Alan C.

Contrairement à M. Asselineau, Mélenchon a été élu député européen sur la base d’un rejet en bloc des derniers traités communautaires, pas pour vos raisons, qui sont nationalistes, mais pour des raisons de gauche. Trouvez-vous des militants électeurs et vous pourrez ensuite nous donner la leçon !

Ouais donc un rassemblement rouge-brun ? Très peu pour moi, merci. Le Front de gauche N’EST PAS nationaliste, et N’EST PAS conservateur ! Nous ne partagerons JAMAIS ni les idées de M. Asselineau, ni les idées des Le Pen en matière de politique internationale et de politiques sociales ! Jamais ! Alors arrêtez deux secondes avec vos délires, on ne rassemble pas la chèvre et le chou, et surtout on ne convaincra jamais le moindre militant Front de gauche d’aller serrer la pogne à un fasciste, quel qu’il soit !

C’est du délire votre truc, personne, parmi les électeurs de JLM, n’a hésité un seul instant à virer Sarkozy qui incarne le pire pouvoir de droite de l’après-guerre ! Quand on est de gauche, cher monsieur, et qu’on a l’opportunité de jeter dehors un malade pareil, on n’hésite pas une seule seconde.

Mélenchon fait le jeu du système euro-atlantique ? Mais où était Asselineau et autres crypto-fascistes lorsqu’il dénonçait, seul, la mise en place d’une zone de libre-échanger ente l’UE et les USA ?!

On a encore le droit de ne pas apprécier quelqu’un qui est lié à la droite réactionnaire et nationaliste la plus rétrograde non ? Avoir traîné avec des gens comme Pasqua et Villier, outre les affaires de corruption dans lesquelles a été impliqué le premier, ça n’est pas sans signification du point de vue des idées voyez-vous ?

La principale différence entre la Grande-Bretagne et la France, M. Asselineau, c’est que la Grande-Bretagne n’est pas dans la zone euro. C’est toujours plus facile de se dire qu’on va sortir d’un système comme l’UE lorsqu’on est pas membre de sa zone monétaire.

La principale différence entre JLM et vous et votre groupuscule d’extrême-droite, c’est qu’au Front de gauche nous ne sommes pas des nationalistes, et nous ne sommes pas non plus de vulgaires démagogues. Sortir de l’euro n’est pas dénué de signification, ça impliquerait un retour au franc avec une inflation terrible, des attaques spéculatives féroces en provenance d’autres pays européens, et nécessiterait une dévaluation qui rendrait le pays vulnérable du point de vue de la variation des cours, surtout dans la période actuelle. Dénoncer l’UE, nous le faisons tous les jours. Mais si d’aventure nous arriverions au pouvoir, ce ne serait pas pour plonger le peuple dans une merde encore plus noire que celle dans laquelle il est aujourd’hui.

Par ailleurs, contrairement à vous, nous ne sommes pas nationalistes et le projet européen nous tient à cœur. Certes, l’UE ne permet pas de réaliser le projet internationaliste que nous défendons. Mais pour nous revenir à une France recroquevillée sur elle-même n’est pas non plus une option. Nous sommes pour une Europe populaire et démocratique, de l’harmonisation sociale et fiscale... Pas pour l’UE. Vous, vous ne voulez ni l’un, ni l’autre, et je ne crois absolument pas que les travailleurs sont de votre côté.

Enfin vous seriez bien inspiré de vous renseigner sur les prises de position du Parti de gauche sur l’euro, vous apprendriez alors que nous avons voté en Conseil national un scénario qui envisage, parmi d’autres options, la sortie de la France de la zone euro : http://www.jean-luc-melenchon.fr/arguments/resolution-du-parti-de-gauche-sur-l%E2%80%99euro/