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Autisme : à propos d’un « itinéraire institutionnel d’un sujet en devenir »

Le magazine PsychoMedia, dans son n°46 de mars/avril 2014, nous fait bénéficier sur 3 doubles pages d’un long récit intitulé « Entre soins et apprentissages : itinéraire institutionnel d’un sujet en devenir  ». Cet article retrace plus de dix ans de suivi d’un adolescent dans un service de « psychopathologie de l’enfant », dans un grand hôpital parisien. A priori aucun rapport avec l’autisme ?... Cela reste à voir.

 D’emblée, le cadre est posé par les premières lignes de l’article : « quels sont les aménagements et les effets possibles du travail institutionnel dans le traitement de la psychose chez l’enfant ? » On va parler de psychose de l’enfant pendant 6 pages, alors même que ce terme a été abandonné par l’Organisation Mondiale de la Santé depuis 30 ans, et n’est plus utilisé qu’en France. Ce n’est en effet plus que dans notre pays qu’on considère encore que les enfants peuvent devenir « fous ». Alors que partout ailleurs dans le monde on réfléchit en termes de troubles du développement neurologiques et de rééducations précoces, chez nous on pense en termes de « soins psychiques », malgré les preuves scientifiques, malgré les préconisations de la Haute Autorité de Santé.

Qu’est-ce qui peut donc rendre nos enfants fous, selon les psychiatres et psychologues de cette institution ? Il n’y a pas à chercher bien loin dans l’article pour trouver le coupable : la mère, bien entendu. Car l’enfant, « dans la psychose, (est) imbriqué dans le fantasme de la mère, (…) il devient l’objet de la mère » ; on trouve encore « l’emprise de la mère toute-puissante », « c’est la mère qui lui tient lieu de prothèse désirante – et aliénante ». C’est donc bien sa mère qu’on accuse directement d’avoir rendu son fils « psychotique ». On est dans la pure théorie psychanalytique lacanienne, complètement invalidée et abandonnée partout ailleurs qu’en France, et que même en France la Haute Autorité de la Santé récuse.

Faisons une parenthèse : dans le même hôpital parisien, un service voisin fait partie des centres de diagnostic d’autisme agréé par le Centre Ressource Autisme d’Ile de France. Devant un tableau qualifié de « psychose infantile » tout psychiatre aujourd’hui sait très bien que la HAS et l’OMS préconisent de parler de trouble du développement et qu’il est indiqué de mettre en œuvre les bilans de recherche de diagnostic de l’autisme. Il aurait été facile d’adresser cet enfant aux collègues du même hôpital pour affiner le diagnostic et rechercher un trouble du spectre autistique ; pourquoi donc cela n’a-t’il pas été fait ?...

 

Revenons à notre « sujet en devenir » ; quels sont ses symptômes exactement ? Le motif de consultation initial est mentionné comme étant la « dyslexie associée à l’hyperactivité ». L’enfant a été agité dès la maternelle, a redoublé la grande section et le CP, et a fait plusieurs années d’orthophonie en libéral sans trop d’effet avant de passer au CMPP qui l’a adressé à ce service. « J. parle sans cesse, remue », « impossibilité de s’engager dans un savoir quel qu’il soit ». On est bien dans un tableau classique de déficit d’attention avec hyperactivité, sachant que ce trouble est fréquemment associé à l’autisme dans l’enfance.

On note aussi des « phrases toutes faites » interprétées comme « écran protecteur contre une menace de désorganisation psychotique » ( !), alors qu’il peut très bien s’agir d’écholalies là encore quasi systématiques dans un autisme. On retrouve plus loin dans le texte la mention de « phrase qui revient comme une ritournelle », de « locutions (avec) énonciation bouclée sur elle-même, parole vide »… C’est pourtant caractéristique des écholalies, ce mot n’apparait nulle part.

J. manifeste par ailleurs un intérêt marqué pour l’armée, disant dès les premières consultations qu’il veut devenir soldat. Il se décrit lui-même d’ailleurs comme « un vrai petit soldat » et se dit « aux ordres ». Cet intérêt reste intact tout au long du suivi pendant plus de 10 ans ; rappelons que les centres d’intérêts restreints sont une des caractéristiques de l’autisme.

Socialement, on nous dit qu’à 16 ans « aucune relation privilégiée avec un pair n’émerge », c’est sa fiancée « qui le sollicite, lui-même restant passif ». On note aussi qu’il lui arrive de caresser les cheveux de son père pendant les consultations. Et aussi « la passivité domine, (…) le dialogue doit être relancé, réanimé par l’autre ». J se plaint constamment de sa « fatigue » qui est interprétée comme venant « nommer un rapport au désir caractérisé par la difficulté à s’y faire sujet ». Plus simplement, les collègues du centre ressources autisme y auraient peut-être, eux, vu plutôt l’effet des efforts que doit fournir une personne autiste pour tenter de comprendre les codes sociaux et s’y conformer à longueur de journée. Car on voit bien se dégager de cette description un déficit certain des capacités sociales.

 

Bref, au moins deux traits de la « triade autistique » apparaissent clairement chez cet enfant, les troubles de la communication et ceux des interactions sociales. L’intérêt pour l’armée et les écholalies pourraient faire penser au troisième élément, les « intérêts stéréotypés ou restreints ». Rien qu’à la lecture de cet article, on se dit qu’en plus de 10 ans de suivi, on aurait pu penser à un possible trouble apparenté à l’autisme, comme le syndrome d’Asperger, et faire appel aux collègues du bâtiment voisin pour préciser le diagnostic. Cela n’a donc pas été fait, mais c’est une situation très fréquente en France, dénoncée par les associations de familles comme Autisme France ou Vaincre l’Autisme : l’errance diagnostique et les diagnostics obsolètes de « dysharmonie » ou de « psychose infantile » (souvent reprochée encore et toujours à la mère), avec le risque de conduire à des prises en charges non appropriées.

 

Justement, quelle prise en charge est-elle proposée pour aider cet enfant ? Au début du suivi, J a 8 ans et sort de plusieurs années d’orthophonie peu efficaces. On lui propose « des entretiens familiaux et une remédiation de la langue écrite avec une psychologue, (…) thérapie individuelle qui utilise l’écrit comme support pour introduire la question du symbolique ». Pour quels résultats ? Au bout de deux ans ( !) de suivi, J « commence à s’apaiser » et « un accès à la lettre se fait jour dans l’espace contenant de la feuille » (on retrouve la notion de contenance chère aux adeptes de la théorie du « moi-peau » d’Anzieu). Hélas, les parents décident alors de se séparer, J le vit très mal, et cela « met fin à son évolution ». On note donc en fait peu d’amélioration concrète en deux ans de thérapie, ce qui n’amène nullement l’équipe à remettre en question la pertinence de celle-ci, préférant rejeter la faute sur la séparation des parents.

Le suivi est interrompu puis l’enfant revient à 16 ans, sa mère se posant des questions pour son orientation scolaire et demandant de l’aide. Il est noté que « mère et fils insistent sur l’inefficacité du précédent suivi », « Madame souligne ses relations conflictuelles avec la consultante » -évidemment, si on lui a fait sentir qu’on pensait qu’elle avait rendu son fils fou, cela n’a pas dû aider. D’ailleurs la mère n’a pas de « demande de soin » pour son fils, et elle-même comme son fils refusent de revoir les « soignants qui les ont reçus par le passé ».

Cette fois-ci, on propose un test de quotient intellectuel (le WISC-IV) ainsi qu’un bilan orthophonique. Mais tout d’abord on cherche à prendre J « par le bout du symptôme » car pour cette équipe, « notre travail consiste à solliciter le sujet par-delà le trouble qui l’amène »… On commence donc par des « consultations espacées » avec un médecin et un psychologue, afin (en résumé) « d’aider la mère à céder quelque chose de sa toute-puissance ». Tout de même, quelque temps après, une rééducation orthophonique est mise en place pour travailler sur les « difficultés massives » de J en lecture – à 16 ans, il est grand temps en effet de s’en occuper.

Quelques années plus tard, à 19 ans ( !), un « travail thérapeutique à médiation logico-mathématique » est mis en place. On note que « alors qu’il refuse une prise en charge psychothérapique traditionnelle, J accepte sans difficulté la remédiation ». Apparemment ces séances lui permettent de progresser dans ce domaine. Mais là encore, ce type de prise en charge aurait pu être proposé beaucoup plus tôt, dès les premières consultations, à 8 ans et non à 19 ans !

 

A l’issue de ces longues années de suivi institutionnel par une équipe manifestement d’inspiration psychanalytique lacanienne, quels ont été les progrès de cet enfant dont les progrès ont été dépistés très tôt, dès la maternelle ? « J est entré dans la lecture » et « a trouvé un moyen de s’inscrire dans les apprentissages ». Mais le principal pour cette équipe est que « (leur) travail aura consisté à désigner une place – initialement vide – au sujet, tout en le recevant là où il était possible pour lui de s’inscrire, c’est-à-dire étayé sur le discours maternel, dans l’idée qu’un dégagement s’opère ». Comprenne qui pourra. Concrètement, J va passer un BEP et reste sur son idée à terme d’intégrer l’armée.

 

Alors que retenir de tout cela ? Il est évidemment impossible de faire un diagnostic de J à la seule lecture d’un tel texte, et il est toujours facile de critiquer a posteriori le travail des autres. Néanmoins, le cas de J nous interpelle parce qu’il évoque assez fortement des traits typiques d’un trouble tel que le syndrome d’Asperger.

La première chose qu’il aurait été intéressant de proposer à J aurait été de le bilanter au centre diagnostic d’autisme du même hôpital, à son arrivée dans ce service, à 8 ans. S’il s’était agi d’un syndrome d’Asperger, la prise en charge proposée aurait pu être adaptée en fonction des pratiques internationalement reconnues, et que la HAS recommande depuis 2012 : de l’orthophonie intensive avec un gros travail sur la pragmatique du langage, et par exemple des thérapies cognitivo-comportementales axées sur l’apprentissage des habiletés sociales.

Une rééducation psychomotrice aurait aussi pu être mise ne place pour mieux gérer l’hyperactivité. De plus, si le trouble de déficit d’attention associé avait été confirmé, un traitement médicamenteux spécifique aurait pu être proposé, pour faciliter les apprentissages notamment à l’école.

Tout ceci était, il est vrai, peu répandu il y a 10 ans, mais l’histoire se passe à Paris, et il y aurait été plus facile qu’ailleurs de trouver ce type de prise en charge. Il est regrettable de voir que tous les éléments cliniques sont fort bien décrits dans l’article, ce qui est à mettre au crédit du clinicien concerné, mais que malgré ces éléments très clairs, on préfère chercher « par-delà le symptôme » d’hypothétiques causes psychiques (qu’on reproche à la mère et dans une moindre mesure au père), alors qu’il aurait été possible dès le départ de proposer des rééducations et peut-être un traitement médicamenteux adaptés aux difficultés de J.

 

Cette démarche reste caractéristique de la psychanalyse d’inspiration lacanienne qui est très répandue, et revendiquée, chez encore beaucoup de psychiatres et de psychologues travaillant dans les institutions françaises. Elle est fortement contestée voire rejetée en bloc par maintenant la plupart des associations de familles d’enfants autistes. Ces associations demandent depuis des décennies l’utilisation des méthodes éducatives précoces et intensives utilisées dès avant 3 ans dans la plupart des pays (ABA, TEACCH, PECS) et recommandées maintenant par la HAS. Ces méthodes ont pour but de travailler les déficits de l’enfant en s’appuyant sur ses compétences déjà acquises et sur ses goûts et aspirations propres, en prenant avantage de la plasticité cérébrale permettant de maximiser les progrès en débutant le plus tôt possible. Ce sont ces méthodes qui sont développées en ce moment dans le cadre du 3è plan autisme – et rejetées par les professionnels d’inspiration lacanienne.

Quand nous lisons l’histoire de J, nous en gardons un goût amer. Les progrès accomplis semblent bien modestes. Tant d’autres choses auraient pu être tentées pour faire progresser cet enfant…

On ne peut s’empêcher de faire des suppositions : et si sa mère était allée deux bâtiments plus loin ? Et si on avait tenu compte de leur insatisfaction sur la thérapie proposée ? Et si cet enfant était « tout simplement » atteint du syndrome d’Asperger ? Dans ce dernier cas, la thérapie imposée, contre l’avis de la famille, par le « grand hôpital » parisien, ne constituerait-elle pas une grave perte de chance pour ce jeune ?


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11 réactions à cet article    


  • Uxiane 4 juin 2014 13:10

    Biensur que la génétique n’est pas la seule cause de l’autisme, biensur qu’il y a aussi des facteurs environnementaux qui entrent en jeu (prématurité, retard de développement in utero ...) mais ce qu’on sait désormais depuis bien longtemps c’est que la mère n’est pas responsable. 

    Les enfants peuvent être déprimés, s’ils ont vécu un traumatisme mais ce n’est pas systématiquement la faute de la mère. Et les troubles psychologiques n’entraînent pas d’intérêts restreins, ni d echolalies, ... l’autisme oui !
    Rien n’est mélangé dans cert article. L’équitation est simple : diagnostic d’autisme = prise en charge comportementale + orthophonie + psychomotricité. 
    La psychanalyse n’a jamais fait ses preuves dans le traitement de l’autisme. Ce débat n’a plus lieu d’être. 

    • chanel 4 juin 2014 14:14

      Si ce cas était isolé, cet article n’aurait pas été nécessaire. Mais quand on fréquente plusieurs réseaux sociaux, on constate que malgré les recommandations de bonne pratique concernant le diagnostic signées en 2005 et par la HAS et par la Fédération Française de Pédo-Psychiatrie, il extrêmement fréquent que des enfants de 8, 10 ans soient enfin diagnostiqués proprement après des années de « thérapie médiatisée » dans un CMP, CMPP ou hôpital de jour. Il a fallu, en général pour cela que les parents cherchent des infos sur le web et aboutissent au bon réseau pour ouvrir enfin les yeux sur l’inanité des prétendus soins psychiques et soient correctement orientés vers de vrais professionnels. 

      Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, de voir fleurir des pétitions parisiennes ou régionales « pour le maintien d’une psychiatrie de proximité » parce que la tendance est à la fermeture de telles structures. Ces structures et ceux qui les dirigent avec leur idéologie d’un autre âge creusent leur tombe tous seuls. 

      • Ruut Ruut 4 juin 2014 15:44

        Aller voir les professionnel psy* c’est clairement condamner son enfant.
        Ils trouveront toujours quelque chose, c’est leur gagne pain.
        Pareil pour les spécialistes en maladies remboursées par la sécu.


        • chanel 4 juin 2014 15:48

          Asus,

          1988, 1975... d’accord, vous êtes excusable. Vos données et résultats statistiques sont certainement valables. Mais depuis, vous le savez, l’IRM permet d’objectiver l’origine organique des troubles. 
          Aujourd’hui, si vous publiiez cette conclusion :« Dans le cas particulier des hospitalisations dès la naissance pour troubles divers de la périnatalité 48,27 % des enfants du centre avaient subi une hospitalisation précoce contre 13,33 % des enfants de l’échantillon normal avec un risque relatif des premiers statistiquement 20,3 fois plus élevé que celui des seconds (X2 = 37,6 Seuil P < 1/10.000 RR : 7,7- 53). », nul doute qu’elle serait récusée par vos pairs. Simplement parce que votre hypothèse de départ, que vous vouliez absolument vérifier est faussée par votre idéologie. Sans nier le moins du monde l’affect des enfants et parents dans ces cas, il est bien prouvé maintenant par de nombreuses études que le lien « grande prématurité / troubles du développement est explicable médicalement 

           »j’attire votre attention sur le fait que, [...] des pamphlets de gens ignorants et stupides, vouloir éradiquer ce que la psychanalyse a pu apporter comme idées nouvelles qui font intégralement partie de notre culture (et la plupart ne s’en rendent même pas compte), est bien une tentative totalitaire.
          C’est là que vous êtes totalitaire : personne ne nie l’apport de la psychanalyse en tant que partie de notre culture. Nous disons simplement que la psychanalyse devrait être détachée de l’enseignement de la psychiatrie, comme dans tous les pays développés. Que la psychiatrie est une branche médicale comme les autres qui doit se baser sur les preuves. Et que cette hégémonie de la psychanalyse sur la médecine est la source d’une monumentale erreur médicale collective qui dure depuis 40 ans en France.
          Bref, que des adultes consentants, capables de verbaliser, d’accéder au symbolique souhaitent s’adresser à des psychanalystes, rien à redire. Inutile de se victimiser et de crier qu’on veut assassiner la psychanalyse en entier. Mais que la « psychanalyse » cesse de s’intéresser à des enfants innocents porteurs de troubles neurodéveloppementaux organiques, responsables de leur handicap cognitif et social. 
          Pourquoi ne voit-on jamais d’articles comme celui de psychomédia à propos d’autres handicaps comme la trisomie ou d’autres handicaps mentaux ? L’autisme est un handicap comme les autres et toute tentative d’explication ou de remédiation paranormale est vouée à l’échec.


          • chanel 4 juin 2014 17:18

            cela tombe bien, car il n’est écrit nulle part que les méthodes psycho-éducatives s’adressent à des êtres biologiques sans psychisme. Bien au contraire. Cette antinomie « nous sommes supérieurs car nous tenons compte du psychisme et les autres déshumanisent l’enfant » a fait long feu...


            «  cette croyance qui s’ absente de tout autre questionnement me fait surtout penser aux médecins de Molière, qui ne doutaient pas davantage. » 
            c’est incroyable cette faculté de pouvoir retourner les arguments : quand on apporte des preuves scientifiques justement, il ne s’agit plus de croyance, contrairement à la « médecine psychanalytique » qui, elle, a tout à voir avec Diafoirus.
            « Et puis, c’est sûr, c’est prouvé, et l’épigénétique n’y changera rien, tout est inscrit dans les gènes comme dans la bible pour les religieux, »
            Mais si justement, l’épigénétique, on en parle de plus en plus à propos de l’autisme. Si vous avez un peu regardé l’article dont j’ai mis le lien plus haut, qui se réfère à un papier de Franck Ramus : l’environnement pré et péri-natal est soupçonné d’être le grand pourvoyeur de 30 à 50 % de cas d’autisme, en plus de la base dure cas génétiques. Car l’épigénétique, contrairement à ce qu’essaient de faire croire les tenants de la psychothérapie institutionnelle, ce n’est pas ce qui advient au psychisme de l’enfant dans ses premières années de vie (jusqu’à preuve du contraire, on naît avec son capital génétique et l’ADN de nos cellules ne se modifie pas sous l’effet des émotions) : ce sont tous les phénomènes physiques, chimiques et biologiques qui surviennent pendant la gestation et au cours de la naissance susceptibles d’altérer la fonction de certains gènes -comme la rubéole, la thalidomide, les anti-épileptiques, et tout plein d’autres choses. 

          • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 4 juin 2014 18:10

            Bonjour,
            Quel désastre !
            Les adultes n’ont pas l’intention ni la possibilité de modifier leur façon de vivre pour l’adapter aux besoins des enfants. Dans leur immense majorité ils présentent une forme d’autisme.
            Pauvres enfants ! Et quels adultes laissons-nous à la terre depuis quelques décennies ?


            • asterix asterix 4 juin 2014 20:01

              Voilà le point le plus intéressant du débat. je comprends Egakited, je comprends Astus et, pas plus qu’eux, n’ait de solutions.
              Je me suis expliqué sur mes doutes lors du dernier article paru. Pas un doute scientifique car, comme toujours, chacun estime qu’il a raison, que son expérience prévaut.
              Egalited ; je vous aime bien car vous me rappelez un passé où j’ai lutté de même manière, avec la même implication que vous.
              Mais je vous trouve incomplet. Vous n’abordez l’autisme qu’à travers les enfants. Ceci sans doute parce que « votre » autiste l’est encore.
              La vraie question est celle de l’autiste adulte et ce que la société fait pour lui.
              Ayez la lucidité de dire la vérité. La réponse est claire : rien !
              Or, toute la question est là. Vous canalysez votre énergie sur un état momentanné qui est l’enfance.
              Ma question est plus effroyable : mais ensuite ? N’est-ce pas plus important de vous occuper de cela plus que d’un présent « où le futur ira mieux si l’on suit votre voie »
              L’explication que vous quémandez n’a aucun sens, sinon pour vous. Comme vous, comme moi, comme tous, l’autiste brisera un jour les chaînes de l’enfance...
              Et ni lui, ni moi, ni vous ne sont éternels.
              Mettez vos forces, tant qu’il en reste, au service de cet objectif. Que se passera t-il lorsque vous ne serez plus là ?


            • EgaliTED EgaliTED 4 juin 2014 20:59

              Vous faites erreur, la personne dont il est question dans cet article a 19 ans et un projet professionnel, c’est donc bien un jeune adulte.

              Par ailleurs plus les enfants sont pris en charge correctement tôt et de manière intensive, moins ils seront handicapés une fois adultes. C’est pour cela que l’accent est mis dans les plans autisme sur l’enfance. Mais vous avez raison de dire que les autistes adultes sont totalement abandonnés, pour eux il n’y a rien ou si peu.

            • Nominoe 4 juin 2014 20:01

              M. Astus, je vous propose de visionner le film « Quelquechose en plus » de Sophie Robert.
              Vous pourrez y constater que les accompagnements psycho-éducatifs les plus modernes prennent bien en compte, et plus que jamais, la dimension psychologique, « psychique » des jeunes porteurs d’autisme. Et ceci est aussi vrai lorsque on les propose aux adultes. Et bien sur, que ses accompagnements sont complétés par des soins somatiques lorsque le besoin se présente.
              Je ne doute pas que vous deviendrez alors un fervent défenseur des accompagnements modernes et conformes au recommandations de la HAS, pour les personnes avec autismes


              • mercuriali 5 juin 2014 08:30

                J’ai conçu une étude scientifique mais non publiée (mais pas pour des raisons méthodologiques bien sur) et par un fait du hasard, les résultats cette étude convergent parfaitement avec le point de vue que je défends.Prière de me croire !!!! Mais de qui se moque-t-on ? Voilà un procédé pas très fûté de la part d’un anonyme qui choisit de prendre Astus comme pseudo.
                L’avantage de ces études dites « scientifiques » et non publiées est qu’elles sont à la portée de n’importe quel quidam : il suffit juste d’avoir un peu d’imagination. Leur grand intérêt pour la personne qui les présente est qu’elles vont toujours dans le « bon sens », celui de la personne qui les présente.

                Que cette étude dite scientifique ne soit pas passée à la postérité est surement une grande perte pour la Science. Sa vétusté ne change rien à l’affaire, car il y a fort à parier qu’une telle étude résiste au temps, voire à l’espace et peut-être même aux deux !


                • Epistoliere 5 juin 2014 18:54

                  Dix ans de perdu pour ce jeune qui pourrait aujourd’hui être autonome et avoir une vie autrement plus enrichissante s’il n’avait pas été enfermé dans ses troubles par des médecins envahis de théories obsolètes et le tout financé à prix d’or avec culpabilisation des parents pendant des années en prime ! Heureusement, nous avons pu faire d’autres choix pour nos enfants et ceux-ci sont sauvés mais pour combien d’autres qui n’auront pas cette chance ! Merci au Collectif EgaliTED pour votre vigilance !!

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