Calimerkozy, victime volontaire et consentante
La tactique de Nicolas Sarkozy semble de plus en plus être la victimisation à outrance. Conscient d’une des clés de la réussite de J.-M. Le Pen en 2002 (symbolisé par sa fameuse expression du 22 avril « les petits, les sans-grade, les retraités à la pension de misère ») et conscient aussi qu’être élu en 2007 demande simplement d’ être présent au deuxième tour (contre J.-M. Le Pen qui vraisemblablement refera son score de 2002, ce qui le propulsera automatiquement au deuxième tour à cause de la dispersion des voix des autres partis), Nicolas Sarkozy fait tout ce qu’il peut pour apparaître aux yeux des électeurs comme une victime...
"Kärcher", Clearstream, spam de mails, déplacement pré-électoral aux frais du contribuable, étalage de sa vie privée, voyage aux US, photo avec G. Bush, critiques de la Justice, etc., chaque fois que Nicolas Sarkozy est mêlé ou parle de quelque chose, il s’arrange pour tout d’abord provoquer, afin d’être la cible de quelques-uns, avant d’apparaître comme la victime, comme le petit (le sans-grade, le simple ministre, le fils d’immigrés, le travailleur, le mari éploré...) qui essaie de faire bouger les choses, qui dit la vérité, et sur lequel la nomenklatura, l’etablishment tombe à bras raccourcis.
Même les Martiens savent maintenant que Nicolas Sarkozy veut être président. Dans ce but, il a colonisé l’UMP (en augmentant le nombre de délégués avec uniquement des nouveaux arrivants favorables, ce qui fait que l’UMP est le seul parti politique français sans opposition -même le FN a un débat interne), mis en ordre de bataille les amitiés qu’il travaille depuis des années dans les médias (voir à ce sujet l’excellent article de Marie Bénilde dans Le Monde diplomatique de Septembre : "M. Sarkozy déjà couronné par les oligarques des médias ?") et maintenant il s’attaque à l’opinion elle-même avec une simple tactique, la victimisation.
A-t-il un programme ? On peut en douter, tant ses promesses à diverses corporations se croisent et s’ajoutent comme si une manne financière allait tomber sur la France pour tout permettre. Le mot clé de son programme, "rupture", permet d’ailleurs astucieusement d’éviter toute question sur le financement des diverses mesures proposées puisque la "rupture" donnera un nouvel équilibre et que l’on... verra..
Utilisant les ficelles habituelles de son métier d’avocat (mise en images favorables , à son propos, interrogation négatives, posture, etc.) Nicolas Sarkozy arrive à convaincre à la manière de Bernard Tapie il y a quelques années. Comme lui, excellent tribun, maître de la synchronisation à la mode PNL avec ses interlocuteurs, il arrive même à convaincre des populations complètement différentes (des ouvriers au chômage aux entrepreneurs high-tech en passant par des islamistes !) de sa volonté... d’être volontaire... Donc dans la logique Star Ac qui prévaut actuellement, d’être l’homme de la situation... (voir comme exemple le panégyrique que lui consacre Loïc Le Meur sur son blog, ("Je voterai pour Nicolas Sarkozy" alors qu’a priori, Loïc Le Meur, sain d’esprit, et sachant compter, n’investirait pas le moindre de ses euros dans une entreprise qui lui aurait été présentée par un discours semblable ;-))
Au moment où la pensée de Coubertin (L’important est de participer) n’est plus vraiment en odeur de sainteté dans le sport français, la politique et la société française acquiescent à "L’important c’est d’être volontaire"... et cela d’autant plus que le volontaire est une victime.
La posture de victime est donc devenue l’attitude systématique vers laquelle tendent tous les actes et paroles de Nicolas Sarkozy.
Depuis des années, les déclinologues et l’ambiance générale présentent la majeure partie des Français comme des victimes. Bien qu’on vive en France beaucoup mieux qu’ailleurs, on s’acharne à être dans notre pays des victimes, des victimes des grèves, des victimes de la mondialisation, des victimes des impôts, des victimes des politiques, des victimes du climat, des victimes de l’administration, etc., à croire qu’il existait ou qu’il existe quelque part un monde parfait, sans ennuis, que nous aurions raté comme on rate, victime encore, le bus ou le train.
Nicolas Sarkozy a parfaitement compris que c’est dans ces victimes (comme J.-M. LePen en 2002) qu’il pourra prendre des voix et arriver au deuxième tour en 2007 pour un combat qui s’annonce soit comme celui de la plus grande victime, soit comme un revirement intéressant pour celui qui face à Le Pen se présentera comme le gardien de l’orthodoxie, de la République sans rupture ;-)))
En attendant, et plutôt que d’affronter les débats d’idées (qui, c’est vrai, ne passionnent pas les gens, donc sont moins exposés médiatiquement), Nicolas Sarkozy s’attelle à se victimiser.
Pourquoi aller devant des caméras parler de Kärcher ? Pourquoi envoyer une masse de mails non sollicités à des internautes ? Pourquoi parler ouvertement de son américanophilie dans un pays assez opposé aux US de façon générale ? Pourquoi critiquer la Justice ? Pourquoi ostensiblement passer une majeure partie de son temps à préparer son élection avec les moyens de l’Etat normalement dédiés dans son cas à sa tâche de ministre ?
A chaque fois, bien évidemment et logiquement, il se fait critiquer et après avoir laissé monter les critiques de toutes parts (gauche, droite autre qu’UMP, administration, syndicats, etc.), il répond en victime... Jamais sur le fond mais toujours sur la forme, avec un message standard en trois parties : 1) Je n’ai pas vraiment dit ça 2) Mais ne croyez vous pas que ... 3) Quel mal y a-t-il à poser un problème dont tous les gens parlent et qu’ils connaissent... et une conclusion identique : "On m’attaque car moi, je parle des vrais problèmes, des problèmes des gens qui en ont marre."
La partie 1 n’est pas destinée à faire baisser la polémique mais au contraire à l’entretenir car elle renaît bien évidemment avec une polémique sur la polémique. La partie 2 repose le problème, en général à la télé ou à la radio avec une mise en scène personnelle du journaliste (mais ne croyez-vous pas Claire Chazal que les gens ... dans les quartiers ... ont eux aussi envie d’autre chose que de voir des jeunes brûler des voitures... le tout agrémenté de hochements de têtes, de regard direct, de main posant le problème en évidence). Ce qui permet de bien montrer Nicolas Sarkozy dans la posture de celui qui essaie, qui est volontaire malgré les ennemis, les autres, l’opprobre, la langue de bois, la pensée unique, l’étranger, etc. Souvent la partie 2 se termine par quelque chose comme : "Permettez-moi de vous dire ....." avec la mise en valeur du "permettez-moi ...", quoi de mieux que cette formule pour placer Nicolas Sarkozy sur la même ligne que la France d’en bas ? La partie 3 prépare la conclusion qui est la plus importante puisqu’elle est destinée à imprimer dans l’esprit des gens le plus important : "Nicolas Sarkozy est comme moi, il a les mêmes problèmes, il essaie de faire quelque chose contre... les autres... donc... pour moi."
Comme un autre Nicolas (Machiavel), M. Sarkozy pourrait être un excellent théoricien de la tactique politique, mais est-ce que l’élection présidentielle ne se contente que de tactique et n’exige pas une stratégie, et un but constructif ? C’est peut-être là la principale faiblesse de Nicolas Sarkozy, qui n’a jamais gagné une élection importante en équipe. Pourra-t-il abuser un pourcentage important de Français comme il a réussi à emberlificoter beaucoup de personnes séparément sans quelque chose de constructif à proposer, sans quelque chose de commun au pays entier ? Sa tactique paiera-t-elle plus que la tactique de Mme Royal qui, elle, adopte une autre posture, celle de la bonne et rassurante personne, tournée vers l’avenir et au-dessus des broutilles et détails du quotidien et de la querelle politique ? Entre Heidi et Calimero, quel personnage les Français choisiront-ils pour aller affronter l’ogre Le Pen au second tour en 2007 ? A moins que dans la grande tradition des élections françaises, le jeu ne soit redistribué avant l’élection, et que les favoris des sondages actuels rejoignent les ex futurs présidents dans les chroniques des journaux...
98 réactions à cet article
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Tout à fait d’accord. Ce personnage, s’il en est, m’a toujours fait penser et me renvoie toujours à l’image d’un acteur que j’ai bien aimé, qui me faisait toujours rire par ses fourberies, sa mauvaise foi, vivant toujours dans le mensonge et l’hypocrisie avec un ego démesuré, il m’a fait rire quelquefois jusqu’aux larmes, c’était Louis de Funès. J’espère qu’en 2007 ne pas verser de larmes parce que là, ça ne sera plus du cinéma.
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Un décryptage de comportement utile à la réflexion. Malheureusement on joue plus sur l’émotion, que sur les contenus. En gros on nous manipule.
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Article sympathique, mais comparer Caliméro à Sarko, c’est pas très gentil pour le premier cité...
"J’suis le pauvre Caliméro ! Personne veut jouer avec moi, et en plus on me compare à Sarko ! C’est vraiment trop injuste..."
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Malheureusement Sarkozy va être élu, car il n’a aucun challenger pour les élections, c’est clair et les militants de gauche le savent.
Il plait aux français, aux entreprises du cac40 , aux actifs, retraités ,scientologistes et franc maçons... Je suis plutôt de gauche, je l’avoue, mais la gauche d’aujourd’hui tente le Blairiste , et cela va les mener à leur perte car aucun partie plus à gauche ne voudra s’associer à eux.
Les seuls espoirs de la gauche sont une percée aux legislatives , mais la présidentielle est déja perdue ,ils en seront les seules responsables.
J’espère surtout que la prochaine génération de leaders de gauche analysera les erreurs du passé pour en tirer les conséquences ce que ne font pas Ségo,Fabius,et même Jospin.
Donc bravo Sarko, même si je ne partage aucune de tes idées, tu est un malin , qui aura réussit à berner tout le monde, paradoxalement notre seul espoir en tant que socialiste réside dans un coup fumeux de ton propre camps , un traquenard des chiraquiens...
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Nicolas Sarkozy sera elu car la gauche refuse de prendre des positions sur des sujets delicats tels que l’immigration et les retraites. En 2002 la gauche avait refusé d’entrer dans le debat sur la securité et la elle nous fait pareil sur les retraites. Quand bien meme elle comprendrait et apprendrait de ses defaites, la gauche francaise est terrorisée devant les syndicats minoritaires ...
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Mouais, il en était tout autant pour Balladur en 95... et on à vu le résultat. Il risque bien de ne même pas être au second tour !
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Si la gauche s’appuie sur les compétences, le programme et la vision politique d’une France à construire, elle gagnera sans problème face à Sarko.
Si elle se complaît dans les sondages et le marketing pipol elle a perdu d’avance puisque les grands patrons de presse ont déjà choisi leur camp.
Comme je l’ai lu ici, Sarkozy s’appuie sur l’image de Royal pour se faire valoir : le sale môme hyperactif contre la maman rassurante. Mais cela ne tient pas. D’abord parce que Royal, malgré son image bien comme il faut, n’a rien d’une gentille potiche dans un monde de vilains machos et sa vraie nature se révelle régulièrement, et ensuite parce que Sarko est obligé de faire de la sur-enchère lorsqu’il est sur la sellette. Et il ne peut pas se payer le luxe de refaire partir les émeutes en pleine élection. A moins de vouloir nous déclencher une petite révolution à la hongroise...
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On n’est jamais une victime volontaire a moins de payer l’agresseur et dans ce cas on est une crapule.
Sarkozy est une victime consentante car il s’assume mais je trouve cela plutot positif. Royal au contraire repond toujours a cote des questions : vous le saurez plus tard, j’en discuterais avec les francais au moment voulu. Donc victimisation ou langue de bois ? En politique pas de cadeaux
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Heu quand est-ce que Sarko à affronté un débat contradictoire tu veux bien me le dire ? Je l’ai jamais vu débattre avec quiconque depuis 2 ans... quand on lui propose un débat avec un autre ténor politique (en l’occurence DSK), il se défille...
Il ne répond pas plus aux questions que Ségogo ! E souvent il invente ou ment concernant les sois-disant solutions (voir les âneries qu’il à pu raconter sur le Tribunal de Bobigni dernièrement).
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On aura rarement vu une élection aussi préparée d’avance. Ségo est un pur produit des médias, rien de plus. Elle était totalement inconnue au PS avant sa propulsion. On est ainsi devant le dilemme - Ségo qui est la candidate des médias ou Sarko qui est le candidat des patrons des médias. Il faudra trancher ce noeud gorgien.
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Facile !
Les medias n’ont jamais rien propose de vraiment constructif.
Ils ne jouent même pas leur rôle de contrepoids aux vacheries que les politiques réservent a leurs administrés.
Pire, des lors qu’un animateur ou journaliste se montre un peu trop pertinent, il y aura toujours un prétexte pour le faire déguerpir (Karl Zéro).
Des lors, est-il possible que la candidate des medias ou le candidat des patrons des medias puisse être d’une quelconque utilité au peuple français une fois élu ?
J’en doute.
Résultat, VOTEZ POUR QUI VOUS VOULEZ, DU MOMENT QUE CE N’EST POUR AUCUN DE CES DEUX PIONS.
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sarkozy a proposé de retablir la peine de mort et de d’interdit toute poursuite pour viol quand il serai à l’encontre de policier et militaire. De plus il mene une politique ultra liberal de casse social systematique avec jean pierre raffarin.
ils ont privatiser EDF, GDF, France telecom et attendent juste les prochaines elections pour privatiser l’education nationnel et la sncf.
il considere ben laden, le hazbollah et le hamas comme des groupes terroriste alors qu’ils sont membre de la resistance populaire et justifie la guerre en irak tout en faisant le toutou de bush.
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Bah ouai mais il pourrait faire toute les conneries du monde, il a les médias en poche donc sera élu... Que pouvez vous faire contre la puissance des grand groupe médiatiques ? que dalle à part poster sur Agoravox..
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Heu voter ? :) On est pas aux Etats Unis hein, les journaux n’ont jamais fait aucun président (Balladur s’en souviens bien et ilvous demande même de vous taire )
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Bah, le problème c’est qu’il n’y aura pas 2 candidats UMP en 2007, en 95 c’était le duel Chirac / Balladur... donc c’est pas vraiment le même cas de figure...
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Ah et comment tu sais qu’il n’y aura pas 2 candidats UMP (ou affiliés)... en politique on peut être sûr de tout, sauf des certitudes...
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Parce qu’ils n’auront pas d’argent. Sarkozy a déja les 20 Millions d’euros nécessaire pour faire campagne grace au parti aux soutiens immenses des centaines de milliers de donataeurs.
Les autres ont une association de financement. Voir l’express de cette semaine. Certains s’endetteront et seront ruinés s’ils ne font pas 5 % Si vous avez trop d’argent MAM fait la quette et m^me LE PEN qui dépense près de 300 000 Euros rien que pour les signatures.
Donc SARKOZY serau sauf problème seul candaidat d’une très grande partie de la droite et de la FRANCE PL
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« ils ont privatiser EDF, GDF, France telecom et attendent juste les prochaines elections pour privatiser l’education nationnel et la sncf. »
Cet homme est intéréssant vous me donnez envie de voter pour lui ! ! ! A mince privatiser l’EN et la SNCF c’est pas au programme de Sarkozy. Dommage il aurait eu ma voie direct !
« il considere ben laden, le hazbollah et le hamas comme des groupes terroriste »
et les délinquants des cités comme des racailles. Oui c’est cela des terroristes et des racailles. Et bien sache que ce que tu dénonce, c’est exactement ce qui va me convaincre et ce qui convaincra beaucoup de Francais de voter pour lui.
Sans rancune mon coco !
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Bon article, bien senti sur le personnage. un bilan assez complet. Effectivement, il joue le rôle de la victime, du moins, il essaie de le voler à le Pen. Encore et toujours, ça ne peut marcher que grâce aux médias qui répercutent instantanément ses moindres gémissements. A Parté : tant qu’on exigera pas des médias un code de bonne conduite, on pourra toujours niaisement rêver d’élections sans démagogie. je ne perdrai pas mon temps à exiger la pluie par beau temps. Néanmoins, on verra bien dans le dernier mois de campagne, qui rira le dernier quand Le Pen, de Villiers et Bayrou lui tireront dessus à boulets rouges ....si jamais ils ont droit de parole médiatique.
Cela dit, et même s’il a pris beaucoup d’avance, tu l’as noté, on peut se demander qu’est-ce qu’il peut promettre de plus. Il est dans une logique de surenchère de la promesse pour continuer à être en tête dans les sondages. 18 mois de promesses, c’est long. Déjà, Fillon promet des propositions fracassantes chaque semaine. Enfin, au jour du vote, on verra bien s’il a réussi à convaincre malgré ce que j’appelle une campagne « schizophrénique ». il prône la rupture alors qu’il est au pouvoir depuis cinq ans, il tacle Chirac tout en s’en réclamant, il passe pour plus réaliste que Villepin alors que l’idée du CPE est de lui, il est pro-américain dans un pays très très réticent, il fait le beau sur la délinquance alors que son bilan est nul et non avenu, il sort des énormités comme la « tolérance double-zéro » pour les boîtes qui licencient alors qu’elle gagnent de l’argent (comment le croire, lui, l’enfant illégitime de la finance internationale ?), il fait la morale à tout le monde, il renie la « peoplisation » avant d’y adhérer de nouveau, il se coltine des fausses idoles has-been comme Doc Gynéco, il fait semblant d’être inflexible sur l’immigration tout en en régularisant assez pôur ménager chèvre et chou, il « pète un câble » en lançant les juges sur le gouvernement pour l’affaire clearstream, tout en refusant d’assumer le pouvoir si Villepin démissionne, en refusant de démissionner, en promettant de faire toute la lumière alors qu’il laissera cette affaire tranquillement se terminer par un non-lieu.....bref, ses reniements sont multiples.
Cet homme est le pur produit politique de la cinquième république, un concentré de reniements, dont le modèle politique est incontestablement Chirac. Il a un talent indéniable en plus, de se mettre les médias dans la poche, et d’utiliser la colère et la provocation comme mode d’expression populaire. En fait, il est la garantie même d’une « rupture » exclusivement d’annonce.
néanmoins, il y a trois défauts majeurs dans sa cuirasse.
Le premier est cet empressement, cette précipitation qui peut le faire apparaîter sympathique incidemment, mais qui l’a fait partir en campagne peut-être beaucoup trop tôt pour tenir jusqu’au bout (c’est le pari de Le Pen) de la campagne, et qui l’obligera à démultiplier les propositions les plus foireuses à mesure que le temps avance. Alors, bien sûr, grâce aux médias, il peut continuer à secouer sa mayonnaise, mais la tiendra-t-il jusqu’en Mars 2007 ?
Le deuxième, est cette schizophrénie dont l’aspect principal est de critiquer le gouvernement (de moins en moins, néanmoins) tout en y étant, de revendiquer la rupture tout en assumant la continuité. Lui sera-t-il possible de se démarquer du bilan du gouvernement dans cette crise politique, alors qu’il continue à multiplier les contradictions ? C’est possible mais rien n’est moins sûr.
Enfin, le dernier, c’est que maintenant, toute la classe politique le déteste. On a beau dire que cela pourrait signifier qu’il représente le peuple contre l’élite politique classique, ça n’a jamais permis à Le Pen d’arriver au pouvoir, d’être haï par tout le monde. Les français commencent enfin à comperndre que leur réaction du 21 Avril 2002 conter le « péril fasciste » était sympathique mais totalement risible. Il n’y avait aucune chance alors que Le Pen soit élu ; il n’y en a pas beaucoup plus (peut-être un peu) qu’il le soit aujourd’hui. Tout le monde a bien compris qu’un second tour contre Le Pen est une quasi-garantie de réussite : la colère n’est pas encore assez forte pour que Le Pen puisse triompher de tous. Cela dit, effectivement, la division de la gauche anti-libérale et la guérilla interne au PS sont des spectacles pathétiques servant Sarkozy. Soyons patients. Le PS finira, dans un mois, pour arriver à la synthèse. Si Ségolène triomphe, elle se démarquera certainement du programme pâlot du PS. La surenchère d’idées (ou de démagogie !) pourra avoir lieu avec Sarko. Mais les mois à venir vont être difficiles pour Sarko : Dupont-Aignan, puis le candidat de la chiraquie vont venir dans la mêlée, et tout le monde lui tapera dessus.
Quand aux sondages, n’oubliez pas une chose : les grands institus de sondage sont aux mains des amis de Sarko et notamment l’IFOP de cette chère Laurence Parisot. Difficile que les sondages puissent échapper à la flagornerie : ils en sont à supprimer les résultats de Ségolène quand celle-ci dépasse Sarko, c’est dément ! (voir la controverse, à La Tribune). Je reste persuadé que Sarkozy peut bien continuer à caracoler en tête des sondages jusqu’en Février, il risque quand même de tout perdre. Les sondages sont ses faux amis.
Fishlord.
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Très très bon commentaire. mais vous partez du principes que les gens auront un vote raisonné et pas passionné. Par contre effectivement, le premier allié de Sarkozy, c’est la gauche qui si elle ne change pas de discours, ne met pas en place une vraie coaltion avec les autres partis, radicaux et communistes, ne peut pas gagner les electionss sur le discours d’un vote utile.
Or, la gauche a fait le pari d’un discours au centre, qui plait à des à son electorat traditionnel, mais qu’en est-il des classes populaires, des indépendants, des chef de petites entreprises, artisants, en gros, le tissu actuel des français qui supporte toute la fiscalité ? C’est à eux qu’il va falloir aussi parler, pas qu’aux fonctionnaires et prof... Sarkozy fait feux de tout bois et passe sont temps à raconter aux uns le contraire de ce qu’il dit aux autres. La gauche d’aujourd’hui représente -t-elle une alternative crédible ? Malheureusement j’en doute et je crains qu’il lui faille une deuxième grosse raclée pour se reveiller.
En tout cas sarko comme le dit l’article est est un sacré personnage, et représente la revanche des balladuriens contre les chiraquiens.
Avec un parti guodillot à ses bottes et les faiblesses du PS, tout semble joué d’avance à part une inconnue : la stratégie des chiraquiens qui ne vont pas laisser faire ce holdup politique. Je pense que les mois à venir vont être très interessant, du pont de vue intrigue politique plus qu’electoral...
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Article bien pensé, et ces 2 commentaires sont bien intéressants.
Je me permets juste une petite remarque de pessimiste non résigné : les dés ne sont pas jetés !
D’ici Mai 2007 il peut arriver suffisamment de choses pour que nos spéculations d’octobre soient bien insignifiantes. A partir de la, on verra bien, et comme beaucoup j’espère que l’on echappera au sarkoshow ...
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très interessante analyse ici aussi en effet. enfin on se prend à presque commencer à reprendre espoir... (on tente)
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« mais qu’en est-il des classes populaires, des indépendants, des chef de petites entreprises, artisants, en gros, le tissu actuel des français qui supporte toute la fiscalité ? »
A la droite, quoi ? Bein jamais ils ne voteront à gauche (sauf les suicidaires, et encore, tant qu’à se faire enculer, autant que ce soit pour de vrai).
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ah cher UMP cette finesse typique du militant sarkozyste !
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Sarkozy a failli faire gagner BALLADUR malgré la nullité de BALLUDUR nommé BALAMOU parce qu’il ne faisait rien un peu comme JOSPIMOU. Le spécialiste du rien Tous se ralient à SARKOZY y compris la femme de CHIRAC qui a bien compris que son mari était incompétent. L’éminence grise de Chirac avait dit en 1975. ’’Je croyais Chirac fait de granit avec lequel on fait les statuts. Il est fait de l’émail qui recouvre les bidets.’’
SARKOZY est très fort mais les autres sont surtout des nuls qui n’ont rien fait pour sortir la FRANCE de la ruine. C’est vrai que SARKOZY est très populaire et que les critiques des socialistes sont nulles à pleurer de honte.
Comment peut on encore pleurnicher sur des socialistes qui ont conduit ce pays à la ruine et peut e^tre un jour à la guerre civile. En 1980 la dette publique était proche de 30 milliards de Frances. Dèes la premiere année 1981, MITERRAND tout en amssacrant les français (augmentation de 5 point de la pression fiscale) a augmenté la dette de 100 Milliards de francs. JOSPIMOU a vendu le patrimoine français pour éviter la cessation de paiement. Mais le pays continuait de s’endetter d’1 milliard de Francs par jour. Les socialistes j’ai rien contre mais ailleurs il y a de la place. Les français ont déja donné
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Ah Baladur, encore un Français de souche !...
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Ah, pour une fois, je suis d’accord Par principe, par hygiène de vie même, je ne voterai jamais à gauche. Jamais.
Reste Madelin ;)
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Jolie analyse. Il est dommage d’oublier qu’au delà des mots il réussit la performance d’avoir un bilan désastreux (à ce niveau là normalement c’est la mort politique) partout où il passe et d’en faire l’instrument même de sa victimisation :
j’ai tout cassé mais c’est pas ma faute c’est la faute de (rayez la mention inutile en fonction du contexcte) les fonctionnaires / Les étrangers / les juges / les droits de l’hommistes / les anti américains / les fonctionnaires (ça revient souvent) / Les étrangers (encore plus) / Les pauvres (salopards de pauvres) / Les méchants patrons (mais surtout pas ses amis, comprendre "une entité dont j’ai vaguement entendu parler et que semblent craindre une partie conséquante des sondés) / les profs etc.
en gros il utilise exactement le discours du petit délinquant qui reporte toujours la faute sur l’autre (la société / L’éducation / les parents etc.)
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Propos hors debat :
Dans la fiche de renseignement du redacteur : c’est bien fondateur des télétubies
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I lol’d.
C’est vous les Calimero, à pleurer en permanence sur votre sort en vous raccrochant à votre sempiternelle et rassurante rengaine du « tous pourris ». Beaucoup de ce qui est reproché à NS dans cet article qui malgré un parti-pris évident a le mérite d’être un peu étayé, est applicable à pratiquement tous les présidentiables actuels. Comme d’habitude Sarko se fait diaboliser, ici y compris, au lieu d’être attaqué sur le fond. Et gagne des voix.
Dans huit mois, comme Calimero, vous viendrez pleurer « Ouinouin Sarko est au deuxième tour contre Le Pen, c’est vraiment trop inzuste ! »
Continuez donc vos vociférations auto-satisfaites, à défaut d’être constructif c’est au moins divertissant. Le plus comique est de retrouver ici les principaux pointages du doigt des média sur un site qui se veut justement alter-médiatique et indépendant d’opinion. Mais sur un thread lancé par un Teletubbies-addict, peut-être n’y a-t-il pas à s’en étonner finalement.
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au lieu d’être attaqué sur le fond
Bah j’aimerais bien l’attaquer sur le fond, le seul problème c’est qu’il n’y a rien de consistant à attaquer sur le fond, y a pas e fond chez Sarko, c’est ce qui fait son charme, d’ailleurs tout le monde s’en fout des idées de fond de Sarko,...
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ça devient dément de lire le niveau des fanatiques du sarko. Toujours rien sur le fond (faut dire que ça relève du défis) et toujours les mêmes éructations caricaturales.
y aurait il dans la salle un fan de sarkozy doté d’un cerveau ?
excusez mon mépris mais cet intenaute ne se prive pas et comme je commence à me fatiguer de les affronter ces insultes à la « bande de crypto-comminisses-droit-de-l-hommisse-anti-américains » de la part de crétins qui seraient bien incapables de définir le moindre mots de leurs insultes apprises par coeur dans un club sarkozyste de cerveaux disponibles.
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de son propre aveu en ce qui concerne le fond sarko n’a que deux types d’idées : la soumission à la puissance (américaine ou financière)
et, surtout, le sens des sondages. Les pires pensées des français sont les siennes. Si elles changent il change.
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« Toujours rien sur le fond (faut dire que ça relève du défis) et toujours les mêmes éructations caricaturales. »
Arf !
Sarko n’est pas Royale et l’autre, le programme existe, seulement il va falloir ouvire ses petites oreilles toutes grandes : http://www.conventions-ump.org/index.php
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Je lance un pari : machinchose est un fake, à 5 contre 1. Pour une réaction si caricaturale je miserais sur un droitiste caché qui contribue à ridiculiser la gauche avec ses grandes phrases idéologico-rageuses. Bien joué l’ami, on s’y croirait.
>@ UMP : Allons allons, pensez-vous vraiment qu’après lecture on aurait droit à un débat de fond sur les idées ? On est sur AgoraVox, voyons... Ceci dit l’initiative est louable, à l’intention des quelques esprits libres qui se seraient perdus dans le coin...
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sceptique, la tentative de pirouette est assez médiocre. Je suis peu têtre lourd mais je suis loin de toute idéologie. Et je n’y fais jamais allusion. Cette tentative de ridiculiser un adversaire reste maladroite. Vous devriez me laisser parler si je suis de votre coté... n’est il ?
Et toujours cette lecture des faits affligeantes, qui s’éloigne de toute raison. Vous mélangez agoravox et TF1, vous ne pensez pas. Enfin vous refusez de penser. Et vous en rajoutez une couche sur ce pauvre sarko diabolisé de partout bouh bouh sans être jamais capable, vous, de le défendre sur le fond. Et ce recourd consternant à un affligeant programme qui est obsoltette à chaque déclaration de sarko pour vous abstenir de tout discours étayé m’a bien fait rire.
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Article trés fin et excellent commentaire de Fishlord.
Si Sarko est un habile manipulateur d’opinion, il a aussi un projet à long terme..On compte sur lui, à Washington, pour ouvrir la France à l’ ultralibéralisme et gagner un allié à la politique actuelle de la Maison Blanche...
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Oui. En matière de stratégie comme sous d’autres aspects, il est bien proche de Bonaparte. Et ce n’est pas nécessairement un compliment !
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« il s’arrange pour tout d’abord provoquer, »
Quel provocations ?? A part pour quelques gauchistes ayant hiberné avant la fin de l’Union Soviétique, ce que dit M. Sarkozy est trés banal. Biens ur, on va encore dire que c’est de la provocation que d’organiser un référundum sur l’immigration, mais pourquoi le Peuple ne trancherait-il pas définitivement cette question ? Je ne vois pas le probléme, et même, cela semble normal que le Peuple décide dans une démocratie.
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hé hé hé c’est ce que je disais... toujours le coup du « gauchiste sovietique » et la question stupide... Vous n’avez pas mieux ?
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Entièrement d’accords
Mais le problème c’est pas vraiment les futures immigrés qui vont devoir venir en France pour assurer le bien être des retraités quand il n’y aura plus assez d’actif pour regler la note de leurs congés, le problème c’est ceux qui sont déja ici et qui ont des papiers français...
je propose effectivement comme Sarko de faire une referendum pour virer tout les noirs et arabes des citées dans lesquelles on les a parqués quand on avait besoin de leurs parents pour reconstruire la france et qu’on a oublié de virer une fois le boulot finit, et même si ces jeunes sont français...
Je propose aussi un referendim pour interdire tout les européens de l’est d’immigrer chez nous, car les sales Hongrois et les polonais qui piquent le boulot que les français veulent pas faire, yen a marre.
Je propose aussi d’interdire l’émigration des français vers l’étrangers car après tout, si on interdit au gens de venir chez nous, on va pas se permettre d’aller chez eux non plus.
Enfin un referendum pour interdir aux français d’aller en vacance chez les étrangers et bien sur, aux touristes chinois,américains,japonais de venir visiter Paris et de dépenser des devises , car biensur chacun chez soit, c’est mieux !!!
Allez hop tous dehors, et vive Sarkozy :
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« le problème c’est pas vraiment les futures immigrés qui vont devoir venir en France pour assurer le bien être des retraités quand il n’y aura plus assez d’actif pour regler la note de leurs congés, »
Tsss, n’importe quoi. On a déja fait le calcul (l’OCDE) : pour que le retraite reste au niveau actuel, il faudrait faire venir 87,5 millions d’immigrés avant 2050. Ce qui signifit une population d’environ 60 millions en 2050, mais avec à peine 10% de français d’origine. Bref, l’immigration ne peut rien pour les retraites, surtout qu’on ne voit pas pourquoi les immigrés iraient payer la retraite du petit blanc, dont ils n’ont rien à foutre, alors qu’ils doivent eux même envoyer de l’argent dans leur pays d’origine pour faire vivre leur famille. Sans ajouter que, d’aprés les statistique du PS, 95% des immigrés ne viennent pas pour travailler, et que les 5% restant font des emplois que les français ne veulent pas faire (vendeur, guichetier, médecin à l’hopital, informaticien, bref..).
Les retraites sont condamnés, tous le monde le sait depuis plus du 15 ans. Les immigrés la dedans n’ont pas de rôle à jouer, à part pour les retraites qu’on leur doit.
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95% des immigrés ne viennent pas pour travailler, et que les 5%
Je veux bien que tu me donnes tes sources afin de verifier ce que tu affirmes on peut considerer cela comme de l’intox et du mensonge.
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belle démonstration. Maintenant j’ai compris l’article a tout faux ! vous avez démontré votre supériorité intelectuelle époustouflante.
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oups, ce commentaire s’adressait à UMP.
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Pas grave, dans l’un ou l’autre cas, ça fait martien à souhait. Très réussi, encore, encore !
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sceptique pourquoi ne pas parler du fond plutôt que de vous ridiculiser tout seul en gigotant, pointant du doigt vers moi « il est bête il est bête »... Je le suis peut être mais à trop le dire vous oublier de prouver que vous ne l’êtes pas.
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machinchose, vous êtes pour un référundum sur la peine de mort et sur l’immigration, oui ou non ?
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merci d’illustrer cet article :
voilà exactement la méthode sarkozy ;
plutôt que de faire appel à la réalité d’un débat complexe il enferme son interlocuteur dans un débat fermé.
En l’occurence votre question n’a aucun sens : L’europe empêche votre premiere question (et je me réjouis de ce progrès de l’humanité) et pour le second point « sur l’immigration » ne veut strictement rien dire. (ou tout ou rien, c’est pareil)..
vous avez bien appris vos leçons.
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« L’europe empêche votre premiere question »
Absolument pas. Ce n’est que de la propagande. Légalement, il ne faut que 6 mois pour rétablir la peine de mort.
« et pour le second point »sur l’immigration« ne veut strictement rien dire. »
Pour ou contre l’immigration, ca m’a l’air trés simple et trés clair comme question. Pour le systéme actuel, ou pour le systéme traditionel, qui a travers les siécle (XVIII, XVII, XVI, XV, XIV, XIII, XII,XI etc.. par exemple) a fait ses preuves. Bref, immigration zéro, oui ou non.
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Il est génial.
Mais comment veux-tu être crédible, mon bon ami pas-fake ? (snif, j’y ai bien cru)
Ta propension naturelle à noyer le poisson te fait pousser de hauts cris face à une question simple, tant la façon dont on a tourné ton raisonnement t’oblige à la complexifier. A t’entendre il faudrait limite six mois de concertations pour décider de la tenue ou non d’un référendum sur l’interdiction des shorts de bain à la piscine. J’en ai limite de la peine, sérieusement.
Comment veux-tu engager un débat de fond avec :
- des préjugés pareils
- une ignorance totale et assumée des propositions de la droite
- une volonté de préservation d’image (peut-être es-tu connu ici) à l’influence au moins équivalente à celle de la défense de tes idées.Et tu me demandes de me justifier ? Pitié, j’en peux plus...
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super t’as gagné.
avec vous tout est simple et vous ne cessez pourtant d’expliquer que c’est compliqué mais en fait non c’est simple. Vous n’avez pour le moment à vous deux opposé aucun élément un tout petit peu crédible à cet article rien, néant et manipulation niveau 6ème genre « vas y sarkozy il est contre les méchants, si t’es contre sarko alors t’es pour les méchants ? alors dis ?? »
bon c’est super. ça à l’air de vous amuser beaucoup. Moi ça me lasse. donc oui c’est génial tu es beau tout ça et je suis moche tout ça. En tout cas du strict point de vue de l’inteligence à lauqelle je souhaite adhérer ici dans ce seul débat je me sens plus proche de l’auteur ou du commentaire de fishlord que de vos gesticulations argneuses et sous cultivées.
alors juste je te le dis : je suis à terre, tu m’as vaincu, je ne te répondrais plus tellement je tremble donc maintenant tu peux m’oublier et te concentrer sur le fond du sujet (juste comme ça, pour voir)
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Belle analyse !
Celle que j’avais pu faire quant aux liens entre Nicolas Sarkozy et les médias (« Nicolas Sarkozy, l’intouchable ? » : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13359) va tout à fait dans le même sens, bien que le sujet ne soit pas exactement le même.
Nous sommes donc de plus en plus nombreux à émettre des critiques quant au personnage et à ses tactiques souvent populistes.
Bravo à vous Pierre.
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« Nous sommes donc de plus en plus nombreux à émettre des critiques quant au personnage et à ses tactiques souvent populistes. »
C’est vrai, par contre, sur les complesance, voir les poignés de main entre le PSF et l’extréme gauche (PCF, les Verts, LO, FO) ont ne vous entend pas. Pouriez vous gueuler plus fort que vous être contre toute alliance avec ces bouchers responsables de la morts de 110 millions de personnes, SVP ?
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vous n’avez rien d’autre dans vos tiroirs ?
il apparait que la dédense de votre héro est impossible alors vous attaquez à coté, n’importe comment, n’importe qui avec n’importe quoi, mais encore et toujours...
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OUI ? ET BIEN QUANT ON VEUT DONNER DES LECONS DE MORALES, on commence par les appliquer à SOI même. Le fait que le PSF s’allie à des gens pire que les NAZI ne change rien par rapport à Sarkozy, car C’EST UN FAIT, auquel Hollande peut s’il est vraiment Républicain mettre un terme.
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inutile de crier UMP (on dirait sarko)
bon disons que tu as raison. ouh la la le PS est le mal. bon et maintenant si tu nous défendais par rapport à cet article Sarko (après tout c’est pour ça que nous sommes là non ?)
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« Le fait que le PSF s’allie à des gens pire que les NAZI »
Waooo ! L’amalgame qui tue, l’argument de dernier recours !
Ne suis pas PSF mais quand même, les comparer à des nazis, il faut être fort de la coigne !
On verra ce qu’est le nazisme si le petit nazillon arrive à l’Elysée....Maiison, maiiison... dit E.T.
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Bah, un peu d’histoire, et les amis Nazis du Parti Communiste reviennent bien vite. Au début de la guerre, le PCF recommandait la désertion aux militants, histoire de ne pas combattre l’ami Nazi allié à la « maison mère » Soviétique. Et le père Maurice Thorez s’enfuit donc à Moscou... A noter aussi le camarade Boudarel envoyé par le PCF pour torturer et « rééduquer » politiquement les soldats français prisonniers en Indochine. Ou les attentats commandités par le PCF contre des trains de bidasses français qui partaient en Indochine.
Et j’en passe... Bref, s’allier à l’extrême gauche comme le fait le PS, c’est effectivement fricoter avec des gens aux idéologies totalitaires, terroristes (demandez aux familles des soldats US enlevés en Grèce par des groupes communistes) et qui ont clairement du sang sur les mains, et ça se chiffre en millions de victimes chez eux aussi. Pires que les Nazi ? A ce stade de l’horreur, il est ridicule de comparer quoi que ça... en tout cas, ils ont étés leurs amis et une source d’inspiration reconnue par Adolph Hitler lui-même.
Je pense que c’est qu’à voulu dire, de manière certes un peu hâtive, notre ami ci-dessus.
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« A-t-il un programme ? »
Pour quoi faire ?
On n’est pas élu sur la base d’un programme auquel les électeurs et trices croient encore moins que les horoscopes, mais sur les impressions que les candidats suggèrent à cette frange d’électeurs et trices non aquises d’avance à l’un d’eux.
Mitterrand achève Giscard, la guindé endiamanté d’Auvergne, avec le slogan de Séguéla La Force tranquille. Le programme, ni l’intelligence du candidat, n’ont à voir là-dedans.
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Mitran à surtout pû accéder à la présidence grâce à Mr Chirac incitant ses électeurs à se reporter sur le candidat Vichyste pour faire barrage au Monarque Auvergnat, néanmoins quelque fût le gagnant de cette triste élection le resultat en aurait été le même, De Gaulle étant déjà mort et Le Pen pas encore en mesure de l’emporter..
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Sarkozy c’est le modele de celui qui dit tout fort le contraire de ce qu’il fait tout bas. Son coup sur l’immigration : on renvoit tout le monde sauf, sauf et sauf Total ce sont les roumains qui sont repartis. On nettoye au karsher les banlieues il y a 2 ans et maintenant les prefets se plaignent que rien n’a toujours ete mis en place. Les juges n’ont pas les moyens de faire le boulot et on les critiques pour leur boulot. Il n’a fait que brasser de l’air, la star’ac c’est exactement ca. Royale est dans la meme position, fort en gueule mais quand les decisions doivent etre prises ... Rappelons aux passages que Sarkozy s’est deja assure son election : Prise de carte d’electeurs par tous les « jeunes des banlieues » et creation du cfcm en concurence avec l’uoif pour faire assoire son emprise sur la grande majorite des immigres. Comme rappeller plus haut, il a une grande emprise sur les medias qui lui permet d’importantes manipulations. Il a ete a bonne ecole en suivant chirac qui affrontait mitterand, les memes methodes de part et d’autres. Ils se tiennent les par couilles mutuellement. Le premier qui craquera ne passera pas par la case depart. Bref sa rupture, c’est celle du moteur de la societe quand il va caler.
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Cet homme est un excellent bateleur, un parfait bonimenteur, d’un rare cynisme et en plus il sait se rendre sympathique. La comparaison avec Tapie est pertinente, car comme ce dernier, il saura toujours rebondir en cas d’échec, et la France n’en aura pas fini avec lui.
Cet homme est un irresponsable : il est prêt à tout pour devenir Président.
Du plus grave au plus ridicule :
Enflammer les banlieues comme en novembre dernier.
Livrer la Justice, institution fondamentale d’un État de droit, à la vindicte populaire en proférant des calomnies.
Réveiller les sentiments racistes en tenant des propos « décomplexés » (c’est à dire piqués à Le Pen).
Proposer de ficher les gamins de maternelle (résultats les gens s’affolent et ont recours à la sanction suprême, l’exclusion, pour des gosses qui jouent à touche-pipi).
Détourner le budget de son ministère pour financer ses déplacements de candidats.
Dénigrer la Russie (bravo l’ambiance à l’ambassade), en déclarant son amour à l’Amérique.
Monter sur une caisse à savon pour paraître aussi grand que Bush (1,83 m) sur une photo...
Sans oublier qu’il ment comme un arracheur de dent (GDF, Clearstream, j’en passe et des meilleures)
Cet homme est un incompétent.
Une seule réussite à son crédit : la conquête de l’UMP (déboussolée par un tandem Chirac-Raffarin en dessous de tout.)
Pour le reste, il occupe les principaux portefeuilles depuis près de 5 ans et la France va très mal - ce n’est pas moi qui le dit, c’est lui, Mais bien sûr c’est la faute aux autres...
Ses chiffres sur la délinquance sont complètement pipeautés. Le dernier qu’il vient de sortir de son chapeau, le taux d’élucidation, est un des plus facilement manipulable : mettez des gendarmes sur une nationale un samedi soir à contrôler l’alcoolémie des automobilistes et vous avez un taux d’élucidation de 100 %. Découragez les gens de porter plainte pour les petits délits, et vous réduisez les statistiques de la délinquance tout en faisant grimper le taux d’élucidation.
Même ses supporters commencent à s’inquiéter de son hyperactivité et le trouvent de plus en plus incontrôlable (normal il veut être Calif à la place du Calif).
Mais cet homme a la Baraka.
Sans une conjoncture politique inespérée il serait grillé politiquement depuis longtemps.
La population a beau donner des signes d’exaspérations - multiplication des votes sanctions, émeutes, manifestations pendant deux mois - ses adversaires sont incapables d’en profiter.
La question fondamentale est : les électeurs vont-ils se laisser avoir ?
Si Sarkozy est élu, ce qui est probable à 50 %, il ne restera plus aux français que leurs yeux pour pleurer.
Ceux qui auront voté pour lui n’auront que ce qu’ils méritent.
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Deux fois excellent !
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Trois fois excellent.
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« A-t-il un programme ? On peut en douter, tant ses promesses à diverses corporations se croisent et s’ajoutent comme si une manne financière allait tomber sur la France pour tout permettre. »
Euh, vous avez été lire le programme du PS sur leur site ? A priori, non. Allez-donc le faire de ce pas, c’est édifiant... Et j’invite tout le monde à le faire également.
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Aie, aie, aie... Un vrai repère de rouge ici ! Vous vous êtes donnés rendez-vous ?!
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Parfois Agoravox devient un défouloir à gôchistes ...
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bof, la droite réac est dans la place aussi
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J.M Le Pen : 1,83m/ Nicolas Sarkozy : 1,66m... A l’évidence ces deux candidats ne jouent pas dans la même catégorie, à t’on déjà vu un poids lourd combattre un poids mouche ? D’une part un sportif habitué des courses de fond, 30 ans de victoires, glanées une à une dans l’hostilité la plus sombre à l’écart des combats gagnés d’avance, une résistance insubmersible et un punch qui à déjà mis à mal nombres de sportifs subventionnés. D’autre part un boxeur au physique malingre, dont la fourberie semble le seul atout, une création des médias et des cabinets de com.. En somme une sorte de brahim asloum, qui ne gagne que des matchs truqués et dont le bagou reste la seule qualité tangible, un bon camelot, un fier publiciste, mais qui ne fait que revendre à la sauvette des produits crées par d’autres, un petit comédien qui n’a sur le papier gagné aucune élection... Allons, allons, nous préferont l’original à la copie Monsieur le ministre d’état.
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J’ai trouvé ça très intérèssant, c’est pas faux à la réflexion.
En attendant, je voudrais pas vous faire peur, mais le Jean-Marie... Il a rien à dire et il va tous les poutrer. Je ne suis pas pour lui, mais forcé de constater que personne fais le poid.Le petit François est sympatoche quand même. Et puis du Jean-Marie, si vous en avez pas cette fois, la prochaine c’est sur, elle est pour lui.
Bonne chance les autres
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Ici le standard :
- "calimero vous avez demandé ?
- Non, missieur il n’y a plus de Gabonnés au numéro que vous avez demandé. Ils disent comme ça que la « France d’après » ils l’aiment pas."-
il y a des choses interessantes dans cet article ; comme l’etude de la rhetorique et de la gestuelle... pour le reste les comparaisons ne sont pas très heureurses (pire que le pen à le lire), et meme orientées.
quant à dire qu’il refuse le débat, c’est oubier qu’il a claqué le bec des deux extrémistes : le pen et ramadan
pour le reste, l’auteur nous dit au final de façon alambiquée que Sarko est un politique qui fait de la politique. Ce n’est pas une trouvaille.
pour faire croire qu’il est objectif, l’auteur tape un peu sur Sego.
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« A-t-il un programme ? On peut en douter, tant ses promesses à diverses corporations se croisent et s’ajoutent comme si une manne financière allait tomber sur la France pour tout permettre. »
C’est amusant, c’est la description typique de la politique de gauche. tss tss, Sarko copiant la gauche pour se faire élire, ça, c’est vraiment de la science-fiction ! Qui, d’ailleurs, pourrait être élu en prenant exemple sur la gauche ?
Non, la « méthode Sarko », c’est tout simplement de dire au peuple ce qu’il a envie d’entendre, en utilisant les mots que les gens utilisent eux-mêmes depuis des années. « Racaille », « justice qui laisse sortir les délinquants fraîchement arrêtés » ? Ce sont des lieux communs, des conversation de bistrot entendues depuis 20 ans. Il n’y a que les autistes de gauche qui s’en offusquent, et encore, simplement parce que ça ne cadre avec leur petite idéologie qui prime sur le bon sens. Pour le reste, tout le monde est content, et Sarko sera probablement élu là dessus.
Avouons que c’est tout de même plus efficace que l’approche de gauche qui veut imposer au « peuple » ce qui est « bon pour lui », et lui faire jouer un rôle dans son petit théâtre imaginaire (celui des « pauvres à révolter contre le système »). Car lorsque le peuple se met à exiger des choses qui ne cadrent plus avec la vision idéologique de gauche (une police forte, une justice qui fasse son boulot, des mineurs délinquants punis, des magasins ouverts le dimanche...), la gauche perd les pédales, s’enferme dans son autisme idéologique, ne sait plus quoi dire. Et d’autres en profitent ;)
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+1 Dafrey
Alors les gôchos, Sarko vous fait mal, hein ?!
Une droite décomplexée et vous avez du mal, malgré vos efforts, à lui coller l’étiquette de facho...
Alors, vous essayer de le faire passer pour un beau parleur, un comble !...l’hôpital qui se fout de la charité
Trop énorme, ça ne prendra pas non plus
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@ IP:xxx.x94.79.85
Une droite décomplexée et vous avez du mal, malgré vos efforts, à lui coller l’étiquette de facho...
Il y a aucun effort pour coller l’étiquette facho à la droite décomplexée. Elle le fait d’elle-même.
J’espère que les gaullistes vont enfin se réveiller et mettre une tarte à Sarkozy et ses porteurs de chaise.
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c’est dément...
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Celle-là n’est pas mal non plus pour le best-of de sa campagne électorale débutée en 2002.
Voici la technique de persuasion par répétition :
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AH AH AH AH merci pour cet éclat de rire !
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Vous voulez rire ? J’ai ça en stock.
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c’est marrant il y a quelques années lors de la campagne présidentielle de bush je me disais « les américains ne sont quand pas assez cons pour voter pour un guignol pareil ! » ... et paf ! Pareil avec berlusconi... et paf ! Next ??
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Je ne vois pas en quoi le fait que Mitterand ou Bush soient antipathiques rendrait le Sarko sympathique... Faudra m’espliquer le rapport de cause à effet
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Que l’on soit de droite (comme moi), de gauche ou d’ailleurs, comment ne pas conclure que N. Sarkozy est le candidat du parti de l’étranger, dans tous les sens du terme.
Son idéologie : le sarkozisme, mélange de démagogie et de mystification ; son but : parvenir au pouvoir par tous les moyens en s’appuyant sur tous ceux qui sont susceptibles de lui amener des voix, les organisations sioniste et pro-américaines, les différents groupes de pressions communautaires ethnico-religieux, les milieux ultra-libéraux ... Grand illusionniste, adepte d’une rhétorique creuse, N. Sarkozy prend ses effets d’annonce pour un programme.
Quant aux problèmes liés à l’immigration, s’il est élu, il sera bien incapable d’apporter le moindre début de solution si ce n’est le versement de tributs aux pays comme le Sénégal qui se débarrasse chez nous de son excédent de population. Sioniste, atlantiste, agent du lobby qui n’existe pas, organisateur d’une pseudo-communauté musulmane qu’il souhaite à sa dévotion, partisan de la discrimination positive, sa politique conduira à la destruction de la France dont la situation n’est déjà pas brillante.
Après son passage, tout ne sera plus que ruines et décombres.
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la plupart des articles contre sarko ici sont fondés sur des frayeurs liés à l’exercice de la démocratie, aux craintes liées aux libertés fondamentales, du dégout de la manipulation etc.
Et qu’a t on comme réponse :
« sales gôchistes »
« bande de pire que nazi communisssssses »
« ah ah ah vous craignez la droite décomplexée !! » (c’est ça être de droite ?? alors oui je crains)
« sarko il dit ce que tout le monde pense »
etc.
personnellement oui je m’inquiète de cet aveuglement et si ce n’en est pas je m’inquiète de l’absence d’explication, de l’absence de retenue, je m’inquiète de l’incapacité au dialogue. La droite à trop vouloir être populiste est inaudible du coté de la raison (ce qui est nouveau) et se trouve défendu seulement par quelques hystériques qui sont plus motivés par l’idée de taper contre les « socialo-communissssses » que par l’envie de défendre la république.
J’aimerais réellement que les Fred et autres viennent ici nous défendre ce cnadidat de la droite démago (à mes yeux) pour nous rassurer dans le cadre d’un débat fondé sur la raison. N’y a t il plus personne pour parvenir à défendre Sarko ? serait ce que nous avons raison ? Même Philippe Bilger en est réduit à une vieille recette pour ne pas désavouer dans son blog son champion. Sur l’air du « je pose des questions » plutôt que « je trouve qu’il a raison » (ce qui pour un juriste, même chevronné devient semble t il vraiment difficile.).
Allez hop, traitez moi de crypto-communisssse-nazi-anti-américain-laxiste-pro-immigration-massive ça me donne des couleurs.
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vu, entendu, revu, ré-entendu a la t.v. mais que fait le c.s.a. ?
"et vous trouvez ça normal monsieur duhamel ? eh bien je vais vous dire une chose...."
arf tu nous saoule nico change de skeud
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Sarkastique : sceptique à propos de Sarkozy Sarkolène : nouvelle pelote phildar qui donne des vetements enveloppants et rassurants
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Je voudrais rebondir sur un certaine nombre de commentaires exprimés jusqu’ici.
A propos de mon post-analyse un peu plus haut, j’ai lu :
(IP:xxx.x12.49.50)
« »Très très bon commentaire. mais vous partez du principes que les gens auront un vote raisonné et pas passionné.« »
C’est gentil mais il me faut donc préciser que je ne pars pas de ce principe. Ce principe est le mien, certes, j’aurai un vote raisonné. Je n’ai pas pour autant voulu annoncer la défaite de Nicolas Sarkozy par la force du raisonnement ; nous savons très bien quels sont les ficelles de ce monsieur, son activité débordante et sa capacité, supposée, de marquer des points dans l’opinion publique. Je dis bien supposée, et pas pour me voiler la face : tous ici, quand cela nous chante, nous nous faisons les pourfendeurs de sondages qui « n’avaient pas prévu que.... » ou qui « n’avaient pas vu venir » ; par conséquent, se prévaloir ou s’effrayer de la bonne tenue de Sarkozy dans les sondages, sept mois avant l’événement, n’est pas cohérent. Vouloir avoir une analyse qui ait un peu de valeur implique de n’accorder que très peu de confiance aux sondages, qu’ils fassent peur ou qu’ils rassurent. Cela est d’autant plus pertinent quand on pense à la collusion des instituts de sondage avec l’élite médiatique copine de Sarkozy. On le fait beau, c’est sûr. Tout le monde se réjouit ou en a peur, c’et sûr. Mais en aucun cas, le résultat des sondages actuels qui sont comme d’habitude mal ficelés, mal conçus et très grossièrement simplificateurs ne peut arriver à donner le plus pâle reflet des résultats du vote futur ni des intentions de vote. On vote rarement pour un candidat en fonction d’une et d’une seule position de ce même candidat, encore moins si les autres positions de ce candidat ne nous enchantent pas. Or, tous les sondages ne sont envisagés que d’un seul point de vue.
Les raisons que j’expose, de façon assez « rationelle » j’en conviens, ne sont pas à mon sens le reflet de ce que les gens pourraient penser rationellement. Ces raisons décrivent des problématiques qui peuvent surgir, des axes de critique qui peuvent être formulées conte lui par d’autres candidats, voire même des raisons pas forcément conscientes, qui pourraient faire « tourner » la mayonnaise Sarkozy. Bref, ce sont des tendances qui n’expliquent pas le vote individuel éventuellement « passionnel », mais s’attachent plutôt à imaginer des tendances générales qui pourraient affecter tous les votes. Une hypothèse d’un reflet statistique en somme. Il n’empêche. Sarkozy a encore toutes ses chances et le vote médiatico-passionel en faveur de Sarkozy peut bien avoir lieu, tout le monde le sait, l’espère ou le craint.
Je voudrais aussi répondre aux défenseurs, acharnés, de Sarkozy. Acharnés, car visiblement, aucune critique ne semble pouvoir être entendue chez ces gens-là. Est-ce de la Sarkolâtrie, dans une bonne tradition d’obéissance au grand chef illuminé de sa vertu de grand chef ? Est-ce de l’anti-bolchévisme qui aurait oublié que ces communistes-là sont morts depuis longtemps, ont toujours détesté les socialistes et n’existent plus que dans les fantasmes de ceux qui les évoquent, qui ont visiblement besoin d’une psychothérapie de choc ?
Bref, je voudrais revenir sur les commentaires suivants :
pl (IP:xxx.x14.49.64)
« »Comment peut on encore pleurnicher sur des socialistes qui ont conduit ce pays à la ruine et peut e^tre un jour à la guerre civile. Mais le pays continuait de s’endetter d’1 milliard de Francs par jour.« »
par UMP (IP:xxx.x75.37.71) « »C’est vrai, par contre, sur les complesance, voir les poignés de main entre le PSF et l’extréme gauche (PCF, les Verts, LO, FO) ont ne vous entend pas. Pouriez vous gueuler plus fort que vous être contre toute alliance avec ces bouchers responsables de la morts de 110 millions de personnes, SVP ?« »
La débilité de ces commentaires laissent sans voix.
Au premier, il faudrait expliquer que le pays chéri de Sarkozy, les Etats-Unis, continue à dominer le monde avec la dette la plus colossale que le monde entier ait jamais connu, tout en s’arrangeant pour la faire financer en partie par les autres. Ce qui prouvé irréfutablement que la question de la dette abordée du seul point de vue de son montant est insensée. Bien évidemment, il n’est pas « sage » de s’endetter, dit le bon sens. Mais c’est le fondement même du capitalisme partout dans le monde : tous les pays ou presque, sont endettés les uns envers les autres ; alors l’idéologie de la peur, faut arrêter. D’autant qu’en matière de creusement de déficit, les gouvernement Balladur et Raffarin ont fait bien aussi fort que le PS de 1981.
Au second, il faudrait conseiller de s’acheter un cerveau qui puisse gérer ses données sur la base de ce qui se passe en 2006. Effrayant de penser qu’on pourrait confier l’avenir de ce pays à des gens dont le compteur est bloqué sur la guerre froide. Quelle modernité ! Mais ils veulent la « rupture » de quoi ? Du pacte de Varsovie ? Pour te rejoindre un instant sur ton degré de réflexion, je pourrais te dire que de nombreuses entreprises américaines ont collaboré avec les Nazis, puis je rendrai Sarkozy, qui soutient la politique extérieure américaine, responsable des massacres au Viêt-Nam ou en Irak, et du génocide indien, tiens.
Bon, j’arrête là ma bouffée de stigmatisation, revenons-en à 2006.
Arguments plus intéressants :
(IP:xxx.x75.37.71)
« »Bien sur, on va encore dire que c’est de la provocation que d’organiser un référundum sur l’immigration, mais pourquoi le Peuple ne trancherait-il pas définitivement cette question ? Je ne vois pas le probléme, et même, cela semble normal que le Peuple décide dans une démocratie.« »
Voilà effectivement un argument piège, dans lequel toute la gauche se sent mal à l’aise, soyons honnêtes. Je voudrais quand même argumenter pour discuter de l’attitude Sarkozienne à ce sujet, qui semble devenir son principal cheval de bataille.
Récemment les suisses, à la surprise générale des médias ont voté pour un durcissement des conditions de l’immigration ; que cela nous réconforte ou que cela nous semble « poujadiste », la seule solution, à mon humble avis, est effectivement de faire plus amplement participer, par voie référendaire, le peuple sur la question. Le peuple peut « se tromper », si vous en avez peur, mais l’esprit de la démocratie auquel je suis attaché, est bien là : Accepter de consulter le peuple et accepter d’appliquer sa décision, même si les élites éclairées, les autres, vous, moi, pensons qu’il a tort. Il faut accepter une décision populaire, même si on croît qu’elle est erronée, quitte à ce que la question puisse être de nouveau débattue une ou deux mandatures plus tard à la lumière de l’évolution des sociétés. Cette acceptation comprendrait l’immense avantage d’être un point d’appui, sur lequel une politique volontariste pourrait se développer, et surtout, découlerait d’une procédure qui permettrait à tous, et même aux opposants, d’accepter cette décision, en prenant acte que la nation toute entière s’est prononcée, et non pas seulement ses représentants, aux motivations très contestées. Nous avons besoin de plus de démocratie, pour trancher les questions épineuses et avancer.
Cela dit, je vois tout de même une très grande difficulté, même avec de plus amples débats démocratiques au niveau français, intrinsèquement liés au fonctionnement de l’Europe.
L’immigration est l’exemple le plus flagrant du nouveau type de démagogie qui affecte les démocraties européennes aujourd’hui. Pour résumer, nombre de politiciens-démagogues européens, afin de se faire élire, promettent d’employer de radicales mesures pour résoudre un problème. Mais, de fait, il ne peuvent pas faire quoi que ce soit, car les états sont progressivement dépossédés de ces « domaines de compétence », au profit d’une Europe au fonctionnement ahurissant, où il faut être d’accord à l’unanimité, à 25 pour modifier quoi que ce soit. Par conséquent, on se fait élire, sciemment, sur des promesse que l’on ne peut tenir, on fait semblant d’essayer de convaincre les 24 autres, rien ne change, et on incrimine parfois l’Europe, à tort et à raison, comme bouc émissaire. Chirac a inauguré ces promesses non tenables avec l’idée de la baisse de la TVA pour la restauration.
L’immigration constitue le paroxysme de ce paradoxe. (j’ai pas fait exprès !).
C’est simple à comprendre : chaque état « improvise » sa politique d’immigration. Or, à l’intérieur de l’espace Schengen, les contrôles fixes aux douanes n’existent plus et tout est fait pour accélérer les migrations. Donc, chaque état est totalement impuissant à réguler réellement les flux, tant il est vrai que les migrants ont 25 possibilités différentes d’entrer et des centaines de filières européennes qui profitent de cette « marchandisation du clandestin », qui peuvent être fonction de la rigueur ou de la politique plus accueillante de l’état en question.
Pour illustrer, je vais employer l’image de la « vanne », que je n’aime pas beaucoup, car les enjeux de l’immigration ne se résument pas à cela : on va avoir besoin des immigrés, c’est sûr, et il faut les accueillir dans les meilleures conditions possibles. Néanmoins : le contrôle de la vanne ne peut plus se faire qu’au niveau européen. Là-dessus, notre Sarkozy, ne fait en fait que gesticuler et écoper avec son petit seau, tout en puisant dans le bassin français, sans réfléchir, la vanne toujours ouverte. Et il s’en sert comme un argument électoral. En expulsant de façon totalement arbitraire des pauvres gens afin d’avoir son chiffre. Ah, quel homme de la situation !
Ce n’est pas réfuter le problème que de dire que ce que Sarkozy fait, ça ne sert pas à grand chose, même s’il parle d’un problème réel et épineux.
Une autre critique sur Sarkozy, à laquelle les sarkozistes ont répondu comme un seul homme une fois la jusification officielle dévoilée, est celle de son langage de provocation :
par Dafrey (IP:xxx.x1.119.77) le 26 septembre 2006 à 00H36
« »Non, la « méthode Sarko », c’est tout simplement de dire au peuple ce qu’il a envie d’entendre, en utilisant les mots que les gens utilisent eux-mêmes depuis des années. « Racaille », « justice qui laisse sortir les délinquants fraîchement arrêtés » ?« »
Nous avons dans cette phrase, un exemple typique de la notion de « populisme ». Je voudrais débarrasser de cette notion, a priori, toute connotation positive ou négative. Quelque chose peut-être « populiste », et donc faire appel à un point de vue populaire, ou un langage populaire, sans être forcément, sur le fond, une mauvaise idée. Avec Sarkozy, nous avons le populisme de l’insulte. Il faut dire qu’il est coutumier du fait car il avait déjà insulté Henri Emmanuelli à l’Assemblée Nationale. Il a un bel exemple en Italie avec son ami Berlusconi qui avait traité les électeurs de gauche de « couillons ». Ce qui est édifiant, c’est qu’il n’y a absolument aucune circonstance politique dans aucun pays qui ait pu prouver que le fait de stigmatiser ou d’insulter autrui ait abouti à quelque chose de positif. Jamais. En fait, cela a toujours le même résultat : envenimer les choses, foutre la pagaille quoi (si j’étais un politique, je contrôlerais mon langage.... Cela finit aussi par avoir comme conséquence que les adorateurs de l’être suprême, se mettent eux aussi à utiliser ce langage, comme ci-dessus, pour traiter les juges de « racaille », malgré leur méconnaissance abyssale du fonctionnement et des difficultés financières de l’institution judiciaire (un organisme européen à chiffré que la France a, pratiquement le même budget par habitant que la Moldavie, pour la justice). Un tel niveau de mépris pour les institutions républicaines, pourrait presque s’assimiler à de la haute trahison. Voilà comment se forment les futures légions de la « Croix de feu » ou de l’ « Action française ». Haine des boucs émissaires et adoration du chef. D’autant que bien entendu, quand ça l’arrange, Nicolas Sarkozy aime bien prôner l’exemplarité. Il sait bien que l’attitude des hommes politiques a forcément une valeur d’exemple. Enfin, l’idée que Sarkozy « dise au peuple ce qu’il a envie d’entendre » c’est d’abord, un argument typique et classique du fascisme, même s’il est fondamentalement faux. Le peuple aurait aussi envie d’entendre que les parlementaires vont revenir sur leur augmentation d’indemnités de 70 % , ou entendre parler d’harmonisation sociale européenne d’interdiction des OGM, mais ça, bizarrement, ça sortira pas. L’idée même qu’un homme politique dise au peuple « ce qu’il a envie d’entendre », est fondamentalement contraire au dogme (mais nous ne sommes pas à un paradoxe près !) de l’homme politique prônant les réformes courageuses, voire impopulaires mais nécessaires.
Au fond, beaucoup de choses sentent le toc, chez Sarkozy. Son incroyable effronterie qui consiste à incriminer le monde entier alors qu’il aux commandes de la République, ministre d’Etat, libre de dire, de faire ce qu’il veut et d’empiéter sur le domaine des autres ministres depuis cinq ans, et intégralement responsable d’un bilan qu’il s’emploie à maquiller par tous les moyens, montre aux gens sensés son degré de tartufferie et d’incompétence. La suppression de la police de proximité, par idéologie (vous comprenez, c’était la gauche qui l’avait mise en place !) et ses conséquences désastreuses n’en sont qu’un exemple parmi d’autres. Son incompétence ? Si les sarkolâtres pouvaient ouvrir leurs oreilles et leur cerveau, ils comprendraient qu’un homme qui fait strictement le contraire de ce que toutes les associations de terrain, les syndicats de policiers et de magistrats, les psychologues, les sociologues, les historiens, les élus (maires), de tous les gens qui travaillent et qui connaissent le terrain, et qui n’écoute que son petit fan-club de politiques qui lui renvoient sa propre image, n’est pas un leader courageux qui dit des vérités dérangeantes : c’est surtout un homme infatué de lui-même et incapable, du fait même de son obsession égotique à avoir raison, en dépit de la réalité de tous les autres, de mener une politique cohérente. Je ne le crois capable d’aucune réforme vraiment majeure et utile, mise à part celles d’inféoder notre armée aux desiderata américains, de solder l’état, d’achever de fliquer la société et d’éjecter un peu de « racaille » de temps en temps, quand Laurence Parisot lui donnera du lest. Un politique dont je ne me rappelle plus le nom et proche de Sarkozy, a dit l’autre jour sur « France-Info », une phrase qui se voulait représentative des ambitions de Sarkozy, et dont le double-sens m’est apparu peu après, ce qui fait que je l’ai trouvée très appropriée, pour une autre raison. Il disait : « Nicolas Sarkozy va secouer la poussière de la France ». J’ai trouvé l’image excellente. C’est exactement ça. Il secoue la poussière. A part faire éternuer tout le monde, aucune utilité. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut pas compter sur lui pour bouger les meubles de la société française engoncée dans des institutions au fonctionnement si peu démocratique et dans le bonheur de la pensée économique libérale. Il risquerait une « rupture ». Voilà mes critiques, dures, envers Sarkozy. Et comme tous les autres lecteurs sensés d’Agoravox, je suis convaincu que les adorateurs de l’être suprême n’essaieront même pas de contrer mes arguments, cela ne leur semble pas accessible. La hargne semble être malheureusement leur seul langage. De plus, il est un « extrémiste », pris au sens où il n’hésite pas à utiliser un vocabulaire de provocation et à insinuer qu’il veut mettre en place des mesures radicales (avec sa pseudo-rupture), qui pourraient tout aussi bien s’avérer extrémistes. Dire qu’il a claqué le bec à le Pen, alors même qu’aujourd’hui il drague ouvertement son électorat, c’est bien reconnaître que ses prises de position sont totalement électoralistes et donc 100% versatiles (sauf sa fidélité à la pensée ultra-libérale).
Enfin, je voudrais tirer mon chapeau à Charles DG :
par CharlesDG (IP:xxx.x60.173.162)
« »Quant aux problèmes liés à l’immigration, s’il est élu, il sera bien incapable d’apporter le moindre début de solution si ce n’est le versement de tributs aux pays comme le Sénégal qui se débarrasse chez nous de son excédent de population. Sioniste, atlantiste, agent du lobby qui n’existe pas, organisateur d’une pseudo-communauté musulmane qu’il souhaite à sa dévotion, partisan de la discrimination positive, sa politique conduira à la destruction de la France dont la situation n’est déjà pas brillante. Après son passage, tout ne sera plus que ruines et décombres.« »
Charles DG et moi aurions autrefois été considérés comme des adversaires politiques. Peut-être est-ce encore vrai, mais voilà un adversaire que je respecte, dont je partage certainement nombre d’idées, et que je prends en beaucoup plus haute estime que tous les excités dépourvus d’arguments autres qu’insultants pour défendre leur chef. Finalement, les oppositions politiques d’antan ne sont peut-être plus aussi vraies aujourd’hui, bien qu’on veuille continuer de nous bercer de la fausse dualité gauche-droite. Le malheur des partis de gauche et la droite traditionnellement « au pouvoir », est d’avoir été conquis, dans les années 70-80 et 90, la droite avant la gauche, par la pensée libérale, nous dirons aujourd’hui ultra-libérale, qui n’a plus rien à voir avec la « philosophie du libéralisme », tout-à-fait intéressante. Ce n’était pas l’idée de laisser le fric tout régenter et de solder les états, bien au contraire. Les libéraux ont d’abord obtenu, volens nolens, comme résultat de leurs politiques, le désengagement, voire la délégitimation de toute intervention de l’état dans le domaine économique. Puis ils se sont laissé déborder par les lobbys, les thuriféraires du « laisser-aller », de la mondialisation heureuse, avec leurs fan-clubs de convertis, qui essaient aujourd’hui de transformer les états en instruments de contrôle des populations, et, devant le désastre social de leurs politiques, s’évertuent à monter les catégories, les ethnies, les unes contre les autres en usant du populisme le plus basique, voire outrancier, comme Sarkozy. Certains sont beaucoup plus « extrémistes » que d’autres. Mais au fond, ce sont des usurpateurs de l’opinion publique, à gauche comme à droite.
Fishlord.
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Excellent commentaire Fishlord, ça mériterait un article.
J’attends moi aussi avec impatience les Sarko-fans.
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@ fishlord
« En expulsant de façon totalement arbitraire des pauvres gens afin d’avoir son chiffre. Ah, quel homme de la situation ! »
tu parles d’arbitraire, qu’est ce qui te fais dire que ce monsieur ne se base pas sur des règles pour expulser quelqu’un.
En outre, tu laisses penser que celà depend de son bon vouloir. Pourtant, très souvent, ce sont des juges qui décident « in fine » de la légitimité des ces expulsions, non ?
pour le reste, c’est bien dit... mais essaye d’appliquer la même rigueur que tu demandes aux autres, au lieu d’asséner ce type de « vérité » prémâchée.
cordialement
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Très bon commentaire M. Fishlord, l’article étant bon aussi il ne reste plus rien à dire.
Attendant la flagornerie et les éructations des toutous du Naboléon Bonarien de Budapeste Noire.
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Très intéressant, Fishlord. Revenez plus souvent...
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Merci pour les commentaires et je prends note : il est évident que je me laisse un peu emporter parfois ;
A propos du chiffre : j’essaie en général d’expliquer mes positions, ce qui prend du temps ; je n’ai pas eu le temps de le faire systématiquement. là, j’ai oublié pour la question du chiffre ; mais je n’avance pas cet argument à l’aveuglette : quand ses services annoncent, par avance, 6.000 régularisations alors qu’ils espèrent 20.000 demandes ; qu’au final il y a plus de 50.000 demandes (c’est bien ça ?) et qu’on en régularise...à peu près 6900, il est hautement douteux de croire que ces demandes aient été examinées au cas par cas en toute bonne conscience. On peut le croire ; on peut croire aussi que ça tombe un peu trop bien par rapport aux prévisions initiales, malgré les demandes 2,5 fois supérieures aux prévsions.....
Je n’ai aucune preuve, bien entendu. Mais de fortes suspiscions. Surtout en connaissant un petit peu comment fonctionnent les administrations et ceux à qui on fait faire ce travail ingrat, à la louche.
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si je me souviens bien le canard enchainé confirmait en parlant de réunion de cadrage sur le nombre entre le ministère et les prefectures.
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Désolé de mon ignorance , mais QUI EST CE CALIMERO DONT IL EST QUESTION DANS L’ARTICLE ?????????
Je n’en ai absolument jamais entendu parler !!! Quelqu’un pourrait-il me renseigner à son sujet ? D’avance merci !
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Je vous conseille ce film sur sarkozy, chirac et la droite des années 80
http://www.dailymotion.com/www-Piankhy-com/video/xg96z_la-lepenisation-des-esprits-n2
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Les ours savants s’invitent au cirque présidentiel
Ce que cache « La République des idées »
Pour les candidats à la présidence, il s’agit à présent d’habiller le néant des programmes. Hors d’état d’enfanter le moindre projet, les partis de gouvernement sous-traitent la production d’idées à des clubs de réflexion. « La République des idées » compte au nombre de ces supermarchés de la pensée. Oracle au PS, omniprésent dans la presse, ce cercle de sacs-à-vent redessine une « gauche » qui caresse l’euro dans le sens des zéros.
Le constat est désolant, mais qu’y faire ? Les joies du capitalisme ne se vendent plus aussi bien que jadis. Finis les temps glorieux où Laurent Joffrin et Libération ululaient « Vive la crise ! » sur un air californien pour fêter les restructurations industrielles. Finie l’époque, plus récente, où le plagiaire Alain Minc célébrait La Mondialisation heureuse (1997). Dissoute, enfin, la fondation Saint-Simon, où intellectuels, patrons, journalistes et hauts fonctionnaires militaient pour une « République du centre ». Cette fondation, expliquait Jean Daniel, « est née avec le présupposé que le déblocage de la société française passait par un capitalisme réel, assumé, mais régulé et moralisé par des gens de gauche ».
Mission vite accomplie : « Nos idées - croyance dans l’économie de marché, l’Europe - sont au pouvoir », plastronnait en 1999 Michel Albert, membre de Saint-Simon. Peu après le sabordage du club, son ex-secrétaire général Pierre Rosanvallon s’égayait avec Ernest-Antoine Seillière lors d’un dîner au Medef.
Laissant ouvriers et employés s’exercer à la lutte des classes aux guichets de l’Assedic, le parti socialiste caressait la croupe fiscale de son nouveau « prolétariat » : « les membres du groupe intermédiaire, constitué en immense partie de salariés avisés, informés et éduqués, qui forment l’armature de notre société. Ils en assurent la stabilité » (Dominique Strauss-Kahn).
Ces abonnés au Monde, aux Inrockuptibles ou au Nouvel Observateur multipliaient « les signes de leur attachement à l’« économie de marché » ». Tout allait bien.
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Interloqués par le comportement insolite de Bayrou, les journalistes ont oublié de rappeler son pedigree :
- député UDF dès 1986, il appartient à la majorité qui installe les groupes industriels vivant des commandes de l’État à la tête des plus grands médias (loi Léotard de 1986, vente de TF1 à Bouygues en 1987, etc.) ;
- en 1994, il siège au gouvernement Balladur, qui relève les seuils de concentration dans l’audiovisuel (loi Carignon). Il tutoie les dirigeants de la Une et ne trouve pas anormal que Jean-Pierre Elkabbach demande conseil à Sarkozy pour l’embauche d’un journaliste à Europe 1.
Si les quotidiens nationaux contrôlés
- par Lagardère (Le Monde, Le Parisien),
- par Dassault (Le Figaro) et
- par Rothschild (Libération)
ont jugé prudent de ne pas ouvrir un « grand débat citoyen » sur les méfaits du Parti de la presse et de l’argent, les frasques de Bayrou titillent la « gauche de gauche ».
Dans une « Lettre au collectif national pour des candidatures antilibérales sur nos rapports aux médias » datée du 13 septembre, des militants et des responsables du PCF rappellent qu’« une véritable transformation de notre société nécessite une transformation de l’information ».
En 2005 :
- Martin et Olivier Bouygues ont touché 56 millions d’euros de dividendes en plus de leurs tout petits salaires ;
- François Pinault, actionnaire de TF1 et propriétaire du Point, 140 millions ;
- Serge Dassault, détenteur du Figaro, 70 millions ;
- Arnaud Lagardère, magnat d’Europe 1, de Paris-Match, du Journal du dimanche et d’une avalanche de quotidiens régionaux, 11 millions.
« Comme les bénéfices sont déjà passés à la moulinette de l’impôt sur les sociétés, précise CAPITAL (octobre 2006), les dividendes bénéficient d’un abattement de 40%. »
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