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Accueil du site > Tribune Libre > A quoi Benoît XVI a-t-il tourné le dos ?

A quoi Benoît XVI a-t-il tourné le dos ?

« Les gens qui n’sont pas comme nous, ça nous dérange », fredonne France Gall, en échos à Brassens : « Non, les brav’s gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux... » Quelle route suit donc le pape ?

On a pu lire sur ce respectable site, édition du 14 janvier que Benoît XVI avait, sans demander la permission à M. Lenoir, chef de rédaction pourtant du Monde des religions, célébré une messe en la chapelle Sixtine "selon le rite traditionnel ou tridentin." Au-delà du fait que c’est inexact (le rite était celui de Paul VI qui n’interdit ni de la dire en latin ni de la dire face au peuple), on peut s’étonner du remous provoqué par cette orientation, jusque dans les rangs des anticléricaux et laïcs intégristes de tous poils, qui pourraient (qui leur en tiendrait rigueur ?) se dire qu’ils s’en moquent.

Où va le pape ? Revient-il, par crispation identitaire, à un rite révolu par la grâce du dernier concile ?

Le concile de Vatican II ne dit rien de l’orientation de l’autel "face au peuple", c’est en réalité un texte plus tardif, L’Institutio generalis Missalis Romani, L’Introduction générale au nouveau Missel romain de 1969 où, au numéro 262, on lit : « Le grand autel doit être construit détaché du mur, de sorte que l’on puisse facilement tourner autour de lui et célébrer, dessus, vers le peuple [versus populum] ». L’introduction à la nouvelle édition du Missel romain de 2002 a repris ce texte à la lettre, mais il a ajouté à la fin cette remarque : « c’est souhaitable là où c’est possible ».

Commençons par deux remarques : d’abord la question de l’orientation reste, en principe, libre. Autrement dit, si le prêtre considère qu’il en a assez d’avoir devant lui une foule de personnes qui suivent plus ou moins ce qu’il fait, il a bien le droit de changer de sens.

Ensuite, le sens a lui-même une signification : les chrétiens à la messe sont-ils tous tournés vers l’Est, c’est-à-dire vers le soleil levant, c’est-à-dire vers le Christ (symboliquement, bien sûr), ou bien forment-ils une communauté fermée sur elle-même qui s’autocélèbre dans l’admiration béate de sa propre créativité ?

Dans la préface qu’il a rédigée pour le livre d’Uwe Michael Lang Conversi ad Dominum, le cardinal Ratzinger écrit :

L’orientation physique devrait - dit la Congrégation pour le culte divin - être distincte de l’orientation spirituelle. Quand le prêtre célèbre versus populum, son orientation spirituelle devrait toujours être, de toute façon, versus Deum per Iesum Christum [vers Dieu à travers Jésus-Christ]. Comme les rites, les signes, les symboles et les mots ne peuvent jamais épuiser la réalité ultime du mystère du salut, il faut éviter dans ce domaine les positions unilatérales et érigées en absolu.

Ce n’est pas au peuple que le prêtre tourne le dos, mais avec le peuple il est une communauté ouverte tournée vers Dieu.

On dira, et on aura raison, qu’après tout cela regarde les catholiques. Oui, mais alors pourquoi ce raidissement médiatique, qui voudrait que même le pape soit soumis au magistère suprême de la bien-pensance laïque ?

Une dernière remarque... Au moment où le pape pose ce geste dont on ne consteste pas la valeur symbolique (parce qu’il adresse aux catholiques un message clair : arrêtez de vous regarder le nombril, tournez vos célébrations vers Dieu), il n’est pas un jour sans que de vraies bombes explosent et tuent vraiment des vrais gens. Proportionnellement, reconnaissons que l’indignation s’est émoussée par rapport à ces faits qui pourraient finir par nous sembler relever de la "banalité du mal".

En se tournant vers Dieu, le catholique ne se détourne pas des hommes, au contraire. Mais peut-être qu’en voulant qu’il se tourne vers les hommes, on souhaite secrètement qu’il se détourne de Dieu...


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60 réactions à cet article    


  • Icks PEY Icks PEY 16 janvier 2008 13:16

    Merci pour votre article. Pour certains non-catholiques (une minorité , heureusement, mais tellement remuante !), l’Eglise ne sera acceptable que lorsqu’elle pensera ce qu’ils pensent, dira ce qu’ils dient, encesnera ce qu’ils encensent, etc.

    En fait, selon eux, hormis la disparition ou l’alignement, point de salut !

    Bien cordialement,

    Icks PEY


    • Capreolus Capreolus 16 janvier 2008 13:21

      Oui, en effet, c’est le propre de la pensée unique. Ici, cela repose sur le préjugé que l’Eglise de Vatican II a rompu avec la tradition, comme le révèle le fait de parler de la "messe traditionnelle", ou de "traditionnalistes". Je rejoins tout à fait en ce sens les analyses que fait Arendt de la crise de la tradition dans son article du même nom.


    • Gazi BORAT 17 janvier 2008 08:14

      @ Capreolus

      Il est tout de même curieux qu’en exergue de cet article soit placée un extrait de Georges Brassens, lorsque l’on connait ses positions face à un certain clergé..

      Mais c’est dans l’air du temps.. Nicolas Sarkozy cite bien Jaurès..

      gAZi bORat


    • Pierre Meur 17 janvier 2008 09:11

      Et qu’en pense le principal interressé, Dieu ?

      Tout le monde fiche puisqu’il est d’un naturel taiseux, tellement taiseux que les religions qui lui sont consacrées pululent en affichant des discours contradictoires. En tout cas, une chose est certaine, s’il existe, il aura le dernier mot

      Je ne suis pas bêtement non-croyant, et je dirais même que Dieu est un des sujet qui me passionne le plus, car s’il est un concept créé pour être un banc d’essais pour la pensée, c’est bien celui-là. Essayez donc de définir ce concept, et après l’avoir défini, tentez donc avec intégrité de faire la critique de votre définition. Ce n’est pas de la tarte, croyez-moi (ou ne me croyez pas).

      Partant du principe que Dieu ne peut être ce qu’il crée (sinon il y a recyclage, pas création), il semble évident que Dieu ne peut être inscrit dans le temps (puisque le temps aussi doit être créé, sans parler de l’espace qui n’a rien à voir avec le néant). Lorsque l’on se dit ça, on se demande comment Dieu pourrait avoir la moindre pensée puisque la pensée est un flux inscrit dans le temps. Alors je me dis que toutes les gesticulations protocolaires qui lui sont adressées doivent le laisser indifférent. S’il y est indifférent, pourquoi les instances religieuses s’en préoccupent-elles ?

      Face à cette indifférence divine, ne serait-il pas temps que ses créatures se préoccupent de leur nombril et de celui de leur voisin ? car enfin, si nous sommes-là est-ce pour y faire quelque chose d’utile dans le cadre de cette réalité avérée ou pour nous préoccuper d’une réalité post-mortem suposée ?

      Regardez-vous le nombril, mes frères, car si Dieu l’a créé (comme le reste de l’univers d’ailleurs), ce n’est pas pour que vous vous regardiez les fesses lorsque vous pensez à lui.

      Il est évident que ma réponse est sarcastique, mais pas insultante pour les catholiques.

      Bonne journée à tous les êtres humains, qu’ils portent des étiquettes ou pas ... et bonne journée à Dieu, bien entendu


    • bersace bersace 16 janvier 2008 14:19

      Très bon article !

      J’ajoute que le pape célèbre habituellement face à Dieu dans sa chapelle privée. La seule et unique nouvteauté est qu’il l’a fait dans la chapelle Sixtine. Le plus drôle, est qu’une des raisons étais tout simplement de profiter de l’admirable maître-autel de la chapelle Sixtine, plutôt que d’installer un autel morderne (souvent hideux) au beau milieu, qui gâcherai tout.

      Cet raison peut paraître un leur, mais il faut pourtant se placer dans le contexte du croyant, voire du célébrant. Les Églises ont été conçue avec un chœur vaste et orienté, où la vision se porte vers le fond, doré, lumineux, éclairé du maître autel (on peut en voir de très beau exemples à Paris à Ste Clotilde, St Germain l’Auxerrois, etc.). Pour avoir participé plusieurs fois à du Paul VI orienté, je peux assurer que c’est drôlement plus fort, plus harmonieux d’avoir un chœur dégagé et tout orienté vers le tabernacle et le crucifix.

      Mes 2¢.

      Étienne.


      • caramico 16 janvier 2008 14:38

        On s’en fout.


        • Capreolus Capreolus 16 janvier 2008 18:43

          en un sens, si vous n’êtes pas croyant, je vous comprends. quelle peine vous devez prendre à aller ainsi mettre ce subtil commentaire à tous les articles qui ne vous intéressent pas !


        • Gazi BORAT 17 janvier 2008 07:57

          @ Caramico

          "On s’en fout"

          Vous ne devriez pas.. car derrière ces petits détails de rituels se cache la légitimation d’un courant plus politique que spirituel..

          gAZi bORAt


        • haddock 16 janvier 2008 14:45

          Ratzinger est interdit d’ université de Rome pour cause de terre plate .

           

          Une chtite claque de Galilée .

           

          Et pourtant ...


          • Ornithorynque Ornithorynque 16 janvier 2008 15:21

            Haddock

            Avant de parler de gallilée, de l’église et de la science, il faut lire un manuel d’histoire.

            Copernic est le premier théoricien de l’héliocentrisme, et ses recherches, ainsi que celles de la pluspart des scientifiques de l’époque étaient financées par l’église ou les Rois.

            Pendant plus d’un siecle, l’idée de l’héliocentrisme, qui correspondait à un changement radical de paradigme scientifique, a eu du mal à s’imposer, y compris dans l’Eglise...

            Plus tard, ce sont les jésuites qui seront les acteurs majeurs de l’acceptation de cette théorie juste avant que n’advienne celle de newton.

            Un changement de PAradigme scientifique est un process lourd : pour comprendre, je vous invite à lire l’article sur l’évolution sur ce site, qui montre combien les évolutionnistes Darwiniens ont du mal à accepter des théories de l’évolution qui ne reposent ni sur le hasard, ni sur la sélection naturelle ! (Il existe une trentaine de théories de l’évolution non darwiniennes... sans parler des créationistes).

            Par exemple, aujourd’hui, il est interdit en France d’évoquer un e théorie de l’avolution qui ne soit par le darwinisme dans les écoles de France. Pourtant, la science (paléontologie, physique quatique)... contredit chaque jour un peu plus la théorie de la sélection naturelle.

            Pour comprendre la souffrance de Gallilée, je vous propose d’aller dans un amphi de fac de science explique rque la théorie de DArwin est fausse ... vous verrez !!!


          • Djanel 16 janvier 2008 15:57

             

            Ornitopharingite aiguë

             

            Avant d’avoir la prétention de nous enseigner quelque chose, il faudrait au minimum que vous sachiez ce que nous savons.

             

            L’œuvre de Copernic a été publiée après sa mort. L’église ne pouvait donc pas le punir.

             

            Par contre Galilée a été poursuivi pour avoir l’avoir défendue publiquement. Il sauva sa peau en se reniant.

             

            A la suite le Grand Descartes renonça à finir de rédiger ses météores parce qu’un décret du Pape interdisait qu’on se serve de cette théorie. Triple imbécile. Cherchez donc l’erreur.

             

            Votre savoir encyclopathétique est sans faille quant au ridicule.

             

            Arrêtez donc je ne m’éclate plus de rire, j’explose. Je porterai plainte contre vous en vous accusant d’avoir voulu me tuer avec un  éclat de rire, je n’en peux je me meure. Merde voilà que je meugle maintenant.

             

            Vous pouvez voter négativement contre moi venant de vous, c’est une récompense


          • Capreolus Capreolus 16 janvier 2008 18:51

            "Ratzinger est interdit d’ université de Rome pour cause de terre plate" : C’est vraiment stupide... Ce n’est pas la rotondité de la Terre qui était en question avec Galilée, mais sa mobilité et sa centralité.

            Je pense que les juges de Galilée devaient avoir votre niveau culturel, ça fait un peu peur...


          • Capreolus Capreolus 16 janvier 2008 19:06

            Votre vision de la question me semble un peu rapide... Rien de tel qu’internet pour vous faire une vision plus large de la question, car Galilée n’a pas été la victime seulement d’hommes d’Eglise, mais aussi d’hommes de science... Cela ne condamne pas la science !


          • Djanel 16 janvier 2008 22:58

             

            A Crapreolus

             

            Par votre vouvoiement anonyme je dois deviner à qui vous vous adressez sur le deuxième poste. A moi ou capitaine Haddock et comme il y a un troisième larron, tout se complique. Je prends le temps de vous relire pour deviner.

            .

            Ce n’est pas haddock puisque dans le premier vous le citez pour lui signaler son erreur sur « sur la terre plate » alors que le conflit avec le pape portait selon les mots que vous employez sur sa mobilité et sa centralité( je ne connaissais pas ce mot ) ne reste donc plus que le donneur de leçon.

             

            En misant au hasard j’ai une chance sur deux de me tromper. Comment faire pour être certain ? Vous dites que Galilée n’a pas seulement était tourmenté par l’église mais aussi par les hommes de science. Ce jugement semble exister pour me contredire. Vous défendez donc ornithorynque contre moi. Je conclue que c’est à moi que vous vous adresser dans le deuxième poste. Me suis-je trompé ? Qu’importe ?

             

            Ce n’est pas fini. Nous sommes dans la première moitié du XVII ème siècle où les intellectuelles de cette époque étaient particulièrement brillantes. Ces trois savants dont nous avons cité les noms sans vraiment les respecter ont posé les fondations des sciences modernes. Kant à la fin du XVIII dira de Copernic qu’il était à l’origine d’une révolution dans la manière de penser et d’aborder les problèmes où la raison ne subirait plus lois de la nature mais lui imposerait ses règles. Pauvre de nous avec des ordinateurs pour nous engueuler.

             

            Quant à Descartes ce maître à penser qui m’a tant fait souffrir, disait que dans le doute il fallait s’abstenir de formuler un jugement ce qui nous évite de commettre des erreurs. C’est donc un concept de prudence encore utiliser aujourd’hui sous le vocal « principe de précaution. C’est y pas beau tout çà. Mais comme, il est nécessaire de prendre des décisions pour ne pas mourir de faim ce principe nous oblige à réfléchir si nous voulons survivre ce qui nous entraîne à rechercher des certitudes au plus vite sinon kaput. Héroïque Descartes. Il disait aussi qu’en recherchant la vérité les choses, l’on finirait par comprendre la nature et trouver des remèdes pour améliorer la médecine améliorer la condition humaine et qu’il fallait être animé par l’idée du bien pour tout le monde. En gros c’est et tant pis pour vous si vous n’êtes pas d’accord.

             

            Encore une chose. Je peux vous prouver que je vous ai dit la vérité car je vous ai parlé de manière parfaitement intelligible ce qui n’est pas votre cas.

             

            Et une dernière. Honte à l’église d’avoir voulu réduire au silence ces grands hommes et nous priver de tant de lumière. Voyez-vous nous en parlons encore comme si c’était arrivé hier 400 ans après leur mort.

             

            Je vous ai respecté rendez moi la pareille. Salut


          • Djanel 16 janvier 2008 22:59

            Caitaine Haddock mission accomplie.


          • snoopy86 16 janvier 2008 23:13

            Sacré Haddock...

            Une vanne, 150 lignes de commentaires, un quasi-pugilat

            Et tu n’es que convalescent !!!


          • Rayves 16 janvier 2008 16:48

            « On dira, et on aura raison, qu’après tout cela regarde les catholiques. Oui, mais alors pourquoi ce raidissement médiatique, qui voudrait que même le pape soit soumis au magistère suprême de la bien-pensance laïque »

            Pour la même raison, sans-doute, qui incite le pape à se mêler de la vie privée des citoyens, par exemple en s’opposant au suffrage universel et aux lois qui en sont issues : avortement, PACS, enseignement laïque... et je ne parle que de notre pays !

            La "bien-pensance laïque" n’a jamais conduit quiconque à la salle de torture ni au bûcher. En lisant ce texte on se prend parfois à le regretter... (Là, je prends le pari risqué de l’existence d’un humour écclésiastique).


            • Icks PEY Icks PEY 16 janvier 2008 16:56

              « La »bien-pensance laïque« n’a jamais conduit quiconque à la salle de torture ni au bûcher. »

              Vous en reparlerez à tous les membres du clergé assassinés sans raison ni procès lors des manifestations populaires que furent, la revolution française ou la commune de Paris.

              Encore aujourd’hui, le fait de voir derrière chaque prêtre un pédophile en puissance n’est guère plus subtil que de voir une sorcière derrière chaque femme rousse.

              A la différence, qu’entre temps, l’humanité est sensé avoir progressé. par pour tout le monde, visiblement.

              Icks PEY


            • Rayves 16 janvier 2008 17:36

              Le principe de laïcité républicaine repose sur les lois de 1905, issues du suffrage universel et non sur les exactions commises en ces périodes troublées que vous citez.

              Si vous refusez d’être assimilés aux inquisiteurs du Moyen-âge (ce qui est légitime aujourd’hui), alors ayez la décence de respecter le principe qui aujourd’hui garantit à tous la liberté de conscience et de culte.

              Une remarque : en ce moment, en Espagne, pays qui souhaite une laïcité à la française, la hiérarchie catholique apporte son soutien à la droite anti-laïque et à la Phalange, triste émanation du régime franquiste.


            • Capreolus Capreolus 16 janvier 2008 18:46

              Avouez que c’est quand même un peu différent, parce que le pape s’exprime là sur des questions humaines, qui concernent donc tout homme, et sur lesquelles les croyants en particulier ont une parole spécifique. Mais les questions liturgiques ne regardent, à mon sens, que les croyants...


            • Icks PEY Icks PEY 16 janvier 2008 18:52

              Mais savez-vous que la France a existé avant la loi de 1905 ??

              Et le principe de laïcité dont vous parlez n’est pas né d’un texte de loi mais est le fruit d’une lente évolution humaine et sociale.

              Etre opposé à l’église ou à la monarchie au XIIIème ou XIVème siècle était aussi scandaleux que d’être aujourd’hui homophobe ou anti-parlementariste. Chaque époque a ses grilles de lecture. C’est un anachronisme que de vouloir juger les tribunaux d’inquisition avec notre regard d’aujourd’hui. La notion même de liberté individuelle n’avait aucun sens. Elle n’existait pas. Vous étiez le membre d’une famille, d’un clan, d’une corporation, mais individuellement, vous n’étiez rien. Même la notion de nation n’existait pas. Dans ce cadre, celui qui était contre l’Eglise était tout simplement contre la société car la société était articulée autour de la monarchie et de l’Eglise. Et il n’était pas possible, à l’époque, d’imaginer que cela puisse être autrement.

              Enfin, pour revenir à votre propos, la liberté d’opinion, ("même religieuse dit le texte) date de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Donc, les exactions populaires postérieures (massacres de 1792, de la Terreur, de la Commune de Paris, etc.) ont bien été commises sous l’égide d’un texte officiellement reconnu.

              Bien cordialement,

              Icks PEY


            • Rayves 16 janvier 2008 19:49

              " Enfin, pour revenir à votre propos, la liberté d’opinion, ("même religieuse dit le texte) date de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 "

              Les exactions commises par de bons chrétiens pendant les guerres de colonisation ou celle de 39-45 sont donc, selon votre rhétorique, à mettre sur le compte de toute la chrétienté en général ?

              Ce n’est pas ce que je crois, pour ma part. Par contre, la papauté actuelle, en ce qu’elle est la continuité affirmée de la doctrine catholique, porte les stygmates de tous les crimes commis sous sa responsabilité.

              Ses préoccupations lithurgiques actuelles sont à un million de lieues des problèmes des hommes et ne contribueront qu’à la marginaliser un peu plus, s’il en était besoin.


            • Pie 3,14 16 janvier 2008 21:20

              Ajoutons que les tribunaux de l’inquisition étaient les plus cléments et les moins sanglants de l’époque( entre le XIII et le XVI) dans un occident qui ne connaissait que l’aveu comme preuve , ignorait l’enquête et pratiquait donc la torture systématiquement.

              La légende noire de l’inquisition se forge à l’époque moderne , elle est le fait d’espagnols exilés qui ont crée l’ensemble des clichés repris plus tard et jusqu’à aujourd’hui par les anticléricaux.

              C’est un agnostique anticlérical mais féru d’Histoire qui vous le dit.


            • claude claude 16 janvier 2008 23:57

              l’inquisition a été crée au XII° siècle pour lutter contre les hérésies

              ce sont plus particulièrement les dominicains et les franciscain, qui ont cette charge. au XIII° siècle, ils vont s’en donner à coeur joie mais les rois de france ont pris ombrage de cette autorité dépendant du pape, et son influence a décrut pour disparaître au XV° siècle.

               

              www.amerique-latine.com/ala/fr/inquisition.htm

              • ·"" ### L’inquisition fut créée vers 1199 par le pape Innocent III. Elle visait à contrer le valdisme, le catharisme, le protestantisme, le judaïsme enfin tout ce qui n’était pas catholique (sans jeu de mot). L’ordre des dominicains fut principalement à charge de son développement.
                Vers 1478 sous le règne de Fernand d’Aragon et Isabelle de Castille et avec l’aval du Pape Sixte le quatrième, fut créé le Conseil Suprême de l’ inquisition espagnole et de ses colonies."" ###

              fr.wikipedia.org/wiki/Inquisition

               

              fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Office

              • ### "" 

                La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a été fondée sous le nom de Sacrée Congrégation de l’Inquisition romaine et universelle par le pape Paul III dans la bulle Licet ab initio, le 21 juillet1542. Elle avait pour mission de lutter contre les hérésies. Elle était donc responsable de l’inquisition.

                Le pape Pie X réforme l’institution le 29 juin 1908 et lui donne le nom de « Sacrée congrégation du Saint-Office ». Elle a pour rôle de veiller à la pureté de la doctrine et des mœurs. Elle prend par la suite le nom de Congrégation pour la doctrine de la Foi suite au Motu proprio Integrae servandae[1], du 7 décembre 1965[2].

                Par la réforme du 7 décembre 1965, Paul VI supprime notamment l’Index.

                Jean-Paul II a précisé sa fonction actuelle en 1988 par la constitution apostolique Pastor Bonus : « la tâche propre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est de promouvoir et de protéger la doctrine et les mœurs conformes à la foi dans tout le monde catholique : tout ce qui, de quelque manière, concerne ce domaine relève donc de sa compétence ». Pastor Bonus §48.

                De 1981 à 2005, elle a été dirigée par le cardinal Ratzinger, devenu pape sous le nom de Benoît XVI. Elle est dirigée depuis le 13 mai2005 par le cardinal américainWilliam Joseph Levada. "" ####


            • Marc B 22 février 2008 20:49

              @ Raives

              La colonisation, oeuvre chrétienne ?

              Il faudrait revoir votre histoire. La colonisation a été essentiellement effectuée sous Napoléon III et la IIIème république qui tout deux étaient loin de pratiquer une politique chrétienne. Il suffit de relire les débats parlementaires pour le constater.

              Que des chrétiens y soient allés (en cachette pour ce qui concerne l’Algérie au départ), soit, mais la politique venait des purs laïcs.


            • Marc B 22 février 2008 21:12

              @ Raives

              La colonisation, oeuvre chrétienne ?

              Il faudrait revoir votre histoire. La colonisation a été essentiellement effectuée sous Napoléon III et la IIIème république qui tout deux étaient loin de pratiquer une politique chrétienne. Il suffit de relire les débats parlementaires pour le constater.

              Que des chrétiens y soient allés (en cachette pour ce qui concerne l’Algérie au départ), soit, mais la politique venait des purs laïcs.


            • nephilim 16 janvier 2008 17:01

              Dieu vous parle mais qu’en Latin dieu fait de la selection parmis ses ouailles. comment peut-il oser faire de telles discriminations à moins que ....mais oui ’il y a plusieurs dieux.

              pour les bourgeois ayant apris le latin cela sera le super dieu pour le petit peuple qui n’a pas eu la chance de l’apprendre cela sera le dieu deuxieme classes et pour les sourds il y a le dieu 3 classes.

              un Dieu qui pratique une certaine selection ne merite que l’oublie ainsi que ceux qui m’ont bien fait rire comme l’auteur et special dedicace l’ornytho : avec des gars comme lui 80% de la population francaise serait deja passé à la question.

              Vive les "comiques" à quand une tournée nationale !!!!


              • Capreolus Capreolus 16 janvier 2008 18:47

                Le latin, c’est comme toutes les langues : si on veut se donner la peine, ce n’est pas si compliqué. Ce n’est pas tellement original, votre argument.


              • 5A3N5D 16 janvier 2008 18:54

                Ah ? Vous avez traduit des ouvrages latins ? Le De natura Rerum de Lucrèce, ça vous dit ? Oui, c’est un ouvrage scientifique, en vers. Niveau classe de Terminale, à l’époque de mes jeunes années. Bon courage ! C’est autre chose que la messe.


              • Capreolus Capreolus 16 janvier 2008 19:10

                Les textes latins de la Messe ne sont pas aussi difficiles que Lucrèce, Dieu merci, mais subissent par leur traduction la même altération que Lucrèce lorsqu’il est traduit. Admettez que l’on ne goûte les grands auteurs que dans leur langue... Pour ceux qui ne le peuvent, il y a les éditions bilingues. Pour un catholique, la latin est un peu comme l’anglais dans le commerce, une langue commune à tous. Il est aussi la langue, avec le grec et l’hebreu, de tous les trésors de sa tradition. C’est pourquoi il y est attaché.


              • 5A3N5D 16 janvier 2008 19:44

                "le latin, ce n’est pas si compliqué" 

                Donc, c’est la messe qui est "facile" et non pas le latin. Cette petite rectification s’imposait suite à votre affirmation un peu rapide. 


              • claude claude 17 janvier 2008 00:07

                @ l’auteur

                ""le latin,(...) ce n’est pas si compliqué"

                 

                c’est pour cela que les gamins se précipitent sur son enseignement et qu’on est en rupture de stock de profs de lettres classiques !!!

                ma fille vient de quitter le lycée, et a fait latin-grec : ils ont commencé à 20 pour tout le niveau de 5° pour terminer à 12 en terminale et 5 en grec à partir de la 3° !!!


              • claude claude 17 janvier 2008 00:18

                @ nephilim,

                le latin n’est pas réservé à une élite, il est complémentaire à l’enseignement du français. il permet de mieux comprendre l’éthymologie des mots et la structure des phrases, car il est nécessaire de faire une analyse grammaticale pour le comprendre.

                cela donne aussi une bonne culture générale, et ça rapporte des points précieux pour le bac

                de plus, comme les élèves sont peu nombreux, et plus motivés, les cours sont plus agréables (puisque c’est facultatif) : les profs de lettres classiques ont plus de temps à leur consacrer.

                 

                 


              • Gazi BORAT 17 janvier 2008 07:23

                @ capreolus & autres....

                La religion catholique n’est pas la seule religion à s’exprimer traditionnellement (j’emploie traditionnellement en raison des réformes survenues depuis Vatican II) dans une langue liturgique différente de la langue en usage chez ses fidèles....

                L’Islâm avec l’arabe et le judaïsme avec l’hébreu connaissent la même problématique.

                Un intervenant à souligné la hiérarchisation qui apparaissait ainsi de fait parmi les croyants et générée par leurs différents niveaux de compréhension de la langue liturgique. C’est un fait important dont il faut tenir compte car il renforce la dépendance de ceux-ci, surtout les moins instruits, à l’égard d’un corps intermédiaire (le clergé) seul apte à répondre à leur questionnements sur le texte révélé..

                Cette dépendance est dangereuse car elle ouvre la porte aux instrumentalisations de toutes natures..

                Prenons le cas de l’Islâm :

                Le fait est ainsi connu de la "chair à canon" parfois recrutée par les mouvements fondamentalistes musulmans parmi la jeunesse européenne issue de l’immigration et dont la majorité a aujourd’hui une connaissance on ne peut plus réduite de la langue liturgique de sa confession. Il est alors possible à n’importe quel imam ou autoproclamé théologien d’influencer ce croyant selon sa vision du monde...

                Pour le cas, où, de plus, des circonstances économiques particulières ne génèrent un vivier de désespérés en recherche d’un modèle d’identification positif, vous réunissez ainsi toutes les conditions propices à la fabrication de fanatiques...

                Vous me répondrez que l’Eglise ne forme pas de terroristes... et que cette question de la langue liturgique inaccessible n’est plus d’actualité. C’est vrai...

                Mais l’Eglise Catholique possède cette particularité d’une part d’être constituée d’un appareil extrèmement centralisé, doté d’un dirigeant canoniquement "infaillible" et d’autre part, depuis fin de la grande période de répression des hérésies, laisse avec bienveillance cohabiter des courants divers en son sein, ce qui lui permet de s’adapter aux évolutions des différentes sociétés civiles dans lesquelles elle est intégrée..

                On a pu ainsi voir cohabiter des prêtres ouvriers et un syndicalisme "chrétien" avec une secte néo libérale dure comme l’Opus Dei, des prêtres engagés contre la torture tandis que d’autres, dans des mouvements comme "la Cité Catholique" soutenaient les militaires engagés dans des "sales guerres" - en Amérique du sud ou ailleurs - contre "l’hydre marxistes" ; des curés résistants comme l’Abbé Pierre et des cardinaux "collabos" comme Mgr Gerlier ("Pétain c’est la France et la France c’est Pétain..")..

                Imaginons maintenant le rétablissement du latin.. et ce formidable pouvoir que permet sur les masses la possession par une une élite d’une langue liturgique dans la configuration d’une multiplicité de tendances opposées et militantes.... Certains en rêvent et, comme par hasard, (je pense à St Nicolas du Chardonnet) ils figurent parmi les adversaires les plus virulents d’une vision démocratique de la société..

                gAZi bORAt


              • Gazi BORAT 17 janvier 2008 07:49

                 

                Pour compléter ce post, la position actuelle de Benoit XVI face aux mouvements un temps dissidents et aujourd’hui appeler à réintégrer la "grande famille" :

                http://www.pelerin.info/article/index.jsp?docId=2264052&rubId=9196

                .. peut légitimement inquiéter quand on connait la vision politique des groupuscules catholiques intégristes... et en particulier les buts affichés par la Fédération St Pie X :

                « le sacerdoce et tout ce qui s’y rapporte et rien que ce qui le concerne », principes qui impliquent, entre autres, « d’orienter et réaliser la vie du prêtre vers ce qui est essentiellement sa raison d’être : le saint sacrifice de la Messe » tout en évitant « avec soin les erreurs modernes, en particulier le libéralisme et tous ses succédanés. »

                En pratique, cela sous-tend le maintien du rite tridentin, et une critique virulente des « erreurs modernes ».

                http://fr.wikipedia.org/wiki/Fraternit%C3%A9_Saint-Pie_X

                Pour se donner une idée de l’idéologie de cette "fraternité", un coup d’oeil aux éditions Clovis, auxquelles conduisent un lien sur le site officiel de St Nicolas du Chardonnet . On purra y trouver le Céline des pires années antisémites, le classique Charles Maurras et Lucien Rebatet, journaliste au sinistre "Je suis partout", organe de l’ultra collaborationnisme

                http://www.stnicolas-chardonnet.net/

                Pour ceux qui douteraient encore, une petite biographie de Mr Rebatet :

                http://fr.wikipedia.org/wiki/Lucien_Rebatet

                Nous voilà bien éloignés d’inoffensives points de détails liturgiques..

                gAZi bORAt

                 

                 


              • Gazi BORAT 17 janvier 2008 07:54

                ERRATUM

                Les éditions concernées et citées sur le site de St Nicolas sont : "Les Editions de la reconquêtte"

                Mea culpa, mea maxima culpa sed.... Errare humanum est (perseverare diabolicum ?)

                gAZi bORAt


              • nephilim 17 janvier 2008 09:38

                @ claude

                A vous lire il semblerait que tout les eleves de France vont jusqu’en terminale^^

                Ce qui n’est pas le cas :)

                Qu’ils ont tous le temps et les moyens d’apprendre le latin (ou grec) ce qui n’est pas le cas

                Alors oui l’aprentissage du latin beneficie a une certaine population.

                par ailleur si la messe a été traduite c’est pour permettre aux petites personnes incultes comme moi de pouvoir etre touchée par les ecrits de la bible.

                Bon perso j’ai lu la bible (en francais !!! ouf j’ai donc pu me faire une idée personnelle de cette vaste supercherie) exercice tres dificile si j’avais du me le farcir en latin et donc encore plus delicat de m’en faire une opinion.

                Le latin est donc à mes yeux une langue (dans le cadre religieux) selective et donc elitiste.


              • claude claude 17 janvier 2008 14:16

                l’enseignement du latin est gratuit !

                il fait partie des options proposées à partir de la 5° .

                il est vrai que tout le monde ne va pas en terminale, mais la culture est ouverte à tout le monde.

                mon conjoint et moi, ne roulons pas sur l’or : il travaille à l’usine et moi, à mi-temps payée au taux horaire du smig. mais nous avons aidé nos enfants pour qu’ils puissent concrétiser leur projet professionnel : notre fille est en 1° année de médecine et se prépare à être kiné . notre fils, qui vole maintenant de ses propres ailes, est analyste-programmeur.

                on se serre un peu la ceinture, mais ce n’est pas grave... smiley

                voici quelques liens qui démontrent que cela n’est pas réservé à une élite :

                Collège Lino Ventura (Saint-Etienne)  : www2.ac-lyon.fr/enseigne/documentation/peda/latincdi.html

                enfin faire du latin au lycée :

                ""

                Pourquoi continuer le latin ?

                POUR LES LITTERAIRES : un complément culturel, un approfondissement dans la connaissance de la langue française. une facilité d’entrée dans les classes préparatoires, un plus pour des études littéraires

                POUR LES SCIENTIFIQUES : un pas de plus vers la rigueur, une aide à la mémorisation des noms médicaux, etc…, un plus sur les dossiers pour les grandes écoles

                POUR LES SCIENCE-ECO : un complément à une solide culture générale, très prisée dans les prépas HEC et aux concours

                POUR TOUS, et tous ceux qui ne savent pas encore ceux qu’ils feront : une option facultative qui leur permet de se laisser ouvertes le plus de voies possibles, tout en consolidant leur culture et leur rigueur

                Les remarques des élèves de latin en seconde cette année au lycée M.Curie :

                Le latin n’est pas que pour les intellos

                Il ne faut pas s’inquiéter du niveau : on révise tout au premier trimestre et c’est progressif

                Il n’y a pas beaucoup de travail à la maison

                Les activités sont variées, il n’y a pas que de la grammaire : on fait de la traduction et de la civilisation

                Il y a des sorties organisées (exple cette année : Spectacle théâtre-cirque sur des mythes ; expo ; l’année prochaine : visite d’un site antique)

                Il y a peu d’élèves (15 cette année en seconde) donc le cours est plus agréable, chacun peut donner son avis, le cours est " interactif "

                Ca fait des points en plus au bac (...) ""


              • Lairderien 18 janvier 2008 01:16

                A noter que pratiquement toutes les religions antiques avaient une langue liturgique sacrée réservée au clergé (L’élite bien sur) et cela allait de pair avec une écriture sacrée non comprise par le peuple !!!

                A lire les commentaires, ’’l’opium du peuple’’ a encore de beaux jours devant lui, avec ses promesses de paradis qui n’engagent que ceux qui les croient !

                Ce que je vois surtout c’est une offensive généralisée des intégristes de tout poil, d’occident ou d’orient, pour conserver et renforcer leur pouvoir sur les esprits faibles dans cette période de régression sociale généralisée.

                Lairderien


              • grangeoisi grangeoisi 17 janvier 2008 00:19

                O liberté, que de crimes on commet en ton nom ! Eglise quel sang as-tu fait couler ?

                Notre Père qui êtes aux cieux

                 

                Restez-y

                 

                Et nous nous resterons sur la terre

                 

                Qui est quelquefois si jolie


                • 5A3N5D 17 janvier 2008 10:33

                  Signé "Jacques Prévert." Rendons à César...

                  @ néphilim,

                  Apprendre le latin, ce n’est pas réservé à une élite. Lorsque j’ai fait mes études, j’étais issu d’un milieu dit "très défavorisé". Pourtant, pendant bien longtemps, la filière "latin-grec" était une filière d’excellence qui menait, entre autres, aux études de médecine.

                  Je confirme donc : tous les élèves qui le souhaitent peuvent apprendre la latin. Le manque de recrutement de profs risque malheureusement de mettre un terme à cette possibilité.


                • claude claude 17 janvier 2008 14:26

                  merci 5A3N5D d’abonder dans mon sens,

                  point n’est nécessaire d’être riche pour s’ouvrir l’esprit, apprendre et se cultiver...


                • Christoff_M Christoff_M 17 janvier 2008 02:11

                   C’est bien l’illustration de cette agitation médiatique de journaleux incultes et de gesticulations générées dans les médias sans aborder le fond des problèmes... le pape est quand meme bien placé pour savoir ce qu’il fait !!

                   Mais dans notre monde "évolué" en fait tres arriéré et très conventionnel sous des apparences de modernisme.... et des qu’il se passe quelque chose de nouveau, "les langues de vipère" nous le présentent comme un fait négatif avant d’essayer d’analyser calmement les choses....

                   Je remarque aussi depuis peu quelque chose de nouveau, un abaissement, une caricature et un ricanement systématique en France des que l’on parle de religion catholique et du pape.... a qui profites le crime ?!! Mais les médias français sont loin d’etre neutre lorsqu’il s’agit de parler de religion.... certaine paroles, certains dérapages sont la preuve que certains veulent remettre en cause ce qui fait le fondement de notre république française la laicité, l’esprit critique et la modération, caractéristiques de nos grands penseurs !!


                  • Gazi BORAT 17 janvier 2008 08:03

                    @ Christoff

                    A titre personnel et malgré mon athéisme, je m’oppose aux ricanements faciles sur le fait religieux.. mais lorsque celui-ci prend un aspect politique.. il n’est pas interdit d’être vigilant.

                    La réintégration dans le giron de l’Eglise de mouvements intégristes par le cheval de Troie que constitue la réintroduction des anciens rites ne devrait pas inciter aux ricanements quand on connait le corpus d’idées politiques dissimulé à l’intérieur.

                    gAZi bORAt


                  • Gazi BORAT 17 janvier 2008 09:46

                    Pour compléter l’information sur les partisans de la messe en latin, un lien vers un site plus engagé que "Le Pelerin" que j’ai cité plus haut..

                    http://www.gaucherepublicaine.org/2,article,1699,,,,,_Le-Vatican-officialise-la-mouvance-traditionaliste-en-France.htm

                    gAZi bORAt


                  • Gazi BORAT 17 janvier 2008 09:50

                    En complément, concernant le mouvement traditionnaliste, ses idées politiques, et la sioudaine bienveillance de Benoit XVI :

                    http://www.gaucherepublicaine.org/2,article,1699,,,,,_Le-Vatican-officialise-la-mouvance-traditionaliste-en-France.htm

                    Pour répondre à la question de l’article : "A quoi Benoit XVI a-t-il tourné le dos ?"

                    Réponse : "A la démocratie !"

                    gAZi bORAt


                  • Capreolus Capreolus 17 janvier 2008 12:23

                    bonne remarque, notez que l’Eglise n’est pas une société démocratique, pas plus d’ailleurs que la famille, l’école, l’entreprise... La démocratie n’est pas le modèle de toute société, et la Messe n’est pas un meeting ni un débat démocratique !


                  • Gazi BORAT 17 janvier 2008 12:58

                    "l’Eglise n’est pas une société démocratique, pas plus d’ailleurs que la famille, l’école, l’entreprise..."

                    Le problème est que les groupes "intégristes" comme la Fraternité St Pie X souhaiteraient que la société toute entière soit organisée sur des bases antidémocratiques...

                    Les références idéologiques que l’on trouve sur leurs sites officiels sont sans ambiguité aucune sur leur choix de société..

                    On sort ici de la nostalgie pour des rituels anciens pour entrer dans un autre débat, celui qui touche aux mouvements politiques à base religieuse... et on se retrouve ici plus près de Ben Laden que de l’Abbé Pierre..

                    gAZi bORAt


                  • eugène wermelinger eugène wermelinger 17 janvier 2008 10:15

                    Orientation : que penseriez-vous du chauffeur de car qui serait tourné vers ses passagers au lieu de l’être vers la route ?

                    Latin : La komuna lingvo de la homaro estos la neŭtrala internacia lingvo Esperanto.


                    • ThatJazz ThatJazz 17 janvier 2008 11:49

                      Sans faire de commentaires intellectuels sur le rite (le prêtre doit-il célébrer la messe face au public ? dos au public ? en équilibre sur une jambe ?) il ne faut pas oublier une chose : la messe c’est ennuyeux à mourir, même avec le rite Vatican 2. Pour preuve, le dimanche il n’y a que 10 personnes dans l’église avec une moyenne d’age de 65 ans. Pourquoi ? Les chants sont niais, la célébration n’est absolument pas interactive mais d’un autre côté, elle n’est pas franchement spirituelle non plus. En plus l’hiver on meurt de froid parce que l’église est pas chauffée.

                      J’ai été au catéchisme dans mon enfance, et nous avions un prêtre qui nous donnait vraiment envie de venir à la messe. Lui il avait une "vraie" vie en dehors de la prêtrise, et pendant les homélies, il nous racontait des choses qui lui étaient arrivées et auxquelles on pouvait s’identifier. Une fois par mois, il organisait un apéro à la fin de la messe pour que les gens puissent discuter. C’était vivant et l’église était pleine. Et quand il changé de paroisse, il a été remplacé par un ancien missionnaire, qui faisait bien plus curé et donc les bigotes l’adoraient, mais pour moi et les autres enfants (j’avais 11 ans) ça a été la fin de la messe.

                      Alors franchement, je crois que ce genre de choses ne feront que vider les églises encore un peu plus ! La conception de la religion qu’avaient les personnes qui s’occuppaient de nous était très ouverte, d’ailleurs on parlait rarement de Dieu ou de la Bible, à part quand on parlait de comment réagir à des choses du quotidien. Le partage, l’amitié, le pacifisme voilà le beau visage du christianisme, tandis que le clergé et ses batailles de pouvoir, son ennui et son mépris des femmes m’ont fait tout simplement perdre la foi depuis bien longtemps.


                      • Capreolus Capreolus 17 janvier 2008 12:28

                        Dieu merci, il y a encore des lieux où la liturgie est belle ! Mais je suis d’accord avec vous, les chants français sont souvent d’une mièvrerie affligeante, et c’est pourquoi il faudrait penser à retrouver le chant sacré propre à l’Eglise Catholique. Oui, c’est vrai, le grégorien est en latin, mais quand on a la traduction pour ceux qui ne le lisent pas, il reste le chant le plus spirituel, et c’est pourquoi l’Eglise catholique continue à y voir son chant propre.


                      • Icks PEY Icks PEY 17 janvier 2008 14:48

                        La messe n’est ni un concert, ni un spectacle !

                        Entre celui qui cherche une église où on ne lui parle ni de Dieu, ni de la Bible et celui qui ne voit son salut que dans le chant grégorien, on est mal barré !

                        D’un côté, le message évangélique est réduit à de la convivialité et à une sorte d’humanisme sirupeux (tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil) : c’est sûr que cela ne risque pas de braquer grand monde ... mais en même temps, cela n’a plus grand chose à voir avec la religion catholique.

                        De l’autre, nous avons à faire à des maniaques de la forme qui seraient traumatisés à l’idée de communier debout et non à genoux, comme si le respect et la dévotion intérieure n’étaient pas plus importantes que les signes extérieur que l’on veut bien en donner ...

                        Bien cordialement,

                        Icks PEY


                      • CAMBRONNE CAMBRONNE 17 janvier 2008 15:52

                        SALUT XP

                         

                        Tu l’as dit et très bien dit . C’est tout mon problème à l’heure actuelle car le peuple catho français oscille entre les deux tendances que tu as décrites .

                         

                        N’aimant ni les intégristes ni les cathos "modernes" je reste chez moi . Cela ne m’empèche pas d’apprécier le culte traditionnel qui a quand même plus de classe .

                         

                        Salut et fraternité .


                      • Gazi BORAT 17 janvier 2008 16:08

                        @ Cambronne

                        Une grande figure du catholicisme français, qui mériterait un article sur A.Vox. et dont De Gaulle dit un jour : "ce n’est pas un homme d’église, c’est un homme de cirque"

                        Il fut député maire de Dijon A VIE, fut anticommuniste fervent et bénéficia toujours du vote des électeurs communistes de sa ville..

                        http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://dijoon.free.fr/ph-kir.jpg&imgrefurl=http://dijoon.free.fr/kir.htm&h=295&w=141&sz=11&hl=fr&start=2&tbnid=Tn-wMqSpt4DsZM :&tbnh=115&tbnw=55&prev=/images%3Fq%3Dchanoine%2Bkir%26gbv%3D2%26svnum%3D10%26hl%3Dfr%26sa%3DG

                        gAZi bORAt


                      • claude claude 17 janvier 2008 16:24

                        bonjour,

                        Dieu ayant le don d’ubiquité, il doit se moquer comme de sa première paire d’ailes, que l’on fasse la messe de dos ou de face, en latin ou en français...

                         

                        en revanche, le catholiscisme se voulant une religion d’amour et de partage, avoir le prêtre officiant de face, et en français, c’est beaucoup plus sympa.


                      • chabou chabou 17 janvier 2008 16:19

                        L’atheisme ou etude des religions serait grandement facilitesi la vulgate etait clairement expliquee

                        la bible ne peut se comprendre si la notion du divin n’est pas explique au prealable

                         

                         

                         


                        • chabou chabou 17 janvier 2008 16:36

                          le terme de dieu me semble usurpe sauf en mythologie, les opposants au concile de nicee en 325 furent bien inspirees en disant que jesus etait de nature divine comme toute la creation,alors que les eveques firent de jesus un dieu de meme nature que le pere(sic). Il serait ,il me semble necessaire aujourd’hui de lever toute ambiguite sur la filliation de jesus d’autant plus qu’elle est connue,

                           

                          l’eglise catholique pense pouvoir s’affranchir de la verite, a mon avis, il vaudrait mieux qu’elle est une attitude responsable, les ouailles comme on nous appelle sont aussi capables de reflexion


                        • Capreolus Capreolus 18 janvier 2008 18:14

                          Votre commentaire est hors sujet. En plus il est idiot de définir l’athéisme comme l’étude des religions... Vous pouvez être athée, cela ne vous dispense pas du minimum d’honnêteté intellectuelle.


                        • nephilim 17 janvier 2008 16:51

                           

                           

                           

                          @Claude vous prenez vraiment votre expérience pour une généralité preuve de votre suffisance^^

                          et ce ne sont pas vos trois malheureux exemples trouvés après de douloureuse recherche que vous arriverez à nous convaincre. d’ailleurs pourquoi aller chercher du soutien dans votre commentaire y aurait-il finalement un doute ?

                          De plus au vu des programmes scolaire je préfère de loin que mes enfants travaillent d’autres matières au collège (déjà lourdement chargé), que cette foutu langue morte remise au goût du jour par l’église.

                          Apres s’ils désirent apprendre le Latin pour se donner les moyens de réussir certaines études supérieure(médecine, français histoire....) pourquoi pas. mais elle viendra de leur propre initiative et non imposée par des nostalgiques attardés élitistes :p

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