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Philippe

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Tableau de bord

  • Premier article le 13/03/2010
  • Modérateur depuis le 20/03/2010
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Derniers commentaires



  • Philippe 20 mars 2010 17:31

    Tout à fait d’accord avec vous pour dénoncer le recours à la peur. La peur est toujours mauvaise conseillère, on l’utilise pour nous manipuler. Et très franchement, je suis gêné à cause de ça quand je parle des changements à venir (climatiques, crise de l’énergie, etc.). En même temps, on a besoin pour faire les bons choix d’avoir des informations à notre disposition. Et quelquefois, certaines information peuvent faire peur.

    Pour contrer la pensée unique, il faut effectivement un cerveau en bon état, des connaissances de base et beaucoup d’esprit critique. Il y a un petit bouquin de Norman Baillargeon, un québécois, qui doit s’appeler « petit manuel d’auto-défense civique » ou quelque chose comme ça, qui doit être intéressant (j’avoue ne pas l’avoir lu, mais j’en ai entendu parler à deux reprises). Il y recommande entre autres choses d’apprendre à compter (par exemple pour calculer en 30 secondes que s’il fallait fouiller tous les cartables et lycéens à l’entrée d’un lycée, il y aurait 8 heures de queue, et que donc cette idée est une fumisterie complète ; les exemples sont nombreux, tous les jours) et d’avoir un minimum de bases scientifiques pour ne pas avaler n’importe quoi.



  • Philippe 20 mars 2010 17:17

    Bien sûr, le langage véhicule une idéologie.

    Une situation qui n’évolue pas peut être qualifiée d’état d’équilibre ou de stabilité (connotation positive) ou de stagnation ou d’immobilisme (connotation négative). Aujourd’hui, on va systématiquement employer les mot à connotation négative : ils portent en eux l’idéologie du développement, il faut toujours progresser.

    Toute nouveauté technologique ou technique est qualifiée de progrès, mot positif. Le mot est aussi porteur d’une idéologie, celle que la science et la technologie sont forcément bonnes. Et pourtant... Je ne suis pas contre la science et la technologie, mais force est de reconnaître qu’on ne leur doit pas que de bonnes choses. 

    Vous écrivez : « L’objectivité n’existe pas, oui, les programmes scolaires participent au formatage idéologique de la population, oui ». Je ne suis pas sûr que tout le monde en soit convaincu.

    « et... ? » ... et comme je pense que le formatage actuel -développement, croissance- nous mène à la catastrophe, je me dis que ce serait bien qu’un plus grand nombre de personnes prennent du recul par rapport à lui...



  • Philippe 20 mars 2010 16:59

    Bien sûr, l’héliocerime est vérifiable et vérifié ! Mais il n’est pas vérifiable par l’individu lambda qui voit apparaitre le soleil d’un coté le matin et le voit disparaître de l’autre coté le soir, et qui, naturellement, le voit tourner autour de la terre !

    Faisons abstraction de ce que nous savons-c’est impossible, mais faisons quand même cet effort d’imagination. Si personne ne nous avait appris à l’école cette vérité -c’en est une, incontestablement-, ne penserions-nous pas que c’est le soleil qui tourne autour de la terre ?

    Donc je maintiens que si l’héliocentrisme est admis par tout un chacun, c’est parce qu’il est enseigné, car il N’EST PAS EVIDENT. La citation me paraît profondément juste.

    Je n’ai pris l’exemple du créationnisme que pour appuyer la démonstration qu’on peut faire admettre des choses fausses : il suffit de les enseigner. Dans la plupart des cas, ceux qui reçoivent l’enseignement n’ont pas les moyens de vérifier ce qui leur est dit. Donc ils l’admettent, pourvu que cela leur vienne de quelqu’un dont ils reconnaissent l’autorité morale et intellectuelle : en premier lieu, leurs parents et leurs professeurs.

    Je ne mets pas en doute l’honnêteté intellectuelle des professeurs, ni l’immense majorité des contenus des programmes scolaires. Mais je soutiens qu’ils portent la vision dominante de la société de l’époque, et que cette vision n’est pas forcément « juste ». En l’occurence, mon propos portait sur la vision positive, forcément positive, du développement. Quand je regarde la Chine, pourtant, et que je pense à la sagesse millénaire dont elle était porteuse, je me dis que le développement à l’occidentale, consumériste, est d’un certain point de vue tout sauf un progrès et le rattrapage d’un « retard ».

    Des professeurs m’ont dit qu’ils ne devaient pas exprimer d’avis personnel devant leurs élèves. Je crois que c’est une erreur. Ils devraient pouvoir le faire EN PRECISANT BIEN QUE C’EST LEUR AVIS PERSONNEL, mais qu’il existe d’autres manières de voir les choses, d’autres visions. On ne peut former l’esprit critique indispensable qu’en suscitant des débats. Aujourd’hui, toute mon expérience me fait penser qu’on ne forme pas l’esprit critique des élèves. En n’enseignant que des choses réputées vraies, sans prise de position personnelle, avec les meilleures intentions, on bourre les crânes.

    Malheureusement.



  • Philippe 19 mars 2010 22:23

    Pour les mêmes délinquants, oui, mais pas n’importe lesquels : ça ne marche qu’avec des jeunes qui sont condamnés pour la première fois, ou au maximum sans doute la deuxième, à de la prison ferme. Inutile d’essayer avec un braqueur chevronné !

    Pourquoi on essaye pas à plus grande échelle ? Parce qu’on cultive la peur et la déresponsabilisation. Pour celui ou celle qui va signer l’autorisation de cette solution alternative, il y a un risque que le jeune en profite pour s’échapper (cela arrive rarement, mais cela arrive). Il y a le risque (beaucoup plus faible, mais jamais nul) qu’il commette en plus un acte de violence contre quelqu’un. Même si le risque est très faible -beaucoup plus faible que celui de voir le même, après sa peine de prison, récidiver-, SI problème il y a, il sera facile de reprocher au signataire le risque qu’il a fait prendre à la société (les media et certains politiques s’en chargeront !). Alors tout le monde ouvre le parapluie, on ne prend pas le risque, et c’est la case prison...

    Il suffit de voir le tollé quand un malade mental commet une agression pendant une sortie : même si c’est l’exception, le tapage médiatique -et l’exploitation politique- fait que la pression augmente pour que personne dans les hôpitaux psychiatriques ne prenne plus le risque d’accorder une permission. Et tant pis si dans 99,5% des cas, ces permissions sont positives et permettent, associées à un traitement bien sûr, la guérison et la réinsertion.

    La peur est toujours mauvaise conseillère. Malheureusement, elle est exploitée par les media pour faire vendre, et par certains politiques pour se faire élire.



  • Philippe 19 mars 2010 21:57

    H3, c’est le tritium. C’est le projet ITER de fusion nucléaire : il s’agit de faire un atome d’hélium avec un atome de deutérium et un de tritium.

    Même problème que précédemment : demain on rase gratis...

    Les porteurs du projet ESPERENT qu’en 2050 ITER aura permis de réaliser pour la première fois une fusion contrôlée (pas du genre de la bombe H !). S’ILS Y ARRIVENT, on sera encore à plusieurs décennies du premier réacteur de production d’électricité par fusion nucléaire... SI ON Y ARRIVE ! Entre un pilote pour démontrer la faisabilité et une unité industrielle, il y a loin, surtout dans le domaine nucléaire.

    Entre temps, nous aurons connu la crise pétrolière -la vraie, celle du peak oil, prévue au plus tard pour 2020- et, si on a remplacé le pétrole par le charbon dans les centrales électriques en attendant de raser gratis avec du nucléaire, nous aurons + 4 ou +6C sur la surface du globe -sans prendre en compte la libération des stocks d’hydrates de méthane, renseignez-vous là-dessus... (allez voir par exemple la troisième partie de l’éditorial et l’article en page 3 de La Lettre des écologistes N° 86 ;  ; pour info, ce mois-ci, la revue Science (une référence) publie les résultats d’une étude menée sur 10 ans dans l’océan glacial arctique confirmant les remontées de méthane).

    Si vous me permettez cette remarque : je ne suis pas adepte de wikipedia, j’ai seulement fait des études scientifiques et cela fait dix ans que je lis et que j’étudie le problème du réchauffement climatique et de l’énergie. Si je suis arrivé à la conclusion que nous allons dans le mur, ce n’est pas une lubie. J’ai vécu un jour cette situation désagréable de voir soudain devant moi sur l’autoroute un mur de voitures encastrées les unes dans les autres. Dans ce cas-là, on ne réfléchit pas, on écrase la pédale de frein en espérant que le choc ne sera pas trop violent.

    C’est exactement ce que l’humanité devrait faire en ce moment.


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