Allons, Monsieur Sarkozy, osez la révolution copernicienne monétaire en ce noir vendredi 24 octobre 2008 !
Le Cac 40 est passé sous les 3000 points. Et notre président, on le voit partout, aux quatre coins du monde et des régions françaises, parler, déclamer, dénoncer, proposer ; mais le Système, mon cher Nicolas, c’est comme la console de jeu Sega, c’est plus fort que toi !
Ce vendredi 24 octobre, les traders ont décidé de fêter le jeudi noir de 1929. Alors ils ont fait baisser les indices. Et notre Président se demande bien comment régler toutes ces affaires. A-t-il emporté dans son Ipod la fameuse chanson de Johnny, noir c’est noir… chante la Bourse avant le grand soir, gris c’est gris, comme l’avenir de l’automobile. Quand Billancourt éternue la France s’enrhume dit le dicton. Quand Renault arrête ses usines, la France s’enlise telle une grande entreprise qui connaîtra la crise. En annonçant cette nouvelle, Renault célèbre aussi le jeudi noir de Wall Street, ce 24 octobre 1929. Chômage technique pendant deux semaines. Qui seront prises sur les RTT et les congés ? Comme l’usine Ford qui, à Blanquefort, produit des boîtes de vitesses pour les Américains dont l’industrie automobile est en détresse et l’économie en perte de vitesse. A Blanquefort, les travailleurs paient plein pot, huit à dix semaines de chômage technique. La Camif a déposé son bilan mais il faut y voir le résultat d’une gestion inadaptée. Un léger toussotement du système. La Camif, ça fleurait bon les achats bourgeois des enseignants, du rustique, du durable, des tenues vestimentaires pour jouer les individus invisibles. La Camif, versons quelques larmes, c’est un peu notre passé qui s’en va, comme dans les années 1980 Manufrance, ses usines mal gérées et ses magasins où on achetait du rustique et du solide.
Les mesures prises par Sarkozy ne sont pas adaptées dit l’économiste Elie Cohen. Ces histoires de fonds souverains et de la nomination d’un médiateur du crédit. Encore une structure de plus dans l’usine à gaz et des bureaucrates à payer. En plus, cette idée gâche la belle unité européenne qu’on nous disait retrouvée mais qui était, pour les observateurs attentifs, une attitude de façade pour rassurer les marchés. Les 15 réunis ça aurait pu marcher, surtout qu’il n’y avait pas Bernard Laporte pour leur réciter la lettre de Guy Môquet. Et ces fonds créés pour recapitaliser, pour assurer les crédits interbancaires, pour défendre quelques entreprises stratégiques qui ne sont même pas attaquées, pour relancer les prêts immobiliers... Cela fait sérieux ; mais ça le fait pas question système économique. Si la crise se précise, il faut des mesures bien plus énergiques et adaptées. Mais la crise, elle a commencé il y a plusieurs années. D’une manière invisible.
Le malheur pour les sociétés occidentales, c’est que leurs dirigeants et leurs élites ont laissé la voracité des profiteurs dépecer l’économie alors que la concentration des profits a asséché la solvabilité des ménages et même maintenant des entreprises. Le drame, c’est que notre Président Sarkozy s’est trompé d’analyse et ce, depuis 2004 voire plus. N’avait-il pas encouragé les subprimes ? Ce n’est qu’un signe de son manque de jugement économique. Et qui manque de jugement ne peut conduire une politique économique adaptée. Le fameux pouvoir d’achat. Le plan des heures sup défiscalisées, la croissance qu’on va chercher en forçant le travail, l’activité, en ouvrant les magasins le dimanche… on dirait du gavage, du bagne social. Une entreprise fait travailler ses employés parce qu’elle produira plus mais s’il n’y a pas d’argent pour acheter, alors c’est inutile. Et la relance du crédit ne fera que reculer pour mieux sauter.
Il y a bien un défaut d’analyse économique et c’est cela qui entraîne une crise systémique. Un peu comme un avion dont l’altimètre ne donne pas les bonnes infos. Il risque de faire un crash. Le réel est revenu en pleine gueule du Président. Le travailler plus pour gagner plus, ça a donné à quelques cadres et autres employés l’occasion de mettre du beurre dans les épinards quand la situation s’y prêtait mais la loi de la solvabilité est revenue de plus belle et chez Renault, chez maintenant travailler moins pour gagner moins. Nous n’avons pas un été indien mais les travailleurs de chez Renault vont être en vacance, pardon, en chômage technique.
Il n’y a qu’une seule issue pour atténuer la crise dans ses conséquences sociales, c’est de renflouer les ménages et de créer des centaines de milliards d’euros pour rétablir la circulation de la monnaie et compenser cette destruction de monnaie dans les opérations spéculatives, les bulles, les coups affairistes, bref, tout ce qui s’est joué pendant plusieurs années, dans un climat d’euphorie chez les courtiers et d’indifférence dans la population qui n’était pas touchée. Alors que les gouvernants fermaient les yeux. C’est cela la révolution copernicienne, Monsieur le Président. Allez vous oser ?
55 réactions à cet article
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Voyons monsieur Dugué, soyez tolérant avec notre petit Nicolas.
Il s’est juste trompé depuis le début sur TOUS les sujets, ce n’est pas si grave.
Il voulait que la France ressemble aux etats unis, comme il l’avait annoncé devant des etudiants , à new York, en 2004.
Il voulait laissé l’Etat hors de l’économie, car ce n’etait pas sa fonction.
Il revendiquait le modèle anglo-saxon et nous le vendait si bien en 2007.
S’il avoue s’etre trompé sur TOUT, il risque de passer pour un charlot.
Heureusement, la presse aux ordres, chante les louanges du petit nicolas, son "energie".
Comme tous les collabos quand l’heure de l"épuration arrive, L’Elysée et sa clique en sont maintenant a chercher plus compromis qu’eux , pour les denoncer et les livrer à la vindicte populaire....
Les paradis fiscaux qui ne derangeaient personne il y a 1 an, qui étaient à la pression fiscale démesurée de l’Etat français sont devenus soudain les responsable de tout le merdier....
Parce que denoncer, il sait le faire, mais il ne peut quand meme pas montrer du doigt trop clairement les etats unis dont il etait un apotre il y a encore 6 mois..
Alors il essait de faire de l’esbrouffe, du bombage de torse de son buste d’enfant.
Il essait de se trouver un role international maintenant qu’au plan national il ne fait plus illusion.
SA présidence de l’UE est une catastrophe.
Il a passé son temps a pouser ses partenaires qui travaillaient en silence et dans la discretion pour revendiquer leurs actions :
1) Affaire des infirmières bulgares.
2) TCE bis negocié par Merkel et qu’il prétend avoir imposé (contre la volonté des peuples, mais ils s’en foutent)
3) Renflouage des banques (conçu par Brown)
Les allemands ne peuvent plus le sentir, et ils mettront leur veto a sa tentative déséspérée de prendre le controle de l’UE pour se donner enfin un role international.
Attendons patiement sa chute et contentons nous de souligner le role des medias qui font de ses gesticulations "de l’Energie", de ses recupérations des innovations et de son tirage des couvertures à lui un vrai leadership. Ses complices aussi, seront jugés à la libération.
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Il ne reste plus à Sarkozy qu’à piquer le plan Dugué pour renflouer l’économie. J’avoue rester un peu perplexe avec un étrange sentiment. Mon plan, c’est pour renflouer l’économie et comme ça marche, si c’est Sarkozy qui me le pique, ça risque de renflouer Sarkozy. Et là, je jure que je l’ai pas fait exprès.
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glouglou 25 octobre 2008 14:34Le plan "dugué" ressemble à s’y méprendre au plan Lyndon Larrouche et son ami Jacques Cheminade (pour lequel j’ai voté en 2007..) affecter les sommes actuellement pour les banques (1700 m d’euros et + si il faut ) à de grands chantiers de construction ,de recherche et d’innovation technique et sociale.....laisser les banksters crever,c’est la meilleure des solutions !!
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Le saint-bernard avec son tonneau de café- what else ?- autour du coup ne nous tirera pas de ce mauvais pas.
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Mon plan n’a rien à voir avec Cheminade et ses délires scientistes. Les grands travaux, c’est dans la logique soviétique, on planifie. Mon plan vise à rééquilibrer les solvabilités et permettre au gens d’exister sans contrepartie matérielle. Bref, c’est la voie vers un revenu universel. Le plan Cheminade, ça nous ramène au traitement du chômage au 19ème siècle. Il y a assez de ponts, d’autoroutes et de tours et de grands travaux. Le sens de la vie n’est pas le bagne !
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Nationaliser les institutions financieres ;
Garantir leurs obligations envers chaque citoyen à la hauteur d’un montant à déterminer ;
Garantir le maintien de toutes les mesure d’assistanat présentement en vigueur ;
Garantir tous les plans de pension à leur valeur actualisée à ce jour et en monnaie indéxée ;
Limiter les retraits a un montant au-dela duquel l’affectation des fonds devra être justifiée ;
Suspendre les transactions en Bourse, les ventes d’actifs et les depôts de bilan ;
Rembourser la dette publique en l’affectant aux contribuables au prorata de leurs avoirs ;
Remettre l’émission de monnaie sous le contrôle des autorités démocratiques.
Apres, un plan de redressement, une nouvelle constitution et un référendum
Pierre JC Allard
http://nouvellesociete.org/706.html
http://les7duquebec.wordpress.com/2008/10/13/apres-la-crise/
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Désolé M Allard mais vous êtes à côté du bon compte
Trop coercitif votre système, qui du reste est bien construit mais dont le ressort est la morale
Ce n’est pas avec la morale qu’on bâtit une société moderne mais avec la justice -
"Il voulait que la France ressemble aux etats unis, comme il l’avait annoncé devant des etudiants , à new York, en 2004."
Et le reste !!!!
Vot’ Nicolas Hongrois... Vous le vouliez... Lui faire porter ce détestable drapeau américain...
Ze new Hitler himslef. Elu à 53%...
Bravo les veaux.
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A mon avis il ne se trompe pas , il nous trompe, c’est différent !
Pour le momment ça marche, hélas grace aux beaufs, aux médias et au banques (avec lesquelles il est en symbiose.)
Moins sûr que toi, j’espère et attend la chute aussi !
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@ fred
Ce soir 2 pilules pour ta depression !!!!!! et surtout ne les melanges pas avec l’alcool !!!!! -
Quand une machine est pourrie, les fonds qu’on y injecte ne serviront qu’à la pourrir davantage. Sarkhozy, comme d’autres, essaie de colmater les brèches mais le navire est fou, il s’en formera d’autres. Ca sert au moins à une chose, entretenir le mythe de sa super activité (ou activisme ?)
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la valeur actuelle de la monnaie : du papier US face au papier Euro ou yen.
cela fait le bonheur des traders
mais c’est du vent contre du vent.
il faut une rérérence au métal or , qui reste le même malgrè la malhonnêteté de ceux qui le manipulent.
je connais quelqu’un qui était en voyage en Egypte lors de l’ arrivée de MITTERRAND :
il eut la surprise de voir ses paiements en franc refusés.
sous peu , on refusera les paiements dans TOUTES les monnaies - papier.
comme sous le Directoire : on paira avec du papier et on se fera payer en or bien solide.
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glouglou 25 octobre 2008 14:14Le "conducator"s’est planté sur presque toute la ligne ! il n’a rien vu venir,sauf peut-être en ce qui concerne son salaire....de plus il a été complice du système financier et continu à l’être,les mois qui viennent vont lui être fatal,le discrédit enfle chaque jour,à force de marcher sur des oeufs,il va finir par faire une giga-omelette,il faut se débarasser de ce bouffon au plus vite avant qu’il ne fasse des conneries irréversibles....
Sarko n’est pas l’homme de la situation,c’est un homme du passé avec des idées dépassées !! Bouttons le !! le tout est de savoir comment et par qui le remplacer !!-
Comme mouvement neuf et innovant il y a La France en Action.
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				 				 					 					 					 					 					 Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française
http://www.voltairenet.org/article157210.html
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Sarkoz ose ; c’est même à ça qu’on le reconnaît.
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Sarkozy ose ; c’est même à ça qu’on le reconnaît.
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Bien vu ! Ca rappelle une réplique célèbre des "Tontons flingueurs" !!
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...et arrêtez de faire du cinéma.
Notre très cher Président, aux notes de frais très salées et au train de vie haut de gamme s’agite dans tous les sens comme la mouche du coche, mais grattez un peu et vous ne trouverez rien de concret, rien de rien, nada !
Exemple avec ses mesures annoncées à grand renfort de déplacement dans la France profonde, tribune tricolore (garde à vous !!!) et journaux télévisés diffusant en boucle la bonne parole : Les investissements - à venir- des entreprises seront exonérés de la taxe professionnelle (la patente). Encore un cadeau aux patrons, sauf que ce cadeau là c’est de la poudre de perlimpimpin. En effet, imaginons un instant un entrepreneur dynamique et tout et tout qui décide d’investir dans un super machine pour permettre à son personnel de mieux travailler (je n’ai pas ecrit ganger plus !). Coût de la machine : 200 000 euros ! Pour cet achat, il faudra que ce patron attende 2011 dans le meilleur des cas pour bénéficier d’un abattement sur sa taxe professionnelle de 67 euros.
Alles, circulez, y-a-rien à voir comme disait Coluche !-
@ Bernard Dugué
Créer encore de la monnaie, est-ce bien raisonnable ?
De la monnaie, je crois hélas qu’il y en a beaucoup trop dans le monde. Mais elle est aux mains d’une petite minorité de spéculateurs qui l’utilisent exclusivement à leur profit.-
Depuis le début de l’année, 25 000 milliards de dollars sont partis en fumée (Le Monde). Deux fois le PIB des USA. Créons de la monnaie et elle ira s’engouffrer dans le même trou noir !
25 000 milliards de dollars !!!
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J’aimerais bien savoir qui tient l’autre bout de l’aspirateur à pognon...
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"Depuis le début de l’année, 25 000 milliards de dollars sont partis en fumée (Le Monde). Deux fois le PIB des USA."
Tout les medias, même des économistes, utilisent cette formule, mais elle est fausse. On pourrait par contre dire que de la capitalisation ou de la valorisation part en fumée.
"Créons de la monnaie et elle ira s’engouffrer dans le même trou noir !"
C’est le risque si on ne règle pas le problème des paradis fiscaux, mais le grand avantage de la monnaie permanente est qu’elle n’engraisse pas les banquiers, elle assèche même leurs revenus, puisqu’elle vient directement concurrencer leur émission monétaire via les prêts. -
@l’auteur :
Juridiquement, votre proposition est impossible du fait de l’article 104 du traité de Maastricht.
Cependant, l’accroissement important des déficits publics en 2008 du fait des plans de sauvetage des banques entraine le non-respect des fameux 3% autorisés par celui-ci. On pourrait donc en déduire la nullité du traité de Maastricht, de surcroit avec le consentement allemand.
Mais pour l’heure, le "bailout" (caution) étatique européen vendue à chaque coin de rue ne permet que de péréniser la rentabilité des acteurs financiers en leur offrant des placements refuge. -
glouglou 25 octobre 2008 18:06ces sommes indécentes ne serviront à rien ! le système est à l’agonie jusqu’à sa mort prochaine,viendra le moment de tout remettre à plat,plus de dettes ,plus de créance,plus de déficits.....ni pour les états,ni pour les industries,ni pour les particuliers....c’est la seule solution !!! repartir de zéro avec une économie saine et pour le bénéfice de tous les peuples avec des régles strictes !! auront-ils le courage ?.....
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Mon plan est révolutionnaire au sens copernicien. Mais je n’y peut pas grand chose si personne n’arrive à voir comment cette apport de monnaie pour rééquilibrer les solvabilités s’avère révolutionnaire
Admettons que la monnaie parte dans le trou noir
Avec le système actuel, elle passe dans un circuit. Le résultat, l’entreprise X achetée, revendue au passage, avec 500 employés en moins
Avec mon système, elle passe dans le circuit des achats, elle permet aux uns d’acheter des CD, d’aller au spectacle, aux autres de bouffer etc...
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Je suis même intimement convaincu que l’on ne sortira de la crise qu’avec un plan Dugué, à quelques détails près.
Le plan Paulson est en ce sens plus proche du plan Dugué que le plan Sarkozy, puisqu’il s’agit d’émission de monnaie permanente, hélas pour des banquiers qui l’utilisent afin de procéder à du lobbying libéral, entre autres.
Bref, la confiance tant recherchée par les politiques ne pourra revenir qu’avec une monnaie qui n’accroît pas des endettements déjà vertigineux. Nous sommes arrivés au terminus d’un système monétaire schizophrénique. Mais il faudra des années avant que les politiques, ayant tout essayé, en soient réduits à tendre une main bien visible, elle. En attendant, des méga-faillites permettronnt d’atténuer l’épée de Damoclès que des banques ne monétisant pas les intérêts qu’elles réclament nous font supporter, en devant passer dans leurs bilans le diktat usuraire qu’elles nous imposent.
Il est insensé que les politiques enjoignent les banques à prêter. Si elles ne veulent plus jouer leur rôle d’asservissement, il serait bien plus avisé de les court-circuiter.
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Le plan Paulson soigne la finance
Mon plan est bien plus révolutionnaire, il crédite les banques d’un montant de centaines de milliards d’euros, mais c’est sous forme d’une addition de comptes individuels, car cet argent est "donné" aux citoyens et servira à la croissance, à la relance, bref, c’est le capitalisme communiste que j’ai inventé -
"c’est le capitalisme communiste que j’ai inventé"
Mouais, l’époque gaullienne rémunérait déjà les livrets français grâce à la planche à billets, l’invention que vous revendiquez à visiblement une antériorité.
Cependant, votre courage à aller à contre-sens du consensus forestentien, suite à 40 ans de servage mondial à la finance social-darwiniste friedmanienne, vous honore.
Le seul reproche que l’on peut formuler à l’encontre de votre plan, mais vraiment le seul, c’est qu’il n’est ni décroissant, ni malthusien. Objectifs inavouables certes, et rares sont les ultra-libéraux décroissants et malthusiens, n’est-il pas ?
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En 2012 votez Bernard Dugue !!!L’homme qui sortira le pays de la crise !!!!!!!!!!!!!!!!!
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Céphale il a un problème d’eau !
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C’est pas pour dire, mais je trouve que votre tonalité commence à virer 1929-iste aussi.
Sur le sujet de votre article, je m’en tiens à ce que j’ai écrit il y a un an :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29728
J’aimerais bien écrire que j’ai confiance en Mme Merkel et M. Sarkozy pour gérer la tempête qui s’annonce. Ce n’est malheureusement pas le cas. Je n’ai d’ailleurs surtout pas confiance en M. Sarkozy, visiblement très éloigné des sujets économiques, pour annuler son paquet fiscal et pratiquer une dose de relance keynésienne le jour venu.-
Je serais plutôt un 1993-iste
C’est la société qui va amortir le choc. Evidemment, pour un précaire, ça ressemblait déjà à 1929 mais si vous interrogez tous ceux qui subissent la loi Hartz en Allemagne, c’est 1929 depuis des années et pour nos Rmistes aussi. Ce qui fait peur aux élites, c’est la société qui se délite dans ses classes moyennes. Voilà pourquoi tant d’agitation. Quant au bon diagnostic, en terme de circulation monétaire et de dualité tierce économie et économie impérial, le mien date de 2001.
Je ne crois pas que les plans Sarkozy ou Paulson ou machin truc changeront la donne. Le système va continuer à rouler. La croisière s’amuse, elle aura débarqué par dessus bord les gens en trop, les intérimaires, et elle paiera moins bien ceux qui servent le système -
Réfléchissons, si nous le pouvons encore…C’est donc la crise. Quelle crise ?Crise financière. Elle a débuté parait-il avec cette affaire de subprimes, mais peut être bien avant quand a commencé la course à la consommation tous azimuts avec son cortège de prêts et autres crédits revolving, vous savez, ces crédits que l’on vous accorde en deux clics de souris et dont vous reconstituez soi-disant le capital par mensualités à votre rythme et au taux…de 20.50% -à ce jour pour 6500 euros empruntés ! J’en connais autour de moi qui ont plusieurs de ces crédits… en portefeuille, en lieu et place d’argent sonnant et trébuchant, et qui sont littéralement étranglés.Les subprimes sont de la même espèce, sauf que là les banques ont joué avec le feu.Panique sur le Titanic de la finance (virtuelle) internationale.Elles ont joué, elles ont perdu, et avec elle les spéculateurs (immobiliers) et les assurances.Je ne verserai pas une larme… On nous avait dit que le « marché » réglerait tous les problèmes et que demain serait mieux qu’hier, alors laissons le marché à ses affaires de mauvais maquignons, et récoltons la mise (nous, c’est-à-dire la Nation) en rachetant pour quelques euros symboliques ces soi-disant piliers de la finance et de l’économie, pour en refaire ce qu’elles n’auraient jamais du cessé d’être (les banques), des gestionnaires avisés faisant fructifier les dépôts des épargnants (en soutenant véritablement les entreprises et pas en spéculant en Bourse) et rémunérant cette épargne convenablement.Point besoin de centaines de millions d’euros, de dollars, de yens, nationalisations immédiates et définitives, avec sièges éjectables sans parachutes pour tous ces cols blancs sans scrupules.Crise économique. Oui bien sur, si on reste dans la logique de ce marché pourri, si l’on continu dans la voie de la surconsommation et des dépenses hors budgets (vous, moi, tout un chacun). Dans cette logique, il faut sans cesse produire plus (c’est ce que l’on nous dit) pour que les usines fonctionnent et que les travailleurs…travaillent ! Sauf que, en période dite de croissance, les usines délocalisent et les travailleurs sont au chomdu, et que la crise financière entrainant une baisse d’activité, les usines (ce qu’il en reste) ferment, et les travailleurs restant rejoignent leurs copains au chomdu…Sauf que, si l’on sort de la logique du marché et du sauvetage des banques (ne pas le faire, est ce passible d’une procédure judiciaire pour non assistance à personne en danger ?), point d’aide financière, donc plusieurs millions ou milliards d’euros, dollars, yen, roubles etc… à disposition des Nations –et pour partie de ce Trésor, la Nation Française) pour « nos » vieux, « nos » retraités, « nos » ouvriers, « notre » pouvoir d’achat, « nos » écoles, « nos » hôpitaux, « nos » pêcheurs, « nos » chercheurs (et même déclinaison pour les Allemands, les Anglais, les Américains etc , etc…-
En fait ce sont les banques qui vont prêter cet argent à l’état !
Hé oui, les banques vont prêter 360 milliards (320 et 40) à l’état qui leur redonnera.
Les banques se serviront au passage à la fois comme prêteur et comme emprunteur.
Qui sera le dindon de la farce ?
Le contribuable, comme d’habitude, ne serait-ce que parce que la dette publique de la France passera ainsi de 64,5 % à 66,5 % du PIB.
Qui paiera ? Le contribuable futur : vos enfants .. qui n’ont déjà pas l’assurance de pouvoir se payer ..-
notre routard des airs,il est partout et nulle part en mème temps
comme l’homme invissble koi, il est là mais personne le voit
angela (merkel) j’comprend que toi et tous les autres drigeants ,ils vous sort par les yeux l’gus
des fois il rend visite en france, il fait acte de présence koi-
Allons Monsieur Dugué, votre formation, vos états de service et vos expériences professionnelles ne vous autorisent pas à proposer votre réforme du système monétaire international.
Soyez plus modeste et vous serez moins ridicule.-
Certains auteurs trouvent que le plan du gai saint bernard a du chien, qu’il est d’un bon tonneau. Mais je reste dubitatif sur la prétendue nécessité de recourir au levier de l’inflation. Ce levier-là quand on l’actionne, on peut difficilement le remettre au point mort après. On a des expériences passées qui le montrent...
Avec la crise, les esprits s’affolent et chacun de se raccrocher à de vieilles méthodes : on ressort le vieux Karl Marx, Keynes et d’autres. Si le marxisme produisait des miracles, on s’en serait aperçus depuis longtemps. Il y a une chose que Marx a dite et que je trouve juste, c’est que le capitalisme contient en son sein les raisons de sa perte.
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Doit-on se comporter en amnésiques par rapport aux expériences passées sous prétexte que la crise financière abolit tous nos repères ? Vouloir répondre par des remèdes artificiels à des difficultés produites par un système virtuel, c’est prendre le risque d’ajouter de l’artifice au virtuel et de s’éloigner encore davantage du bon sens et de la réalité. Il faut commencer par redonner un usage normal à l’argent, qui est à l’origine un instrument d’échange -plus pratique que le troc à grande échelle - et non de spéculation, de jeu. Détourner l’argent de son véritable usage (l’usage utile) et lui accorder trop d’importance à l’argent mène à l’impasse et même au malheur.
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Comme l’affaire est sérieuse et mérite un peu d’explication, je vais vous répondre
L’inflation n’a jamais été un levier mais une conséquence qui si elle permet aux uns d’augmenter leur salaire, flingue l’épargne. Là on se situe dans le contexte de la France des années 1980. Il y en a eu d’autres
La planche à billet, elle n’est inflationniste que dans un certain contexte. C’est comme une voiture, si vous la pilotez avec l’habitude du temps sec, vous la plantez dès qu’il y de la neige et inversement, par temps sec si vous la pilotez comme en temps de neige, vous constituez un danger à rouler à 30 à l’heure sur une nationale.
Il n’y aura pas d’inflation parce que
1, ce plan n’a pas d’incidence sur les salaires et pousse même à la modération
2, le système productif est capable d’absorber cet afflux de monnaie
3, le système est mondialisé, ouvert aux concurrences
Mais la réussite de ce plan repose sur un contrat éthique, un contrat de confiance entre citoyens, entreprises etc....
Si quelque économiste passe par là, il pourra dire que ce plan n’a rien à voir avec Marx, ni du reste avec Keynes. C’est un concept du 21ème siècle qui apparaît parce que le stade productif le permet. Imaginez la sécu et la retraite par répartition pour un économiste du 19ème siècle, il vous aurai ri et pourtant c’était un jour possible. Pour un poète, vous n’êtes pas assez audacieux ni rêveur. Trop les pieds sur terre, trop dans l’univers réduit de la Taverne. Brisez les murs que vous vous êtes construit, cher poète, et volez, tel une figurine endiablée d’une toile de Felixmüller -
Voyons Dugué, vous n’êtes pas l’inventeur du Crédit Social. Reconnaissez-en au moins la paternité aux Douglas, Even et Duboin.
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Mon instinct de poète me dit de me tenir à distance des théories des prétendus Copernic du XXIème siècle. La situation présente ne devrait pas inciter à la mégalomanie. Je vous rappelle qu’il suffit de lire les annonces faites dans vos articles de ces dernières semaines pour voir que la réalité vous a donné tort plusieurs fois en fort peu de temps et donc je ne vous confierais pas un plan de sauvetage. Je m’en tiendrai à mon instinct de poète.
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@ la taverne,
Ce n’est pas un problème de monnaie que nous avons, mais de non-monnaie, ce que Bardet appelait l’argent-négatif :
Jean-Gaston BARDET, Demain, C’est l’An 2000 ! écrit en 1950 !
LE SUPER-MÉCANISME CONCENTRATIONNAIRE
par Jean-Gaston BARDET
Mais parmis tous les mécanismes concentrationnaires, il en est un plus subtil et plus puissant, dont l’ignorance était quasi totale il y a trente ans (ndlr, écrit en 1950, donc en 1920). Aussi suis-je bien obligé de l’exposer en détail. C’est le mécanisme bancaire qui multiplie les méfaits de l’usure et du crédit. En effet, d’un côté, par l’addition des intérêts il double, puis quadruple toute dette en quinze puis trente ans, d’un autre côté, par le subterfuge du crédit et de la monnaie scripturale, il vampirise toutes les richesses mobilières et surtout immobilières d’une nation, puis du monde.
L’usure a toujours été interdite par le Droit canon romain, puis par le Coran. Le catéchisme du concile de Trente est formel : "Tout ce qu’on prend au delà de ce qu’on a donné est usure... c’est pourquoi le prophète Ezéchiel (18-17) dit que Celui-là sera juste qui n’aura rien pris au-delà de ce qu’il aura prêté . Et Notre Seigneur nous ordonne, dans Saint-Luc (6-35), de prêter sans en rien espérer. Ce péché a toujours été considéré, même par les païens, comme un crime très grave et très odieux" et le concile ajoute, "c’est ce qui fait dire à Ciceron que prêter à usure ou tuer un homme c’est la même chose. Et en effet, ceux qui prêtent à usure vendent deux fois une même chose, ou ils vendent ce qui n’est point".
Il faudrait bien peu connaître l’histoire des civilisations pour s’imaginer qu’il ne s’agit là que d’un pincipe de morale et non pas d’un principe fondamental de bonne organisation de la société civile... car il n’y a qu’une seule clé pour les Deux Royaumes (celui de la Terre et celui du Ciel).
La civilisation égyptienne a duré quelques cinq mille ans ; elle ignorait la monnaie. Les diverses civilisations mésopotamiennes se sont effondrées les unes après les autres, au bout de quelques siècles, s’entre-déchirant, s’entre-détruisant. Elles connaissaient non seulement le trafic des lingots, mais l’usure, c’est-à-dire le "croît de l’argent" comme l’appelle le code d’Hammourabi. L’intérêt pouvait légalement atteindre 25% et montait jusqu’à 100 et 140%...
L’Encyclopaedia Britanica (article Money, édition de 1929) souligne que l’écroulement de la Grèce au VIème siècle comme l’effonfrement de l’Empire romain sont également dus à l’usure. Ainsi que l’a montré G. Ferrero dans : la Grandeur et le déclin de Rome, Jules César fut brisé pour s’être montré incapable de résoudre "la gigantesque accumulation d’intérêts inaliénables qui avaient concentré toute la richesse en quelques mains, réduisant les petits propriétaires en esclavage".
Vous commencez à soupçonner pourquoi Cicéron est plus dur dans ses jugements que les Pères de l’Église !
Précisons que le mot usure ne s’applique pas au taux pratiqué mais au caractère du prêt (Il n’en est pas de même du mot : usurier. Cependant les auteurs anglais qualifient d’usure le prêt à la production de l’argent qui n’existe pas, de l’argent négatif). Le prêt de consommation est seul qualifié d’usure dans les textes canoniques, le prêt à la production n’est pas un prêt, mais un apport de capital à une entreprise dont l’activité fournit des bénéfices. Ce prêt à la production n’est-il pas licite ? Oui, dans certaines limites du taux de l’intérêt, mais non quand celui-ci atteint 50% à 60%, tel est cependant le taux réel des avances bancaires modernes.
Pour le comprendre, il faut étudier la constitution et le développement de la Banque d’Angleterre, type du système bancaire moderne, né en pays protestant où l’usure avait été autorisée par Elisabeth.
En 1694, Guillaume d’Orange, devenu Guillaume III d’Angleterre, n’avait plus d’argent pour payer son armée. Ce Hollandais, dont le succès avait été financé par les banquiers protestants de son pays, va — juste retour des choses — être pris dans l’engrenage des usuriers anglo-hollandais. Un syndicat d’usuriers, dirigé par William Paterson, lui proposa la combinaison suivante : a) Le syndicat privé avancera au gouvernement un prêt en or de 1 200 000 livres, au taux de 6%, le capital et l’intérêt étant garantis par l’État et payés en or ; b) en récompense, le syndicat privé a le droit de s’appeler Banque d’Angleterre ; c) comme le syndicat se démunissait ainsi de tout son capital pour financer le prêt, il avait en échange (?) le droit d’émettre et de négocier des billets à ordre jusqu’à la concurrence des 1 200 000 livres prêtées en or, à l’Etat.
Jusque-là, seul l’Etat avait le droit régalien de battre monnaie, c’est lui qui aurait pû et dû émettre ces billets gagés sur l’or qu’il avait emprunté. Le syndicat, abusant de son titre de Banque d’Angleterre, fit imprimer des billets reconnus valables à Londres, puis dans tout le pays, sous caution morale du roi et matérielle du prêt en or. C’était génial, le public avait confiance en des papiers que la Banque — n’ayant plus de capital — était incapable de rembourser. Ainsi est né le crédit moderne en argent-papier, véritable contrefaçon du Crédo.
Par cet abus de confiance envers le peuple anglais, doublé de haute trahison envers le roi, dit Thomas Robertson (1), le clan des usuriers doubla d’un trait de plume sa fortune. Elle fit même plus que doubler, puisqu’il touchait non seulement l’intérêt sur son prêt en or, mais l’intérêt sur les billets en papier qu’il se mit à prêter — le 6% sur le capital initial devenant du 12%, en huit ans il doublait à nouveau (2).
Ainsi la Banque avait créé une double dette, l’une du gouvernement — lequel, après tout, empochait l’or — l’autre du peuple anglais. L’endettement simultané du gouvernement et du peuple ne fera que croître sans cesse, le gouvernement faisant évidemment tout retomber sur le peuple par le système des impôts. Telle est l’origine de la Dette nationale anglaise, nulle avant Guillaume III et qui ateignait, en 1948, 24 milliards de livres. Le mécanisme comporte trois stades : usure, dette, impôts, dont 60% servent à payer les intérêts de la dette.
Guillaume III continua à emprunter à la Banque jusqu’à concurrence de 16 millions de livres-or. Et celle-ci émit la même somme en billets. Bien plus, comme les billets avaient cours au même titre que l’or, même à l’étranger, la Banque avança désormais au gouvernement du papier... cautionné par lui, et non plus en or. Le tour était joué. Il est évident qu’à ce moment-là le gouvernement aurait pu reprendre son droit régalien et décider d’imprimer lui-même, les billets ; il n’aurait ainsi jaimais eu d’intérêts à verser ni de dette nationale en boule de neige.
Au début, la banque n’émit des billets que jusqu’à concurrence de l’or prêté, et conserva une réserve-or dstinée à couvrir les demandes de remboursement. Petit à petit, elle s’aperçut que les gens préféraient manier des billets plus légers que l’or, et qu’on pouvait émettre des billets en se contentant de garder une réserve de 10%.
Mises en goût par une opération aussi fructueuse, les banques se multiplièrent comme des champignons. Entre 1694 et 1830, on trouve dans les îles Britaniques 684 banques privées, émettant chacune ses propres billets.
En dehors de toute considération morale le prêt à la production suffit à déséquilibrer toute économie qui n’est pas purement agricole ou pastorale, c’est à dire la seule économie où le "croît biologique", don de Dieu, éternellement renouvelé, peur dépasser le "croît de l’argent" lorsque le taux est faible. L’industrie, elle, ne fait que transformer, et par l’extraction, épuiser.
Tout d’abord, c’est l’inflation. Il y a dix fois plus de signes monétaire légaux en 1836 qu’en 1694. Or cette monnaie-papier n’est pas seulement prêtée mais dépensée directement par les banques, qui jouent ainsi le rôle de commerçants. Elles peuvent ainsi faire marcher leur commerce, avec seulement 10% du capital réel, tandis que les industriels qui veulent lancer une usine ou constituer un stock empruntent aux banques, au taux de 6%, des billets qui ne représentent quasi rien et hypothèquent leurs moyens réels de production pour du vent. Cela explique le peu de faillites des banques et la vampirisation des industries et du commerce par les "banques d’affaires".
Toutefois, en 1836, le gouvernement britanique eut conscience du danger. Après une enquête secrète, le chancelier Robert Peel prit l’initiative du Bank Charter Act de 1844. Cette lois retira aux quelques 600 banques privées le droit d’émettre des billets en ne reconnaissant qu’à la -seule- Banque d’Angleterre, obligée cette fois d’avoir une couverture-or de 100% — ce qui dura jusqu’en 1914...— Aujourd’hui, la couverture n’est plus que symbolique.
Pauvre gouvernement ! Les 600 banquiers se réunirent en un nouveau syndicat, le Joint Stock Banks- et -remplacèrent l’émission des billets interdits par l’émission de chèques facilitant l’avance bancaire, c’est à dire l’ouverture de crédit en compte courant. Ce n’était qu’une émission camouflée de billets, et d’autant plus avantageuse qu’elle allait servir principalement à enfler la production des gros emprunteurs et non à faciliter la consommation des petits, comme la monnaie légale.
C’était un nouveau coup de génie. Cette fois, ce n’est plus le roi qui cautionnera l’émission, ce sont les déposants, par suite d’une confusion habilement entretenue.
Le secret de la toute-puissance bancaire dans le monde entier, précise Robertson, réside dans le fait suivant : "Lorsqu’un individu dépose aujourd’hui 1 000 £ en espèces à la banque, celle-ci ne prête pas ces 1 000 £ à un autre client, mais les garde en réserve, et prête en avance bancaire, ou par chèque 9 000 £, c’est à dire neuf fois le montant du dépôt qu’elle a reçu". C’est le premier client qui constitue la réserve de 10%... alors que le bon public croit que toute Banque n’est qu’un intermédiaire qui avance l’argent mis chez elle en dépôt, soit 1 000 £ pour 1 000 £. C’est d’ailleurs ce qui est déclaré dans tous les traités orthodoxes, et qui était officiellement inscrit dans l’ Encyclopaedia Britanica jusqu’en 1910 ; mais dans l’édition de 1929, vous lisez que "les banques prêtent en créant du crédit, elles créent leurs moyens de paiement ex nihilo" précise M. R. Hawtrey, secrétaire adjoint au Trésor.
En général, l’emprunteur a déposé des garanties. S’il ne peut rembourser son emprunt, la banque saisit les garanties et fait là un bénéfice absolu, pendant que l’emprunteur, lui, fait failite. S’il rembourse, la banque touche 6% sur 9000 £, soit 54% sur les 1 000 £ qui lui avait été déposées jadis, joli bénéfice pour avoir fait un simple jeu d’écriture. L’opération est annulée, la somme inscrite est rentrée dans la colonne Avoir, elle annule le montant porté en sortie dans la colonne Doit. Les 9 000 £ se dissolvent dans le vent, d’où elles étaient venues !...
De là le pouvoir quasi magique des banques. Non seulement elles créent et détruisent de la monnaie, mais des affaires. Elles provoquent des booms, des crises artificielles, des périodes de suractivité ou de chômage, suivant que — comme une coquette — elles accordent ou non leurs faveurs, c’est-à-dire des crédits de compte courants. Elles sont maîtresses du "cycle du commerce". Leur pouvoir est invincible, quel que soit le parti qui triomphe temporairrement. Elles concentrent progressivement tout entre leurs mains, sur la ruine des nations.
Lorsqu’en 1919, Vincent C. Vickers — gouverneur de la Banque d’Angleterre depuis 1910 — s’apercevra de cette destruction irrémédiable, il démissionnera et commencera à dénoncer cet engrenage implacable (3). Il en résultera l’Official Governmental Report on Finance and Industry, dit MacMillan Report (4), au Parlement anglais de 1931, puis le Canadian Government Report of the Committee on Banking and Commerce, de 1939 (5), qui confirmèrent tous ces faits et révélèrent que le mot : dépôt bancaire est une escroquerie verbale, il fait croire à un actif alors qu’il représente au contraire un passif, une dette des emprunteurs. Il faut lui substituer l’expression "crédit financier" ou mieux "argent négatif".
Avec ce système une banque peut tout acheter, tout faire passer entre ses mains, puisqu’elle peut doubler en deux ans non seulement son capital réel mais l’argent qu’on lui dépose. Elle réalise l’idéal concentrationnaire, n’ayant besoin ni de déplacer des hommes, ni de rassembler des machines, quelques traits de plume suffisent. C’est la reine des machines-en-papier ! (ndlr, les ordinateurs)
Pas de concentration sans destruction
Le mécanisme moderne du Crédit, portant sur la production va conduire au même effondrement que la simple usure de l’antiquité, portant sur la consommation , car il ne possède plus d’autorégulation venant des signes monétaires légaux, de l’argent accumulé ou thésaurisé, de l’éparge.
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Suite et fin :
Lorsque des consommateurs investissent leur épargne, tout d’abord, le taux d’intérêt réel reste limité, inférieur à 10% mais surtout, l’industrie qui emprunte ne peut se développer qu’en fonction de cette épargne, de ce surplus qui n’a pas été dépensé pour la consommation. À moins de fabriquer des objets superflus, cette industrie risque peu de surproduire, c’est-à-dire de produire au-delà des possibilités d’achat des consommateurs. Tandis que dans le cas du financement par les banques, qui émettent une monnaie scripturale anticipée , basée sur l’hypothèse de la vente des objets produits, les exploitations de la production s’enflent à une vitesse dépassant les pouvoirs d’achat réels qui sont désormais négligés et ignorés.
Il s’en suit une hystérie de la production qui offre l’alternative : chômage ou guerre pour la destruction des biens qui encombrent le marché.
Il y a donc deux financements possibles de caractères totalement opposés : l’un provenant de l’épargne, de l’argent en supplément et l’autre projeté par anticipation . Dans le premier cas, l’autorégulation doit venir de l’offre des capitaux existants, dans le second, de la demande en besoins primaires les plus certains.
Ainsi le financement bancaire — mis en lumière — est tout indiqué pour la construction et l’équipement immobilier profitant à l’ensemble du pays. Là où il n’y a point à craindre de surproduction, c’est vraiment la demande qui fixe l’émission. Ce sont les besoins en logements, en routes, en ponts, en hopitaux, en écoles, en forêts, qui cette fois, deviennent les régulateurs de la monnaie scripturale anticipée, si dangereuse dans ses anticipations. Mais dans ce cas, seuls des offices régionaux — et non une banque de crédit centralisée (6) — permettraient d’avoir la confiance du public de la région et le contrôle effectif des besoins proches. Comme là, il s’agit de prêt de consommation et non plus de production, il ne peut plus être question d’intérêt. La Région ne peut être usurière. Le mécanisme bancaire, en tant que mécanisme , est utilisé sans compromission avec l’usure, il possède son autorégulation organique : la connaissance de la communauté dans ses besoins propres. C’est le seul cas où posant le Bien au départ, nous le récoltons à l’arrivée.
Lorsque s’ajoutent les méfaits de prêt à intérêt de taux scandaleux, de la monnaie scripturale non freinée par les besoins et de l’hystérie de la production, on dévale à roue libre vers la destruction obligatoire.
La ruine vient, d’une part de la Dette nationale et de ses intérêts reportés sur le peuple par l’impôt qui n’est plus "juste", ne répondant pas à un service rendu. Aussi se pose la question : faut-il rendre à César ce qui est à Mammon ?
La ruine est augmentée par l’inflation qui déprécie les biens du travail et qui est telle qu’en juillet 1945, les banques réunies des îles Britaniques possédaient en caisse 600 millions de £ et avaient accepté environ 5 400 millions de £, soit neuf fois plus, en reconnaissances de dettes, prêts, avances, investissements. Ces 5 400 millions n’ayant aucune existence réelle ont été créés par les banques, à partir de rien, depuis 1844, au taux de 1 million par semaine (7).
Le système est très exactement satanique. L’homme ne peut rien créer ex-nihilo. L’argent-négatif ou dette peut, et doit, être détruit par un jeu d’écritures sur le grand Livre : la colonne Avoir équilibrant la colonne Doit. Mais subsiste l’intérêt à payer, qui ne le peut être que grâce à une nouvelle création ex-nihilo d’argent-négatif et ainsi de suite... Il se produit une boule de neige de dettes, une marée d’argent-négatif, de néant, qui augmente sans cesse et entraîne à la destruction obligatoire des biens réels.
Le chaos économique qui conduit chaque pays à l’alternative : révolution ou guerre, provient d’une méconnaissance de vérités élémentaires, tant des marxistes d’ailleurs, que des économistes libéraux. Marx, en effet, n’a nullement soupçonné le mécanisme de l’argent-négatif, et a reporté ses attaques contre le profit et la propriété. Ces derniers ayant toujours été defendus — dans de justes limites — par l’Église, mère des Pauvres, la sagesse commandait de chercher une autre explication.
La voici. Pour qu’il n’y ait pas coexistence de surproduction et de sous-consommation, il faut que le revenu national puisse acheter la production nationale donc lui soit égal (8) — la soupape des exportations étant de plus en plus réduite dans un monde qui s’unifie (9).
Or tout prix comporte deux parts : l’une de travail, l’autre de capital, l’une a) de salaires personnels (directs ou indirects mais versés à des personnes pour leur consommation), l’autre b) de rémunération des capitaux engagés, qui sont des capitaux d’argent-négatif en majeure partie — la monnaie légale servant à peine à 5% des échanges (avoua lors de l’enquête précitée M. C. Towers, gouverneur de la Banque du Canada). Tel est le phénomène a + b découvert expérimentalement par le major Douglas en 1920 et au sujet duquel M. de Valera déclarait en 1942 : "Malgré mes demandes réitérées, aucun économiste n’a pu me démontrer la fausseté de ce théorème".
Si donc les producteurs touchent un total a, ils ne peuvent, en aucune façon, acheter un total a + b ; le revenu national reste toujours inférieur à la production nationale. Il y aura toujours des surplus et les consommateurs seront toujours en état de sous-consommation. Telle l’origine du phénomène surabondance-misère qu’aucun dirigisme ne peut réduire.
Faut-il souligner que plus la structure productrice est concentrée, plus les investissements dans d’énormes machines sont gigantesques, plus b croît aux dépens de a dans l’équation, moins les salarié peuvent acheter leur production, plus la misère augmente, ce qui se vérifie depuis un siècle, quelle que soit l’augmentation continue des salaires (10).
Le remède financier — dont nous avons déjà montré dans nos autres chapitres la valeur économique — consiste d’une part dans le micro-machinisme et la décentralisation diminuant b. Et d’autre part, dans le retour à l’Etat de son droit régalien de bettre monnaie, enfin dans l’utilisation de crédit public retrouvé, sans intérêt , pour la construction des services publics nationaux, régionaux (routes et hôpitaux, écoles et forêts) où la part de salaires personnels est maxima et qui sont en dehors du circuit Production, dans lequel doit jouer seulement la monnaie légale (11).
Faut-il faire remarquer que, quelle que soit la Distribution : structure du commerce et répartition des biens parmi les citoyens, cela ne joue qu’à l’intérieur de a . Il peut y avoir des injustices, des bénéfices scandaleux ou un gaspilage dû à une cascade d’intermédiaires, mais les Salaires totaux, plus ou moins bien répartis, doivent d’abord permettre d’acheter la Production totale.
Le système bancaire actuel, autrement dit l’usure-à-l’argent-négatif ne peut rien créer de positif, il est très axactement inverti. Il prospère en temps de guerre, s’épanouit, apporte la prospérité matérielle aux ouvriers requis en usine, aux fournisseurs de l’État et aux fabriquants de munitions, pendant que la fleur de la nation est tuée ou mutilée. Il languit en temps de paix, se contracte, apporte le rétrécissement du pouvoir d’achat, les faillites, banqueroutes, le chômage et toutes les misères à la clé. Pourquoi ce paradoxe ?
Il y a toujours assez de pouvoir d’achat pour les buts de guerre PARCE QUE les biens créés sont détruits. Ainsi la sous-consommation peut être ordonnée au nom du patriotisme, tandis que la surproduction est liquidée.
Il ne s’agit point de mettre au pilori les banquiers actuellement inconscients, mais de considérer les faits. Les faits sont les suivants, ils crèvent les yeux : l’usure-à-l’argent négatif conduit à fournir toujours assez d’argent pour la guerre, la mort et la destruction et jamais assez pour la paix, la vie et la construction. Plus la guerre est terrible, dévastatrice, plus de pouvoirs d’achat sont créés, plus le flot d’argent-négatif s’enfle ainsi que les bénéfices des usuriers. Mais ce gonflement ne peut avoir lieu avec des biens qui encombreraient le marché, puisque les salaires sont toujours insuffisants pour les acheter, et ne peut avoir lieu que dans un seul cas, celui de la destruction délibérée des stocks. Le système ne fonctioone avec efficiency que si l’on détruit des biens réels (12). Il conduit implacablement à la guerre.
Jean-Gaston BARDET (1950)
(1) In -Human Ecology-, (Maclellan ed. 240 Hope Street, Glasgow), admirablement documenté mais dont nous n’acceptons pas le remède.
(2) Savoir doubler l’intérêt fait partie de la science bancaire... Ainsi en est-il de la vente à crédit -mensuel- à 8%, qui est en réalité à 16%, et qu’on tente de généraliser en Europe (en 1950)
(3) Economic Tribulations (Badley Heat, 1941).
(4) Publié par H. M. Stationary Office (Londres, 1931)
(5) Publié par Hing’s Printer (Ottawa, 1939)
(6) Dont les méfaits sont dénoncés par Robertson, -op. cit-, et le thomiste irlandais R. P. Denis Fahey in -Money manipulation and Social Order-, (Brown and Nolan. Dublin).
(7) Tel est le montant de l’impôt secret perçu sur toute la communauté de l’espace financier britanique, qui le paie non avec du vent mais avec son travail et ses propres biens réels. Et ce chiffre de 5 400 millions ne comporte pas toutes les acquisitions et investissements dans les affaires nationales ou internationales qui se montent au moins à 5 000 autres millions.
(8) Molotov, longtemps ministre des affaires étrangères de l’URSS, avoua que la seule chose qu’il craignait était que cette égalité soit réalisée en Occident...
(9) La recherche des grands espaces financiers, les accords financiers entre plusieurs nations n’ont, au fond (et peut-être inconsciemment), pour but que de trouver... chez les autres, de l’argent que l’on ne peut trouver chez soi ; mais le théorème reste inéxorablement valable pour l’espace considéré !
(10) Le personnel de certaines usines s’appauvrit au fur et à mesure que s’accroît leur modernisation. Il pouvait acheter, en 1947, environ la moitié de la production, et deux ans après seulement le quart, car la modernisation entraîne un accroissement des charges du capital et une diminution des pouvoirs d’achat. Cf. l’article de Georges Levard, in "revue d’Action Populaire" de décembre 1950.
(11) L’abîme qui sans cesse augmente entre le "progrès" matériel et le progrès moral, vient de ce que la production matérielle n’est plus organique. Elle n’est plus financée par le croît naturel, par les propres réserves des industries, mais par anticipation, par dettes d’argent-négatif. Elle s’enfle à une vitesse qui dépasse toute maturation possible des individus. Cela est fondamental pour comprendre l’hystérie de la production.
(12)Aussi les faillites des industries sont-elles acceptées avec complaisance par les banques, c’est une des soupapes de sûreté qui empêchent la chaudière d’éclater. Par contre, les bons "Serra" émis sans intérêt au Kenya, vers 1921, ou les "billets coopératifs" sans intérêt, J.A.K., au Danemark en 1931, furent stoppés par les banques nationales, car les professeurs d’économie démontrèrent (! !) "que c’était un gros -désavantage- pour tout le monde (!) d’emprunter sans intérêt". Qu’en pensent les constructeurs de petites maisons familiales... qui paient deux fois leur maison ?
extrait de : DEMAIN, C’EST L’AN 2000 ! de Jean-Gaston BARDET (éd. Jacques Petit, Angers, 1950)
Jean-Gaston BARDET (1907-1989) architecte et urbaniste, professeur international, il fut en poste dans de nombreux endroits du monde, Europe, Afrique, Moyen-Orient, les Amériques, en particulier l’Amérique Latine, dont le Méxique, où il travailla à six reprises. Une grande partie de ce livre fut écrite quand il était en poste en Argentine. -
On peut sortir des placards tous les experts des temps modernes et chacun peut défendre son école, mais c’est comme un médecin qui voudrait nous impressionner en exhibant les médecines les plus en vues. C’est sûr ça en jette de citer Bardet qui cite Saint-Luc, ou de économistes nobélisés peu ou prou mais tant que le diagnostic n’est pas bon, on se trompera sur le remède. Or, les gouvernants et les experts ne sont pas fichus de tomber d’accord sur le diagnostic et de nous l’expliquer. Ils ne savent pas faire ce diagnostic et se trompent : la preuve tout cet argent injecté, ces sommets de la grandiloquence et du bla bla, ces discours, ces plans, qui n’ont pas eu d’effet sur la bourse.
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" la preuve tout cet argent injecté, ces sommets de la grandiloquence et du bla bla, ces discours, ces plans, qui n’ont pas eu d’effet sur la bourse"
Ca me rappelle tout ces libéraux qui se vantent que l’intervention d’état n’est pas la main sur l’évolution des marchés, intervention ne faisant que retarder la "vérité des marchés".
Non, l’intervention des états a eu l’effet escompté, puisque la majeure partie des banques ont évités la faillite, ainsi que de sombrer dans un rôle ornemental (une banque qui ne prête plus est bel et bien aujourd’hui comparable à un pot de fleurs).
D’ailleurs, l’irrationnalité des marchés boursiers est tel que le grand économiste de notre petite lucarne Marc Touati soulignait que la capitalisation boursière des beaucoup d’entreprises était inférieure à leurs fonds propres, du grand n’importe quoi digne du palais Brogniart.
Après, que penser des experts, qui, hier apôtres de l’ultra-libéralisme, retournent tous aujourd’hui quasi-unanimement leurs vestes ? (ex : Elie Cohen) S’ils ont encore quelque crédit à vos yeux, pour ma part, cela fait longtemps que je préfère faire mon propre jugement, quand bien même je suis influencé, mais je suis conscient de ces influences et je les revendique.
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Une des voies de la sortie de crise serait de déconnecter le système industriel du système financier par le remplacement de l’actionnariat via la bourse par des systèmes de prêts (réels et sérieux) garantis par l’Etat ; Ainsi les industries n’auraient plus à dégager des bénéfices exhorbitants pour les fonds d’investisssement et pourraient prévoir à long terme.
Il est clair que par ailleurs le retour du service public au public est indispensable.
Que le privé s’occupe des biens non vitaux, et les services publics de ce qui est indispensable à la vie. (énergie, eau, biens de santé, etc.).
Chacun son domaine. L’état ne peut organiser la créativité individuelle, mais le marché ne peut réguler la vie.
Quant à la France, avec un neu-neu à sa tête, en pleine tempête, on est foutu. Toutes ses mesures qu’il prend ne font que renforcer l’impact du privé dans l’économie. Que se soit des prêts sans contrepartie, des exonérations qui ne résolvent rien, en bref augmenter l’offre (aides aux industriels, qui ne font qu’augmenter les trous de budget) alors que c’est la demande qui est en défaut. De plus, il profite de la crise pour accroître ses réformes anti-sociales (travail le dimanche, réduction du nombre de profs, réforme des hôpitaux, privatisation de la poste, réforme de la justice, etc.)
Ce n’est pas le capitalisme qu’il va remettre à plat, mais le pays qu’il va mettre à plat.
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Ouh là que de mots compliqués dans le titre... et si on votait avec ça, plutôt ????
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ouh là ce sont les références musicales qui ne vont pas : on ne dit pas "A-t-il emporté dans son Ipod la fameuse chanson de Johnny, noir c’est noir…" pour la crise de 29 !! on chante brother spare me a dime ou nobodys know you when youre down and out. Enfin, confrère !!! PS : la meilleure version de la première est de Popa Chubby, à l’heure actuelle...
- "Brother, Can You Spare a Dime," lyrics by Yip Harburg, music by Jay Gorney (1931)
- Once in khaki suits, gee we looked swell,Full of that Yankee Doodly Dum,Half a million boots went slogging through Hell,And I was the kid with the drum !
- Once in khaki suits, gee we looked swell,Full of that Yankee Doodly Dum,Half a million boots went slogging through Hell,And I was the kid with the drum !
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EN temps ordinaire, on a droit à pas mal de delires sur AV, mais en temps de crise, ça devient effrayant. Des personnes habituellement raisonnables, cultivées, sensées comme M. Allard se mettent à tenir des propos dignes de dictateurs bananiers et je ne parle pas du B. Dugué dont l’égo le met à l’abri de tout sens critique : depuis le temps qu’on le voit siroter la même tasse de café, il ferait bien de la finir et de passer à autre chose, faire la vaisselle par exemple.
En tout cas, il y en a eu un (et je n’en connais pas d’autre) qui a vu toute la crise actuelle dans son exact déroulement à partir des subprimes, c’est J. Cheminade, ses étudiants distribuaient des tracts bd Haussmann (Paris 8ème) en août 2007, oui 2007 ! Le problème c’est que si l’analyse était bonne, la solution qu’il prônait était plus suspecte : revenir à Bretton Woods avec un système monétaire basé sur le dollard et l’or. On ne peut pas être parfait.
Quant à Sarko, depuis qu’il a mis un coup de frein sur son bling-bling, moi je lui laisse une chance et tant pis si je froisse tous les anti Sarko qui dominent sur ce fil.-
source : http://www.mondialisation.ca/
LES LIGNES DE LA BATAILLE SE DESSINENTQue se dégage-t-il des grandes lignes des deux approches opposées face au développement de la crise ? À présent, le plan Paulson fait manifestement partie d’un projet visant à créer trois colosses financiers mondiaux : Citigroup, JP Morgan Chase et bien entendu Goldman Sachs, la « maison » de Paulson, maintenant transformée en banque de façon assez opportune. Après être parvenus à arracher 700 milliards de dollars aux contribuables étasuniens par la peur et la panique, ces trois mastodontes utiliseront leurs muscles hors du commun pour ravager les banques européennes dans les années à venir. Tant que les plus grandes agences mondiales financières de notation - Moody’s et Standard & Poors - seront épargnées par les scandales et les auditions au Congrès, le pouvoir financier réorganisé de Goldman Sachs, Citigroup et JP Morgan Chase pourrait potentiellement se regrouper et faire progresser leur plan de bataille mondial dans les prochaines années, en marchant sur les cendres de la faillite de l’économie étasunienne, mise en banqueroute par leur folie.
En s’accordant sur la stratégie de nationalisation des banques que les ministres des Finances de l’UE estiment « trop stratégiques par leur caractère systémique pour être abandonnées » tout en garantissant les dépôts bancaires, les plus grands gouvernements de l’UE, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont pris le contre-pied des États-Unis, et ont opté pour une approche sur le long terme, qui permettra aux géants bancaires de résister aux attaques financières de géants comme Goldman Sachs ou Citigroup.
La liquidation spectaculaire des actions sur les bourses d’Europe et d’Asie est en réalité un problème secondaire, bien moins critique. Selon des rapports du marché, ce bradage est alimenté surtout par les fonds de placements (hedge funds) étasuniens, qui tentent désespérément d’obtenir des liquidités, car ils réalisent que l’économie étasunienne se dirige vers une dépression économique à laquelle ils seront exposés et que le plan Paulson ne prévoit pas de régler le problème.
Le problème le plus important, c’est de trouver un système bancaire et interbancaire solvable et fonctionnel. La débâcle de l’ABS était « made in New York ». Néanmoins, ses effets doivent être isolés et les banques viables de l’UE défendues dans l’intérêt public et non pas, comme aux États-Unis, dans le seul intérêt des banques des « copains de Paulson ». Les instruments non réglementés à l’étranger, comme les hedge funds et les banques et assurances non réglementées, ont tous participé à la construction de ce que j’ai appelé un tsunami de 80 000 milliards de dollars en ABS. Certains des gouvernements les plus conservateurs de l’UE ne sont pas sur le point d’adopter le remède proposé par Washington.
Tout en s’emparant des gros titres, la baisse coordonnée des taux d’intérêt de la BCE et des autres banques centrales européennes ne fait pas grand chose en réalité pour traiter le vrai problème : la peur des banques de se prêter entre elles tant que leur solvabilité n’est pas assurée.
En amorçant un état partiel de nationalisation dans l’UE, et en rejetant le système de renflouage Berlusconi-Sarkozy, les gouvernements de l’UE, cette fois menés de façon intéressante par l’Allemagne, mettent en place une base saine pour sortir de la crise.
Et c’est loin d’être terminé. C’est là une lutte pour la survie du Siècle étasunien, en construction depuis 1939 par la domination financière et militaire : les piliers jumeaux de la domination étasunienne.
Les banques asiatiques, gravement endommagées par la crise asiatique de 1997-98 pilotée par Wall Street, sont apparemment très peu exposées aux problèmes étasuniens. Les banques européennes sont exposées de différentes façons, mais aucune ne l’est aussi sérieusement que la sphère bancaire étasunienne.
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La conférence de Washington ne devrait déboucher que sur des mesures globales dans un premier temps.
On espèrera entre autres y trouver :
Une préconisation de refondation des monnaies largement attaquées, en premier lieu le dollar. Tous les détenteurs de ces monnaies devraient y perdre des plumes mais c’est à ce prix qu’il sera possible de retrouver des valeurs concrètes qu’elles soient fiduciaires ou gagées, ou avec toute autre contrepartie.
Une création de serpent monétaire avec intangibilité des valeurs sauf décision d’une autorité monétaire internationale.
Une création de banque centrale mondiale et organismes y afférents, avec pouvoir d’autorité monétaire et pénale mais aussi de responsabilité et de tutelle de l’ingénierie financière.
Un strict contrôle des marchés avec gel du marché des devises dans un premier temps .Les seules opérations monétaires étant liées aux rééquilibrages nécessaires suite aux indexations des monnaies, avec cependant un flux normal, mais contrôlé, nécessaire à la bonne marche des entreprises et du commerce international.
Une mise sous tutelle monétaire, voire plus si les états considérés y rechignent, des paradis fiscaux avec enquêtes et pouvoirs étendus des enquêteurs ne dépendant que de l’autorité de la Banque Centrale Mondiale.
Décision de suppression de possibilité desdits paradis ! D’où la transparence des banques de gestions et transferts des flux !
L’instauration de taxes de type Taubin ou autres sur les opérations uniquement spéculatives lorsque le marché redeviendra libre.
A quelque chose malheur est bon : la globalisation, le marché libéral auront montré toute la petitesse de notre globe mais aussi toutes les possibilités d’injustices rapides, iniques et tout simplement hors toute juridiction Il faut donc aviser et pourvoir pour que cela cesse.
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" Parce que ceux qui sont responsable de la situation actuelle ne peuvent pas être ceux qui trouvent les solutions pour en sortir."
N.Sarkozy à Argonay le 23/10
Soit son égo est tellement surdéveloppé ( n’oublions pas que c’est le seul humain a posséder 6 cerveaux dixit Carla ) qu’il en est aveuglé et qu’il ne réalise pas qu’il est "responsable de la situation actuelle",mais j’ai des doutes ? soit il s’agit de créer un écran de fumée et faire croire qu’il est soucieux de la défense des intérêts "de ceux d’en bas"..ce qui est à coup sûr le vrai sens de cet "emportement calculé "car dans ce même discours il dit et là c’est révélateur de toute son agitation et de sa com. :
"Nous riquons d’être confrontés partout à la révolte des classes populaires et des classes moyennes qui rejetteront une mondialisation qu’elles ne VIVENT PLUS COMME UNE PROMESSE, mais comme une menace."
Quel extraordinaire aveu de sa part de dire ,à contre -courant de la pensée unique, que la mondialisation est une illusion pour les peuples !-
nous en discutons depuis 94 AU DESSUS DES PARTIS des militants du LCR au MODEM déjà bien noyauté qu’on se le dise
au PS motion F les PDF http://www.utopia-terre.fr/dans-les-partis-politiques/au-parti-socialiste/la-motion-utopia-ps
N’est ce pas vrai Bernard ? Engage toi un peu plus !
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"Il n’y a qu’une seule issue pour atténuer la crise dans ses conséquences sociales, c’est de renflouer les ménages et de créer des centaines de milliards d’euros pour rétablir la circulation de la monnaie"
Et comment ? le pouvoir de création monétaire est privé. Aujourd’hui, seules les banques pourraient faire cela et elles ne le feront pas.
D’ailleurs, tous l’argent généreusement donné est emprunté et ne servira bien sur pas à relancer le crédit mais permettra les "ajustements rendues nécessaires par la crise" dirait un libéral, c’est à dire que les plus valides vont avaler les autres à coup de milliards : capitalisme quand tu nous tient !
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