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Accueil du site > Tribune Libre > Bonne nouvelle, @sylvianebulteau voulait juste « susciter le débat » ! (lol (...)

Bonne nouvelle, @sylvianebulteau voulait juste « susciter le débat » ! (lol !)

Vous avez été très nombreux à lire "La députée socialiste @sylvianebulteau, vous connaissez ?" sur le blog, sur Contrepoints ou sur Agoravox.
 
Rappelons la question au gouvernement, posée par Sylviane Bulteau, qui a généré tant de commentaires. 
 
Mme Sylviane Bulteau interroge M. le ministre des Finances et des comptes publics sur laconcurrence que constituent certains sites d’annonces gratuites, notamment pour les professionnels de l’immobilier qui considèrent que celle-ci s’exerce de façon tout à fait déloyale, et même au détriment de l’État, en laissant s’installer un marché parallèle de l’immobilier. En effet, lorsqu’une transaction immobilière est réalisée par l’intermédiaire d’un professionnel, ce dernier pratique des honoraires qui sont assujettis à l’impôt (TVA). Ce qui n’est naturellement pas le cas dans le cadre d’un arrangement entre particuliers. Le principal site internet d’annonces gratuites en France, accessible sans inscription préalable, propose environ 260 000 annonces. Si l’on considère une somme moyenne de 6 000 euros HT sur ces transactions, à laquelle on applique 20% de TVA, on obtient 312 millions d’euros environ de manque à gagner pour l’État. La vente de particuliers à particuliers s’est donc indéniablement « professionnalisée » grâce aux nouvelles technologies. Aussi, elle lui demande quelle est la position du Gouvernement à ce sujet et s’il envisage de réglementer ces nouveaux usages.
 
 
Vous avez été nombreux à réagir, il n'y a qu'à voir les très nombreux commentaires sur Twitter.
 
Tout ceci a fini par interpeller la députée socialiste, ou, plus probablement, ses équipes, à commencer par Matthieu Boisdron, l'attaché parlementaire de Sylviane Bulteau. Cet ancien duMouvement des Jeunes Socialistes (MJS) a l'air assez investi sur sa mission. Et que raconte t-il ? 
Ceci.
Attention, artillerie lourde juridique.
 
Madame, Monsieur,

Conformément à la réglementation en vigueur (Décret n° 2007-1527 du 24 octobre 2007 relatif au droit de réponse applicable aux services de communication au public en ligne et pris pour l'application du IV de l'article 6 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique), qui permet à toute personne, physique ou morale, "nommée ou désignée" dans un média de faire publier sa propre version des faits, nous vous demandons la publication sans délai de ce droit de réponse en tête de cette page internet hébergée par votre site :

http://leparisienliberal.blogspot.fr/2014/10/la-deputee-socialiste-sylvianebulteau.html

Une question que j'ai adressée au Gouvernement, relative à l'immobilier et à la vente de particulier à particulier, a fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Voici quelques éléments de réponse que je tenais à apporter à ce sujet.

1°/ Sur la forme. Il s'agit d'une « Question au Gouvernement ». Cette procédure permet d'interpeller le ministre concerné par le sujet afin de connaître sa position ou celle du Gouvernement. Je le précise, car cela semble apparemment nécessaire, une « question au Gouvernement » n'est pas une proposition de loi. Elle n'appelle pas de décisions immédiates. Elle ouvre la porte à un débat et permet de faire « remonter » les préoccupations, les inquiétudes ou les interrogations qui viennent du « terrain », c'est-à-dire des particuliers, des professionnels ou des acteurs du secteur associatif. Oui, j'ai bien été sollicitée par un professionnel indépendant de ma circonscription qui est loin d'être un nanti ou le porte-voix d'un lobby. Ses inquiétudes sont-elles pour autant moins légitimes ?

2°/ En conséquence, et de façon plus générale, la très grande hostilité, voire la violence verbale parfois extrême, qu'a suscitée la publication de cette question démontre bien la sclérose actuelle du débat public. Est-il désormais impossible dans ce pays de susciter un débat ? Est-il désormais impossible de discuter d'une question, même sensible et complexe ? Avons-nous perdu toute capacité à nous parler sans nous lancer des anathèmes en pleine figure ?

3°/ Sur le fond, enfin, car c'est finalement le plus important. L'objet de cette question n'est pas de remettre en cause la vente de particuliers à particuliers. Il s'agit d'alerter sur les abus. Car oui, certains particuliers propriétaires de plusieurs logements, les louent ou les vendent uniquement via ces sites d'annonces. Des exemples de particuliers propriétaires d'appartements, organisés sous le régime de la SCI, qui louent via ces sites d'annonces et pratiquent illégalement des frais de dossier, il en existe désormais beaucoup dans les grandes agglomérations ou les zones touristiques. Ce faisant, ils agissent en agents immobiliers déguisés sans en subir les contraintes réglementaires ni en assumer les coûts. Internet a permis une "professionnalisation" de ces pratiques.

N'en déplaise, il y a donc en la matière un véritable sujet.

Merci de votre réponse.

Cordialement,

Le cabinet parlementaire
02 51 31 18 54
 
 
 
C'est là où ont voit à que point ces élus se moquent de nous. 
 
Déjà, Madame Bulteau semble prendre les citoyens pour des idiots, en écrivant "une « question au Gouvernement » n'est pas une proposition de loi.", comme si nous ne pouvions le remarquer. Ensuite, en bonne socialiste, Madame Bulteau excuse donc le lobbying de son contact par le fait qu'il ne soit pas un nanti. Qu'est ce qu'un nanti ? Mystère. Avec Hollande, on sait que les riches, c'est au dessus de 4000 euros par mois. Et avec Madame Bulteau ?
 
Sur le débat : Madame Bulteau regrette "la très grande hostilité, voire la violence verbale parfois extrême, qu'a suscitée la publication de cette question". Ici, il y a un amalgame entre l'hostilité exprimée par les citoyens et ce que Madame Bulteau prend pour de la violence. Mais ne comprend -elle pas que le principe même de son raisonnement, qui consiste quand même, rappelons le, à calculer un manque à gagner fiscal virtuel, sur une transaction qui aurait pu se faire par l'intermédiaire d'un professionnel, facturant des honoraires et donc collectant de la TVA, est de la violence ?
 
Madame Bulteau semble à ce point déconnectée de la réalité sociale de ce pays qu'elle n'a même pas réalisé que sa question met en lumière le fait que le monde idéal des socialistes est en réalité totalement marchandisé, étatisé, intermédié et fliqué, aux antipodes de ce que les socialistes disent d'eux-mêmes. Quand deux personnes échangent un bien immobilier, sans agent, ils sont de toutes façons soumis aux frais de notaires. Madame Bulteau voudrait par dessus qu'une commission, soumise à TVA, se greffe obligatoirement la dessus. Voilà ce que les internautes ont critiqué, rien de plus !
 
Et puis, si on pousse le raisonnement, faudra t-il taxer les jardiniers particuliers qui font concurrence aux maraîchers professionnels et font donc perdre de la TVA à l'Etat en dégustant leurs propres légumes ? 
Faudra t-il taxer les piétons et cyclistes qui font concurrence aux bus, métros et taxis, et font donc perdre de la TVA à l'Etat ? 
Faudra t-il taxer les récupérateurs d'eau de pluie qui font concurrence à Véolia, Lyonnaise des Eaux et autres géants de l'eau, et et font donc perdre de la TVA à l'Etat ? Ah, on souffle dans l'oreillette que ça, c'est déjà prévu !
 
Et comme l'écrivait si justement Frédéric Bastiat, faudra t-il un jour taxer le soleil qui fait une concurrence si déloyale aux chandelles ? 
 
Et que Madame Bulteau ne vienne pas nous parler de "pacte républicain autour de l'impot", et autre "redressement dans la justice". Non seulement elle fait partie des cumulards, mais en plus on ne l'a pas vu défendre l'amendement Courson sur la fiscalisation de l'IRFM, par exemple. On a d'ailleurs jamais entendu de sa part une proposition de diminution de la dépense publique. Au contraire, Madame Bulteau a voté le volet recettes du budget de Manuel Valls. 
N'ont-ils toujours pas compris la nature du ras le bol fiscal, qui, nouveauté, touche même à gauche ? 
 
Donc, n'en déplaise, les français veulent moins d'impots, moins de taxes, moins et mieux d'Etat, et non pas des députés qui veulent toujours plus de taxes !
En 2017, ou auparavant si Hollande décide de dissoudre, les français seront face à un choix clair : reconduire des gens comme Sylviane Bulteau, ou les renvoyer. On semble deviner de quel coté la balance va pencher ... 
 
 
LPL - Le Parisien Libéral 
 
http://leparisienliberal.blogspot.fr/2014/10/bonne-nouvelle-sylvianebulteau-voulait.html

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17 réactions à cet article    


  • Diogène diogène 28 octobre 2014 14:33

    Alors que la version officielle affiche une volonté de s’attaquer aux professions réglementées, ce régime parai^t plutôt enclin à en créer de nouvelles.


    Savez-vous que, pour rédiger un formulaire de déclaration d’exportation temporaire, vous devez passer par une transitaire, payer des honoraires (et sans doute de la TVA). Essayez de trouver quelque part un formulaire...

    Pour les jardiniers, la plaisanterie qui est dans les tuyaux n’est pas celle sur laquelle vous ironisez. L’idée est plutôt d’interdire sous des prétextes sanitaires l’échange de graines entre voisins, et obliger les amateurs à s’adresser à Monsanto, comme les professionnels le sont de plus en plus.


    • trevize trevize 28 octobre 2014 15:04

      Franchement, pour cette histoire de l’interdiction d’échange de graines, je suis très optimiste.
      Ils peuvent écrire toutes les lois qu’ils veulent, interdire à s’en taper le cul par terre, il n’en reste pas moins qu’ici c’est le pays des droits de l’homme.
      Qu’ils mettent la barre très très haut au niveau des tests à effectuer avant de donner l’autorisation de commercialiser une plante ou une graine destinée à la consommation, soit pourquoi pas, si ça les amuse.

      Mais interdire un échange librement et mutuellement consenti entre deux êtres humains, c’est du flan, c’est du bidon, c’est pour vous faire peur. D’abord, ils ne peuvent pas mettre un flic derrière chacun de nous constamment, ensuite ce type d’activité ne peut tout simplement pas être interdit légalement. Un aller simple à la CEDH et ils l’ont dans le c**.
      Lorsque votre voisin vous donne des graines, donnez-lui un papier signé de votre main indiquant quelque chose comme « moi X, sain de corps et d’esprit accepte les graines données par Y en mon âme et conscience. Je remercie l’état pour la protection qu’il veut m’offrir dans chacun des aspects de ma vie quotidienne, mais je me considère comme un être humain libre et responsable de ses choix. »

      J’exagère un peu, mais c’est comme ça que ça fonctionne. L’état est là pour nous protéger, mais si il impose la protection, elle devient une prison ; on a tous le droit de la refuser en tant qu’individus libres, du moment qu’on ne nuit pas à la liberté et à la sécurité de nos concitoyens.


    • HELIOS HELIOS 28 octobre 2014 16:25

      Vous savez, on a bien commencé par HADOPI... lorsque toutes les graines seront brevetées, vous n’aurez plus le droit de planter vos tomates sauvages (s’il en reste) !


    • trevize trevize 28 octobre 2014 16:55

      Ils vont faire quoi pour supprimer toutes les graines sauvages ? Faire pleuvoir du roundup pendant un mois, puis entrer dans toutes les maisons, prendre les graines et les brûler en place publique ?

      Comment vous expliquez que personne n’ait encore breveté le gène de la chlorophylle pour taxer la respiration de chaque être humain ?

      Est ce qu’HADOPI empêche vraiment les internautes de télécharger ?

      Vous ne voyez pas que tout ça est du théâtre, c’est bidon, juste destiné à réveiller les gens pour qu’ils s’emparent enfin des questions importantes, au lieu de végéter devant la télé en attendant que l’état s’occupe de tout à leur place ?


    • doctorix, complotiste doctorix 28 octobre 2014 17:25

      Trevize, le problème est que la commercialisation des graines est dans les mains d’un nombre toujours plus réduit de semenciers, et que ce sont eux qui fournissent les grandes surfaces.

      Quand ces Messieurs auront réussi à imposer leurs graines, aux variétés de plus en plus réduites, et de préférence OGM, les semences variées se feront très rares.
      Ils ne craignent pas l’échange entre particuliers, qui restera marginal.
      Par contre ils insisteront de plus en plus pour rendre extrêmement coûteuse l’homologation en vue de vente publique, et c’est ce que fait actuellement l’industrie pharmaceutique avec les produits naturels : c’est ainsi que les teintures-mères sont en train de disparaître, parce qu’il faut des millions d’euros pour passer les tests, quand bien même ces plantes sont validées par des siècles d’expérience.

    • trevize trevize 28 octobre 2014 18:12

      Des graines naturelles, il en court quand même encore beaucoup dans nos campagnes, et même dans les villes...
      Que ni l’état ni les multinationales ne se donnent comme objectif de les sauvegarder, c’est un fait, et ce n’est pas étonnant puisque ça va contre leurs intérêts. C’est à nous que revient cette tache ! On est au courant, si on ne s’organise pas pour les sauvegarder, il ne faudra pas se plaindre après coup, on ne pourra pas dire qu’on n’était pas au courant. ça ne sert à rien de trépigner et d’exiger que l’état ou on ne sait qui s’occupe de ce devoir fondamental qui est le nôtre.

      « ils insisteront de plus en plus pour rendre extrêmement coûteuse l’homologation en vue de vente publique » L’état est là pour protéger les citoyens. On veut de la protection ? En voilà ! c’est la technique wishmaster, l’art d’exaucer le rêve du peuple tout en en faisant un cauchemar. A force de réclamer encore et toujours plus de protection de la part de l’état, on en arrive à ce genre d’extrêmes, et nous sommes donc d’une certaine façon, en partie, responsables. Si ça continue, bientôt, on nous dira même comment faire nos besoins !

      Mais le mot que je retiens c’est bien celui de vente publique. Si on reste en dehors du cadre commercial, cette loi ne vaut plus rien. Et ça tombe bien, puisqu’on veut justement sortir de la marchandisation, non ? Sortir du tout-commercial pour construire quelque chose en commun ; on n’a donc pas besoin d’avoir l’autorisation d’en faire une « vente publique », il s’agit d’échanges ou de dons librement consentis entre citoyens informés, responsables et éclairés, donc une affaire privée strictement garantie par les droits de l’homme.

      Et il en est ainsi pour les graines comme pour les teintures mères, les confitures de mamie et le purin d’orties. Si vous savez en produire, rien ne vous interdit d’en faire pour vous. Si vous voulez en faire une activité commerciale, il faut passer les tests, (et c’est une bonne chose, car au vu des saletés qu’on nous vend malgré les normes, j’ai peine à imaginer ce qu’on nous vendrait si il n’y en n’avait pas).

      Mais si vous voulez en donner à votre voisin, et qu’il vous décharge de toute responsabilité en cas de problème (ça suppose forcément qu’il vous connaît bien et qu’il vous fait confiance) par un acte écrit, je pense que n’importe quelle action en justice qu’on intenterait contre vous se transformerait instantanément en une guerre ouverte et ultra-médiatisée contre le principe fondamental des droits de l’homme : la liberté.

      L’argent ne vaut rien, on n’a pas besoin d’eux, ça sert à rien de s’acharner à contraindre ou détruire leur système, la meilleure façon de le faire c’est de le déserter en créant le nôtre.


    • doctorix, complotiste doctorix 28 octobre 2014 19:17

      Ce qu’il faut, c’est sortir du système à l’échelon individuel comme vous le proposez, mais aussi à l’échelle de l’Etat, faute de quoi nous serons bouffés.

      Donc sortir de l’Europe, de l’Euro et de l’OTAN pour commencer, ce qui nous évitera dans un premier temps de subir le traité transtlantique et toutes les directives de Bruxelles.
      Donc de toute urgence voter pour qui le propose (Asselineau), tous les autres mangeant à grandes dents dans le système, MLP y-compris.
      Pas d’élus serait l’idéal, mais en attendant et faute de mieux, prenons le moins mauvais (qui pourrait bien être aussi le meilleur).

    • trevize trevize 28 octobre 2014 19:37

      Le monde entier est dans la merde, on aura beau courir un peu plus loin on sera toujours dans la merde. Quitter l’europe, c’est fuir pour aller nulle part, parce qu’il n’y a pas d’ailleurs.
      Quitter l’europe, c’est aussi dire aux camarades des autres pays de se démerder tous seuls, donc on ne pourra plus leur demander d’aide sans passer pour des cons.

      On peut reconstruire sans fuir et sans tout écrouler par la révolution.


    • doctorix, complotiste doctorix 28 octobre 2014 20:53

      Si vous voulez aider les autres, comme nous l’avons souvent fait dans le temps, alors il faut être fort.

      Or l’Europe telle qu’elle est conçue sape nos œuvres vives et nous rend faibles et vulnérables.
      Il faut en sortir, elle n’a pas été conçue par nous ni pour nous, mais par et pour l’Amérique.
      Et les intérêts de l’Amérique ne sont, ne seront jamais que les intérêts de l’Amérique, exclusivement.

    • trevize trevize 28 octobre 2014 15:36

      Rien de nouveau sous le soleil, l’état divise pour régner, il divise en se plaçant comme intermédiaire dans tous les échanges entre personnes, pour prélever sa part du grisbi, comme une mafia.

      Un nouvel outil apparaît (internet), on se met à l’utiliser pour contourner les péages de l’état, forcément ce dernier considère ce comportement comme une menace ; non seulement il perd des rentrées d’argent, mais en plus ce comportement risque de faire des émules. L’instinct de conservation prend le dessus et l’état passe à l’attaque pour réassurer plus fermement son emprise sur nous, il veut s’immiscer aussi dans la nouvelle pratique pour prélever sa part, et faire un exemple pour que ceux qui ont des idées similaires y réfléchissent à deux fois.

      cette partie du propos est assez ridicule :

      "Des exemples de particuliers propriétaires d’appartements, organisés sous le régime de la SCI, qui louent via ces sites d’annonces et pratiquent illégalement des frais de dossier, il en existe désormais beaucoup dans les grandes agglomérations ou les zones touristiques« 

      Il est évident qu’il y a déjà des lois pour prendre en compte ces cas-là. Elle parle de »pratique illégale« , c’est déjà illégal (elle le dit elle-même), pourquoi vouloir encore ajouter une couche de lois pour complexifier le problème ?

      ça aussi, c’est pas mal :

       »Oui, j’ai bien été sollicitée par un professionnel indépendant de ma circonscription qui est loin d’être un nanti ou le porte-voix d’un lobby. Ses inquiétudes sont-elles pour autant moins légitimes ?« 

      Les députés sont sensés servir l’intérêt général. Ce professionnel qui l’a sollicitée ne l’a pas fait dans l’intérêt général, mais simplement pour protéger son business ; nanti ou pas ne change rien au fait qu’il cherche à faire valoir ses intérêts personnels et particulier, et pas du tout ceux de l’ensemble des français.

      Les salariés sont des millions, ils essaient de faire valoir leurs droits, on leur répond »austérité, débrouillez-vous !"
      Alors
      ils font exactement ce qu’on leur demande, ils se débrouillent tous seuls, en se mettant à utiliser les moyens de leurs temps pour faire des économies comme ils peuvent, c’est à dire en se passant des intermédiaires, et là on vient encore charger la mule, en leur disant qu’ils sont des vilains pas beaux parce qu’ils paient plus la taxe et qu’ils volent le travail des agences immobilières ?
      Mais ils se paient notre poire, c’est pas possible ?? On est des vaches à lait juste, bons à payer des taxes et à donner le reste aux entreprises ? Si on économise, on est des mauvais citoyens ? Il faut que rien ne reste à la fin du mois ? Si on inventait un vaccin universel contre toutes les maladies, il faudrait l’interdire pour protéger le travail des médecins ? On travaille pour vivre ou on vit pour travailler ?

      On finit par se demander si l’état est vraiment là pour nous organiser et nous aider à vivre ensemble, ou si c’est nous qui sommes là pour la faire tourner. Je penche fortement pour la seconde réponse.


      • Diogène diogène 28 octobre 2014 15:39

        Ne pas confondre « état » et « gouvernement »


      • trevize trevize 28 octobre 2014 15:42

        Je ne confond rien. Le gouvernement agit au nom de l’état, il en est l’incarnation. Quelque soit le gouvernement en place, il doit se placer en intermédiaire des transactions et les taxer, et toute transaction échappant à son contrôle est une perte d’argent pour lui, donc une menace.


      • Diogène diogène 28 octobre 2014 15:50

        D’accord, sauf que chaque gouvernement fait des choix en fonction des intérêts qu’il sert réellement et utilise l’état et son administration pour ça.


        Par exemple, plutôt que de privatiser les autoroutes et percevoir des contre-parties insuffisantes de la part des sociétés concessionnaires, il pourrait percevoir directement les péages et encaisser beaucoup plus d’argent (même en baissant les tarifs).

        Dans cet exemple, quels intérêts sert le gouvernement qui a fait ce choix ?

      • trevize trevize 28 octobre 2014 16:23

        Les choix des gouvernements successifs ne changent rien aux méthodes qu’ils emploient, au premier rang desquelles la division, s’immiscer partout pour prélever la taxe, espionner tout le monde pour coller des amendes. Les gouvernements se succèdent, mais le socle de loi et donc les actions à leur disposition sont les mêmes à chaque élection. Et leur peur constante, à droite comme à gauche, c’est de voir les entrées d’argent s’amenuiser.

        Le sujet de l’article est un poil différent de celui des autoroutes.

        Le français moyen veut tout contrôler par l’intermédiaire d’un gros machin, l’état. Malgré les échecs répétés à y parvenir, et tous les effets secondaires négatifs que ce mode d’organisation provoque, on s’obstine dans cette voie. Les maîtres du monde ne veulent pas de cette organisation, nous en imposent une autre, et par un raisonnement simpliste, nous en tirons la conclusion qu’il faut justement faire le contraire de ce qu’ils veulent, et maintenir coûte que coûte le gros machin.

        Maintenant, évidemment ça ne me plaît pas qu’on ait donné les autoroutes aux multinationales. Mais imaginons un instant qu’au lieu de ça, l’état ait créé une entreprise à peu près comme toute les autres, à laquelle il confie les autoroutes, et qu’il fasse de chacun des citoyens français un actionnaire de cette entreprise, qu’il le rende responsable de sa bonne gestion en même temps qu’il l’enrichit en redistribuant les bénéfices.

        Ce n’est plus l’état par l’intermédiaire du gouvernement qui contrôle l’actif, mais directement les citoyens, ils reprennent leur pouvoir et leurs responsabilités. Ce n’est pas communiste ou socialiste, ça semble capitaliste puisqu’on joue avec leurs règles, cependant chaque citoyen est propriétaire et responsable d’un bien commun... Comment vous appelleriez ça ? Est ce que ça n’est pas une solution envisageable pour « privatiser » tout en « collectivisant » ?

        Je ne suis pas pour la domination oligarchique, mais pour moi marché tout-puissant ou état tout-puissant, c’est kif-kif. Quand on centralise tout le pouvoir dans l’état, les citoyens deviennent tous petits, des variables.
        Maintenir la stabilité de l’état devient le seul et unique objectif, car toute réforme menace de le faire s’écrouler. Maintenir cette stabilité devient la seule façon que nous avons de défendre l’intérêt général, puisque laisser s’effondrer l’état plongerait le pays dans le chaos. Alors on finit par tout faire à l’envers. Paradoxalement, on en vient à prendre des décisions contraires à l’intérêt général dans le but de défendre ce dernier en défendant l’état... On défend la forme actuelle de l’état pour ne pas qu’il s’effondre alors qu’à l’origine, l’idée était que l’état nous défende...

        C’est le monde à l’envers, et c’est pour ça qu’on n’y comprend plus rien


      • HELIOS HELIOS 28 octobre 2014 16:29

        Magnifique retropedalage... mais helas, l’idée y est... comme toutes les idées qui consistent a obliger les citoyens directement a des taxes on indirectement a travers le « service » d’une entreprise.


        Quand est-ce qu’on redevient intelligent ?
        Faut il sortir les fourches et la guillotine ?
        Il y en a qui doivent aimer puisqu’ils votent toujours pour les mêmes !

        • Trelawney 29 octobre 2014 10:28

          Et puis, si on pousse le raisonnement, faudra t-il taxer les jardiniers particuliers qui font concurrence aux maraîchers professionnels et font donc perdre de la TVA à l’Etat en dégustant leurs propres légumes ? 

          On me souffle qu’un projet de loi est à l’étude pour appliquer une taxe supplémentaire aux couples désirant se marier sans passer par une agence matrimoniale


          • njama njama 30 octobre 2014 10:14

            environ de manque à gagner pour l’État.
            ça devient récurrent cette argumentation du « manque à gagner » pour l’entreprise, ou pour l’État ...
            argumentation fallacieuse, car calquée sur le modèle productiviste.
            c’est employé à tous bouts de champs, une grève par exemple c’est un manque à gagner pour l’entreprise, quelques jours de neige, une inondation, les jours fériés, et les dimanches mêmes... c’est du manque à gagner pour l’économie, donc pour le PIB, pour la croissance ... pour que la grenouille se fasse plus grosse que le boeuf
            nous sommes dans un monde où tout est lissé, tout est en projection mathématique ...
            « manque à gagner », mais comment peut-on soustraire quelque chose de rien, de ce qui n’a pas été ?

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