Compassion et assistance à personne en danger
sont de puissants réflexes inculqués dès le plus jeune âge par l’éducation.
Aucune société ne saurait survivre si étaient laissés sans secours les plus
faibles de ses membres. Chacun peut un jour ou l’autre connaître un état de
faiblesse selon les aléas de la vie. L’article 223-6 du Code pénal punit
l’abstention volontaire d’assistance à personne en danger. Plus généralement,
dans le secret de la conscience de chacun, un réflexe de culpabilité est
provoqué en cas de manquement à ce devoir. Inversement, le respect de ce devoir
stimule un réflexe de bonne conscience et confirme chacun dans la certitude de
son humanité.
Le détournement de l’appel humanitaire en leurre
La maîtrise de réflexes aussi puissants n’a pas échappé aux cyniques de tous poils pour atteindre d’autres fins : de l’appel humanitaire, ils en ont fait un leurre. L’exhibition du malheur d’autrui permet à la fois de capter l’attention en stimulant le réflexe de voyeurisme et de déclencher, sous la pression des réflexes de compassion et de culpabilité, la pulsion de secours : un don est alors sollicité comme solution pour soulager la mauvaise conscience du donateur pressenti et recueillir des fonds à des usages divers. Mais le réflexe de compassion peut faire l’objet de bien d’autres exploitations plus subtiles.
1ème cas de figure : La compassion et la dégradation des conditions de travail
On l’a récemment évoqué à propos de la demande de régularisation des « sans-papiers » formulée par certaines organisations humanitaires (1). Ces « sans-papiers » sont des immigrés clandestins qui fuient leur pays parce que la France leur apparaît en regard comme un Eldorado. De fait, des entreprises françaises sont volontiers friandes de main-d’œuvre corvéable à merci : en situation irrégulière, l’immigré clandestin est la proie idéale ; il est tenu à une soumission aveugle à l’autorité en acceptant les pires salaires et conditions de travail. Cette concurrence déloyale avec les salariés réguliers, nationaux ou non, tend à dégrader à terme les conditions de travail de tous.
En somme, les entreprises qui emploient des immigrés clandestins ne peuvent que se réjouir d’entendre des organisations humanitaires réclamer la régularisation de tous les « sans-papiers ». C’est l’assurance que d’autres immigrés clandestins, attirés par la promesse d’une régularisation, viendront prendre la place des régularisés. L’appel humanitaire sincère lancé par ces organisations humanitaires devient en fait à leur insu un leurre d’appel humanitaire au service de patrons « négriers ».
2ème cas de figure : la compassion et la destruction de l’École publique
On a vu à l’œuvre la même stratégie dans l’Éducation nationale. Désireux avec raison, de faire « échec à l’échec » et d’afficher « une ambition réussite » pour tous, nombre d’acteurs du système scolaire ne cessent pas à juste titre de se montrer attentifs aux élèves qui peinent et échouent. Ils leur ont même attribué une étiquette humanitaire : « élèves en difficulté ». La plus grande sollicitude à leur égard est recommandée. Quel cœur assez sec pourrait y trouver à redire ?
Le problème est que l’expression d’ « élèves en difficulté » est devenue une appellation fort peu contrôlée. On n’a plus distingué l’élève méritant qui travaille sans réussir, et l’élève délinquant qui ne travaille pas et échoue. On a même eu la stupeur de voir que ces petites frappes jouissaient d’une protection défiant tout entendement : que ces voyous ne travaillent pas, est une chose, mais c’en est une autre qu’ils deviennent fauteurs de troubles en contrariant le travail des autres et que l’administration les protège ou les laisse quasiment agir à leur guise.
Cette conduite destructrice extravagante trouve, en fait, sa logique dans la stratégie d’une privatisation du Service public d’Éducation qu’il serait impossible d’engager sans susciter la révolte de ses défenseurs : le champ libre laissé aux voyous ressemble à la préparation d’artillerie de 14/18 qui précédait l’assaut de l’infanterie. Il faut rendre l’École publique répulsive pour que tout naturellement l’École privée devienne attractive malgré son coût.
Les cyniques ont donc trouvé astucieux de soutenir les actions en faveur des « élèves en difficulté » en oubliant les autres, mais en y incluant les délinquants dont la violence est prétendument excusée par leur milieu d’origine défavorisé - ce qui n’est pas toujours le cas ! - et l’évidente imperfection d’une société où sévit le chômage. Comme si la pauvreté engendrait plus sûrement la délinquance que la richesse ! L’appel humanitaire défendu par les parents et les professeurs a été habilement transformé à leur insu en leurre d’appel humanitaire pour accroître le désordre dans le Service public d’Éducation et faire de la privatisation la seule voie de salut.
3ème cas de figure : la compassion et les campagnes d’influence
- « L’affaire des couveuses du Koweït »
Rien ne vaut également un beau leurre d’appel humanitaire pour réussir une campagne d’influence. Les deux cas d’école suivants en donnent une idée.
Le premier est connu sous le nom de « l’affaire des couveuses du Koweït ». Pour intéresser le peuple américain au sort du Koweït envahi par l’Irak en août 1990, une campagne d’influence a mis en scène un récit de crimes odieux qui ont marqué aussitôt les esprits : la mort par dizaines - voire plus selon les versions - de prématurés arrachés à leur couveuse par la soldatesque irakienne dans un hôpital de Koweït-City. Est-il victimes plus faibles et innocentes que de petits prématurés pour déclencher le réflexe de compassion voulu à leur égard et symétriquement le réflexe de révolte et de condamnation des bourreaux ?
Or, un documentaire du journaliste canadien Neil Dorchety, intitulé « To sell a war » (2) a établi que cette affaire avait été inventée de toutes pièces et que la jolie jeune fille en larmes qui avait livré son témoignage oculaire devant le Comité du Congrès américain pour les droits de la Personne était… la fille même de l’ambassadeur du Koweït aux USA.
« L’affaire Mohammed Al Durah »
L’enfant est un leurre d’appel humanitaire de choix dans ce type de campagne d’influence. Il semble que ce soit encore le cas dans « l’affaire Mohammed Al Durah », du nom de l’enfant qu’un reportage du journaliste Charles Enderlin, diffusé par France 2, a montré, le 30 septembre 2000, en train de mourir recroquevillé derrière son père, sous les rafales qu’auraient échangées Israéliens et Palestiniens à un carrefour dans la bande de Gaza.
Si l’on en croit l’enquête menée par Philippe Karsenty, directeur d’un site d’informations, Média Ratings, la thèse de France 2 qui impute la mort de l’enfant aux tirs de l’armée israélienne est contredite par un faisceau de présomptions sérieuses et concordantes qui vont de la forme des impacts de balle retrouvés sur le mur de béton contre lequel se blottissaient le père et le fils, aux doutes sur l’identité de l’enfant mort montré à l’hôpital et sur les blessures exhibées par le père.
Poursuivi en diffamation par Ch. Enderlin et France 2, Ph. Karsenty a d’abord été condamné le 19 octobre 2006 en première instance. Mais la Cour d’appel de Paris, le 21 mai 2008, l’a relaxé, en saluant la qualité de son enquête qui autorise une légitime interrogation (2). Les déboutés se sont pourvus en cassation.
L’émotion soulevée par cette affaire a été considérable dans le monde arabe et a nourri la colère de la Seconde Intifada : une photo de l’enfant et de son père sous les balles a fait le tour du monde ; on l’a même retrouvé sur des timbres-poste. Or, si l’hypothèse de Philippe Karsenty est vérifiée, on serait en présence d’un montage pour nuire à l’État d’Israël dont l’armée serait assez barbare pour tuer gratuitement un enfant innocent.
Ainsi la pitié serait-elle dangereuse. C’est d’ailleurs le titre d’un roman de Stefan Zweig. Mais elle ne l’est pas seulement dans les relations intimes entre un homme et une femme. On voit que les cyniques savent s’emparer du sentiment le plus noble de l’âme humaine pour le détourner à l’insu de ceux qui l’éprouvent et atteindre grâce à lui d’autres objectifs qui lui sont étrangers : la dégradation des conditions de travail de tous, la destruction de l’École publique pour rendre désirable une privatisation de l’Éducation, la diabolisation de l’ennemi dans une distribution manichéenne des rôles. Devrait-on alors se méfier des élans de son cœur ? Non, bien sûr, mais de l’usage que l’adversaire peut en faire, sûrement ! Paul Villach
(1) Paul Villach, « La régularisation de tous les sans-papiers : une utopie ? », AgoraVox, 9 décembre 2009.
(2) diffusé sur Arte, le 10 juin 1993, dans son émission « Faux et images de faux ».
(3) Paul Villach,
- « France 2 et Enderlin déboutés, Média Ratings relaxé », AgoraVox, 27 mai 2008
- « L’affaire Enderlin, France 2 et Média Ratings : une pétition en faveur de l’infaillibilité journalistique » , AgoraVox, 9 juin 2008.
« Pourquoi diable vous relègue-t-on ici en bas de page ? »
Tout à fait, mais il aurait dû titrer : "
Cette « pitié dangereuse » que savent si bien exploiter les Chinois !Et là, pas de problème, directement en haut.
Blague à part (quoi que...)
Tant que mon compte n’est pas supprimé, je vais en profiter pour rebondir sur une une des premières phrases de l’article qui m’a bien plu et qui concerne l’obligation des jeunes pour leur inculquer cette notion d’aide et d’assistance.
Ce sentiment n’existe que très peu en Chine, je ne sais pas pour quoi, et cela sans doute parce qu’il n’est pas enseigné, ce qui prouve au passage que, malgré la bonté humaine soit disant naturelle, il est indispensable qu’il y ait une éducation.
Les autorités Chinoises en arrivent donc à faire des campagnes de publicité sur la civilité, mais qui n’ont pas un grand impact.
Ici, c’est : moi, ma famille, mes mais, et ................................... Le reste.
Merci. J’ai reçu 9 mails non sollicités qui m’ont assuré en avoir fait autant. Je pense que c« est la »raison d’état" qui ne voulait pas un débat courtois et nuancé sur ce thème dans le contexte de celui sur l’identité nationale
1/20 Villach, beaucoup de hors sujet, surtout le 2eme paragraphe. 1er paragraphe passable, rien d’original. Paragraphe sur la mort du petit palestinien carrément ignoble. Il est vrai qu’il y a des négationistes à propos de tout et n’importe quoi...
0/20 au contrôle de troll french_car, beaucoup de hors sujet dans tout le commentaire, rien d’original. Déni de l’utilisation à des fins de propagande de la mort du petit palestinien carrément ignoble. Il est vrai qu’il y a des négationistes à propos de tout et n’importe quoi ...
Lachez-nous les baskets et allez jouer aux billes, vous êtes d’un prévisible à pleurer Blue-Jim-Light. Quand vous serez grand vous pourrez même avoir une idée.
@Villach On vous voit arriver de loin. Vous êtes comique. Sans intérêt, si ce n’est de nous placer une fois encore l’affaire al-durra, pour dédouaner les fachos de tsahal.
@Light On connait aussi le coup du Darfour Rony Brauman l’a bien dégonflé. Vous êtes pathétique tout pour ne pas reconnaitre le mal fait aux palestiniens afin de continuer tranquillement le génocide des indigènes de la région. Les sud africains ont essayé, ils n’y sont pas arrivé, ils ont été en guerre avec tout leurs voisins, tout s’est arrété quand l’appartheid a été abrogé et que un cycle de reconnaissance du mal fait par les colons hollandais aux noirs du Cap. Il faudra rendre les terres volées et s’excuser pour le mal fait.
« Mais la Cour d’appel de Paris, le 21 mai 2008, l’a relaxé, en saluant la qualité de son enquête qui autorise une légitime interrogation »
Immonde.. !! Beurk..et les 2000 morts de Gaza sans compter les infirmes, et les prochains cancéreux pour cause de phosphore ? plus les plusieurs centaines de milliers de victimes Iraquiennes, Afghans..etc..
Papier pertinent , le cas de figure 2 est intéressant , c’est probablement la réalité crasse , tous les coups sont permis , y compris les prétextes fallacieux pour arriver à leurs fins....
Vous vous rendez compte, il y a des commentateurs incapables de citer un article et de le critiquer point par point, qui se contentent de servir des généralités creuses qui s’appliqueraient à tout article AgoraVox ou autre, y compris les siens, et qui se croient malins !
le furtif signalé à la modération ce n’est plus du vomi maintenant, c’est encore pire ! mais la modération d’AgoraVox va t-elle tolérer de tels comportements encore longtemps ?
Quand un article ne me plaît pas, je hausse les épaules et éventuellement, je peux me fendre d’une vanne. Mais la fois suivante, je ne reviens pas perdre mon temps chez le même rédacteur dont je sais que je n’ai rien à attendre.
Or, vous c’est le contraire. Que comptez-vous obtenir à jouer les trolls ? Que je me mette à penser comme vous, vous rigolez : votre réflexion se limite à des réflexes appris dans un catéchisme dont le 20ème siècle a été le cimetière.
De grâce, ne perdez pas votre temps ! Il y a tant à lire sur AgoraVox ! Nous nous sommes tout dit ! Vous me haïssez, soit ! Je vous méprise ! Basta !
Ou alors vous allez me faire rougir : vous venez chercher chez moi les idées qui vous manquent tout en vous défendant de le faire. Alors faites-le, mais en vous faisant oublier. Ciao ! Paul Villach
Vous devez vous mobiliser rapidement . Vous n’avez pas encore créé assez de comptes AgoraVox . Dépêchez-vous de créer une vingtaine de comptes supplémentaires sinon le nombre de votes négatifs à l’article ne sera pas majoritaire !
Une preuve de vos agissements : Comme par hasard l’article précédent au titre ’choc’ a été négativement voté au début puis très majoritairement positivement voté . Cela ne peut s’expliquer que par le fait que des sous-trolls comme Renève aient de multiples comptes et aient tenté en vain de créer une dynamique de vote négatifs . Mais il existe des vrais lecteurs, pas des trolls qui ne lisent rien venus pour discréditer . Et les lecteurs apprécient ce qu’ils lisent, hors de toute dynamique de troll !
Une idée de réforme à AgoraVox : rendre publics les votes
Très bon article . Les larmoiements de l’extrême-gauche sur le sort des immigrés irréguliers rappellent les larmoiements de l’extrême-droite mettant en scène des foetus lors de la réforme sur l’IVG .
Pitié pour l’auteur, qui dénonce à juste titre ce ressort souvent instrumentalisé (qui dégouline de nos écrans notamment) et qui donne bonne conscience en neutralisant le sens critique,le sentiment de révolte et de légitime indignation , de véritable compassion. Nietzsche avait raison, la pitié peut être manipulatrice et masquer une certaine forme de violence
Bon article. Malheureusement de plus en plus théorique. Nous prônons l’égalité des chances en sus. Cela a entrainé des méthodes par 3 fois pour l’inscription dans les écoles qui n’ont pas encore découvert la bonne solution. Vous parlez de réflexes, nous sommes revenus probablement à celui de l’instinct de conservation. La semaine passée, je me promenais dans la rue Neuve. Tout à coup, un attroupement devant moi avec des éclats de voix et des bousculades. Que croyez-vous qu’il se passa ? Un plus gros attroupement de spectateurs. Pas de police à proximité, évidemment. La régularisation des Sans-papiers, c’est le monstre du Loch Ness de l’Europe. Et quelque part, comme vous le dites, cela arrange. Comme je l’ai dit. Échec à l’échec ? Encore faut-il avouer l’échec. A partir du 3ème cas, je m’y perds. Je ne connais pas ces affaires. « Se méfier des élans de son cœur ? » Je vais vous donner un secret. Il faut toujours prendre les gens par les « sentiments » (vous savez ce qui a juste au dessus du coeur et que vous sortez à bon escient. Ca, ça marche toujours.
Au risque de faire preuve encore une fois d’une humanité dégoulinante, le fait qu’un acte humanitaire puisse être récupéré ou instrumentalisé ne le disqualifie aucunement en tant que tel et ne lui enlève rien de sa nécessité. Par exemple, l’aide alimentaire a l’inconvénient de créer un sentiment de dépendance parmi les populations assistées et aussi de faire baisser les prix sur les marchés locaux. Ce sont des inconvénients qu’il est possible de gérer comme il est possible de régulariser les sans-papiers et de gérer les effets qu’elle pourrait éventuellement produire. Je dis bien éventuellement , parce que le fait qu’elle puisse stimuler une recrudescence des flux migratoires reste à prouver.
L’explosion démographique est la cause de migrations massives . Si les migrants ne sont pas expulsés mais qu’un Etat providence leur accorde une aide sociale qui leur permet de mieux vivre dans le pays d’accueil que le pays d’origine, pourquoi alors les candidats à l’émigration ne tenteraient pas aussi l’aventure ? L’extrême-gauche, la gauche bien-pensante, et droite et entreprises cherchant une main d’oeuvre corvéable à merci sont les collabos de la colonisation de la France . Colonisation d’après la phrase de De Gaulle selon qui la population d’origine doit rester majoritaire . Ce qui n’est pas possible avec une immigration massive .
« Compassion et assistance à personne en danger sont de puissants réflexes inculqués dès le plus jeune âge par l’éducation. »
- De moins en moins, malheureusement. Et si la famille ne le fait pas, ce n’est pas la télé qui la remplacera ! J’ai été visiteuse de prison, et je me souviens de gamins de 13 ans qui étaient comme de petites bêtes sauvages. « Elevés » sans amour, comment auraient-ils pu connaître la compassion ?
« Aucune société ne saurait survivre si étaient laissés sans secours les plus faibles de ses membres. »
- Nous y arrivons peu à peu... L’enfant-roi est victime tout comme les vieux oubliés.
L’essentiel est d’être lucide. Comme beaucoup, je reçois des quantités de demande d’aide chaque jour par la poste. Je dois dire que ce n’est pas facile d’en mettre la plupart à la poubelle, d’abord parce que mon budget a des limites, et aussi parce que je sais que d’autres sont des « faux ».
Quant aux « élèves difficiles des quartiers défavorisés », je pense qu’ils sont effectivement des victimes. Mais ce n’est certes pas en pleurant sur eux qu’on les aidera. Je ne comprendrai jamais pourquoi on ne met pas « le paquet » pour éduquer et instruire des enfants. Bien au contraire « on » diminue le nombre des enseignants. Je suis sûre qu’il y aurait des volontaires pour ces écoles si les classes étaient ramenées à 12 élèves, et où la discipline serait exigée. Ce n’est pas de compassion dont ils ont besoin, à moins que cette compassion ne mène à une meilleure prise en charge.
tu fais bien de dénoncer l’usage scandaleux qui est fait aujourd’hui à des fins politiciennes d’un sentiment aussi indispensable à l’humanité dans sa longue et lente marche vers l’hominisation chère à T. Monod.
je crois que le mur de Berlin dans son effondrement aura emporté bien plus que le PC et le PS.
dans le développement du judaïsme, du christianisme et de l’islam, nous trouvons l’éloge de la charité, ou le riche doit réserver une part aux plus pauvres,certains y ont vu le développement du communisme plus particulièrement dans le christianisme.
pourtant c’est la lutte ouvrière du XIX siècle avec l’influence de Pelloutier qui a transformé la charité en solidarité, pour faire en sorte que l’entraide ne soit pas soumise au bon vouloir aléatoire des donneurs, et constitue une aide non offensante pour les assistés. ce principe permettait a chacun le respect de sa dignité.
mais il semble bien qu’avec l’attrait de l’individualisme, nous soyons retournés vers le « charitarisme », pour que la solidarité devienne un produit lucratif dispensé par les groupes d’assurances privés. un fabuleux comback que ne peuvent percevoir les dernières générations et qui pourtant dans une situation de crise nous préserve de l’insurrection, en référence à la courbe Philips qui permet de comprendre quant arrivent les crises violentes.
la mise en avant de l’enfance, du plus faible, n’est pas nouveau, j’ai le souvenir d’une affiche de la grève de Fourmis (XIX siècle)ou l’on voit au premier rang les enfants.
mais il faut bien admettre qu’ils sont devenus comme l’humanisme un objet instrumentalisation qui peuvent conduire comme tu le présentes sur divers plan à des fins politiciennes, ou être contre productif.
il n’y a que le savoir et le discernement qui protège de cela, car ceux qui s’en servent le font en connaissance de causes grâce à l’ignorance ou au bons sentiments de ceux qui y succombent..
dans un article qui est en modération j’essaie de faire comprendre, le même processus, dans la lente mais sûre marche vers la fascisation, non pas parce qu’il y aurait un salop qui nous y conduirait, mais parce que nous y glissons inexorablement parce que nous en imprénions nos comportement, comme ce mécanisme que tu décris.
La solidarité peut exister entre malfrats, pas la charité. Mais je comprends bien que les non-croyants n’acceptent pas le mot de charité qui a été galvaudé. La charité vraie, c’est l’amour.
je n’ai rien contre la charité, j’ai en souvenir d’une parabole qui dit qu’elle n’a de valeur que si l’on se sépare pour donner à un autre que ce que l’on a de plus cher.
la solidarité repose sur la conscience que le malheur frappe indifféremment ’lun ou l’autre et que l’on peut s’en prémunir par un fond de solidarité à répartir car ils ne frappe jamais tous le monde ne même temps. en dehors de ceci le charistarisme peut exister, mais il ne doit pas se substituer comme c’est le cas à la solidarité pour faire de celle-ci un business lucratif pour riche qui irons faire après des dons pour s’exonérer des impôts.
pour donner l’essentiel il faut comme tu le dis aimer l’autre, c’est devenu un acte rare, mais je ne pense pas que les travailleurs du 19 siècles dans les mines étaient des malfras. beaucoup étaient même croyants et pour tant la charité n’arrivait pas a supprimer la misère venu des inégalités sociales comme aujourd’hui.
Excellente analyse. Affaire Al dura, on constate que la lèpre anti-sémite est toujours d’actualité : Israël = nazi c’est un peu fort tout de même. Hamas pour la destruction d’Israël = gentil. Il y en a qui vont vraiment très mal...Ce doit être la période qui veut cela.
Tout s’éclaircit, finalement, l’auteur ne développe-t-il pas (finement, croit-il) de lourds rideaux de fumées censés masquer son bon gros gras lourdingue racisme « ordinaire » ?
Banal & malfaisant... si on est assez balourd pour gober !
Les racistes sont de dangereux malades.
Ils veulent nous imposer la haine irrationnelle que leur trouille lamentable leur souffle.
Aucun leurre ici, mais bien au contraire, leur dénonciation ! C’est du B A BA ! Et contrairement aux peurs et aux haines, c’est rationnel. Et on dirait bien que ça vous dérange !
Au contraire . Par exemple le résultat de la votation suisse n’est pas l’expression d’une peur mais du rationalisme, le rejet de la colonisation de l’espace public par une religion obscurantiste . De même il faut réguler la démographie afin de maîtriser les flux migratoires . Ceux qui ont peur sont les pseudo-élites démenties par les faits . Les faits c’est que l’explosion démographique ne peut continuer dans un espace physique fini sans prédation environnementale et tensions géostratégiques . Les media officiels mentent en caricaturant comme peur l’expression du rationalisme, ceux qui ont peur sont les courtisans d’un système remis en cause . Inutile d’essayer d’imposer votre bien-pensance, cela ne fonctionne pas . Les pleunicheuses d’extrême-gauche non pas intéressées par le sort de leur prochain mais par l’exploitation politique qui peut être faite de la misère feraient mieux de se préoccuper des femmes réduites au statut de ventre dans certaines ’cultures’ . Mais l’extrême-gauche collabore avec fascislamisme et avec des ’cultures’ d’oppression . Extrême-gauche, gauche bien-pensante, et droite affairiste des oligarques, trahissent laïcité et droits des femmes .
Et voilà... La doxa et le credo de la puante et criminelle extrême-droite. Il n’y manque quasiment rien. Quant à vos jugements dans le vide et à vos préjugés, ils ne me concernent heureusement pas.
Incapable d’argumenter, vous n’avez que du vocabulaire puant à exprimer . C’est celui qui dit qui est . Votre logorrhée grotesque ne peut démontrer qu’être pour la régulation démographique est être d’extrême-droite . Au contraire l’extrême-droite est religieuse ou nataliste et comme l’extrême-gauche déresponsabilise les gens . Vous faites partie de l’engeance bien-pensante contre toute idée de progrès .
Depuis trop longtemps déjà, nous sommes abreuvés d’attentats, de morts
par centaines voire par milliers toutes les semaines. Nous croulons
sous les morts. Aujourd’hui, nous les regardons mourir à la télé tout
en nous passant la carafe d’eau.
Lorsqu’au détour d’un reportage, nous apercevons des êtres décharnés,
tentant de survivre quelques jours de plus dans des pays d’Afrique
sub-saharienne, nous sommes choqués mais plus tant que ça… Nous sommes
énervés, fatigués, mais pire encore… nous n’avons plus le vieux réflexe
humaniste de rechercher en nous-mêmes quelques restes de compassion.
Pourquoi en aurais-je ?
Parce qu’une poignée d’hommes de foi aura
décidé que leurs ouailles ne doivent pas prendre la pilule, que Allah
leur demande d’en chier ici-bas et donc de se contenter de
l’agriculture des ancêtres, il faudrait que j’écrase ma raison ?
Le contrôle des naissances, la résolution des
problèmes liés à l’agriculture, l’alphabétisation, la reconnaissance
d’une parité hommes/femmes est contraire aux fondamentaux de l’islam, à
la culture islamique.
Une campagne de vaccination contre la poliomyélite
est mise en place par l’ONU en Afrique. Un imam décide que c’est
contraire au dogme islamique et tant pis pour les milliers d’enfants
qui mourront par la suite.
Devant tant d’injustices, de morts,
d’aveuglement, de haine et de peur contre la modernité, ces tenants de
l’islam ont réussi à nous ôter notre droit à l’indignation, notre
penchant naturel à la compassion.
Le refus de la modernité par les
musulmans est le point de rupture avec nos sociétés. Il leur faut
choisir : faire fleurir leur désert géographique, idéologique, culturel
ou accepter de ne vivre qu’entre eux.
Avec le sommet de Copenhague ,nous avons un nouvel et spectaculaire exemple de réflexe compassionnel détourné, à des fins lucratives.
La compassion pour ces pauvres habitants d’îles susceptibles d’être bientôt englouties fait que certains culpabilisent et que d’autres en profitent pour leur fourguer des voitures électriques, qui leur donneront l’impression de ne pas émettre de gaz à effets de serre.
Bien évidemment , c’est un leurre , car pour fabriquer de l’électricité, il faut utiliser des centrales électriques qui, pour la plupart d’entre elles en Europe, consomment des combustibles fossiles !
Or le rendement déplorable de la fabrication et du transport de l’électricité dans des fils, et de son stockage dans les piles , fait qu’en fait une voiture électrique dégage indirectement autant, voire plus de gaz à effet de serre que ce qu’en dégage directement une voiture à essence .
Si l’on voulait produire cette électricité sans dégager de gaz à effets de serre , il faudrait doubler la quantité de centrales nucléaires en France, ce que n’accepteraient sûrement pas les bobos écolos , futures proies faciles pour les multinationales qui chercheront bientôt à nous vendre ces voitures électriques prétendument « propres » !
C’est l’illusion technologique . L’entropie, second principe de la thermodynamique, implique l’impossibilité d’être toujours plus nombreux au niveau de vie toujours plus élevé dans une nature préservée . Malthus est un visionnaire contre la religion de la croissance quantitative dans un monde fini . Evidemment le sommet de Copenhague ne s’attaque qu’à une petite partie du problème, la surconsommation d’énergies fossiles, mais pas à l’explosion démographique, ni à la destruction des espaces naturels : forêts, terres arables, cours d’eaux, océans, espaces minéraux, à la destruction de la biodiversité, à la surexploitation des ressources naturelles . Tous ces politiciens, l’imposteur Obama en premier, et les écolos médiatiques du type Gore ou Hulot, participent à un système oligarchique où la richesse est proportionnelle est à la croissance quantitative : imposteurs .
Les Hauts-de-Seine mettent fin à la prime de Noël des RMIstes.
Elle était versée depuis 1999 dans le département. La « prime de Noël », versée par le conseil général des Hauts-de-Seine aux RMIstes, ne sera pas reconduite cette année.
Cette mesure est « inadmissible » pour les conseillers généraux communistes et citoyens, indique l’un d’eux, Patrice Leclerc, dans un communiqué vendredi.
La « prime de Noël », versée par le conseil général des Hauts-de-Seine aux RMIstes depuis 1999 ne sera pas reconduite cette année.
Le conseil général « a décidé, sans consultation de l’assemblée, de mettre fin à une action en faveur des RMIstes obtenu par notre groupe depuis 1999. Les conseillers généraux communistes et citoyens jugent inadmissible ce choix ’d’économie’ sur une action sociale », écrit Patrice Leclerc.
« Le Président du Conseil général des Hauts-de-Seine n’a pas remis au vote une délibération pour ‘la prime de Noël des RMIstes’ », un geste « dénoncé » vendredi en séance par le groupe des élus communistes et citoyens, souligne Patrice Leclerc.
« C’est une décision prise sans vote », a confirmé à l’AFP Patrick Alexanian, conseiller général PCF.
« Dans cette période-là, c’est un message mauvais et inefficace envoyé par le conseil général », ajoute-t-il. « Supprimer la prime, c’est revenir sur un acquis en faveur des plus défavorisés », a-t-il poursuivi, jugeant que le conseil général a « largement les moyens » de financer la mesure.
La prime de Noël « ne sera pas reconduite », confirme le conseil général des Hauts-de-Seine sur son site internet, précisant qu’« il s’agissait d’une aide exceptionnelle ». "Son existence est rendue caduque par la refonte des aides sociales effectuée par l’État autour du revenu de solidarité active (RSA), écrit-il encore.
La « prime de Noël » a été versée en 2008 à 25.000 personnes et représentait un budget de 3,4 millions d’euros, a précisé à l’AFP le conseil général des Hauts-de-Seine.
’’Or, si l’hypothèse de Philippe Karsenty est vérifiée, on serait en présence d’un montage pour nuire à l’État d’Israël dont l’armée serait assez barbare pour tuer gratuitement un enfant innocent.’’
Ainsi que le souligne le lien, ce type de réaction semble plus relèver du « triangle dramatique » que d’une véritable éthique.
A ce propos, un extrait dudit lien ...
Vérifier l’éthique de votre critique
Vouloir exprimer un reproche est un objectif en soi, et il est nécessaire qu’un objectif soit
intègre pour éviter de déboucher une prise de pouvoir digne du triangle dramatique.
Voulez-vous faire part de quelque chose qui vous déplaît, qui nuit au
bon fonctionnement de la relation / du groupe / du projet ? Voulez-vous
remédier à une situation problématique ?
Ou bien s’agit-il de renvoyer Tartempion dans ses buts, de lui clouer
le bec, de lui monter de quel bois vous vous chauffez, bref, de régler
vos comptes ? Si vous penchez pour la seconde solution, alors il est
sans doute intéressant d’aller explorer le message que votre colère
vous envoie : vous avez besoin de mettre le doigt sur le manque qu’elle vous indique réellement, parce que pour l’instant, ce doigt-là, vous vous l’êtes fourré dans l’oeil ;)
Et pourquoi d’après vous je mène la bataille contre l’entreprise de la désinformation et contre la politique de l’envoûtement qui fait le bonheurs des esclavagistes européens ?
En réalité la France ne se plaint pas « de l’envahissement de son territoire par les clandestins », elle est au contraire ravie et se réjouit de pouvoir se donner à la sélection humaine en dispatchant les quotas à chacun sa destination : Des égouts jusqu’au laboratoire de recherche et bien sûr avec une chance plus ou moins grande « d’être régularisé » selon les besoins et selon les intérêts de la République du Machin ! Même les offices de réfugiés sont inhumains et pratiquent la sélection, tout le monde le sait !
Pour avoir montré dans cette article un brin de la politique nauséabonde, vous avez quand même oublié un exemple assez visible sur toutes les chaines de TV puantes : « Le soldat Shalit » seul mais « victime des terroriste », mis en balance avec les millers de prisoniers palestiniens qui pourrissent dans les caves israëliennes mais dont on ne parle jamais ! Merde !
Et Paul Villach, les Français semblent de pas comprendre : Quand je dis que toute chose revient inévitablement à son origine, scientifiquement cela veut dire que le retour du Boumerrang est déjà programmé à son lancer, il reviendra donc obligatoirement pour cogner son lanceur : Les physiciens savent cela !
Pour Dieu cela s’appelle la loi de la malédiction : Tout ce que la France a fait aux autres, il le lui sera rendu abondamment ! Vous ne me croyez pas ?