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Accueil du site > Tribune Libre > BAC 2013 : une cuvée record...

BAC 2013 : une cuvée record...

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Qui dit mieux ? Le taux de réussite au baccalauréat atteint, cette année, le chiffre record de 86,8%... Il a progressé de 2,4 points par rapport à 2012.

Vive le baccalauréat ! Il devient un diplôme de plus en plus banalisé, il devient accessible à une grande majorité d'élèves. Parallèlement, il perd de sa valeur, il se dépouille de sa signification.

Cette année, avec les épreuves orales de langues, on a vu s'instaurer une forme de contrôle continu : dès lors, le bac n'est plus tout à fait le bac puisque l'anonymat disparaît : les élèves sont interrogés par leurs propres professeurs...

On a voulu faire en sorte que le maximum d'élèves obtiennent le baccalauréat : but qui paraît louable mais qui risque aussi de nuire à certains élèves qui n'ont pas un niveau suffisant et qui vont se retrouver sur les bancs de l'université, désorientés, incapables de suivre des études supérieures...

Les consignes d'indulgence venant des inspecteurs jouent un rôle non négligeable : il faut veiller à atteindre une certaine moyenne et corriger éventuellement les notes si cette moyenne n'est pas atteinte.

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A quoi sert le baccalauréat si ce n'est essentiellement, à poursuivre des études supérieures ? A quoi sert le bac si l'élève n'est pas apte à se lancer dans ces études ?

Il est d'usage, au début de chaque année, de se réjouir, dans les établissements scolaires, des résultats mirobolants du baccalauréat : congratulations aux enseignants, autosatisfaction, publication et commentaires élogieux des résultats.

Quel cirque ! Il faut bien se réjouir des records battus, il faut s'en satisfaire...

Certains élèves en arrivent à obtenir des moyennes extravagantes : 21 sur 20 !

Pour redonner du lustre à ce diplôme, il serait bon de remettre à l'honneur dans les programmes l'orthographe, la grammaire, l'expression écrite trop souvent négligées, insister sur l'importance des connaissances...

On voit, dorénavant, certains titulaires du baccalauréat ne pas maîtriser les règles élémentaires de l'orthographe et de la langue française et c'est bien un problème...

A quand le baccalauréat universel pour tous ? Si cet examen perd de sa valeur, d'autres critères de sélection vont devoir être mis en place : d'ailleurs les mentions bien, très bien constituent déjà des outils de sélection.... Elles permettent l'accès aux classes préparatoires des grandes écoles.

Alors bac au rabais ou bac sélectif ? De toute façon, la sélection se fait aussi sur les bancs de l'université où un certain nombre d'élèves renoncent à poursuivre leurs études, faute d'envie ou de capacités....

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46 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 12 juillet 2013 11:50

    Certains élèves en arrivent à obtenir des moyennes extravagantes : 21 sur 20 !

    c’est un des véritables problèmes du système !
    faire « des options » est une triche organisée par l’état

    mais le bac est lui même un système de triche à l’état pur
    il suffit de voir le nombre de bacheliers par catégorie socioprofessionnelle des parents.
    ce n’est pas nouveau !
    il y a 50 ans 1 ou 2% des enfants d’ouvriers l’obtenaient .........


    • Mr Dupont 12 juillet 2013 15:02

      Mr Jef

      Pourriez-vous m’expliquer pourquoi vous soulignez :

      « Il y 50 ans 1 ou 2 % des enfants d’ouvriers l’obtenaient »

      Quel rapport avec le fait que le bac soit devenu une course à l’échalote avec pour perspective une carrière chez Paul Emploi

      « Vous avez le bac ?

      - oui

      - Avec mention ?

      - Non

       - Suivant

      - Vous avez le bac ?

      - Avec mention ?

      - Oui

      - On vous écrira »

      Aujourd’hui avec le socialisme ( à la française) triomphant ; 80 % des fils d’ouvriers sont bacheliers avec 80 % de chances de se retrouver au chômage si non pistonnés par l’oligarchie en place

      Tant il est vrai que faire des bacheliers à la pelle et au rabais ne crée pas des emplois


    • jef88 jef88 12 juillet 2013 16:16

      actuellement moins de 30% des fils d’ouvriers ont le BAC !
      déjà au départ parce que beaucoup ne vont même pas au lycée !


    • rosemar rosemar 12 juillet 2013 19:00

      Bonjour jef 


      de plus en plus d’élèves vont au lycée et toutes les catégories sont représentées...

    • jef88 jef88 12 juillet 2013 21:36

      OUI !
      mais pas dans les mêmes proportions ! ! 


    • Dzan 13 juillet 2013 14:13

      Dupont la Joie
      C’est vrai qu’avec Matamore le petit ça allait beaucoup mieux !


    • Gollum Gollum 12 juillet 2013 13:36

      Mine de rien ce bac donné à quasi tout le monde reflète bien l’esprit républicain, l’égalitarisme, qui veut que le cancre soit à l’égal des meilleurs.. et que le vote d’un abruti égale le vote d’un sage...


      Et cela est en droite ligne de la suppression de l’aristocratie il y a de cela plus de deux siècles..

      On n’aime pas les têtes qui dépassent (humour noir) pour les Républicains..

      • rosemar rosemar 12 juillet 2013 19:02

        Bonjour Gollum 


        oui, c’est exact, le bac est plus accessible mais il y en a quand même qui se débrouillent pour le passer 3 fois !

      • COLRE COLRE 12 juillet 2013 19:46

        L’idéal républicain selon Gollum est que « le vote d’un abruti égale le vote d’un sage »… 

        Ainsi la « suppression de l’aristocratie » aurait remplacé l’élite courtisane, sage entre les sages, par la racaille abrutie…


      • juluch juluch 12 juillet 2013 13:39

        Bonjour Rosemar, 


        Le BAC tel qu’il est devenu est une belle arnaque, dont les étudiants paieront les conséquences lors de leur première année de Faculté.

        Le résultat de l’égalité des chances à outrance et du politiquement correct.

        Merci pour cet article bien révélateur.

        • rosemar rosemar 12 juillet 2013 19:04

          Bonjour juluch


          le risque pour certains est d’avoir été orientés dans une impasse, en effet...

        • Chamiot 12 juillet 2013 14:46

          « On a voulu faire en sorte que le maximum d’élèves obtiennent le baccalauréat : but qui paraît louable... »

          A quelqu’un de suffisamment intelligent et rigoureux dans sa réflexion, cela n’a JAMAIS paru louable. Il en est d’ailleurs de même quant à la pseudo-égalité des sexes, des races et groupes humains ou des âges de la vie.

          Il devrait paraître évident à chacun qu’un diplôme que peut atteindre près de 80% d’une classe d’âge (avec des taux de réussite proches de 90%) n’a strictement aucune valeur.

          C’en est même une insulte pour les anciens bacheliers. Le degré d’exigence et les grilles de notation ont du subir une plongée abyssale pour pouvoir atteindre un objectif idéologique (cf. les femmes dans les armées, les enfants si « éveillés », les neuneus capables de tout, les brillants « cerveaux » cachés de la « diversité » etc..).

          Quand je vois que 10% des candidats obtiennent une mention TB, c’est à mourir de rire ou à pleurer (surtout quand s’y ajoute un effondrement du niveau moyen, pour cause de non-enseignement et de non-travail). En 1975, quand j’ai passé le Bac, une mention TB était une rareté. Pour dire, la mienne a été la première jamais obtenue en D au sein de mon lycée !

          Je serais curieux de voir les « bacheliers » 2013 plancher sur les épreuves du Certificat d’Etudes d’antan (avec les critères de notation alors en vigueur). Je ne suis pas sûr du tout qu’on atteigne les 10% de réussite !

          Autrement dit même une mention TB actuelle ne signifie rien et ne préjuge de rien quant aux capacités du « diplômé ».

          Et toutes ces hordes plus ou moins analphabètes vont passer des années (gavées d’allocations et aides diverses) à jouer aux étudiants...dans ce qui s’appelle toujours « enseignement supérieur ». Si tout le monde peut y accéder, il n’a évidemment plus rien de « supérieur » !


          • rosemar rosemar 12 juillet 2013 19:07

            Bonjour Chamiot


            en fait, on a voulu ouvrir les lycées au plus grand nombre d’élèves pour démocratiser le savoir : ce but là est louable mais il faudrait parfois mieux réorienter les élèves...

          • Dzan 13 juillet 2013 14:34

            Chamiot
            Il est certain qu’en dictée, et en histoire géo, il y aurait des surprises.
            J’aime beaucoup vos « hordes analphabètes », mais attention, certains en vous lisant croiront à une invasion de quelques bêtes, dans la région anale.

            Avec ce Diplôme, ( Je mets une majuscule ) et 3 ans d’apprentissage, chez un artisan, nous pouvions nous« mettre à notre compte »
            Nous savions tout de notre pays, et à regarder certains jeux télévisés, c’est une catastrophe, dans la génération actuelle.
            Les grandes entreprises en sont réduites à faire prendre des cours de Français à leurs cadres.


          • lulupipistrelle 12 juillet 2013 16:40

            Mes enfants veulent devenir musiciens... et ils suivent des filières professionnelles spécialisées pour y arriver. Soient une quinzaine d’heures de cours par semaine, ajoutée à 3 h quotidiennes de travail d’instruments (oui au pluriel), minimum. . 

            N’importe quel instrumentiste ou danseur doit envisager l’accident qui le rendrait inapte à la pratique de son instrument. Autrement dit il est raisonnable de prévoir un plan B. 
            La musicologie ne les intéresse absolument pas. ...mais heureusement ils ont l’un et l’autre un goût certain pour une langue étrangère apprise très tôt. Alors que faire ? 

            Passer un bac, n’importe lequel pour éventuellement se rediriger dans l’étude et la pratique de cette langue ? peut-être... 

            En attendant, il a bien fallu choisir une filière, la S est la plus généraliste donc c’ est la roue de secours de mon aîné... Il vient de passer les épreuves anticipées avec un succès mitigé ( Français écrit : 15, Français oral : 16, Histoire géo : 07)... Pour quelqu’un qui n’a jamais été scolarisé je trouve que ce n’est pas si mal... et il n’a aucun point de retard pour la suite... 

            Mon autre enfant voyant son frère sur une pente glissante, envisage une scolarisation dans une filière technique adaptée.. qui lui laisserait beaucoup de temps libre... On y réfléchit. 

            A quoi sert le bac ?

            - sa préparation autrement dit les efforts consentis pour s’y présenter permettront quand même de se débrouiller dans la vie... les matières scientifiques, n’en déplaise aux réfractaires, sont une gymnastique du cerveau qui le développent comme le sport développe le corps... les matières littéraires devraient donner une certaine aisance dans l’expression ce qui est indispensable dans les rapports humains ou dans la présentation de projets.. 

            - l’examen lui-même : en France, c’est le sésame qui ouvre les portes de l’enseignement supérieur... Dans l’UE aussi, quoique certaines équivalences soient admises dans certains pays.. 

            La plupart des jeunes adultes apprendront un métier après le bac... qui dans la majorité des cas, le bac n’est qu’une formalité de sélection des candidats à telle ou telle formation professionnelle. 



            • lulupipistrelle 12 juillet 2013 16:44

               qui dans la majorité des cas n’est qu’une formalité de sélection des candidats à telle ou telle formation professionnelle.


            • rosemar rosemar 12 juillet 2013 19:10

              Bonjour lulupipistrelle


              oui, enfin, la sélection est minime : seules les mentions permettent d’assurer à certains des études qu’ils souhaitent poursuivre...

            • lulupipistrelle 12 juillet 2013 19:35

              Bof la mention... quand tout le monde en a une, il y a d’autres critères...

              Il y a 10 ans ma nièce est entrée en préparation à HEC grâce à deux notes, 19 en Grec et 19 en physique-chimie, et son diplôme de Conservatoire... Elle a été prise devant d’autres qui avait de meilleures mentions. 


            • lulupipistrelle 12 juillet 2013 19:36

              avaient 


            • tf1Goupie 12 juillet 2013 23:06

              J’ai eu l’occasion d’assister à la présentation d’une « prépa intégrée » (école d’ingénieur privée qui recrute sur dossier).

              En début de 1ere année ils jugent de la qualité de leur « cuvée de recrutement », des bacheliers principalement, en fonction du nombre mentions TB et B.
              Ils acceptent aussi minoritairement des élèves sans mention, puisqu’il y aussi les bulletins qui comptent et d’autres paramètres.

              Quand le processus de sélection commence la mention n’est d’ailleurs pas connue.

              En fait le bac est surtout utile pour ceux qui n’auront que ce diplome.
              C’est un niveau qui fonctionne par exception, aujourd’hui...

              Je retiens d’ailleurs cette phrase de l’article :
              "A quoi sert le baccalauréat si ce n’est essentiellement, à poursuivre des études supérieures ? A quoi sert le bac si l’élève n’est pas apte à se lancer dans ces études ?"


            • Plus robert que Redford 12 juillet 2013 17:23

              Allez !

              Encore un p’tit effort de « démocratisation » et chacun aura son BAC...

              Attaché avec un trombone à son numéro de sécu...


              • ottomatic 12 juillet 2013 18:42

                Si t’as pas le BAC t’es dans la merde...

                Si tu l’as, ben t’es aussi dans la merde...
                Le niveau a tellement baissé qu’il faut quasiment un bac+2 pour être caissières et rendre la monnaie...

                • lulupipistrelle 12 juillet 2013 18:52

                  Il y a quinze ans la plupart des caissières dans ma ville, avait au moins une maîtrise... quand elles n’étaient pas diplômées d’Etudes notariales... 

                  Non un projet professionnel ça se construit bien avant le bac. 

                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 juillet 2013 18:53

                  Lorsqu’on voit le niveau des bac + 15 qui nous dirigent ...
                  Bac ,pas bac ,quand on est con ,on est con ...


                • rosemar rosemar 12 juillet 2013 19:12

                  On peut le dire Aita....


                • rosemar rosemar 12 juillet 2013 19:17

                  Bonjour Démosthène


                  je vous rappelle ceci : en tant qu’enseignante, je suis notée : note pédagogique + note administrative...
                  Pour le reste, je ne sais pas si je participe à un système élitiste : j’essaie de former les élèves, d’éveiller leur esprit critique, de les faire réfléchir....

                • lulupipistrelle 12 juillet 2013 20:13

                  Démosthène et son obsession de l’emploi...


                  On peut très bien gagner sa vie sans emploi... La seule question est : que savez-vous faire que les autres ne font pas, et combien pouvez-vous en demander ? 

                  Mon fils qui est vraiment futé, qui est musicien , qui parle une langue étrangère rare et côtée, qui va passer son bac par précaution... a aussi repéré un métier manuel très qualifié, peu connu qui rapporte gros...Il s’est même trouvé un artisan pour le lui apprendre... comme ça il sera paré à toute éventualité. 

                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 juillet 2013 20:29

                  Bien dit Lulu ...Des potes ,années 80 ,des qui font des études et se retrouvent à bosser et se faire chier dans administrations ,banques ou autres du meme acabit ...Un qui fait un CAP boulange et patisserie so french ,qu’a bougé son cul vers Hawaii,qu’a trouvé un financeur « What a good idea ! »...Qui c’est qui envie l’autre ??????  smiley


                • tf1Goupie 12 juillet 2013 23:09

                  « 86% c’est pas vraiment ce que j’appelle »élitiste" !  smiley


                • tf1Goupie 13 juillet 2013 14:36

                  Demosteigne, 

                  à part agresser les gens avec des insultes cac-prout tu fais quoi sur Agoravox ?

                  Donc ce n’est pas les résultats du Bac qui montrent que le système Français est élitiste.
                  Bien, tu progresses...

                  Alors tu essaies autre chose : selon toi se sont les conditions financières d’accès aux études supérieures qui caractérisent notre élitisme.
                  Sauf que si tu te renseignes un peu tu verras que l’enseignement supérieur en France est un des moins chers parmi les pays développés. Même en Chine, pays communiste que tu dois chérir, l’argent est devenu essentiel pour les études.

                  Les grandes écoles d’ingénieurs publiques françaises, par exemple, sont quasi-gratuites.

                  Et pour ce qui concerne mon fils ainé, ce qui me coûte le plus cher dans ses études supérieures ce sont son logement et ses frais d’entretien (bouffe, argent de poche), nettement devant le reste.

                  Tu vois je sais un peu de quoi je parle, moi.
                  Alors essaie encore !

                • lulupipistrelle 14 juillet 2013 00:32

                  Pov’ Démosthène qui s’imagine que tout le monde, les jeunes en particulier... rêvent de revenus garantis... mais non, on veut de l’aventure, du challenge...rien à foutre des retraites , des années de cotisations... 


                  Intégrer une élite ? mais vous sortez d’où vous ? c’est callimero chez les cocos, les nouveaux militants de gauche... 

                  Est-ce que Nestor Makhno faisait partie de l’élite ? et Jean Sébastien Bach ? ..et Jordi Saval ? 

                  Bon j’ai choisi des noms grand public, pour que tout le monde voit ce que je veux dire. 



                • lulupipistrelle 14 juillet 2013 15:08

                  Un exemple de cet illettrisme dont on déplore que 13 et quelque % d’étudiants soient atteints ? 


                • COLRE COLRE 12 juillet 2013 19:24

                  Bonjour Rosemar,

                  Votre article ouvre malheureusement la porte à la mode réactionnaire du moment. Des commentateurs vous emboîtent le pas et se lamentent que le bac soit donné à « tout le monde », qu’il n’ait plus de valeur par rapport à « avant », patati patata…
                  Ah, ce fameux « avant »… smiley

                  Je rappelle une lapalissade, que le taux de succès ne concerne « que » les candidats qui passent le bac : car le nombre de bacheliers par classe d’âge est bien inférieur (à peu près 60%). Sur une classe d’âge de 800.000 élèves, entre ceux qui ne le passent pas et ceux qui échouent, il y en aura en réalité 300.000 à ne pas avoir le fameux sésame.

                  Voudrait-on que le bac soit encore plus sélectif ?… Qu’il y ait encore plus de jeunes condamnés à la précarité car ne « méritant » pas mieux ?… Est-ce que c’était mieux « avant », pendant les 30 Glorieuses, quand il n’y avait que qques dizaines de milliers d’élèves des classes bourgeoises à passer le bac ?


                  • rosemar rosemar 12 juillet 2013 19:45

                    Bonjour COLRE


                    mon souci est justement d’éviter la précarité à certains élèves qui ont des difficultés et qui ne sont pas à même de mener des études supérieures : on les conduit, alors, dans une impasse...

                  • COLRE COLRE 12 juillet 2013 19:55

                    A l’inverse, il y a aussi dans le supérieur des jeunes de 22 ou 23 ans, qui ont mûri, et qui deviennent d’excellents étudiants, d’un coup. Chacun son rythme. Mais sans le bac, c’est souvent très difficile de refaire le parcours. Je trouve que le bac n’est pas un bon « thermomètre » de la qualité, et qu’il faut une frontière plus poreuse et plus souple entre l’école et les études supérieures. Il y a bcp de chômage chez les jeunes, mais près de 36% chez les jeunes sans diplôme.

                    Cela me semble suffisamment énorme pour que tout soit tenté pour armer au maximum les jeunes, par des formations diverses ou des diplômes comme le bac qui élargit le champ de nouvelles formations.


                  • rosemar rosemar 12 juillet 2013 20:36

                    Mon but est bien d’armer au maximum les élèves COLRE mais certains ont aussi d’énormes difficultés déjà en lycée...et souvent, ils perdent pied à l’université...

                    Alors oui on peut leur laisser une chance mais ce peut être aussi une malchance : voilà toutes les difficultés du métier d’enseignant...

                  • COLRE COLRE 12 juillet 2013 22:46

                    Pardon d’insister, mais je trouve le sujet assez exemplaire. C’est vrai que les railleries sur le taux du bac sont perpétuelles depuis qques jours. Ok, c’est compréhensible de se moquer d’un diplôme « bradé » (dit-on) et d’en « déduire » que le niveau monte. On dirait le sapeur Camembert cette histoire. Mais au lieu de se marrer sans réfléchir, si on essayait de mieux comprendre les enjeux.

                    Ainsi, oublions la justification bidon qui est juste un cache-misère. Voyons plutôt ce fameux taux. Quel devrait-il être ? si l’on proteste qu’il est trop élevé et irréaliste, alors on propose un chiffre. Alors combien à la place de 86% ? 80% ? 75% ? 70% ? moins ? combien ? Qui peut dire que les « mauvais » élèves seront dans les 20% d’échec, ou 25%, ou 30%, ou plus. 

                    Plutôt que de parler en taux de réussite, parlons en taux d’échec. Les « élèves qui ont des difficultés et qui ne sont pas à même de mener des études supérieures » dont vous souhaitez éviter la précarité, ils sont dans quel effectif ? Il faut instituer un taux d’échec de combien pour les voir éviter l’impasse du supérieur ?

                    Je ne suis pas sûre, ni que vous ni que personne ne puisse répondre à cette question. Pourtant, la levée de bouclier assortie de sarcasmes aurait dû être accompagnée pour le moins d’une analyse chiffrée de la situation. C’est bien joli de se lamenter du bon vieux temps, mais on propose quoi pour ces jeunes à l’orée de leur vie difficile et qui méritent mieux que les effets de manche politiques et les grosses blagues qui fleurent bon la condescendance de classe…
                    (Je ne parle pas pour vous rosemar… smiley )


                  • rosemar rosemar 12 juillet 2013 22:50

                    COLRE 


                    On propose déjà d’accorder plus de place à la grammaire et à l’orthographe qui ont été trop négligées en collège... on propose de revaloriser les connaissances dans les programmes par exemple...

                  • COLRE COLRE 12 juillet 2013 23:05

                    Vous avez raison, ok… mais vous ne répondez pas à ma question smiley.
                    Vous avez écrit que le bac, étant banalisé et accessible à une grande majorité d’élèves, « perd de sa valeur, il se dépouille de sa signification », et je vous demandais : à quel taux conserverait-il sa « valeur » et sa « signification » ?

                    Je vous pose la question à vous. Mais je suis demandeuse d’une réponse de la part de tous ceux qui, sur le net, se sont jetés sur ces chiffres du bac 2013 pour se lamenter et les déplorer.


                  • tf1Goupie 12 juillet 2013 23:20

                    Quelle température est censé donné le thermometre pour que l’on considère que c’est une référence utile ?

                    La question est : quelle est la valeur de ce diplome si sa mesure n’est pas lisible.

                    Pour l’instant l’avantage c’est que le BAC est une mesure nationale ; il évite« donc les gruges du genre : »en ZEP on est moins exigent".

                    Par contre il est claire qu’un BAC2013 est différent du millésime 2000, lui-même du BAC1968 etc ...
                    Différents mais pas forcément comparables.

                    Aujourd’hui quelqu’un qui a eu son BAC il y a 20 ans n’aura pas une bonne compréhension des exigences d’aujourd’hui.
                    Car il n’y a pas que les programmes qui ont changé ...


                  • rosemar rosemar 12 juillet 2013 23:21

                    Le taux ? Bientôt on atteindra 95 % et on donnera le baccalauréat à tous : ce diplôme gardera-t-il une valeur ? c’est là le problème....


                  • COLRE COLRE 12 juillet 2013 23:37

                    Eh bien justement, tf1, l’intérêt du bac ne se mesure pas. Les politiques (et les médias suivent) adorent les chiffres (du chômage, de la délinquance, de la pauvreté, de la réussite au bac…), d’abord par ce qu’on peut les manipuler facilement, et parce que ça évite de réfléchir et de se mettre en question avec des réformes qualitatives difficiles et des décisions aux résultats aléatoires.

                    Vous parlez d’ incomparable : je suis bien d’accord.

                    On ne peut pas comparer l’incomparable… Des taux de réussite à 50%, mais sur une toute petite élite (qques dizaines de milliers de candidats dans les années 60), issue en immense majorité de la bourgeoisie, cela n’a absolument pas la même signification que des taux de plus de 85% sur des candidatures de masse comme aujourd’hui (plus de 500.000 candidats !).

                    Dire que le niveau baisse, c’est à la fois une évidence et une remarque sans signification. Devrait-on imposer des taux de réussite de 30% pour avoir le même niveau de qualification que les enfants des niveaux socio-culturels les plus élevés, comme les bacheliers d’antan ? Mais sur quels critères ? Et pour quoi faire ? les taux de chômage des jeunes sans diplôme est de 36% comme je le rappelle ailleurs… 

                    C’est bien le problème… il faut améliorer et améliorer toujours les programmes, les méthodes éducatives, la formation de profs, leur valorisation sociale et puis tester, évaluer, revenir en arrière, tâtonner, faire confiance, accepter l’échec, recommencer…


                  • tf1Goupie 13 juillet 2013 00:57

                    COLRE

                    Vous fixez un objectif et son contraire : si on veut augmenter les taux il faut diminuer les exigences ; c’est un constat.

                    Quelle est l’utilité du BAC si il ne représente pas des acquis ?
                    Comment donner un BAC général à un élève qui, plus tard doit reprendre des cours de Français de base (orthographe) ?
                    Que signifie un bac « scientifique » si un élève n’a pas une compétence suffisante en maths et en physique ?

                    Et si l’intérêt du bac n’est pas quantifiable alors il intéresse qui à part les officines de cours particuliers ?


                  • tf1Goupie 13 juillet 2013 01:09

                    Et puis si en 50 ans on est passé de 8% à 86% d’une classe d’âge qui a le BAC , il faut saluer le phénoménal succès des équipes pédagogiques smiley


                  • lulupipistrelle 14 juillet 2013 02:42

                    ha, ha, ha... 


                  • Algunet 16 juillet 2013 21:06

                    Dans quelques années avec un taux de réussite au bac de 105% le but sera presque atteint !
                     smiley
                    De même :
                    Sécurité routière : but à atteindre - 5000 morts par an ! ne pouvant plus rouler, il nous restera qu’à prendre notre pied... mais pas trop quand même, les radars seront toujours là : PV automatique au delà de 3 gosses
                    Quelles conneries...

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