Ben Laden : la fabrication complète d’un Frankenstein (1)
Agoravox vous en a parlé, l’annonce a été reprise par un nombre incalculable de sites : les photos maquillées des membres d’Al Qaida montrées en fin de semaine par le FBI sont grotesques. Et habilitent, par leur manque évident de professionnalisme dans la restitution, la thèse comme quoi on essaie de maintenir une idée ou un fantasme en vie, et non un individu réel. Le FBI, par sa incapacité fondamentale, vient de nous annoncer la mort de Ben Laden, tant son image vieillie artificiellement est ridicule. Elle l’est davantage encore quand on apprend trois jours après l’amateurisme de sa réalisation. Retour sur un mythe à qui on vient de donner un coup... mortel. Plus personne, après pareille prestation catastrophique, ne peut penser aujourd’hui que Ben Laden puisse être vivant. On vient de l’enterrer, en tentant d’en faire un monstre à la Frankenstein composé de différents corps humains différents. Ben Laden vient de trouver enfin sa stature de créature complète des services secrets américains. Cela fait bientôt plus de neuf ans qu’on trompe le monde avec son existence. Il serait temps d’arrêter les frais et d’avouer la supercherie. Encore faudrait-il y être prêt. Or ça n’est pas encore le cas de tout le monde, semble-t-il, à voir pareille mascarade.
Comment accréditer, en effet, une existence ? En publiant des photos retouchées d’une personne disparue depuis longtemps et vieillie artificiellement. C’est possible techniquement depuis pas mal d’années grâce aux logiciels de retouche d’images, et ça devient vite une mode. Toutes les polices s’y sont essayé avec plus ou moins de bonheur. On l’a vu pour l’infortunée Maddie, où, comme quelqu’un est venu l’écrire ici les parents portent une lourde responsabilité qu’ils se refusent ostensiblement à endosser. Il est à noter surtout que dans ce cas, ce n’est pas la police anglaise qui avait suggéré de mettre en ligne et à l’affiche une image vieillie, mais bien les parents eux-mêmes. La diffusion d’un portrait-robot d’un ravisseur présumé sombrant encore davantage dans le grotesque. Un présumé ravisseur cauchemardesque, digne de figurer dans un conte de Grimm, catégorie loup-garou ou croquemitaine. A l’origine de la "découverte" : le détective privé payé par les McCann, et non, cette fois encore la police. Un portrait effrayant, balancé le jour même de la parution du livre de l’enquêteur portugais déchu de son affaire. Certainement pas par hasard. Et il y en a eu d’autres d’apparus depuis, de clichés de disparus vieillis artificiellement, les derniers étant ceux de Ben Laden comme vient de nous le dire en parlant de "bourde". En fait de bourde, c’est plutôt dans la lignée des images vues depuis 2001, quasiment toutes fabriquées et toutes manipulées. Ce n’est donc pas une simple "bourde" inhabituelle, comme s’est empressé de rectifier le FBI lui-même, mais bien une continuité... la suite directe d’une longue manipulation des esprits. Seulement, à ce stade d’entretien perpétuel d’un mensonge, c’est devenu totalement ridicule. Et cette fois, peut-être, les gens vont s’en apercevoir. Enfin, dirons-nous. Ben Laden est bien un Frankenstein, monté de toutes pièces par la CIA.
D’autres cas de figure ont montré que l’usage de photos de personnes disparues montrées plus âgées était délicat. Pour Estelle Mouzin, disparue le 9 janvier 2003, ce ne fut pas un montage mais autre chose au départ : c’est la vision d’un visage, qui selon un internaute l’ayant découvert sur un site pornographique estonien, évoquait les traits de la jeune Estelle en plus âgé qui avait jeté le trouble. L’affaire avait été hélas déclarée sans suite. Mais le jour même où je suis en train de rédiger cette série, une information vient de paraître : une photo vieillie d’Estelle Mouzin est dévoilée. Coïncidence incroyable, et mêmes raisons pour la diffusion : le matin même, à la radio, son père annonce que c’est en effet pour "relancer l’enquête".
La parution de ces images retouchées ou ici ressemblantes provoque inévitablement un réflexe dans le public : si "elle" peut être comme cela maintenant, en effet c’est qu’"elle" est peut-être bien encore vivante. Inévitablement, c’est le réflexe que cela provoque. Dans la publication, il y a un espoir mais aussi un leurre. Avec ce genre d’image, on imagine moins la personne disparue, sans nul doute. Les pauvres parents, admirables de dignité, d’Estelle le savent bien, qui avaient commenté sans trop d’enthousiasme la parution du premier cliché. A juste raison : ça n’a mené à rien dans ce cas, à part de réactiver les recherches de la police, qui se poursuivent quoi qu’on en dise. Fourniret avait été également cité à une époque dans cette affaire, mais comme chez lui tout dépend de ce qu’il voudra bien avouer... peut-être, un jour, selon son "bon" désir. La nouvelle juge en charge du dossier Mouzin évoque l’analyse des cheveux retrouvés dans la camionnette de Fourniret. On en aurait retrouvé 2000 ! Pour Dutroux, non plus rien n’est fini : on en est toujours à couper les cheveux en quatre sur son cas, à lui aussi...
Il y a donc une intention dans ces parutions, comme il y a une idée derrière la retouche d’image : si l’on veut rendre plus mince un modèle, lui effacer les rides... c’est le fameux "Photoshop fitness" des revues "people", celui qui efface aussi les bourrelets présidentiels. Bronzage assuré en une seule leçon, ou suppression de bagues, à prix exorbitant, etc. Des modifications qui conduisent à faire du sujet visé un véritable objet virtuel parfait, en quelque sorte, une sorte d’androïde, dans le but de le magnifier comme aux temps des stars du communisme et leur meute de tampons effaceurs. Aujourd’hui ce n’est plus supprimer le rival, mais enjoliver le sujet principal. Rendre attrayante une image qui ne l’est pas tant que ça, en matière de mode surtout : "faire croire à". Au pays du factice, les logiciels de retouche sont rois. Je vous évite les noms des vedettes y ayant recours, vous les connaissez toutes, y compris celles qui ont perdu une jambe où à qui on a rajouté des bras par manque de professionnalisme et de vérification, ou d’éthique...
"Travailler dans l’urgence", va-t-on nous expliquer en justification : la belle excuse ! La même que le FBI piégé par son incompétence, qui affirme aujourd’hui avoir eu recours à un "stagiaire".... Sans oublier, en France, les retouches dues à d’autres contraintes légales, celle de la loi Evin, qui deviennent encore plus grotesques à vrai dire : Tati, Gainsbourg ou même Chirac en ont fait les frais récemment. Là l’intention est nette : pas de cigarette visible (ou de pipe, pour Tati) !
Or cette fois, l’intention du FBI à vouloir à tout prix nous présenter vieillis des terroristes recherchés est plus que douteuse : la liste proposée contient en effet des perles, comme celles que nous allons évoquer, elles méritent d’être décrites en effet et c’est ce que je vous propose de faire en détail. Il n’y figure pas que Ben Laden. Ces retouches faites à la louche révèlent bien des surprises. Et nous démontrent tout simplement une chose : si le FBI est capable de le faire en 2009, on ne voit pas pourquoi il n’en aurait pas fait de même en 2007 en repeignant avec le même logiciel la barbe de Ben Laden en noir. En gros, le FBI vient d’avouer être capable de faire des faux inventés de toutes pièces ! Et de créer des personnages en nous faisant croire à leur existence virtuelle ! Ben Laden, c’est quasiment aujourd’hui un personnage en 3D de Medal of Honour. Un jeu sur console, et pas une réalité. Bienvenue à l’avatar Ben Laden ! Il n’y a plus qu’à le peindre en bleu... et le tour sera définitivement joué.
Honneur donc, tout d’abord, au premier de la liste, à l’homme le plus recherché du monde, vivant dans des grottes ou des trous perdus inexpugnables comme nous l’assènent le FBI et la CIA depuis des années. Une première constatation s’impose d’emblée : le hamburger, ça fait effectivement grossir, et le coiffeur de Ben Laden est un fort mauvais conseiller en apparence. L’image d’un Ben Laden bouffi est en effet assez anachronique, tant ses dernières images le présentaient hâve et mince comme un fil. A nous laisser tenter de croire que lui aussi se rendait au MacDo d’Islamabad, là où les terroristes anglais se rendent avant de s’évanouir dans la nature, façon Rachid Rauf, ou à celui situé près de la maison du taliban interviewé par Sarah Daniel, ou celui interviewé encore par Kate Clark, vivant en toute impunité au Pakistan pour nous expliquer comment ses troupes "empruntaient" les montres et les Famas des soldats français morts.
Prenez la peine de le relire cet article cité en lien, vous verrez qu’on y décrit tout : le nom de la ville, la rue, et la maison où loge notre porte-parole taliban si disert et si disposé à faire la une de Paris-Match. Dans ce jeu de dupes, c’est bien un des rois ! Tout le monde le connaît, plusieurs journalistes ont retrouvé sa maison, mais l’armée US ou la CIA l’ignorent toujours royalement ? A qui faire croire cela ? Le commandant Farouk, le "Farouki " de Paris-Match, tout le monde sait où il crèche, à Islamabad, sauf ceux qui ne veulent pas le savoir. Les services secrets anglais, par exemple, qui taxent en décembre de "vidéo d’origine inconnue" un document réalisé et montré en France trois mois avant par Sarah Daniel, du Nouvel Observateur ! De qui se moque-t-on avec pareilles approximations ? Il existe pourtant des clichés véritables de l’individu, pas des photos retouchées !
L’homme, ce "commandant taliban", notre fameux poseur de Paris-Match retrouvé par le génial Michael Yon, en ce moment même, ne doit pas être très dispo pour les interviews : si l’on doit négocier une rançon pour le rapt des deux journalistes français, ça ne peut être que via son intermédiaire. Mais cela, notre Hervé Morin national ne peut nous le dire, et on le comprend, à vrai dire. Mieux en tout cas que Claude Guéant, qui vient de façon abrupte nous rappeler l’opinion de son chef et mentor, méprisante pour le travail journalistique : les gens n’ont pas à savoir ce qui se passe là-bas, notamment la collusion évidente avec certains talibans, que l’on paie pour avoir la paix. Au pays où tout se paye, la paix s’achète aussi ! Il y a des vérités que les journalistes ne peuvent dire. Un Ben Laden gavé au MacDo, c’est un Ben Laden vivant qui se la coule douce, dans une maison, à Quetta, comme le fait Farouk à Islamabad, là où on n’a de cesse de le situer, américains y compris. A Quetta ou à l’hôpital de Dubaï, là où un journaliste français l’avait retrouvé en 2001, en pleine dialyse. "Durant son hospitalisation, Oussama ben Laden a reçu la visite de plusieurs membres de sa famille, de personnalités saoudiennes et émiraties. Au cours de ce même séjour, le représentant local de la CIA, que beaucoup de gens connaissent à Dubaï, a été vu empruntant l’ascenseur principal de l’hôpital pour se rendre dans la chambre d’Oussama ben Laden. Quelques jours plus tard, l’homme de la CIA se vante devant quelques amis d’avoir rendu visite au milliardaire saoudien. De sources autorisées, l’agent de la CIA a été rappelé par sa centrale le 15 juillet, au lendemain du départ de Ben Laden pour Quetta."
Lors de l’annonce de cette découverte, Fran Townsend, la porte-parole du Homeland Security avait montré plus qu’un embarras : ça ruinait toute la politique de l’époque de G.W.Bush comme quoi l’homme était "insaisissable"... ce n’était pas à dire, et le black-out médiatique s’imposait. Pourtant, plusieurs mois après (en février 2008), un communiqué émanant du gouvernement US nous apprenait qu’il était "certainement" à Quetta, notre Ben Laden. Un jour il y est, un jour il n’y est pas, selon le cours et la fluctuation de la politique américaine, on suppose. L’annonce revient en octobre 2009. Une annonce faite par Gerald Feierstein, le "Principal Deputy Coordinator" de l’ "Office of the Coordinator for Counterterrorism" ! La réponse des Pakistanais ne s’était pas faite attendre : selon le Général Athar Abbas, de l’ISPR, sur les 10 membres d’Al-Qaida repérés à Quetta Shura par les services américains, six étaient déjà morts, deux en afghanistan et les deux derniers deux lampistes... Quetta, bizarrement interdite aux journalistes... note en mars 2008 Pauline Garaude, l’envoyée du Point. "À Quetta, lorsqu’un étranger arrive dans un hôtel, le propriétaire fait cinq photocopies du passeport. Trois pour les services de renseignement (l’ISI, la Military Intelligence et l’Intelligence Bureau), une pour la Police et une qu’il garde. "On évite de prendre des journalistes, car ça nous attire toujours des problèmes", témoigne le gérant d’un hôtel de basse catégorie." Quetta, ou Islamabad, les villes où on organise les interviews : "Un journaliste étranger basé à Islamabad raconte lui aussi ses déboires : "Toutes les interviews avec les militants étaient organisées. Au moment d’y aller, le journaliste local avec qui je travaille est entré dans ma chambre, livide, et m’a dit : Paye-moi et tire-toi ! Il vaut mieux que tu rentres à Islamabad." Un autre journaliste, suisse, a été suivi par les services d’intelligence et a été obligé d’interrompre son travail illico, dès qu’il s’est trop approché des réseaux militants..." Voilà qui nous ramène à Farouk... et à Paris-Match !
Pendant ce temps, certains scientifiques l’avaient localisé précisément à Parachinar. Un paradis devenu enfer, où s’est exercé une sauvagerie talibane sans nom ! En 2009 deux chercheurs le "logeaient" en effet "scientifiquement," avec l’analyse de ses besoins (avant tout la dialyse et les besoins en électricité) à cet endroit, en révélant même les photos d’une maison... possible pour accueillit le célèbre fugitif. Une analyse remarquable qui reposait sur un a-priori évident, celui d’un Ben Laden toujours vivant ! Et qui démontrait aux militaires que ce genre de réflexion, ils auraient pu l’imaginer. Mais n’ont jamais pris la peine de le faire, justement : pour quelle raison ? Démontrer aussi facilement la présence raisonnée de Ben Laden et ne pas l’y trouver réellement n’impliquait pas que l’inconséquence de l’armée US : sous les mots des scientifiques pertinents, il y avait bien la possibilité de la mort du personnage. Ne pas le trouver, alors que les indices s’accumulent... prête à questionnement.
Le photographe indépendant Michael Yon avait aussi et facilement retrouvé Farouk, le fameux leader taliban appelé Farouki chez Paris-Match. L’avait fait poser, avec son téléphone portable au sommet de la colline de Saroubi. Et avait retrouvé les mêmes équipements que ceux décrits dans Paris-Match, les mêmes encore décrits par Sarah Daniel. Yon avait aussi pris en photo un car contenant des explosifs visiblement marqués comme étant pakistanais : Yon dérangeait déjà, semble-t-il avec ses vraies photos non retouchées et un langage similaire : il ne fallait pas montrer l’implication de l’ISI sans doute en Afghanistan (comme en Inde !). Pas la peine de se rendre à Quetta pour ça. Mais Yon dérange, vous disais-je.
L’un des tous meilleurs journalistes indépendants sur le terrain et l’un des rares esprits libres, se voit pourtant arrêter le 5 janvier dernier à Seattle-Tacoma, les mains emprisonnées dans des menottes, pour ne pas avoir répondu aux questions de la "Transportation Security Administration" (TSA) , qui selon lui, n’avaient rien à voir avec la sécurité du pays (on lui demandait combien il gagnait !) : Yon , un ancien béret vert, avait mis le pied là où il ne devait pas. Et en paie aujourd’hui les conséquences : cela n’a jamais été un "embedded", c’est une évidence. Yon est une source sûre, qui a déjà levé de beaux lapins, comme le versement de plusieurs milliers de dollars selon lui de la part du New-York Times pour libérer son journaliste David Rohde, lui valant une haine farouche de certains de ses confrères. Une rançon versée, avec comme intermédiaire un ex-responsable de la CIA, mais dont on a pas le droit de parler. Car, dans la version officielle, Rohde s’était "échappé" des griffes de ses détenteurs. Scandale !!!
Il est vrai qu’on avait eu du mal à croire aux explications de Rohde, fort tirées par les cheveux. Il ne fait pas bon révéler des choses dont on reparlera, pourtant, lors de la mort de soldats français... Entre temps, on avait parlé de "pots de vin", versés aux geôliers par "une société de mercenaires liée à la CIA" nous apprenait en juin ABC News. Evidemment, on minimisait fortement les sommes... et on oubliait la fable racontée par Rohde.Yon avait donc raison, et n’a jamais montré aucune photo trafiquée, pourtant, lui. Il se retrouve au poste. Auparavant, un mouvement assez étonnant était apparu chez ses collègues, lassés des brimades de l’armée US vis-à-vis de l’information libre. C’est net : la préférence, aux USA, va vers la fabrication. Les vraies images dérangent, les images fabriquées rassurent. Le réel est bien trop... dérangeant. La société qui était intervenue pour libérer Rhode s’appelait "l’American International Security Corporation" ou AISC. Pas le genre de chose à dire en cas de prise d’otages.... si en effet l’armée laissait aussi la délivrance des otages aux mercenaires, maintenant... Mauvais pour son image de marque de preux chevalier, ça.
Pour notre Ben Laden bouffi, on ne peut donc en conclure qu’une chose, hors la consommation de hamburger : sa greffe de rein a parfaitement réussi. Oui, mais faite où ? Dans le bunker de Tora Bora : c’est improbable. En Arabie Saoudite, aux USA ou encore ailleurs ? Vu les joues bien rondes, il est évident qu’il faille avoir recours à l’un des meilleurs hôpitaux. Voilà qui lui aura évité au moins le recours à un hôpital irakien : 90% des algériens ayant reçu une greffe de ce genre dans ces hôpitaux sont morts depuis nous apprend un journal algérien. Faute d’intervention sérieuse. Un réseau mafieux "passant par la Jordanie" a rabattu la clientèle vers des prestations tournant à l’étal de boucherie nous dit le magazine. Pour 30 à 40 000 dollars, on vous remettait en place un rein qui fonctionnait, paraît-il, selon l. Un trafic immonde international et qui commençait à être connu. "Des religieuses brésiliennes qui avaient dénoncé le trafic d’organes ont perdu l’une d’elles, Doraci Edinger, trouvée assassinée le 24 février 2004 chez elle à Napula. Cette femme avait parlé dès 2001 du trafic d’organes au nord du Mozambique et de la menace qui pesait sur elle".
A moins que Ben Laden n’ait choisi la Moldavie, qui sait : "En Moldavie, « à l’issue d’une enquête, dit Le Quotidien du Médecin du 1er juillet 2003, le Conseil de l’Europe a présenté à Strasbourg un rapport sur le trafic d’organes en provenance des pays les plus pauvres d’Europe orientale, informant que des réseaux se sont spécialisés dans la recherche des donneurs vivants". "Donneurs vivants" : du frais, du tout frais, la misère du monde à son point ultime ! Réduits à vendre un morceau de leur corps pour survivre ou faire vivre leur famille !
La Moldavie, et sa voisine la Transnitrie, ça se tient comme théorie : pendant que vous êtes à l’hosto, le représentant de l’Electromash peut venir vous proposer son catalogue. Kalachnikovs, missiles Strella, le tout livrable à Quetta, dans les 10 jours, juste le temps de repeindre en blanc un des avions de Victor Bout ou de ses acolytes (de retour de Thaîlande, à moins qu’il ne soit bloqué par quelques paperasseries). Vous pouvez même commander un hélico, à la Pribor factory, et le peindre de la même façon que les américains peignent les leurs : comme ça, les deux passent inaperçus, dans le paysage. Vous pouvez livrer la drogue à la CIA sans vous faire abattre, et les américains déposer des combattants talibans discrètement quand le besoin s’en fait sentir. En y croisant ceux de l’ISI... Sans oublier les "largages" malencontreux, autre moyen de ravitailler... l’adversaire !! Sans compter les rumeurs de dépositions de Talibans... une rumeur répétée par Karzaï en personne. L’un des témoins n’avait certainement pas vu de talibans, mais bien des membres des forces spéciales, déguisées en talibans... le gouverneur de la province de Baghlan, Mohammad Akbar Barikzai avait confirmé la chose : talibans, ou forces spéciales ? Vrais, ou faux insurgés ? Encore une fois on a le droit à deux interprétations de choses assez semblables !
Mieux encore : à Sharjah, vous pouvez même échanger les marchandises : ce sont les mêmes avions qui ravitaillent les américains qui fournissent en armes les talibans. Car le nœud du trafic est bien à Sharjah, et cela je vous l’ai déjà dit aussi. La contre-insurrection c’est tout un art, et le Général Massu lui-même avait bien compris que pour ça il fallait de l’hélico. Certains hôpitaux, franchement, savent recevoir leur clientèle, y’a pas. Quel service hospitalier et quel service après vente ! Et quel artiste, le Victor Bout, montré de façon superficielle (on a davantage parlé d’Herstal que de Bout et surtout on a rien dit sur la monnaie d’échange russe, Yaïr Klein !), il y a peu, sur M6, en train de crier derrière ses barreaux qu’il n’est qu’une paisible brebis et non une brebis galeuse désormais. A force de vivre avec des loups, il a oublié que les prédateurs peuvent toujours se retourner contre leurs amis de rencontre !
Quant aux USA, pour la greffe de rein, eh bien il y avait bien aussi une autre filière, mais elle était mafieuse, située dans le New Jersey, et a dû arrêter son activité après que tous ses dirigeants aient été emprisonnés, par le FBI justement. Des gens organisant un trafic d’organes, notamment de reins, à parti de donneurs "vulnérables", indique la presse, sans préciser la provenance (on parle du Brésil, notamment... mais certains ont cité d’autres sources). Mais mon petit doigt me dit que Ben Laden aurait eu quelques réticences à les appeler... Bref, voilà notre bouffi en pleine forme selon le FBI, avec des reins tous neufs. Ce qui n’a pas dû trop plaire aux troupes des forces spéciales US dirigées par l’ambassadeur Hank Crumpton, avec Gary Berntsen et Dalton Fury,qui ont donc creusé de fond en comble le cimetière qui jouxte Tora Bora... en vain. Leur huile de coude à pelleter pour rien réclame réparation : il est temps qu’ils prennent un avocat, eux aussi.
Quant à Ben Laden, sur le site du FBI, sur sa fiche personnelle ne figure plus depuis longtemps aucune référence au 11 septembre : selon l’administration américaine elle-même, n’étant pas poursuivi pour ça, il n’en est donc pas responsable et n’a aucun lien avec l’événement. "Oussama Ben Laden est recherché pour sa participation aux attentats contre les ambassades américaines du 7 août 1998 à Dar Es Salam en Tanzanie et à Naiobi au Kenya, des attaques qui ont tué plus de 200 personnes. En plus, Ben Laden est suspect dans un bon nombre d’autres attaques terroristes survenus dans le monde" y indique-t-on. Rien, strictement rien à propos du 11 septembre, ce qui peut paraître aujourd’hui fort de café ! La seule "revendication" faite soi-disant par Ben Laden provenait d’une cassette d’un double fort peu ressemblant. Le vrai Ben Laden, jusqu’au 11 septembre, on sait pour qui il travaillait nous a appris Sibel Edmonds. Pour la CIA, et sous les ordres, à l’époque d’un dénommé Robert Gates qui annonce candidement il n’y a pas si longtemps (en décembre dernier !) ne plus avoir de nouvelles de lui.... De qui se moque-t-il, là ? "On ne sait pas où Oussama se trouve. Si on le savait, on serait allé le chercher" ose-t-il dire. A une époque "ils" savaient où, mais n’y sont pas allés !
Des retouches d’images qui viennent donc de redonner un nouveau visage à Ben Laden et certains de ses lieutenants : dans quel but, sinon d’entretenir une paranoïa débutée en 2001 et que ne veut toujours pas s’arrêter. Selon Power Of Nighmares, Al-Qaida est une création de services secrets qui a besoin régulièrement d’être relancé, comme on relance une recherche de disparus. Un réseau virtuel sur lequel se sont branchés un bon nombre de groupuscules disparates en quête de reconnaissance terroriste. Un label, estampillé, une appellation contrôlée, qui a besoin qu’on entretienne régulièrement la flamme de son soldat trop connu. Un Al-Qaida mythique au leader similaire. Un mouvement qui ne doit son existence qu’à son leader, qui n’a donc aucun intérêt à disparaître. De là à le maintenir en vie artificiellement, il n’y a pas loin, à grands coups de vidéos en forme de scoop et d’images volées ici et là sur le net. Soigneusement retouchées (et parfois même torchées à la va-vite, comme dans l’exemple du jour !).
Demain nous verrons plus en détail lesquelles, et qui les diffuse, si vous le voulez bien. Un Frankenstein, ça ne se construit pas seul et sans un minimum d’équipements.
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