C’est JM Le Pen qui a souhaité clairement une réduction drastique de la population africaine par « sa majesté Ébola » de manière sans doute à ne plus avoir d’immigration dans son Vaterland !
Bien
que mon commentaire arrive après une longue polémique qui a dû
lasser les lecteurs n’y participant pas et qu’il a donc peu de chance
d’être lu, je le rédige en espérant ajouter un peu de clarté au
débat, pour ceux qui sont de bonne foi.
D’abord
deux préalables techniques avant d’aborder la question des obus de
35mm :
La
radioactivité de l’uranium « appauvri » est très faible,
guère plus important qu’un terrain granitique.
Je
rappelle que l’uranium est constitué de deux composants :
l’uranium 235 qui est radioactif et l’uranium 238 qui ne l’est pas.
La
plupart des gisements donnent un métal qui contient 0,3 %
d’uranium 235. L’uranium 238 représente donc 99,7 %.
Comme
l’uranium des centrales nucléaires doit contenir 3 % d’U235, il
faut faire un tri entre les atomes d’uranium naturel et faire deux
masses dont l’une est constituée d’uranium appauvri en U235.
Celui-ci ne représente plus guère que 0,1 % des atomes ( et
non 0 % car le filtrage, sur le seul critère de la masse
atomique, n’est pas totalement efficace).
Ce
résidu industriel n’a pas beaucoup d’usage si on ne le transforme
pas en plutonium 239 fissile, radioactif. Il faut pour cela que le
noyau d’U238 capture un neutron. La technique est si délicate
qu’elle a été abandonnée même par la France qui comptait beaucoup
dessus dans les années 1970-80.
Ainsi
le célèbre Éric Tabarly, officier de marine détaché, pu faire
construire un de ses voiliers Pen Duick avec une quille lestée en
U238. Elle était ainsi beaucoup plus fine à poids égal que
les autres quilles lestée avec du plomb !
Pour
percer un blindage de char, deux techniques restent en vigueur, la
charge creuse et l’obus-flèche, inerte.
Pour
que l’obus inerte perce un blindage en alliage d’acier très dur et
épais de plusieurs centimètres, il faut qu’il soit propulsé à
très grande vitesse, typiquement 1500m/s, voire le double
semble-t-il sur les derniers systèmes ...
Le
projectile inerte doit avoir un petit diamètre pour être moins
freiné par l’air et aussi faire un petit trou. Car plus le diamètre
de celui-ci est grand, plus sa fabrication consommes d’énergie. Il
faut aussi qu’il soit lourd, donc long par rapport à son diamètre
et constitué d’un métal de grande masse volumique.
Les
obus flèche ont grosso modo la forme d’un crayon bien taillé. il
faut aussi que ce métal ou plutôt l’alliage qui le constitue, soit
très dur pour ne pas s’écraser comme une crêpe sur le blindage. Le
métal choisi par les Allemands durant la Seconde guerre mondiale fut
le tungstène. Mais ils connurent vite une pénurie de ce métal,
indispensable par ailleurs pour l’usinage des pièces. Le principe
fut récupéré par les Anglais qui au lieu d’utiliser le canon
Gerlich à âme conique des Allemands, placèrent la flèche de
tungstène dans un « sabot », un cylindre enserrant le
projectile et se détachant après la sortie du canon. Ce sabot
(aussi léger que possible) permettait de tirer la fine flèche avec
un canon de calibre respectable. Avec une charge de poudre renforcée,
celle-ci filait vers son but à la vitesse requise.
Plus
tard, on s’aperçut que l’on pouvait remplacer le tungstène avec de
l’uranium appauvri. Cela présentait de nombreux avantages. L’uranium
a une masse volumique plus élevée que le tungstène. Il forme un
alliage au moins aussi dur que lui. Seuls les pays enrichissant
l’uranium pouvaient en disposer.
Le
dernier avantage était majeur : fondu en fines gouttelettes,
l’uranium brûlait dans l’air ordinaire !
Pour
que l’obus-flèche en U238 fonde, il faut qu’il soit porté à très
très haute température. Et pour cela, il faut qu’il transforme sa
formidable énergie cinétique en chaleur. Autrement dit il faut que
la traversée du blindage le freine suffisamment pour qu’au débouché
il se vaporise en fines gouttelettes enflammées qui détruisent tout
à l’intérieur du char et notamment les occupants.
L’obus-flèche
a été miniaturisé pour être tiré par un canon aérien de petit
calibre. Nombre d’entre eux ont été tirés contre les blindés
serbes durant la guerre de l’OTAN contre ce pays. Pour des raisons de
poids, un blindé ne peut pas être protégé par la même épaisseur
de métal sur toutes ses faces. On favorise l’avant.
Les
chars serbes touchés au bon endroit par ces obus-flèche de petite
taille, ont néanmoins été détruits.
Mais
si on tire un obus-flèche contre un véhicule non-blindé comme un
avion, il traversera l’objectif en conservant l’essentiel de son
énergie cinétique et ne sera pas plus destructeur qu’une balle de
même calibre, c’est à dire de l’ordre de 10 mm.
Les
trous de 3 cm de diamètre observés sur l’avion de la Malaysian
Airlines n’ont donc pas été causés par des obus-flèches tirés
par un canon de 35 mm : ils sont trop grands.
Un
obus explosif de 35 mm en revanche fera un trou de la même section
que lui (en entrée perpendiculaire) mais explosera une fraction de
seconde après cette percussion. Et ce n’est pas la dépression
soudaine à l’intérieur de l’appareil (différence entre la pression
rétablie à 2000m à l’intérieur et la pression extérieure à 10
000m) qui est à craindre pour l’intégrité de l’appareil, mais
l’irruption soudaine de ce gaz très chaud donc à très haute
pression. C’est cette surpression à l’intérieur de ce récipient
qu’est la carlingue que celle-ci ne pourra pas supporter sans se
déchirer. Or il semble que l’on n’ait pas observé de telles
déchirures qui auraient été plus nombreuses près des impacts.
Je
pense aussi que des témoins au sol auraient perçu le bruit des
détonations en rafale si un double canon de 35mm avait été
utilisé.
C’est
donc un missile qui a abattu l’avion, un missile lançant ses dards
depuis l’extérieur de l’appareil. Ce missile n’est pas venu de
Russie : les USA surveillent cette zone évidemment avec des
satellites espions très puissants et un missile à longue portée
aurait été repéré dès son départ avec son énorme signature
infra-rouge.
Les
indépendantistes possèdent-ils le système capable d’abattre un
avion volant à 10 000 mètres. (Comme il a été souligné, il
aurait été criminel de la part d’un contrôleur aérien - innocent
- de Kiev de faire descendre l’avion de 10 000 à 7000 mètres pile
au-dessus d’une zone de combat. Il aurait fallu donner au commandant
de bord une (très) bonne raison pour lui demander d’effectuer cette
manœuvre, même provisoirement, car comme il a été dit, à cette
altitude, la densité de l’air augmentée et les frottement
proportionnés lui auraient interdit d’atteindre sa destination avec
le volume de carburant embarqué.
Il
faut réussir la maintenance de radars, de l’informatique de calcul
et du matériel d’action dont le missile. Tout ça ne peut pas rester
exposé aux intempéries !
Il
faut un environnement et du personnel très formé. Si les
séparatistes possèdent un tel matériel en état de marche, il faut
que des militaires ukrainiens aient déserté pour se joindre à
eux : bien sûr, si c’était le cas, le gouvernement de Kiev ne
s’en vanterait pas !
Un
missile sol-air capable d’atteindre une cible à 10 000 mètres doit
très vite atteindre mach 3 minimum afin de combattre la gravité. Sa
structure doit être aussi légère que possible pour économiser la
poudre de propulsion. S’il doit infléchir fortement sa trajectoire
il ne résistera pas aux efforts qu’elle subira. Cela signifie que la
direction qu’il doit emprunter (au départ en avant de sa cible) doit
être calculée avec une extrême précision pour réussir le mortel
rendez-vous dans les 4 dimensions, trois d’espace et une de temps,
pour que la trajectoire soit la plus rectiligne possible.
Il
faut vraiment du matériel et du personnel au top !
Je
pense que, là aussi, les satellites espions étatsuniens qui doivent
se relayer au-dessus de cette zone de combat après avoir un peu
abandonné le survol de la Syrie, auraient détecté le vol de ce
missile.
Il
est temps de se poser la question : à qui le crime
profite-t-il ? Ni aux Russes mis au pilori, ni aux
indépendantistes qui ont perdu le contrôle de la zone du crash et
peuvent être noircis par les médias de la "communauté
internationale". Que reste-t-il sur la liste ?
Désolé
pour la longueur. Cordialement, Alren
PS
Un avion US en vol supersonique au cours d’un exercice tirant ses
inertes vers le haut puis plongeant a eu la surprise de recevoir un
de ses propres projectiles en train de retomber sur le sol suivant
une courbe parabolique. De là l’idée de ne pas tirer (n’importe
comment) au canon en vol supersonique !
Excellent résumé d’un ouvrage de qualité ! J’en profite pour rappeler que la conquête de l’Égypte puis du Maghreb par la secte créée par Mahomet fut extrêmement sanglante. La « cohabitation heureuse » en Andalousie (la portion de la péninsule ibérique conquise par les mêmes troupes de Mahomet), cohabitation entre musulmans, juifs et chrétiens, tant vantée par certains qui lui opposent l’intolérance des dits chrétiens après la Reconquista, était due plus à un rapport numérique entre groupes qu’au respect d’une sorte de principe d’acceptation de la différence ! En effet les chrétiens étaient de loin les plus nombreux car les invasions « agressives » étaient constituées essentiellement d’une minorité de combattants qui arrivaient dans des régions déjà peuplées de « civils ». Lesquels par leur travail créaient la richesses dont leurs nouveaux maîtres profitaient. Les massacrer eût été tuer la poule aux œufs d’or. Le même phénomène se produisit déjà quand les Francs et autres « barbares » envahirent la Gaule romaine.
« peut-être considérez-vous ces gamins palestiniens comme des terroristes » Comme des terroristes futurs certainement. De la même manière les nazis exterminaient les enfants juifs par crainte qu’en grandissant, ils vengent leurs parents assassinés par eux ...
En 1914, le
Kaiser voulait la guerre contre le pays qui montait en Europe
(grâce, entre autres, aux prêts français et à l’assistance
technique française) à savoir la Russie.
« L’éveil »
de la Russie, comme on a glosé sur « l’éveil » de la Chine,
dopé par l’ennemi héréditaire français, risquait de bouleverser
les équilibres européens au détriment de l’Allemagne, laquelle
rencontrait par ailleurs sur la mer et son désire de conquête de
colonies, la concurrence sans faille de l’Angleterre et
secondairement de cette maudite France. France qui avait su trouver
une majorité d’alliés pour repousser l’Allemagne du Maroc les
années précédentes.
Les services
secrets allemands ne finançaient donc pas les mouvements pacifistes
en France, lesquels n’existaient d’ailleurs pas sous une forme
autonome comme aujourd’hui.
Ils savaient qu’en
déclarant la guerre à la Russie, protectrice des slaves d’Europe
centrale, des traités obligeraient la France à entrer dans le
conflit. Mais ils pensaient pouvoir la vaincre en jaillissant par la
Belgique. Ils furent bien surpris que l’invasion de ce pays neutre,
dont la naissance fut voulue par l’Angleterre en 1830, déterminerait
la grande puissance navale à entrer en guerre à son tour ...
Le pacifisme de
Jaurès découlait d’une analyse dans le cadre de la lutte des
classes. En France on vivait, depuis les années 1880, une période
d’affrontements sociaux qui voyaient des avancées pour les
travailleurs et un recul concomitant du cléricalisme, principal
outil de répression morale des dominants.
Le patronat et
leurs serviteurs de droite et d’extrême droite pensaient que la
guerre étrangère permettrait de donner un coup d’arrêt à ce
mouvement, lent mais réel. Ce qui fut effectif d’ailleurs. Il faudra
des années, l’arrivée de Front populaire, pour que ces avancées
sociales reprennent. (Pour une information détaillée sur ces
phénomènes, on visionnera avec profit les vidéos d’Henri Guillemin
sur Youtube, époustouflantes de précisions et d’anecdotes
révélatrices)
Ce que les ennemis
du prolétariat n’avaient pas prévu, c’est que le coût exorbitant
de cette guerre industrialisée contraindrait le gouvernement de
guerre à instituer l’impôt sur le revenu, lequel frappait les
possédants à mesure de leurs (énormes) richesses ! Et que ce
principe d’impôt juste devrait être maintenu après la guerre vu la
pauvreté du pays alors endetté jusqu’au cou.
Ces analyses de
lutte des classes passaient au-dessus de la tête de Villain,
l’assassin de Jean Jaurès. Lui souhaitait la guerre,
obsessionnellement, dans un seul but, « sacré » : que
la France récupère l’Alsace et la Lorraine. Les tribunaux formés
de juges « bourgeois » et de jurés manipulés l’acquitteront
en 1919 !