Arrêtons de Trichet...
Lettre ouverte au président de la Banque centrale européenne.
Je tenais à vous féliciter, ainsi que vos illustres collègues, pour la politique "lumineuse" que la Banque centrale européenne est en train d’appliquer en ce moment même. Ne réalisez-vous donc pas qu’en permettant cette évaluation fantaisiste de l’euro par rapport au dollar et en laissant le taux directeur inchangé à 4%, vous êtes en train de causer de nombreux préjudices aux différents pays de l’Union européenne ?
Vos justifications sur les bienfaits d’une monnaie forte (une facture énergétique plus modeste et un majeur pouvoir d’achat) sont contrebalancées par beaucoup d’effets négatifs que vous semblez curieusement sous-estimer.
Votre explication qui consiste à penser que la Banque centrale a une mission de stabilité des prix et non de croissance est erronée car la stabilité des prix inclus bien évidemment les actifs financiers. Or, l’euro est justement notre principal actif financier...
Il est évident que cette rapide dévaluation du dollar, vue comme une perte de confiance, peut causer plus d’instabilité aux actifs financiers comme les marchés des actions et des obligations en engendrant ainsi une réaction de panique sur les marchés financiers.
L’instabilité ou une crise financière du secteur bancaire peuvent causer une reprise du chômage, et des pressions sur la conjoncture économique. Cela fait consensus à droite comme à gauche.
L’approche des "Vieux" banquiers centraux, qui vise seulement l’inflation, est une erreur et n’est plus appropriée aux temps modernes. Le monde a changé et la pression de l’inflation dans un monde globalisé est bien plus faible que par le passé. Un monde où la déflation est désormais créée par le grand dynamisme d’économies comme celles chinoise ou indienne, par exemple.
Malheureusement, la situation de notre vieille Europe, dirigée par une vieille classe dirigeante, avec des vieux principes économiques bien établis, ne peut que s’aggraver. Nous permettons aux Américains de nous "coincer" à nouveau, en nous obligeant à faire ce qui est mieux pour eux.
Hélas, le temps de monsieur Greenspan est fini et nous avons un professeur à la Fed qui a commis beaucoup d’erreurs. Mais comme d’habitude l’économie américaine va bien réagir, les problèmes des crédits seront résolus par une classe dirigeante dynamique, et à la fin les économies asiatiques seront le grand vainqueur.
Nous, Européens, comme à l’accoutumée, seront seulement des spectateurs, capables uniquement de nous plaindre, sans agir, quand nous ne serons pas d’accord. Le temps des palabres inutiles est fini.
Je vous écris cette lettre, que probablement vous ne lirez jamais, essentiellement pour exprimer mon irritation de simple citoyen européen insatisfait par votre institution qui détruit, sans même s’en rendre compte, les efforts de beaucoup de brillants travailleurs et entrepreneurs européens.
Avec un peu de volonté et de courage, comme beaucoup de personnalités françaises l’ont fait par le passé, vous pourriez changer les choses en devenant un vrai acteur responsable et non pas un simple spectateur de ce que les autres ont décidé pour nous.
58 réactions à cet article
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ce monsieur porte admirablement son nom,il lui sied à merveille,encore un gibier de potence à éliminer,de la caille-ra !!!!
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AGORAVOX CENSURE
On n’a pas le droit de censurer mais un journal peut toujours refuser une contribution de ceux qui contribuent à sa construction pour des motifs divers et variés. Tel est le cas por agoravox à condition toutefois de préciser que la motivation doit être sérieuse.Dans ce cas précis, l’article ci dessous a été refusé parcequ’il n’apportait rien de neuf à ce qui a été déjà écrit : à ma connaissance il n’a jamais rien été dit comme critique du concept de développement durable ou comme critique du totalitarisme vert !!! MR REVELLI ? 1 Agoravox est il sous influence et cet articlE valait il le traitement qui lui a été réservé ? 2 Pourriez vs rendre transparentes les règles de choix d’édition sur AGORA
MERCI A TOUS DE VOS REACTIONS
DE L’ESCROQUERIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Dans les années 70 , lors d’un congrès de la CFDT, les délégués, portés par on ne sait quelle brise ou bercés par on ne sait quelle mélopée décidèrent, en cours de nuit de mettre l’autogestion au cœur du projet syndical. Pendant quelques décennies, on parla donc d’autogestion sans jamais vraiment savoir ce dont il s’agissait et sans , bien sûr, la mettre un tant soit peu en pratique.
Le développement durable , entonné sur un mode incantatoire a pris aujourd’hui le relais comme une sorte de prolongement de ces vapeurs étranges qui , dans la Grece antique faisaient délirer la Pythie.
Première remarque : comme le note fort justement Wikipedia, le développement durable fait figure d’axymore . D’aucun lui préfèrent une traduction beaucoup plus fidèle à son origine anglo-saxonne qui est celle de développement soutenable ( sustainable developpment ». Mais cette version met à nu l’ADN du concept en faisant apparaître son origine clairement malthusienne. Le développement soutenable, théorie élaborée par une certaine Bo Gruntland, premier ministre norvégien à la retraite, n’est jamais qu’une copie des thèses du club de Rome, lesquelles reprennent avec d’autres paroles la musique composée par Malthus et dont on connaît la pertinence à l’échelle de la vérification par les faits. Pour le club de Rome, en 1970, nous n’avons plus que pour 28 ans de réserves de pétrole et cette prévision , pour ne pas dire cette prophétie n’est qu’un des éléments d’un délire plus général sur les catastrophes qui nous attendent à compter de 2010 2050 ! Le problème est que ces théories malthusiennes sont fondamentalement viciées par une erreur fondamentale dans le diagnostic : la négation du progrès technologique qui fait que toutes les exponentielles chères aux Diafoirus de tous poils (Albert Jacquard en tête) finissent non pas en apocalypse mais dans le marais d’une pensée qui n’en a que le nom tant on l’imagine issue de la sauce blanche que décrit Boris Vian dans la Java des bombes atomiques !
Deuxième problème : les tentatives de faire accoucher la notion d’autre chose que de l’incantatoire ont débouché sur les fameux trois cercles ou trois ovales en partie superposés et qui sont censés constituer l’essence même du concept. Le schéma ci dessous est celui qui figure dans Wikipedia
Economique
Selon se schéma , seule le champ qui résulte de l’imbrication des trois éléments relève du développement durable. C’est ici que le bât blesse.
La quasi totalité de la planète fonctionne en économie de marché . Depuis la mondialisation la régulation économique et sociale par les Etats est d’ailleurs à l’agonie.
Dans ce schéma, on voit vient que l’environnemental, l’économique et le social ne relèvent pas du même statut de gouvernance . L’environnemental est le seul qui fasse l’objet de régulations par les Etats ou les organisations internationales. Celles ci s’imposent au champ économique dont elles compliquent la tâche. D’ailleurs, leur mise en oeuvre dans certaines régions de l’espace économique plutôt que dans d’autres produit des distorsions de concurrence et pénalise les pays qui les mettent en oeuvre,
Il n’en va pas du tout de même de l’économique ou du social lesquels ne sont plus régulées par les Etats mais par les grandes entreprises et les organisations financières internationales. Sauf dans le monde d’Arlette Laguiller et peut être d’Olivier Besancenot, on n’imagine pas que l’on puisse interdire les licenciements ou imposer des conditions de travail à la hauteur des enjeux de bien êtreet de santé qui sont ceux des travailleurs.
Il en résulte cette impression que le champ de l’économique et du social relèvent d’une sorte de point aveugle , d’un espace totalement irréel. D’ailleurs, assez curieusement, les objectifs cités tiennent de l’exotique ( un commerce équitable moins juteux pour les consommateurs et les producteurs que pour ceux qui en maîtrisent les rouages opaques) ou de l’affirmation totalement virtuelle de droits « ovnusiens « ( droit à l’éducation ou à la culture) ou encore de l’économie verte:droit à l’eau potable. L’économique et le social dans le champ du développement durable , c’est d’abord un ensemble vide, un espace de logorrhée et ce pour deux raisons fondamentales:d’une part, l’écologie est avant tout antinomique du développement économique et social, en tout cas dans une perspective de court et moyen terme, d’autre part, comme on l’a vu, leur mode de régulation n’est pas le même .
A ce stade, une question s’impose : La notion de développement durable est sans doute une escroquerie intellectuelle et conceptuelle ; il n’en reste pas moins qu’elle constitue aujourd’hui l’alpha et omega d’une classe politico-administrativo-médiatique en mal d’imagination . Elle est même devenue l’équivalent de ce que pouvait être le discours liturgique au moyen âge en tant que Sésame du salut de tous. J’y vois trois raisons fondamentales.
- Le développement durable trouve un maximum de soutiens chez un certain nombre d’anciens chantres de la planification et des charmes de l’économie stalinienne. Alors que la débâcle des systèmes communistes a fait place à une idéologie du marché omni-présente dans laquelle on affirme que l’intelligence humaine est aveugle au dela du court terme.,le développement durable, c’est la promesse ressuscitée que l’on puisse projeter la prévision et l’action à 250 années. On imagine volontiers que cela flatte beaucoup le désir de puissance de ceux qui demeurent convaincus qu’une avant garde éclairée est à même de satisfaire le bonheur du peuple.
- Corrélativement, le développement durable trouve un large soutien chez tous ceux qui , fonctionnaires ou non , sont en charge d’une parcelle d’autorité publique,L’environnement est source d’un nombre incroyable de réglementations et d’interdits qui sont autant de moyens de conforter leur pouvoir vacillant, Les seuls domaines de l’Etat où le pouvoir est aujourd’hui fier et arrogant sont le maintien de l’ordre et les activités environnementales..
Enfin dans un monde où le pouvoir des gouvernants est en haillons, où l’on s’esclaffe quand ils nous promettent d’augmenter le pouvoir d’achat ou les salaires, l’environnement et l’écologie sont avec les politiques sanitaires et sécuritaires, les seuls domaines où nos élus peuvent laisser une trace dans l’Histoire fût ce en pourrissant la vie de leurs concitoyens !
On pourrait rire de tout cela en se disant que l’humanité a quand même suffisamment de clairvoyance pour qu’un jour soit sifflée la fin de ce concours de bugs intellectuels et qu’Hulot soit jeté aux orties avec sa soutane. Mais le mal est peut être plus grand qu’il n’y parait.Le développement durable fait un peu penser à Alfred Jarry : l’auteur est sympathique ! Mais derrière , il y a Ubu !
Le rêve sarkozien , voire ségolénien de voir l’écologie nourrir le développement économique et social est une illusion presque totale ( ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas des effets de levier dans certains secteurs comme l’énergie( HQE par exemple) et il faut évidemment anticiper l’après pétrole)mais l’essentiel n’est que délire et peurs régressifs
Au lieu et place se profile un changement de paradigme et la mise en place d’un tout autre ordre, Il repose sur trois piliers :
1.Affirmation du principe de précaution sur la base duquel, rappelons le le feu n’existerait pas aujourd’hui si nos ancêtres l’avaient appliqué : il est déjà dans la constitution
2.remise en cause du caractère prométhéen du projet humain:la nature est intangible et on ne doit pas la transformer. Il est déjà dans les discours incantatoires du radicalisme vert 3.Remise en cause des fondements même de l’humanisme : l’Homme n’est qu’une créature parmi les autres et n’a pas plus de droits que les autres animaux. En se multipliant il est un facteur de nuisances. On a déjà commencer à tuer pour ce motif au Royaume uni !!!!!!!
Au bout de la cuite du développement durable, on va trouver le sous -développement durable et c’est ce qui attend notre beau pays.
Au bout du radicalisme vert qui n’est jamais que sa dérivée on trouve l’enfer totalitaire !
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et la consommation des ménages dans tout ça ?
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« Mais comme d’habitude l’économie américaine va bien réagir, les problèmes des crédits seront résolus par une classe dirigeante dynamique »
Wouarf... vous êtes bien optimiste.
En tant que spécialiste de la finance intermationale, vous qui avez fréquenté Morgan Stanley, Merrill Lynch et consors, pourriez vous nous expliquer comment « la classe dirigeante dynamique » va résoudre cette fameuse crise des subprimes dont d’autres spécialistes de la finance internationale assurent qu’on ne connaît que la partie émergée de l’iceberg ?
Vous pensez que la baisse des taux va résoudre le problème ?
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> « la classe dirigeante dynamique » va résoudre cette fameuse crise des subprimes
et ce ne serait pas cette fameuse classe dirigeante dynamique qui est à l’origine du montage financier foireux des subprimes ?
Comment faire encore confiance aux cadres dynamiques de toutes ces banques d’affaire, qui, le nez dans le guidon, ne voient plus l’économie dans son ensemble ?
Monsieur l’auteur, que vous travailliez pour ces ’grandes’ banques ne fait pas automatiquement de vous un type intellectuellement honnête et un conseiller avisé.
Dans les messages à faire passer à la BCE, l’autorité de création de monnaie me semble d’un tout autre ordre.
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Intéressante et nécessaire indignation. Mais je suis frustré.J’aurais aimé plus d’analyse économique.Par delà l’homme, Il aurait fallu évoquer le statut de la BCE , son irresponsabilité politique,son obsession de l’inflation héritée sans doute d’une vieille crainte allemande et certainement de la volonté des rentiers...
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En l’occurrence, M. Trichet a raison. L’indépendance des banques centrales (principe bien installé aux US) est fondée sur l’inaptitude démontrée des politiques à mener une politique économique rationnelle qui ne soit pas basée sur les échéances électorales. Les banques centrales en général et la BCE en particulier ont donc une indépendance relative pour remplir leur mission, soigneusement définie par les politiques à l’avance.
Souvent cette mission consiste en la maitrise de l’inflation liée à une croissance favorisée, dans des proportions bien dosées. Dans le cas de la BCE, le consensus sur lequel se sont mis d’accord les états européens a été la stabilité et la maitrise de l’inflation à tout prix (notamment à l’initiative de l’Allemagne). M. Trichet ne fait que suivre le mandat qu’on lui a donné.
Doit-on lui en confié un autre ? Ca se discute, en effet. D’autant plus d’ailleurs que les craintes de l’Allemagne vis à vis de la politique économique « créative » de la France (les Allemands ont été traumatisé par l’inflation, ils y font une allergie chronique) doivent être aujourd’hui modérée par la nécessité d’arriver à un accord large parmi la communauté européenne.
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La Fed serait indépendante ? Peut-être mais pas les finances des US. Rappelons simplement que l’actuel secrétaire au trésor (Paulson) n’est autre que l’ancien patron de Goldman Sachs et que l’actuel patron de Citygroup n’est autre que l’ancien secrétaire au trésor (Rubin). Indépendant dites-vous ?
Heureusement que la BCE est là. Une monnaie forte ne nuit pas à l’économie d’un pays, bien au contraire. L’Allemagne est là pour le prouver. Aprés une politique du Mark fort et un Euro fort elle reste le premier exportateur mondial, devant la Chine. Apparemment la pratique défie la théorie, en tout cas celle de l’auteur.
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Je pensais ici : indépendante des politiques, évidemment. Et indépendance ne signifie pas étanchéité non plus. Mon message était clair : le président ne peut pas imposer son calendrier électoral à la fed. Heureusement, elle est par contre à l’écoute des acteurs économique, mais elle a son propre agenda. Elle est donc bien indépendante, mais ça ne signifie pas qu’elle n’a aucun compte à rendre pour autant, elle n’est pas irresponsable.
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@l’Auteur
« Je conseille également différentes sociétés ou ONG internationales. »
A titre de simple information confidentielle ,pouvez-vous nous dire si l’ONG ’Arche de Zoé, a bénéficié de vos services ?
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... et si c’est grâce aux conseils de l’auteur que Merill Lynch vient de provisionner 11 milliards $ de pertes en un seul trimestre ?
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Le problème n’est pas Trichet mais celui des politiques européens, surtout ceux qui vont faire des sourires à Bush et qui n’osent pas aborder le problème de fonds du rapport Euro/dollar. Les américains ne bougent pas car les européens ne soulèvent jamais le problème. Or Bush utilise le canon vis à vis de pays comme l’Irak pour imposer sa volonté. En Europe il utilise le dollar (une monnaie est une arme encore plus destructrice mais sournoise. cf aussi le cas du yuan) pour imposer sa domination économique. Les spéculateurs profitent de ce silence pour aggraver la situation. Notre Président a rendu visite récemment à Bush . Il a rappelé que l’amitié franco-américaine était vivante ! Bush devait se dire « cause toujours tu n’as pas le courage d’aborder l’essentiel.... »
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Les chinois sous-évalue délibérément le yuan. La faiblesse du dollar par contre n’est pas entièrement de la faute des américains. Si aujourd’hui tu avais des dollars dans la poche, le premier reflexe que tu aurais serait de les changer en euros ... Le dollar faible arrange bien les américains, mais ils auraient du mal à le faire monter très haut de toute façon.
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Mr Trichet n’est qu’un executant, il ne fait qu’appliquer les directives adoptées par tous les politiques au moment de la création de la BCE. Lui reprocher est un mauvais procès me semble t-il. Vouloir changer les règles suppose que nos partenaires de la zone euro soient d’accord. Allez demander à nos amis allemands de laisser filer l’inflation (pour résorber nos déficits !!!), je crois que vous ne serez pas déçu de la réponse...
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@ Imarek
Tout à fait, c’est en partie ce que je voulais dire plus haut...
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Merci à Imarek pour cette précision. Le problème lié à la BCE n’est pas lié à son éxécutant docile, mais à ses statuts, hérité d’un marchandage franco-allemand précédant la création de l’euro. Cet héritâge de « lutte contre linflation à tout prix », n’est que la continuation de la poltique monétaire allemande fixée au lendemain de la 2ème guerre mondiale, afin d’éviter une conjoncture socio-économique similaire à celle qui avait favorisé l’émergence du nazisme.
@ l’auteur
Globalement d’accord sur la majorité de vos réflexions, bien que votre article soit « orienté », puisqu’il ne reprend pas les aspects positifs de l’euro fort et de la lutte contre l’inflation, quand bien même ils pèseraient moins lourd dans la balance. Une remarque et une question :
1. « Mais comme d’habitude l’économie américaine va bien réagir, les problèmes des crédits seront résolus par une classe dirigeante dynamique, et à la fin les économies asiatiques seront le grand vainqueur. » pure spéculation de votre part, c’est en tout cas une position que je ne partage pas. La Chine est contaminée par plusieurs bulles spéculatives (boursière et immobilière principalement) qui feront très mal au moment où elles exploseront. Et les US sont les moins bien armés pour résister à la future bourrasque, de par leur interdépendance économique avec les Chinois.
2. Vous dites être le fondateur du Global Wealth Management Group, mais je n’ai trouvé aucun lien officiel sur le net à l’exception d’une branche de Morgan Stanley. Votre article est-il dès lors personnel, ou y aurait-il autre chose derrière ?
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D’accord, mais encore faut il que l’inflation soit calculée convenablement et pas avec des listes de biens bidons. La politique actuelle est quand même bien de sous estimer l’inflation afin de ne pas augmenter les salaires, et faire apparaitre de la croissance alors qu’on est en récession.
Quand aux taux élevés qui favorisent les riches, je nuancerais : Si vous avez du capital et des taux bas, vous pouvez spéculer et obtenir des rendements bien plus hauts qu’un taux dit « élevé », ce que vous ne pouvez pas faire avec des taux élevés qui empêchent les bulles spéculatives. Par ailleurs, les rentiers bien informés vendent avant l’éclatement de la bulle et investissent dans la prochaine, car ils décident des bulles eux mêmes. Ainsi ils profitent toujours de l’inflation. Ils lancent la balle et on court tous la chercher. Après, à chacun de voir si comme les chiens on la ramène, et si même on recourt la chercher au prochain lancement. Un susucre ? Ce que je veux dire plus sérieusement, c’est que la création monétaire ex nihilo de la FED va dans la poche de Wall street, et nous payons avec l’inflation. Au final ils sont plus riches et nous plus pauvres, et je ne pense pas qu’ils préfèrent les taux élevés. Par ailleurs, la FED a beau baisser ses taux, les taux des prets pour les particuliers augmentent car les banques sont dans la merde, donc nous n’avons AUCUN intérêt à des taux bas.
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C’est CA, la pensée de nos brillants financiers européens ??? Cet article est scandaleux.
Comme la FED, vous vous foutez bien de l’inflation, pourtant vous savez très bien que la seule chose que les états-unis attendent, c’est que le monde entier baisse ses taux, dévalue sa monnaie, et ainsi que nous payons tous leurs conneries (qui sont les votres aussi) par l’inflation. Qui en bave ? Les gens dans la rue, pas vous. Forcemment VOTRE intérêt très particulier c’est de perpétuer ce système d’esclavagisme moderne obligeant les gens à perpétuellement courrir après l’inflation.
Ce discours du « dynamisme américain » de leur « capacité à innover » me révulse. Ah ça ils innovent, dans la manière de conserver un empire par des moyens toujours plus tordus d’exploitation par la finance des sociétés et des hommes. Exporter son inflation grâce aux privilèges de la monnaie internationale, voilà le principe, l’innovation, c’est dans la manière de planquer l’inflation. Vous savez très bien que le 3.9% de croissance américaine sont calculés avec une inflation ridicule de 0.8% qui et complétement TRUQUEE (www.marketoracle.co.uk). STOP au discours sur la croissance. On voit très bien que le système actuel ne fonctionne pas, la crise financière en est la preuve. On ne combat pas l’inflation par plus d’inflation, ce n’est pas vrai. Le problème monétaire n’est pas celui de l’euro qui monte, c’est celui du dollar qui baisse. Bravo pour une fois à Mr Trichet et aux allemands qui mettent la pression sur le dollar.
Vous savez, pour l’employé lambda, l’homme de tous les jours que vous n’êtes pas, on en bavera autant à cause de l’euro fort qu’avec des taux faibles et de l’inflation, donc on préfère la première solution qui au moins est une décision politique courageuse. Vous croyez au système parce que vous en profitez, mais croyez moi, quand on n’en profite pas, ce qui est le cas de 95% de la population, on est très vite contre, et prêt à tout pour le renverser. Heureusement pour vous, la majorité des gens préfèrent encore consommer.
Je conseille à tous de lire ceci : http://www.europe2020.org/spip.php?article499&lang=fr
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Bonjour,
Votre article est intéressant, mais au risque de vous contredire, je ne partage pas votre fond d’analyse.
Fondamentalement, je pense que votre regard est trop court. Trichet tient la barraque, qu’on le veuille ou non. L’indépendance de la BCE a permis d’endiguer la crise des Subprimes qui aurait, si la BCE n’avait pas agit comme elle l’a fait - pour protéger des gars comme vous entre autre-, impacté directement l’économie.
Il faut voir l’état de la banque de NewCastle pour comprendre ce qui aurait pû se passer.
L’euro fort ne doit pas cacher le fait que ce soit avant tout le dollar qui soit faible. L’euro fort permet aussi d’atténuer les fluctuations du pétrole, et donc de lisser la hausse, hausse qui aurait fait dégringoler la balance commerciale et la croissance.
Ca, on se garde bien de le dire.
Par ailleurs, les taux de 4% sont bien plus bas que ceux pratiqués aux USA. Les USA ont donc du « mou » pour baisser les taux alors que l’Europe optimise déjà sa stabilité des prix et donc de l’inflation.
Sans vouloir vous troubler, il ne faut pas oublier que la non compétitivité de la France se réalise surtout avec les échanges « intra zone euro » là où l’Allemagne performe : en somme, la faute ce n’est pas l’Euro fort, c’est notre compétitivité.
Sarkozy s’est bien gardé d’aller chatouiller les USA sur leur dollar faible en préférant plutôt s’aligner sur des éléments doux à l’oreille. Il est vrai que l’enjeu pour NS c’est d’arriver à faire baisser l’euro, excellent moyen d’atténuer artificiellement le poids de la dette. Si le dollar remontait, cela n’aurait pas le même effet (y compris avec les jeux sur le Yuan).
Bilan des courses : on triche avec Trichet, car bien loin de poser problème, c’est plutôt pour esquiver d’affronter les réalités que nous nous en remettons à un fautif extérieur.
Que je sache, l’Irlande et autres sont aussi à l’euro fort : quel est leur croissance ?
Les problèmes en France sont structurels : cessons d’aller chercher des fautifs ailleurs.
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1000 fois d’accord avec les deux commentaires précédents.
L’auteur se dit spécialiste de la finance internationnale !C’est une plaisanterie ? même moi qui n’ai pas la moindre formation financière (mais qui commence à sérieusement m’intéresser au sujet de part son lien -assez indirect- avec les récents excès des marchés immobiliers) je suis capable d’en voir les abérations !
A moins que ce ne soit grace à des gens comme vous que les USA aient droit à leur magnifique crise des subprime (dont nous n’avons vu que le début !!!). Dans ce cas je comprends mieux.
Tiens bon Trichet, ne lache rien ! Hausse meme les taux si tu le juges nécessaire pur contenir l’inflation (c’est ta mission, ne l’oublie pas). Je sais que ca pénalise une partie de notre économie, mais ce n’est pas parce que l’économie US est en train de s’écrouler lentement sous nos yeux, et leur spendide dollar en train de perdre petit à petit toute sa valeur que nous devons baisser la culotte !
Certes l’euro fort pose des problèmes, mais il a aussi des avantages. Et surtout, pour avoir un euro plus faible il faudrait encore baisser les taux (qui sont déjà très bas, encore plus bas en europe qu’aux USA), et ca, ca serait une catastrophe car ca ré-ouvrirait grand les portes à toutes les bulles possibles ! Comment peut-on se prétendre spécialiste de la finance internationale et ne pas voir ca ? A moins au contraire que vous en soyez parfaitement conscient et ayez un intéret dans ce système... votre article ne serait alors qu’une odieuse action de lobbying...
Croyiez-vous que les francais (entre autres) auraient autant de mal à nous loger (ce qui est pourtant un besoin primaire) si les banques centrales n’avaient pas eu l’idée idiote de baisser autant leurs taux ? Qu’est ce qui a permis la fambée irrationnelles des prix (et pas que cde l’immobilier d’ailleurs) si ce n’est le taux bas, dont ne bénéficient que quelques gros investisseurs et surtout tous les spéculateurs !
Pendant combien de temps des gens comme vous vont défendre une politique économique de fuite en avant, droguée par la croissance (qui en a besoin de toujours plus, quelle qu’en soit les conséquences, notamment écologiques), et qui se satisfait d’une croissance alimentée par des bulles et totalement virtuelle puisqu’elle se fait à crédit et non par la créations de vraies richesses.
Il existe aujourd’hui une monstrueuse bulle des liquidités à l’échelle mondiale ! C’est incontectable ! C’est très inquiétant pour l’avenir de nos économies et cela contribue à dérégler des marchés entiers, à l’échelle internationale ! Au final, ce sont les consommateurs qui trinquent ! Il faut à tout prix mettre fin à cette situation avant d’atteindre le point de non retour (si ce n’est déjà fait, mais alors, ce n’est pas une raison pour ne pas essayer de limiter les dégats). Et ce n’est certainement pas en baissant les taux qu’on y arrivera, bien au contraire !
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« Les problèmes en France sont structurels : cessons d’aller chercher des fautifs ailleurs »........lol.....quand on entend ce langage « réchauffé » on préfère être sourd,t’as raison,continue la moutonnerie,tu vas comprendre tard ta souffrance....et tu t’apercevras être badigeonné de farine,tant et tant on t’y a roulé....ouvrez les yeux,bordel ! l’abîme comme seule perpective au néo-libéralisme,tout comme le communisme soviétique s’est effondré,notre système est voué à l’échec innéductable,à moins que (avec grande et bonne volonté)résolve le problème de l’énergie,substitution totale du pétrole et du nucléaire par des énergies propres ,renouvelables,et sans risque de désastres,mais je ne vois point de vraie volonté de changement à ce sujet,on préfère boire le vin jusqu’à la lie,ou plutôt jusqu’au « clash »......pourtant tous les voyants sont au rouge vif.....
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ah ! j’oubliai,article misérable à souhait mais surtout « propagandiste » à puer.....
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@ Rage :
" Bilan des courses : on triche avec Trichet, car bien loin de poser problème, c’est plutôt pour esquiver d’affronter les réalités que nous nous en remettons à un fautif extérieur.
Que je sache, l’Irlande et autres sont aussi à l’euro fort : quel est leur croissance ?
Les problèmes en France sont structurels : cessons d’aller chercher des fautifs ailleurs. "
Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse !
Cordialement !
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Bonjour dégueloir
Tu as raison sur le fond ; tout système à une apogée puis décline notre système industriel s‘éteindra avec l’épuisement des ressources minières, mais déjà se mettent en place celles qui lui succèderont, et le moyen d’échange que constitue la monnaie aussi se réforme discrètement, parce que les puissants se l’accaparent.
Mais pour prendre une décision la noble raison et la logique ne suffisent pas, car ce sont nos émotions qui orientent nos choix affirment psychologues et neurophysiologistes. Alors c’est plus crucial chez le courtier en bourse que chez un manœuvre, et un événement proche est plus désirable qu’un lointain ceci explique cela.
Nous ne sommes que des humains et je crois que nous avons fini par l’oublier pour ne croire que nous n’avons qu’une valeur comptable et que c’est une politique monétariste qui suffira à réguler notre existence sans que nous prenions des décisions humaines avec notre système émotionnel qui s’appellent des décisions politiques.
Cordialement.
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Les hommes devraient savoir quand ils sont vaincus.
Le saurais-tu Ddacoudre ?
Le saurais-je ?
Mais, sans rire, je me rallie à ton opinion et à celle de Dégueuloir. Ce système idéologique, égoïste et spéculatif, va se vautrer en longueur et en largeur.
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Bonjour la patience.
Ce constat je l’ai fait il y a bien long temps et sans désespoir. il y a aussi longtemps que j’ai assimilé le discourt sur la servitude, et je regard tous les paradigmes que nous créons pour dire que nous sommes des êtres qui choisissons librement nos vies. Technologiquement et scientifiquement nous avons évolué et donné d’autres aspects aux paradigmes qui existaient déjà chez les grecs.
Mais je suis resté attaché à l’émancipation de l’homme, je ne pense pas que cela changera le cours sa vie, car elle dépend de bien d’autres éléments, mais cela ajoute des pièces à la réflexion.
Cordialement.
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snoopy86 14 novembre 2007 12:11L’auteur démontre qu’on peut écrire un article sur l’économie et la finance sans inclure ni un chiffre ni un argument.
Bel exercice.
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article stupide qui ne voit qu’un cote de la question...
l’avantage principal d’un euro fort se traduit par le relativement faible impact de la hausse des prix du petrole sur nos vies... quand le prix du petrole a augmente de 150%, a cause de la baisse du dollar, on a eu que 75% de hausse... (le petrole se paie en dollar)
d’ailleurs sarko l’a bien compris et a change son fusil d’epaule depuis longtemps sur cette question...
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Je n’ai eu aucune formation en économie. Ce que j’ai appris, je l’ai glané sur Internet et encore, cet intérêt est récent. Aussi, si vous relevez des erreurs sur mon commentaire, n’hésitez pas à les souligner...
L’auteur estime que nous devrions suivre la voix de l’amérique en baissant les taux d’intérêts. Cela implique un accroissement de la masse monétaire (faible taux = crédit plus facile = plus d’argent en circulation) qui mécaniquement va dévaloriser la monnaie. D’où augmentation des prix et inflation.
Il y a quelques années, cette inflation était crainte, alors que les salaires étaient indexés sur elle. Aujourd’hui c’est fini. Non seulement les prix risquent de flamber (et bien plus que ce que l’on connait aujoud’hui) mais nos salaires...non.
Le danger est bien là. Je pense que l’inflation actuelle ne justifie pas une hausse des taux qui pourrait être catastrophique pour certains secteurs (l’immobilier par exemple) Mais ce n’est pas pour autant une raison de les baisser (ces taux sont déjà relativement bas, faut pas l’oublier)
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Tout néophyte que vous voulez paraître vous feriez un excellent gouverneur de la Banque Centrale. Il n’y a rien à rajouter à ce que vous avez écrit.
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Les allemands et le reste des pays d’Europe ne se plaignent pas de l’euro fort.
Il n’y a que des avantages car cela protége notre pays de l’envolé des prix sur les matières premières ensuite,cela permet à des entreprises qui exportent de pouvoir gagner beaucoup d’argent (L’Allemagne)
Le problème de la FRANCE c’est que la gauche en 1983,avec les restructurations à détruit des bastions entier d’industrie et fermé des mines de charbon,pour aller vers une société de service (service de pauvre !)
Nous voyons bien que cette politique a été un très grave echec car aujourd’hui,ce qui aurait constitué une valeur ajouté (charbon,acier. ;) n’existe plus en France et que le peu d’industrie qui reste en France n’est pas capable de produire.
De plus,la facilité à délocaliser les productions en Chine ne peut qu’engendrer des déficits du commerce
Encore Merci Mr DELORS et compagnie d’avoir coulé la France et sa avenir
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J’ajouterai qu’au dela des politiques qui ont été impuissants à endiguer le phénomène ,c’est surtout les investisseurs (je devrais dire les spéculateurs ) qui ont détruit l’industrie en france car jouer sur les marchés à tres court terme était bien plus rentable et presque moins risqué que de parier à moyen ou long terme sur de l’industriel. La bourse ne produisant rien par elle même , elle s’est mise a fabriquer des produits financiers adossés à du vent
Nous payons aujourd’hui la note ...
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Lerma
La pseudo-gauche n’a fait que perpétuer la destruction de l’industrie française débutée sous V G Destaing.
Désigner la gauche comme cause première est de mauvaise foi.
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Cela permet à des entreprises qui exportent de pouvoir gagner beaucoup d’argent(L’Allemagne) ????
Je travail pour une entreprise allemande aux EU, croyez moi l’euro fort par rapport au dollar ne facilite pas vraiment l’export de marchandises allemandes. seul les grandes entreprises ou celle qui décident d’investir a long termes peuvent encore s’offrir de la technologie allemande.
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Pour ceux qui veulent approfondir le sujet : http://www.banque-france.fr/fr/eurosys/telnomot/bce/bce_hrf.pdf
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« A l’Ouest, rien de nouveau... » si justement ! avant le 11/09 j’avais des suspitions et des doutes,mais depuis j’ai compris jusqu’ou pouvait aller l’ignominie des « maitres du monde »et de la « finance »,ces gens là n’ont absolument aucune trace d’éthique,ce sont les pires ennemis de la démocratie et du progrès,ce sont tout simplement des vampires sans foi ni loi avec une capacité de nuisance démoniaque,mais aussi des petits géants de papier,ne nous trompons pas de combat !! il faudra livrer celui-ci contre cette petite et infime minorité d’enfoirés qui détiennent les clés de la barraque en bois,le rapport de force dans le monde est de 1 pour 1 million,qu’attendons-nous ? d’autres guerres immondes ??
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Futur de la politique : Maintenant, chacun sait que la démocratie permet l’instauration d’une dictature de fait tout en conservant ses atours. Si près de la moitié des personnes en droit de voter ne le font pas, c’est justement parce qu’elles jugent que le système a évolué de la sorte. Personne ne sait comment le revivifier et ceux qui ont quelques idées s’abstiennent de les partager. Rien ne sert de voter, il faut participer à bon escient ! Mais rien ne sera possible sans que le cœur des hommes ne change auparavant. Tout peut changer en une dizaine d’années, tout est possible, en particulier des troubles sans perspectives, des morts sans fin, des catastrophes naturelles, mais aussi ne faut-il pas exclure une fin sur le mode de celle des régimes communistes, presque en douceur et si rapide ! Mais pour qu’une fin douce soit possible, il faut que les cœurs soient préparés et que ceux qui détiennent le pouvoir en soient bien convaincus. Convaincus aussi devront-ils être de l’absence de vengeances. Les salauds d’hier seront les repentis de demains et non les sacrifiés sinon d’autres salauds prendront leur place ! Notre erreur est collective, mondiale même. Les seuls qui ne se sont pas trompés sont ceux qui ont stagné depuis des milliers d’années mais là réside leur plus grande erreur même si les remèdes se trouvent aussi en leurs modes de pensée. Par conséquent, de nos jours, un militant politique qui se respecte doit se convertir en un obscur facilitateur de la transformation des cœurs et des intelligences, par l’exemple humble et discret d’un comportement et d’un être vrai, véritablement soucieux de son semblable.
Et n’oublions pas Pierre Desproges : quand on y réfléchit bien, les aspirations des pauvres sont très proches des réalités des riches.
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Pas d’accord avec cet article.
La BCE seule ne peut pas éponger tous les déséquilibres mondiaux. La mauvaise monnaie chasse la bonne.
Le problème, c’est l’UE dans son ensemble et sa participation à l’OMC. A partir du moment où l’on accepte de jouer à frontières ouvertes, on est vulnérables aux faux-monnayeurs.
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Quel mandat avez vous obtenu pour utiliser le « nous » des jeunes générations d Européens dont vous désirez hypothéquer l avenir ?
Rappelons que la crise des subprimes est la conséquence d une bulle immobilière créée et entretenue par une politique de taux faibles.
Le retour à des taux d intérêts positifs hors prélèvements et inflation permettra non seulement aux prêteurs de rémunérer leur prise de risque mais aussi aux jeunes générations de pouvoir acquérir un logement à un prix déflaté de la spéculation à crédit.Bref, un retour à une situation normale.
Lorsque le coût du crédit devient sensible, les Etats sont aussi obligés d équilibrer leur budget, au profit pour les jeunes générations qui voient le poids de leurs dettes futures réduites d autant.
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@ l’auteur et ceux qui se senten concernés
Quelqu’um a-t-il des sources de prévisions du taux de l’euro face au dollar a moyen terme (2008-2009) ? Quelles seraient les facteurs de sécurité de telles prévisions ? J’ai eu vent de prévisions parlant de 1.80 pour fin 2008...qu’en pensez-vous ? Vivant en zone dollar americain (amérique centrale) je percois mon salaire en dollar et je m’inquiete chaque jour un peu plus des tendances...
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Hhhhhh
Je vis en zone dollar et je suis payé en euro.
Mes plus respectueuses salutations à M. Trichet et à sa grande clairvoyance.
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Ah !
J’oubliais :
Article nul et de très mauvaise foi, évidemment.
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@ bart153
Un raisonnement qui vaut ce qu’il vaut : les économies US et zone euro sont perméables, et on peut penser qu’elles sont comparables. A mon avis, un taux de change raisonnable à moyen terme serait celui qui amènerait leur production à des niveaux comparables. Donc on prend le PIB et on divise par le nombre d’habitants et voila...
Ca donne un euro entre 1,6 et 1,7 dollars.
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snoopy86 14 novembre 2007 22:35Soit pas loin du plus bas historique du dollar avant l’euro (environ 3.9 FF pour un $ )
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Ah, les discussions d’experts, ex-pères ! Je ne suis pas économiste, mais je suis plus que certain qu’il faut inclure le temps comme paramètre nécessaire à la maîtrise de la complexité des sciences humaines, sinon elle deviennent des casinos gérés par des mafieux que sont les ex-pères qui au nom de ce qu’ils savent font des abus de savoir dès qu’ils ont une parcelle de pouvoir, comme de mauvaises mères. Tout va trop vite et les querelles d’arguments ne servent à rien car toute cause est causée par une autre cause et cela se ramifie à l’infini de la complexité. Il y a longtemps qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion. Et c’est bien sûr le citoyen lambda qui paie l’addition.
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C’est marrant, mais la baisse du dollar, ou la hausse de l’euro c’est comme vous voulez....moi elle va peut-etre me permettre de mettre au point un produit nouveau et d’en faire commerce a un prix abordable.
Tout simplement parce que certaines pieces les plus couteuses sont justement fabriquees en asie, et tout est en dollar, les frais de transport aussi.
Et la baisse du dollar ou hausse de l’euro n’empeche pas l’Allemagne de montrer un excedent commercial insolent, malgre l’ex-RDA qui est une region en plein equipement, hautement importatrice.
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Désolé gnarf, mais l’Allemagne commence aussi à souffrir de l’euro fort, comme tout l’euroland évidemment.
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Savez vous que grace à l’Euro fort, on paie l’essence 30% moins cher !
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Tiens à propos de Greenspan...je ne puis m’empêcher de coller !!! une lettre de l’intéressé ,après sa cessation de fonction....
Moi, Greenspan
Moi, Alan Aurifericus Nefarious Greenspan, Directeur de la Federal Redserve, récipiendaire de la médaille de la liberté, chevalier de l’empire britannique, membre de la légion d’honneur française, reconnu auprès de mes pairs comme « le plus grand banquier qui ait jamais vécu » vais vous décrire les récents événements de ma vie.
Oui, moi, Alan Greenspan ait dirigé le monde financier. Mais qui a dirigé Alan Greenspan ? Je vais y revenir en vous décrivant le plus grand boom économique de tous les temps. J’ai écrit de nombreux texte par le passé, mais j’ai toujours manqué la liberté de m’exprimer librement. Maintenant que je quitte mon poste, je n’ai plus besoin de cacher mes desseins.
C’était le 5 décembre 1996 que j’ai eu ma première révélation. C’était cette même année que j’avais fait ma remarque célébrée à propos de la valeur de la bourse. Je me demandais si la bourse ne réflétait pas une sorte d’« éxubérance irrationnelle ». En vérité, je n’en avais aucune édie, mais j’ai réalisé que 1) les gens, particulièrement mes employeurs voulaient que les prix soient éxubérants et irrationnels et 2) ils deviendraient beaucoup plus irrationnels et éxubérants si on y réfléchissait un peu.
Les gens n’auraient pas voulu entendre ce que je pensais réellement, alors je ne leur disait pas. Pire encore, la plupart des gens sont prêts à croire ninporte quoi. En quelque sorte, ils croyaient qu’un petit nombre de financiers pleins aux as et des politiciens imbus de pouvoir travailleraient ensemble afin d’opérer la banque centrale dans le meilleur intérêt de la population ! J’ai de petites nouvelles pour vous ; cela ne fonctionne pas de cette manière. L’argent n’a de valeur que par sa rareté, c’est un peu comme des actions dans une compagnie. L’actionnaire est content de posséder quelques actions, mais imaginez-vous comment il se sentirait si la compagnie émettait soudainement quelques millions d’actions additionnelles. Sa part dans la compagnie se trouverait diluée et il se sentirait abusé.
Similairement, un banquier honnête ne peut diluer l’argent de ses clients. Il ne peut créer de « vrai argent » par magie comme s’il émettait de nouvelles actions sans flouer ses clients. Mais c’est exactement ce que la banque centrale fait. Elle émet un certain volume de monnaie, puis en émet de plus en plus. Alors les gens qui détiennent cette monnaie perdent un petit peu de la valeur de cet argent à chaque année. En fait, la valeur est transférée des épargnants aux gens qui contrôlent l’émission de la monnaie. C’est réellement une arnaque simple, mais qui d’autre aurait le courage d’en parler ?
Les gens d’aujourd’hui agissent comme s’ils avaient inventé la monnaie eux-mêmes, mais l’argent, les banques centrales et la modification de la valeur de l’argent existent depuis longtemps. En 64 avant Jésus-Christ, Néron avait déclaré que le nombre de pièces d’or produites à partir d’un lingot d’or passerait de 41 à 45, réduisant de facto la valeur des doublons de 10 %. Le denarius d’argent a perdu 99.98 % de sa valeur au cours des cinq centenaires avant la mise à sac de Rome. La monnaie de papier a perdu sa valeur encore plus rapidement puisqu’aux États-Unis, le dollar a perdu 95 % de son pouvoir d’achat depuis que la Federal Reserve a établie en 1913.
Un banquier central prospère dans l’ère actuelle, est un banquier qui est capable de contrôler l’inflation. En effet, ils croient qu’un peu d’inflation est le signe d’une économie saine. Le fait d’émettre un peu plus de monnaie à chaque année fait en sorte que les gens se sentent un peu plus riches, alors ils dépensent plus, ils engagent plus de gens, construisent plus de maisons. Tout le monde est content, tout le monde se sent plus riche. Quelle fraude élégante ! C’est pratiquement un crime parfait puisque personne ne s’y oppose tant que c’est bien fait.
Personne ne semble vouloir d’une monnaie honnête. Les politiciens, les banquiers, les investisseurs, les électeurs ; tout le monde avec une voix désire de l’argent facile, c’est simplement trop délicieux pour y résister.
Je savais également que cela ne serait qu’une question de temps avant que la pression éxercée par l’argent facile déborderait la capacité du président de la Federal Reserve. Aucun système monétaire purement basé sur du papier n’a duré. La tentation de créer toujours plus d’argent et ainsi de se sauver de ses dettes est trop grande, et c’est ainsi que le système finit par s’effondrer. Le plus tôt est le mieux.
Le gouvernement, les juges, le peuple m’ont tourmenté pour que je continue d’augmenter la masse monétaire et de perpétuer la situation économique.
Et c’est ce que j’ai fait.
Depuis que je suis président de la Federal Reserve, l’hypothèque des américains a grimpé de $1.8 trillons à $8.2 trillons, la dette des consommateurs est passée de $2.7 trillons à $11 trillons.
Mais ce n’est pas tout, la dette du gouvernement a également explosé. Alors que le gouvernement fédéral américain avait moins de $2 trillons sous la deuxième administration Reagan, un chiffre qui était resté relativement constant dans les 40 années précédentes. Mais sous ma direction, l’encre rouge a débordé comme le nil en crue à plus de $8.1 trillons.
Durant les deux termes de George W. Bush, le gouvenement fédéral a emprunté plus d’argent des gouvernements et banques étrangères que dans toutes les autres administrations américaines combinées de 1776 à 2000. Ceci signifie qu’en huit ans, la dette a plus augmenté que dans les dernières 230 années. Le déficit commercial a également triplé depuis que j’ai été nommé chef de la Federal Reserve, passant de $150.7 milliards à 757 milliards et est projeté à $830 milliards en 2006. Lorsque j’ai été nommé, les États-Unis étaient encore des créditeurs, maintenant les É-U sont les plus grands emprunteurs d’argent du monde avec plus de $11 trillons d’actifs maintenant en mains étrangères, une augmentation de 500 % depuis 1987.
Qui pourrait compétitionner avec un tel record ?
Alors que j’ai pratiquement ruiné la nation, je suis révéré comme un maestro et salué comme si j’étais un héro de guerre. Si on distribue le coût des programmes gouvernementaux, promesses, obligations aux électeurs, en plus de la dette des états et des individus, nous sommes tous en faillite. Il est cynique de remarquer que les mêmes gens qui me suppliaient d’augmenter le volume d’argent facile il y a 10 ans maintenant m’encensent comme était le « grand modérateur » ; comme s’il y avait le moindrement de modération dans notre boulimie pour plus de dettes.
Je suis satisfait de ce que j’ai accompli, et maintenant les gens vont bientôt voir comment les banques centrales fonctionnent, et le pauvre Ben Bernanke va prendre le blâme. Lui et ses stupides hélicoptères ; il le mérite pratiquement.
Source : lewrockwell.com - 21 Jan. 2006
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il veut tout simplement dire qu’un clash économique monstrueux et innéductable plane au dessus de nous tous,ce n’est qu’une question de temps pour l’écroulement du château de carte.....brrr,ça fout les j’tons !!!
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Cette lettre est entachée de multiples erreurs monétaires.
Un banquier sait pertinement que l’inflation des prix joue contre son enrichissement (hormis inflation des taux d’intérêts bancaires et frais bancaires évidemment). Ses taux d’intérêts multipliés par le ratio Cooke (*12 et maintenant Mac Donough) lui permet de tirer quasiment toujours son épingle du jeu (sauf quand il prend des risques inconsidérés-Crédit Lyonnais, banques japonaises, etc, ce qui « corrigerait » le ration Mac Donough en intégrant les facteurs risques).
L’inflation de la masse monétaire qu’il pratique par contre, même si cela l’enrichit (émission massive de monnaie-dettes) amène à une surévaluation des prix des actifs monétisés (d’où le krack d’août 2007, par la création d’une bulle comme toujours, mais beaucoup de bulles finissant en krachs s’expliquent par des facilités de liquidité).
Bref, monter les taux d’intérêts augment l’inflation des prix puisque le paiement des intérêts rentre à hauteur de 25-40% d’un produit hors-taxe.
Conclusion, la Banque Centrale demande aux agents économiques de corriger les effets pervers de sa politique monétaire, tout en sachant pertinement que la correction est synonyme de perte de croissance, dégraissage en entreprises, etc.
Donc, le dogme qui stipule qu’augmenter les taux d’intérêts afin de lutter contre l’inflation des prix est une annerie sans nom.
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Bonjour S. Diaz
Intéressant ton coup d’humeur également les commentaires.
Le monde clos des financiers est une activité qui a mon goût est devenue un carcan pour les citoyens lambda au bénéfice de quelques particuliers, ceux qui sont actionnaires des banques ou qui ont le pouvoir de décision, ceux qui ont une capacité d’investissement personnel autre que l’utilisation de leurs placements bancaire.
Alors que Trichet est pris cette décision ce qui me parait le plus opportun est de savoir ce qui pèse le plus lourd dans l’économie française pour que l’euros fort présente un avantage par rapport aux conséquences négatives qu’il en découlera pour certain. C’est également de savoir si le gain dégagé restera sur le territoire pour créer l’emploi qu’il aura détruit par ailleurs à comparer à ceux qui auraient était perdu dans le cas inverse.
Une décision comme celle de la BCE se pèse économiquement, donc difficile de se prononcer sans connaître ces aboutissants. Ce n’est pas toujours la réponse linéaire dans le même champ qui est la mieux approprié. J’aurais aimé qu’on nous informe des raisons pour lesquelles la BCE maintien sont taux à 4%, mais qui ça intéresse ?
Il n’existe pas de situation où l’on puisse avoir l’argent et le beurre.
Une monnaie indépendante du pouvoir politique me parait une absurdité démocratique puisqu’elle retire à la souveraineté populaire le pouvoir d’intervention et le soumet en permanence aux dictats des possédants, qui n’ont rien de démocratique, ce qui n’est pas le moindre du paradoxe. C’est comme si la république au non de légalité disait que les plus riches ont le droit de commander. Un commentateur soulignait la condition impérieuse imposé par l’Allemagne pour faire progresser l’union Européenne et qui connaît l’histoire de son redressement d’après guerre ne sera pas surpris de cette volonté.
D’autre par au USA il n’y a pas de séparation réelle entre le politique et le financier il n’est que d’apparence et il n’y a que la stupidité de l’Europe pour réaliser ce que les USA ne font pas chez eux, parce que ce sont les groupes oligarchiques de cet état qui ont influencé ceux européen. Mais bien sur pas dans l’intérêt de l’Europe. Et nous redevenons leurs amis parce que nous libéralisons tout et acceptons les régressions sociales qui représentent un surcoût et réduit les profits tant que ces prestations sociales ne sont pas incluses dans un marché à but lucratif.
Article qui a suscité des commentaires intéressants.
Cordialement.
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Il est évident qu’en exportant le système capitaliste, on se rend compte que chez nous, il est devenu une machine à exclure.
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juste 2,3 chiffres pour l’auteur :
dette du Japon : 170% du PIB (c’est les spermatoizoides qui sont endettés).
dette des US : no comment.
inflation en Chine : +5,6% depuis 1 an, +15,4% pour les denrées alimentaire depuis jullet 2007 (+ 1/3 du budget familiale consacré à la bouffe pour 95% des chinois).
un grand merci à la BE. Et ça fait toujours plaisir de voir un président se faire remettre à sa place.
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CHER INTERNAUTE
Cher internaute qui viens par ici te poser un peu
Ne te crois pas sur une place citoyenne.
Ici tu seras étudié, pesé à l’aune de ton QI, de tes idées.
L’être virtuel dépassé pour atteindre la réalité.
Ce site est réservé aux bien pensants du même milieu,
Planant bien au dessus de l’agitation sociale.
Ca ne les empêchera pourtant pas de disserter
Sur les problèmes de justice, de liberté, d’égalité.
De grandes idées à partager, oui,
Mais pas avec n’importe qui.
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Il y a un bon article dans le MONDE du samedi 17/11 page 13 , sur cette question ( retour de l’inflation et BCE ) qui ne va pas du tout dans le sens de cet article.
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Il y a beaucoup trop de liquidités dans l’économie, trop d’argent en circulation sur les marchés financiers, et surtout sur les marchés « de dérivés ».
Les chiffres sont à faire tourner la tête : le PIB mondial est de 48 000 milliards de dollars (http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_GDP_(nominal), mais l’argent en circulation sur les marchés dérivés était de 415 000 milliards de dollars (source banque des réglements internationaux : http://www.bis.org/statistics/otcder/dt1920a.pdf). La sphère des dérivés reprèsente en monnaie 8 fois celle de l’économie réelle mondiale !
Il y a manifestement une bulle spéculative gigantissime sur les produits dérivés (Swaps, options, Warrants, etc.) qui n’a pas encore explosé, et qui aurait pu explosé durant la crise du subprime par le biais du marché des « dérivés de crédit » , lesquels étaient à court de liquidité, et heureusement pour ceux qui les géraient, banques et autres fonds d’investissements, les banques centrales ont injecté des liquidités s’élévant à des centaines de milliards d’euros pour leur venir en aide.
Pour ceux qui sont sur ces marchés à terme, (comme l’auteur de l’article sans doute), une hausse des taux d’intérêt est tout sauf une bonne nouvelle. Puisqu’ils spéculent sur la valeur des taux d’intérêt, les taux de change et que cela nuit à leurs ancitipations.
Je ne suis qu’un simple citoyen, mais je pense que l’auteur de l’article prêche pour sa paroisse, celle qui tire le plus parti de ses marchés de dérivés. A moins que vous ne me prouviez le contraire.
Les hausses des taux d’intêret sont nécéssaires - au moins pour quelques années - pour réduire les liquidités dans l’économie.
Mais ce ne sera pas facile. Le marché « SWAPS des taux d’intérêt » (lieu ou l’on s’échange du taux d’intérêt pour se prémunir d’une hausse des taux des banques centrales ou pour spéculer sur ceux ci) est dirigé par un oligopole d’investisseurs institutionnels (les plus grandes banques du monde). Ces derniers peuvent influencer les cours des taux SWAPS dans leurs intérêts (voir le livre : le Mur de l’Argent de François Morin).
Les banques centrales (FED et BCE) ont des marges de manoeuvre plus réduites qu’elles ne le laissent croire.
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