Isabelle Aubry, 47 ans, Responsable de formation, Présidente fondatrice de l'Association Internationale des Victimes de l'Inceste.Auteur de "La première fois j'avais six ans" chez Oh Editions et de "Comment j'ai surmonté l'inceste" chez J. Lyon.
Comment l’homme s’approprie le corps, la liberté et la dignité de la femme depuis des millénaires et partout dans le monde :
- viol - viol comme arme de guerre reconnu comme crime contre l’humanité - mutilations sexuelles - mariages forcés - inceste - interdiction d’IVG - procréation forcée - violences physiques - exploitation sexuelle (proxénétisme) -... et il ne s’agit que du corps
essayez d’en mettre autant en face concernant ce que les femmes font subir au corps des hommes
ensuite, demandez-vous ce que ces femmes peuvent revendiquer par leur corps, faites preuve d’un soupçon d’intelligence et d’un esprit ouvert, et peut être, avant la fin de votre vie, vous compendrez !
Plusieurs membres canadiens de notre association ont participé à ce programme et en ont tiré bénéfice.
Mais il ne correspond pas vraiment à ce que vous présentez puisque les victimes ne rencontrent pas leurs agresseurs mais des agresseurs avec des conditions draconiennes au bénéfice de la victime et non de l’agresseur, si ce n’est une possible prise de conscience.
Voici un article paru dans le Monde datant de cette époque. Vous verrez que Cohn Bendit n’est pas le seul politique encore en activité à avoir défendu des pédophiles ou idées pédophiles : Jack Lang, Kouchner et bien d’autres en faisaient autant. Qu’est-ce qui me prouve que leurs idées ont changé ? Rien, car ils ne se sont jamais prononcés sur le sujet. Et pourtant il serait important d’en parler car des associations propédophile existent en Europe et aux Etat-Unis et veulent légaliser la pédophilie. Isabelle
Déni : des célébrités signent pour la décriminalisation de la pédophilieInceste
Info reprend cette fois-ci un seul article, qui date de 1977. C’est un
appel à libérer trois hommes ayant eu des ’relations sexuelles sans
violence’ avec des mineurs de 15 ans, garçons et filles. En plus, ces
trois hommes se sont amusés à photographier leurs ’jeux sexuels’.
Tout cela n’est pas bien grave, selon les signataires... on y retrouve
des politiciens (Jack Lang,), des médecins (Bernard Kouchner), des
psychiatres et psychologues, des intellectuel-le-s (J-P Sartre, Simone
De Beauvoir).
Ces signataires défendaient alors un discours similaire à celui tenu
aujourd’hui par des associations pro-pédophilie (NAMBLA aux USA ,
Paidika aux Pays Bas, ... en France ?) plaidant pour la
décriminalisation de la pédophilie.
Le Monde du 26 janvier 1977 :
Nous avons reçu le communiqué suivant :
" Les 27, 28 et 29 janvier, devant la cour d’assises des Yvelines vont
comparaître pour attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de
quinze ans, Bernard Dejager, Jean-Claude Gallien et Jean Burckardt, qui
arrêtés à l’automne 1973 sont déjà restés plus de trois ans en
détention provisoire. Seul Bernard Dejager a récemment bénéficié du
principe de liberté des inculpés. Une si longue détention préventive
pour instruire une simple affaire de « moeurs » où les enfants n’ont
pas été victimes de la moindre violence, mais, au contraire, ont
précisé aux juges d’instruction qu’ils étaient consentants (quoique la
justice leur dénie actuellement tout droit au consentement), une si
longue détention préventive nous paraît déjà scandaleuse. Aujourd’hui,
ils risquent d’être condamnés à une grave peine de réclusion criminelle
soit pour avoir eu des relations sexuelles avec ces mineurs, garçons et
filles, soit pour avoir favorisé et photographié leurs jeux sexuels.
Nous considérons qu’il y a une disproportion manifeste d’une part,
entre la qualification de « crime » qui justifie une telle sévérité, et
la nature des faits reprochés ; d’autre part, entre la caractère désuet
de la loi et la réalité quotidienne d’une société qui tend à
reconnaître chez les enfants et les adolescents l’existence d’une vie
sexuelle (si une fille de treize ans a droit à la pilule, c’est pour
quoi faire ?)La loi française se contredit lorsqu’elle reconnaît une
capacité de discernement à un mineur de treize ou quatorze ans qu’elle
peut juger et condamner, alors qu’elle lui refuse cette capacité quand
il s’agit de sa Vie affective et sexuelle. Trois ans de prison pour des
caresses et des baisers, cela suffit. Nous ne comprendrions pas que le
29 janvier Dejager, Gallien et Burckardt ne retrouvent pas la libérté.
"
Ont signé ce communiqué :
Louis Aragon, Francis Ponge, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Judith
Belladona docteur Michel Bon, psychosociologue Bertrand Boulin,
Jean-Louis Bory, François Chatelet, Patrice Chéreau, Jean-Pierre Colin,
Copi, Michel Cressole, Gilles et Fanny Deleuze, Bernard Dort, Françoise
d’Eaubonne, docteur Maurice Erne, psychiatre Jean-Pierre Faye, docteur
Pierrette Garrou, psychiatre Philippe Gavi, docteur Pierre-Edmond Gay,
psychanalyste docteur Claire Gellman, psychologue, docteur Robert
Gellman, psychiatre André Glucksmann, Félix Guattari, Daniel Guérin,
Pierre Guyotat, Pierre Hahn, Jean-Luc Henning, Christian Hennion,
Jacques Henric, Guy Hocquenghem, docteur Bernard Kouchner, Françoise
Laborie, Madeleine Laïk, Jack Lang,
Georges Lapassade, Raymond Lepoutre, Michel Leyris, Jean-François
Lyotard, Dionys Mascolo, Gabriel Matzneff, Catherine Millet, Vincent
Montail, Docteur Bernard Muldworf, psychiatre Négrepont, Marc Pierret,
Anne Querrien, Grisélédis Réal, François Régnault, Claude et Olivier
Revault d’Allonnes, Christiane Rochefort, Gilles Sandier, Pierre
Samuel, Jean-Paul Sartre, René Schérer, Philippe Sollers, Gérard
Soulier, Victoria Therame, Marie Thonon, Catherine Valabrègue, docteur
Gérard Vallès, psychiatre Hélène Védrines, Jean-Marie Vincent,
Jean-Michel Wilheim, Danielle Sallenave, Alain Cuny.
D’accord avec vous à 2000%. D’ailleurs le Canada a su évoluer dans un sens plus réaliste en tenant compte des conséquences sur la victime lors du jugement. Les séquelles physiques et psychologiques viennent alimenter les preuves de l’acte physique. D’où notamment la création de « la déclaration de la victime », document à rédiger par elle énumérant les conséquences de l’infraction sur sa vie dans tous les domaines. Le juge peut utiliser ce document au moment du jugement. Même une rétractation de la victime peut être, selon le contexte, utilisée comme un commencement de preuve contre l’auteur des faits. Nous avons plaisir à voir ces avancées grâce à nos membres canadiens qui nous expliquent comment ils vivent les procédures. Il s’avèrent qu’ils sont bien mieux traités que les victimes françaises. Bref, nous préconisons la mise en place de véritables recherches sur le sujet afin d’en tirer des enseignements, de former les professionnels, ce qui rendra plus humain le traitement de telles affaires. Sur notre site, les réponses des candidats à la présidentielle à nos question. Ce jour, nous venons de recevoir les réponses de Bayrou et Royal.
Isabelle Aubry
C’est une interprétation. Mais vous savez comme moi que les textes sont sujets à interprétation justement. Certains juges ne pensent pas comme vous.
Si vous me trouvez un texte de loi disant qu’un enfant est toujours présumé non consentant à un acte sexuel avec un adulte, je vous offre un diner, et je ne plaisante pas !
En l’absence d’un tel texte, on obtient des résultats comme l’affaire du Vaucluse ou bien d’autres encore.
Mais si cette conversation est intéressante, j’aimerais revenir sur le fond de l’article et vous demander si vous êtes partant pour ne plus employer « abus sexuel », « pédophilie », « attouchements » ?