Cause première et évolution de la pauvreté dans le monde
Les pensées et idéologies les mieux intentionnées et la compassion qu'elles véhiculent se soucient trop peu des causes profondes des maux qu’elles prétendent combattre, oubliant, négligeant, voire niant, les mécanismes démographiques structurant la pyramide sociale en multipliant les pauvres à une cadence qui est moyennement 6 fois celle des riches. Il n’est donc pas inutile d’en présenter ci-après une autre idée, dénuée tout autant de ces croyances que de ces savants calculs, indices et coefficients dont usent des observateurs davantage inspirés par leurs sentiments que par les faits, au risque d’aggraver le sort des plus démunis et de l'humanité entière.
Les pays pauvres, à protection sociale faible, voire quasi inexistante, sont conduits à la surnatalité du fait que leurs anciens ne peuvent compter que sur leurs proches plus jeunes pour être assistés, comme le plus souvent les malades pour être soignés. En conséquence, plus la famille y est nombreuse mieux elle est en mesure d’assumer ces fonctions sociales de base, et ceci d’autant que les taux de mortalité infantile régresse dans nombre de ces pays, du fait des progès incessants de la médecine. Y règnent en outre souvent, des croyances ancestrales contribuant à ce que la pauvreté y soit considérée comme une fatale cause de surpopulation, dans un environnement économique générant une richesse collective insuffisante pour qu’il en soit autrement sans aide extérieure ; sans parler des idéologies, traditions, mœurs et intérêts y faisant souvent obstacle.
Pour les pays développés, dont les citoyens bénéficient d’une couverture sociale moderne, la question se pose en d’autres termes. S’agissant de financer durablement des soins et allocations diverses ayant notamment pour buts de soutenir une natalité répondant aux besoins de leur développement économique et de garantir le meilleur niveau de vie possible à ceux qui ne sont plus en âge de travailler, le problème est dans un équilibre entre cotisations et pensions, donc entre cotisants et pensionnés ou naissances et décès. À la différence des pays pauvres, ceci est permis par une richesse collective élevée, qui ne cesse d’ailleurs de croître jusqu’à atteindre la démesure ; sans entraîner pour autant de partage allant au-delà d'un minimum abitrairement fixé.
Contrairement à ce qu’il en est pour les pays pauvres, la pyramide sociale des pays riches se développe verticalement, au point que c’est leur enrichissement collectif qui développe leur pauvreté (relative), par l’accroissement incessant des écarts entre pauvres et riches. Mais dans un cas comme dans l’autre, si la pauvreté a pour limite la base de la pyramide sociale – niveau zéro de la richesse –, la richesse n’en connaît pas d’autres que celle des ressources de la planète et la voracité insatiable de ceux qui la convoitent et qui, quand ils ne sont pas les riches d’aujourd’hui, sont nombreux à espérer et à tout faire pour être ceux de demain. Et quand leur démographie n’assure plus le renouvellement de la population des pays riches, celle des pays pauvres y supplée, ce qui explique en grande partie des flux migratoires chaque jour plus importants, charriant leur misère avec eux. Transfert d’une main d’œuvre compensant les déficits des uns en résorbant une partie de la surpopulation des autres.
Trop nombreux sont les observateurs qui ne tiennent pas compte de ces différences capitales entre pays pauvres et pays riches, et négligent le fait qu’elles se manifestent dans un monde globalisé. Leurs idéologies sommaires s’y refusent, préférant l’amalgame et persistant à ignorer, voire à nier, les conséquences d’une démographie planétaire galopante. Ils négligent ce faisant la perméabilité croissante des frontières entre états résultant d'un progrès voulu par le plus grand nombre, faisant qu’aucun pays n’échappera au creusement des écarts de richesse, dans une pyramide sociale mondiale unique et hypertrophiée par sa surpopulation et l’atteinte d’un niveau de richesse collective vertigineux.
Il en est comme si tous les obscurantismes religieux et politiques se liguaient avec la cupidité, l’égoïsme et l’ignorance, pour encourager partout dans le monde le développement de la pauvreté, dont le premier indicateur est le nombre de pauvres. Car que le développement de la pyramide soit vertical ou horizontal, ou une combinaison des deux, ne change rien à la relativité de notre condition humaine comme sociale, ni aux pourcentages selon lesquels la population globale se répartit. Mathématiquement, 14 % de riches pour 86 % de pauvres, avec toutes conséquences sur l’augmentation proportionelle du nombre des uns et des autres.
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