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Accueil du site > Tribune Libre > Birmanie : et si on y allait en force !

Birmanie : et si on y allait en force !

La non-ingérence doit-elle tenir compte d’un pouvoir suicidaire ?

Ce que vit la Birmanie aujourd’hui est une réelle catastrophe. Bien sûr, il n’y avait pas de touristes européens, américains ou australiens comme en Thaïlande lors du dernier Tsunami ravageur mais les faits sont là, la catastrophe naturelle qui s’est abattu sur le "Pays merveilleux" (traduction de Myanmar, nom actuel de la Birmanie, rien que ça !), est une catastrophe humanitaire absolu. Au bout de quelques jours, le monde comprend enfin la mesure de l’événement.

Or, le pays ne semble pas vouloir accueillir ceux qui pourraient apporter un peu de mieux-être à une population en lambeaux. Alors que faire ?

Mais franchement, est-ce-que la question se pose vraiment ?

Une catastrophe naturelle n’est pas nationale, elle est mondiale. Comment un gouvernement, quel qu’il soit et pour quelques raisons que ce soit, peut empêcher des spécialistes rompus aux secours d’urgence à venir en aide à sa population ?

En fait, il faudrait vraisemblablement ne plus parler en tant qu’Etat car, c’est évident, les survivants, rescapés et autre population meurtrie n’appartiennent pas à un pays mais à l’humanité tout entière.

Autant la catastrophe n’a pas été le fait des autorités birmanes, autant la prise en compte du sauvetage des survivants ne doit pas non plus être de son ressort unique.

Faut-il alors demander la permission de rentrer en Birmanie pour aider les populations ? Certes oui. Mais à partir du moment ou le gouvernement du pays refuse l’aide international, il doit être mis devant le fait accompli : les pays desireux d’aider la Birmanie doivent s’organiser rapidement et, sous escorte militaire, envoyer des secouristes au front. Bien sûr, il y aura peut-être encore des morts. Bien sûr, les militaires seront au premier rang des tués mais quoi, est-il plus logique d’aller recuperer des puits de pétrole comme ce fut le cas au Koweit que d’aller secourir des millions de personnes menacé de mort imminente ?

Je pense qu’une fois ce devoir d’ingérence effectué en Birmanie, pour la première fois au monde, le cas ne se reposera plus jamais et il deviendra logique et d’utilité publique mondiale, de venir au secours d’une population dès qu’un tremblement de terre, un tsunami ou une eruption volcanique voire tout autre catastrophe naturelle.

Plus personne alors ne se posera cette question ridicule du droit d’ingérence ou non.

Pour toutes causes politiques bien entendu, la non-ingérence doit rester la norme.

Alors s’il vous plait, envoyez-nous en Birmanie, je vous en supplie.


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29 réactions à cet article    


  • maxim maxim 12 mai 2008 13:21

    on entre en force en Birmanie...

    et on se prend sur la tronche la Chine et la Russie ...

    les deux pays qui soutienne la Birmanie ,

    plus de gaz ( c’est la Russie qui nous fournit ) et plus de pognon ( la Chine fait vivre tout le monde ,et a prêté du fric aux Ricains )


    • Internaute Internaute 12 mai 2008 13:35

      Il ne faut pas croire la propagande télévisée. Cela fait longtemps que les russes et d’autres pays ont acheminé par avion des tonnes de secours.


      • Traroth Traroth 12 mai 2008 13:44

        Evidemment, on aimerait penser comme vous. Malheureusement, c’est loin d’être aussi simple. Les précédents ne manquent pas pour montrer que les ingérences extérieures se font rarement au profit des habitants du pays. On observera avec profit l’exemple de l’Irak. On ne peut donc que s’interroger sur les intentions d’éventuels pays "intervenants humanitaires". De même, cela créé un précédent supplémentaire qui contribue à banaliser le "rétablissement de la démocratie" (comme dans "si vous n’êtes pas plus coopératif avec nos compagnies pétrolières, nous seront contraints de rétablir la démocratie dans votre pays"...), ce qui peut à terme détruire plus de vies qu’on n’en sauvera.

        Alors, oui, j’aimerais que ça soit possible, tout en étant amèrement conscient que ça ne l’est pas, et que tenter une chose pareille ne fera qu’empirer les choses, à terme.


        • Yannick Harrel Yannick Harrel 13 mai 2008 00:10

          Bonjour,

          Pour ma part j’aurais bien cité l’exemple de la Somalie aussi, où l’opération Restore Hope s’est terminée, à l’opposé de son commencement, loin des caméras ! L’objectif ayant été le même que celui qui occupe nos écrans présentement : dispenser à des populations en danger de mort des vivres à profusion.

          Intervenir dans un pays qui ne réclame pas spécifiquement votre présence n’est pas forcément une bonne idée. Ou plutôt c’est une idée généreuse qui peut conduire à un résultat pire que le mal de départ. C’est assez cynique écrit de la sorte mais hélas les faits sont là...

          Cordialement


        • tvargentine.com lerma 12 mai 2008 13:49

          Bien sur ce pays est une dictature mais il est quand suprenant que les "médias" qui n’ont aucunes informations nous donnent quand même des "informations chiffrées" sur le nombre de morts.

          Derrière ce drame se cache aussi une stratégie américaine de se servir d’une catastrophe pour mettre le pied dans ce pays via des OMG et pratiquer une destabilisation.

          Pensez vous que les américains soient aussi généreux que cela,alors que vous passez ici votre temps à les dénoncer sur leur politique expansioniste

          Pour les "sportifs français" qui iront baisser leur culotte aux jeux olympiques de la honte en Chine communiste qui soutient à 100% la dictature Birmane,qu’ils demandent donc à leur "ami chinois" de donner des aides aux sinistrés en Birmanie

           


          • Traroth Traroth 12 mai 2008 15:13

            Pour une fois, je ne peux que vous donner raison. Cela dit, vous devriez vous interroger sur un pays qui se dit communiste et qui est simultanément le pays le plus ultra-libéral de la planète (on y provoque délibérément l’exode rural pour maintenir les salaires bas dans les villes, par exemple). Il y a là une contradiction sur laquelle votre esprit acéré devrait pouvoir exercer son analyse.


          • zelectron zelectron 12 mai 2008 14:00

            Un débarquement en Birmanie (genre 6 juin ?) avec barges et "toutiquanti" pour aborder le delta au lieu de camions poussifs essayants de franchir des ponts coupés ou des avions larguant des vivres qui s’écrasent au sol. J’ai l’impression que les logisticiens ont oublié les voies d’eau ?


            • Alpo47 Alpo47 12 mai 2008 14:40

              Y aller en force ?

              Vas y .... passe le premier ... on te suit ...


              • Xerxès Xerxès 12 mai 2008 16:17

                @l’auteur

                Partant du principe de l’ingérence pour les régimes qui ne viennent pas au secours de leur population, moi je dis qu’il est Urgent d’attaquer les Etats-(dés)Unis.

                Pourquoi me dites vous ? Pour n’avoir srictement rien fait pour les habitants pauvres et démunis de la Louisiane et Mississippi après le passage de Katrina.

                Il faut faire les choses dans l’ordre quand on a des couilles...mais vous n’en avez pas... !

                 


                • Francis, agnotologue JL 13 mai 2008 09:59

                  @ Xerxès, j’ai failli faire le même cmmentaire en lisant l’article. Par acquis de conscience j’ai lu les commentaires avant de poster.


                • anuck 12 mai 2008 16:35

                  Oui, on rentre en force en Birmanie, on kidnappe des enfants qui sont orphelins de Birmanie (bien entendu sans vérifier) et on les vends à des familles françaises en manque d’enfants. On appelle Breteau, qui bien entendu a déjà pris contact avec Kouchner et Yade, et on fait un raout télévisuel lors de leurs arrivées sur le territoire français. Et on dit au monde entier que grâçe à la France des orphelins peuvent enfin vivre décemment loin du despotisme des militaires birmans.

                   

                  J’oubliais, on écrit un deuxième livre édité chez Plon et on prépare un film.


                  • Le péripate Le péripate 12 mai 2008 16:46

                    Partez devant.... Quoi, vous voulez des sous, des armes aussi !

                     


                    • bifluor bifluor 12 mai 2008 17:13

                      Ca fait 3 ans que je suis parti de France et je remarque que niveau géographie les Français sont toujours aussi mauvais.

                      La Birmanie n’existe plus et ce pays s’appel désormais Myanmar. Même si c’est pas mal discuté pour les raisons que vous connaissez peut être, ça fait malgré tout depuis 1989 qu’officiellement le nom a changé. 19 ans de retard (peut mieux faire)

                      Enfin il y à pire... 99% des Français pense que la ville de PEKIN existe encore.... et là franchement j’ai honte d’être Français. Le changement de nom date de 1945. 63 de retard...

                      Sinon il fait beau à Lutèce ???


                      • Annie 12 mai 2008 17:31

                        L’article dans une certaine mesure révèle une certaine ignorance des interventions humanitaires. Elles dépendent essentiellement de la coopération des gouvernements, c’est-à-dire de la mise à disposition des structures, infrastructures, réseaux existants.

                        Il ne faut pas aussi oublier que les évaluations ont montré qu’après le tsunami, c’étaient les collectivités locales qui avaient apporté les premiers secours. Je ne dis pas qu’il ne faut pas aider la Birmanie, mais que de chercher à acheminer des secours, aider la population et batailler contre le gouvernement est un cocktail explosif.

                        Il y a des organisations qui travaillent déjà, et depuis plusieurs années en Birmanie, MSF, ACF, Merlin, la Croix-Rouge etc. qui manquent de moyens et de personnel, mais qui peuvent faciliter l’acheminement des secours. Plutôt que d’amorcer un débat qui je pense est stérile sur la nécessité d’intervenir, sans parler de toutes les technicalités, qui va y aller, qui va donner l’autorisation d’y aller, ou est-ce que ce sera une intervention unilatérale et je pense que même les Etats-Unis ne s’y risqueraient pas, je pense qu’il faut soutenir financièrement et matériellement les ONG qui travaillent déjà en Birmanie, en étant pragmatique, c’est-à-dire en acceptant qu’une partie des secours puisse être détournée, (mais quand on pense au gaspillage après le tsunami !!), mais en sachant aussi que la plus grande partie atteindra les populations sinistrées. 

                        Ce que je crains le plus est l’indifférence et l’abandon du peuple birman (avec maintenant le tremblement de terre en Chine). Au nombre de toutes les discussions sur la nécessité d’ingérence, combien sont vraiment motivées par le sort du peuple birman, et combien d’autres par une figure de cas intéressante du point de vue politique. Personnellement je ferai appel à vous tous en disant soutenez les organisations sur le terrain.

                        Je vais pour finir enfiler mon cheval de bataille (un parmi d’autres mais celui-là me tient à coeur). L’évolution actuelle du système humanitaire, hormi pour quelques subversifs comme MSF ou ACF pour ne citer que les ONG françaises, est de se concentrer sur des pays où il existe des perspectives de développement. Ce qui veut dire que les urgences dans des pays sous la tutelle de gouvernements corrompus ou qui sont très pauvres, doivent attendre plus longtemps avant de recevoir une assistance, parce que l’urgence n’est pas médiatisée par la présence de certaines ONG, qui n’éprouvent aucun intérêt à y travailler. Pensez au Tchad par exemple, comparé au Darfour qui a reçu toute l’attention médiatique parce que les enjeux étaient essentiellement politiques, le Niger ignoré pendant des mois, parce que trop pauvre pour envisager toute perspective de développement, la Birmanie aujourd’hui. Les principes humanitaires sont constamment bafoués. Ce ne sont pas ceux qui sont le plus dans le besoin qui sont assistés, ce sont ceux qui ont le plus de chances de s’en sortir. Si cela paraît logique du point de vue de l’investissement financier, c’est aussi en complète contradiction avec les principes humanitaires. Un point intéressant est l’on retrouve pratiquement les mêmes ONG travaillant dans des pays difficiles, qui ne peuvent vraiment pas se prévaloir de résultats réellement positifs dans la mesure où les circonstances militent contre cela.

                         


                        • Traroth Traroth 12 mai 2008 17:58

                          "Je vais pour finir enfiler mon cheval de bataille"


                        • Annie 12 mai 2008 18:27

                          Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer, mais j’habite l’Angleterre et il m’arrive de dire des choses encore pire (traduction littérale), quoique je n’ai pas encore évalué l’étendue des dégâts !!


                        • Traroth Traroth 12 mai 2008 18:43

                          Cela dit, je suis d’accord avec tout ce que vous dites.


                        • Annie 12 mai 2008 19:00

                          Merci, cela m’aurait peinée d’avoir trivialisé ma réaction pour avoir uniquement oublié d’enfourcher mon cheval ! Cela dit, cela me permet de revenir sur le sujet pour dire que ce n’est pas uniquement une critique des ONG mais aussi des autres donateurs comme la Commission Européenne. Je comprends bien qu’il soit difficile d’allouer des fonds à un pays gouverné par une junte. Mais il existe de multiples moyens de fournir une assistance. Malheureusement, une fois que l’on utilise les critères de bonne gouvernance, de participation de la société civile, que l’on impose des conditions économiques, on exclut automatiquement les pays les plus pauvres. 


                        • carmalatt carmalatt 13 mai 2008 08:19

                          Ouah ! Qu’est ce que j’me prends dans la gueule ! Bien sûr que mon avis est légèrement utopique. Mais les plus belles utopies sont celles qui se réalisent non ? Alors je vous laisse, et je vais réecouter tranquillement John Lennon imaginer un monde meilleur !


                          • Annie 13 mai 2008 17:31

                            Pas du tout, personne ne vous tape sur la gueule, comme vous dîtes. Mais on peut être en désaccord avec vous. Cela dit, bien que je sois à priori (vous remarquerez que je ne dis pas par principe), contre le devoir d’ingérence, c’est un devoir que j’aurai voulu voir rempli au Rwanda.

                            Nous sommes tous heureusement dans une position où nous n’avons pas à prendre ce type de décisions.

                            Personnellement John Lennon n’est pas ma tasse de thé, et puis je ne crois plus à un monde meilleur, mais je crois encore que cela vaut la peine d’essayer. 


                          • Francis, agnotologue JL 13 mai 2008 10:03

                            En tous les cas, ces catastrophes à répétition en Asie vont conforter ceux qui pensent que dieu est avec eux : les cours du riz vont encore grimper.


                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 13 mai 2008 12:39

                              Allez donc, tout seul, vous battre contre la Birmanie (et la Chine) ; mais ne comptez pas sur moi, ni sur quiconque de sensé en France, aux USA, ni sur l’ONU, ni sur aucun état responsable, pour une telle opération suicidaire.

                              Les va-en-guerre (s) verbaux sur AV se sentent pousser des ailes en papier, au point de croire pouvoir impressionner NS , chef des armées, afin de le convaincre de déclarer la guerre à la Chine !

                              Nous avons vu ce qu’a produit sur ce dernier , les exploits parisiens des soi-disant défenseurs des tibétains : les excuses officielles de la France, accompagnées des courbettes diplomatiques que l’on sait.


                              • NWN NWN 13 mai 2008 22:04

                                Carmalatt

                                Je suis tout a fait d’accord avec toi !

                                Très belle suggestion !

                                merci de ton humanité ! ce truc difficilement compréhensible encore pour beaucoup .


                                • carmalatt carmalatt 13 mai 2008 23:17

                                  Merci a NWN pour son chaleureux soutien. Je prépare un commentaire pour les autres contributeurs mais...à demain parceque là, je vais me coucher.

                                  Merci tout de même à tout ceux qui ont pris le temps de me lire et de me répondre


                                • Zawgyi 14 mai 2008 09:27

                                  Avant tout : petite correction. Myanmar ne signifie pas "Pays merveilleux" (vous devez confondre avec celui d’Alice), mais "rapide et fort", ce qui fait référence aux qualités des ancêtres mythiques qui peuplaient le pays selon les légendes birmanes. Il faut se documenter avant d’écrire un article...

                                  Je ne reviendrais pas sur le fond du sujet, puisque tout a été dit. Je dirais simplement que le problème birman est bien plus complexe que l’image simplifiée qui est véhiculée par les médias. Pour ne prendre que les Karens par exemple (les gentils n’est-ce pas ?), certains groupes Karens bouddhistes combattent avec le gouvernement des groupes Karens animistes ou chrétiens comme la KNU. Les Karens avaient commencé leur mouvement avant 1962 (putch de Ne Win) donc quand la Birmanie était encore une démocratie. Ils ne valaient donc pas mieux que le FLNC ou l’ETA à l’époque. N’oublions pas qu’ils se financent en grande partie par le kidnapping de villageois comme les FARC. En même temps, ils ont recueilli de nombreux opposants politiques et le peuple Karen fait l’objet d’une épuration éthnique de la part de l’armée birmane.

                                  Ce type de sac de noeud se retrouve partout en Birmanie pour n’importe quelle situation : la place du clergé dans la société birmane, l’armée (qui est tout autant une partie du peuple puisque composée de simple soldats qui ont des familles, que le bras armé de la junte), le tourisme...

                                  Il n’existe donc pas de solution simple aux problèmes que connaît la Birmanie.


                                  • carmalatt carmalatt 14 mai 2008 10:25

                                    OK Zawgyi, je prends note pour le Myanmar. C’est pourtant un député UMP sur I.télé qui a cité la traduction Myanmar comme merveilleux. Comme quoi, si je vous comprends bien, là aussi nos politiques nous racontent des conneries. Bon ce ne sera pas la première ni la dernière fois. En ce qui concerne la Birmanie, je me garderai bien de juger les problèmes politiques et ethniques qui s’y rattachent, à l’aune de nos commentaires occidentaux tout faits. Cependant, je réaffirme qu’il n’y a rien de politique à un typhon ravageur, un tsunami ou un tremblement de terre, que ce sont des catastrophes naturelles et que donc, les hommes, l’humanité toute entière doit donc "naturellement" venir en aide aux sinistrés. Un pouvoir a le droit de guider son peuple, (même un mauvais pouvoir tant qu’un autre ne le remplace pas), mais un pouvoir ne doit pas avoir de droit régalien sur un peuple touché au hasard par les aléas de la nature.

                                    Nous confondons depuis trop longtemps ingérence humanitaire et domination politique. Que certains pays aient des arrières pensées économiques et impérialistes, je n’en doute pas mais c’est justement en n’appliquant pas le devoir d’ingérence humanitaire que ces pays finissent par s’accaparer de l’émotion bien légitime du quidam lambda.

                                    Encore une fois, ce devoir d’ingerence doit être utiliser si et seuleument si, le pouvoir du pays concerné par la catastrophe ne fait pas son devoir, c’est à dire, appeler à l’aide internationale dans un délai raisonnable de 48 à 72 heures.

                                    En Birmanie, il est peut-être déjà trop tard et bientôt, l’aide internationale se bornera a expedier des cercueils !


                                  • Annie 14 mai 2008 19:22

                                    Carmalatt,

                                    La question n’est pas posée en terme d’intervention ou d’inaction. Nous avons aujourd’hui un système humanitaire qui est d’une bureaucratie éléphantesque, d’une inflexibilité opérationnelle démesurée ; je parle aussi bien des nations unies que de certaines ONG. Je suis tout à fait d’accord avec vous pour dire qu’il faut faire quelque chose. Mais cela peut vouloir dire faire les choses d’une manière créative, différente ; la Chine aujourd’hui aussi refuse les travailleurs humanitaires étrangers. Le Pakistan pour le tremblement de terre a fait de même pendant longtemps. Il faut en tirer plusieurs conclusions : d’abord que les pays en développement n’accueillent plus à les bras ouverts les représentants des pays occidentaux. Il ne faut nous en prendre qu’à nous mêmes. Ensuite que l’humanitaire a été politisé au point de devenir suspect pour la plupart des gens, moi y compris et j’y travaille depuis presque 30 ans.

                                    Votre point de vue est tout à fait honorable et conjugué au savoir, et savoir-faire des humanitaires, il devrait être possible de trouver une solution basée uniquement sur les besoins humanitaires, sans interférence politique, sans manipulation des médias qui je pense sont en train de radicaliser la junte birmane et l’acculer avec le peuple birman dans une impasse. Je peux me tromper mais l’intervention directe me semble la pire des solutions.

                                    Pour toutes les urgences médiatisées comme celle de la Birmanie, ou de la Chine, aujourd’hui combien d’autres ne rencontrent que l’indifférence. Que faut-il pour qu’une crise humanitaire soit médiatisée ? Pourquoi la compassion est-elle aussi sélective ? Combien d’argent est dirigé vers des pays comme la RDC, le Niger, le Mali, l’Ouganda, la Birmanie puisqu’on en parle (5 dollars par personne et par an) et il y a tant d’autres à citer, tandis que d’autres pays en voie de développement comme l’Inde, le Brésil, et tant d’autres bénéficient des largesses de la communauté internationale ?

                                    Ah, vous m’avez mis en colère.


                                    • carmalatt carmalatt 14 mai 2008 20:34

                                      Chère Annie

                                      Désolé de vous avoir mis en colère et bravo pour votre engagement. Je pense quasiment comme vous à la différence près que je ne suis pas pour sans cesse comparé une situation avec une autre. Oui il y a des injustices criantes entre une situation et une autre, entre un pays et un autre, mais cela ne fait pas avancer le Shmilblick d’être contre quelque part parce qu’ailleurs, cela n’a pas été fait. L’humanité est injuste, c’est une évidence, les médias sont certainement le verre grossissant de l’injustice mais il faudrait, une bonne fois pour toute, montrer l’exemple et le pli serait peut-être alors pris.

                                      Encore une fois, concernant la Birmanie, je ne parle d’intervention qu’après catastrophe naturelle, je n’ai pas la solution pour les situations de crises alimentaires endémiques et de pauvreté qui affament le sahel depuis de longues années. J’espère que grâce à des gens comme vous, on parvient tant bien que mal à sauver ce qui peutl’être. C’est certainement pas assez et la communauté internationale (ONG professionnelles et ONU comprises) ont il est vrai une grande part de responsabilité.

                                      Quand on pense qu’il faut maintenant payer des commerciaux au pourcentage pour récolter des fonds se disant humanitaires, j’en ai la chair de poule !

                                       


                                    • judel.66 15 mai 2008 12:00

                                       

                                      la corrèse avant le zambèze disait chirac....... laissons faire les equilibres biologiques ailleurs que chez nous et meme si vous le pensez en bons chrétiens angéliques ne dites pas que je suis un horrible egoïste.....

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