Bayrou 2012 (1/3) : l’hypocrite donneur de leçons ?

Avant d'aller plus loin pour parler de la candidature de Bayrou objet de deux autres articles (2 et 3/3) je vais faire un peu de ménage salutaire. Bayrou est souvent agoni de nombreux maux dont un , qui n'est pas des moindres, est qu'il serait un bel hypocrite donneur de leçons. On l'a raillé sur son tracteur et sur son mode de vie. Il est vrai qu'il est peu courant pour tous ces candidats parisianistes qu'un homme politique ait six enfants, toujours marié à la même femme qui ne se montre pas, et surtout qui vit la majeure partie de son temps dans son village de Bordères dans les Pyrénées Atlantiques. Cela change un peu de ceux qui écument les cercles parisiens. Bayrou fustige et a toujours fustigé le monde de l'argent, la corruption, aussi se devrait-il d'être irréprochable de ce côté-là.

On l'a attaqué sur quelques points et je vais en soulever trois :

- son ambition démesurée

- ses chevaux

- l'affaire des valises proposées et d'Omar Bongo

On lui reproche donc son ambition démesurée et pour cela on se sert de deux phrases une de Cohn Bendit qui dit que Bayrou a rencontré la Vierge qui lui aurait soufflé qu'il serait Président et une autre, qui serait de lui, disant qu'il croyait en son destin. Laissons la première phrase de Cohn Bendit qui me fait plutot rire. En revanche Bayrou étant jeune n'a jamais pensé être président de la République mais Robin des Bois. Cela fait sourire, certes, d'autres rêvent en bas-âge de devenir pompier, cow-boy, chevalier, gendarme, parfois bandit de grand chemin ou révolutionnaire, cosmonaute, lui c'est Robin des Bois. Je ne ferais pas de psychologie comme on fait du latin de cuisine, je vous laisse libre de vos propres réflexions à ce sujet.

Pour la seconde phrase, ce qu'il dit n'est absolument pas cela. Voici la phrase complète et réelle, ce qui en change la nature : « Oui, j'ai toujours pensé que, dans toute vie, il y avait un destin, y compris dans la mienne [...] La seule question qui se pose, c'est : “ Est-ce que vous choisissez d'être digne du destin qu'il y a dans votre vie ou est-ce que vous renoncez à être digne du destin qu'il y a dans votre vie ? ” » Cette phrase est bien différente de dire que Bayrou se croit un destin, sous-entendu qu'il a une destinée qui le mettrait au firmament de la gloire. Comme vous pouvez le lire, il croit que tout le monde a un destin, et donc y compris lui. Et s'il veut être président de la République c'est parce qu'il croit que c'est le seul poste où il y a le pouvoir, celui de faire, d'agir. Alors il y a aussi de l'orgueil. Et alors ? Il y a deux orgueils : celui d'être et celui de faire. Or pour faire il faut être, en revanche on peut vouloir être sans ne rien faire. C'est la différence entre la forme et le fond. On peut rester dans l'absolu : Bayrou est orgueilleux. Certes, mais aussi on peut être dans le relatif. Il faut voter parmi les candidats présents et alors qui, parmi les candidats, n'a pas d'orgueil ? Enfin l'orgueil, quand il sous-tendu par des valeurs morales et une volonté de faire peut être un atout.

Bayrou élève des chevaux. Le scandale que voilà ! Il utilise ce biais pour camoufler ses biens et frauder, en quelque sorte, le fisc. Quel hypocrite ! Bayrou est sans doute un des rares hommes politiques de son niveau à avoir une première partie de sa vie fort différente de l'énarque Hollande ou de l'avocat Sarkozy, de l'avocate Le Pen. Il a été un jeune agrégé de lettres classiques, mais surtout, ce que peu d'hommes politiques et d'hommes en général n'ont fait, c'est qu'à la suite du décès de son père, il a repris la ferme familiale pour aider sa mère tout en étant professeur de français latin. Il a donc eu les deux pieds, concrètement, sur terre et même dans la terre, a été confronté à tous les problèmes des petits exploitants, les maladies, le temps, la vente de produits, les soucis bancaires. Il a mis ses mains dans le cambouis si l'on peut dire. De son enfance, un père très cultivé où le livre avait une place royale, tout le monde lisait à table, et le travail de la terre et l'élevage, qui peut reprocher à Bayrou d'aimer les chevaux ? Ses premiers poulains il les acquis grâce aux droits d'auteur de son livre sur Henri IV. A-t-il volé ces droits d'auteur ? Bayrou ne fait pas courir ses chevaux, ils les élève. C'est donc un éleveur. Mais ceux qui disent que grâce à cela il planque sa fortune, ils font une belle erreur. Bayrou perd de l'argent avec ses chevaux. C'est une source de conflit avec son épouse car tous les revenus qu'il tire de ses livres (souvent des best sellers comme ce fut le cas d'Abus de pouvoir, et son autre livre sur 2012 se vend plutôt bien), servent à combler les déficits de son petit haras. Attention je ne pleure pas sur son misérable sort. Il est par ailleurs élu et n'est pas miséreux, mais il est faux de dire qu'il s'enrichit avec ses chevaux, ce qui est l'opposé de la vérité. Bayrou n'a pas créé la loi qui défiscalise de l'ISF l'outil de travail. Il en a l'avantage comme des centaines de milliers de petits patrons et d'exploitants agricoles. De plus il n'est pas un faux exploitant, il s'occupe réellement de son haras puisqu'il revient à Bordères trois ou quatre jours par semaine. Il n'a pas choisi d'être éleveur pour frauder le fisc , ce n'est que la continuité du métier de son père de ce qu'il a fait lui-même et de l'amour des chevaux. Le reste n'est qu'un mauvais procès.

Lorsqu'est sorti l'affaire Bourgi, et les mallettes, Bayrou a indiqué qu'on lui en avait proposé et qu'il avait renvoyé ceux qui lui proposaient de « l'aide » de telle sorte que, selon lui, ils s'en souviennent encore. On l'a alors accusé de ne pas avoir dénoncé ces intermédiaires frauduleux. Bayrou a répondu en deux fois. La première en disant qu'il n'était pas un délateur et que pour dénoncer il faut qu'il y ait un délit et des preuves. Libération : « Quand on a été en première ligne de la vie politique française pendant des années, imaginer que l’on n’ait rien vu, rien entendu, cela veut juste dire que l’on serait sourd et muet », a-t-il confié, hier, à Libération. Pourquoi n’a-t-il pas alors saisi la justice pour dénoncer de tels agissements ? « Parce qu’il ne s’agissait que de propositions et que je ne suis pas un dénonciateur. […] Pourquoi prévenir la justice puisque rien ne m’a été demandé en contrepartie de ces propositions », a-t-il expliqué Mais surtout, ce qui n'a pas été repris, et pourtant ce qui a été dit par lui, c'est que lors que cela a mis en cause l'inétrêt national il en fait part à qui de droit : "on m'en a proposé, je les ai refusés. J'ai saisi les autorités quand cela était nécessaire". "Si tout le monde avait refusé ces pratiques, la vie politique française ne serait pas polluée comme elle l'est", a-t-il estimé. "Le PS et l'UMP ont participé aux mêmes pratiques. Ce n'est pas mon cas. Il n'y a pas eu un euro douteux dans le parti que je préside", a-t-il insisté. 

Et pour ceux qui doutent voici la vidéo de BFM TV dont les propos n'ont évidemment pas été repris, clarifiant sa position vis-à-vis des mallettes et de son action passée.

Passons au dernier pont de ce premier article : Bayrou et Bongo. Certains veulent faire croire que Bayrou s'est caché de sa rencontre avec Bongo et a voulu occulter une vidéo le montrant rencontrer Omar Bongo en 2007. Cette assertion est d'un ridicule achevé car Bayrou s'exprime devant la caméra, c'est donc qu'il sait que c'est public et en plus cela est diffusé par la chaîne gabonaise. J'ai même lu, ce que certains avaient écrit, que Bayrou avait été piégé se référant à la déclaration de l'ex-conseiller de Bongo, Mike Joktane, qui disait qu'une caméra cachée filmait à leur insu ceux qui venaient recevoir des mallettes dans le palais présidentiel de Bongo. Comme quoi la mauvaise foi et l'imbécillité font bon ménage. De plus, il en a parlé et notamment au Monde en expliquant que Bongo était le doyen des chefs d'états africains et qu'il se devait d'accepter son invitation à le voir. Ceci dit, vous verrez dessous la vidéo de sa venue. Elle se passe en France (on y voit aussi Dominique de Villepin, Sarkozy y étant passé avant sans que les images cette-fois-ci ne soient visibles). Il vient sans mallette, de façon publique et en repart sans aucune mallette. Ce que l'on sait de Bongo c'est que les « dons » se faisaient dans son palais présidentiel, filmé pour être plus sûr d'avoir un moyen de pression, que Bayrou n'est jamais allé le rencontrer sur place. On peut ne pas le croire et penser que Bayrou en a croqué comme tous les autres. Tout d'abord il ne serait pas bien malin de le faire devant des caméras, mais bon, il est peut-être aussi un fieffé imbécile. Par ailleurs Bongo ne finançait, semble-t-il, que ceux qui avaient une chance d'être président et en mars 2007 (cela se passe à 5 semaines du premier tour) Bayrou n'était pas, dans les sondages (et personne n'y croyait en plus) en position d'être élu. Prenons alors d'autres arguments. Ni Bourgi, ni Mike Joktane, ni aucun journaliste, ni une seule fois dans le livre de Péans, ni dans aucune des affaires Karachi et autres, ni dans les articles sur les financements des partis, Bayrou n'est cité une seule fois. Or le nombre de noms est assez important par exemple avec Takieddine il y a Guéant, Hortefeux, Copé, Jupé, Sarkozy avec Karachi il y a Léotard, Donnedieu de Vabres, Morin comme conseiller de Léotard, Takieddine, Sarkozy, avec Bettencourt il y a Woerh, Pécresse, Sarkozy. Jamais donc le nom de Bayrou n'est sorti ni de la bouche de Bourgi, ni de celle de Mike Joktane, ni une ligne dans le livre très documenté de Péans, ni dans aucun article de presse. A part bien évidemment quand Bayrou a dit qu'il avait été approché. Donc les deux seules fois où Bayrou apparaît est dans cette vidéo publique où il ne se cache pas, en campagne électorale dans un geste politique, où il rencontre Bongo et comme conseiller politique de Balladur dans sa campagne de 1995, comme par exemple Simone Veil et 450 autres personnalités politiques. Bayrou n'avait aucun bureau au siège de campagne de Balladur, n'avait aucun rôle ni financier, ni dans l'organisation, il se contentait d'être le leader d'un parti qui apportait, après vote des militants, son soutien à un homme politique qu'il croyait honnête. Souvenez-vous de ce que l'on a appelé la jurisprudence Balladur : tout ministre mis en cause devait démissionner. On en est bien loin sous Sarkozy. Avec une telle démarche Bayrou, seulement ministre de l'Education Nationale, donc bien loin de l'Intérieur, des Affaires Etrangères, de la Défense, du Budget du poste du Premier Sinistre, ne pouvait que croire en la volonté affichée d'honnêteté de Balladur. Alors si quelqu'un a des preuves, des articles autres que des supputations à partir de cette vidéo, impliquant Bayrou dans de la corruption ou dans le financement occulte de sa campagne qu'il le mette, sinon qu'il la ferme définitivement. Si cela s'avérait alors je suis très à l'aise, Bayrou devrait en répondre et serait catalogué comme aussi pourri que les autres. Pour l'instant jamais son nom n'est apparu dans aucune affaire, le reste ce ne sont que des racontars à partir d'une vidéo qui ne dit rien d'autre qu'un acte politique et d'une place aux côté de Balladur dans sa campagne de 1995, place également uniquement politique mais ni opérationnelle ni fonctionnelle.

Voici cette vidéo.

• La première année de Sarkozy
• La biographie de Sarkozy apocryphe
• La Biographie de Lefebvre
• L’affaire Tapie
• Les petites affaires de l’Immaculé Eric

• l’affaire Karachi
• l'affaire Takieddine (patrimoine de 40 m€ non imposé, Karachigate, SAWARI II, MIKSA (350 millions d'euros), contrats avec la Libye et commissions occultes, tractations obscures avec la Syrie, la protection qu'il a ou a, eu selon Mediapart, de la DGSE
• l’affaire GDF
• l’affaire Tapie, enrichie d'évasion fiscale du magot vers la Belgique
• l’affaire Clearstream
• l’affaire Bettencourt
• les affaires Wildenstein
• l'affaire César
• l'affaire Pleyel
• l’affaire de Compiègne
• l’affaire Peugeot
• l'affaire Abdallah Senoussi, bras droit de Kadhafi, patron des services spéciaux libyens et beau-frère de Kadhafi, condamné à une peine de perpétuité en France dans l'affaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA et visé depuis lors par un mandat d'arrêt international., que Guéant et Sarkozy ont tenté de protéger
• les affaires Djourhi, Takieddine
• les possibles malettes de Bongo pour financer la campagne de 2007
• les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
• l'affaire du Fetia Api
• les discours de Caen, Metz, Nice, du bois de Boulogne, Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
• l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
• les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
• la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen, l'inaction en Syrie
• l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte, celle du stylo …
• l’affaire Pérol
• l’affaire de l’Epad (et du scooter)
• Gandrange
• les vaccins du virus H1N1
• les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
• les affaires Yade, Boutin, Copé, Juppé, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Squarcini, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin), Guéant (contrats avec la Libye), Dupuydauby, Fontaine, Ceccaldi Raynaud …
• l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
• l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
• les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
• l'Air Sarko One (250 millions d'euros dont 50 % de dépassement selon René Dosière) et ses deux fours à plus de 131 000 € (TTC et avec l'étude), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros, les 4 X 4 Nissan de Megève
• la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
• l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
• la circulaire Hortefeux, ses amitiés avec Takieddine, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
• la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
• la réforme constitutionnelle
• les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir 
• l'irresponsabilité pénale du Président de la république
• la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
• l’affaire des sondages
• les classements du parquet
• le site France.fr (des millions d'euros pour rien)
• les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
• la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
• l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
• l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
• la scientologie
• l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
• l'affaire Bongo
• la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
• les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20

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