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Accueil du site > Tribune Libre > « AMERICA FIRST » ? : les priorités géostratégiques de Trump

« AMERICA FIRST » ? : les priorités géostratégiques de Trump

I - RAPPEL DE LA POLITIQUE DES TENSIONS DES USA

Les sanctions que le président Trump a signées, en 2017, font partie d'un scénario de pression contre la Russie, l'Iran, la Corée du Nord et la Chine.

Les justificatifs invoqués par Trump accusent l'Iran de soutien au terrorisme, la Russie de s'être ingérée dans les élections présidentielles américaines de 2016 et la Corée du Nord d'avoir tiré des missiles intercontinentaux. 

Les sanctions coordonnées qui frappent l'Iran, la Russie, la Corée du Nord , sont certes des prétextes gratuits, mais est-ce un prélude à une action militaire ? À vrai dire la diplomatie américaine voit les pays comme l'Iran, la Chine et la Corée du Nord dans un seul et même bloc géopolitique. D'autant plus que Pékin et Moscou sont membres de l'Organisation de Coopération de Shanghai soit des partenaires militaires, commerciaux et énergétiques à part entière tandis que l'Iran s'apprête à adhérer à cette organisation qui représente plus de la moitié de la population du globe.

D'ailleurs, ces sanctions méprisantes du droit international, sont à considérer comme étant un acte de guerre.

Nous allons examiner les quatre régions où peut surgir un conflit majeur ou généralisé : Syrie, Irak, Corée du Nord et Yémen. Les deux premiers pays ont sur leur sol des bases américaines imposées par la force, les deux autres pays sont encerclés par l'armée US .

 

 

II - SYRIE : la partition annoncée !!!

 

1 - LA SITUATION ACTUELLE :

L’année 2017 a vu l’armée syrienne et ses alliés reconquérir la presque totalité du territoire occupé par Daesh. Toutefois, l’armée US s’est solidement implantée à l’est de la Syrie (entre l’Euphrate et la frontière irakienne) grâce à des accords avec Daesh.

L’armée US contrôle ainsi 80% du pétrole syrien ( Cf : Les USA vainqueurs en Syrie !? - https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-usa-vainqueurs-en-syrie-198825)..

 

 

 Légende des deux cartes :   -Zone grise occupée par Daech 

 -Zone rose sous contrôle du gouvernement syrien ou irakien

 -Zone verte, zone de désescalade depuis mi-2017 occupée par Al-Qaïda, Daech ou l'ASL

  - zone jaune sous contrôle des USA avec les Forces Démocratiques Syriennes FDS

La guerre en Syrie est loin d’être terminée. En effet, il reste au moins trois zones importantes à libérer :


- La zone de désescalade de la province d’Idlib où Al-Qaïda est très fortement retranché avec des conseillers militaires US.


- La zone frontalière du Golan avec Israël où cohabitent Al-Qaïda et Daesh fortement armée et protégé par Israël.


- La zone jaune entre l’Euphrate et la frontière irakienne qui regorge de pétrole. Cette zone est occupée par les Forces Démocratique Syrienne (FDS) composées majoritairement de Kurdes et de terroristes recyclés de Daesh sous commandement US.
 

L'élément le plus important est que l'armée US refuse de quitter le territoire syrien (zone jaune) qu'elle occupe avec l'aide de ses milices FDS. Notons que les USA disposent de 13 bases militaires dans cette zone stratégique, ils refusent donc de quitter cette zone stratégique qui regorge de pétrole.

L’année 2018 verra la libération de la province d’Idlib par l'armée syrienne. Mais la libération des deux autres zones sera très difficile, surtout si la Russie ne veut pas de confrontation avec Israël et les USA. Ces deux derniers États qui ignorent toute solution diplomatique ont notamment pour alliés l’Arabie Saoudite dont le prince héritier Mohamed Ben Salmane (MBS) rêve que d’une guerre contre l’Iran.

En résumé, la libération de la Syrie risque de passer par une guerre encore plus étendue que l’actuelle.

En effet, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a déclaré, mercredi 17 janvier 2018, que la défaite de Daech ne mettra pas fin à la présence militaire américaine en Syrie.

Ainsi, les USA et Israël feront tout pour que la Syrie ne retrouve pas son intégrité.

 

2 - LA PARTITION DE LA SYRIE EST EN MARCHE

Aujourd’hui, les Américains font tout leur possible pour diviser le pays en zones d’influence, les Russes d’un côté, eux de l’autre, tentant pour cela de s’accrocher à toute partie du territoire qu’ils pourraient grignoter, oubliant vite que la Syrie n’est pas un pays vaincu et qu’elle a encore le choix et les moyens de refuser de se faire coloniser.

Pour arriver à leurs fins, les États-Unis multiplient leurs bases (ils en seraient déjà à 14), en parlent comme de territoires conquis et prétendent en interdire l’accès à quiconque n’est pas de leur bloc, y compris à ceux qui en sont les propriétaires légitimes.

Les Etats-Unis ont entrepris d’occuper pied à pied une partie de la Syrie. Sur leur lancée, il se pourrait bien qu’ils arrivent à conquérir un large pan du territoire syrien sans être vraiment entrés en guerre de manière directe contre la Syrie, ayant simplement profité du fait que le monde entier, sauf eux, veut absolument éviter tout risque de guerre de grande ampleur.

En effet, il apparaît de plus en plus que toute leur stratégie consiste à faire monter les tensions et à alimenter la peur d’une guerre imminente de telle sorte que la principale préoccupation du reste du monde responsable consiste à désamorcer les crises qu’ils créent pendant que, eux, continuent tranquillement leurs projets.

Ainsi la coalition militaire dite "anti-Daech" sous le commandement des États-Unis (2800 GI + 1300 membres de l'OTAN) travaille avec les groupes rebelles en Syrie à la formation d’une nouvelle « Force de sécurité aux frontières », forte de 30 000 miliciens kurdes syriens qui appartiennent aux FDS.

Force kurde avec du matériel US
Selon la chaîne d'information saoudienne Al-Arabiya,cette nouvelle force sera déployée au nord-est de la Syrie, à ses frontières avec la Turquie, l’Irak et le fleuve Euphrate, zones contrôlées par les miliciens kurdes syriens.

La milice kurde syrienne est une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le mouvement séparatiste kurde de Turquie. Elle est financée par les États-Unis qui lui ont récemment fourni plus de 4000 camions d'armement. !!

Or, les combattants kurdes de la « Force de sécurité aux frontières » contrôleront principalement la frontière avec la Turquie, tandis que les soldats arabes seront plutôt déployés dans la vallée de l’Euphrate, territoire dont ils sont originaires, indique la coalition selon Reuters.

La constitution de cette force militaire est le début d'un processus de partition d'un Etat souverain par l'occupation illégitime d'une partie de son territoire.

En effet, le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat a rapporté lundi que l’administration Trump prévoyait d’accorder une reconnaissance diplomatique à l’enclave du Kurdistan dans le nord de la Syrie (qui est de la taille du Liban).

L’idée est de créer un ancrage permanent pour les États-Unis et Israël dans un Kurdistan indépendant stratégique, économiquement autosuffisant, où se rejoignent les frontières de la Turquie, de l’Irak et de la Syrie, et qui pourrait éventuellement aller jusqu’à la frontière occidentale de l’Iran avec le nord de l’Irak.

 

3 - LA SITUATION EST DEVENUE EXPLOSIVE

Cette situation est inacceptable aussi bien par le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad, soutenu par la Russie et l’Iran que par la Turquie qui voit un danger à son intégrité .

En effet, la Turquie est farouchement opposée aux efforts américains pour créer un Kurdistan dans le nord de la Syrie. Le président turc, Recep Erdogan a ouvertement menacé début janvier 2018 que Washington « ne pourra jamais transformer le nord de la Syrie en un corridor pour les terroristes », promettant de « les frapper très durement ». Ils devraient savoir que nous sommes déterminés à ce sujet. Les zones qu’ils considèrent comme faisant partie du corridor terroriste pourraient s’avérer être leurs tombes. 

Comment le gouvernement syrien pourra-t-il conserver l'intégrité de son pays ? le problème principal est que les États-Unis mènent une « guerre hybride », intégrée à la milice kurde et ne peuvent pas être ciblés facilement. Le Pentagone a également inséré des « sous-traitants privés » (des mercenaires américains) afin de minimiser les risques politiques.

De plus, ils ont équipé ces mercenaires de missiles sol-air portatifs MANPADS pour abattre les avions Russes ou syriens, au risque d'un embrasement incontrôlé.

Conseiller US installé dans la zone Jaune en Syrie avec un mercenaire FDS

Le peuple syrien n'a pas finir de souffrir de l'agression états-unienne par milices interposées : comment reconstruire un pays si ses richesses sont spoliées par une puissance étrangère occupantes ?

 

II - IRAK : le péril Barzani

1 - LE TOUR DE PASSE-PASSE DE MASSOUD BARZANI

Après le référendum sur l'indépendance du Kurdistan d'Irak, organisé 25 septembre 2017 qui a tourné au fiasco, le 28 octobre 2017, Massoud Barzani, a annoncé qu’il se retirait de la présidence à compter du 1er novembre, date à laquelle étaient initialement prévues des élections.

Alors que des élections parlementaires et présidentielle devaient se tenir le 1er novembre dernier, la Haute commission électorale a suspendu ces préparatifs pour des raisons politiques, de sécurité, mais aussi techniques… du fait de l’absence de candidat !!. A ce jour aucune date n'est fixée : c'est bizarre !!!!!!

Il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui Massoud Barzani est toujours le président du PDK (qui détient les deux tiers du Kurdistan irakien) et qu’il est aussi dirigeant du Haut conseil politique, une sorte d’assemblée parallèle qui tire toutes les ficelles du pays. Son objectif est de transmettre le pouvoir au sein de la famille Barzani, en l’occurrence à son neveu, le premier ministre Nerchivan Barzani. La dynastie Barzani n’est pas prête de s’arrêter…

La dictature des Barzani, c'est :

- des assassinats politiques de leurs opposants,
- de l’impossibilité de tenir des élections mais de la possibilité d’organiser un référendum,
- de leur accord avec Israël,
- de leur accord avec Daesh,
- de leur responsabilité dans le génocide des Kurdes yézidis,
- de l’annexion de 80% de leur territoire en quelques années,

source : http://www.voltairenet.org/article198457.html

Massoud Barzani, en compagnie de Netanyahu,

 

2 - BARZANI VEUT FAIRE DU KURDISTAN INDÉPENDANT UN SECOND ISRAËL 

Maintenent Masoud Barzani tend de plus à plus à s'aligner sur les positions hostiles à l'unité et à l'intégrité territoriale irakienne.

En effet, Masoud Barzani a mis sur pieds un quartier général militaire conjoint en collaboration avec les hauts gradés israéliens, américains et saoudiens. Le QG emploierait une milice terroriste du nom de "Drapeaux blancs" ainsi que des résidus de Daech.

Ainsi depuis quelque temps, les attaques des séparatistes kurdes qui ont jusqu’à présent coûté la vie à des dizaines de civils, deviennent quotidiennes. Même la ville chiite de Touz Khormatou, à majorité turkmène qui est située dans la province de Salah ad-Din au centre de l’Irak a fait l'objet d'attaques meurtrières.

À l'approche de l'élection irakienne, le maximalisme de Barzani pourrait effectivement déstabiliser l'Irak par des actions de guerrillas dans le but d'obtenir l'indépendance de la province autonome du Kurdistan.

Le projet US-Israëlien est de réunir dans un grand Kurdistan indépendant la zone occupée par les FDS (Kurdes plus Daech) en Syrie avec le Kurdistan irakien. Cet État serait viable grâce au pétrole volé à la Syrie et serait une excellente place militaire pour attaquer l'Iran qui aura une frontière commune. Ainsi l'Iran serait pris en tenaille entre le nouvel Kurdistan et l'Afghanistan contrôlé par les USA.

L'Irak après avoir vaincu Daech, voit ressurgir une autre menace pilotée par les USA et Israël pour son intégrité.

 

III - CORÉE DU NORD : coups de maître !!!

Ce pays a été rasé par les bombes américaines pendant la période 1950-1953, des villages entiers détruits : plus de 4 millions de civils tués : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-coree-du-nord-un-etat-198961

Kim Jon-un a réalisé deux coups de maître : l'un économique, l'autre militaire :

 

1 - COUP DE MAÎTRE ÉCONOMIQUE  :

Aujourd’hui, la Corée du Nord est en autosuffisance alimentaire et un pays industriellement moderne. Ainsi, depuis 2010-2011, surtout dans la capitale, mais aussi dans les autres villes, les signes de ce changement et de l’amélioration des conditions de vie des citoyens, commencent à devenir très nets : nouveaux commerces et restaurants, rayons remplis, automobiles et bicyclettes électriques, portables, toutes sortes de marchandises jamais vues auparavant.

Aujourd’hui, 80% de l’approvisionnement en biens de première nécessité passe par les marchés privés. Les petits marchés périodiques (Golmikiang) sont désormais tolérés et discrètement encouragés. Les investissements extérieurs augmentent aussi (il y a désormais des dizaines d’entreprises européennes qui ont investi en Corée du Nord ces dernières années).

Autres exemples :

- Le nombre de médecins et de lits hospitaliers pour mille habitants en 2003 était de respectivement 3,29 et 13,2 (en Corée du Sud, il était de 1,96 et 12,3 en 2008), chiffres comparables et même, dans certains cas, supérieurs, à ceux de certains pays occidentaux (en Allemagne, ils sont respectivement de 3,53 et 8,17).

- L’espérance de vie à la naissance (70 ans) est plus basse que dans les principaux pays occidentaux, mais analogue et, dans certains cas, supérieure à celle de quelques pays asiatiques, et des pays importants ( Indes, Russie, Cambodge, Indonésie, Birmanie....).

- La dépense pour l’éducation et la culture (et les arts) se monte, respectivement, à 9,2 et 6,8% du budget de l’État (en Italie, en 2014, c’était 7,9 et 1,4%), ce qui témoigne d’une attention particulière à l’égard des futures générations

Ainsi, on a assisté, dans les trois dernières années, à une augmentation importante des dépenses de l’État pour de nouvelles infrastructures, qui va de + 4,3% en 2014 à + 13,7% en 2016. Ces chiffres sont à lire avec ceux de l’augmentation du PIB (+3,9% en 2016, le plus élevé des 17 dernières années (Source : Bank of Korea)) et de la balance commerciale, plus dynamique que dans le passé. Les échanges avec la Chine – principal partenaire économique du pays – se montaient à peine à 0,37 milliards de dollars en 1999, maintenant, ils atteignent 6 milliards.

Toutefois, le blocus qu’impose Trump, ce grand humaniste, à la Corée du Nord risque de remettre en question les acquis de ces dernières années.

Source économique : http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=21646#_ftnref21

 

2 - COUP DE MAÎTRE MILITAIRE  :

Le Renseignement US a été très surpris de l'avancée militaire de la Corée du Nord.. En effet, la Corée du Nord atteindra son objectif d’armement courant 2018 – alors que les services de renseignement US le prévoyaient à l'horizon 2020-2021.

Kim Jong-un a atteint son objectif stratégique. Il a une ogive nucléaire (bombe H), et maintenant il a aussi un missile avec une portée globale de 13 000 kilomètres, qui peut atteindre presque n’importe quelle partie du globe, du moins sur le territoire de son adversaire potentiel.  La Corée est en passe de devenir une puissance nucléaire.

Maintenant très habilement le Président Nord-Coréen veut éclaircir et calmer la situation en dialoguant avec le gouvernement Sud Coréen.

Ainsi, il a isolé Trump et désormais, la dénucléarisation de la Corée du Nord ne peut être possible que si les Etats-Unis et la Corée du Nord « deviennent convaincus que leur sécurité peut également être garantie sans armes nucléaires ».

En conclusion, il n’y a vraiment aucune option militaire ouverte aux États-Unis, à l’exception des options comportant un risque énorme de destruction de ses propres ressources et vies humaines.

 

IV - YÉMEN : sous embargo, le génocide continue

Depuis plus de deux ans, une guerre menée par les plus riches pays du Proche-Orient — voire du monde — contre le plus pauvre se poursuit, dans une large indifférence politique et médiatique. Le 26 mars 2015, l’Arabie saoudite suivie de dix pays lance une opération militaire aérienne au Yémen contre les houthistes qui représentent environ 40% du pays.

 

1 - RAPPEL HISTORIQUE

Les Houthis tirent leur nom de leur guide spirituel, le chef religieux Badreddine al-Houthi et de son fils, Hussein, un influent prédicateur tué par l'armée yéménite en 2004 Ce mouvement, dont la branche politique porte le nom d’Ansarullah, appartient à la communauté zaïdite, issue du chiisme et concentrée dans les montagnes du nord-ouest du pays, à la frontière de l’Arabie saoudite.

Après avoir été la cible de six campagnes de répression, orchestrées par le pouvoir central entre 2004 et 2010, à la suite de soulèvements populaires, les Houthis ont joué un rôle actif dans la révolte de 2011 qui a conduit au départ négocié, en février 2012, du président Ali Abdallah Saleh..

Les Houthis de nouveau persécutés par le pouvoir sunnite ont poussé à la démission,en janvier 2015,le président de la transition Abd Rabbo Mansour Hadi en s’alliant avec leur ancien opposant , Ali Abdallah Saleh.

 

Le 26 mars 2015, l'Arabie Saoudite qui lorgnait depuis un certain temps sur le pétrole au nord du Yémen a profité de cette situation pour attaquer le Yémen.

Le Prince héritier Mohamed Ben Salmane (MSB) avait besoin de cette guerre pour sa conquête du pouvoir en Arabie Saoudite. Il a donc personnellement engagé son pays dans la guerre malgré les réserves d'une partie de la famille royale.

Aussitôt la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont fournit les armements nécessaires pour cette nouvelle croisade du pétrole yéménite. Israël a fourni des pilotes supplétifs pour bombarder le Yémen ainsi qu'un armement !!!

Puis, un blocus fut imposé par l'Arabie Saoudite et ses alliés occidentaux au Yémen pour affamer sa population. Ainsi en 2015, les avions de combat de la coalition saoudienne ont anéanti les grues du port d’al-Hudaydah pour interdire tout déchargement.

 

Situation au Yémen en décembre 2017, d'après une carte de Mark Monmonier :

En vert zone contrôlée par les Houthis et les loyalistes de Saleh - En rose zone contrôlée par les loyalistes de Hadi. - En gris pale zone contrôlée par AQPA (Al-Qaïda) ou par l'État islamique

Il est à noter la présence de AQPA (Al-Qaïda) et de Daech dont une partie des terroristes ont été transporté de Syrie ou de Libye par l'armée US !!!

 

 

2 - LE GENOCIDE YEMENITE : Le Yémen traverse la crise la plus tragique de l’histoire récente, selon l’ONU

En deux ans de bombardements journaliers par l'Arabie Saoudite et de combats, l'ONU estime que le conflit a causé la mort de près de 7700 personnes, principalement des civils, et a fait plus de 40000 blessées.

La communauté internationale s'inquiète aussi du nombre de bavures ou d'attaques intentionnelles de la part de la coalition contre des civils. Fin 2015, au moins 131 personnes, dont des femmes et des enfants, sont tuées dans le bombardement d'une salle où était célébré un mariage. En octobre 2016, c'est une cérémonie funéraire qui est visée. Bilan : plus de 140 morts.

De plus, l'ONU pointe le risque de famine. Selon l'organisation, 14 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire, dont sept millions d'insécurité alimentaire sévère. Dans certains gouvernorats, 70% de la population luttent pour se nourrir. Les enfants sont particulièrement touchés.

Selon les chiffres des sources yéménites, plus de 200.000 enfants yéménites ont perdu la vie en raison de la malnutrition due au blocus imposé depuis 3 ans par l’Arabie saoudite au Yémen.

Dans un rapport sur la situation humanitaire au Yémen, les Nations Unies accusent l’Arabie saoudite et la coalition militaire qu’elle dirige de violer les droits de l’homme dans ce pays.

Suite à l’examen de dix frappes aériennes qui ont fait au total 170 morts parmi les civils, il s’est avéré que les avions de la coalition saoudienne avaient volontairement tiré sur des cibles civiles, à savoir des bateaux de pêche ou de transport, le marché des poissonniers, cinq bâtiments résidentiels, un hôtel et deux véhicules particuliers, indique le rapport.

Ces recherches sont basées sur des preuves avérées et des documents irréfutables, ajoute le rapport. L’ONU a envoyé une lettre au gouvernement saoudien, lui demandant de fournir des explications aux résultats de cette enquête.

Riyad n’a toujours pas répondu à la requête onusienne. !!!!!!!!

 

 

3 - LE SOUTIEN SANS RÉSERVE DES ETATS-UNIS ET D'ISRAËL A L'AGRESSION SAOUDIENNE

Le 21 mai dernier, le président US était en visite à Ryad, il a exprimé avec cynisme un soutien sans réserve à son allié Saoudien dans la guerre qu’il mène contre les houthistes.

Ainsi, un drone américain a mené des opérations, le 15 janvier 2018, au sud du Yémen dans la ville de Zanzibar, plusieurs personnes ont été tuées et quelques autres blessées dans cette attaque.

Les USA mènent aujourd'hui des opérations de plus en plus meurtrières sous prétexte de la lutte contre le terrorisme comme ils l'ont fait en Syrie en détruisant systématiquement les infra-structures du pays.

Par ailleurs, on assiste non seulement à la normalisation des relations entre Israël et les Saoudiens, mais aussi à une alliance politique et militaires avec des réunions et des contacts plus fréquents. La preuve de ce rapprochement entre les deux pays est liée, par exemple, à l’annonce du début des travaux de construction de l’ambassade saoudienne en Israël, probablement la plus grande et la plus importante du pays !!!!!

L'axe USA-ISRAËL-ARABIE SAOUDITE est devenue une triste réalité pour le peuple yéménite.

 

 

V - CONCLUSION

Le pétrole est-il la cause suffisante des guerres par procurations menées par les USA au Proche Orient ? Bien sûr que non. Mais la richesse pétrolière permet aussi d'alimenter la guerre financière contre la Russie et la Chine.

Deux conclusions s'imposent :

 

1 - Les conflits d’aujourd’hui sont principalement géo-financiers.

La crainte principale des USA est de voir leur monnaie n'être plus l'unique monnaie de réserve pour les échanges internationaux notamment pour les hydrocarbures qui représente une masse monétaire très importante (pétrodollar). Le statut global du dollar permet aux USA non seulement de s'enrichir continuellement, mais de l'utiliser comme l'arme fatale avec laquelle ils tiennent le monde. Par exemple : TOUTE entreprise ou TOUT pays utilisant le dollar est soumis au droit américain.

Il est intéressant de s'attarder sur ce qu'a déclaré, le 1 juin 2015, le général Hayden, ancien directeur de la NSA puis de la CIA :

 

« la guerre financière est le principal moyen de la guerre au XXIe siècle. Et les sanctions sont ses munitions à guidage de précision ».

  ( cf : https://dailyreckoning.com/financial-war-conversation-americas-top-spy/)

 

 

Or les USA sont au bord de l'implosion avec une dette dépassant les 20 000 milliards de dollars.

Les USA misent sur le statut global de monnaie de réserve du dollar, car sans lui, les objectifs du président Trump ne seront probablement pas atteints. Le statut du dollar est crucial, précisément à cause de ce qui s’est passé à la suite de la Grande crise financière de 2008 : l’explosion de la dette.

La nouvelle stratégie de sécurité nationale «  America First  » des USA n'est donc pas ce que l'on veut nous faire croire, un repli sur la politique intérieure du pays mais l’accélération et l'intensification des opérations militaires extérieures.

Les États-Unis se sont donc lancés dans un projet visant à restaurer leur primauté économique. Pour cela ils intensifient l'attaque contre leurs principaux concurrents commerciaux : Chine, Russie, Iran,....

 

 

La Chine et la Russie sont les adversaires principaux des États-Unis, et les États-Unis doivent et ont l’intention de gagner cette compétition à tout prix. (cf : https://www.strategic-culture.org/news/2017/12/21/president-trump-announces-new-us-national-security-strategy.html)

Au Proche-Orient en particulier, tout doit être mis en œuvre pour contrecarrer la puissance financière de la Chine en déstabilisant la puissance encore debout, l'Iran. Pour cela un axe USA-Israël-Arabie Saoudite vient d'être constitué à l'occasion du dernier voyage de Trump au Proche-Orient pour contrer l'Iran.

Le soutien appuyé des US au génocide de la famille saoudienne perprété au Yémen fait partie de cet axe.

Par ailleurs, la pression sur la Corée du Nord par les USA sert de chantage auprès de la Chine dans le cadre de sa guerre commerciale.

 

 

2 - La domination du dollar est devenu économiquement et politiquement insupportable notamment pour les pays émergents.

 

La fin de l'ère du dollar se préciserait-elle ? Dans une interview, le 11 octobre 2017, au média étasunien CNBC l'économiste Carl Weinberg a détaillé plusieurs facteurs qui iraient dans ce sens :

La fin de l'ère dollar se préciserait-elle ? Dans une interview accordée au média américain CNBC le 11 octobre 2017, l'économiste Carl Weinberg a détaillé plusieurs facteurs qui feraient selon lui pencher la balance en ce sens.

Il précise notamment que l'émergence de la Chine en tant que premier importateur de pétrole au monde est de nature à bouleverser la donne concernant le pétrodollar. Carl Weinberg estime en effet que dans un futur proche, Pékin cherchera à acheter l'or noir avec sa propre devise, sans devoir passer par la monnaie américaine, se libérant ainsi du chantage des US.

Une volonté que l'Arabie saoudite, l'un des principaux exportateurs de pétrole au monde, pourra difficilement ignorer, et qui pourrait créer un effet domino. « Je pense que la tarification du pétrole en yuans va arriver, et dès que les Saoudiens l'accepteront – ce que les Chinois les contraindront à faire –, le reste du marché pétrolier suivra », analyse l'économiste.

Mais, depuis quelques années, une nouvelle dynamique se dessine. Dès 2012, l'Iran a commencé à accepter de vendre son gaz et son pétrole en yuans, suivi par la Russie en 2015. En réponse aux sanctions financières décrétées par Washington contre Caracas, le Venezuela a fait de même le 15 septembre dernier. Quelques jours auparavant, c'est Pékin qui avait annoncé lancer des contrats à terme pour des ventes de pétrole brut libellés en yuans chinois et convertibles en or. En attendant l'Arabie saoudite ?

« La transition du dollar vers le yuan retirera du système dollar les transactions dont le montant se situe entre 600 et 800 milliards de dollars… Ce qui signifie une demande plus forte en Chine sur tout, que ce soient les valeurs mobilières ou les biens et les services. Cette croissance est un grand avantage pour la Chine, et c'est pourquoi ils veulent que cela se produise  », a conclu Carl Weinberg. Tout ceci est inacceptable pour les USA

https://www.cnbc.com/2017/10/11/china-will-compel-saudi-arabia-to-trade-oil-in-yuan—and-thats-going-to-affect-the-us-dollar.html

En conséquence, la Chine, la Russie et l’Iran partagent un intérêt stratégique commun pour établir une zone monétaire pour fonctionner indépendamment de la sphère du dollar. Ces États ont clairement indiqué qu’ils s’engageaient dans une stratégie à long terme visant à cesser d’utiliser le dollar américain comme monnaie principale dans le commerce mondial. Ils ont été rejoints par le Vénézuéla.v ( Cf : http://www.kitco.com/news/2017-11-27/Gold-Is-Russian-Answer-To-U-S-Dollar-Dominance-CPM-Group.html)

 

L’impératif pour les USA est donc de maintenir, coûte que coûte, le statut global du dollar pour pouvoir reconquérir sa prééminence en dépit de son surendettement colossal.

 

 

 

RÉFÉRENCES :

- Éléments de politique  : L’influence de l’argent dans les affaires étrangères américaines - le cas de l’Irak, de la Libye, de la Syrie et de l’Iran : http://reseauinternational.net/elements-de-politique-linfluence-de-largent-dans-les-affaires-etrangeres-americaines-le-cas-de-lirak-de-la-libye-de-la-syrie-et-de-liran/

- Derrière les tensions en Corée, en Iran et en Russie : la guerre financière qui se cache  : http://lesakerfrancophone.fr/derriere-les-tensions-en-coree-en-iran-et-en-russie-la-guerre-financiere-qui-se-cache

Les raids saoudiens pulvérisent le patrimoine du Yémen  : https://www.investigaction.net/fr/les-raids-saoudiens-pulverisent-le-patrimoine-du-yemen/

Israël aime la guerre : https://arretsurinfo.ch/israel-aime-et-veut-la-guerre/

 

- Israël-Arabie Saoudite : une alliance solide : https://www.investigaction.net/fr/israel-arabie-saoudite-une-alliance-solide/

Agence : PRESSTV  : http://www.presstv.com/French/

 - Révolution yéménite : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_y%C3%A9m%C3%A9nite

- Le Commandement central étasunien déclare la guerre à la Russie :https: //www.legrandsoir.info/syrie-le-commandement-central-etasunien-declare-la-guerre-a-la-russie.html

- MIRASNEW  : https://mirastnews.net/2017/09/13/les-forces-armees-soutenues-par-les-etats-unis-damerique-au-bord-de-la-collision-avec-larmee-syrienne-dans-la-course-pour-les-champs-de-

 

- CHALLENGE : https://www.challenges.fr/monde/les-fds-s-emparent-d-un-gisement-petrolier-majeur-dans-l-est-syrien_508078

 

 

ANNEXE I : le problème kurde

L'une des premières caractéristiques de l'organisation sociale des Kurdes est sa grande variété de formes, mais c'est la répartition en « tribus », qui domine toute la société kurde, car même les « non-tribalisés » en subissent les règles. En effet, la tribu est chez les Kurdes une unité économique et sociale qui est territorialement fixée, fondée sur des liens de parenté, imaginaires ou réels, lesquels structurent la société kurde. La tribu se subdivise en sous-ensembles jusqu'au niveau du clan, qui demeure la base fondamentale de l'organisation sociale.

La tribu a surtout favorisé la multiplication des conflits entre les Kurdes eux-mêmes. N'oublions pas que les Kurdes sont un peuple des montagnes anciennement nomade, ce qui ne favorise pas l’unification. Bref, chaque Kurde est le roi de sa montagne et les rivalités sont fréquentes. Au cours de leur histoire, les Kurdes se sont soulevés les uns contre les autres pour des questions de vengeance entre les clans.

Les Kurdes sont actuellement répartis sur quatre pays et ne sont pas politiquement unifiés.

I - 1 - les kurdes irakiens

Il existe quatre langues kurdes qui ne se comprennent pas les unes les autres. De même existent des conglomérats tribaux ou des clans comme les Barzani et les Talibani qui ont leurs propres partis politiques et sont dirigés par des clans patriarcaux familiaux. Parmi eux, les Kurdes salafistes ont rejoint Daech participant avec eux aux massacres de Kurdes Yézidi.

A l'heure actuelle les Kurdes ne constituent pas un peuple suffisamment homogène pour fonder un État souverain.

Le pétrole au Kurdistan

 

I - 2 - Qui est Massoud Barzani ??

Le mandat de Barzani en tant que Président du Kurdistan autonome a expiré depuis 2 ans. Il n'a pas organisé de nouvelle élection !!!

Depuis l'acte non-constitutionnel commis par Barzani, les révélations sur le personnage se multiplient. Le journal turc Yeni Shefeq déchire ainsi le voile sur "la grosse fortune personnelle" de Barzani qui posséderait "quelques 400 entreprises actives dans les domaines de l'agroalimentaire, du logement, de l'agriculture, du logistique et du pétrole". Selon le journal, "Barzani bénéficie de surcroît des mesures incitatives proposées par le gouvernement turc dans les zones de libre échange". 

Les Barzani, l’une des deux familles au pouvoir dans le Kurdistan irakien, dépensent des sommes considérables et disproportionnées compte tenu de leurs revenus officiels.

Depuis des dizaines d’années, sous le régime de Saddam Hussein mais aussi en raison de l’embargo des Nations Unies contre l’Irak, le Kurdistan irakien servait de zone de compensation en hébergeant trafics et contrebandes en tous genres.

Les ressources générées ne justifient cependant pas le train de vie des Barzani. Au début de l’été, Barzani, le patriarche et Président du gouvernement autonome, a coupé court à un voyage au Émirats pour venir à l’aide de son fils Mansour qui avait perdu 3,2 millions de dollars dans un casino. Barzani a payé en liquide sans préciser, comme on s’en doute, l’origine de l’argent.

Source  : http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Documentsterrorisme/kurdistan-barzani-corruption.html

 

ANNEXE II : Mohammad Ben Salmane (MBS).

Hier, un prince bouffon de la famille al-Saud a remplacé un autre prince bouffon de la famille al-Saoud pour prendre la succession du vieux roi de la famille al-Saoud qui va bientôt être débarqué. Ceci, dans un pays qui porte le nom de la famille al-Saoud. On est quasiment certain que cela va se passer ainsi.

Le prochain dictateur-roi Mouhammad Ben Salmane ben Abdulaziz Al Saoud, le gars qui a une dette publique, est porté aux nues dans les médias américains. Ce n’est pas étonnant. Il a beaucoup d’argent et aucune idée de sa valeur. Il a payé 500 millions d’euros un navire usagé qui n’avait coûté, neuf, que 300 millions d’euros, il y a six ans. Il va distribuer son argent ici ou là chaque fois qu’un journaliste écrira un bel article sur lui. Si le ou la journaliste est vraiment bon(ne), il ou elle touchera un pot de vin à la faveur d’un contrat d’armement garanti par la CIA avec les cheiks du Golfe. Ben Salmane n’est pas très intelligent. Il est allé en Israël et est en contact permanent avec les responsables israéliens. Son programme de développement pour l’Arabie saoudite, basé sur l’austérité, a été élaboré par des consultants de McKinsey et a donc de grandes chances d’échouer. Avec son positionnement anti-iranien extrémiste, il fait l’effet d’une simple marionnette américano-israélienne.

Les 26 millions de personnes sur lesquelles il règne n’apprécieront pas non plus. Beaucoup de citoyens de la péninsule arabe voudront voir sa tête au bout d’une pique. La Maison Saoud n’est plus qu’un château de cartes qui va s’écrouler.......

Les dirigeants saoudiens ont encouragé et financé, avec le Qatar, la prise de contrôle de l’État Islamique sur l’Irak et des pans de la Syrie. Ils ont également contribué au financement de la campagne de Clinton. Les terroristes d’État islamique viennent de faire exploser, à Mossoul, la mosquée d’al-Nuri vieille de 845 ans.

Source : http://lesakerfrancophone.fr/la-torture-etasunienne-le-coup-saoudien-et-les-crimes-de-lei


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19 réactions à cet article    


  • Clark Kent Clark Joseph Kent 19 janvier 2018 12:07

    Quand le dollar aura perdu de fait sa position hégémonique imposée par les accords de Bretton-Woods, alors l’impérialisme américain commencera réellement son déclin. L’auteur montre bien cet enjeu et les convulsions qui s’y rapportent. Mais, convulsions ou pas, quand c’est le patient lui-même qui n’a pas voulu prendre les précautions pour se protéger ni respecté une hygiène de vie minimale, il n’y a guère de remèdes à la sénescence qui annonce la chute.

    La Chine va-t-elle détruire le marché des bons du Trésor américain et le dollar américain ?


    • SEPH SEPH 19 janvier 2018 15:04

      @Clark Joseph Kent

      Il est certain que la Chine « forcera » l’Arabie saoudite à acheter du pétrole en yuans, et lorsque cela se produira, le reste du marché suivra cet exemple et abandonnera le dollar américain comme monnaie de réserve mondiale. Ce mouvement sera accentué par l’augmentation de la dette américaine que Trump va générer (*) avec sa nouvelle politique.

      Ainsi, Trump pousse les USA vers l’isolement économique : mais quel impact cette politique va-t-elle avoir à terme sur l’économie américaine ?

      La conséquence la plus dévastatrice du protectionnisme serait selon le professeur Henning Vöpel. une « crise du dollar, aboutissant à la fuite des capitaux des Etats-Unis » - "Le dollar pourrait même perdre son rôle de monnaie de réserve internationale et le soutien de ses créanciers étrangers" Ce serait la punition la plus dommageable, infligée à « l’America First », prônée par Donald Trum, selon le professeur. 

      A partir de là, les dominos tomberaient les uns après les autres. Car les USA détiennent une abyssale dette publique extérieure ? En effet, la part de la dette détenue par des non-Américains est de 7 300 milliards de dollars.

      Ce pays est donc le plus grand débiteur du monde. Concrètement, cela signifie que les USA sont dépendants des investisseurs étrangers qui financent le déficit de la balance commerciale.

      Les USA restent actuellement un pays attractif pour les investisseurs à cause du dollar, qui est la monnaie d’échange mondiale dominante : "Si la confiance dans le dollar est perdue, les investisseurs vont retirer leurs capitaux et ne seront plus disposés à financer le déficit américain parce qu’ils n’ont pas confiance dans la politique économique de Donald Trump".

      Ce scénario qui est décrit par le professeur Henning Vöpel, débouche sur une issue sans appel pour les USA : "il se peut que l’énorme dette extérieure des Etats-Unis ne soit plus remboursée par les capitaux étrangers et que de tout cela résulte une crise du dollar.".

      Il sera donc difficile pour les USA de continuer de financer des guerres avec l’argent de la dette pour perpétrer leur domination.

      (*) La porte-parole de la présidence, Sarah Sanders, a rappelé mi-aout 2017 qu’il était important pour l’administration Trump de relever la limite d’endettement « dès que possible » !!!!

       Prof. Dr. Henning Vöpel  : il est actuellement directeur de l’Institut d’économie internationale de Hambourg depuis 2014. Auparavant, il a dirigé les domaines de recherche de l’économie et de l’économie mondiale.


    • Elisa 19 janvier 2018 18:37

      Il semble bien aujourd’hui que l’accession de Trump à la Maison Blanche a fait l’objet d’un énorme malentendu dans l’opinion.
      Ceux qui ont cru voir dans ce président l’agent d’un repli exclusif des US dans les affaires intérieures et un champion de la désescalade militaire à l’étranger se sont lourdement trompés.
      Ceux qui avaient aussi cru que ses premières menaces contre l’Iran et la Corée du Nord étaient des rodomontades sans conséquences se sont également fourvoyés.
      Les intentions de Trump sont désormais visibles : c’est par la force armée qu’il compte régler la situation au proche orient et par la menace militaire qu’il compte neutraliser la Corée du Nord.
      Aucune porte diplomatique n’est ouverte. En ce sens Trump est l’indigne successeur de la plupart de ses prédécesseurs.


      • SEPH SEPH 20 janvier 2018 14:51

        @covadonga*722
        Certes l’électorat démocrate c’est mobilisé, mais chez les républicains c’est le mouvement inverse qui a eu lieu.

        A l’heure où sa cote de popularité ne cesse de dégringoler et les inculpations de ses proches se multiplient dans le cadre de l’enquête sur la possible ingérence russe dans la campagne présidentielle,
        les questions sur les trois prochaines années du mandat présidentiel américain n’ont jamais été aussi importantes aussi bien pour les étasuniens que pour le monde.
        https://www.realclearpolitics.com/epolls/other/president_trump_job_approval-6179.html

        La justice sociale aux USA, la souveraineté des États, le respect du droit international et le climat seraient les domaines les plus touchés par les mesures de la Maison Blanche.


      • hdelafonte 20 janvier 2018 11:47

        Merci pour cet article intéressant.

        Je ne comprends pas votre ligne éditoriale à l’égard des USA. Vous dites qu’ils sont impérialistes, mais ce mot s’applique pareillement aux Russes et aux Iraniens, ne trouvez-vous pas ? Après, il y a une différence d’échelle, mais sur le principe la volonté d’expansion est identique.

        Je ne vais pas vous apprendre (Clausewitz) que la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens.

        Je trouve donc dommage que vous distribuiez des bons et des mauvais points, plutôt que de vous concentrer sur la complexité du problème, et sur ses enjeux.

        Concernant le Kurdistan, même remarque : pourquoi lui distribuer un mauvais point ? n’est-il pas plus intéressant de pointer du doigt des frontières « artificielles » mises en place après l’écroulement de l’empire Ottoman, qui ont conduit à diviser la population turque en différents pays, et l’implosion actuelle de ces pays amène les kurdes à vouloir se regrouper ?

        Vous parlez d’alliances (notamment entre Israel et l’Arabie Saoudite), il aurait été intéressant que vous développiez ici. Il serait plus juste de parler d’un rapprochement de l’Arabie Saoudite vers Israel suite à un ennemi commun (l’Iran). Différentes voix en Israel se sont exprimées sur ce sujet, et semblent privilégier une résolution politique (attendre l’écroulement du régime Iranien) plutôt que miltaire. Les tweets de Trump semblent aller dans cette direction, avec un scénario « façon révolution orange ».

         


        • SEPH SEPH 20 janvier 2018 16:28

          @hdelafonte
          En quoi les Russes sont impérialistes ?. Ce n’est pas eux qui ont fait un coup d’État en Ukraine mais la CIA (cf : http://reseauinternational.net/le-coup-detat-en-ukraine/), ils sont en Syrie à la demande du Président Assad,......Ce n’est pas la Russie qui a massacré 110000 civils libyens, mais bien l’Otan, ce pays est actuellement en plein chaos : les terroristes d’Al-Qaïda ou de Daech y font régner la loi et la terreur.

          De même pour l’Iran qui n’a jamais attaqué un pays, mais qui a vu au cours de l’histoire la Perse perdre presque la moitié de son territoire. Ce pays sous embargo malgré l’accord sur le nucléaire a toujours de façon illégitime 100 milliards de dollars bloqués aux USA  !!!!!

          Ces deux pays s’appuient sur le droit international ce qui n’est pas le cas des USA qui ne connaissent que la force.

          En effet, les USA avec ses alliés occidentaux n’ont cessé de déstabiliser les pays souverains riches en matières premières et en hydrocarbures. Ils utilisent d’abord des mercenaires (’Al-Qaïda ou Daech) pour mettre le désordre dans les pays convoités, puis ils interviennent militairement pour soit disant combattre les terroristes, mais c’est pour mettre la main sur ces pays.

          Ainsi, depuis seize ans, les États-Unis ont été en guerre au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dépensant des milliards de dollars, commettant des crimes de guerre incalculables et envoyant des millions de réfugiés de guerre en Europe, tout en affirmant que Washington ne pouvait pas assurer ses obligations de sécurité sociale et de Medicare [soins aux personnes de plus de 65 ans], ni financer un service national de santé comme tous les pays civilisés. ( cf : http://lesakerfrancophone.fr/washington-seize-ans-de-guerre-pourquoi).


          Au total, selon les informations contenues dans la dernière Base Structure rapport (BSR) du DoD, les États-Unis ont des bases dans au moins 74 pays. David Vine, professeur agrégé d’anthropologie dans une Université américaine écrit :

          « Selon les dernières estimations, l’armée américaine occupe actuellement encore 686 bases »  en dehors des USA.

          Le professeur précise que le compte du Pentagone exclut également les bases américaines secrètes (ou cachées), comme celles signalées en Israël et en Arabie Saoudite.

          Il est de plus en plus clair que l’interventionnisme étasunien est une menace pour la paix et la sécurité internationale. La superpuissance est incontestablement sur le déclin. Mais le niveau de barbarie qu’elle a atteint n’a d’égal que les souffrances qu’elle inflige à des peuples qui ne l’ont pas attaquée.


        • SEPH SEPH 20 janvier 2018 17:43

          @hdelafonte

          Le Kurdistan irakien et syrien  sont des régions autonomes d’États souverains. Le problème kurde dépasse largement ces deux pays car les Kurdes sont plus nombreux en Turquie (12 à 15 millions) et en Iran (6 millions) : 5 millions en Irak, moins de 2 millions en Syrie.
          Les kurdes sont un peuple de nomades, traversant les frontières et composés de nombreux clans opposés. Pourquoi un Kurdistan indépendant à cheval sur la Syrie et l’Irak sinon pour le pétrole et pour constituer un État allié à l’Otan et Israël pour prendre en tenaille l’Iran.

          La coopération entre Tel-Aviv et Riyad s’inscrit dans le plan états-unien de création d’une « Force  commune ». Celle-ci est déjà effective au Yémen depuis 2015 où des israéliens pilotent des bombardiers.

          Israël et l’Arabie saoudite ont depuis quelques années des rencontres au plus haut niveau, ils sont tombés d’accord sur plusieurs objectifs :

          Au plan politique  :
           « Démocratiser » les États du Golfe, c’est-à-dire associer les peuples à la gestion de leurs pays tout en affirmant l’intangibilité de la monarchie et du mode de vie wahhabite ;
           Changer le système politique en Iran (et non plus faire la guerre à l’Iran) .
           Créer un Kurdistan indépendant de manière à affaiblir l’Iran, la Turquie (pourtant longtemps un allié d’Israël) et l’Irak .

          Au plan économique :
           Exploiter le champ pétrolier de Rub’al-Khali qui est est l’un des plus grands déserts à entre Arabie saoudite, Yémen et le sultanat d’Oman.
           Exploiter les champs pétroliers de l’Ogaden quiest une région au Sud-Est de l’Éthiopie,

          sécuriser le port d’Aden au Yémen, et construire un pont reliant Djibouti au Yémen.

          Le chef d’état major des armées de Tsahal le général Gadi Eisenkot, a déclaré, en novembre 2017  : « qu’Israël est prêt à partager avec l’Arabie Saoudite les renseignements secrets qu’il détient sur l’Iran » - « Dans cette affaire, il y a une entente totale entre nous et le Royaume d’Arabie saoudite, qui n’a jamais été notre ennemie. Il ne nous a jamais combattu ni nous ne l’avons combattu. »

          L’alliance entre l’Arabie Saoudite et Israël est une réalité . Des accords  avec les USA. viennent compléter la formation d’un axe militaire USA-Israël- Arabie Saoudite :  http://reseauinternational.net/les-etats-unis-et-israel-adoptent-un-plan-secret-pour-contrer-liran/


        • hdelafonte 21 janvier 2018 11:47

          @SEPH

          Merci, je vous comprends mieux. En Syrie, Vous ditse que les Russes ont été appelés par le président Assad, celui -ci n’est nullement président, c’est un dictateur non élu, et on pourrait dire que les Occidentaux ont été appelés à l’aide par des mouvements de résistance. L’intervention de l’un ou de l’autre ne me semble pas plus légitime, chacun représente une frange de la population qui l’a appelé à l’aide.

          Vous signalez (à raison) les atrocités commises suite à l’intervention occidentale (principalement la collusion avec des mouvements intégristes musulmans), il faudrait également signaler les atrocités commises par Assad, qui ont amené à la guerre civile initiale. Egalement le fait que les Russes n’ont jamais désavoué Assad ni son père, malgré leur règne de terreur.

          L’intervention des Iraniens et un scénario de bases Iraniennes en Syrie semble être la « ligne rouge » pour Israel. Pourquoi les Iraniens veulent-ils mettre des bases en Syrie ? Peut-être le mot « impéralisme » n’est pas le bon, mais je vois ici aussi une volonté d’expansion.

          Le fait que les Iraniens souhaitent peser en Syrie et en Irak ne peut qu’inquiéter les voisins, surtout si l’on voit l’exemple du parti Hezbollah et le rôle que ce parti a joué au Liban, il y a des inquiétudes légitimes à avoir me semble-t-il, notamment en termes de tentatives de déstabilisation (assassinats, etc.). J en dirais pas comme vous qu’il y aune alliance triple (USA Russie Arabie saoudite) contre l’Iran, je dirais plutôt que cette alliance résulte d’un choix inital des dirigeants Iraniens de peser sur la Syrie et l’Irak, voire de s’y implanter militairement.

          Et donc, je ne suis pas en désaccord avec votre vue, il me semble juste que le camp d’en face n’est pas plus « blanc » dans sa volonté d’expansion. Comme nul part dans le monde arabe il n’y a de jeu politique (tout se règle par la logique des armes), les interventions militaires se soldent le plus souvent par des massacres de civils. Après, les Iraniens n’ont pas la puissance des USA, mais au vu de ce qu’ils font au sein de leur propre pays, je crains , s’ils l’avaient (et s’ils disposaient également de l’arme nucléaire) qu’ils feraient bien pire que les USA. Je trouve donc légitime la volonté des USA de contenir l’Iran.

              
           


        • SEPH SEPH 21 janvier 2018 16:47

          @hdelafonte

          Le Président Assad a été élu le 3 juin 2014 avec 88,7% et une participation de 73,42%. Cette élection a fait suite à une nouvelle Constitution syrienne  qui notamment ne reconnaissait plus le parti baassiste comme parti unique : instauration du multipartisme.

           Assad est bien le représentant d’un pays souverain porté au pouvoir par la volonté de son peuple. La présence de la Russie est totalement légitime car elle a été appelée par le gouvernement syrien. A  l’inverse la présence des USA, avec notamment 14 bases implantées sur le sol syrien est une violation de la souveraineté inaliénable de la Syrie. Le gouvernement syrien a toujours condamné cette présence US.

          L’opposition syrienne est très divisée. Aujourd’hui une partie participe à la conférence d’Astana organisée par la Russie, l’Iran et la Turquie pour promouvoir la paix en Syrie et déboucher sur de nouvelles élections.

          L’autre partie est composée :
           -  de généraux en exil,
           -  de l’ASL (Armée Syrienne de Libération) très minoritaire sur le terrain dont les dirigeants sont des trafiquants d’armes qui se sont enrichis.
          - de terroristes Daech, Al Qaïda, ....financés par les monarchies pétrolières et armés par les USA, Israêl,GB, ......France 

          Voici quelques témoignages sur la responsabilité des USA :

          - Général Wesley K. Clark : "Nos amis & alliés ont créé Daesh" : https://www.youtube.com/watch?v=ml-piXRdnow

          - La tête de la DIA admet que les USA ont créé Daesh :

          https://www.youtube.com/watch?v=HdiFhzpVQnc

          - Hillary Clinton admet que les États-Unis ont créé Al Qaida : https://www.youtube.com/watch?v=TAhpacLjiXY


        • SEPH SEPH 21 janvier 2018 16:49

          @hdelafonte

          La réalité du début de la « révolution » syrienne est la suivante : des membres d’Al-Qaïda basé en Jordanie sont venus à Deraa, ville du sud syrien, introduire des armes dans la mosquée. L’imam de cette mosquée un vieil homme n’a rien vu. Lors de la prière du vendredi les membres d’Al-Qaïda ont harangué les fidèles pour les faire descendre dans la rue. Ils ont profité de cette manifestation pour tirer à la fois sur la police et sur les manifestants. La mort de manifestants a entraîné par la suite d’autres manifestations avec le même scénario. C’est ainsi qu’Al-Qaïda a instrumentalisé la terreur.

          Au Nord de la Syrie ce sont des hordes de terroristes venus de Turquie qui se sont emparés des grandes villes : Alep, Hama, Homs,..... en s’appuyant sur les noyaux des frères musulman comme à Deraa.

          Le régime du père de Bachar Assad était certes dur notamment pour les frères musulman , mais il faut lui reconnaître ses mérites : construction d’un État moderne et laïc , des soins gratuits, un enseignement gratuit, l’électricité et l’eau dans les communes mêmes les plus lointaines,.......

          Bachar el Assad n’est pas un criminel, ophtalmologue de profession il est arrivé au pouvoir par accident : mort de son frère en voiture. Il a commis des erreurs au début du conflit, mais aujourd’hui il contrôle la situation militaire, il est populaire car il a sauvé la Syrie de la barbarie, son grand problème – s’il est réélu- est la reconstruction de son pays détruit par une armée de 100 000 mercenaires commandité par les USA pour déstabiliser le Proche Orient.

          ( http://reseauinternational.net/la-cia-70-ans-de-crime-organise/


        • SEPH SEPH 21 janvier 2018 16:51

          @hdelafonte

          L’Iran ne veut pas construire de base en Syrie – pas plus en Irak – tout ceci est de la propagande occidentale pour justifier les bases US.

          Le Hezbollah a joué au Liban un rôle primordial pour l’indépendance du Liban face à l’invasion israélienne, tous les libanais vous le dirons.

          Vous écrivez : « Après, les Iraniens n’ont pas la puissance des USA, mais au vu de ce qu’ils font au sein de leur propre pays, je crains , s’ils l’avaient (et s’ils disposaient également de l’arme nucléaire) qu’ils feraient bien pire que les USA. Je trouve donc légitime la volonté des USA de contenir l’Iran. »

          Je connais l’Iran, ce pays moderne où cohabitent plusieurs religion : musulmans, juifs, chrétiens,...est ouvert vers les autres peuples.

          Ce pays n’agresse personne, sa préoccupation est sa sécurité qui est mise à mal par des commando de Daech et la politique d’agression des USA par un blocus inique. D’ailleurs l’Iran attend toujours les 100 milliards de dollars bloqués dans les banques étasuniennes !!!!. Ce blocus est inadmissible, c’est un acte de guerre.

          L’agression des USA est bien à sens unique envers l’Iran :

          - Dans le passé les USA et la Grande-Bretagne lors d’une opération secrète maintenant reconnue de la CIA appelée – Opération AJAX- ont assassiné Mossadegh élu démocratiquement et ont aidé à faire revenir le Shah .

          - Puis les USA ont poussé Saddam Hussein à attaquer l’Iran pour renverser le gouvernement iranien : plus de 1 million de morts de chaque côté !!!!!

          - Par ailleurs, le 3 juillet 1988, le croiseur américain USS Vincennes abat un Airbus A300 d’Iran Air au cours d’un vol commercial régulier dans l’espace aérien iranien alors qu’il survolait le détroit d’Ormuz causant la mort de 290 civils de six nationalités différentes et comptant parmi eux 66 enfants.

          L’Iran a droit de choisir son gouvernement. Ce pays ne veut que la paix et son aide au Hezbollah pour combattre les terroristes en Syrie est très louable, elle nous rend service en France. En Irak ce sont des milices chiites qui combattent, au côté de l’armée irakienne, Daech et non pas directement l’Iran.


        • hdelafonte 21 janvier 2018 19:36

          @SEPH

          Merci encore pour ces éclairages, vous semblez bien connaitre bien le sujet.

          Concernant l’élection de Bachar, il me semble qu’elle est sujette à discussion, dés lors que l’opposition n’a pas pu présenter de candidat

          Il y a un certain nombre de preuves sur des tortures et disparitions commis par le régime, je ne vais pas inclure des liens ici, il suffit d’un click sur Google.  

          Je suis également d’accord avec vous sur le rôle joué par des intégristes. La où nous divergeons, c’est sur votre interprétation (ou ce que j’en comprends) de cet intégrisme. Vous écrivez « une armée de 10 000 mercenaires commanditée par les USA ». Je en pense pas que cela soit exact, en tout cas factuellement. De très nombreux Tunisiens, par exemple, sont partis en Syrie, et Daech (ou ISIS) ont suscité énormément de vocations, pas uniquement militaires (il semble y avoir eu une logistique civile qui a rejoint ces groupes).

          Personnellement, je fais un lien entre ces deux faits (régime pratiquant la torture, et mouvements intégristes), qui me semble opérant pour nombre dits « du monde Arabe » (je mets entre guillemets car le Maroc, par exemple, n’est pas constitué d’Arabes). A chaque fois, le pouvoir est tenu par un régime qui ne fait aucune avancée démocratique, les intégristes s’implantent dans le peuple par divers moyens, et le pouvoir justifie sa politique en s’auto-érigeant comme le dernier rempart avant une vague intégriste. Et on arrive en en cas d’écroulement du régime, à une prophétie auto-réalisatrice.

          Vous citez les avancées du régime De Bachar, mais je ne vois pas en quoi cela le cautionne. Si on suivait votre argumentation, on pourrait pareillement saluer la manière dont Hitler a redressé l’Allemagne, en éliminant (dans un premier temps) toute opposition syndicale ou politique. Et donc, oui, dans un régime autoritaire, on peut envisager une croissance économique, mais alors gare en cas de mouvement social !

          En résumé, je partage votre vue sur le rôle des USA, mais je ne pense pas qu’ils soient responsables de la montée de l’intégrisme, je pense que ^le plus sur rempart contre l’intégrisme est la démocratie. L’évolution récente de la Tunisie en apporte d’ailleurs la preuve.

          Si on voulait développer, il faudrait signaler la particularité de la Tunisie, qui s’est démarqué du panarabisme de Nasser et a obtenu son indépendance par des voies politiques et non militaires, et lui opposer l’exemple algérien, ou encore Lybien (ou pour ces deux régimes l’armée a pris le pouvoir). Dans ces deux cas, il y a eu un bain de sang lié à des montées intégristes. Je en souscris pas à votre analyse concernant la Lybie, car l’ALgérie a connu le m^me déferlement d’horreur sans que l’occident y soit pour quoi que ce soit 


        • hdelafonte 21 janvier 2018 19:58

          @SEPH

          COncernant l’implication de l’Iran en Syrie, il y a plusieurs liens, notamment :

          http://orient-news.net/en/news_show/94504/Iranian-Generals-killed-in-Syria

          Les Israeliens ont plusieurs fois menés des raids en Syrie pour détruire ce qu’ils estiment être des bases militaires iraniennes. Les Israeliens ne s’embarrassent ni de diplomatie ne de propagande, ils agissent lorsqu’ils le jugent nécessaire et bien souvent ne revendiquent pas. Le fait qu’ils aient mis en garde l’Iran est, selon moi, une bonne indication de l’implication de militaires Iraniens en Syrie.

          COncernant, l’Iran je fais la différence entre d’une part le peuple et la culture Iranienne, et d’autre part la clique religieuse qui a a pris le pouvoir et depuis ne le lache plus. Les exécutions massives (notamment lors de la guerre Iran Irak, pendaison de tous les opposants politiques) sont bien documentées, il suffit de se renseigner sur le Net .

          A titre personnel, je pense que le pouvoir religieux en Iran a ramené ce pays au Moyen Age, et que nombre d’Iraniens souhaiteraient revenir à l’époque du Shah. Pour être simplement factuel, la société iranienne du temps du Shah était plutôt occidentalisée...

           


        • SEPH SEPH 22 janvier 2018 13:28

          @hdelafonte

          Vous sortez les infos de nos médias qui ont été exclusivement à « charge » contre Bachar Al-Assad et l’Iran.


          Pourquoi les médias cachent un certains nombre de vérités et déforment systématiquement la réalité ?

          En France nos médias appartiennent à 8 milliardaires très proche des USA et Israël. De façon générale les médias occidentaux nous ont mentis maintes fois : Les armes de destruction massive en Irak, les soit disant bombardements de sa population et les viols de Kadhafi : https://www.investigaction.net/fr/Kadhafi-etait-tyran-sanguinaire-Je/...


          Plus précisément, chaque fois que l’armée syrienne remporte des victoires- par exemple Alep- les médias ressortent les tortures en Syrie pour faire diversion : faire oublier les victoire d’Assad en le traînant dans la boue.


          Je ne sais pas s’il y a de la torture en Syrie, mais pourquoi les médias ne parlent jamais de la torture systématique des palestiniens en Israël, du trafic d’organes des enfants abattus par Tsahal - nom donné à l’armée israélienne – dont le corps n’est jamais rendu aux parents. De plus, les prisons de la CIA à l’étranger (notamment en Pologne, en Roumanie,....) où l’on torture allègrement. Lorsque les médias parleront des atrocités de l’occident il seront crédibles pour celle des autres.


          Je suis contre toute torture, je pense qu’il n’y a pas plus de torture en Syrie qu’ailleurs. Mais si en France s’il y avait des attentats terroristes tous les jours que ferait la police française : des interrogatoires « poussés » sans doute ?


          Les médias n’ont pas versé une seule larme sur les victimes des terroristes en Syrie. Ils sont d’une mauvaise foi évidente. Fabius n’a t-il pas dit qu’Al-Qaïda faisait du bon travail en Syrie et qu’Assad ne méritait pas de vivre ( comme les hémophiles sans doute !!!!). Ne touche t-on pas le fond de l’ignominie ??.



        • SEPH SEPH 22 janvier 2018 13:31

          @hdelafonte

          Pour ce qui concerne l’Iran. Allez-y et on en reparlera.


          Vous confondez l’Iran et l’Arabie Saoudite qui est un État totalitaire et rétrograde, il appartient à une famille les Saouds !!! .


          L’Iran est un pays moderne (par exemple il y a plus de femmes que d’hommes à l’université, elles sont chef d’entreprise, ministre, elles font tous les métiers.

          Israël n’a aucun droit de bombarder la Syrie, c’est Israël qui arme et soigne dans ses hôpitaux les terroristes d’ Al-Qaïda et Daech : https://arretsurinfo.ch/un-ancien-directeur-du-mossad-confirme-les-terroristes-dal-qaida-sont-soignes-en-israel/. D’ailleurs le journal israélien Haaretz a indiqué que les israéliens se plaignaient de ne pas trouver de place dans certains hôpitaux à cause des lits occupés par les terroristes.


          Parmi les manifestants iraniens certains criaient au djihad, d’autres voulaient des emplois (il n’y a pas plus de chômage en Iran qu’en Espagne). Alors qu’il faudrait que les USA lève le blocus conformément à leur engagement au lieu d’ajouter périodiquement d’autres sanctions !!. Ces manifestations très minoritaire ont été bien entendu mises à la unes de nos médias . D’ailleurs,Le gouvernement iranien a eu la sagesse de ne pas intervenir par la force et de discuter avec les manifestants.


          Bref, tout le monde sait que Bachar est un monstre et que l’Iran c’est l’enfer !!!!!!!!!!!!!!!!


        • hdelafonte 27 janvier 2018 14:07

          @SEPH

          M’avez-vous bien lu ? Je n’ai pas critiqué L’Iran en tant que pays, mais la clique des mollahs qui a pris le pouvoir effective dans ce pays et qui depuis ne me lâche plus. J’ai lu un article tout à fait fascinant sur agora vox qui montrer les classement des pays aux olympiades internationale des mathématiques, et I’Iran est en excellent place, ce qui montre bien le haut niveau universitaire, ainsi que la vitalité en matière de recherche.

          C’est cette clique religieuse qui souhaite continuer à s’étendre dans d’autres pays, on s’appuyant à chaque fois sur les forces chiite. L’Iran gagnerait à être une nation Pacifique, démocratique, et à mettre à profit son remarquable niveau . Les forces intégriste dans ce pays l’ont Hélas ramené, d’un point de vue politique, au Moyen Âge.

          Lorsqu’un pays choisi une option militaire (et c’est le cas de L’Iran en choisissant d’appuyer les forcer Chitte en Syrie ), il n’a pas à s’étonner si un voisin réplique lui aussi de manière militaire. La spécificité d’Israël est, pour sa survie, d’avoir du Faire face a des attaques terroristes depuis le début de l’implantation des juifs en Palestine, dans les années 20,. Il est bien connu que Israël mène le plus clair de ses actions à couvert.

          Concernant Israël, je pense que si les palestiniens avec choisi, comme les tunisien, une voix politique, il y a longtemps qu’ils auraient leur état. Ils ont choisi, et continue de choisir, le panarabisme et le terrorisme. Concernant le panarabisme, les frères arabes les ont vite laissé tomber passer les défaites militaires contre Israël. Concernant le terrorisme, Israël a Développer une doctrine encore plus terrifiante, basé sur des répressions d’un niveau telles qu’elles isole les terroristes au sein même des populations que ces terroriste prétendent défendre…

          Toujours sur Israël, je crois qu’Israël ne fait pas le moindre effort en matière d’information, ou de communication. Il est faux, selon moi, te dire que la désinformation, ou encore des sites de fausses informations, proviennent d’Israël. Ce pays met 100 % de ses ressources dans des réponses militaire, le militaire incluant des actions à couvert et non déclaré le plus souvent.

          À titre personnel, je pense qu’il n’y a pas de manière propre de mener une guerre, aussi je me garderai bien de distinguer entre les belligérants. Le point qui me semble important est : qui a commencé la guerre ? Je suis d’accord avec vous concernant les USA et leur rôle, Je suis plus réservé concernant Israël.

          On n’en revient au tout début de mes observations. Je pense que l’Iran joue exactement le même rôle qu’Israël, tous deux interviennent militairement en Syrie, la différence étant selon moi que l’Iran a débuté les hostilités en choisissant de s’y implanter, et que Israël lui réplique dans un second temps.

          Votre utilisation du droit international me semble erroné, de même que l’expression droits international. C’est une expression à manipuler avec précautions, si l’on voit la diversité des vues concernant ce droit. à minima, le droit international est le droit du plus fort, comme le montre le fait que les superpuissances aient un droit de veto à l’ONU.


        • SEPH SEPH 28 janvier 2018 17:59

          @hdelafonte
          L’Iran a envoyé des volontaires en Syrie avec l’accord du gouvernement légitime de la Syrie. Les volontaires iraniens ont pour mission de combattre DAECH et Al-Qaïda et non pas de les soigner .
          Ceci est bénéfique à tous le monde.
          Les bombardements israéliens, comme US, sont une violation d’un État encore indépendant. La Syrie faisait la même chose en Israël que seraient les réactions ? 

          Par ailleurs, la « clique » des mollahs a amélioré la vie en Iran malgré le blocus inique de l’Occident : faite le voyage en Iran pour vous faire une idée plus juste.

          Vous faite d’Israël un paradis. Cet État née de la terreur des milices sionistes est devenu un État terroriste où existe l’antiapartheid.

          En effet, UN PEU D’HISTOIRE

          On sait maintenant que le slogan « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » n’était qu’une tromperie sordide ! Loin d’être un désert, il y avait là-bas des centaines de villes et villages, des cultures prospères, des jardins, des êtres humains de religions diverses.

          Lorsque les forces britanniques d’Allenby sont entrées en Palestine en 1917 pour libérer sa population du joug de la domination ottomane, les Juifs en Palestine étaient une petite communauté ne dépassant pas les 56.000 âmes.

          En 1944 , un peuple de plus d’un million d’humains vivait sur cette terre et la cultivait ![1]

          Selon les archives du Mandat Britannique qui va de 1920 à 1948, les Juifs possédaient à la fin du mandat 1.490.000 dunams (dunam = 1000 mètres carrés) des terres de Palestine. Cela représente 5,5% de la Palestine, ou 7% de la superficie d’Israël (20.250.000 D.). 

          Donc 93% de la surface d’Israël sont des terres palestiniennes où les Palestiniens vivaient depuis des siècles. Ils détenaient la terre selon la loi islamique, sous diverses classifications de propriété, mais elles étaient toutes prévues pour le bien du peuple

          Ainsi, sous le Mandat Britannique, les Juifs grâce à l’immigration, ont réussi, à la fin du Mandat en 1948, à accroître leur nombre à environ 600.000 personnes (soit 30% de la population totale).

          LE TEMPS A PASSE ET, PEU A PEU, LA RÉALITÉ S’EST DÉVOILÉE

          On sait maintenant que l’Etat d’Israël est le résultat d’une colonisation violente qui a débuté bien avant la guerre de 1940/45…. Et qu’elle n’a que très peu de lien avec la «  solution finale » .

          On sait aussi, depuis l’ouverture d’une partie importante des archives israéliennes, que la création de l’Etat d’Israël a été réalisée en commettant un véritable crime contre l’humanité  : une nettoyage ethnique !

          Le plan, dit « Plan D » , élaboré par Ben Gourion et froidement exécuté par les milices sionistes visait à « désarabiser » le pays en tuant les opposants, en expulsant les populations et en rasant villes et villages.

          Il fut méticuleusement mis en œuvre dès 1947, près d’un an avant la proclamation de l’État d’Israël, le 14 mai 1948.

          Ainsi, grâce à leur puissance militaire, les forces juives ont conquis 78% de la Palestine en 1948 et ont dépeuplé 675 villes et villages, laissant seulement 15% des citoyens palestiniens sous domination des forces juives. Cette zone de Palestine a été appelée Israël. La population expulsée représente 6.320.000 habitants (2008) qui sont des réfugiés depuis 1948.

          L’objectif de créer un Israël ethniquement « pur » n’a pas vraiment été atteint puisque « seulement » 750 000 à 800.000 palestiniens furent expulsés, quelques milliers de civils exécutés et 531 villages rasés.

          Et qu’il reste encore des Palestiniens sur cette terre.

          Il a fallu de nombreuses années pour que, peu à peu, les détails de cette ignominie soient accessibles au public ! [2]

          Même les historiens sionistes reconnaissent aujourd’hui l’existence de ce plan… En minimisant son importance et les conséquences de son contenu, évidemment.

          ______________________________________________________________________

          [1] 752 048 personnes selon un recensement anglais de 1922 et de plus d’un million en 1944 selon le « Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs »

          [2] « Le Nettoyage Ethnique de la Palestine » de Ilan Pappe (Fayard, 2006)

           


        • SEPH SEPH 28 janvier 2018 18:05

          @hdelafonte

          UN BREF ETAT DES LIEUX en Israël

          Avec la myriade de villages militairement isolés les uns des autres, la Cisjordanie, où vit la majorité du peuple palestinien, ressemble indéniablement aux “réserves indiennes“ des Etats-Unis.

          L’ensemble de ce territoire est sous le contrôle de l’armée israélienne qui fait régulièrement des incursions dans la maigre zone A (4% du territoire !) qui est, en principe, sous le contrôle de l’Autorité palestinienne.

          La zone B, dite mixte, est en réalité totalement contrôlée par Israël.

          Sachant que l’Autorité palestinienne n’a aucun pouvoir sur la zone C, il suffit de regarder la carte pour se rendre compte que Abbas et le Fatah ne contrôlent plus rien, excepté ce qu’Israël décide de lui déléguer, momentanément !

          Seul Gaza peut encore être considéré comme territoire sous autorité palestinienne.

          Objectivement parlant, Gaza est devenu le “plus grand camp de concentration à ciel ouvert du monde“[3] avec ses 1,6 million de personnes enfermées dans un espace de 360 km2… 7 fois moins que le Luxembourg !

          Selon l’ONU, cette population passera à 2,1 millions en 2020 ce qui portera la densité à 5.800 habitants au km2.

          En août 2012, des responsables de l’ONU ont averti [4] : si des mesures ne sont pas prises contre le blocus qui continue à leur être imposé, les conditions de vie des habitants de la bande de Gaza vont s’aggraver d’ici 2020.

          En Cisjordanie, Israël poursuit chaque jour le vol de l’eau, les destructions de maisons et les expulsions pour l’installation de colonies. A Jérusalem-Est, le régime développe la « judaïsation » en chassant les habitants, sous l’œil complice des États-Unis et des pays de l’Union européenne.

          Une des techniques utilisées pour s’accaparer les terres est de décréter que tel champ ou telle oliveraie devient zone militaire.

          Une fois les occupants expulsés, l’armée décide que ce n’est plus une zone militaire… Et la cède aux colons !

          Il faut y ajouter ce honteux mur (760 km prévus) qui empiète un peu plus sur les terres palestiniennes. Quand il sera achevé, 9,5 % de la Cisjordanie sera côté israélien ! [5] et privera les habitants de leurs récoltes, d’accès à leurs puits, à leur famille.

          Dans certains cas – Al Walaja[6] avec ses 2000 habitants est l’exemple le plus connu – le village est carrément enfermé par cette muraille.

          En 2004, Israël a été condamné par la Cour de Justice Internationale de La Haye.

          Elle a exigé la destruction du mur ainsi que le démantèlement des colonies installées au delà de la Ligne Verte de 1967… Israël a répondu par le mépris en continuant à ériger la barrière et en accélérant la colonisation en Cisjordanie !

          Il est vrai que, comme le proclamait Sharon : « Israël a le droit de mettre les autres en procès, mais certainement personne n’a le droit de juger le peuple juif et l’État d’Israël  » [7]

          Qui peut d’ailleurs encore croire un seul instant que cette muraille a comme objectif d’empêcher les attentats terroristes quand on sait qu’elle est loin d’être hermétique : chaque jour, environ 15.000 ouvriers palestiniens la franchissent clandestinement pour se faire exploiter comme travailleurs « illégaux“… et sous-payés, évidemment. 

          Le nettoyage ethnique n’a pas cessé depuis 1947… Seulement la méthode ! :

          En effet, Netanyahou menace les Palestiniens d’expulsions massives, il le fera d’autant plus facilement que Israël est un état raciste où l’apartheid règne depuis sa création.

          Ainsi, Jonathan Cook écrivain et journaliste basé à Nazareth, Israël membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine nous apprend que :

          « Israël a refusé de reconnaître une nationalité israélienne à l’instauration du pays en 1948, faisant ainsi une distinction inaccoutumée entre « citoyenneté » et « nationalité ». Même si tous les Israéliens sont qualifiés « citoyens d’Israël », l’État, lui, est défini comme appartenant à la « nation juive », c’est-à-dire non seulement aux 5,6 millions de juifs israéliens mais encore aux plus de 7 millions de juifs de la diaspora.

          Le statut spécial de nationalité juive est un moyen pour saper les droits de citoyenneté des non juifs en Israël, spécialement pour le cinquième de la population qui est arabe. Quelques 30 lois en Israël privilégient spécifiquement les juifs, notamment dans les domaines des droits relatifs à l’immigration, à la naturalisation, à l’accès à la terre et à l’emploi.

          Grâce à l’apartheid, il est donc facile pour le gouvernement Israélien de chasser de leur pays tous les non juifs pour laisser la place aux juifs venus de pays étranger. Le but est de faire d’Israël un État juif peuplé que de juifs, véritable sanctuaire d’une religion qui dérape vers des pratiques sectaires. Israël a pour obsession l’agrandissement de son territoire pour accueillir le maximum de juifs.

          Ce pays fait régner le terreur autour de lui. Il n’hésite pas à kidnapper des enfants palestiniens pour faire que la peur s’empare des palestiniens.

          En effet,les forces israéliennes ont arrêté en une année environ 700 enfants palestiniens, et les traduire en cour martiale sous l’inculpation pour jet des pierres sur des véhicules ou des soldats israéliens. 97 pour cent d’entre eux ont été soumis à la torture, et 14 pour cent d’entre eux étant soumis à des agressions sexuelles, ou la menace d’agression sexuelle. Ceci est révélé par la journaliste israélienne Amira Hass, dans un journal « Ha’aretz ».

          De plus, 1337 enfants assassinés par l’armée israélienne et les colons depuis le soulèvement d’Al Aqsa

            • Israël est donc un État terroriste.

           ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

          [3] Selon le dictionnaire : lieu fermé de grande taille créé pour regrouper et détenir une population considérée comme ennemie

          [4] « Le Parisien » du 27/8/2012

          [5] Laurent Zecchini dans son article « Prières contre le mur de Crémisan » (Le Monde du 19-20 août)

          [6] Voir le reportage « La bataille d’Al Walaja » (www.france24.com/fr/20100723)


        • SEPH SEPH 21 janvier 2018 18:11


          Alep (Syrie) : la terrible réalité, par Pierre le Corf (*) :

          "La souffrance est réelle, ceux qui connaissent la guerre, que ce soit des roquettes ou des bombes d’avions, savent ce que ça veut dire, … le vrai problème c’est de comprendre que, sans terroristes, comme pour Alep, les gens vivraient en paix.

           On vous vend une révolution pour la liberté, contre l’oppression, et si en effet il y a bien des gens qui ont vécu des choses injustes et qui détestent le gouvernement comme dans n’importe quel pays à des nivellements différents, la majorité vous rira au nez quand vous viendrez leur raconter que vos « rebelles » viennent leur apporter la liberté, d’ailleurs un grand nombre sinon la majorité des « combattants » sont des mercenaires étrangers, qu’est-ce que des Tchétchènes, des Ouïgours, des Afghans, des Malgaches, des Soudanais, des Tunisiens (sans parler des milliers d’Européens) etc. ont à voir avec ce pays ?

          Des milliards d’armement fournis aux terroristes à qui on a donné les moyens financiers – militaires – politiques, dont la France, de détruire le pays, de massacrer la population, l’armée Syrienne, … par exemple je vois les gros titres des journaux sur « Idlib  » et ces héros, les casques blancs … vous n’avez pas la moindre idée de la vérité, de ce que représente Idlib aujourd’hui à savoir la plus grosse proche terroriste de toute la Syrie incluant des dizaines de groupes Djihadistes sous le drapeau à 3 étoiles, incluant Daesh qui combat au coude à coude en ce moment … d’ailleurs étrangement chacun de ces groupes est identifié en France comme « organisation terroriste », ici ils sont appelé « rebelles », facile........

          Je vous invite à ne pas me croire … mais à condition que vous cessiez de croire tout ce qui vous est injecté, d’avaler goulument et aveuglément ce que l’on vous force à ingérer en vous faisant croire que c’est votre choix. J’invite simplement chacun à développer son scepticisme, à prendre du recul … le temps parlera."

          (*) présent à Alep depuis février 2016. : https://www.youtube.com/watch?v=x1R4psyTgE4

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