• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Actualité climat : le débat n’est pas clos

Actualité climat : le débat n’est pas clos

La théorie du réchauffement climatique anthropique mise à mal par de nombreux scientifiques qui considèrent le CO2 d’origine humaine comme un facteur non déterminant du climat. Ce qui n’enlève rien à l’urgence de réduire toutes les pollutions, sur la base d’engagements audacieux et précis des pays historiquement responsables et principaux pollueurs, sans pénaliser les pays les plus pauvres.

N’en déplaise aux croyants de l’apocalypse et de la thèse du réchauffement irréversible si l’homme, les gouvernements, ne parviennent pas à un accord dans quelques semaines sur les émissions de GES, la question de fond est loin d’être tranchée.
 
A savoir : l’homme (les activités humaines depuis l’ère industrielle) est-il le principal responsable des changements climatiques et, par conséquent, peut-il être devenu le facteur essentiel qui détermine le climat ?
 
Malgré le matraquage médiatique qui prétend nous en convaincre en affirmant qu’il y aurait consensus des scientifiques –à part quelques originaux peu crédibles– des voix se font entendre, de plus en plus nombreuses, des sites se font les relais de milliers de chercheurs des disciplines concernées à travers le monde, qui présentent, non pas des certitudes absolues et définitives, mais simplement le fruit de leurs travaux qui n’aboutit pas aux mêmes conclusions que ce qui nous est présenté comme un postulat.
 
Comme le livre récent de Vincent Courtillot, membre de l’Académie des Sciences, directeur de l’Institut de Physique du Globe de Paris : « Nouveau voyage au centre de la terre ». Il en résume lui-même le contenu. Voir le lien : http://www.enviro2b.com/2009/10/05/%C2%AB-la-discussion-sur-le-rechauffement-climatique-a-completement-echappe-aux-scientifiques-%C2%BB/
 
Le site http://www.pens&eacute ;e-unique.fr/&gt ; fait également un travail de vulgarisation remarquable des recherches et des divergences en présence, concernant les causes des changements climatiques et la fiabilité des données et des modélisations ignorant de trop nombreux paramètres s’agissant de phénomènes aussi complexes.
 
A moins de nous convaincre que le nombre des croyants de la nouvelle religion ferait la vérité, il n’est pas interdit de s’interroger sur la confusion entretenue entre, d’une part, la nécessaire reconversion des activités polluantes -dont la responsabilité historique incombe aux sociétés industrielles qui ont dominé le monde depuis des siècles- aujourd’hui contraintes, pour des raisons d’épuisement des ressources en énergies fossiles et d’atteintes graves à notre environnement, d’opérer une transition dans leur mode de production à partir de nouvelles énergies…pour faire court.
 
Et d’autre part, d’associer le climat à cette mutation économique, écologique et politique, comme s’il en dépendait fondamentalement !
 
Là est toute la question. Il ne s’agit pas de nier toute incidence des activités humaines sur l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les forêts que nous détruisons, les sols que nous polluons, les mers que nous souillons…Simplement d’en mesurer l’impact réel et non supposé sur le climat de la terre dont l’homme serait censé pouvoir réguler la température globale !
 
En revanche, on voit très bien l’utilisation politique qu’on peut faire d’une reconversion imposée par le climat, donc à toute la planète : c’est ainsi, on n’y peut rien ! Ainsi se trouve évacuée, du même coup, la question du type de rapport des dominants aux dominés, pour en faire des partenaires embarqués sur la même galère du réchauffement climatique.
 
Il y a bien des discours de compassion envers les PMA (pays les moins avancés distingués des PED, pays en développement et des PE, pays émergents), « les plus vulnérables aux bouleversements climatiques » qu’il faut aider en amorçant à Copenhague un nouveau dialogue Nord-Sud, concède-t-on chez les gouverneurs du monde.
 
Justement c’est sur cette aide technique et financière que butent les négociateurs, sur les engagements fermes des pays riches en termes de réduction des pollutions et de financement de la reconversion pour que les pays les plus pauvres ne restent pas au bord du chemin.
 
C’est ce sentiment qu’exprimait récemment à la radio Nicolas Hulot, à l’origine de
la taxe carbone, « d’un devoir des pays riches envers le Sud » mettant en garde contre « le risque de condamner ceux que le système oublie à une double peine, être exclus et en plus condamnés à rester les bras croisés, si possible avec le sourire »
 
Si je cite Nicolas Hulot –qui participe avec YAB entre autres– au conditionnement de l’opinion publique que je dénonce par ailleurs, c’est qu’il évite, depuis un certain temps, d’utiliser la notion de réchauffement climatique, lui préférant celle, moins fataliste, de changements climatiques infiniment plus consensuelle.
 
J’avais été frappé par le mot de conclusion de Drucker qui le recevait il y a deux dimanches : « et si le salut, une partie du salut, venait du soleil ? »
 
Suis-je trop naïf ? J’y ai vu une amorce de distance avec le matraquage sur « la culpabilisation des hommes, avec leurs émissions de CO2, responsables de la montée des océans, de la fonte des glaciers, de l’élévation irréversible de la température, des famines, de la pauvreté, des catastrophes naturelles… » qui nous sont promises ! A moins qu’il ne s’agisse de prudence à la veille de la sortie de son film, pour ne pas trop se mêler à la querelle des scientifiques qu’il sait plus intense qu’on ne veut bien le dire ?
 
Si le sommet de Copenhague pouvait contribuer à faire baisser toutes les pollutions et à remettre en question les modes de production et de consommation, c’est-à-dire la domination de quelques puissances à travers un système économico politique en crise profonde, qui porte la responsabilité historique de la crise sociale et écologique qui secoue la planète, alors tout espoir ne serait pas perdu.
 
On entend dire de plus en plus, que le monde est devenu multipolaire, qu’il va falloir s’y habituer. Cela suppose de changer quelques règles et de s’attaquer à quelques privilèges…et non des moindres.
 
La réponse appartient aux peuples.
 
René Fredon
 
 

Moyenne des avis sur cet article :  5/5   (13 votes)




Réagissez à l'article

6 réactions à cet article    


  • Thierry LEITZ 9 octobre 2009 11:35

    Votre appel à la tolérance et à l’ouverture doit être entendu. La science peut parfois se tromper et le nombre de défenseurs d’une théorie n’en fait pas une vérité définitive et indiscutable (comme l’évolution par exemple). Le dogmatisme n’est jamais bon.

    On peut s’accorder au moins sur un point : depuis le 19è siècle, les hommes brûlent charbon, pétrole et gaz comme JAMAIS auparavant. Soit une expédition mesurable de CO² en masse sur une courte période (au sens géologique). La corrélation avec une élévation moyenne de la température associé au phénomène observable de la fonte des banquises est tentante. On comprend le succès de cette thèse.

    Parallélement s’il faisait très chaud vers l’an 1000 (en a-t-on la preuve certaine ?) comment expliquez-vous que l’effet puisse s’en ressentir 1000 ans plus tard ? Là cà me parait difficile à admettre... 1000 ans c’est long dans une atmosphère en perpétuel mouvement (rotation, vents, pressions, magnétisme : tout varie sans cesse).

    De plus, si l’homme n’est pour rien dans les changements climatiques observés ET redoutés, pourquoi vouloir changer nos habitudes, ou même remettre en cause le paradigme du développement ? Il y a risque de déresponsabilisation général à l’égard des questions environnementales, de l’équité et de la justice sociale.

    Pour finir, vous avez raison de rappeler que la focalisation sur la question du CO² en occulte d’autres, plus prégnantes telles l’eau potable, la pollution urbaine, les déviances de l’agriculture, les gaspillages énergétiques, l’excès de transports, etc. qui sont proches de nous en tout sens (temps et espaces) et sur lesquelles nous aurions bien plus d’impact que sur la proportion de CO² dans l’atmosphère.


    • David Meyers 9 octobre 2009 12:25

      Non la réponse n’appartient pas directement au peuple.

      Le RC est une croyance (j’y crois j’y crois pas) mais n’a absolument pas la forme d’une étude scientifique. Pas de contradiction (où sont les 33% qui n’y croient pas ?), pas de réfutabilité, pas de chiffres, oubli (? !) de certaines données génantes, pifométrie des ajustements qui, selon, conduisent à un réchauffement ou à une glaciation ou à... rien du tout.

      Le RC est une affaire de communication, de pouvoirs, de puissance industrielle (par quoi remplacer le pétrole pour que ca coute un minimum aux compagnies) et récemment d’opportunité politique...


      • dup 10 octobre 2009 09:56

        le faschisme scientifique . avec de tels arguments on contribue a donner le feu vert à des crimes scientifiques comme la geoingenerie qui encrassent NOTRE ciel et nos broches par de chemtrails en envoyant soufre et aluminum et baryum sur NOTRE planete. La religion scientiste est aussi arrogante comme du temps de saignare purgare et elle est tout aussi ignorante . C’est un fait avéré que la science est devenue criminelle et ces choses doient rester democratiques


      • Francky la Hache Francky la Hache 9 octobre 2009 19:17

        Article très juste.
        Un point n’a pas été soulevé qui pourrait se révéler délicat pour le GIEC : l’activité solaire est en baisse nette. Il y aura des conséquences sur la connaissance du climat.
        - Pour comprendre :
        Le soleil a des cycles de 11 ans environ, il sont très irréguliers. Les cycles de Schwabe.
        Ces cycles déterminent le climat de manière PRÉPONDÉRANTE sur les échelles de temps courtes. Hormis l’activité humaine, si c’est vrai !
        Entre 1100 et 1900, il y a une corrélation nette entre cette activité, le taux de CO2 et la température moyenne. Après 1900, le CO2 anthropique s’ajoute, mais aussi l’activité solaire augmente (liens de cause à effet délicat)
        Entre 1100 et 1900, on peut supposer que l’activité solaire est la cause, et le reste conséquence. (le contraire est absurde), phénomène qui est actuellement étudié par des chercheurs suisses, en vue d’être démontré.
        - L’actualité :
        le nouveau cycle (le 24) débuté en janvier 2008 semble être d’un calme extrême, des prévisions très basses sont faites, et je les trouve même trop optimiste. A voir.
        Les conséquences pourraient être clairement celle d’un minimum de Dalton ou de Maunder, si cela dure plus de 10 ans. Ce qui ruinerait rapidement TOUTE l’idéologie du GIEC.
        Ce qui est sûr, c’est que nous allons apprendre beaucoup sur le climat de la terre grâce à ce minimum.
        - Bien évidement, même si le CO2 anthropique s’avère inoffensif sur le climat. Il est clair, c’est rappelé dans l’article, les pollutions sont réellement en train de détruire le biotope. Il faut activement lutter contre ces menaces.
        Le CO2 n’est que le compagnon d’infortune des pollutions industrielles.


        • Francky la Hache Francky la Hache 9 octobre 2009 19:40

          QUE FAIRE ALORS ?
          - lutter efficacement contre la faim : rendre infames les nécros-carburants. On les appelaient les bio-carburants, puis les agro-carburants. VOUS affamez indirectement des populations en remplissant votre réservoir de carburant mélangé avec de l’Ethanol. Je boycotte.
          - lutter contre la mal-bouffe : je boycotte l’huile de palme. C’est pas cool : déforestation, mauvaise qualitée, sols détruits, biotope détruits.
          - lutter contre les pratiques énergivores : vaste travail, la démographie rend le problème urgent, mais là c’est tabou d’en parler.
          - faire un travail honnête. Avez-vous « les mains sales » ?
          - enfin, si vous avez le temps, souciez-vous de savoir si vous vivez libre. Avez-vous des journalistes libres dans votre pays ?


        • joletaxi 10 octobre 2009 12:22

          @Razzara

          Vos hypothèses sur des courbes employées par Goor me confirment dans la certitude que j’ai depuis pas mal de temps que la grande majorité des gens, y compris les journalistes et les décideurs,conservent envers et contre tout la confiance qu’ils ont placées depuis longtemps dans les conclusions du GIEC,présentées comme la somme des études des meilleurs scientifiques du climat.
          Jamais dans la presse vous ne lirez un article de R.Spencer,de Singer,de Pielke,Plimer et tant d’autres.Jamais vous n’entendrez parler de McIntyre, McIntric,Wegmann, et du Jesuspaper,qui retrace la saga de la courbe en crosse de hockey largement employée par Goor, mais aussi dans les rapports du GIEC.
          Avez-vous déjà vu un seul article qui mentionne que cette courbe a été retirée dans le dernier rapport du GIEC,sans explications ?
          Dans une récente publication l UNEP,union climate change science,avait repris cette courbe,comme étant un travail peerreviewed sous la réf Hanno 2009..Il est apparu qu’en fait elle avait été reprise de Wikipedia et qu’elle y avait été déposée par un étudiant !L’article a tout de suite été corrigé, mais cela donne une idée du sérieux des publications qui nous sont présentées comme la vérité absolue !
          Hors,la plupart de ces reconstructions climatiques reposent sur des travaux à partir de divers « proxi »(cernes des arbres,carottes de glace,sédiments,stalagmites etc.)et sont le fruit de calculs extrêmement élaborés.Tout dernièrement,il est apparu qu’une des pièces maîtresses de toute ces études,les travaux de Briffa,sont erronés.Mieux, à partir des éléments du dossier, comme dirait l’inspecteur Gadget,on peut même se demander si l’erreur n’est pas intentionnelle ?
          Partout on nous rebat les oreilles avec la fonte des calottes glacières et du Groenland.
          Avez-vous lu quelque part que jamais ces trente dernières années la surface glaciaire de l’antartctique n’a été aussi élevée(+ 32 %, depuis les mesures satellites)et que jamais la fonte estivale n’a été à un niveau aussi bas ?Que la banquise Arctique se reconstitue rapidement depuis 2 ans ?Que la plupart des grands glaciers Groenlandais ont soit stoppé leur récession, soit avancent ?
          Et ces quelques exemples ne sont qu’un maigre aperçu de l’autre versant de la sciences climatique.
          Hors nos politiques continuent leur croisade en ignorant superbement ces informations qui sont pourtant faciles à trouver.ou bien ce sont des imbéciles(niveau poele à frire...)ou bien ils ont d’autres intentions,et cela est est très inquiétant.
          Internet est le seul endroit où l’on peut faire passer le message.Alors, n’hésitez pas et à toutes occasions, faites savoir qu’il existe au moins des doutes sur toute cette hystérie.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Fredon


Voir ses articles







Palmarès