Enfin j’aimerais qu’on me manifeste un minimum de politesse. Tous
les commentaires sont les déversoirs des obsessions de chacun. Je
comprends que c’est ce justement ce qui vous intéresse. Mais quand
j’y réponds j’ai l’impression d’être une assistance sociale
ou SOS Amitié. Et vous comprendrez que c’est plutôt égotique de
votre part à tous. Chacun parle de soi, mais personne ne critique
mon argumentation. Il me semble que des commentaires sous un article
devrait le critiquer ou le soutenir. C’est-à-dire trouver des
failles ou des confirmations, et non pas faire de la retape pour ses
idées. Ou en tout cas pas uniquement.
En plus toutes ces
obsessions sont des rêveries d’idéalisme et de tabula rasa. En
fin de compte, c’est juste un passe-temps anodin et solitaire. Je
partage ces facilités en un certains sens. Mais ma démarche est
quand même très modeste et pratique. Partout dans le monde on a des
assemblées d’élus, en Chine, aux USA, en Inde, en Europe,
partout. Et partout aussi on a un dysfonctionnement de ces États,
c’est-à-dire des inégalités inacceptables et de forts
mécontentements. Je ne dis pas qu’il faut tout repenser, et
appliquer des règles parfaites. Je dis juste : imposez la
représentativité sociale et ne changez rien d’autre. Que croyez
vous qu’il va se passer aux USA si au lieu d’avoir 99 % des
députés et sénateurs qui sont multimillionnaires on a 99 % de
pauvres et de classe moyenne inférieure ? En Inde si au lieu
d’avoir 100 % des députés qui sont corrompus et
multimillionnaires, on a 100 % de pauvres dont 80 % de
paysans ? Et au Liban, en France, en Ukraine ? Si j’en
crois vos commentaires hors sujet ce sera un non évènement. À
l’évidence non et le « ne changez rien d’autre »
risque d’être très bref. Il n’y a aucun commentaire pour
reconnaître que c’est en fait choquant que 99 % de la
population n’est jamais représentée dans ces parlements. Alors
êtes-vous vraiment des démocrates ? La double représentativité
est juste une idée obus pour détruire le système, pour montrer que
les démocraties actuelles ne sont pas des démocraties. Et une idée
qui sera bien sûr une des fondations d’un nouveau régime, mais
chaque chose en son temps.
Comme je l’ai déjà
dit, je ne suis pas contre le référendum, il est au contraire
nécessaire dans certains cas. Mais ces cas sont rares, pas plus d’un
référendum par an. Et votre seul exemple sur le choix de l’Euro
confirme mon point de vue et contredit votre argumentation.
Dire comme Dimitri
Courant qu’une oligarchie est le gouvernement d’une petite partie
de la population, et en déduire donc que puisqu’un parlement c’est
toujours une petite partie de la population, alors tout régime
parlementaire est une oligarchie est un sophisme qui prête à
sourire tant il est naïf. Il y a derrière la notion d’oligarchie
celle de classe sociale. Donc si l’assemblée n’est pas
constituée par une classe sociale unique, mais est au contraire
hétérogène, alors on ne peut la qualifier d’oligarchique. Et en
imposant le principe de double représentativité, l’assemblée que
j’imagine ne peut absolument pas être une oligarchie.
Vous êtes contre
les partis, admettons : alors les insoumis ne sont pas un parti
politique qui veut faire élire Mélenchon mais une association qui
veut voir appliquer l’Avenir En Commun. CQFD
Des législateurs
uniquement désignés par un tirage au sort sont des gens qui n’ont
pas voulus et ne sont pas préparés à exercer ce pouvoir, qui sont
inconnus, qui n’ont la confiance de personne et à qui ont va
demander de prendre des mesures qui déplairont à plein de monde ou
à des intérêts financiers très puissants. Conclusion
inévitable :une telle assemblée sera encore plus servile aux
lobbies que les playmobils macronistes.
Les conventions
citoyennes donnent l’impression contraire. Mais comme elles n’ont
aucun pouvoir, les lobbies les zappent. On pourrait dire que la
convention citoyenne sur le climat a réussi car elle a effectivement
abouti à des propositions efficaces. Sauf que les lobbies savaient
que Macron les renierait aussitôt. Donc le résultat final est bien
un échec déprimant. C’est même un quadruple échec car les
participants n’ont fait que reprendre les idées avancées depuis
longtemps par les écologistes, ils n’ont rien proposé de nouveau.
Ensuite ces mesures sont insuffisantes d’un ordre de grandeur.
Enfin c’est un échec car si la prise de conscience des
participants a fait un bon en avant énorme et salutaire, celle de la
population n’a pas avancé d’un iota et elle se désolidarise
donc des mesures proposées. Une assemblée hors-sol ne peut lutter
seule contre les conservatismes. Elle a toujours besoin d’un
soutien extérieur de la rue et de l’intérieur par des militants
incorruptibles. Il y a énormément d’enjeu, donc énormément de
violence (rarement physique, c’est pour cela qu’on l’oublie ou
qu’on ne veut la voir). Donc il s’agit en fait d’organiser la
guerre, c’est-à-dire les règles du jeu pour que ce soit nous qui
gagnons. Il n’y a pas de juste milieu. La Cinquième République
est une constitution que se sont donnés les conservateurs pour
dominer. La sixième doit être la nôtre. Et qui dit violence dit
personne capable de la supporter, donc on a besoin de personnalités
fortes.
Le problème de
l’iségorie c’est que vous ne pouvez pas obliger les citoyens à
écouter tout le monde. En plus l’iségorie est inapplicable quand
on s’informe via les réseaux sociaux. Elle est même inapplicable
dans les médias, car vous devrez choisir quels points de vue devront
être diffusés. Voulez-vous aussi diffuser l’avis des
complotistes, des intégristes, des charlatans,… Et ce n’est pas
une caricature de votre propos car prenez un zémouriste, un
macroniste et un insoumis et demandez à chacun ce qu’il pense du
programme des deux autres et ils vous répondront en toute sincérité
qu’untel est islamo-gauchiste, l’autre fasciste et le dernier
corrompu. Si on veut aller dans votre sens alors il vaut mieux
soutenir la fairness doctrine. Quant à moi j’attaque ce problème
sous un tout autre angle, mais ce n’est pas le sujet de mon
article.
Quand on vote pour
répartir des sièges entre des partis et que ces sièges seront
attribués par tirage au sort, alors on ne vote pas pour des
personnes, mais pour un programme.
La liberté assure
que si des citoyens ne se retrouvent pas dans les programmes des
partis politiques, ils peuvent manifester, militer dans des
associations, faire de l’entrisme dans les partis politiques,
fonder leur propre parti (la manière dont je conçois de les
financer le leur permettra très facilement), voire en dernier
recours déclencher un RIC. Quand on est des millions on ne sera
jamais tous d’accord même sur un seul point et encore moins sur un
ensemble de mesures. Donc quoiqu’il arrive on ne peut que subir en
permanence des choses que l’on n’aime pas. Il faut juste
s’assurer que tout le monde trouve suffisamment d’avantages pour
l’accepter et puisse manifester ses désaccords par différents
moyens.
Je ne vous accuse
pas de prôner l’obligation de vote mais de ne vous êtes pas
interrogé sur ce problème. Car l’abstention est socialement
marquée. Votre gouvernement par référendums ne pourra jamais être
démocratique si les pauvres et les jeunes s’abstiennent en masse.
De même quand vous tirez au sort vos assemblées vous ne dites pas si
les désignés peuvent refuser. S’ils le peuvent alors vos
assemblées seront oligarchiques...
Enfin vous utilisez
l’argument d’autorité en citant Montesquieu, Robespierre. Mais
est-ce que ceux-ci en plaidant pour des mandats très courts
voulaient qu’ils soient aussi exercés par les 80 % de paysans
illettrés de la population française de leur époque ?
Assurément non. Souhaitaient-ils alors aussi une éducation
nationale ? Peut-être mais ce n’est pas le problème. Pour
pouvoir exercer des mandats aussi courts il faut être opérationnel
immédiatement. Comment cela peut-il être possible sinon en baignant
déjà depuis un certains temps dans les cercles de pouvoir. En tout
cas ils n’avaient pas à leur esprit la France contemporaine avec
ses millions de fonctionnaires, ces réseaux de transport, de
communications, la puissance nucléaire, les manipulations
génétiques, la pollution,… Au 18ème siècle, l’armée, à
peine équipée de quelques canons, est la seule administration
centrale, et le plus gros poste budgétaire est bien sûr la dette.
Bref il vaut mieux citer des modernes que des anciens.
Ceci dit je vous
rejoins sur un point : il faut voter souvent. Cela n’empêche
absolument pas un gouvernement d’avoir une politique de long terme,
au contraire cela l’oblige à tenir ses promesses. Comment avoir
des élections fréquentes et des mandats longs : il suffit de
renouveler partiellement les élus ou d’autoriser des mandats
successifs.
Si vous avez lu mon texte, alors vous ne pouvez pas dire que
ma position sur le tirage au sort est aussi catégorique, puisque j’y reviens
pour proposer de l’utiliser pour former le parlement. C’est plutôt cette apparente
contradiction que vous auriez dû relever.
On ne peut pas gouverner par référendum : c’est long,
coûteux et on ne peut pas amender le texte. Le référendum n’a d’intérêt que
pour passer outre un blocage par un pouvoir politique ou pour donner une forte
légitimité à une loi.
Ce n’est pas parce qu’une minorité des gens prend les
décisions que l’on est dans une oligarchie. Une oligarchie c’est un « Système politique dans lequel le pouvoir appartient à un
petit nombre d’individus ou de familles, à une classe sociale restreinte et
privilégiée ». Les régimes occidentaux actuels sont des oligarchies. Mon
but est de fonder une démocratie représentative par opposition à une démocratie
directe : c’est toujours un petit nombre qui gouverne, mais ce petit
nombre est élu, et vient de toute la population, il n’est pas privilégié.
Le mandat impératif est une
fausse bonne idée car le futur est imprévisible donc l’élu devra nécessairement
décider sur des situations qui n’avaient pas été prévues lors de l’élection. Il
faut simplement avoir un système ou l’électeur peut lui faire confiance dans
ces cas-là.
Concevoir la vie politique sans
partis est antidémocratique, un contre-sens. Cela revient à interdire aux
citoyens de s’associer par opinion. C’est une grave violation des libertés
individuelles. Donc puisque les citoyens peuvent se regrouper pour imposer leur
intérêts il faut absolument que le régime régule cette action. Je ne vois pas
comment à un moment ou à un autre on peut le faire sans passer par un comptage,
donc une élection.
Les élections sans candidats,
cela marche sur des petits groupes où tout le monde se connaît. Mais à l’échelle
d’un pays, cela va être détourné, car les gens qui veulent être élus feront de
la publicité pour qu’on les voit comme les gens à élire. Ce qui revient à une élection
avec candidat.
Dans votre ébauche de constitution,
il y a deux oublis qui sont des fautes éliminatoires. Désolé. Vous ne dites pas
si le vote est obligatoire et si le citoyen tiré au sort peut refuser la charge
publique. Si le vote est facultatif alors les pauvres s’abstiendront plus que
les autres, d’où un résultat biaisé. Et si le vote est obligatoire comment
gérez-vous les votes non exprimés ? Pareillement, si le citoyen tiré au sort
peut refuser la charge publique, alors une nouvelle fois, les pauvres seront
moins représentés. Et si l’on ne peut pas refuser, comment gérez-vous les
objecteurs ? C’est une chose d’être obligé d’assister à un procès de 1 à 2
semaines, c’en est une autre de mettre sa vie entre parenthèse des mois ou des
années. Car être désigné que pour quelques mois est bien trop court :
rédiger et voter une loi prend bien plus de temps.
Notez qu’avec le principe de
double représentativité, ces deux questions deviennent secondaires : que
le vote soit obligatoire ou pas, le tiré au sort obligé ou pas, on aura dans
tous les cas une juste représentation des classes les plus nombreuses et
défavorisées. Par définition les abstentionnistes ne seront jamais représentés
mais leurs autres caractéristiques sociales seront justement représentées.
Autrement si vous voulez vous
faire une idée de ce que serait une constitution totalement repensée et qui ne
se conçoit pas comme une immense association loi 1901 où tout est déjà plus
facile car on est en gros tous d’accord : https://www.youtube.com/watch?v=kF5mXxPWSzE
@ChrisWiss usine à gaz ? Les jury fonctionnent tous les jours dans une administration judiciaire financièrement sinistrée. En ajouter une vingtaine de plus par an pour juger de la démocratisation des élus de chaque parti serait dérisoire. La base de données qui croiserait l’état civil des Français depuis 1800 et le fichier des hauts fonctionnaires depuis 1800 pour savoir qui peut entrer dans la haute administration tiendrait dans n’importe quel micro-ordinateur familial.
Ces idées sont au contraire très simples à comprendre, à mettre en oeuvre et très efficaces pour changer le visage de nos institutions.
C’est votre critique qui est simpliste car vous affirmez sans démontrer.
@Le421... Résistant Occupy Wall Street, le Printemps Érable, Los Indignados, le Printemps Arabe, Nuit Debout, les gilets jaunes, le hirak, les révoltes au Liban, au Soudan, et tous les luttes sociales que vous lisez dans la presse régionale. Et les grèves massives aux USA chez les institutteurs, les ouvriers de John Deere,... et les deux cents millions de paysans indiens qui manifestent contre la réforme agricoles..., les indiens du Brésil,...
Il y a en permanence dans le monde des luttes. Mais la presse ne doit surtout pas en parler pour faire croire aux opprimés qu’ils sont seuls et que tout le monde est résigné. Comment un insoumis ne le sait-il pas ? Comment un insoumis peut-il croire à la résignation ? ne pas appeler à l’insoumission ou au moins l’espérer ?
Comme disait Lénine ou je ne sait plus qui : « les derniers qui verront que la révolution a commencé seront les auto-proclamés révolutionnaires professionnels » !
Non seulement vous ne voyez pas les luttes et n’y croyez pas, mais en plus vous vous trompez de combat : ce n’est pas contre le vaccin qu’il faut être, mais contre le passe sanitaire ! En étant contre le vaccin vous vous coupez de tous les réseaux de socialisation (bar, restaus, foire,...) or selon Mélenchon le peuple se caractérise par le fait qu’il dépend de réseaux. Et vous, vous vous en excluez !
Insoumis ne veut pas dire insoumis à la raison, à la réflexion !