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Blocage de l’Université de Bourgogne : l’Unef dans le mur

Dans la suite des mouvements nationaux contre le CPE, l’Unef et autres organisations bloquent l’Université de Dijon. Ce blocage persiste, malgré 85% de votes contre le blocage des bâtiments.

Dans la ligne des mouvements nationaux contre le CPE, l’Unef et autres organisations bloquent l’Université de Dijon. Ce blocage persiste malgré 85% de votes contre le blocage des bâtiments.

Depuis mercredi, l’Unef appelle à la grève générale, à l’occupation et au blocage du bâtiment « droit lettres » de l’Université de Bourgogne à Dijon. Accès aux cafétérias, aux bibliothèques de Droit, Lettres, Sciences humaines, bloqués, cours et travaux dirigés interrompus, puis annulés... Tout cela à cause d’un contrat première embauche. Ce nouvel instrument juridique dans le droit des contrats de travail implique des dispositifs qui, d’après le gouvernement (intervention de Dominique de Villepin dans le JT de TF1du soir, dimanche 12 mars), sont destinés principalement à combler le chômage des jeunes, spécialement dans le secteur des PME/TPE et tout particulièrement au niveau des jeunes en situation scolaire de type BEP, CAP, Bac pro... filière où le bagage technique nécessite une formation professionnelle en entreprise, suite logique de ces diplômes dévalorisés depuis trop longtemps.

Le rapport est relativement difficile à trouver avec les étudiants des universités. Certes, le taux de chômage des universitaires est important et non négligeable. Certes, le manque criant de débouchés et le manque d’information quant aux filières universitaires « surchargées » de sciences humaines (philo, lettres, LLCE, histoire-géo) rend nécessaires des réformes de fond, de manière à éviter de voir des docteurs en ethnologie servir des frites et un coca.

Mais quel est ce « syndicalisme » qui, au nom de la création d’un nouvel « outil de travail » qu’est le CPE visant la précarité, prend en otage une population qui n’a pas vocation à le subir ? Quelles sont ces images télévisées de samedi qui montrent des échelles, bouteilles, extincteurs balancés sur les CRS depuis les fenêtres de la vénérable et compassée Sorbonne  ?

A Dijon, l’administration a choisi la voie du dialogue avec les représentants des organisations étudiantes, tant celles qui sont pour, que celles qui sont contre le blocage. Car il faut le souligner, les étudiants et leurs représentants ne sont pas tous pour le blocage. Pour certains, aller en cours et étudier de manière à obtenir un diplôme reconnu sur le marché du travail est plus important qu’occuper les locaux universitaires et empêcher les étudiants qui se respectent d’accéder aux moindres facilités d’études (salles de cours, BU, cafétérias...). Ainsi l’administration universitaire a fait le choix de réunir une AG vendredi dernier pour débattre sereinement de la poursuite ou non du blocage des facultés. Les syndicats, voyant tout contrôle leur échapper sur le déroulement d’une AG tenue par l’administration, décidèrent de boycotter l’assemblée. Cette dernière rassembla 1267 votants, 1077 pour débloquer, contre 190 pour bloquer, soit 85% contre la poursuite de l’occupation des locaux. Malgré cela, l’Unef continue d’occuper les locaux, sans tenir compte de l’expression souveraine des étudiants.

Cela montre ainsi bien que l’UNEF et autres syndicats tels le FSE et la CE sont bien loin de faire l’unanimité, bien loin de la démocratie dont ils se prétendent les représentants, et bien loin des préoccupations des personnes qu’ils prétendent représenter. Les élections au CROUS et celle du CNESER se rapprochent : alors, volonté de communication syndicale, histoire de récupérer des voix pour ces élections ? Ou plus simplement, l’Unef ne se tromperait-elle pas de combat, en misant sur le CPE pour un renouveau de souffle contestataire à tendance Mai 68, sans le souffle de la contre-proposition constructive ?


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85 réactions à cet article    


  • Gil (---.---.93.79) 15 mars 2006 10:49

    En démocratie, c’est dans les urnes qu’on fait valoir son désaccord, ou dans la rue, mais pas en bloquant quoi que ce soit. Il ne faut pas empêcher certains d’étudier au seul motif qu’ils ne partagent pas vos idées.

    Finalement ces étudiants prouvent une seule chose : ils sont aussi rigides et aussi peu enclins au dialogue social que ne le sont les membres du gouvernement. Un vieille coutume française : c’est moi que j’ai toujours raison, et j’passe en force, et toi tu te tais. Na !

    Il y a mille et une façon de manifester son désaccord : faites preuve d’imagination ! Exemple : une grande campagne étudiante d’aide à la collecte pour les restos du coeur, histoire d’être utile tout en montrant concrêtement les conséquences de la précarité et en gagnant l’opinion en capital sympathie...


    • Fred (---.---.155.75) 15 mars 2006 10:55

      Ca serait effectivement une bonne idee mais en France on ne fait pas vraiment dans le caritatif pensant que c’est le role du gouvernement.


    • (---.---.33.228) 15 mars 2006 11:08

      Merci de ta réponse pleine de bon sens. En fait ce que tu proposes est déjà bien souvent effectué par les associations étudiantes (BDE, amicales, corpos...) , mais elles ne disposent pas du réseau et preofessionnalisme médiatique-toc de l’Unef. Les buts bien souvent de ces manifestations à caractère humanitaires ou citoyennes n’est pas que tout le monde le sache mais que les objectifs soient atteints. L’exemple le plus intéressant à mon sens est celui des « nounoursologues » lancés par les corpos d’étudiants en médecine pour venir en aide aux enfants malades. Certaines journées d’intégrations ont un caractère écologique (une association a Nantes avait lancé une opération de nettoyages de plages pour les nouveaux étudiants).

      C’est aussi par ces actions que ces associations locales prennent à coeur les problématiques de citoyenneté et de précarités : forum des métiers, circuits de stages, services d’annales, de librairie, de tournois sportifs...le nombre et la variété des activités organisées sont tels que bien souvent elles snt considérées comme le moteur de la « vie étudiante ». Elles regroupent bien plus de membres que l’Unef n’en revendique, mais se refusent à faire de la Politique partisane. Dommage qu’il n’y ai pas plus de reconnaissance médiatique envers ces « majorités silencieuses », mais la démagogie qui est attaché a cet exhibitionnisme télévisuel leur est totalement étrangère.

      Pour information : le blocage des facs, empèchent ses actions defonctionner, certaines opérations sont bien souvent annulées, faute de tolérance d ela part de l’Unef, qui disposent de techniques très particulières d’arrachage d’affiches...


    • l’homme dans la lune (---.---.94.152) 19 mars 2006 03:08

      Un sit in à Paris dimanche de 13 à 15 place de l’hôteld e ville http://stopblocage.over-blog.com/


    • chaval (---.---.49.96) 15 mars 2006 10:58

      N’étant pas syndiqué, et étudiant de l’université de dijon, je m’étonne de voir les chiffres de votre article ; le nombre pour et contre le blocage semble etre inversé (selon aussi le bien public, journal régionnal : le blocage a donc été voté)


      • juju (---.---.102.41) 16 mars 2006 19:58

        il a donné les bons résultats mais c’est à l’AG de lundi que le blocage est passé grace a la propagande faite par lunef et vu que les étudiants sont des moutons ils n’ont pas de problème !


      • (---.---.33.228) 15 mars 2006 11:15

        Mon article a été posté ce week end et concerne la situation de vendredi soir. Concernant le lundi soir, les chiffres sont de 1000 pour et 850 contre le blocage du bâtiment droit lettre. Cependant, pour l’Unef, cela leur « donne le droit » de bloquer le pole éco gestion également et de commencer à bloquer en Sciences (aujourd’hui). Ils ont le soutien de la mairie socialiste dans leurs actions de blocage.

        Je tiens a suligner que pendant ce temps là, les étudiants qui sont les plus pénalisés par cet état defait sont les étudiants boursiers : plus le temps passe, plus ce sera difficile de rattraper le temps d’étude annulé par les « bloqueurs ». Hors pour un boursier, redoubler c’est courrir le risque de perdre sa bourse...C’est beau la précarité n’est ce pas ? Bravo l’Unef !!!

        Continuez de bloquer mes amis, en attendant vous ne proposez rien...


        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 15 mars 2006 11:26

          Etant donné que le blocage, atteinte à la liberté d’aller et de venir et à la liberté du travail, est illégal, je me demande si le vote sur le blocage n’est pas illégal lui aussi ...


        • (---.---.100.34) 15 mars 2006 11:48

          Pour moi l’illégalité du blocage est évidente. D’ailleurs une action en justice a ce titre, est en cours sur l’Université de Bourgogne. Cependant, l’Université fait trainer en longueur et honnêtement, je crois que les syndicats impliqués dans le blocage n’ont rien a faire des questions de légalités de leurs actions.

          Déjà que leurs dépots de listes illégaux pour les élections universtaires(certains candidats ignoraient qu’ils l’étaient)ne sont jamais sanctionnés...


        • Gil (---.---.93.79) 17 mars 2006 11:07

          Bonjour Xavier,

          Vous nous dites : « Ils ont le SOUTIEN de la mairie socialiste dans leurs actions de blocage ». Pouvez-vous nous apporter la PREUVE de ce que vous affirmez, SVP ?

          Je ne dis pas que vous êtes un désinformateur, mais rien de tel pour l’heure n’est rapporté par la presse locale (qui n’est pourtant pas réputée « socialisante »...). Elle n’a sans doute n’a pas eu le privilège de vos sources...


        • (---.---.33.228) 17 mars 2006 11:25

          Bonjour Gil,

          Le quotidien « Le Bien Public » dans son édition de mardi a bien cité Monsieur François Rebsamen maire de Dijon comme soutenant le collectif. Pierre Pribetich, adjoint PS au maire était présent lors de l’AG de blocage de lundi pourles soutenir.

          Source : Le Bien Public édition du 15 mars 2006 Auteur : Francis ZIEGELMEYER


        • Gil (---.---.93.79) 17 mars 2006 22:16

          Autant pour moi Xavier, je n’ai pas lu le BP du 15... Je pense que les politiques devraient s’abstenir d’inciter les jeunes à bloquer les facs, le débat et les manifs doivent se faire ailleurs... et ceux qui préfèrent travailler que manifester doivent pouvoir rester libres de leur choix, même si le CPE, c’est nul, j’en conviens. Ce qu’il faut, c’est relancer l’économie, pas précariser l’emploi !


        • pierre (---.---.132.247) 19 mars 2006 19:10

          Je suis étudiant à dijon.Je ne suis affilié nulle part.Et le fait d’oser déclarer que les boursiers seront pénalisés est tout simplement scandaleux et démagogique, puisque s’il n’y a pas cours il n’y a pas de contrôle d’assiduité, alors que le redoublement n’a aucun rapport avec le blocage. Si les « anti-blocage » se croient si malin au lieu de protester comme des pauvres petits malheureux qu’on empêche d’étudier (ils ne connaissent pas l’existence de bibilotèques ou autre méthodes d’étudier, puisque le travail en fac ne se résume pas à suivre bêtement des cours), ils feraient mieux de venir voter en masse pour le débloquage. Les votes effectués étaient tous démocratiques quels qu’étaient les résultats. Enfin je voudrais ajouter que le fait d’avoir bloquer des facs a permis de faire grandement avancer le débat, et 68% des Français sont pour le retrait du CPE, alors que la mobilisation ne fait que commencer.


        • (---.---.100.34) 21 mars 2006 09:11

          Bonjour,

          Vous n’avez pas bien compris ce que j’ai dit (si si relisez) : Lesboursiers se retrouvent dans une situation ou ils devront soit passer les examens en juin soit en septembre. Ce qui signifie, a fortiori pour le cas de septembre, que les étudiants devront faire un choix entre bosser les courset travaller pour payer leurs études. Hors et c’est le cas notamment pour les bourses à taux 0, 70 à 80 % des étudiants bossent l’été pour payer leurs études. Passerles examens en septembre est de facto suicidaire : hors en cas de redoublement, le boursier encoursle risque deperdre sa bourse.

          Pour moi bloquer les facs reviens a précariser ecoreplus les étudiants qui le sont déjà suffisament. Pour info, je devais bosser a chaque fois entre juillet et septembre, je ne pouvais pas me permettre d’échouer à mes examens de juin. Là, on ne laisse même pas la possibilité aux étudiants de réussr leur première session d’exams. Non c’estdirect en septembre et tant pis pour ceux qui bossent.

          Ou est la précarité des étudiants dans l’histoire ? Dans le discours des bloqueurs, ou dans le discoursde ceux qui la vivent au quotidien ?


        • O.Z.Acosta (---.---.145.138) 15 mars 2006 11:46

          Et puisque le campus est bloqué pourquoi ne pas organisé un débat réel sur le CPE, un débat contradictoire.

          Et ensuite on demande à TOUS LES ETUDIANTS de voter 2 jours plus tard, c’est comme ca que ca marche une démocratie normalement.

          L’université c’est apprendre à réfléchir, quand j’entend des étudiants ne pas être au courant pour le CPE ou que ca ne les regardent pas.

          Les cursus ont été abaissé au niveau 0 avec le LMD où quoi ? Soit on a baissé trop le niveau des lycées et l’on à dût de ce fait baisser le niveau des diplômes universitaires ( je penche plutôt pour cet argument), soit les jeûnes sont à l’image de cette société : consommation, induvidualiste, corrompu par l’argent facile.

          cordialement, Z

          ps : si la consommation devient le privilége de quelques uns (15% de la population mondiale consomme 95 % des ressources non renouvelable) alors ce type de société est illegitime et devient dangereux pour l’avenir de l’humanité.


          • (---.---.100.34) 15 mars 2006 11:53

            Pour le débat contradictoire, on ne demande que cela. Mais l’Unef refuse systématiquement cela, car pour eux ce n’est pas légitime : seuls les organisateurs des « AG » de grève et bloquage sont compétents sur le sujet... Laisser l parole aux opposantsest une tendance « droitière ».

            A ce titre et pour plus de compréhension, je laisse deux liens intéressants : Si le premier est à observer avec un regard critique, le second parait plus neutre.... A vous de voir !

            http://unef-veritas.blogspirit.com/archive/2006/02/16/greve.html

            et

            http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-741508@51-725561,0.html


          • Gio (---.---.91.178) 15 mars 2006 11:53

            Depuis mes premières rencontres avec l’Unef, en 1965, ce « syndicat » n’a jamais montré son caractère démocratique, bien au contraire. C’est le fief d’un gauchisme autoritaire, puant de suffisance et d’intolèrance.

            Marx, Trotski, Lénine, Staline, Mao, Che Guevara, Pol Pot et autres grands démocrates ont été ses maitres à penser et le restent pour beaucoup encore. Il ne faut donc pas s’étonner des perpétuels coups de force, des violations des libertés venant de l’ Unef. Sans celà et l’aide intéressée des anciens, maintenant grands chefs de plusieurs parties de gauche, elle n’existerait plus.


            • Jojo (---.---.158.64) 15 mars 2006 13:26

              Le CPE ne figurait pas dans le programme de Chirac quand il a été élu.

              Il a été imposé sans concertation. C’est donc antidémocratique

              Pas étonnant qu’il entraîne des réactions violentes, elles aussi antidémocratiques.

              Qui sème le vent...


              • Gio (---.---.91.178) 15 mars 2006 16:21

                Et re et re et re ... : primaire ;

                Dans le programme de Mitterand il y avait 101 propositions, combien ont été mises en oeuvre ?

                Si un programme figeait la situation pour 5 ans, on pourrait à la limite se passer de gouvernement et pourquoi pas de députés pour discuter des projets et propositions de lois.


              • Jojo (---.---.154.109) 15 mars 2006 18:47

                Donc pas besoin de programme. On n’a qu’à voter sur la bonne mine.


              • Philippe Boisnard Philippe Boisnard 15 mars 2006 13:39

                sortant des AG de l’Université d’Artois, ou encore de lYcée de cente ville à Arras, je peux dire que la reconduction des blocus s’est faite dans le calme, sans que soit disant l’UNEF fasse quoi que ce soit, notamment chez les lycéens, ou dans le lycée le plus important de centre ville 96 % des élèves ont soutenu le blocus jusqu’à ce w.e. DDe même à l’Université, l’AG fut calme ets respectueuse de toutes les interventions(pas de hurelement ou de siffllement). Pour Lille de ce qu eje sais de mon amie (IEP et Université) les AG de même sont respectueuses des différents avis et le vote respecte la majorité. Des dérogations ont té donnés dans chaque lieu dont je parle (pour le slycées les CPGE peuvent assister à tout leur cours en raison des concours nationaux) pour l’Université de même les agrégatifs ou ceux qui passent des concours ont des passe-droit par rapport au blocus. Donc Dijon par rapport à cela se distingue. C’est dommage, mais cela ne reflète pas l’UNEF national ni le mouvement national des étudiants et des lycéens. De plus signalons que la FCPE nationale (fédération de sparents d’élève majoritaire) soutient le mouvement anti-CPE et que le FSU (corps enseignant majoritaire de même). En bref tout cela pour dire que votre opinion est à pondérer voire même d’après l’un des commentaires à rectifier (et c’est étrange que sur agoravox votre acrticle publié le vendredi soit passé seulement le samedi alors que les articles sont publiés souvent dans les 24 H >> question à vérifier auprès des administrateurs).


                • chris (---.---.173.251) 15 mars 2006 13:41

                  Je comprends ce blocage quand on voit la dictature dont fait preuve le pouvoir. Il n’y a pas eu de référendum pour un sujet si important. Plus encore, pas eu de concertation, ni de dialogue. Oui villepin a dit, j’écoute le rue etc... mais il a été comme celui qui a batit sa maison sur le sable, il écoute mais ne met pas en pratique. Son boulot est de diminuer le chomage pas de l’augmenter. Le cpe et le cne augmente le chomage au lieu de le diminuer. Oui on transforme les chiffres et on dit que le chomage diminue. Alors regarder les chiffres du rmi. De plus le cpe est discriminatoire. C’est injuste !

                  Il faut un vote par référendum !!!

                  c’est cela la solution. On est dans une démocratie quand meme. Si le peuble est consulté, alors toute protestation s’arretera.

                  Suivez l’histoire du cpe http://cb68.free.fr/cb/emploi.php


                  • (---.---.33.228) 15 mars 2006 14:05

                    Cet article n’a pas pour but de discuter autour du CPE, ni même autour des « grèves » lycéennes ou étudiantes (les mots grèves et syndicats snt inapplicables dans ces cas de figure : heureusement que ni le lycéen ni l’étudiant est un salarié !)mais du blocage des batiments universitaires. Je trouve pour ma part totalement aberrant que des collectifs, le plus souvent pilotés par l’Unef ou la Cé ou SUD, décident d’ocupper des batiments dans le but d’empécher les cours , et plus grave, d’empécher ceux qui le souhaitent d’aller en bibliothèque, aux RU, etc...Essayez de transposer cela dans le milieu du travail : Grève dans une entreprise avec ocuppation des locaux dégradation de matériels...et vous aurez une belle grève illicite !

                    Quand on viens me dire que le CPE est antidémocratique, faudrait sortir un dictionnaire les enfants : la conception de la démocratie dans notre république passe par l’élection des représentants de la nation. CAD les députés en tant que représentants directs. Hors, le CPE fut voté par voie législative et non pas règlementaire (donc par les députés). Dire que c’est antidémocratique, est totalement absurde, sauf a entendre le terme démocratique comme le qualifiaient les dirigeants Soviétiques dans leurs dialectique...Quand à la conformité de la loi avec la Constituton (et non la légalité), ce n’est pas aux citoyens d’en juger mais au Conseil Constitutionnel. Peu importe d’être pour ou contre le CPE, seul compte la manière de s’exprimer sur ce point : hors là, les collectifs qui bloquent la fac, pénalisent les étudiants sans avoir d’autres buts que de se faire mousser.

                    Je réaffirme en outre un point important : dans certaines filières, le taux d’échec est important. Empécher les cours, les TD, et l’accès aux bibliothèques perturbe profondément les études. Le taux d’échec cette année montera encore, et les étudiants les plus pénalisés seront les boursier qui ne peuvent renouveler leurs bourses que sous conditions de réussite. Bravos : les plus précarisés aujourd’hui ne le sont pas par la faute du gouvernement, mais par celles des irresponsables qui bloquent les batiments.

                    Faites la grève, manifestez dans la rue, exprimez vos points de vue de manière contradictoire, argumentez, deandez à l’administration des amphis pour pouvoir s’exprimer, mais arrêtez cette folie qui est l’ocuppation !Vous vous décrédibilisez complêtement !


                  • Fred (---.---.155.75) 15 mars 2006 14:31

                    Un vote par referendum sur des mesures economiques a prendre pour resoudre le probleme en France ? Autant dire que toutes les solutions qui reclameront un effort seront durement sactionnees d’un non. Par exemple, les 35 heures dont Martine Aubry se regale de dire que ca a aide la situation sont populaires pourtant elles ne mettent pas la France dans une meilleure position vis a vis du chomage et sont completement inegalitaires ; les fonctionnaires et employes de grandes entreprises beneficiant grandement de cette loi, les employes de petites entreprise et artisans (majoritaires) se retrouvant a faire des horaires plus importants relativement que leur collegues precedemment mentionnes. Si on faisait un referendum sur les 35 heures, il serait evident qu’elles resteraient en place malgre leur inefficacite.


                  • Gio (---.---.162.36) 16 mars 2006 14:16

                    Ignorez vous la constitution française ?

                    A vous lire, totalement.


                  • (---.---.192.182) 18 mars 2006 20:08

                    Cette affaire des 35 heures est d’ailleurs une pure et simple plaisanterie. Martine Aubry n’a fait qu’aligner la France sur nombre de pays voisins où le 9-17 heures ( avec 1 heure de pause lunch ) est pratique de longue date. C’est une « grande avancee sociale » bidon.


                  • Sil (---.---.47.1) 15 mars 2006 14:43

                    Je trouve cet article inacceptable !

                    « Blocage de l’Université de Bourgogne : l’Unef dans le mur »

                    Le blocage de l’Ub n’ais pas organisé par l’Unef, mais par le collectif d’occupation.

                    « Dans la suite des mouvements nationaux contre le CPE, l’Unef et autres organisations bloquent l’Université de Dijon. Ce blocage persiste, malgré 85% de votes contre le blocage des bâtiments. »

                    Le dernier vote (dans les règles, organisé SUITE a une AG, et dans la maison de l’u) a bulletin secret à donner 60% pour le blocage !

                    Vous avez le droit de penser ce que vous voulez, pas de mentir. Merci

                    ps : je ne fais pas partie d’une assoc, ni d’un syndicat, ni d’un parti politique.


                    • (---.---.33.228) 15 mars 2006 14:58

                      On se calme !! J’avais précisé plus haut quej’ai envoyé l’article à Agoravox avant les résultats de l’AG de lundi soir. J’avai d’ailleurs donné les bons chiffres, corresondant à vos 60% dans mon commentaire rectificatif

                      Lisez complètement les commentaires avant de s’énerver...si c’est pas de l’intolérance ca ! smiley(je me sent taquin aujourd’hui)

                      D’autre part, je n’ai pas parlé que de l’Unef (mais aussi de FSE et de la Cé), même si au demeurant ils demeurentles principaux pilotes de ces collectifs. Il n’y a qu’a voir qui prépare, organise, prend la parole, et va voir (bien se faire voir !)à la Presse.

                      Aujourd’hui quel média parle de la Cé, du FSE ou même de SUD étudiant ? L’unef monopolise la représentation médiatique au niveau desblocages et grèves étudiants.Même si mon titrepeut paraître exagéré (désolé je suis catalan...), il n’est pas si éloigné que cela de la réalité !!!

                      En outre, soi dit en passant les pasquaïens de l’Uni me font toujours autant rigoler.

                      Vous parlez pas des associatifs étudiants ? tiens c’est curieux, ils représententles 40% contre le blocage, ce qui n’est pas négligeable.


                    • Gio (---.---.162.36) 16 mars 2006 14:21

                      Ce n’est pas l’ Unef mais un collectif !!!!

                      Cest à mourrir de rire pour ceux qui connaissent les méthodes d’action de l’ Unef.

                      Bravo petit, tu as été piégé, comme d’autres avant toi qui s’en sont mordu les doigts.

                      L’expérience viendra.


                    • (---.---.33.228) 16 mars 2006 14:32

                      tout doux, je suis pas piégé...je sais que c’est un effet de rhétorique. Pourquoi tu crois quej’ai insisté sur l’unef dans l’article ?

                      Je sais parfaitement que médiatiquement, c’est l’Unef qi en retire tous les fruits et ils sont assez malins pour ouvrir la porte à d’autres tendances et d’autres « bras » pour faire croire au nombre...à condition qu’ils siègent dans la commission Presse, et dirigent les débats bien sur...

                      Mais, les CDP dijonnais sont effectivement signés par le « collectif » même si nul n’est dupe...


                    • Gio (---.---.162.36) 16 mars 2006 14:38

                      OK mais regardes bien devant et derrière et gardes toi à droite et surtout à gauche ! et sans te lasser.

                      Le collectif est un superbe trompe couillon.


                    • Gio (---.---.162.36) 16 mars 2006 14:46

                      OK mais regardes bien devant et derrière et gardes toi à droite et surtout à gauche ! et sans te lasser.

                      Le collectif est un superbe trompe couillon.


                    • Bernardo (---.---.33.228) 16 mars 2006 15:03

                      Comme d’hab !!

                      T’inquiète, en huit ans de fac, j’ai du a peu près tout voir...

                      Pour info : ils essayent de bloquer sur la fac de médecine. Je pense qu’il y a de forte chance pour que les carabins leur passent l’« appendice sous ventral » au formol... smiley

                      Humour inside...


                    • Sandra (---.---.32.15) 15 mars 2006 15:03

                      Ce n’est pas cet article qui est inacceptable, c’est la situation qu’il decrit qui l’est.

                      Peu importe les chiffres qui sont avances, depuis le temps que chacun annonce des chiffres qu’il veut, et les syndicats sont de veritables champions, on s’en fiche des chiffres si on n’en connait pas la source.

                      Par contre, j’ai vu des livres brules, des paves lances sur les forces de l’ordre, des amphis degrades. Et ca, meme s’il n’y a eu qu’un incident, c’est deja un incident de trop.

                      Je m’etonne que vous condamniez une chose completement futile et pas ce qui est reellement scandaleux.


                      • (---.---.33.228) 15 mars 2006 15:09

                        C’est une évidence que de condamner ce que vous décrivez. Mais en terme de recherche causale c’est l’ocuppatione tle blocage des locaux qui amena cet état de violence, et qi en est le point de départ.

                        Pour être honnête, si ces images sont scandaleuses et sans excuses, apparement elles seraient une minorité, c’est heureux !

                        Mais a mon sens, le scandale viens d’avoir laissé faire les étudiants sur l’ocuppation et le blocage des locaux.


                      • danielli (---.---.56.175) 15 mars 2006 15:13

                        Vu d’outre Quiévrin, il est évident que le manque de préparation, de dialogue et d’information sont en partie à la base des problèmes franco-français. Si on ajoute à cela la rivalité des « chefs » des futurs candidats à la présidentielle, on ne peut que s’inquiéter de la gestion de l’ensemble,je dis bien de l’ensemble des dossiers de poitique actuelle. Les pires pour la France sont incontestablement « de Villepin » et « Sarkozy ». Faut vous dire Messieurs qu’avec ces gens là, on n’cause pas Messieurs, on pleure ! Ces gens n’ont pas le dialogue facile, c’est regrettable pour la France.


                        • Bernardo (---.---.100.34) 15 mars 2006 15:41

                          Certes, je suis relativement d’accord avec vous : relativement parce qu’en face, c’est pas mieux, quand on voit des échelles et extincteurs balancées sur les flics, par les ocuppants de batiments qu’ils prennent en otages illicitement. Ou est le dialogue ? Ou est la contre proposition constructive des opposants ? C’est cela être constructif ? J’ai du louper des cours alors...

                          Mais bon, on tombe dans le jeu de celui qui sera le plus con a ce rythme ...

                          Juste un truc, même si votre article est intéressant et mérite débat, c’est un peu hors sujet au niveau des universités non ? (je sais je suis taquin , mais j’y peu rien... smiley)


                        • Yannick (---.---.169.7) 15 mars 2006 16:32

                          Pour ma part je ne pense pas qu’il s’agisse d’un manque de dialogue. De toute manière, la majorité des étudiants et lycéens ne se sont pas intéressés aux textes de loi (on entend ici ou là des contres vérités : du style que le licenciement pourra se faire sans raison, ce qui est faux) et suivent comme des moutons les leaders des fédérations tel que l’UNEF, qui sont trop contents du pourrissement de la situation. Il est évident également que le réel enjeu, ce sont les élections de 2007. Tous les coups sont permis ! Les partis d’opposition, via des syndicats hyper politisés, jouent les marionnettistes. Malheureusement pour les jeunes, ces mêmes partis n’ont pas de solutions à leur proposer. On se focalise sur le CPE, mais le vrai problème c’est la précarité de l’emploi qui existe depuis des années. Alors avec ou sans CPE, cette précarité sera toujours présente. Quand à savoir quel est le meilleur homme politique en France, personnellement je n’en sais rien. Mais ce que je sais c’est que le pire est celui qui n’agit pas et se contente de ne jamais froisser l’opinion publique afin de conserver son fauteuil !


                        • georges (---.---.140.145) 15 mars 2006 15:55

                          850 contre, 1000 pour. Cela n’a jamais fait 85% contre. Il faut revoir le calcul de pourcentages. Désinformation donc, qui ne devrait pas être accueillie sur ce forum. Un débat ne doit pas s’établir sur des données fausses.


                          • Bernardo (---.---.100.34) 15 mars 2006 16:16

                            TROIS FOIS que je rappelle dans les commentaires de l’article avoir précisé que cet article a été envoyé a Agoravox AVANT l’AG de lundi, ou les chiffres étaient biens tes que je les décris !!!Je ne suis pas responsable des délais de publication.

                            Re apprenez à lire !!!


                          • Mathieu (---.---.212.160) 15 mars 2006 17:16

                            Le principe de notre démocratie est que nous élisons des députés qui se chargent de voter de lois. Mais nos chers députés n’ont pas voté la loi CPE, il faut le rappeler. Ce n’est pas très démocratique tout ça (mais curieusement ça semble moins déranger). Alors si le gouvernement ne montre pas l’exemple en agissant de manière démocratique, il en faut pas s’étonner de voir des blocages qui ne sont pas forcément démocratiques non plus.


                            • Bernardo (---.---.100.34) 15 mars 2006 17:34

                              Je rappelle la procédure : dépot du projet de loi, preiers débats dessus à l’AN et plus de 250 amendements déposés dessus par l’opposition. Etant donné l’impossibilité de débattre dans ces conditions (comptez allègrement 4-5 heures de débats par amendements) le gouvernement est passé par le 49-3 mesure qui est aussi discutable que de déposer irresponsablement une surcharge d’amendements provocateurs.

                              Je rappelle que le 49-3 fut aussi bien utilisé par les gouvernements de gauche comme de droite, sans qu’on en vienne à balancer des échelles sur les forces de l’ordre.

                              Un détail : si le gouvernement avait réellement voulu passer en force sur ce texte, il ne l’aurait pas inséré dansune procédure législative mais l’aurait promulgué tout simplement par voie règlementaire.

                              Hors là, nous avons eu droit au vote 49-3 (oui , c’est un VOTE), ainsi qu’un vote précédé de débats au sein du Sénat. En outre, le Cnseil Constitutionnel vérifiera la conformité de la loi vis a vis de la constitution, ce qu’il aurait eu du mal a faire si cela avait été par voie règlementaire.

                              En conclusion, il y a bien eu « démocratie » contrairement a ce que le disque rayé des bien pensants cherche a faire croire.


                            • Mathieu (---.---.177.128) 15 mars 2006 23:10

                              C’est vrai, il y a bien eu démocratie puisque c’est le gouvernement choisi par notre président (que nous avons élu) qui a voté cette loi. Belle démocratie... Je me demande d’ailleurs pourquoi ce magnifique gouvernement n’utilise pas le 49.3 plus souvent, on gagnerait du temps. Bon l’opposition ne servirait plus à rien mais tant qu’elle existe on ne pourra pas nous comparer à la Chine (où il n’y a pas d’opposition officielle). Belle démocratie. On veut un dialogue avec les partenaires sociaux APRES avoir voté la loi... bon je vais vomir notre belle démocratie


                            • Bernardo (---.---.33.228) 16 mars 2006 09:46

                              La différence aussi avecla chine est que vous pouvez manifestez tout votre saoul, bloquer les amphis, balancer des échelles sur les forces de l’ordre, dégrader des batiments universitaires, sans être inquiétés !

                              Pour ce qui est des libertés publiques vous violez la liberté d’aller et venir, le principe de continuité des services publics de l’enseignement, le droit à l’enseignement...On va s’arrêter là, sinon je sens que moi aussi je vais gerber (ca nous fera un point commun)

                              Je répète une dernière fois (promis après je n’y reviens plus) : je ne critique ni pour ni contre le CPE, mais uniquement le bloquage.

                              « La liberté d’exprimer vos désaccords avec le CPE s’arrête là ou commence celle des autres »

                              Tous ceux qui refusent le blocage des facs ne sont pas forcément pour le CPE...


                            • Fred (---.---.155.75) 16 mars 2006 11:07

                              Mathieu,

                              je me demande si vous aviez ete aussi sarcastique lorsque Monsieur Rocard avait utilise 27 fois le 49.3


                            • Mathieu (---.---.212.160) 16 mars 2006 14:11

                              @Fred,

                              malheureusement à cette époque j’étais trop jeune pour être sarcastique comme j’étais trop jeune pour savoir ce qu’est le 49.3. Mais je vous rassure je ne critique pas le gouvernement simplement parcqu’il est de droite ni ne soutient Rocard et ses petits copains uniquement parcqu’ils prétendent être de gauche. Je suis trop intelligent pour ça


                            • Gio (---.---.162.36) 16 mars 2006 14:25

                              Mathieu mais putain ce que tu peus être présomptueux !


                            • Bernardo (---.---.33.228) 16 mars 2006 14:34

                              Tiens ? Tu sais comment mesurer l’intelligence ??? Alfred Binet serait fier de toi !!!


                            • Fred (---.---.155.75) 17 mars 2006 13:48

                              donc juste pour information, les syndicats ne s’etaient pas autant effarouches du non-respect democratique a l’epoque.


                            • (---.---.100.34) 17 mars 2006 13:51

                              au contraire ils l’ont même soutenu... L’unef-idde l’époque était dirigé par la tendance rocardienne...


                            • Christophe (---.---.252.125) 15 mars 2006 17:19

                              Tout d’abord, sachez que comme vous, je ne suis aucunement favorable à ses démarches, syndicales ou autres, interdisant la libre circulation des personnes dans notre République.

                              Cependant, j’aimerai revenir à certains des propos que vous tenez.

                              Mais quel est ce « syndicalisme » qui, au nom de la création d’un nouvel « outil de travail » qu’est le CPE visant la précarité, prend en otage une population qui n’a pas vocation à le subir ?

                              Quel jeune étudiant actuel ne le subira pas ? Si vous avez affaire à un RH qui, pour des raisons de risques juridiques, ne vous le propose pas, je suis d’accord avec vous. Par contre, les quelques 30% d’étudiants qui avaient droit à un CDI dès la sortie de leurs études auront droit à un CPE. Pourquoi ? Embaucher en CDI ne rapporte rien à l’employeur. Embaucher en CPE permet d’obtenir une exonération de charges pendant trois ans en faveur de son entreprise. Quel choix feriez-vous à la place du recruteur ?

                              Quelles sont ces images télévisées de samedi qui montrent des échelles, bouteilles, extincteurs balancés sur les CRS depuis les fenêtres de la vénérable et compassée Sorbonne ?

                              Condamnable, nous sommes d’accord. Comme auraient due être condamnées les violences des CRS lors des manifestations pacifiques lycéennes l’an dernier. Pour avoir été témoin, à Toulouse, de ce type de violences gratuites de nos forces de l’ordre, certains pourraient le prendre comme un juste retour des choses ; ce qui n’est pas mon cas.


                              • Bernardo (---.---.100.34) 15 mars 2006 17:48

                                Excellente question ! Je vais essayer d’y répondre, même si l’objet de mon article n’était pas sur le CPE mais le blocage des facs.

                                Un premier problème se pose. « les 30% d’étudiants ayant droit à un CDI » que vous mentionnez... CDD, les contrats d’interims, les conventions de stage, les contrats d’apprentissage...Si vous avez en partie raison sur l’exonération de charge pour l’employeur (et encore, les postes de chargé de projets durent sur 3 ans, donc pas d’intérêtpour le CPE), vous avez tort quand à la fidélisation qui est devenue un atout maître pour recruter en qualité : dans certains domaines de formations universitaires (les Master Pro ou Recherche par exemple)la demande est très forte pour des candidatures faibles. Que croyez vous que l’employeur proposera ? CDI ou CPE ? Il aura tout intérêt à proposer un CDI...A ce niveau le jeune recruté n’est pas une charge mais un investissement sur la durée pour le recruteur.

                                En revanche, le CPE sera très certainement proposé par certains secteurs comme le batiments ou la restauration dans un vivier de main d’oeuvre technique et professionnelle mais non universitaire. C’est là où le bat blesse, et que l’on peut argumenter sur le pour etle contre du CPE.

                                Sur vos remarques concernant les violences policières, nous sommes d’accord...


                              • Gio (---.---.162.36) 16 mars 2006 14:33

                                Encore une invention le DROIT au CDI !? C’est nouveau, ça vient de sortir.

                                Avant d’avoir des droits nous avons des DEVOIRS et entre autres celui de faire nos preuves dans un travail avant d’être titularisé. Le CDI ça se mérite, ce n’est pas un dû, ça na découle pas d’un diplôme.


                              • Neuromancer (---.---.44.5) 15 mars 2006 18:23

                                Les blocages sont démocratiques, puisqu’ils sont votés par la majorité. Certains ici semblent oublier qu’une démocratie, ce n’est ni plus ni moins que la dictature de la majorité. Si vous êtes contre le blocage, mais que vous êtes minoritaires, tant pis pour vous ! On a décidé à votre place, c’est ça la démocratie. D’autre part, j’aimerais dire que les blocages sont particulièrement efficace dans le mouvement anti-CPE. Car nos directeurs d’universités soutiennent notre action. Si le gouvernement retire son contrat bidon, alors, nous serons heureux de pouvoir étudier. Mais pourquoi étudier quand on prend les étudiants , et la jeunesse, tellemnent pour des sous-salariés, qu’ils méritent un sous-contrat ?


                                • Bernardo (---.---.33.228) 16 mars 2006 09:13

                                  Ils sont votés dans des conditions douteuses : le collectif organise l’AG, limite le temps de parolesde leurs opposants, rameute la presse et les appuis politique (exemple de Rebsamen à Dijon) et rameute un sacré paquet de personnes qui ne sont pas étudiantes pour le vote : vote qui ne réunit qu’un millier de personne sur 20000 étudiants...

                                  Pour qu’une démocratie existe dans cesconditions, il faudrait un quorum de plus de 2/3 de participation au vote des étudiants concernés....je rigole encore...

                                  Vous n’êtes représentatifs que de vous mêmes et de vos idées que je respecte, certainement pas de la totalité des étudiants. Sinon, à vous entendre et a voir les chiffres, on en vient à un vote censitaire : seuls ceux qui sont d’accord avec vous peuvent prendre part au vote.


                                • Fred (---.---.155.75) 16 mars 2006 11:12

                                  Desole mais les universites vous appartiennent-elles ou appartiennent-elles aux directeurs d’universite ? La prise en hotage de biens publiques est a limite de l’illegalite et n’a rien de democratique.


                                • Fred (---.---.155.75) 16 mars 2006 11:22

                                  Je trouve ca assz ironique de parler de processus democratique lorsque l’on parle de la prise en hotage de biens publiques.


                                • Rage Rage 15 mars 2006 19:57

                                  Bonsoir,

                                  Au vu de cet article et des commentaires, je vais essayer de faire bref sans répéter ce que j’ai déjà dit dans les XXX articles sur le CPE précédents (dont le mien) :

                                  - Premièrement, comment serait-il possible de manifester contre un gouvernement autiste sans forcer les choses ? Le blocage des universités est plus une résultante qu’une volonté de l’UNEF. Cela fait déjà 6 mois que des rapports remontent (cf celui de JLWalter du CES) en disant que rien ne va plus pour les jeunes et l’emploi. Rien ne change en France sans tapper du poing sur la table, c’est triste mais c’est ainsi.

                                  - Deuxièmement, le vrai-faux argument des cours que les étudiants ne peuvent pas suivrent me fait vraiment sourire. Je suis diplômé Bac+5 et personne ne s’est ému dans ma formation supérieure qu’environ 1 cours sur 5 le prof ne fut point là. Par ailleurs, avec des rythmes de cours de 20h/semaine, ce n’est pas 4 ou même 10 jours qui vont changer quoi que ce soit. Ce vieux discours « Reac » me fait bien marrer. Avec 6 mois de vacances dans l’année, on perd bien plus qu’en ratant 3 malheureux cours...

                                  - Vous êtes sans doute en Fac de droit, mais ne vous leurrez pas, la précarité c’est aussi pour vous... je dirais même presque « surtout pour vous ». Parce qu’au niveau des facs avec 15 postes et 400 prétendants, la fac de droit se pose là. C’est bien triste du reste.

                                  - Troisièmement, vis à vis du CPE, il serait triste de croire qu’agir sur le contenant puisse changer le contenu. Aujourd’hui, le vrai problème en France, c’est que le pays ne CREE pas de NOUVEAUX emplois. Pire encore, il en perd et il concentre les richesses sur ceux qui ont les meilleurs postes.

                                  - Dernièrement, le CPE pour les pauvres types dans le BTP ou l’hotellerie, ça promet ! Les métiers les plus difficiles avec les contrats les plus précaires... Faudra pas s’étonner que des gens pètent des cables après... surtout s’ils sont payés au lance-pierre.

                                  Rien d’autre à ajouter. De toute façon, sans personne dôté de cerveau au gouvernement, rien ne pourra évoluer. Et c’est malheureusement le cas...


                                  • Philippe Boisnard Philippe Boisnard 15 mars 2006 20:48

                                    en accord avec vous sur de nombreux points


                                  • Bernardo (---.---.33.228) 16 mars 2006 09:32

                                    Je ne répondrai que sur le blocage, je rappelle que le CPE n’est pas le sujet de cet article (d’autres le font bien mieux que je ne saurai le faire).

                                    Concernant les heures d’abscences de cours : à Rennes 2 cela fait 2 mois qu’il n’y a ni cours ni TD. L’administration parle de décaler les exams de première session en septembre. Les étudiants qui financent leurs études par des jobs d’été apprécieront surement. Pour des blocages de plus faible ampleur, une semaine de cours et 3 TD a rattraper c’est déjà énorme !!! Je ne sais pas bien si vous réalisez la masse de travail qu’il faut (une semaine de cours c’est 25h de CM et 5h de TD à rattraper !!!)... Et quand à prendre les profs pour des bons samaritains pour exonérer les étudiants de partie du programme aux examens, c’est déliresque. D’autant plus, que l’effet de décalage est important sur l’année d’après : avoir des lacunes en première année de droit, quand on passe en seconde c’est largage en plein vol assuré... déjà que la seconde année est suffisament dure a ce niveau !!!!

                                    Concernant les programmes il est faux d’affrmer que les profs font ce qu’ils veulent : ils y a un cadrage national sur le contenu des enseignements dispensés qui est homogène...sinon pourquoi croyez vous que les manuels existent ?

                                    Pour le droit, j’en suis sorti, dans une spécialisation pourtant loin des canons du droit des affaires si demandé par les recruteurs : le droit et la gestion de la santé. Un mois avant la fin de mon diplome, j’avais mon CDI...Le pb du droit est qu’il y a une multitude de spécialisation dont la lisibilité professionnelle est opaque. En gros c’est l’effet inverse des sciences humaines : telement de débouchés potentiels que ca en devient illisible, et accroitles nécessité desur spécialisation.


                                  • (---.---.157.67) 15 mars 2006 20:08

                                    « TROIS FOIS que je rappelle dans les commentaires de l’article avoir précisé que cet article a été envoyé a Agoravox AVANT l’AG de lundi, ou les chiffres étaient biens tes que je les décris !!!Je ne suis pas responsable des délais de publication. »

                                    Je trouve ca inadmissible et navrant de laisser en ligne un article donnant des chiffres faux Certes, le blocage de l’iniversité dérangera du monde, mais il faut pas dire que toute la population est opprimée par l’UNEF (qui n’est pas la seule association à bloquer la fac de Droits-lettres) Ce blocage a donc été voté PLUSIEURS fois ; ainsi, il est injustifié d’écrire que l’UNEF bloque seule et contre l’avis de tous l’université.

                                    cela est de le désinformation pure et simple, en effet, la majeure partie des lecteurs ne liront pas les commentaires, mais prendront l’article pour argent comptant.

                                    le but des « journalistes » est de donner une information OBJECTIVE et NEUTRE sur les faits réels et non juger avec ses aprioris (paragraphe sur les « bienfaits » du CPE, qui n’ont rien à voir avec le blocage)

                                    alors, question à l’auteur : qu’avez vous contre l’UNEF ?

                                    un étudiant, victime de ce blocage, mais neutre (et affilié à aucun syndicat)


                                    • (---.---.157.67) 15 mars 2006 20:47

                                      petit ajout... j’ai lu un commentaire qui parle des étudiants boursiers... croyez vous que si un prof n’a pas traité une partie du programme à cause des grèves, cette partie apparaitra aux partiels ? je pense que le prof qui ferait ca aura des problèmes (jusqu’à l’ivalidation de l’épreuve) donc, le fait que des boursiers perdront leur année est un faux problème (perso, je ne me fais pas de souci pour ma bourse)


                                    • harakiri26 (---.---.245.58) 15 mars 2006 23:17

                                      Qui attribue les bourses : l’Etat ?

                                      Qui a proposé le CPE : l’Etat ?

                                      Qui refuse le dialogue : l’Etat ?

                                      Et ce serait de la faute des étudiants grévistes si les examens sont faussés et les boursiers lésés ? Mouais ... C’est une façon de voir les choses ...

                                      Perso, j’ai (encore) la chance de ne pas être concerné par ce dispositif. Mais :

                                      1/ On m’aurait fait ce type de proposition lors de ma première embauche, j’aurais eu l’impression de me faire avoir ... pour rester poli.

                                      2/ On commence par fixer le seuil à 26 ans ... aujourd’hui ... Mais demain ? Pensez-y si vous hésitez à descendre dans la rue. La CSG a elle aussi commencé par un taux très bas !!!


                                    • ! !! (---.---.185.13) 15 mars 2006 23:20

                                      oui d’ailleurs c’est bien ce qu’a signalé le président de la fac aux info régionales de FR3 bourgogne hier soir ! A la fac, dans la plupart des filiaires, les programmes sont choisis par les prof et ne sont pas nationaux, et donc les examens sont ajustables.


                                    • Tom (---.---.160.105) 16 mars 2006 00:17

                                      C’est très intéressant tout ça !!!
                                      Donc (j’exagère) cette année, on bloque tous les cours, les exams sont bidons et tout le monde à son diplome.
                                      Ben moi je suis patron, même en CPE, j’en recrute pas un seul de la promo là.


                                    • Tom (---.---.160.105) 16 mars 2006 00:27

                                      Et même mieux, je recrute des polonais parce qu’ils sont aussi compétants, ils coutent moins cher et ils sont plus travailleurs.
                                      Je ne déconne qu’à moitié car dans 10 ou 20 ans, ce sera une réalité. Europe et mondialisation oblige.


                                    • Bernardo (---.---.33.228) 16 mars 2006 09:08

                                      Si vous êtes neutres, je me fait nonne...

                                      Sérieusement : je répête pour ceux qui ont des oeillères...Vendredi soir, l’unef boycotte l’AG organisée par l’administration. Plus de 1000 voix contre le blocage 85 contre. Le collectif refuse de libérer les batiments.J’ai balancé mon article à Agoravox avant que l’AG delundi soir (vers19heures) ne donne les résultat de cette nouvelle AG organisée par le collectif qui elle donna 1000 pour le blocage, 800 contre.

                                      CE SONT DES FAITS ! Un grand démocrate vénèré par les nostalgiques de l’Unef avait dit qu’ils sont têtus non ?


                                    • Bernardo (---.---.33.228) 16 mars 2006 09:38

                                      vrai pour les troisièmes cycles et encore, pour le reste, c’est entiètrement faux : il y a cadrage national des diplomes au niveau du contenu. D’ailleurs, le CNESER a niveau du ministère valide la création des diplome suivant les « plaquettes » décrivant le contenu et les modalités de passage. Sinon comme un diplôme pourrait il avoir un caractère national ? Les seuls qui échappent à la règle sont les DU (Diplômes Universitaires, très faible nombre) qui ne sont reconnus que par l’université qui les délivre.


                                    • Sandra (---.---.32.15) 16 mars 2006 00:03

                                      Je sais que certains vont s’insurger que je vienne poluer leur debat. Mais voila un message des etudiants anti-blocage que j’ai vu sur le forum de TF1 et j’aimerais le faire circuler :

                                      "Dimanche un sitting silencieux et pacifique est organisé de 13h a 15h devant le parvis de l’hotel de ville par des etudiants de Nanterre, Jussieu, La Sorbonne, Assas et d’autres... il faut venir vetu d’un tshirt blanc ou au moins d’un signe distinctif blanc(pour des raisons pratiques et idealistes !). Nous disposons d’une autorisation préfectorale, d’une couverture médiatique importante et surtout de la protection des forces de l’ordre. Ce sitting s’il est suivi (et il le sera nous l’esperont !) permettra de faire pression sur les différents présidents d’universités afin qu’ils prennent des mesures et sur les medias et l’opinion publique afin qu’ils s’interressent a notre situation. Nous vous assurons (de sources administratives haut placées) que si le sitting est suivi par un grand nombre d’etudiants, les facs seront débloquées ! Je vous invite,donc a nous rejoindre DIMANCHE de 13h a 15h SUR LE PARVIS DE L’HOTEL DE VILLE. Merci de communiquer l’info a un maximum de personne MERCI ET ON COMPTE SUR VOUS Dufond, Paris"


                                      • ni-ni (---.---.216.46) 16 mars 2006 00:52

                                        bah il suffit d’avoir été étudiant pour savoir qu’une ag est jammais representative, elle est organisée par un petit nombre d’étudiant qui s’autoproclament représentatif..... je viend de faire un tour sur libé concernant le blocage de jussieu (182 pour 182 contre + quelques abstentions) ca fait une ag de 400 personnes en comptant large .... apres tout c est représentatif ... il n’y a que 20000 étudiants environ sur le campus ! ça fait du 2% de représentativité soit 1 % pour le bloquage !! (c’est presque aussi bien que le putch d’octobre 17 ou un parti de 5000 membres renverse une assemblée élue !!) soyons sérieux il faudrait que l’on impose un nombres minimum de présence pour qu’une mesure s’applique (type 2/3 des étudiants présent voir mêmme que 50%). N’oublions pas que les membres de ces associations étudiantes souhaitent tous faire carrière dans la politique (au minimum comme militant) la très grande majorité des étudiant elle n’en a « rien à foutre » et souhaite juste pouvoir étudier dans les meilleures conditions possibles !! il serait bien quant on nous annonce une ag qui « bloque » telle ou telle fac que l’on annonce aussi le % d’étudiants présent dans la fac (comme dans une éléction ou il y a le nombre d’abstentions) ... les menneurs de ces « syndicats » ne le souhaîtent pas : ca serait à la fois démocratique et transparent.... donc contre les règles de l’agit pop.


                                        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 mars 2006 01:04

                                          « les règles de l’agit pop »

                                          Est-ce évident pour tout le monde .

                                          agit prop = agitation et propagande, dans la théorie marxiste-léniniste.

                                          L’agitation consiste à diffuser un petit nombre d’idées ou de slogans à un grand nombre de personnes.

                                          La propagande consiste à diffuser un grand nombre d’idées ou de thèses à un petit nombre de personnes.


                                        • Rage Rage 16 mars 2006 10:22

                                          Qui a déjà cru à une AG montée de bric et de broc comme étant une instance représentative ? Il serait quand même bien difficile pour des étudiants syndiqués de pouvoir représenter 100% des étudiants comme cela en claquant des doigts. Il faut bien à un moment tenter quelquechose non ?

                                          Dois-je vous rappeler que parmis nos 577 députés, COMBIEN de lois ont été votés en la présence de TOUS ? Le vote sur le CPE qui est passé en 49-3 par la suite a été votée dans la nuit, à 4h du matin, par 70 à 80 députés...

                                          Les AG sont là pour alimenter un mouvement solidaire, et j’ai envie de dire, heureusement que cela existe. Fondamentalement, je ne crois pas que les jeunes se positionnenet de la sorte s’il n’y avait pas un VRAI problème de fond à savoir la régurgitation par la droite du sempiternel projet de contrat « jeune » précaire.

                                          Avez-vous des jeunes des grandes écoles manifester ? Avez-vous vu des patrons descendre dans la rue ? Voilà, vous savez déjà qui va ramasser dans la tête et ceux qui passent par dessus en s’en targuent.

                                          - Pour ce qui est de votre statut, vous ferais-je remarquer que vous êtes/avez eu un CDI dès votre sortie de Fac. Tant mieux pour vous. A t’il été un frein à votre embauche ? Vous voyez bien que le problème ce n’est pas le CDI donc ou sinon c’est que vous êtes suffisemment fier de vous même pour ne pas souhaiter la même chose à ceux qui pourraient être vos frères/enfants.

                                          - Pour ce qui est de la Fac de droit, ne me faîtes pas rire. Si la fac de Sciences Humaines est devenu un dépotoire par la prolifération des filières sans débouchés, et c’est un fait, la fac de droit est au moins similaire avec ses 5 amphis de 300 en 1ère année et ses 50 embauchés à la fin du Master. Alors oui, si vous êtes dans le Top, vous serez recruté. C’est aussi le cas pour les formations de sciences humaines.

                                          - Par ailleurs, et pour conclure, il est erroné de toujours sacraliser en france les sacro saintes filières d’ingénieurs, de santé, de droit, de commerce et d’économie et tirant toujours à vu sur tout ce qui reste (les filières « lettres et sciences humaines » en particulier). Si l’on avait eu des gens lettrés, on n’aurait déjà pas pondu les cités telles qu’on les connait, on aurait sans doute élevé le niveau de nos représentants démocratiques et l’on aurait sans doute bien plus avancé ...

                                          Les universitaires sont une force pour une nation. Mais en France, voyez vous souvent des universitaires occuper des hautes fonctions en dehors des postes d’enseignant-chercheurs ?


                                          • Bernardo (---.---.100.34) 16 mars 2006 11:09

                                            Pour ce qui est de la représentativité des AG, quand je vois des tracts qui décrivent que l’AG est seule légitime et souveraine pour décider...j’ai envie de hurler...

                                            Ces gens là n’ont aucune légitimité !!! Le vote du CPE quand à lui est un autre pb et je suis le premier à reconnaitre que cela aurait mérité plus de débats.

                                            Pour les étudiants syndiqués qui tentent quelque chose, ca pour tenter ils tentent !!! Avec le blocage et les méthodes d’agit-prop bien rodée ils engrangent les voix qui les séparent des sièges CROUS de mardi.

                                            Pour ma situation personnelle, le CDI ne fut pas un frien uniquement parce que je suis handicapé...Je ne souhaitais pas pour des raisons évidentes (ma petite personne n’a aucun intérêt) en parler mais là franchement...

                                            Pour les études de droit, ca se voit que tu n’y connais rien !!! Tous ne terminent pas avec un master car tous ne restent pas en droit et complètent leur formation (sup de co) ou préparent les concours de la fonction publique. Et parmis ceux qui ont un master certains sont des voies poubelles mais dans l’ensemble le taux de chomage à la sortie des études juridiques et 3 a 4 fois plus faible que celui de lettres... C’est un fait !!! Je ne dénigre pas les facs de sciences humaines, mais il faut reconnaitre qu’il y a trop peu de débouchés crées par rapport à la demande, contrairement au bloc santé ou la demande est extrèmement forte, droit ou la formation permet d’affronter avec plus d’armes le monde du travail et sciences qui est toujours demandeur.

                                            Un détail : pour les hautes fonctions,accessibles aux universitaires, je peux t’en citer un paquet, y compris dans les milieux industiels...

                                            Et qu’est ce que t’as contre les enseignants chercheurs ?j’ai failli faire ca avant de me laisser tenter par le priver... smiley


                                          • Rage Rage 16 mars 2006 13:41

                                            Je ne connais rien à la filère du droit... Etant ingénieur territorial et ma compagne inspectrice du travail, je pense en connaître suffisemment pour ne pas me tromper.

                                            Pour ce qui est des débouchés, il est clair qu’il y a du « déchet » dans les formations, c’est certain. Sans doute plus en lettres qu’en droit. Mais il s’agit d’une vision instantanée. En santé, je me rappelle qu’il y a encore 5 ans il fallait avoir du peau pour être infirmière...

                                            Là où je veux en venir, c’est qu’il n’existe aucun outil d’observation et d’adaptation des filières au nombre de postes existants sur le marché. Du coup on laisse rentrer 1000 personnes en droit pour 50 postes, dont je le reconnais et c’est évident, certains seront occupés après Master, après concours publiques ou bien après DUT, IUP ou BTS.

                                            1er paramètre à réformer à la fac : le nombre d’étudiants et la sélectivité par le mérite. 2ème paramètre : ouvrir des filières/Master uniquement s’il existe des débouchés avérés (promo précédante ou demande du marché) 3ème paramètre : se remettre en question chaque année dans les contenus et les contenants 4ème paramètre : professionnaliser les contenus en vue de former à un METIER

                                            La liste pourrait être longue (acquisition du maniement des outils informatiques, de l’anglais, des finances publiques etc...) mais je ne vais pas délayer.

                                            Le CPE ne changera rien à cela, il vise à côté de la plaque. Une fois l’effet d’aubaine passé, les gens se réveilleront avec une bonne gueule de bois et cela risque de peser durablement sur la CONFIANCE et les RELATIONS au travail. Pour fusiller la croissance, il n’y a pas pire.

                                            Enfin, soit dit en passant, les études de droit formatte pas mal le cerveau et sont actuellement dépassées. La complexité du droit actuel font que le droit s’apprend sur le terrain, et vous le savez. On a trop longtemps conféré tout les pouvoirs décisionnels à une minorité de gens issues des filières élitistes. Les autres n’ont pas que des « stupidités » à raconter, bien au contraire.

                                            J’espère vivement qu’un jour l’on puisse voir, comme en Angleterre soit dit en passant, un historien ou un géographe devenir chef d’entreprise, non pas parce qu’il est géogrpahe, mais parce qu’il est BON DANS CE QU’IL FAIT.

                                            Je suis donc contre ces CNE/CPE/CAE/CIVIS etc... je suis pour un contrat qui prenne en compte les capacités de l’employé par un salaire digne et les contraintes de l’employeur par des charges modérées mais AVEREES. Cela fait 11 ans que l’on exonère les entreprises de taxes (surtout les plus grosses), et l’on constate bien ce que cela donne : 0 emplois, +27% de hausse des bénéfices du Cac40 en 2005, 1200 milliards de dettes, fracture sociale, 10% de chômage, 40% de population active.

                                            Si vous cela vous convient, moi non, merci.


                                            • (---.---.33.228) 16 mars 2006 13:54

                                              Je comprend mieux ou vous voulez en venir...

                                              Sur la professionnalistation des études je n’ai jamais dit le contraire...on est sur la même longueur d’onde. Je suis aussi entièrement d’accord sur le parallèle tracé avec le milieu anglo saxon. Un premier recadrage réside dans mon sens à arrêter de faire croire aux étudiants quelque soit leur filières que tout ce qu’ils apprennent leur servira. C’est avant tout des facultés de raisonnements un comportement en tant qu’acteur actif et avec des facultés d’adaptations qu’ils réussiront dans leur emploi. Pas parce qu’ils maitrise les procédures de nantissement de baux amphythéotiques ou le contentieux des baux ruraux chez les manchots en terre adélie...Personnellement mes deux dernières années d’études ont eu le mérite de déformater le bourrage de crane juridique : la matière étudiée ne devenait plus une fin en soit mais une thématique de réflexion....Cependant je reconnais qu’il faudrait arrêter de faire des étudiants des perroquets...

                                              Pour le bloc santé : le besoin en infirmières est réel, mais là encore das certains secteurs (IBODE IADE notament), et certaines régions. C’esr toujours une pénurie...sauf en libéral ou c’est surchargé...


                                            • Fred (---.---.155.75) 17 mars 2006 09:54

                                              Rage,

                                              puis je vous poser une question, il semblerait que vous et votre compagne etez fonctionnaires ou assimiles (corrigez moi si je me trompe) avez vous deja essaye de monter une petite boite en France ? Je peux vous dire que les charges sont vraiment importantes et un vrai frein au developpement.

                                              Je pense malheureusement que la France est plus dependante de la situation mondiale que des mesures politiques qu’elle passe. Lors de la bulle technologique, la France comme tous beaucoup de pays se debrouillait bien (ceux qui pensent que c’est du aux 35 heures doivent se reveiller). La France a elle seule ne pourra pas changer la dynamique mondiale, donc maintenant c’est une question d’adaptation, on peut continuer a etre ideologiste et ne rien changer ou on essaie de changer certaines choses pour s’adapter tout en conservant les forces de la France.


                                            • Tom (---.---.149.147) 17 mars 2006 12:49

                                              D’accord avec Fred.
                                              Je reprends ce que je disais plus haut avec humour, si on ne change rien en France, la mondialisation du travail et des travailleurs fera que dans 10 ou 20 ans, le salarié français ne sera intéressant pour aucune entreprise car trop cher, peu enclin à faire des efforts pour bosser,...
                                              Alors que dans d’autres pays, il y a (et il y aura de plus en plus) des personnes qualifiées prêtes à faire de très gros efforts pour gagner un petit salaire Français


                                              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 17 mars 2006 13:31

                                                Quand ce n’est pas l’UNEF qui bloque, c’est l’Université qui se saborde :

                                                Je lis sur le "Heure par heure du NouvelObs.com :

                                                « 13h15 (vendredi 17 mars 2006) - Bobigny L’université Paris VIII (Saint-Denis) décide de suspendre les cours pendant une semaine à partir de lundi pour permettre de débattre sur le CPE. »

                                                Dans quelle sorte de démocratie vivons-nous ? Comment des enseignants peuvent-ils ainsi abandonner leur travail pour une grève qui n’ose pas dire son nom ?


                                                • Fred (---.---.155.75) 17 mars 2006 13:50

                                                  Peut etre que le fait qu’ils aient un Contrat a Duree Infinie leur confere la confiance de pouvoir abandonner leur poste sans contrepartie.


                                                • carnac (---.---.7.104) 18 mars 2006 22:09

                                                  Le tribunal administratif de Grenoble a débouté une étudiante qui s’opposait à l’occupation des locaux.

                                                  Le tribunal administratif de Grenoble a rejeté, samedi 18 mars, le recours d’une étudiante contre l’administration de sa faculté, s’exprimant opposée au blocage de son université par des étudiants. Le blocage incriminé par son recours, empêchant les cours, a été jugé par le tribunal comme n’étant pas « une atteinte à une liberté fondamentale ». Ce rejet intervient peu après celui vendredi des recours de neuf étudiants de l’Institut d’études politiques de Grenoble, pour demander la fin du blocage des bâtiments par les étudiants. D’autre part, en début de semaine prochaine, le tribunal administratif s’occupera du « référé mesure utile » déposé par les trois universités et leur président jeudi, au sujet de « l’occupation illégale du domaine public » par les anti-CPE. Les universités grenobloises Stendhal, Pierre Mendès-France et certains locaux de Joseph Fourier, représentant 6.500 étudiants de lettres et 18.000 de sciences, sont bloquées depuis le 9 mars


                                                  • Fred (---.---.72.141) 19 mars 2006 00:16

                                                    effectivement l’education n’est pas une liberte fondamentale mais apparement l’occupation de biens publiques l’est, c’est pitoyable.

                                                    Il me tarde d’aller camper devant les demeures de ces etudiants et de dire desole nous avons vote democratiquement et vous ne pouvez pas rentrer chez vous donc vous restez dehors, pauvre France ou l’on cautionne la prise en hotage, finalement nous ne sommes pas different d’etats terroristes.


                                                  • borneo (---.---.184.155) 19 mars 2006 03:54

                                                    Cela aura l’infini avantage de démontrer aux etudiants gnan gnan que s’ils ne s’interessent pas à la politique, c’est la politique qui finira par s’occuper d’eux. La démocratie est un bien trop précieux qui mérite d’etre defendu becs et ongles. Désolé les gars mais faut aller au baston pour défendre la liberté. L’Unef est traditionnellement la voie d’entrisme des trokistes dans le PS. Face à la révolution permanente, il y n’y a que la determination permanente à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Devant le fascisme ou les partisans de la dictature du proletariat le social-democrate et les democrates tout court ont tendance a attendre d’avoir ingurgités l’huile de riccin ou d’être passé par la fenêtre pour songer à se mobiliser !


                                                    • libreàvous (---.---.104.116) 21 mars 2006 18:16

                                                      je reviens sur les échanges relatifs au caractère démocratique ou non des AG d’étudiants et de leurs probables dérives et autres possibilités de fraudes.

                                                      le respect de la « procédure démocratique » (information préalable, débats, vote à bulletin secret, dépouillage public, ...) n’apporte aucun caractère démocratique au AG.

                                                      dans une société « libérale » (au sens originel du terme et pas seulement économique) pour accepter d’être privé d’un droit par une autorité ou institution autre que l’état ou collectivité territoriale, encore faut-il en accepter l’existence et la force de coercition.

                                                      que 95% des étudiants soient pour le blocus, soit ! mais si les règles du jeu (on vote, je te prive d’un droit ou je t’accorde un droit) n’ont pas été acceptées par les 5% restant, cela n’a aucune valeur.

                                                      le principe démocratique à sa création/instauration, du fait de la violence de ses résultats pour les minoritaires, requiert l’unanimité.


                                                      • giber (---.---.28.86) 22 mars 2006 11:24

                                                        Résistance citoyenne au CPE , Grève du porte-monnaie Tapons-là où cela va faire mal

                                                        L’opposition avec le gouvernement s’allonge dans le temps. Opposons la résistance civile.

                                                        Pendant un mois, boycottons les grandes enseignes du CAC 40, limitons nos déplacements retardons tout achat conséquent, lançons une grève de la consommation autour de nous, parents, grand-parents, voisins amis. Fréquentons les petits commerces et les marchés pour les achats de premières utilités.

                                                        Le gouvernement a une politique basée uniquement sur l’économie des grandes entreprises qui les soutiennent, montrons leur que précariser les salariés ne relancera pas la croissance au contraire. Jean du Forez


                                                        • deva (---.---.130.70) 29 mars 2006 13:26

                                                          Je suis heureuse que quelq’un exprime la vérité et le mécontentement général du blocage des cours !le « cpe » est un autre débat !Les étudiants sont devenus les marionnettes des syndicats qui prennent en otage l’université ainsi que la majorité des étudiants qui n’ont pas le droit à la parole !Ce n’est plus un combat pour les étudiants mais seulement pour montrer au gouvernement que se sont eux les plus forts !Mais ou se trouve la démocratie dans tout ceci ?

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