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Accueil du site > Tribune Libre > Bientôt la guerre civile ?

Bientôt la guerre civile ?

Voici 150 ans, Marx avait théorisé le capitalisme et la sortie du capitalisme en proposant comme doctrine prescriptive le matérialisme historique ; dont la mise en pratique s’effectue sous la forme d’une lutte de classe. Il était temps de transformer le monde, au lieu de l’interpréter. Cette position ne va pas sans un postulat, celui d’une interprétation du monde achevée, du moins par Marx lui-même.
 
Le marxisme est maintenant une absurdité. Seuls, de stupides dévots peuvent penser qu’il faille revenir à cette doctrine, ou alors d’opportunistes vendeurs qui, tels Jacques Attali, en usent comme fond de commerce. Le monde évolue et s’avère plus complexe que la réduction aux deux classes sociales. Il faut à nouveau interpréter la société et non pas foncer dans une transformation intempestive. Le plus infidèle (et donc héritier) du marxisme est Nicolas Sarkozy, engagé dans un réformisme aussi indubitable que le matérialisme historique. La théorie de Sarkozy, c’est le réformisme historique. Sa doctrine repose sur l’opposition entre deux classes, la classe dirigeante, éclairée, avec ses experts, et la classe dirigée, forcément ignorante, archaïque, attachée aux services publics, à l’assistanat, à l’emploi à vie.
 
Revenons à l’interprétation de Marx. La société est divisée en deux classes, les capitalistes, ceux qui possèdent le capital avec l’outil de travail, et les prolétaires, ceux qui offrent leur force de travail moyennant un salaire d’exploité. L’erreur de Marx a été de fondre la question des rapports de domination avec celle des rapports de production. Partir de ce présupposé limite le champ de réflexion ainsi que le champ de conceptualisation du politique. Ainsi, en méditant sur la guerre civile que fut la Commune, Marx avait décrété que la conquête de la machine d’Etat par le prolétariat en vue de son contrôle au service de la classe ouvrière n’était pas la solution. Il faut détruire l’Etat avait-il affirmé.
 
En 2009, nous constatons bien que cette idée de démanteler l’Etat recèle un danger. On voit bien comment fonctionnent les pays lorsque l’Etat est déficient. Et par un étrange retournement de l’histoire, ce sont les plus ultra-libéraux, ceux qui se nomment libertariens, qui sont les plus fidèles à Marx puisqu’ils préconisent de réduire au minimum la place de l’Etat dans les affaires de la société. Il est évident qu’une société sans Etat ne peut pas fonctionner. Une pensée progressiste se doit de réfléchir à la transformation des rapports de production, en parallèle avec la transformation de l’Etat qui, ne l’oublions pas, peut fonctionner de manière vertueuse en arbitrant par la loi les rapports de dominations, quels qu’ils soient. Liberté de s’exprimer, de circuler, de se réunir, de jouir de libéralités, de posséder, d’exister en sécurité, équité économique, équilibre des rapports entre travailleurs et patron, voilà quelques bienfaits assurés par l’Etat vertueux. Un objectif qui s’il ne doit pas être abordé avec angélisme, n’en est pas moins un minimum social dans le sens politique.
 
L’Histoire a montré que lorsque les objectifs vertueux de l’Etat ne sont pas accomplis, que la société est aux prises à l’incivilité, l’inégalité, l’anomie, le déséquilibre économique, alors l’évolution du système se passe naturellement, avec une sorte d’alchimie sociale concevable sous l’angle d’une fermentation psychologique déterminant les actions humaines. Dans la société vertueuse, l’alchimie est une relative harmonie. Dans une société dégradée, l’alchimie secrète des passions négatives comme la haine, des émotions elles aussi négative comme la peur, ou l’envie. Cette alchimie conduit vers deux tendances, la première orientée vers la guerre civile, la seconde qui s’y oppose est la dictature, l’ordre policier, qui il y a 70 ans, se déclina en fascisme, nazisme, nationalisme, communisme. Contrairement à ce qu’on peut penser, le nazisme n’a pas été un accident mais une évolution naturelle de la société allemande. Mais on pourra juger rétrospectivement qu’une succession d’erreurs et de fautes ont conduit au nazisme. Et bien évidemment, ceux qui ont commis ces erreurs ne savaient pas quelles en seraient les conséquences. C’est le cas du traité de Versailles et de l’inflation sous Weimar. De plus, des dysfonctionnements systémiques ont créé les conditions d’évolution vers le nazisme. La culture germanique et la structure psychique des Allemands ont fait le reste.
 
En 2009, le retour du fascisme ou du communisme est hautement improbable. Par contre, la venue d’un régime autoritaire n’est pas à exclure, ni le développement d’un état de guerre civile diffuse, sans structure précise. Mais ne pressentons-nous pas quelque dessein inédit de nos sociétés ? Pas de guerre civile ni de totalitarisme mais un fond d’incivilité qu’un Etat sécuritaire tente de contrôler. Avec un fond de mécontentement que l’Etat capitaliste tente de sevrer en arrosant de quelques modestes subsides les populations en manque de liquidité. Sans doute la fin de la Modernité dont la dernière phase se conjugue avec les soins palliatifs de l’Etat qui tente de faire croire qu’il y a un avenir meilleur pour les nations. L’avenir appartient aux classes dirigeantes, aux élites, et aux illuminés de l’esprit capables de s’extraire de l’ensorcellement de la marchandise et des gloires narcissiques autant prisées qu’elles sont éphémères. Le monde des hommes est devenu une illusion, une imposture. La société est un milieu qui rend fou d’addiction et de domination les hommes qui pourtant, ont un autre dessein à leur disposition, mais encore faut-il qu’ils en soient conscients et en acceptent le prix à payer. Les vertiges de la spiritualité sont plus radieux que les basses satisfactions de l’existence prosaïque mais on sait très bien qu’il est plus aisé de sortir une carte de crédit pour… 
 
Bonnes vibrations et doctes réflexions ! 
 

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52 réactions à cet article    


  • Nico Nico 16 novembre 2009 10:32

    Guerre civile, Dictature ? qui sait ? Même après lecture de ce bon article résumant des points capitaux qui pourrait le dire ? Me concernant réfléchis bien plus simplement que cela.

    Ce que je constate : un gouffre de différence entre les rentiers boursiers (conglomérats financiers surfant sur ces montagnes incommensurables d’argent virtuel) et le peuple producteur de richesses dont les conditions de vie souffrent du jeu des premiers.
    Tous les gouvernements mondiaux,Sarko en tête, n’ont pas loupés mais littéralement tué la chance de changer la répartition des richesses pourtant aussi flagrante que necessaire ... C’est volontaire et assassin.....Bien sur qu’après ce meurtre apparaisent la Cours d’ avocats pervers tel qu’Attali...

    Perso, Sans savoir comment... Je sais qu’il faut changer cela...


    • abdelkader17 16 novembre 2009 10:38

      « Si le monde explose,la dernière voix audible sera celle d’un expert disant que la chose est impossible »
      Peter Ustinov.


      • BA 16 novembre 2009 10:42

        Bill Bonner vient de publier un article très intéressant : il rappelle que, dans l’Histoire, des Etats surendettés ont souvent fait défaut.

        En clair : des Etats surendettés se sont déclarés en défaut de paiement. Ces Etats surendettés n’ont JAMAIS remboursé leurs dettes.

        Un beau jour, ces Etats surendettés ont simplement dit à leurs créanciers : « Bon, ben, maintenant, on arrête de vous rembourser. On ne vous doit plus rien. On remet les compteurs à zéro. Au revoir. Et merci encore. »

        Lisez cet article :

        Rembourser ses dettes, c’est un peu comme mourir. On essaie de repousser l’échéance aussi longtemps que possible... mais le crédit éternel n’existe pas.

        La semaine dernière, on apprenait que le constructeur de yachts Hinckley, basé dans le Maine et en activité depuis 1928, est en train de couler. Le problème n’est ni technique ni opérationnel. Il est philosophique. Personne ne se plaint de la qualité des bateaux. Ni même des prix (au cas où vous vous poseriez la question : ils sont exorbitants). Jusqu’en 1997, la société naviguait allègrement. Puis les grands pontes du private equity ont pris la barre. Le clan Hinckley, qui gérait la boutique depuis des décennies, considérait la dette comme une bouteille de whisky. Une petite goutte de temps en temps ne fait pas de mal. En plus grande quantité, cela peut vous envoyer par le fond. Durant leurs 70 années de gestion, les Hinckley n’avaient accumulé qu’un million de dollars de dettes. Mais les nouveaux propriétaires étaient dipsomanes ; ils ont multiplié cette somme par 20 ou 40 (les chiffres exacts ne sont pas disponibles).

        Pendant longtemps, on a traité le non-remboursement des dettes comme un crime et non comme une simple rupture de contrat. Les gens qui ne remboursaient pas leurs créanciers à temps étaient considérés comme des voleurs ; on les mettait en prison. Au Moyen Age, les enfants d’un débiteur décédé pouvaient eux aussi être envoyés au cachot. A présent, les lois qui encadrent les faillites permettent aux individus comme aux entreprises d’entrer en cure de désintoxication. Ils peuvent ensuite arnaquer une nouvelle fois leurs créditeurs. Ni péché, ni crime, la dette n’est plus qu’un coût de fonctionnement.

        Mais peu de créditeurs sont aussi indulgents — ou négligents — que ceux qui prêtent au gouvernement. Telle est la conclusion d’un nouveau livre de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, « This Time It’s Different » [« Cette fois-ci c’est différent », NDLR.].

        Les deux professeurs ont étudié huit siècles de « folie financière ». Nous connaissions déjà leurs conclusions : les emprunteurs sont souvent perfides, les crises sont généralement insidieuses, et les banquiers sont des benêts.

        Il y a cinq ans seulement, Ben Bernanke observait les eaux calmes de l’Ere de la Bulle, qu’il avait baptisée « Grande Modération ». Bernanke s’en attribuait tout le mérite. Cette prospérité était due à « des politiques macro-économiques améliorées », affirmait-il. Rétrospectivement, il aurait probablement dû dire que c’était de la chance et s’en tenir là. Ses politiques macro-économiques ont poussé tous les secteurs de l’économie à emprunter. Inutile de rappeler quels ont été les résultats pour Hinckley. Encombré de dettes, trop lourd, le constructeur de yachts lutte pour rester à flot.

        Mais qu’y a-t-il de neuf, se demandent Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff ? Partout et toujours, la dette engendre des problèmes. La France a fait défaut sur sa dette souveraine à huit reprises. L’Espagne en était à six fois avant 1800, puis sept après cette date.

        L’Amérique latine, comme le soulignent les auteurs, aurait été plus sûre pour les banquiers si la planche à billets n’avait jamais traversé l’Atlantique. Entre l’hyperinflation, les défauts de paiement et les débâcles bancaires — sur deux siècles — les républiques bananières ont escroqué les banques de milliards de dollars.

        Dans les années 80, Nicholas Brady a essayé de secourir les banquiers new-yorkais avec ses « Brady bonds », des obligations garanties par les Etats-Unis. Les lecteurs de longue date devineront ce qui s’est passé. En quelques années, sur les 17 pays ayant entrepris une restructuration de leur dette selon la méthode Brady, sept était plus endettés qu’auparavant. En 2003, quatre membres du gang Brady avaient une fois de plus fait défaut ; en 2008, l’Equateur avait fait défaut deux fois.

        Même des pays inexistants manquent à leurs engagements. En 1822, « General Sir » Gregor MacGregor émit les obligations d’un pays fictif qu’il appela Poyais, dont la capitale, Saint Joseph, était décrite dans le prospectus comme ayant « de vastes boulevards, des immeubles à colonnades et une splendide cathédrale avec un dôme ». Les obligations se vendaient à des rendements plus bas que ceux du Chili. Mais peu importe que le pays soit réel ou imaginaire — aucun ne paie ses dettes.

        En ce qui concerne la crise actuelle, votre correspondant Bill Bonner n’offre pas de prédictions, simplement quelques lignes directrices. Durant un ralentissement économique ordinaire, les prix réels de l’immobilier baissent généralement de 36 % sur une période de six ans.

        Le PIB per capita, toujours en termes réels, chute en général de 9,3 %, tandis que le taux de chômage grimpe durant cinq ans, avec une augmentation « normale » d’environ sept points de pourcentage. La situation la plus proche des circonstances actuelles, qu’on appelle la « Grande Contraction », est la Grande dépression des années 30. A cette époque, le chômage en Allemagne et au Danemark dépassait les 30 %. L’activité de construction diminua de 82 % aux Etats-Unis. Le Chili vit ses exportations s’effondrer de 90 %.

        Les recettes fiscales baissent, pendant une crise économique. Les dépenses gouvernementales enflent (surtout quand les autorités sont prêtes à faire « tout ce qu’il faudra » pour générer une reprise).

        Généralement, selon Reinhard et Rogoff, après un désastre financier, la dette publique augmente de 86 % sur une période de trois ans. Tant la Grande-Bretagne que les Etats-Unis enregistrent désormais des déficits de plus de 10 % du PIB national. Aucun des deux pays n’a de plan honorable pour réduire ses dettes. Alors restez à l’écoute. Les défauts gouvernementaux, les dévaluations monétaires et l’hyperinflation nous attendent au tournant.

        Bill Bonner.

        http://www.la-chronique-agora.com/articles/20091114-2268.html


        • HELIOS HELIOS 16 novembre 2009 11:51

          ... et le traité de Lisbonne vient de donner a l’Europe, les moyens techniques de devenir une excellente dictature !

          Je ne le verrai probablement pas heureusement..., mais quel dommage, sous sommes passé a coté d’un vrai projet de civilisation, hélas !


        • Gazi BORAT 16 novembre 2009 10:47

          « un fond d’incivilité qu’un Etat sécuritaire tente de contrôler »

          Incivilité ?

          On retrouve ici les « émotions populaires » sporadiques de l’Ancien Régime.. Lorsque la « populace » (notre moderne « racaille » chère à Nicolas S.. et le Lumpen proletariat cher aux Marxistes) explosait, sur des motifs anodins (l’arrestation d’un quidam par les Archers du Roy), se livrait à des déprédations diverses avant de retourner à ses occupations de tous les jours..

          Bref, une classe sans vraiment de conscience de classe, sans canalisation politique de son mécontentement légitime (He oui, la vie sous nos rois n’était pas un paradis lorsque l’on était pauvre.)
          gAZi bORAt


          • ASINUS 16 novembre 2009 11:24

            bonjour gazi borat ,« emotions populaires » je dois etre aveugle a marseille ou a paris je ne vois rien de « populaires » chez les emeutiers , je ne vois pas de ventres affamés par un quelquonque speculateurs sur les farines , je ne vois pas de deguenillés parmis vos emeutiers plutot des adicts aux fringues de marques dont on devine bien l origine « economie souterraine » je n y voient pas de malades misereux a la rue faites donc un tour
            aux urgences de l hopital nord de marseille vous y decouvrirez un personnel soignant qui a plutot a obtemperer fissa aux desideratas de vos « soi disants gueux » dans votre « emotions populaires » on ne voit pas de populaire reclamant travail et pain de l un beaucoup ne veule pas l autre est acquis d autorité sans contrepartie , dans votre « emotions populaires » je ne vois pas le guet du roi ou la garde bourgeoise tirant au canon, les seuls qui prennent des coups sont des « culs blacs et autre sous chiens » que cet « imonde etat fachiste et policier » est incapable de proteger .Bref cela doit etre mon coté redneck ou petit blanc moi mais que cela soit a marseille ou a paris
             je vois un rezzou un raid depuis
            le sanctuaire de sa banlieue institué en zone de nom droit vers les territoires de chasse ou le sous chiens est le gibier, chasse d autant plus sans risque que la moindre interpellation un peu vigoureuse verra monter au crenau tout les « idiots utiles » si prompt a defendre l opprimé surtout s il est exotique .Comme vous le sigalez et vous avez raison « cela vas mal finir » laissez moi vous assurer sans forfanterie ’ plutot avec une legere inquietude"que nous sommes de plus en plus nombreux a nous y preparer et qu il arrive que le gibier soit doté de griffes et de crocs.


          • Gazi BORAT 16 novembre 2009 13:12

            @ ASINUS

            Faites un tour du monde occidental.. vous y verrez que les jeunes pauvres y sont tous vêtus de sportswear « de marques », authentiques ou de contrefaçon... Une preuve de plus des capacités d’aliénation de la société dite « de consommation ».

            Quant au caractère « populaire » du lumpenprolétariat.. il est indéniable..

            Promenez vous dans ces cités : un habitat moche, de mauvaise qualité, où l’on entasse « l’armée de réserve » du Capital (les chômeurs stockés en prévision du plein emploi.. sauf que le Capital aujourd’hui délocalise ses usines.

            On peut fantasmer si la richesse supposée de ces délinquants comme le Beauf moyen s’imagine les Gitans qui stationnent près de la déchetterie locale sont tous propriétaires de Mercédès, il n’empêche que ce que l’on nomme « banlieues » sont l’équivalent de nos anciens faubourgs et de leurs taudis.

            Sauf qu’aujourd’hui, pas de mouvement ouvrier en plein effort, rien que de la violence non canalisée par une quelconqe revendication politique..

            gAZi bORAt

            gAZi bORAt


          • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 16 novembre 2009 13:45

            Asinus,xénophobe affirmée.

            Je ne vous laisserais pas cracher sur ma ville ainsi,ni sur mes concitoyens.
            Quel vil amalgame « tout les jeunes de Marseille sont de riches dealers de drogue »,pathetique.
            Et la garde du roi,toujours aussi persécutrice du pauvre.Vous savez mon ami Ahmed,quand il circule dans la rue pour poser des CV,il se fait contrôler deux fois dans la journée.Oui la police met la pression sur les pauvres.

            Vous demontrez une fois de plus votre incapacité à lire la société, enfermez définitivement dans votre xénophobie. 


          • Massaliote 16 novembre 2009 13:52

            « un habitat moche », rien de plus faux que cette généralisation. Je connais des cités modernes, bien équipées, transformées en quelques années comme s’il y avait eu une guerre. Appartements dévastés, ascenseurs saccagés, mobilier urbain détruit, etc.. par la population qui réside là. Je vois pas le rapport entre un quelconque malaise social avec les scènes d’émeute qui ont suivi la défaite de l’Algérie contre l’Egypte. Le plaisir de casser, oui. Il n’était pas recommandé de se promener dans les rues de Marseille ce soir là. Vitrines brisées, voitures caillassées. Même les bateaux ont été incendiés « accidentellement ». Six touchés, dont deux coulés. Ce n’étaient pas des yachts de luxe, mais des bateaux appartenant à des modestes retraités... 


          • ASINUS 16 novembre 2009 14:10

            yep je suis un de vos concitoyen qui habite en zus A MARSEILLE , j ai autant de voisin s appelant mohamed que vous ,mes deux superieures directs sont femmes et musulmanes et dans la mesure ou de plus elles sont competentes je n ai aucun problemes avec cela .Sur fr3 vous avez pu voir mon voisin du palier en dessous
            qui se rend dans un café du vieux port voir tout les match que joue l algerie et sauf erreur de ma part il etait le premier a regretter que la police n ai pas fait preuve d un peu plus de
            fermeté avec comment a t il dit deja a oui « ces batards »


            *le hasard fait que je n ai pas d amis musulman comment se fait il que beaucoup se prévalant de leur amis ahmed ou farid me fassent furieusement penser a ceux qui en 1945 disait j ai un ami juif !!!


          • ASINUS 16 novembre 2009 14:23

            yep gazi borat je n ai pas l intention d ergotter ,ces cités j y vis et habite les 4ou 5 4x4

            rutilants neufs sous mon balcon sont le resultat d une hallucination ,
             vos reférents sociaux et historiques me sont toujours intéréssant néanmoins
            je considere qu a la relecture les griefs revendiqué ou supposé de votre lupenproletariat
            sont majoritairement identitaires et bien loin de l integration la simple duplication sur
            notre systeme de leurs modes de fonctionnement de valeurs voir claniques .Reverence gardée pour votre savoir habituellement courtois le beaufpeu t il vous suggerer une immersion d une semaine ou deux dans un de nos quartiers vous y constaterez qu a l enfer economique s ajoute un enfer culturel et ethnique .


          • Gazi BORAT 16 novembre 2009 14:30

            Des 4x4 qui voisinent avec des 205 à bout de souffle et leurs propriétaires qui logent dans des clapiers..

            Face à la misère, chacun se débrouille comme il peut.. Vous trouviez à Belleville aussi bien l’honnête ouvrier que le « rôdeur de barrières » ou le Julot vendant de la chair fraîche au Bourgeois..

            gAZi bORAt


          • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 16 novembre 2009 15:00

            Asinus,nous sommes voisins, et de ce fait je ne comprend pas beaucoup de vos commentaires plein d’amalgames,Vous étés un mystère pour moi.
            ai-je dit que j’avais un ami musulman ???non j’ai parlé d’ahmed ,athée convaincu,ouvrier sans emploi qui se fait controler plus souvent qu’un joint d’etancheité dans une centrale nucleaire.Vous qui pensez que la police n’est pas sur le dos des pauvres,je vous dit que vous vous trompez.

            Quand au evenements de samedi soir,je trouve comme vous cela déplorable ,je n’ai pas usé de l’expression « ces batard » ,moi je me suis exclamé : « les sauvages » pour dire si le politiquement correct me concerne.Mais je n’y est pas vu des algerien ou des français d’origine maghrébine mais des petit cons,des barbares,pur produits de notre société de consommation.

            Quand vous repondez à Gazi qu’à l enfer économique s’ajoute un enfer culturel et ethnique,vous n’avez pas tort mais ne mettez pas l’unique responsailité entre les mains de tout vos voisins.


          • Massaliote 16 novembre 2009 17:00

            Scènes d’émeutes partout en France après la défaite de l’Algérie en football

            A noter sur la vidéo du vieux port, les ricanements devant les bateaux qui flambent.


          • Gazi BORAT 17 novembre 2009 07:57

            @MASSALIOTE

            Tout ceci ne prouve rien d’autre que la bêtise habituelle du supporter de football..

            Bêtise qui transcende les cultures... L’Europe du Nord, qui se considère généralement supérieure à tout ce qui touche la Méditerranée, est mieux placée encore au niveau du hooliganisme..

            gAZi bORAt


          • Bardamu 16 novembre 2009 10:55

            Du bon là-dedans, même du très bon !

            Je vous avais deviné peu marxiste, cet article le confirme.

            Il y a deux tendances philosophiques, d’après moi :
            -l’une, consensuelle -pour moi, « de salon »-, marquera une préférence certaine pour les Kant, Sartre et compagnie.
            -l’autre, réactive, voire réactionnaire au sens le plus noble du terme, se reconnaîtra en Nietzsche -le coup du marteau !- ou en Marx -s’éloigner d’une philosophie humaniste pour penser réellement le monde.

            Vous préférez la première catégorie, moi la seconde !
            Idem pour la littérature, où l’on aimera -radicalement- Proust ou Céline, mais pas les deux à la fois -sauf à mal aimer !

            Je pense que vous préférer Proust à Céline, et moi le contraire, s’entend !
            Mais je vous lis avec attention et grand intérêt.

            Au monde, j’en suis convaincu, se présente désormais deux voies possibles :

            -la première : une lente dilution, une fonte progressive des nations en un nouvel ordre mondial, caricature bien-pensante, sécuritaire, sclérosée, liberticide sous couvert du Bien, surveillée de ce qui se fait déjà maintenant, ceci pour assurer le triomphe et la permanence de certaines élites actuelles.
            Un glissement lent vers un monde à tendance orwellienne.

            -la seconde voie offrirait, quant à elle, une sorte de parenthèse, après la vive réaction de peuples à l’encontre de leurs élites dévoyées.
            Bonne nouvelle, car une parenthèse, si courte soit-elle, est déjà un espace de vie -la démocratie de Périclès n’a duré qu’une trentaine d’années !
            Là, ce sera plus court !

            Malheureusement, devant l’échec des peuples à se prendre en main, la montée des dangers environnementaux, démographiques, énergétiques et autres, le passage en une phase fascisante s’opérera ensuite.

            Premier cas : un glissement progressif vers un définitif Nihil.
            Deuxième cas : pour un tant l’advenue d’une certaine forme de surhomme, puis... rideau.

            Bref, les paris sont ouverts, et la comédie humaine continue !
            J’écris vite et ne suis guère rigoureux, mais qu’importe !

            Bien à vous.


            • croacroa 16 novembre 2009 11:02

              Nous eumes un omnipresident , nous avons maintenant un omniredacteur !
              Pour dugué seul importe d occuper l espace , quand au serieux de ses articles....
              eh , ou , le monde evolue et s avere bien plus complexe que vos tissus d approximations laudatives....
              Parce que lire ca ou les canards gratuits du metro : vous apprenez quoi , la et a qui , rien que des approximations passe-partout , deja LUES 1.000 FOIS SUR LE NET , ou chacun pourra trouver ( peu ! ) a boire ou a manger !
              Avec dugué vous apprendrez , que ceci ou cela peut arriver , ou ne pas arriver , ou il peut arriver tout autre chose...bref soyez sur qu aujourd hui ne sera pas demain , c est un expert qui vous l affirme....


              • hengxi 16 novembre 2009 12:33

                Il semble que vous fassiez une fixation sur ce pays.

                Ahhh, la poutre qui cache la paille..


              • Pyrathome pyralene 16 novembre 2009 17:12

                Des chinoiseries....smiley


              • croacroa 16 novembre 2009 11:07

                En 2009, le retour du fascisme ou du communisme est hautement improbable. Par contre, la venue d’un régime autoritaire n’est pas à exclure


                ahahahahahahahahahahah !!!!

                ce tableau ne sera ni rouge ni noir , ni bleu ni vert ni jaune d ailleurs , par contre je subbodore qu il sera extremement coloré

                ahahahahah !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


                • Paul Muad Dib 16 novembre 2009 11:07

                  Salut Mr Dugue, je suis specialiste de rien , et donc observateur du tout, par passion et par nécessité, la passion venant d’elle même, la nécessité découlant du raz le bol de cette souffrance psychologique a laquelle chacun est confronte et a laquelle on essaye tous de fuir , même si a la sempiternelle question : ca va ? on réponds : oui ca va ! on fuit donc sans jamais rentrer dans le sujet et en ayant donc ainsi aucune chance de résoudre.....ainsi depuis l’aube de l’humanité que je ne saurais situer il est très possible que l’état de l’esprit de l’humain ait été le même....psychologiquement, nous avons certes ajouté une dimension matérielle de productions diverses importante, mais ca n’a en rien résolu les problèmes de fond de nous autre humain, cette langueur presque dépressive que les poètes maudits appréhendaient avec de l’absynthe, entre autre...
                  ....on se lève avec l’angoisse au ventre et des lors nos activités journalières vont toutes être la conséquence de ces angoisses et peurs.
                  une vie de fuite donc, je trouve que c’est ca la peur, fuite et peur sont la même action en fait ,si c’est juste chacun peut le voir en soi ..
                  nous avons tous fait des rêves de fuite , ou l’on court au ralenti mais la fuite est vaine et le rêve devient cauchemard, ce rêve est pour moi un signe de notre intelligence ,que j’estime être en sommeil quasi permanent chez les humains..ne pas confondre quotient intellectuel et intelligence, un humain non éduqué peut développer beaucoup d’intelligence., de subtilité , probablement plus qu’un humain éduqué « normalement » je pense..mais bon la définition du mot intelligence est versatile !! mais l’intellect est un prisme conceptuel qui nous éloigne de l’intelligence..
                  personnellement je ne parierais pas sur le futur, dans un sens comme dans l’autre ou les autres !! je trouve d’ailleurs que s’occuper du futur dans le sens de planifier un bonheur a venir, c’est négliger le présent..bien sur organiser la production de nourriture oblige a raisonner en termes de techniques et de projections dans le futur, mais je ne parle pas de ce futur la indispensable a la survie, -(rôle que doit remplir le cerveau analytique avec sa mémoire,sa capacité d’analyser et de conclure binairement oui/non, un ordinateur en gros, une partie seulement du cerveau ,environ 20 % )- mais du futur dit psychologique qui est par exemple : demain je serais bon ou encore demain nous allons créer un monde juste ou demain j’arrête de fumer etc ..c’est remettre au lendemain illusoire ce que l’on n’est pas capable de faire le jours même,c’est se mentir a soi même, s’illusionner en fait..
                  pour moi , ma vie, l’état de l’esprit apaisé, en paix avec lui même est la chose la plus importante d’où toute la vie va se décliner, or l’état de l’esprit des humains est peur, fuite, violence, névrose dans le sens obsession unique surdimensionnée, ..
                  il n’y a pas d’autres solutions que de voir avec cette intelligence qui nous manque ce qui « déconne  » en chacun, ...l’illusion de créer un monde pacifique ,beau , juste,solidaire reste au stade de l’illusion et donc la vie des humains s’écoule dans la peur , la violence, les massacres ,tout ceci dans un esprit de résignation qui fait plus penser a un suicide lent qu’a autre chose...
                  ne pas prendre en compte que l’origine de chaque action y compris insignifiante est dans ce cerveau analytique est une mauvaise chose, car c’est de la que tout le reste découle,comme la graine du chêne va produire un chêne , la graine de folie du cerveau donne de la ....folie..
                  l’intelligence ne s’acquière pas , elle est la comme le parfum d’une fleur ,le parfum d’une fleur qui est indifférent au fait qu’un humain le sente et l’apprécie.. je « ressens » que l’intelligence est une énergie universelle, elle n’est pas humaine, mais un humain libéré de l’action permanente de cet ego /cerveau destructeur peut être touche par cette intelligence ce de l’univers....qui elle utilisera alors cet outil de cerveau analytique avec.... ?? intelligence..
                  je prétends même que aucun humain n’a jamais rien découvert ,ce serait cette intelligence universelle qui nous parlerais,....si si !!
                  C’est complexe, mais il faut rechercher ce qui est simple et commencer par des évidences simples :nous sommes violents, personnels , angoissés , apeurées ,etc collectifs sous la contrainte, ceci n’arrive pas tout seul mais vient de notre cerveau...
                  le bouddha et d’autres « éveillées » parlaient de tout cela et pas d’autres choses...la connaissance de soi qui libère, non pas comme un but a atteindre, mais comme un miracle qui se produit en voyant de tout son être l’origine de nos malheurs, la vision intense de l’origine est libératrice, je l’affirme ,cela dit vous n’êtes pas obligés de me croire , c’est d’ailleurs la la beauté de tout cela, sur ce chemin vous serez seul ,pas de méthodes, de gourous, de religions etc..
                  le chemin d’une vie est la, avec la paix en soi même , on est en paix avec les autres , a partir de la construire une bonne societe ira de soi...
                  en conclusion c’est l’humain qui doit changer ,c’est la seule chose a faire, le reste se mettra en place tout seul.....non ?


                  • ELCHETORIX 16 novembre 2009 14:29

                    pas mal votre prose , je dirai idéaliste , mais vraie....
                    envoyez une copie de cette déclaration de penser humain à tous les parlementaires et responsables politiques du maire au président , afin qu’ils méditent !
                    merci pour eux !
                    amin pour nous , la plèbe !
                    RA


                  • Paul Muad Dib 16 novembre 2009 17:09

                    Salut elcherorix,
                    amicalement...............


                  • John Lloyds John Lloyds 16 novembre 2009 11:17

                    Bernard Dugué qui commence (seulement maintenant) à sentir le vent tourner. Bienvenu au club.


                    • John Lloyds John Lloyds 16 novembre 2009 13:08

                      Pour faire sortir le loup des bois smiley


                    • ELCHETORIX 16 novembre 2009 19:34

                      on s’en fout des « pistards » de la police « politique » de NAGY DE BÖSCA !
                      la minorité dirigeante devra tôt ou tard rendre des « comptes » à la majorité qui « triment’ » ou « subit » ou « dérive » par ces « éééliites » qui devront serrer leurs fesses s’ils continuent ainsi !
                      RA .


                    • jaja jaja 16 novembre 2009 11:54

                      Bernard votre vision du marxisme est très réductrice et à vous lire on pourrait presque penser que c’était l’idiot du village...

                      Pour Marx il y a bien deux classes fondamentales, la bourgeoisie et le prolétariat, toutes les autres couches sociales se rattachant, peu ou prou, à l’une ou l’autre de ces deux classes...
                      Marx affirmait que les rapports de production capitalistes et le développement du machinisme mèneraient à la paupérisation généralisée toutes les autres couches de la société, transformant ainsi l’immense majorité de la population en prolétaires n’ayant que leurs bras à vendre...

                      Ce qu’il n’a pas vu, ou pas voulu voir, c’est que la société capitaliste n’a rien d’un tel ogre et qu’à chaque étape de son développement elle crée des sinécures et des emplois bien rétribués pour des couches entières de la population encadrant le travail ouvrier ou engagées dans la gestion de l’État, tels les ingénieurs, les hauts fonctionnaires, le personnel de justice, les militaires de haut rang, les gens de plume, sans parler de nos jours des sportifs, des chanteurs, des artistes...etc...

                      Ces couches se sont convaincues depuis longtemps qu’elles n’étaient en rien menacées par la domination capitaliste. Aussi ont-elles abandonné l’enseignement marxiste depuis fort longtemps. Mais elles l’ont cependant suivi pendant tout un temps, celui où elles gobaient encore cette fausse théorie de la paupérisation absolue...
                      Que Marx ait pu penser que ces couches se rattachaient au prolétariat est sa grande erreur, d’autres diraient son tour de passe passe majeur...

                      Étonnement Marx n’aurait pas vu qu’elles avaient un intérêt propre dans le processus de la lutte des classes car à la fois dominant le prolétariat et dirigeant son travail mais tout en étant bridées par les capitalistes qui eux décidaient de tout...

                      Ce sont ces couches qui seront les plus ferventes instigatrices d’un capitalisme d’État, comme ce fut le cas en Union Soviétique, où si les fruits du travail sont encore répartis de manière très inégalitaire, donc à leur profit quasi exclusif, elles sont totalement débarrassées de la domination des capitalistes puisque les entreprises sont nationalisées...

                      Ce sont aussi ces mêmes couches qui, aujourd’hui, reconnaissent l’échec de leur entreprise pseudo « socialiste » et ont transféré, à eux-même ou à leurs enfants, la propriété des entreprises autrefois nationalisées et redevenues capitalistes...

                      Simplifier à outrance, comme le fait Bernard, ne permet que de ne rien comprendre... Le marxisme n’est donc pas l’attaque généralisée contre l’exploitation du monde ouvrier et de ses alliés mais seulement contre une de ses formes : l’exploitation par les capitalistes privés...

                      Ce que l’on a appelé communisme n’était en fait rien d’autre qu’une société de classes où si les maîtres avaient changé l’exploitation du peuple était tout aussi forcenée qu’auparavant...

                      C’est une des grandes leçons à tirer de l’expérience des Révolutions du XXème siècle pour toutes celles et tous ceux souhaitant réellement radicalement transformer la société et instaurer l’égalité sociale en son sein...

                      La lutte des classes est toujours d’actualité....

                      Je m’arrête là mais je pourrais aussi développer sur la conception de l’État chez Marx qui est aussi caricaturé dans cet article.

                      Quand au titre « Bientôt vers la guerre civile » je ne vois pas trop son rapport avec l’article lui-même...


                      • Gazi BORAT 17 novembre 2009 09:57

                        « En fait, la contradiction du capitalisme selon Marx, c’est quil faut payer suffisamment les prolétaires pour qu’ils puissent acheter les produits qui naissent de leur maintien en esclavage »

                        A rapprocher du consensus général sur le maintien du RSA (ex-RMI) ... et la Prime de Noel étendue cette année aux bénéficiaires de l’Allocation Parents Isolés..


                        gAZi bORAt


                      • no_move no_move 16 novembre 2009 12:02

                        A mesure que l’oppression s’étend à tous les secteurs de la vie, la révolte prend l’allure d’une guerre sociale. Les émeutes renaissent et annoncent la révolution à venir.

                          La destruction de la société totalitaire marchande n’est pas une affaire d’opinion. Elle est une nécessité absolue dans un monde que l’on sait condamné. Puisque le pouvoir est partout, c’est partout et tout le temps qu’il faut le combattre.

                          La réinvention du langage, le bouleversement permanent de la vie quotidienne, la désobéissance et la résistance sont les maîtres mots de la révolte contre l’ordre établi. Mais pour que de cette révolte naisse une révolution, il faut rassembler les subjectivités dans un front commun.

                          C’est à l’unité de toutes les forces révolutionnaires qu’il faut œuvrer. Cela ne peut se faire qu’à partir de la conscience de nos échecs passés : ni le réformisme stérile, ni la bureaucratie totalitaire ne peuvent être une solution à notre insatisfaction. Il s’agit d’inventer de nouvelles formes d’organisation et de lutte.

                          L’autogestion dans les entreprises et la démocratie directe à l’échelle des communes constituent les bases de cette nouvelle organisation qui doit être antihiérarchique dans la forme comme dans le contenu.

                          Le pouvoir n’est pas à conquérir, il est à détruire.


                        • projetX projetX 16 novembre 2009 12:21

                          je penche plutot pour une belle guerre civile avec des affrontements sociaux et communautaires, suivie d’une pendaison d’elite...


                          • Francis, agnotologue JL 16 novembre 2009 13:11

                            @ projetX, ne croyez-vous pas qu’on pourrait faire l’économie « des affrontements sociaux et communautaires » ?  smiley  smiley


                          • projetX projetX 16 novembre 2009 16:42

                            Si il faudrait de nouveaux hommes politiques qui soient au service du peuple, des referendums et appliquer les decisions votées.

                            Mais cela ne serait pas possible en europe, et meme si c’etait le cas, on serait obligé de passer par des affrontements (certaines communautés contre la police et l’armée, voir les citoyens).

                            Mais au aurait quand meme la partie rigolote des pendaisons.
                            (a moins qu’on retrouve la guilottine quelque part)


                          • fredleborgne fredleborgne 16 novembre 2009 13:51

                            Heureusement, le grand foutoir va pouvoir mettre un peu d’ordre dans tout cela.

                            Le grand foutoir est un site qui va essayer de mobiliser un maximum d’internautes dans une action coordonnée de protestation.

                            La première protestation porte sur HADOPI.

                            Durant 1 heure, il y aura une coupure des participants, puis une reconnexion simultanée. Si le « réseau » encaisse bien dans son ensemble, il y aura alors une marche « silencieuse ». Toutes les deux minutes, un site (à définir) sera envahi par des milliers de visiteurs protestataires (mais qui ne feront rien de répréhensible) (Juste que le site risque la paralysie).

                            Pour l’instant, le grand foutoir se fait connaitre. Vous pouvez marquer votre passage et votre adhésion au principe en répondant à LA question du sondage (Que ferez vous contre HAdopi le jour J ? ). Pour les plus accrocs, il est possible de s’inscrire sur un forum de discussions pour peaufiner des actions futures.

                            Merci à tous ceux qui adhéreront au projet et le rendront réaliste par leur présence au bon moment

                            PS : il n’y a aucune pub, ni aucune distribution d’argent ou de vaccin de grippe A sur le site

                            http://www.grandfoutoir.fredleborgne.fr


                            • no_move no_move 16 novembre 2009 15:08

                              face à des lois telles que Hadopi je crains que ce genre d’initiative (même si elle est louable) ne soit pas d’une grande efficacité.

                              La seule véritable action efficace serait le boycott massif des produits que cette loi protège, et cela jusqu’au retrait de la loi.

                              Cela passe donc par une réflexion et une action réfléchie de chaque citoyen...(utopie ?)


                            • HELIOS HELIOS 16 novembre 2009 17:22

                              ça ne marchera pas votre truc...

                              Regardez un quart de poil de seconde... tout le monde semble etre contre Sarkozy et l’UMP, les sondages chutent etc... et pourtant, aux Europeenes l’UMP est devant, aux elections partielles c’est un UMP qui est elu... bref que du bonheur !

                              Alors, HADOPI ? ben, HADOPI, personne n’en veut, mais tout le monde continue a dire qu’il ne faut pas télécharger et achete des disques a qui mieux mieux.

                              Même chez les socialistes, personne ne souhaite des députés et senateurs qui cumulent plusieurs mandats... et pourtant, vous voyez comme ceux qui sont en place, deja elu, rejettent l’idée même.... et sont reelus !

                              La guerre civile n’est pas pour demain, le pays n’est pas assez en deconfiture et demain, ce serait l’Espagne, l’Angleterre ou l’Allemagne, au nom de la solidarité (de qui ou de quoi) viendrait au secours de nos « zelites » et responsables s’ils etaient mis en difficultés par un quelconque mouvement populaire !

                              Que du bien sombre en perspective...


                            • Voris 16 novembre 2009 16:04

                              En même temps qu’on se réclame de l’identité nationale, on détruit l’Etat qui en est le garant ! Quel paradoxe et surtout quel foutage de gueule !

                              L’Etat réduit à sa plus simple expression est au seul service d’une caste de grands privilégiés, à commencer par les Sarkozy et leurs amis. L’identité nationale, ce serait se montrer solidaire avec ces gens...

                              Quant à la guerre civile, quand la société n’est guère civile, cela menace. Est-ce civilisé de jeter de l’argent à la foule pour faire sa pub ?


                              • Jordi Grau J. GRAU 16 novembre 2009 16:07

                                Merci pour cet article intéressant et discutable. Vous écrivez, M. Dugué :

                                « Revenons à l’interprétation de Marx. La société est divisée en deux classes, les capitalistes, ceux qui possèdent le capital avec l’outil de travail, et les prolétaires, ceux qui offrent leur force de travail moyennant un salaire d’exploité. L’erreur de Marx a été de fondre la question des rapports de domination avec celle des rapports de production. Partir de ce présupposé limite le champ de réflexion ainsi que le champ de conceptualisation du politique. »

                                Vous n’avez pas tort : les rapports de domination sont en effet plus complexes que les rapports de production. Ce qui a d’ailleurs permis au capitalisme de fonctionner jusqu’à présent, c’est qu’il reposait sur des rapports hiérarchiques souvent antérieurs aux rapports de production capitaliste. Marx lui-même a remarqué ce phénomène à propos de la famille bourgeoise (avec les inégalités hommes-femmes ou les mariages d’intérêt) ou encore à propos de la religion. Le christianisme est apparu bien avant le capitalisme, mais il a souvent servi, durant les vingt siècles de son existence, à justifier l’ordre social établi. A partir du moment où ces hiérarchies traditionnelles (entre hommes et femmes, parents et enfants, clergé et laïques, etc.) disparaissent, il ne reste plus que des rapports purement économiques, entre ceux qui possèdent les moyens de production et ceux qui sont contraints de travailler pour les premiers. D’après Marx, telle est la logique du capitalisme : détruire peu à peu les hiérarchies sociales sur lesquelles il s’appuyait pourtant, pour ne laisser que la violence nue de l’Argent.

                                Force est de constater que les choses se sont passées autrement. Les classes intermédiaires entre la grande bourgeoisie et le prolétariat n’ont pas disparu. Elles se sont même renforcées. Mais cela ne veut pas dire que Marx avait tout à fait tort. Car si le capitalisme n’a pas pris le chemin que prédisait Marx, c’est en grande partie parce qu’il y avait un fort mouvement ouvrier (animé entre autres par les marxistes) qui a contraint les capitalistes à acceter des réformes sociales. L’Etat, qui était essentiellement un outil au service des riches, est devenu - dans une certaine mesure - le protecteur des faibles. Mais ce processus s’est inversé avec l’essoufflement du mouvement ouvrier et la grande contre-offensive capitaliste qu’on appelle « néolibéralisme ». Depuis les années 70-80, les inégalités ont cessé de diminuer. L’écart entre les riches et les pauvres s’est à nouveau creusé pour atteindre les proportions incroyables que l’on connaît aujourd’hui. Les richesses se concentrent entre des mains toujours moins nombreuses, et avec elles le pouvoir médiatique et politique.

                                Ainsi, la grille d’interprétation marxiste n’était pas si fausse. Après la longue parenthèse du mouvement ouvrier, le capitalisme semble à nouveau creuser l’écart entre une grande bourgeoisie consciente de ses intérêts de classe - une bourgeoisie qui n’a rien oublié elle, de la lutte des classes, puisqu’elle attaque avec férocité tous les compromis sociaux qu’elle avait accordés du bout des lèvres - et une masse de gens de plus en plus précarisés, donc susceptibles de sombrer dans la misère en cas de crise économique prolongée.

                                Pour terminer, j’ajouterais qu’il y a un lien étroit - malgré ce que vous semblez penser - entre les inégalités financières et les autres formes de domination. Les plus riches sont aussi les plus riches en capital social et en capital culturel (pour reprendre la terminologie de Bourdieu). Certes, il ne faut pas tout réduire aux rapports de production, mais ces derniers sont tout de même déterminants.




                                • ELCHETORIX 16 novembre 2009 19:16

                                  excellente analyse que je partage .
                                  Si je vous comprends bien , le rapport de force entre la classe populaire et celle de la classe dominante privilégiée se creuse ou s’agrandit en l’absence de l’idéologie ou l’absence de la classe ouvrière ou sa transparence car plus personne ne se veut de la classe laborieuse , elle est devenue invisible , irréelle , disparue puisque chacun courre pour se sortir de cette situation , sans jamais y parvenir , de l’illusion parfaitement entretenue par la pub , les médias et autres dissuation entretenue par la cinématrographie .
                                  Cest ainsi que les théories de Karl MARX , sont plus que jamais à l’ordre du jour , en tenant compte de la situation mondiale actuelle , cela va de soi !
                                  A bientôt .
                                  RA


                                • Pyrathome pyralene 16 novembre 2009 17:07

                                  Des jugements faussés par de vieux clichés....les images d’Epinal !
                                   La solution ne passe ni par le communisme ,ni par le capitalisme , ni par tout autre régime totalitaire.... la solution passe par le bon sens et l’éveil des consciences , vous êtes sur le bon chemin , Bernard , continuez ! vous finirez par trouver......
                                   Et le bon sens aurait pour slogan « mort au crétinisme moutonnier »...-B)  !


                                  • fouadraiden fouadraiden 16 novembre 2009 18:57

                                    attention pasou tu régresses, tu as rédigé un message sans vociférer et vomir les musulmans.

                                    ps. si tu cherches une identité,viens ns voir nos rayons sont pleins.


                                  • Le péripate Le péripate 16 novembre 2009 19:02

                                    Vous écrivez, Il est évident qu’une société sans Etat ne peut pas fonctionner.

                                    Premièrement, un philosophe ne devrait jamais écrire « évident », s’il a une quelconque utilité, c’est justement en questionnant les évidences.

                                    Je ne vais même pas rappeler la très riche littérature utopique sur cette question.

                                    Simplement rappeler les travaux de l’ethnologue Pierre Clastres sur les sociétés amérindiennes, condensé dans un livre intitulé « La société contre l’État » (il doit y avoir des références sur le net).
                                    Alors, bien sûr, ce ne sont pas des sociétés avancées.

                                    Mais ne dit-on pas qu’un seul contre-exemple détruit la règle.


                                    • Bernard Dugué Bernard Dugué 16 novembre 2009 20:01

                                      Exact

                                      Je parlais d’une société moderne, évidemment, avec des dimensions nationales, chiffrées en millions d’individus dotés des moyens techniques actuels, et pas des sociétés d’un autre monde.


                                    • Le péripate Le péripate 16 novembre 2009 23:12

                                      Alors, c’est une tautologie. Une société à État ne peux se passer d’État.

                                      Dans ce cadre, il est exact que l’indice de développement humain accompagne la croissance de l’État. Mais avec un bémol : l’efficacité « marginale » de l’action étatique décroit à partir d’un seuil autour des 30%. Résultat d’une étude statistique sur le blog du sénateur Alain Lambert


                                    • abdelkader17 16 novembre 2009 19:12

                                      @Pasou
                                      « mais aussi à l’invasion de racailles importées et souvent inadaptées au travail »

                                      C’est là ou vous faite totalement fausse route,« les racailles » ne sont pas d’importation mais des purs produit de la société libérale mercantile,des enfants du système, du règne des apparences, du diktat de l’argent roi et de de la promotion d’une émancipation fictive et par le bas.Que reste il de la valeur travail ?
                                      La précarité est devenue la norme,l’appareil industriel à été saccagé par les effets de la mondialisation,les ateliers de production sont désormais situés en Asie, bien entendu face à la conjoncture les moins formés et les inadaptés sociaux restent sur le carreau,certains refusent les règles du jeu de ce marché de dupe,l’exploitation sous forme salariale, ce sont loi les puissants qui posent les règles à vous de les suivre ou les refuser.
                                      Les méfaits de la délinquance en col blanc sont bien plus pernicieux que le désordre de quelques voyous.


                                      • Loan 16 novembre 2009 19:40

                                        « Les méfaits de la délinquance en col blanc sont bien plus pernicieux que le désordre de quelques voyous. » faudra l’expliquer aux caillassés de Marseille


                                      • Philippe D Philippe D 16 novembre 2009 20:19

                                        Beaucoup restent enlisés dans des schémas politico sociétaux que l’auteur essaye pourtant de dépasser.
                                        On y accuse pêle-mêle la force brutale ou la trop grande faiblesse de l’état, le piège de la consommation (ou de la société de consommation en oubliant que le consommateur, nous, en a toujours redemandé une louche jusqu’à présent), la responsabilité du capitalisme.
                                        Tant de vieilles lunes commodes pour atténuer toute part de responsabilité individuelle et éviter de trop s’interroger sur la disparition lente mais sure de valeurs basiques, simples, évidentes.

                                        La faute à ?
                                        La faute aux autres évidemment. Toujours la faute aux autres, ne jamais pointer leur propre faute à eux, aux quelques uns qui déconnent. L’absolution par anticipation pour leurs erreurs passées, présentes et à venir. Et qu’importe si le degré et le volume des conneries augmente.
                                        Ne jamais regarder notre propre faute à nous, qui ne déconnons pas, mais qui nous habituons, qui ne réagissons plus, qui n’essayons plus de rappeler les limites que nous avions admises pour une vie sereine (si possible) en société.
                                        La faute à l’état, que l’on veut moins présent et plus efficace. La faute aux politiques, aux patrons, aux journalistes... La faute à tous les autres mais jamais à nous.

                                        Collectivement nous restons des enfants à la recherche d’une mère aimante ou protectrice et redoutant l’arrivée du père autoritaire.
                                        Et nous avons plus de chance de rencontrer le second que la première puisque nous ne sommes pas foutus de nous contrôler.
                                        Condamnés éternellement à vivre en société et pourtant si mal faits pour cela.


                                        • histrion histrion 16 novembre 2009 20:26

                                          Bien vu

                                          Vous vous attaquez au vrai problème, mais chacun s’arrange avec ces petites lachetés quotidienne...


                                        • moebius 16 novembre 2009 20:57

                                           il y’ a longtemps qu’a force de guerre miltaire évoluant parfois vers une forme non militaire disons plus civile voir révolutionnaire dans un sens plus romantique que nous anvons appris a évolué et a nous adapter à la technique vers d’autres formes de capitalisme qui n’a plus rien à voir avec celui du début du XIX éme... Marx avait raison, l’histoire et le temps évolue de maniére plus rapide.L’utilisation du char d’assault , de la bombe atomique et plus récemment du drone est a mon sens un signe que les choses bougent, changent et que nous nous dirigeons vers un avenir absolument radieux


                                          • moebius 16 novembre 2009 20:58

                                            quand a mes lacheté quoditiennes j’avoue tout ce que vous voulez et je m’en répend humblement


                                            • moebius 16 novembre 2009 20:59

                                              quand a mes lacheté quoditiennes j’avoue tout ce que vous voulez et je m’en repend humblement


                                              • ddacoudre ddacoudre 17 novembre 2009 00:07

                                                bonjour dugué

                                                merci pour cette conclusion bouddhique.

                                                le communisme ne reviendra pas c’est certain nous n’en voyons aucun prémisse se dessiner, par contre le fascisme est en route il commence quand chez soi l’on regarde l’autre comme un ennemi et que l’on ne propose que son élimination, c’est curieux que ceci t’est échappé.

                                                sinon j’ai trouvé bien amusant que tu fustiges les libertariens.

                                                cordialement.


                                                • agent orange agent orange 17 novembre 2009 04:22

                                                  Heureusement le Traité de Lisbonne autorise à tuer les émeutiers... au cas où la plèbe voudrait remettre en question un système élitiste et ploutocrate.

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