Pouvait-on faire pire qu’à Semiplatinsk ? Oui, et de manière encore plus monstrueuse. Par un accident monumental, ignoré des médias pendant plus de 30 ans. Une excursion accidentelle dans l’atmosphère de doses bien plus supérieures à celles enregistrées à Tchernobyl, et qui, 53 ans après, continuent à mettre les compteurs Geiger dans le rouge. En 1957, l’URSS de l’époque a connu son Tchernobyl avant l’heure, mais le monde n’en a rien su. Sept jours plus tard, le lancement de Spoutnik venait à propos pour masquer le désastre : la presse célébrait ce jour là une technologie maîtrisée, celle de l’espace, sans savoir que celle de l’atome était défaillante. Les soviétiques firent évacuer le secteur sur plus de 1000 km2, scrappèrent les sols, tuèrent les animaux et déportèrent les personnes pour tenter d’effacer le plus grand accident nucléaire jamais produit. Mais le monde n’a pas été mis au courant : on ne l’apprendra qu’après la catastrophe de Tchernobyl ! On comprend alors pourquoi, à la lecture des effarants dégâts, l’atome a autant besoin du secret. Sinon, ce serait provoquer un irrémédiable dégoût dans la population. Les habitants de Tcheliabinsk, tous sacrifiés, en savent quelque chose.
En dehors des essais de bombes atomiques ou d’accidents de sous-marins, d’autres accidents par pure négligence eurent lieu l’un des plus graves se tenant au centre d’Arzamas-16, le 18 juin 1997 (aujourd’hui converti en musée). A l’époque, Arzamas-16 (ainsi que Tomsk-7) est l’objet d’une étroite surveillance des avions U-2, mais les américains ne vont rien y déceler. Ce jour là un technicien seul eût l’idée saugrenue de tenter une expérience déjà réalisée en 1972 avec une sphère d’uranium hautement enrichi (90%), entourée par un réflecteur sphérique en cuivre. Cette fois-là, il avait utilisé un réflecteur beaucoup plus grand , et n’avait pas suivi tous les documents appropriés sur l’expérimentation, visiblement. En assemblant l’hémisphère de cuivre, ce dernier était tombé sur celui déjà assemblé et avait produit un ensemble supercritique et automatiquement un flash de lumière, le scientifique quittant alors la salle comme il le pouvait. Le noyau d’uranium atteindra une température de 865 °C avant que les robots envoyés ne tentent d’enrayer le processus le lendemain seulement. Le 20 Juin, 66 heures après l’accident, l’expérimentateur imprudent mourrait, irradié dans des proportions phénoménales (il avait reçu 4850 rem). Personne n’avait pu expliquer comment un homme seul avait pu tenter pareille expérience : les procédures de sécurité étaient quasi inexistantes en réalité dans le secteur où il travaillait. D’autres expérimentations se seraient continuées après, au même endroit malgré les traités internationaux... pour les empêcher.
En 1993, autre événement : les photos ramenées de satellite du centre de Tomsk-7, près de Seversk, en Sibérie cette fois, vont pas mal intriguer les américains. La ville et le complexe nucléaire n’existent pas officiellement. Ce jour-là, on y voit un peu trop de mouvements autour de la centrale de ce qui est un centre de retraitements de déchets, qui est surveillée de près par la CIA : "pour mieux comprendre ce qu’il s’y passe, il faut faire le tour de ce gigantesque complexe, dont la création remonte à 1954. Situé à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Tomsk, le "combinat chimique sibérien" (Sibkhimkombinat) de Tomsk-7, entouré d’une double rangée de barbelés, s’étend sur plus de 20 000 hectares. Il possède sa propre ville, Seversk, secrète également puisqu’elle ne figure sur aucune carte. Là sont logés les ingénieurs, les techniciens, les ouvriers et leurs familles, 107 000 personnes en tout. Tomsk-7 regroupe toutes sortes d’installations liées principalement à la fabrication de la bombe. Des réacteurs plutonigènes, une usine de retraitement des combustibles usés, des ateliers pour manipuler le plutonium, le purifier et fabriquer des coeurs nucléaires destinés aux armes. Et, bien sûr, des installations de stockage pour les matières fissiles (plutonium et uranium) et les montagnes de déchets qui ont été produits en une trentaine d’années. En tout, 127 000 tonnes de déchets solides radioactifs, et environ 33 millions de m3 de liquides. Il y a également une usine d’enrichissement, où la France a l’habitude d’envoyer depuis 1974 l’uranium recyclé qui sort de l’usine de La Hague. C’était notamment le lieu de destination des fûts d’hexafluorure d’uranium qui ont coulé avec le Mont-Louis en 1984 (*)". Les stockages, à Tomsk-7, sont quasiment à ciel ouvert....
Que s’est-il passé ce 6 avril 1993 à Tomsk-7 ? Un accident grave, très grave en fait : "à 12 h 58, ce jour-là, dans l’atelier 15, une réaction chimique s’est emballée dans une cuve d’acier de 35 m3 contenant des matières radioactives ; un mélange principalement composé d’uranium, de plutonium et d’acide nitrique, 25 m3 en tout. Les autorités russes qui ont donné l’information ont précisé que l’atelier fait partie de l’usine de retraitement qui reçoit les combustibles irradiés des réacteurs nucléaires militaires pour en extraire l’uranium 235 et le plutonium 239, matières fissiles dont sont faits les coeurs des armes nucléaires"... par la cheminée principale vont sortir des gaz radioactifs qui vont s’ajouter à l’environnement déjà bien atteint : "Toute la région, en fait, est contaminée par les rejets des différentes installations de Tomsk-7, qui sont déversés sans précautions. Certains ont même été injectés directement dans le sous-sol ! Il y en a aussi dans des réservoirs à ciel ouvert. Pas étonnant qu’à plus de 2 km des réacteurs, on trouvait déjà avant l’accident des taux d’irradiation faramineux : 300 microrads/heure dans l’air et 400 microrads/heure dans l’eau du canal, au lieu de 10 à 20 microrads/heure - taux naturel à l’extérieur de cette région. Tout le gibier est contaminé et contamine à son tour les chasseurs. Ainsi. en 1990, 38 personnes se sont révélées avoir dans le corps des niveaux de substances radioactives plus élevés que la norme autorisée ; sept d’entre elles durent d’ailleurs être hospitalisées".
Le nuage radioactif sorti de Tomsk-7 du 6 avril 93 est allé bien plus loin que cela : dans la semaine du 12 au 19 avril, il passera même au dessus de la Suède ! Les autorités russes vont tout d’abord le nier, puis annoncer que c’est moins grave que Tchernobyl, il n’empêche. On restera dans le flou, avec quelques bribes d’informations rassurantes. "Autre certitude : le nuage toxique dont l’existence a d’abord été niée avant d’être minimisée existe bel et bien. Après avoir suivi la rivière Ob, il se dirige très lentement vers le Grand Nord sibérien et le fleuve Iénissei. Il mesure une vingtaine de kilomètres de long sur neuf kilomètres de large. Il contient de nombreux éléments radioactifs et du plutonium". Les autorités russes, après Tchernobyl, donc, vont mentir effrontément en minimisant au maximum : "des volontaires, près d’un millier, ont immédiatement été affectés à la décontamination de la zone, couverte de neige, la plus touchée par les rejets radioactifs. Une zone qui couvrirait une quarantaine de kilomètres carrés. Des hélicoptères dont les pilotes, comme à Tchernobyl, n’ont pas été prévenus des dangers encourus suivent la progression du nuage et sa concentration en éléments radioactifs. En raison d’une très forte contamination et de la présence de poussières de plutonium, l’accès au bâtiment où s’est produite l’explosion resterait impossible". On sait ce qu’il est advenu des pauvres pilotes d’hélicos de Tchernobyl : ils sont tous morts de cancer. Les russes vont pourtant en encore une fois complètement étouffer l’accident. "Au mépris de toute vraisemblance, les autorités locales ont affirmé vendredi soir que « tout danger avait disparu pour la population » et que « les capteurs de la région ne signalaient aucune radioactivité particulière hors du site touché ». Un constat qui ne rassure personne. Tous les spécialistes savent que, depuis au moins deux ans, le réseau d’alerte et de mesure installé dans la région est hors d’usage et que les appareils de transmission sont tour à tour tombés en panne, faute d’entretien et de réparations."
"Encore une fois" disais-je, car on n’en a pas fini avec les révélations : la catastrophe du complexe Maïak, au nord de Tcheliabinsk est pire encore, car là on y a caché pendant trois décennies une catastrophe bien plus grave encore. Sur le site de Maïak, le 27 septembre 1957, une cuve de déchets encore actifs, montés en température sans contrôle, avait fait sauter son couvercle de béton de 2,5m d’épaisseur et l’avait projeté à 25 m de là. "La radioactivité alors dispersée a été estimée à 5 millions de curies de 90Sr (cet isotope 90 du strontium, de période 28 ans, qui se comporte dans l’organisme comme le calcium, peut être fixé dans les os par la voie de la chaîne alimentaire), ce qui représente 50% de la radioactivité totale." Personne n’en a rien su avant 1987, trente ans après seulement ! Or ce fut un désastre équivalent à Tchernobyl, un rapport d’expert de 1993 annonçant des chiffres faramineux de contamnation : "de ces vingt trois pages de rapport se dégage une image effarante, cumulant les effets de l’explosion de 1957 affectant, comme à Tomsk, des réservoirs d’effluents liquides hautement radioactifs et du déversement permanent, à ciel ouvert, de centaines de milliers de tonnes de déchets solides et liquides. Les déversements se poursuivent actuellement. A tel point qu’il est impossible de rester plus de quelques minutes au bord du lac Karatchaï sans courir des risques mortels. Ce lac contient 120 millions de curies d’éléments radioactifs, soit deux fois plus que ce qui a été rejeté par l’accident de Tchernobyl... Quand les eaux baissent, les vents transportent au loin les poussières radioactives desséchées qui contiennent du césium 137 et du strontium 90. Une partie de ces poussières se dépose dans une zone déjà contaminée, estimée à 25 000 kilomètres carrés, tandis que le reste monte en altitude avant de se déposer ailleurs dans le monde, essentiellement en Europe occidentale, particulièrement dans les pays scandinaves. Près de 500 000 personnes, explique le rapport, ont été exposées à un taux d’irradiation élevé parmi lesquelles seules 18 000 ont été déplacées vers de nouvelles résidences." Un demi-million de personnes a été exposé sur place !
En 1957, sans qu’on le sache, donc, les soviétiques avaient déjà dû en effet prendre des mesures drastiques à Tcheliabinsk. "Les Soviétiques ont décidé d’évacuer une zone de 1 000 kilomètres carrés où vivaient dix mille habitants et où régnait une activité égale ou supérieure à 2 Ci/km2 de 90Sr au sol (74 000 Bq/m2). La région a été interdite et désertifiée : habitants évacués sans le moindre bagage, villages rasés, bétail abattu et enterré sur place. Au total, pour les deux zones de Tcheliabinsk et Ekaterinbourg, la culture a été interdite sur plus de 100 000 hectares et n’a repris actuellement (au moins officiellement) que pour environ la moitié des terres cultivables réhabilitées.Dans la population, on estime à deux cent cinquante mille le nombre des personnes qui ont été exposées à une dose anormalement élevée, non seulement à cause de l’accident de 1957 mais du simple fait du fonctionnement « normal » du complexe de Maïak à proximité duquel elles vivaient." Le bilan de la folie et de l’incurie soviétique est très très lourd : "Vingt-huit mille personnes ont été particulièrement exposées et auraient reçu en une dizaine d’années une dose d’environ 200 millisieverts (20 rems). La dose efficace reçue par les habitants d’un des derniers villages évacués, Metlino, sur la rivière Tetcha, a été évaluée à 1,7 Sv, dose à laquelle apparaissent des troubles de santé très sérieux".
Le bilan est effroyable en comparaison même du plus grave incident nucléaire connu à ce jour. Un reportage affolant de Journeyman Pictures de 2008 le montre. Selon lui, les gens du crû ont touché une compensation pour l’irradiation, mais ne l’avaient plus s’ils quittaient l’endroit. Résultat : tout le monde est resté sur place, sur les sols contaminés, à manger ce qui l’était également. . A égrener leur morts de cancers, dont beaucoup de leurs enfants. Pendant que le Spoutnik tournait autour de la Terre, on n’entendait pas le compteur Geiger, sans doute, dans les médias. "La menace pour l’environnement a été estimée par les experts à plus de dix fois celle des rejets de Tchernobyl"...
(1) le Mont-Louis est un bateau contenant des déchets nucléaires (48 fûts de 450 tonnes d’hexafluorure d’uranium) qui a coulé au large d’Ostende le 25 août 1984. Le bateau est le sister-ship du Borodine, bateau faisant le trajet vers Riga. Tous les conteneurs seront remontés.
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Je reviens sur votre article d’hier que je n’ai vu que très tardivement. En ce qui concerne le tir de la « Tsar Bomba » , un ami, chargé de la détection des essais nucléaire a l’époque, et activité pour laquelle il avait parcouru le monde pour implanter des sismographes dans les Ambassades de France, était dans son bureau. D’un seul coup il a vu se former sur l’enregistreur de son microbarographe l’onde de déplacement de la masse d’air. Cette onde a été détectée trois fois en quelques jours, à chaque passage autour de la Terre. Son patron de l’époque Yves Rocard, avait été reçu pr De Gaulle 30 minutes après l’apparition de la première onde...Jusqu’où allaient aller les Soviets ??
Dans les tirs exotiques pour activité « civiles », il faut noter que les Soviets ont fait effectivement très fort, avec l’organisation « Vodstroï » -l’entreprise de l’eau- dirigée par le fils -apparatchik- du célèbre révolutionnaire Sverdlov. le détournement des fleuves alimentant la Mer d’Aral a été obtenu à coup d’explosifs nucléaires , c’est pour cela qu’il est si difficile de revenir à une situation antérieure. On y revient, le niveau de la mer dAral remonte, mais c’est bien difficile.
En ce qui concerne la communication des informations « nucléaires » entre les USA et l’URSS, sur mon site www.arzamas-16.eu vous pouvez trouver une vidéo réalisée par les gens d’Arzamas-16 où il est rendu hommage à l’action des espons pour le développement de la bombe soviétique. C’est la première fois qu’officiellement les Russes reconnaissent la valeur de l’espionage dans le domaine.
La contamination suite au tir de la Tsar Bomba a été impressionnante, en Carélie et dans les pays nordiques. A ce propos on peut voir le ratio des conséquence en contamination entre les tirs atmosphériques et Tchernobyl sur ce graphique réqlisé par des toubibs suisses : http://i17.servimg.com/u/f17/12/17/43/12/cesium10.jpg Dans le cas Suisse on voit que l’imprégnation au césium 137 disparait assez rapidement des individus si l’on arrête les conneries. ce qui n’est pas le cas des Lapons qui se nourrissent de rennes qui eux mangent des lichens. La contamination permamente des Lapons par le biais de l’alimentation est de l’ordre de 10 fois supérieure à la contamination des habitants de Belarus et d’Ukraine,elle est étudiée depuis 50 ans, et l’on a pas trouvé de conséquence désastreuse. c’est pour cela qu’en fonction de l’expérience acquise il a été décidé de ne plus entreprendre d’actions spécifique ’tchernobyl" à partir de 1992.
jusqu’où allaient aller les Russes ? ben on le sait ? il n’y a qu’a lire par contre on sait aussi : jusqu’où sont allés les américains....jusqu’à : Hiroshima mon amour ! ce qu’on ne sait pas encore c’est : jusqu’où VONT aller les américains et allies ... take a guess ?
Maintenant , je voudrais apporter quelques précisions / correctifs à l’article du jour.
« L’installation » comme il est dit dans les Mémoires de Sakharov -Arzamas-16 a été localisée géographiquement en 1988 par les Américains, non pas par des photos satellites, mais par la publication de statistiques soviétiques quant aux tonnages d’ordures ménagères produit par les villes soviétiques. La ville de sarov qui comptait officiellement 150 habitants avait une production correspondant à 80 000 habitants. Alors ils ont envoyé prendre des photos et le pot aux roses a été découvert. Mais ce sont les satellites et pas les vols des U2 arrêtés après la descente rapide de Gary Power sur Sverdlovsk. En fait cette ville d’Arzamas-16 a été construite à l’initiative de Béria autour du monastère de St Séraphin de Sarov. St Séraphin est un grand saint de l’Orthodoxie, ayant vécu au XIXème siècle. Il y a une fontaine miraculeuse.. Mais l’accès est interdit , la ville est « fermée ». Vous arrivez là-bas en train, au petit main, par un train partant de la gare de Kazan, un train « qui n’existe pas ». Le train s’arrête avant les barbelés, vous descendez en rase campagne enneigée et un type du FSB vient récupérer votre téléphone portable, votre appareil photo, votre ordinateur.. Tout cela sera rendu à la fin du séjour. Vous signez un papier comme quoi vous vous engagez à ne discuter qu’avec vos interlocuteurs officiels désignés.. Enfin une bonne entrée en matière pour vous mettre dans « l’ambiance »...
Mais à Arzamas-16 , Sarov maintenant, on continue à travailler sur les bombes et autres applications en magnto-hydro-dynamique, le confiement pour la fusion contrôlée. ce n’est pas un petit musée des bombes. D’ailleurs il y a deux musées : - un musée que les étrangers triés peuvent visier et dont on voit des photos sur différents site. En fait on ne voit que les « enveloppes » des bombes. - un musée à usage interne et etéducatif pour les gens de l’intérieur, où là les bombes sont présentées en « éclatés », ouvertes avec les détails montrant les idées de Sakharov, Tamm, etc..
Des accidents de criticité avec flash tels que vous décrivez celui d’Arzamas-16, il y en a eu aussi à Los Alamos. Ils « chatouillaient la queue du dragon » là-bas. Mais les conséquences restent très limitées aux personnes très proches. Et ne pas mélanger le militaire avec le civil. Sinon il n’y aurait plus de chimie dans le monde depuis longtemps.
Seversk (ville du Nord) est le nouveau nom depuis 1993 de Tomsk-7 (115000 habitants), Tomsk-7 et Seversk c’est la même chose, ce n’est pas près l’un de l’autre. C’est près de la capitale historique de la Sibérie Tomsk (450 000 habitants), une vingtaine de km. En 1991 à la télé tocale ils avaient passés une série de 12 émission de 30 minutes, série intitulée :« La pomme de discorde » représentant en détail les activités de Sibirkhimkombinat, c’est à dire toutes les étapes de fabication d’une bombe. Un journaliste voulait me vendre les 74 heures de « rush » de vidéos qui avaient été prises à cette occasion... En 1990 Tomsk-7 s’était « ouvert » mais les habitants ont demandé à nouveau la fermeture et les barbelés pour les protéger des « bandits » pouvant venir de l’extérieur. Le dernir réacteur plutonigène a été arrêté récemment seulement car il alimentait la ville de Tomsk en vapeur pour le chauffage urbain.. et là-bas jai connu -43°C, le froid ibérien ce n’est pas une galéjade. Mainenant ils ont une centrale à gaz.. A Seversk ils font de l’injection profonde des produits de fissions liquides à 300 mètres sous terre... Lors de la dernière glaciation le sol a gelé sur 100 mètres d’épaisseur, ensuite cela a dégelé sur 80 mètres, et il reste toujours ne zone gelée entre 80 et 100 mètres, ils font les injections sous cette couche de glace !!! C’est un mauvais procès d’intention que de reprocher aux Russes de faire des stockages d’UF6 dans des conteneurs d’acier à l’extérieur. L’UF6 chauffé est susceptible de passer en phase gazeuse et sous le pression les soupapes de sécurité libéreraient un gaz très agressif chimiquement. Donc stocker à l’air, sans batiment au-dessus c’est la bonne pratique. Pratique qui est mise en oeuvre aussi aux USA , voi la photo du stockage de Paducah sur les bords du Tennessee : http://i67.servimg.com/u/f67/12/17/43/12/stocka10.jpg En France on repasse de l’UF6 à UO2 pour les stockage longs donc on ne peut pas voir les conteneurs, le problème est différent, pas de possibilité de passer en phase gazeuse. En ce qui concerne le naufrage du Mont Louis, il est a noter qu’une quipe a été envoyée pour détecter les fuites possibles de l’uranium appauvri et de l’uranium de retraitement. En fait il a bien été retrouvé de l’uranium dan l’eau de mer, mais uranium avecles proportions isotopiques naturelles... en fait c’est le Rhin qui charrie de l’uranium depuis les Alpes ce qui enrichi la mer à son embouchure...
On n’a pas fini d’égrener les crimes , les incompétences ,les accidents monstrueux de la défunte urss On se demande comment certains agoravoxiens peuvent -ils encore rêver à ce type de régime et critiquer la société dans laquelle on vit.
Merci à Morice et à Krolik pour la révélation de ces abominables pans d’histoire. Ah ! Les secrets défense , les secrets d’Etat et les pauvres peuples martyrisés ! Partout !
Il faut se méfier des interprétation du style : 10 fois ou 100 fois la radioactivité naturelle.. A Tchernobyl en juin 1990, bardés de compteurs, on a pu vérifier qu’autour du sarcophage et à Pripyat il y avait un débit de dose qui était de 60 fois supérieur à la normale du bouclier caucasien pas granitique pour deux sous. Les 60 fois en question nous ramenaient aux débits de dose habituels en Bretagne... Lorsque l’on fait des rapports sur des valeurs très faibles... on peut interpréter presque n’importe quoi.
Nota : le débit de dose se mesure depuis 1985 en sieverts et plus en rem (rad equivalent men) 1 Sv=100 rems Vous parlez d’un débit de dose faramineux de 300µrem/h « » ce qui fait 3µSv/. A paris on se prend au rez de chaussée : 0,1µSv/h ce qui ne fait que 30 fois plus qu’à Paris. Dans une ville d’Iran, Ramsar, sur les bords de la Caspienne, on a pu mesurer des coins jusqu’à 150µSv/h ce qui fait 1500 fois ce que l’on prend à Paris.. et dans le coin il y a aussi des centenaires et pas d’épidémie de cancers. Il faut bien se rendre compte qu’une dose efficace reçue d’un seul coup ou celle reçue en chronique sur des années ça n’a pas du tout les mêmes effets.t Vous avez des gens qui se prennent en 5 ans une dose létale 50 et personne n’en meurt, alors que la moitié d’entre eux devraient y passer. C’est là un grave défaut de vouloir appliquer la relation linéaire sans seuil pour les faibles débits de dose. Mais effectivement sur les bords du lac de Tchagaraî on se prenait une dose létale 50 en une demi heure..D’où la difficulté d’intervenir sur le lac en question. Mais maintenant il est recouvert.
Mais ce qui est dit sur les pollutions nucléaires dans l’Oural, suite à l’explosion de Mayak et aux relâchements continus est vraiment n’importe quoi aussi. En Octobre dernier il y a eune émission sur ARTE par Laure Noualhat sur les déchets nucléaires. C’est d’ailleurs à l’occasion de cette émissionqu’a été répandu le bruit des expéditions d’uranium appauvri et de retraitement à Tomsk. Chose qui était connue depuis bien longtemps, surtout avec le naufrage du Mont Louis que vous citez et qen 1984 ui lui n’a pas été cité dans l’émission ???!!!u (EDF, AREVA et aussi Urenco -british, hollandais, allemands..tout le mponde et pas que les Français) Elle avait pris un type de la Criirad comme « expert ». Cela a été à se plier en deux de rigolade : Dans l’Oural le technicien ; il se ballade sur un site dit « contaminé » en costume de ville, alors que la moindre précaution est de mettre un blouse qui puisse aller au lavage ensuite dans une laverie spécialisée, il aurait du mettre des « surbottes » de façon ensuite à ne pas trimballer de la contamination et la distribuer généreusement. Un technicien dans une zone radioactive porte un badge de dosimétrie sinon il pourra se faire griller.. Car ce n’est pas en comptant des becquerels que l’on sait si l’on se fait griller ou non. Il faut compter les doses efficaces en sieverts. Rappel on peut encaisser par exemple 1millisievert en absorbant 800 becquerels de polonium 210 naturel. Mais pour obtenir le même millisievert avec du tritium il faudra en ingérée 55 millions de becquerels. Donc compter les becquerels c’est un non sens dans ce cas.
Le technicien fait un prélèvement à mains nues. Il est gonflé. Il nous rejoue « le salaire de la peur ». Après cela il exporte des déchets nucléaires sans autorisation et visiblement dans un emballage qui n’est pas conforme à la réglementation..En Russie il aurait du contacter GosAtomNadzor d’une part et Tenex d’autre part pour pouvoir envisager ces envois. Ca aurait meublé le documentaire. L’importation illégale de déchets nucléaires c’est la plus forte amende prévue par le code pénal. c’était 50MF mais cela a du être arrondi pour passer en euros. Il manipule dans son labo ces déchets à mains nues... Et ensuite que fait-il de ces déchets ? On aurait aimé voir la remise de ces déchets à l’ANDRA pour stockage final, ça aurait crédibilisé le documentaire. Mais il donne l’impression que ces fameux déchets radioactifs sont passés sur un remblais du coin.Ou alors la Criirad s’est constituée une stockage de déchets radioactifs clandestin ???!! Enfin de l’enturbannage complet du péquin moyen.. Et Arte complice de cette désinformation !!! Parce que l’on peut pendre le documentaire du début à la fin, et y passer des heures en commentaires de ce type. Si l’on veut se déclarer antinucléaire autant déclarer que l’on adhère à une religion, je comprends, je respecte. Maintenant si ’lon vous motiver son antinucléarisme par de la science, autant prendre de véritables scientifiques compétents et pas des « zozos ». Mais il y a le danger c’est que lorsque la science avance , les religions reculent. Et l’antinucléarisme résiste mal à la science.
Sur votre article il y aurait encore des tas de choses à dire. Vous dîtes que tous les pilotes d’hélicoptères à tchernobyl sont morts, ce qui est absolument faux. J’en connais encore maintenant. Mais il a le mérite de mettre en évidence les conneries du système soviétique. Tchernobyl est avant tout un accident soviétique avant d’être nucléaire. C’est la spécialité des Russes que de mettre les tripes de leurs centrales sur la pelouse. On va bientôt fêter le premier anniversaire de cette catastrophe énergétique qui a fait plus de morts qu’à Tchernobyl, et qui est passée inaperçue dans les médias. Je vous mets ici un florilège de photos : http://www.boston.com/bigpicture/2009/09/the_sayanoshushenskaya_dam_acc.htm l Mais cela permet aussi de rappeler qu’il est plus raisonnable d’habiter à côté d’une centrlae nucléaire française qu’en aval d’un barrage !!
Oh non ce n’est pas sous Mitterrand, c’est sous Giscard d’Estaing, la France avait vendu une usine de retraitement. au Pakistan. Giscard s’est fait souffler dans les bronches par le Président US qui devait être Jimmy Carter et le contrat n’a jamais été livré. A cette époque on ne se doutait pas de la volonté du Pakistan de vouloir proliférer.
@Rastapopulo, C’est surtout le gars Kahn , pakistanais qui travaillait comme ingénieur chez Urenco en Hollande qui a fait l’importation de la technologie d’enrichissement. Après cela il a fallu qu’ils trouvent à approvisionnent des tubes en Maraging , acier à 200kg/mm2 de limite élastique. Et acier qui ne se trouve pas sous le pas d’un cheval.. Tubes qui servent à la fabrication des bols de centrifugation et qui de doivent pas exploser sous la force centrifuge. @+
Les soviétiques ont fait tous ces efforts pour pouvoir tenir la dragée haute au monde capitaliste et nuire par la même occasion au monde libre en s’armant à outrance et en dissiminant ses armes bon marché à travers le monde
L’ironie de cette histoire ce que à force de s’armer à outrance et en laissant son peuple dans la misère c’est elle qui a implosé et explosé et la Russie est revenue sagement aux valeurs traditionnelles le capitalisme , le libre échange et ses armes se retournent souvent contre elle dans le Caucase
Oh cela a été plus profond que ce que vous dîtes ; Ils ont repris la « science capitaliste » pour la ré-interpréter et en faire une « science prolétarienne ».. et le premier service à rendre aux prolétaires c’est sa défense.. Tout était armement. Jusque par exemple à la fabrication des macaronis ! Le diamètre d’extrusion des macaronis était celui de la poudre des balles de kalachnikov, la reconversion de la production en quelques heures. Les voitures Moskvitch, la chaîne de fabrication était reconvertible en chaîne de fabrication d’automitrailleuse en une semaine. C’était peut être pratique en cas de guerre, mais pas fameux pour la qualité des voitures. Demandez à Renault de reconvertir la chaîne d’assemblage des Clio... !!! Et ainsi de suite.. il n’y avait que les fleuristes et les coiffeurs qui n’étaient pas dans un service paramilitaire, et enore ce n’est pas sûr..
@Anty, Vousavez mal compris. Les extrudeuses extrudaient des macaronis avec de la pasta ordinaire. Et si cela était nécessaire ils pouvaient arrêter la production de macaronis pour extruder la poudre pour faire des balles de kalachnikov. Le calibre des macaronis avaient été adapté du calibre des balles de kalachnikov. Rien de nucléaire là-dedans. De la mégalo ordinaire façon soviet.
ils étaient des mégalos mangeur des macaroni et fabriquant par la même occasion des balles pour les kalach en vue de contrer les capitalistes (faut être un peu mégalo pour faire çà ) mais ils ne sont pas arrivé
tout s’éclaire
mais c’est assez horrible de penser qu’il fallait contaminer les macaroni en déclenchant Semipalatynsk puis Tchernobyl
quoi d’étonnant ? dès que le sujet touche au nucléaire il y a une alerte qui sonne et notre robot au service d’Areva débarque MAIS Krolik évitera toujours de dire que le territoire français est totalement contaminée depuis des décennies : résultat des cancers pour tout le monde
Pièces à conviction - Uranium http://www.dailymotion.com/video/x8ccjl_pieces-a-conviction-uranium-le-scan_news Depuis plusieurs décennies, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés en toute discrétion dans les campagnes, à proximité de zones habitées. Entre 1945 et 2001, la France a exploité 210 mines d’uranium, produisant 300 millions de tonnes de déchets radioactifs, abandonnés sans mesure de protection particulière. Qui sont les responsables ? Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas alerté les riverains ? Et enfin, les populations concernées sont-elles en danger ?
au fait, quel intérêt de passer des articles d’auteurs qui sont partis on ne sait où ? et qui ne peuvent pas débattre ??? dernière nouvelle de Morice :
Puisque vous attaquez sur un sujet bien loin du thème de l’article qui est le nucléaire militaire soviétique, que je ne défends pas au contraire si vous avez lu ce que je viens d’écrire, je vais tout de même répondre sur le sujet des « déchets radioactifs extrêmement dangereux » , mais l’intensité de la phrase baisse d’un ton lorsqu’on apprend qu’il s’agit de déchets miniers. Car en fait lors de l’exploitation d’une mine on n’amène rien, au contraire on est là pour prendre l’uranium, donc diminuer la radioactivité naturelle. L’uranium décroit sur une très longue période, 4,5 miliards d’années et la moitié est passée à l’étape de décroissance suivante.. Pour décroitre complètement jusqu’au plomb, l’uranium décroit en passant par 13 étapes. Dans les dernières étapes il y a une qui est gazeuse : le radon, gaz très lourd, avec une durée de vie de 3,5 jours, donc à décroissance très rapide. L’uranium dans le sol, et il y en a de partout, y compris à paris, vous creusez un trou, installez une compteur, et dans le trou en terre vous allez pouvoir contrôler la présence de radon. Ce gaz lourd stagne à une hauteur qui ne dépasse pas 4 à 5 mètres. Mais une grande partie de ce gaz , en terre n’a pas le temps de se dégager qu’il est déjà transmuté dans l’élément suivant. Ce qui change avec l’exploitation minière c’est que l’on broie le minerai, donc on facilite la sortie du radon, mais on n’accroit pas l’activité de la source. Donc pour qualifier ce « déchets extrêmement dangereux »il y a une expression plus précise et significagive qui est « radioactivité naturelle renforcée technologiquement »é ! Là au moins c’est descriptif et plus précis. Pour limiter l’exhalaison du gaz radon, le plus simple c’est de mettre une couche de terre qui va limiter cette exhalaison, 30 cm suffise amplement et l’on se retouve strictement dans le cas de la radioactivité naturelle. Encore mieux c’est d’en faire du remblais de chaussée qui sera recouvert par qq cm de bitume routier, là on a un abaissement de la radioactivité naturelle. Mais il faut bien se rendre compte par exemple que des émissions de radon génêrant de faibles débits de dose ça peut être bénéfique pour la santé avec le phénomène d’hormésis. Si vous avez vu la dernière émission d’ARTE sur la biodiversité à tchernobyl 22 ans après, il y a des toubibs américains qui envisagent d’utiliser cet effet hormésis pour aider les patients à résister aus effet collatéraux des chimiothérapies et radiothérapies. Un peu à la façon de ces gens qui viennent respier du radon dans une ancienne mine d’argent dans le Dakota :http://i87.servimg.com/u/f87/12/17/43/12/montan10.jpg
Idem pour les gens qui vont faire des cures thermales avec utilisation de « pipettes » dans le nez ou « salles de brouillard » dans le massif central où les Pyrénées. Alors que le radon est un gaz classé cancérigène.. Mais faire du camping sur la pelouse du stade de Gueugnon pndant un an doit être équivalent à une cure thermale de 3 semaines dans une station avec eaux volcaniques. Donc avant de crier « Au putois ! » il faut se renseigner un peu. Une image pour omprendre comme ça se passe : Imaginez une montagne avec de l’eau qui s’écoule à débit constant depuis le sommet, cette eau, source va descendre jusqu’à la mer et mettre 4,5 milliards d’années, mais dans les descentes successives il y a des chutes d’eau très petites et d’autres très hautes, il y a des lacs qui retiennent l’eau sur un temps long comme le « lac radium » sur 25000 ans (de mémoire). Faire de l’extraction d’uranium ça revient strictement à arrêter la source originelle, mais cela n’arrête pas le flux final du fait des lacs qui ne se remplissent plus mais qui mettent du temps à se vider. Mais si vous êtes allergique à la radioactivité naturelle je vous conseille d’éviter les bordures de troittoirs de la place de la Concorde ou de la Porte d’Auteuil qui devraient être classées dans la catégorie « déchets nucléaires », du bon vieux granite breton, une véritable mine d’uranium. Mais si vous voulez en savoir plus sur la radioactivité naturelle technologiquement renforcée je vous conseille la lecture d’un rapport détaillé établi par « Robin des Bois » : http://www.robindesbois.org/dossiers/rad_nat_techno.pdf
Et vous apprendrez qu’il n’y a pas que les stériles miniers qui sont à radioactivité naturelle renforcée technologiquement : http://www.robindesbois.org/dossiers/rad_nat_techno.pdf de dose augmentée, mais il y a aussi les terrils miniers , les cendres de charbon, le traitement des phosphates pour engrais.... Et un conseil de radioprotection important : Lorsque le radon décroit à son tour il passe par le polonium 210, qui lui est très toxique et qui se dépose en surface (Litvinenko en est mort à Londres) de la terre empêchez les enfants de mettre leurs mains dans la bouche après avoir touché de la terre ou du sable ;
Je croyais avoir déjà expliqué tout cela , mais apparemment vous aviez manqué ces détails.
@Anty. Quels effets ? Où ? Le batracien mute facilement comme d’ailleurs les hirondelles. Dans l’émission sur la biodiversité à Tchernobyl passée par ARTE il y a un mois, il a été parlé des anomalies de vouleurs / taches sur les hirondelles de la même manière que l’on trouve ces mutations dans des villes hautement polluées comme Moscou ou Paris (sic)..
J’ai lu le « livre » que vous avez publié sur le net dans lequel vous racontez vos pérégrinations en Russie ex-soviétique, passionnant !
Pour revenir au nucléaire civil, vous admettrez qu’il y a quand même un gros problème, celui du démantèlement des centrales. On a beau prolonger leur durée de vie, il faudra bien un jour s’en débarrasser.
Quand je vois la petite centrale de Brénilis mise en exploitation à la fin des années 60/début 70, arrêtée il y a une vingtaine d’année et qu’on arrive pas à démanteler, je me demande comment on va faire avec toutes nos grosses centrales qui vont arriver en fin d’exploitation en même temps et dans pas longtemps.
On peut les laisser et leur trouver une autre fonction Je pense que c’est possible Dans ma région on a transformé des anciennes usines en logements ,discothèque ou salle de réunions
Oh démanteler, on n’est pas pressé. D’ailleurs plus on attend et moins cela rayonne. Mais il y a eu des centrales de démantelées, deux réacteurs triton et Mélusine à grenoble, complètement démantelés et c’est revenu au gazon ? Le cas de Brennilis est un peu spécial dans la mesure où cela représente une filière à elle toute seule, filière qui lors de la conception n’avait pas attaché d’importance au problème du futur démantèlement. Et puis en sus, il y a un tas de gens qui veulent démontrer que le nucléaire est très cher alors qui s’ingénient à mettre des problèmes administratifs en sus, histoire de perdre du temps et de l’argent.. pour le principe.. Mais il y a les Chooz A qui sont en démantèlement et ça se passe bien.. vous en entendez parler ? Mais pour le démantèlement d’un réacteur génération 2, c’est à dire ceux qui sont en fonctionnement maintenant, la masse principale des déchets aura une activité qui sera inférieure à celle des stériles miniers ou des cendres de charbon. Il n’empêche que cela glosera, glosera à satiété. @+
Oh mais tout cela était surveillé de près par la CIA. Ils avaient entendu parler d’accidents dans l’Oural, alors il y a eu les vols des avions U2 qui partaient de la Turquie pour survoler l’Oural, prendre des photos et terminer le vol à 30 000mètres au nord de la Norvège. Et c’est comme cela que l’U2 de Gary Power a été abattu par accident le 1er mai 1962 au-dessus de Sverdlovsk (maintenant et avant : Ekaterinburg). Un Mig avait décollé, mais il ne pouvait monter suffisamment haut.. Les gars au sol, un peu bourré pour la fête du 1er Mai ont envoyé leurs missiles dans le tas, et ils ont descendu Power et leur Mig..Et le combre c’est que Gary Power a survécu à la descente... Et là il est devenu très_très ennuyeux pour la CIA. Mais des coups tordus il y en a eu des tas avec les sous-marins , la NAI (naval intelligence agency). le coup du repêchage du K117 dans le Pacifique sous Nixon avec l’aide d’Howard Hughes qui monte l’affaire du Glomar Explorer sous la couverture d’aller chercher des nodules de manganèse par 4000 mètres de fond... Enfin il y a des romans qui ont été écrits là-dessus, et il y en a qui s’écrivent actuellement sur des sujets allant dans la continuité.
Il ne faut pas oublier les centaines d’ouvriers, techniciens et ingénieurs russes qui travaillent (se sacrifient) en pleine connaissance de cause pour la maintenance minimale d’installations à très haut risque en cours de délabrement faute d’investissements.
Les gens qui font de l’entretien , ce sont des vieux qui ont de l’expérience et qui savent éviter les radiations. S’ils sont vieux et expérimentés c’est qu’ils ne sont pas morts, donc qu’ils ne sont pas si fous / innocents que cela. En Russie, tout est vrai, vrai et faux à la fois. C’est un autre monde. La Lumière n’a pas éclairé les ténèbres et les Ténèbres n’ont pas éteint la lumière !! Interpréter des évènements russes avec une vision occidentale, c’est faire une grave erreur, le « sens commun » n’est pas le même à l’Est et à l’Ouest, contrairement à ce que l’on peut penser. Vous pouvez jeter un oeil à mon site http://perso.wanadoo.fr/krolik où je m’applique à expliquer dans les détails ces différences de civilisation.