• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Au sujet de l’Alésia du professeur Le Bohec

Au sujet de l’Alésia du professeur Le Bohec

Je viens de parcourir le livre de M Yann Le Bohec intilulé "Alésia". Je suis ahuri. Monsieur Le Bohec est professeur d'université. Il se présente comme un spécialiste d'histoire militaire. Son ouvrage a la prétention de combler une lacune, à savoir aborder pour la première fois Alésia au plus près des combattants et des opérations militaires. Je rêve. Pas un seul croquis nous montrant le déroulement des opérations et de la manoeuvre. Pas un seul croquis nous montrant l'articulation des unités. Pas un seul croquis nous montrant dans le détail la disposition des obstacles de la ligne romaine de retranchement. Et pour finir, des explications particulièrement laborieuses concernant le dernier affrontement qu'il imagine, à tort, au mont Rhéa et auxquelles on ne comprend rien. En revanche, nous avons droit à toute la science polyorcétique universitaire, stratégie du marteau et de l'enclume, avec, en plus, quelques basses attaques, telles que "César est un gros menteur".

Ignorer ou feindre d'ignorer, ne serait-ce que pour les critiquer, mes ouvrages et mes articles Agoravox pourtant bien signalés sur l'internet, voilà un bien curieux procédé qui m'oblige à réagir. J'accepte les critiques et le débat mais pas le mépris.

Voici le résumé d'un de mes articles publié le 2 juillet 2009.

Premier engagement, de jour (condensé et résumé de DBG VII, 79, 80).

Les Gaulois de l'armée de secours s’établissent sur un versant <1> à moins de 1 km 500 des fortifications romaines (il s’agit, bien évidemment, des retranchements du grand camp romain de la plaine, le camp K en <6>). Le lendemain, ils font sortir leurs cavaliers. Toute la plaine en est couverte <2>. Ils disposent leur infanterie légèrement en retrait sur des positions plus élevées <3>. Les Gaulois assiégés viennent prendre position devant l’oppidum <4>. Ils lancent des claies dans le fossé le plus proche et le comble avec tout ce qui leur tombe sous la main. Ils se préparent à tenter une sortie générale. Les légionnaires se portent aux emplacements de combat qui leur ont été fixés les jours précédents, sur les deux lignes de défense <5>. La cavalerie romaine sort alors des camps <6> et attaque. Les soldats qui s’étaient retirés dans leurs camps <7> sur les hauteurs, suivent avec attention les péripéties du combat et en attendent patiemment l’issue.

Deuxième engagement, de nuit (condensé résumé de DBG VII, 81, 82).

 Au milieu de la nuit, ils sortent en silence de leurs camps et se dirigent vers les retranchements de la plaine <1>. Ils se préparent à donner un assaut en règle. Les Romains se portent aussitôt aux  emplacements de combat <2>. Avec des piques, avec des pieux, avec des frondes, ils repoussent les Gaulois ou les tiennent à distance. On se bat dans le noir. Des deux côtés, les blessés ne se comptent plus. Les javelots s’envolent des machines à jet multiple. Les officiers supérieurs romains prélèvent des renforts sur les garnisons des redoutes <2> et les envoient sur les points menacés... De l’autre côté, les assiégés avaient transporté à pied d’œuvre le matériel qu’ils avaient préparé en vue de leur assaut. Ils comblèrent les premiers fossés, mais s’étant attardés trop longtemps dans l’exécution de ces tâches, ils n’étaient pas encore arrivés au retranchement <4> quand, en face, leurs compatriotes abandonnèrent la partie. Sans avoir rien tenté, ils retournèrent sur l’oppidum..

Bataille finale. Les Romains fléchissent...(condensé résumé de DBG VII, 83, 84,85).

Il y avait au nord une hauteur que les Romains n’avaient pu englober dans leurs lignes, en raison de son étendue <1>. Les camps de deux légions <2> s’y trouvaient sur un terrain légèrement en pente et dans une situation peu favorable. Avec 60 000 hommes, l’Arverne Vercassivellaunos sort du camp à la tombée de la nuit <3>. Sa marche s’achève à l’aube derrière la montagne <4>. Il s’y cache. Il ordonne à ses soldats de se reposer des fatigues de la nuit. Avant qu’il ne soit midi, il se met en route en direction de son objectif <5>.

En même temps, dans la plaine la cavalerie gauloise s’approche des fortifications et les abordent<6>. Son infanterie déploie (ses lines de bataille) devant les camps <7> (Il s'agit des grands camps romains de la plaine et non des camps gaulois). Vercingétorix, du haut de la citadelle d’Alésia <8> aperçoit les troupes en marche. Aussitôt, il sort de l’oppidum. Il fait avançer les fascines, les panneaux de protection, les faux de guerre et tout ce qu’il a préparé pour l’assaut. Il engage le combat partout à la fois. Ses troupes montent à l’attaque de tous les ouvrages de défense. Si un endroit paraît moins bien défendu, elles s’y portent en masse. Devant tant de points à défendre, les Romains placés aux remparts <9> courent en tous sens, et leur tâche devient de plus en plus difficile. En outre, la clameur qui s’élève dans leur dos les effraie, car ils se rendent compte que leur salut dépend des défenseurs de l’autre retranchement et ne sachant ce qui s’y passe, ils en sont profondément troublés.

Quant à César, il s’est installé sur une bonne position <10>. Il suit partout le déroulement des opérations. Il envoie des renforts à ceux qui se trouvent en difficulté <11>.

 Des deux côtés, on se rend compte que le moment est unique et qu’il faut redoubler d’efforts. Les Gaulois savent que tout est fini pour eux s’ils n’arrivent pas à percer les retranchements. Pour les Romains, c’est la fin de leurs misères s’ils les en empêchent.

Bataille finale. Les Romains fléchissent, reprennent l’avantage et gagnent (condensé résumé de DBG 85, 86, 87).

Au nord, les hommes de Vercassivellaunos, profitant de la pente favorable du terrain, mettent en grand péril les défenses romaines <12>. Les uns, par rafales successives, lancent leurs traits, tandis que les autres s’avancent dans la formation de la tortue. Sans cesse, des troupes fraîches remplacent les troupes fatiguées. Tout ce qu’ils trouvent sur le sol : bois, pierres, terre, branches, ils l’arrachent ; ils comblent les trous, recouvrent les pièges, avancent sur le corps des morts et se lancent à l’assaut des remparts.

 Les Romains ont jeté contre eux tous leurs javelots ; leurs réserves sont épuisées ; les armes leur manquent. Ils sont au bord de la défaillance physique : ils n’en peuvent plus.

 Ayant été informé de la situation, César envoie Labiénus à leur secours avec 6 cohortes <13>. Il lui donne comme consigne de faire une sortie, s’il n’est plus possible de résister sur le retranchement, mais seulement si c’est vraiment indispensable. De sa personne, il se rend auprès des combattants <14> ; il les conjure de surmonter leur défaillance. Il leur crie qu’en ce jour, à cette heure, ils tiennent entre leurs mains l’acquis de tous les combats précédents.

Sur l’autre front, les assiégés, désespérant de l’emporter dans la plaine en raison des fortifications qui y étaient redoutables, se tournent vers les pentes abruptes pour les attaquer <15>. Ils transportent là tout leur matériel. Ils lancent contre les tours une véritable pluie de javelots. Les défenseurs qui s’y trouvent basculent dans le vide. Ils comblent les fossés. A l’aide de faux de guerre, ils arrachent palissade et parapet.

César envoie le jeune Brutus avec ses cohortes, puis le légat Fabius avec d’autres <16>. Le combat atteint une rare violence. César en personne, prend la tête des troupes de renfort et les conduit au combat <17>. Ayant rétabli la situation et repoussé les Gaulois, il court vers Labiénus <18> ; il prend au passage quatres cohortes dans la redoute la plus proche. Il donne l’ordre qu’une partie de la cavalerie le suive et que l’autre contourne les retranchements extérieurs et attaque l’ennemi dans le dos <19>.

 Labiénus <20>, voyant que ni le rempart ni les fossés ne peuvent arrêter le déferlement des vagues gauloises, tire des postes voisins 39 cohortes. Il envoie à César un officier de liaison pour lui dire ce qu’il pense faire. César précipite sa marche. Il veut participer à la bataille. On le reconnait à la couleur de son manteau de général qu’il a l’habitude de porter au combat. On aperçoit les escadrons de cavalerie et les cohortes dont il s’est fait suivre <18>. Il descend la pente. Sur les hauteurs <12>, les Gaulois l’ont vu. Ils se rassemblent et ils donnent l’assaut en poussant un cri terrible. Du rempart et des fortifications <20>, une autre clameur leur répond aussitôt. Les Romains abandonnent le pilum et mettent l’épée au poing.

Soudain, les Gaulois aperçoivent la cavalerie adverse qui leur arrive dans le dos <19>. Ils voient également toutes les autres cohortes qui débouchent sur le champ de bataille. Ils décrochent et se replient. Les cavaliers courent à leur rencontre et ils en font un grand carnage. Sedullus, chef et “Premier” des Lémovices est tué. Vercassivellaunos est fait prisonnier. On apporte à César 74 enseignes...

 D’une armée si nombreuse, bien peu rentrèrent au camp sans blessure. Les observateurs de l’oppidum <21>, voyant le massacre et le désastre subi par leurs compatriotes <12>, désespérant de leur salut, rappelèrent leurs troupes <15>. De l’autre côté des lignes romaines, les Gaulois abandonnèrent les camps <22> et s’en allèrent. (Il s’agit des camps romains de la plaine et non des camps gaulois de l’armée de secours qu’on a imaginés sur les hauteurs de Mussy-la-Fosse, énorme erreur de confusion, de traduction et d’interprétation qui a fait dire aux historiens que les Gaulois s’étaient sauvés de leurs camps sans combattre et qui les a empêchés de comprendre dans toutes ses phases la complexité de cette grande bataille.)

Et César termine son récit par ces mots qui montrent bien le rare degré de violence qu’avaient atteint les combats : Si nos soldats n’avaient pas été harassés par leurs nombreuses interventions et par les efforts de toute une journée de lutte, ils auraient pu anéantir toutes les troupes ennemies. La cavalerie rattrapa les derniers de la colonne vers le milieu de la nuit. Beaucoup furent fait prisonniers ou massacrés. Les autres se dispersèrent et retournèrent dans leurs pays.

Ligne romaine de retranchement dans la plaine des Laumes (E.Mourey)


Moyenne des avis sur cet article :  4.08/5   (26 votes)




Réagissez à l'article

18 réactions à cet article    


  • Emile Mourey Emile Mourey 24 octobre 2012 09:34

    Additif

    Sur mon quatrième croquis, il faudrait rajouter une ligne verte dans la plaine des Laumes, devant la ligne romaine du retranchement extérieur pour représenter l’armée gauloise de secours en train d’attaquer.

    • Emile Mourey Emile Mourey 24 octobre 2012 19:30

      Sur mon croquis du bas, au lieu de « chevaux de frise », lire « buissons d’épine noire ».


    • Gonzague Gonzague 24 octobre 2012 11:24

      On peut certes penser ce que l’on veut de vos travaux, de vos intuitions parfois improbables, on peut souligner une certaine profondeur inadéquate (lorsque vous parlez religion, par exemple, la légéreté serait de mise), je tiens toutefois à vous féliciter pour cette passion intacte que vous nous faîtes partager. 


      • Furax Furax 24 octobre 2012 14:00

        Surtout pour un aussi jeune militaire !


      • Gasty Gasty 24 octobre 2012 11:38

        Bonjour Emile Mourey.

        Comme vos récits sont une invitation à voyager, voici quelques photos du site présumé d’Alésia.

        Lors de mon passage dans la région, je me suis bien évidement rendu à Bibracte et le Mont St Vincent dont j’ai rajouté quelques photos.
        J’ai été surpris de voir tout autour du Mont St Vincent,les champs séparés par des murs en pierre. Je pense qu’il s’agit là, de récupération d’une partie des anciennes fortifications et habitations. La quantité de la récupération est assez impressionnante. Les habitations sur le mont et alentour sont bien entendu toutes contemporaines.

        A cette vue, je me suis dit qu’il serait urgent que le Crest soit classé au plus vite.

        Cordialement
        Gasty


        • Emile Mourey Emile Mourey 24 octobre 2012 12:14

          @ Gasty

          Merci, vos photos de Gergovie m’ont bien fait plaisir. Hélas, je constate que le lierre et les arbustes sauvages continuent leur ravage. Vous n’avez pas photographié les deux niches avec l’oratoire de la vierge dans l’une (derrière une grille cadenassée), cela m’inquiète. Je n’ai pas reconnu, non plus, dans vos photos, l’emplacement de la porte que les Romains avaient attaquée. En revanche, les fouilles sur le faux plateau de Gergovie, aucun intérêt.

          Le classement du Crest, en tant que Gergovie, ne dépend aujourd’hui que d’une décision de la ministre de la Culture mais comme vous le savez, la tendance qui prévaut va plutôt pour les sites industriels désaffectés.

        • Antenor Antenor 24 octobre 2012 12:16

          A partir du moment où on place Gergovie au Crest, la même logique ne commande-t-elle pas de placer l’oppidum proprement dit d’Alésia carrément dans le vieux bourg sans doute fortifié d’Alise-Sainte-Reine ?

          Le petit bastion (en vert cerclé de noir sur la carte) situé au dessus d’Alise me semble plutôt être un poste de défense avancé sans doute semblable à celui où les Romains ont établi leur petit camp à Gergovie. D’après les archéologues, son rempart est fait de pierres sèches et de terre.

          Sur la Carte de Cassini, on constate qu’Alise-Sainte-Reine était une localité importante avant la Révolution Industrielle. L’activité économique de la ville médiévale s’est déplacée à Vénarey-les-Laumes suite à la construction du canal.


        • Emile Mourey Emile Mourey 24 octobre 2012 12:41

          @ Antenor

          Les archéologues ont semé une énorme confusion en ce qui concerne le mot oppidum et on a du mal à s’en défaire. L’oppidum d’Alésia est justement cette fortification ovale que j’ai représentée en vert ? C’est son tracé que l’avocat Garenne a relevé au Second empire ; la nomenclatura (Christian Goudineau, Michel Reddé, Yann Le Bohec, Maurice Sartre etc...) fait tout pour qu’on n’en parle pas. C’est à l’intérieur que se dressait la citadelle d’où Vercingétorix observait le déroulement des combats. Cette citadelle ne peut avoir été construite qu’au mortier de chaux. Je ne fais aucune confiance aux archéologues qui sont dans « l’amitié » de la nomenclatura précitée.

        • Antenor Antenor 24 octobre 2012 18:18

          @ Emile

          Si cette fortification avait été bâtie au mortier de chaux, les archéologues l’auraient tout simplement classée comme « gallo-romaine » à l’image du sanctuaire au milieu du Mont-Auxois. Que les archéologues soient à côté de la plaque ne veut pas dire qu’ils sont malhonnêtes pour autant.

          D’ailleurs, si on fait remonter ce sanctuaire central à l’époque gauloise, il serait aberrant que l’oppidum-forteresse des Mandubiens n’ait pas été lui aussi construit au mortier de chaux.

          Située sur un flanc escarpée du Mont-Auxois, la situation d’Alise me paraît intéressante défensivement. Je ne vois pas pourquoi les Mandubiens n’auraient pas eu une capitale semblable à celle des Eduens et des Arvernes.

          Sinon, point de vue reconstitution globale de la bataille, rien à redire. Hormis Vae Victis !


        • Emile Mourey Emile Mourey 24 octobre 2012 19:22

          @ Antenor

          C’est la nomenclatura que je mets en cause. Elle est parfaitement au courant des questions que je soulève, mais entre professeurs, on se soutient et on continue sans se remettre en question. Que ces professeurs aient été de bonne foi au début, peut-être, mais aujourd’hui, certainement pas ! Je n’ai rien contre les archéologues, bien au contraire, mais s’ils ne réagissent pas, c’est la réputation de l’archéologie française qui va sombrer - et je pèse mes mots - avec l’erreur scandaleuse de la localisation de Bibracte et de Gergovie. L’attribution des vestiges du mont Auxois aux Gallo-romains alors qu’il s’agit de la ville gauloise des Mandubiens en est une autre.

          Cet entêtement dans l’erreur est d’autant plus grave qu’il a entrainé des personnes de bonne foi auxquelles, bien entendu, je ne reproche rien.

        • Pierre-Marie Baty 24 octobre 2012 15:20

          Saisissante reconstitution. On s’y croirait !


          • Aldous Aldous 24 octobre 2012 15:38

            Ouf, Cesar n’est donc pas un gros menteur...


            Heu. Et alors ?

            • Richard Schneider Richard Schneider 24 octobre 2012 17:40

              Travail absolument remarquable ...

              Il faut féliciter l’auteur pour sa passion indéniable pour tenter de nous faire comprendre des faits (et leurs conséquences) remontant à l’origine de la conquête de la Gaule par Cesar.

              • Montdragon Montdragon 24 octobre 2012 21:51

                Félicitations à vous colonel, même si je ne vois pas Alésia aux Laumes..
                Votre travail est érudit qu’à cela ne tienne.

                Amitiés dijonnaises


                • chmoll chmoll 25 octobre 2012 08:54

                  merci bocoup ,ça vas m’aider avec mon detecteur de métaux

                  encore merci


                  • Emile Mourey Emile Mourey 25 octobre 2012 13:58
                    Emile Mourey [email protected]
                    09:28 (Il y a 4 heures)
                    à M. Maurice Sartre
                    Monsieur le Professeur,

                    Vous êtes l’auteur d’un certain nombre d’articles où vous faites la promotion des ouvrages de vos confrères. Par ailleurs, je suis un de ces historiens amateurs dont M. Christian Goudineau et vous-même condamnez les livres au bac des bouquinistes (1). 

                    Croyez que je suis vraiment désolé de vous mettre en cause une deuxième fois (2).

                    Le livre de Christian GOUDINEAU reprend totalement le dossier : d’une part il analyse la manière dont s’est constitué le mythe, d’une autre côté il analyse l’ensemble des textes : « Goudineau a eu l’idée de se transformer en juge d’instruction ou en inspecteur de police convoquant à la barre tous ceux qui pouvaient éclairer son enquête. ... le dossier qu’il nous soumet condamne au bac des bouquinistes la quasi-totalité des innombrables livres qu’amateurs et spécialistes ont consacrés au vaincu d’Alésia. » M. Sartre, Le Monde


                    Veuillez agréer, Monsieur le Professeur, l’expression de ma considération distinguée.

                    E. Mourey

                    • Emile Mourey Emile Mourey 25 octobre 2012 14:01

                      Réponse de M. Maurice Sartre


                      Monsieur

                      Je vous remercie de votre envoi et de l’attention que vous portez à ce que je peux écrire. Je souhaite néanmoins attirer votre attention sur le fait que je ne fais pas la « promotion des ouvrages » de mes amis - aucun des auteurs que vous citez ne fait partie de mes amis, même s’il m’est arrivé d’en croiser quelques uns -, mais j’assure la recension d’ouvrages qui me paraissent, à la lumière de mes compétences d’historien, dignes d’être signalés. De plus, contrairement à ce que laisse entendre le le titre de votre message, je n’ai pas dit un mot du livre de Yann Le Bohec.
                      Par ailleurs, je respecte les historiens quels qu’ils soient, professionnels ou amateurs, et si vous lisez jusqu’au bout la phrase que vous citez vous-mêmes, vous verrez que les livres condamnés au bac des bouquinistes proviennent aussi bien des amateurs que des spécialistes. La question n’est donc en rien une affaire de statut des personnes, mais de qualité des livres. C’est ma seule préoccupation. Mais vous avez parfaitement le droit de récuser mon avis et d’en préférer d’autres. Encore faut-il ne pas travestir mes propos ou les interpréter de travers.

                      Cordialement

                      Maurice Sartre

                    • Antenor Antenor 25 octobre 2012 22:34

                      La reconstitution de la bataille par Emile à partir des plans que nous a légués Napoléon III est très crédible. Cependant, il y a un détail qui m’intrigue justement au sujet de ces plans.

                      Pour leurs fouilles, les archéologues de notre époque se servent eux aussi de ces schémas d’une étonnante précision. A chaque fois qu’ils cherchent un élément de fortification représenté sur la carte, ils le trouvent.

                      Cela signifie donc que les archéologues de Napoléon III ont mis à jour l’ensemble des fortifications romaines représentées sur la carte. Le chantier de fouilles du XIXème siècle a donc dû être pharaonique. Pourtant, à ma connaissance, il n’est jamais fait mention par les archéologues actuels des traces de ce chantier...

                      Ce serait tout de même étrange que les tranchées creusées il y a un siècle et demi soient moins visibles que celles d’il y a deux mille ans.

                      Si un archéologue pouvait nous éclairer sur ce sujet.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès