Après la trêve, la reprise IMPLACABLE des expulsions locatives !
DEMAIN ILS SERONT EXPULSES
A MOINS QUE ….
Depuis un mois, la permanence assurée par le DAL 77 et l’association « familles laïques » de Melun ne désemplit pas.
Ce sont pour la plupart des mères de familles qui viennent exposer leur situation et nous demander d’intervenir.
Il y a le désespoir qui les habite depuis plusieurs semaines et un peu l’espoir que l’on puisse les tirer du mauvais pas.
Nous ne croyons pas aux miracles, mais nous faisons le maximum pour leur trouver une solution et empêcher l’expulsion locative.
Certains estiment, un peu vite d’ailleurs, que ces personnes attendent le dernier moment pour frapper à une porte.
Ce n’est pas le cas, elles viennent parce que maintenant nous sommes connus, « la bouche à oreille » commence à fonctionner.
Nous cherchons d’abord à connaître la situation précise des familles :
S’agit-il d’un surendettement, d’un retard important de loyers ?
Sont-elles été assignées au tribunal ou simplement menacées par leur bailleur ?
Nous cherchons alors la meilleure façon qui soit :
- Une demande de protocole de cohésion sociale : le rétablissement du bail suspendu avec l’engagement de régler le loyer résiduel ;
- Le dépôt d’un dossier de surendettement ;
- La saisie de la Commission de prévention des préventions des expulsions locatives ( la CCAPEX) …..
Nous ne nous permettons aucun jugement de valeur, par déontologie d’abord et ensuite parce que pour presque tous les cas, ce sont des personnes ayant très peu de ressources pour vivre qui viennent nous voir.
Les expulsions locatives constituent des drames pour de nombreuses familles qui risquent de se retrouver à la rue ou au mieux dans un hôtel sans leurs meubles ni leurs affaires personnelles autres que ce qu’elles arrivent à préserver à la va-vite.
Ce sont trop souvent des enfants placés et des familles éclatées.
Ce sont et il faut le préciser des dépenses énormes pour les pouvoirs publics, nettement plus élevées que si la solidarité nationale avait réglé elle-même les loyers en retard !?
Sur l’arrondissement de Melun où vivent 352 926 personnes en 2017, il y eut 1192 assignations puis 661 commandements à quitter les lieux.
L’action sociale, la mobilisation ont permis dans cette même année à réduire le nombre des concours de la force à 527 cas…..
A bout ce cette longue chaîne d’attentes et de souffrance de nombreuses familles, 101 d’entre elles ont été définitivement expulsées de leur logement souvent sans ménagement, cela veut dire sans qu’elles puissent reprendre leurs affaires.
Une des familles expulsées en octobre qui est venue nous rencontrer après qu’elle soit à la rue a témoigné :
Elle n’a même pas le droit de récupérer ses habits et ses papiers personnels !?
Le dessin qui accompagne cet article représente un huissier qui porte sur son dos la mention « expulsion annulée » :
- L’intervention de la CCAPEX ou une ultime médiation a fait se stopper la procédure
Ou l’intervention des proches ou des voisins a empêché qu’il ne commette l’irrémédiable !?
IL FAUT POUVOIR INTERVENIR BIEN EN AMONT, TOUT LE MONDE EST GAGNANT Y COMPRIS LE BAILLEUR QUI VOIT LE LOCATAIRE REPRENDRE LE PAIEMENT DE SES LOYERS.
Jean-François Chalot
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