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Accueil du site > Tribune Libre > Cohn-Bendit joue les Materazzi face à un Bayrou proche de la (...)

Cohn-Bendit joue les Materazzi face à un Bayrou proche de la fin

L’altercation entre Bayrou et Cohn-Bendit a fait beaucoup jaser, bavarder, écrire et même jazzer ; La politique sonne parfois comme du jazz, l’harmonie conventionnelle se perd. Retour et regard sur cet épisode que je vais tenter de recadrer. Bien que relevant en apparence de l’accidentel et du caractériel, l’épisode mettant aux prises Bayrou et Cohn-Bendit mérite une analyse plus poussée, un recadrage en quelque sorte. La pensée peut en effet reconstituer le fait au-delà de ce que les commentaires triviaux en disent.

Première vue, l’affrontement et le « coup de Materazzi ». La scène commence par une petite provocation de Bayrou, dénonçant (c’est une habitude chez le président du Modem, dénoncer comme outil politicien) quelques soi-disant connivences entre le chef des Verts aux européennes et le chef d’Etat. Des coups de fils, des dîners. Bien évidemment, nous qui sommes de simples citoyens, ne savons pas ce que signifient ces échanges entre Cohn-Bendit et Sarkozy, une réelle connivence ou bien des politesses et des rencontres utiles ou même du cirque. Mais Cohn-Bendit a semble-t-il décrypté l’attaque de Bayrou, une phase de jeu assez prévisible. Du coup, le Vert s’est fait rouge et la réplique fut cinglante. Minable, « petit François, minable tu ne seras jamais président de la République ». Quelle insulte, quel affront, c’est un peu comme Materazzi lançant à Zidane que sa sœur ou sa mère est une pute. Du coup, François Bayrou a dégainé l’argument qu’il ne fallait pas sortir, un coup de tête à la Zidane, motivé par les tripes, ce que Bayrou a confirmé, ces mêmes tripes qui ont poussé Zidane à envoyer un coup de boule à son adversaire. Nous voyons au passage la marque des « esprits animaux » dans ce combat d’animaux politiques bien rodés. Certes, ces duels politiciens sonnaient la fin de la campagne et n’avaient rien d’une finale mais comme l’a avoué Bayrou, l’ambiance était très tendue. Bayrou s’est donc fait piéger comme Zidane. A la différence près que le carton rouge a été brandi par trois formations ayant intérêt à le faire. Les médias ont relayé l’affaire.

Second cadrage. Cette deuxième prise de vue analytique élargit le champ. Bayrou a reçu un carton rouge de la part des autres formations politiques, le PS, l’UMP et le PC. Pas de chance pour le président du Modem, les arbitres ont décrété qu’il avait pété un câble. Au passage, on aura noté que l’agresseur fut Cohn-Bendit, celui qui lança le premier des propos insultants, tel un toréador sûr d’avoir en ligne de mire son taureau. Mais comme dans la finale du Mondial, on oublie les insultes et on retient le coup de boule, comme on retiendra le sale coup porté par Bayrou sur une vieille affaire de jardin d’enfant datée et maintenant saturée et définitivement jugée. On notera cet empressement des formations à fustiger Bayrou et on comprend à quelle stratégie cela fait écho. Bayrou, à force de jouer au centre, sans alliance nette, a fini par agacer les formations politiques conventionnelles, axées sur l’opposition droite gauche. Et du coup, c’était pour l’UMP, et surtout le PS et le PC, l’occasion de sanctionner cet électron du centre pas si libre en vérité. Le principal gagnant dans cette affaire, c’est le PS qui sans doute, repense aux heures glorieuses de la gauche plurielle sous Jospin, avec les Verts et le PC et Martine, la passionaria des 35 heures, se voit bien reprendre les rênes d’une gauche redevenue plurielle avec un PC copain de Mélenchon. La bronca contre Bayrou se comprend aisément comme la volonté d’éclaircir l’horizon politique de 2012 et comme Bayrou a montré sa volatilité en termes d’alliances ainsi que sa faiblesse sur le plan des programmes, les autochtones de la bipolarisation historique lui ont signifié de ne pas être le locataire d’un espace politique surdimensionné par rapport à la carrure du personnage !

Troisième cadrage, historique. Une fois recadré dans l’espace politique, le sort de Bayrou s’inscrit dans une séquence historique comme un mélodrame qu’un Aristote pourrait bien ciblé à travers sa Poétique. D’abord la mise en intrigue. La campagne de 2007. Soudain, un cavalier surgi de l’ombre parvient à troubler les oppositions traditionnelles et s’immiscer dans le tiercé lors du premier tour présidentiel. Presque 20 points pour ce qui paraît constituer le plus troublant des hold-up électoraux. Un Bayrou qui réussit à piquer des voix à droite et un peu plus à gauche. Mais pour durer, il eut fallu une lame de fond historique, un terrain idéologique clair. Quand Mitterrand se fit élire dans cette France de droite, c’était le résultat final de dizaines d’années de combats à gauche. Que représente Bayrou à part lui-même et une position refusant la droite et la gauche au nom d’une troisième voie invisible et d’une synthèse impossible. D’ailleurs, gauche et droite se réclament toutes deux d’une France libérale et sociale. La différence est minime. Elle porte sur des ajustements gouvernementaux. Mettre un peu plus ici et moins là. Le sort de Bayrou était inscrit dans la mise en intrigue. Comme si le scénario de l’Histoire était prévisible. Il y eut plusieurs épisodes. Normal, après la mise en intrigue, le mélodrame doit se dérouler, s’accomplir, épuiser le temps du verdict et de la catharsis qui approche. Ce fut les municipales, les hésitations de Bayrou, le Modem noyé dans la Garonne, mais quel combattant que ce Bayrou, chevalier luttant au bout de ses forces, à l’image d’un personnage du sacré graal des Monty Python. Que de dénonciations, saillies contre l’omniprésident, interventions médiatiques, livre à l’appui. Mais le coup de Dany risque d’être fatal. L’acte final se dessine. Entre temps, la crise a facilité la fin de ce mélodrame. Le chômage étant revenu, le pouvoir d’achat étant en berne, les financiers étant stigmatisé, la vieille division entre gauche et droite a retrouvé sa légitimité et dans un tel contexte historique, Bayrou n’a plus la place qu’il a su se faire en 2007. La fin est proche. On comprend la nervosité de celui qui redoute un score à un chiffre car tel sera sans doute le verdict des urnes au soir du 7 juin. La mine grave mais en noble chevalier, Bayrou devra affronter les caméras et tenter d’expliquer pourquoi les listes du Modem sont tombées sous les dix points. Le déni de réalité sera de mise. Et l’appel à une autre réalité sera employé, une réalité mythique, celui du complot, de la connivence des médias, etc… see you soon.


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22 réactions à cet article    


  • volpa volpa 6 juin 2009 11:14

    On compte les points à la fin de la partie.

    Par 3 fois Bayrou a été provoqué pour dire ce qu’il a dit, faut pas l’oublier. !!!!!

    Pour Pau, n’a t il pas été victime d’un complot ?

    Un PS passé à l’UMP ?

    Faudrait peut être regarder les choses en face avant de déconner.


    • souklaye 6 juin 2009 11:21

      European trash talking 

      En politique comme à la guerre, la stratégie est aussi importante que le trash talk.

      L’image fait les actes et la parole est l’avocate d’un diable sans mobile apparent.

       

      Du bipartisme ancestral aux ambidextres de saison, qui négociera le reste d’idéal aux citoyens ?

       

      Les clients des idéologies vendues en démocratie ne savent que choisir depuis que l’économie parachute les hommes d’État au gré des crises.

       

      Entre les accusations dignes d’une cour de récréation et les invectives feutrées, on pourrait croire que la nature du débat est la diversion commune.

       

      Posséder plus d’ambition que de talent, c’est peut-être cela la meilleure des politiques.

      la suite ici :

      /souklaye.wordpress.com/2009/04/28/note-de-service-elections-preliminaires-et-service-apres-vente/">http://souklaye.wordpress.com/2009/04/28/note-de-service-elections-preliminaires-et-service-apres-vente/

       


      • Votre conclusion est inepte. Je reprends point par point ce que vous y écrivez :

        - « Bayrou n’a plus la place qu’il a su se faire en 2007 ». Bayrou a conforté sa place au contraire ; il est désigné comme l’opposant Number One ! Son dernier livre est un best-seller.

        - "La fin est proche«  : avec une telle popularité ? Mais que dire de Sarkozy alors et de Royal qui sont en bas de sondages ?

        -  »un score à un chiffre car tel sera sans doute le verdict des urnes au soir du 7 juin. " Aucun sondage ne vient étayer vos délires de prédicateur morose. Je rappelle au lecteur que vous aviez prédit que la crise était un moment très court et qui déjà derrière nous.


        • Le sondage d’hier donnait 1,5 point de plus que celui de la veille qui avait fait tant de bruit et même sur ce site, où les extrêmes sont très présents (gauche radicale, FN, antisionistes...) ainsi que les écologistes, le MoDem est donné à plus de 11 %. Sans compter sur certains démocrates déçus par la petite faute de Bayrou (qui n’a pas « pété les plombs » ni rien dit d’« ignoble ») et qui s’accordent un délai de réflexion (ils sont dans le taux d’abstention).

          Voter MoDem aux Européenne, c’est voter pour des candidats de grande valeur comme Corinne Lepage, Sylvie Goulard, Robert Rochefort, J.F Kahn ? Marielle de Sarnez et d’autres..C’est voter pour l’écologie et des valeurs citoyennes. Les électeurs démocrates sauront faire la différence entre une petite faute (Qui n’en commet pas ? L’histoire fourmille de cas plus graves) et un enjeu majeur qu’il ne faut pas rater.


        • manusan 6 juin 2009 12:55

          En 2009, la carte du Modem ne vaut même pas le prix d’un vieux modem V90.


        • tomazi 6 juin 2009 13:11

          Mes réactions :
          1) à qui profite le crime ... aux partis en place, comme d’habitude, à l’UMPS
          2) à qui profite le crime (2) : Daniel Cohn-Bendit a plus à gagner à attaquer / provoquer le Modem que l’UMP, on se demande qui sont ses adversaires. Que ce soit par tractation (promesse d’un poste ?) ou par stratégie électorale (provoquer les partis qui sont dans les sondages à sa portée pour passer devant).
          3) en quoi est-ce choquant de trouver révoltant l’écrit de DCB sur les enfants, même s’il a été écrit il y a 25 ans ? ça veut dire que les autres sont d’accord avec ce qu’il a écrit ?
          4) il me semble qu’il y a une petite contradiction dans l’article entre « synthèse impossible » et « la différence (entre gauche et droite) est minime ».


          • Voltaire Voltaire 6 juin 2009 13:14

            L’analyse ne manque pas d’arguments, mais la conclusion relève un peu de la méthode coué.

            Je souscris donc largement à vos deux premiers « cadrages » : à l’insulte, Bayrou aurait dû prendre de la hauteur, au lieu de rester dans l’arêne, et l’exploitation était ensuite facile face à celui qui menace tant l’ordre établi.

            Mais sur le troisième, très hypothétique je demande à voir... D’abord parce qu’un tel évènement, aussi médiatisé qu’il soit, ne restera pas longtemps dans l’actualité. Nous sommes dans un monde de zapping, et quel politique n’a pas dérapé de temps en temps. Ce qui compte, pour le politique, et particulièrement en France, c’est la durée. Et sur ce point, Bayrou est consistant.

            Ensuite, parce qu’il ny a pas d’alternatives. Ce débat a démontré l’immense isolation de le la majorité présidentielle, réduite à la portion congrue. Et ce débat ne solutionnera pas les problèmes du PS. Enfin, les Verts ne constituent pas une alternative présidentiable.
            dès l’an prochain, la gauche se retrouvera devant le problème de l’alliance avec le MoDem, pour gagner les régions. et Bayrou demeurera le seul opposant bien identifié à Sarkozy, à un moment où notre pays comptera 500,000 chômeurs de plus.
            Le score du MoDem aux européennes sera ce qu’il sera, eurodéputés MoDem et Verts sont de toute façon assez proches et de bonne qualité. Mais pour 2012, face à Sarkozy, les chances de voir une autre alternative à Bayrou sont quasi nulles, et son projet de société demeure séduisant. Le reste est, relativement, accéssoire.


            • Eloi Eloi 6 juin 2009 13:42

              Que représente Bayrou à part lui-même et une position refusant la droite et la gauche au nom d’une troisième voie invisible et d’une synthèse impossible.

              Encore un qui écrit de la politique sans lire et comparer les programmes.

              Triste de ne faire de la politique qu’en regardant le Zidane, et en oubliant les 10 autres joueurs...

              Triste qu’une élection se perde à une broutille maladroite, orchestrée et amplifiée à sa guise par la machine médiatique

              Décidément...


              • morice morice 6 juin 2009 13:50

                excellente comparaison !! les gens ont trop oublié les accointances de Bayrou avec le pouvoir en place... iil a assez mariné dans les eaux de la droite, je trouve.


                a force d’avoir le cul entre deux chaises, Bayrou n’a plus de séant. Le problème de cul, c’est lui qui l’a, politiquement parlant.

                • EPSILON 6 juin 2009 13:53

                  Bonjour
                  analyse intéressante mais un peu trop superficielle ; j’ai l’impression que vous regardez cet échange comme un voyeur et cela semble être l’approche de la majorité de la presse . de mon point de vue cet échange confirme que le fond de commerce de DCB est la provocation pas les idées et que Arlette Chabot ne recherchait pas les échanges politiques mais le spectacle , a-t-elle d’ailleurs jamais autre chose ? Dans ces conditions vous résumez le débat politique à ce que beaucoup souhaitent le réduire : le show .

                  peut-être que FB a un ego démesuré et alors est-il le seul
                  En revanche il est un des rare a faire une analsye en profondeur avec un recul historique nécessaire à toute action politique.De ce point de vue il n’y a pas beaucoup d’homme politique ni de jorunaliste capable de suivre et c’est d’aillerus peut-être cela qui dérange.

                  En ce qui concerne l’échange incriminé DCB comem a son habitude fait une provocation ( préméditée ) d’une rare violence ( comme depuis Mai 68 !!) et FB répond avec dignité et c’est seulement à la demande de DCB q’uil précise les faits .Alors notre arroseur arrosé tout blème ressort les vielles rengaines politicardes « vous n’avez pas le monopole du coeur ... » triste fin pour une icone de Mai 68 qui a donné une illustration de ce que l’on appelle la gauche caviar car incapable de donner le suil de pauvreté en france

                  eh bien je souhaite de tout mon couer que FB ne soit pas fini car le futur de la Farnce passe par un sursaut politique il y a en marre de ce politic show que Sarko a mis en place est auquel tout lemonde colle bêtement.

                  epsilon


                  • herbe herbe 6 juin 2009 13:58


                    J’ai l’impression que Bayrou s’est vraiment trompé de cible cette fois ci. Cela risque paradoxalement de soulager les vrais cibles qui ne demandaient pas tant... ( son livre a finalement eu une certaine portée).

                    J’ai entendu Cohn-Bendit après sur France Inter qui semblait calmer le jeu d’autant plus qu’il n’est pas le rival politique de Bayrou pour les futures présidentielles et aussi qu’il est même un potentiel allié puisqu’il l’a déjà été en poussant au rapprochement de Bayrou-Royal. Il aurait même soutenu encore plus recemment l’un des poids lourd du modem ...

                    A suivre ...


                    • LOUNÈS LOUNÈS 6 juin 2009 14:04

                      « une vieille affaire de jardin d’enfant datée et maintenant saturée et définitivement jugée. »
                      Et puis quoi encore ? Cet article s’inscrit dans la tendance générale du lobby des médias qui protège qui il veut et assassine qui il veut.
                      Personnellement, je remercie Bayrou de m’avoir informé sur un aspect de la vie privée de Cohn-Bendit que j’ignorais totalement.
                      J’avais de la sympathie pour Daniel et je savais vaguement qu’il était pédé, mais je ne savais pas qu’il a été pédophile, qu’il l’a écrit et qu’il s’en est glorifié.
                      Aujourd’hui, il s’en cache comme un malpropre. Et les médias continuent à le protéger en occultant ce côté hideux du personnage qui squatte les médias et parasite la clarté des messages politiques.
                      Grâce à Bayrou, je considère que Cohn-Bendit n’est plus une référence politique.
                      Ce n’est qu’un pédophile.


                      • LOUNÈS LOUNÈS 6 juin 2009 14:57

                        Voici ce que DCB écrivait dans son livre :
                         
                        Daniel Cohn-Bendit, Le Grand Bazar, Paris : P. Belfond, 1975. Dans le chapitre IX, « Little big men » :
                        « [p. 198] J’ai travaillé pendant deux ans dans ce jardin. Il y avait des gosses entre deux et cinq ans. C’était une expérience fantastique. Si l’on est un peu ouvert, les enfants nous aident beaucoup à comprendre nos propres réactions. […] Au début j’étais plein d’énergie. Je jouais énormément, je me battais, bref je m’identifiais totalement à eux. Je me suis alors rendu compte que j’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux. Je voulais que les gosses aient envie de moi et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi. Je crois que c’est le problème de toutes les grandes personnes avec les enfants. […] [199] Mon flirt permanent avec les gosses prenait vite des formes d’érotisme. Je sentais vraiment que les petites filles à cinq ans avaient déjà appris comment m’emmener en bateau, me draguer. C’est incroyable. La plupart du temps j’étais assez désarmé. […] [203] Les conflits avec des parents n’ont pas manqué. Certains enfants avaient souvent vu leurs parents faire l’amour. Un soir, une petite fille va voir sa copine chez elle, et lui demande : « Veux-tu faire l’amour avec moi ? » Et elle parlait de baisage, de bite, etc. Alors les parents de la copine, qui étaient des catholiques pratiquants, sont venus se plaindre, très, très choqués. Il m’est arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : « Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi vous m’avez choisi, moi, et pas les autres gosses ? » Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même. Alors on m’accusait de « perversion ». Il y a eu une demande au Parlement pour savoir si j’étais payé par la municipalité, toujours au nom de la loi qui interdit aux extrêmistes d’être fonctionnaires. J’avais heureusement un contact direct avec l’association des parents, sans quoi j’aurais été licencié. En tant qu’extrémiste, je n’avais pas le droit d’être avec des enfants. […] Pendant toute une période, je m’étais identifié aux gosses. Mais à partir d’un certain moment, les problèmes des enfants ont [204] commencé à ne plus m’intéresser. Ces gosses venaient d’un milieu social en fin de compte inintéressant. Ce n’était pas un jardin d’enfants normal, et l’expérience n’était pas assez radicale.[…] [209] Reich, c’est la lutte pour la sexualité, et surtout la sexualité des jeunes. Un des problèmes du jardin d’enfants, c’est que les libéraux admettent, à la rigueur, l’existence de la sexualité, alors que nous, on essayait de la développer, d’avoir un comportement qui permette aux enfants de réaliser leur sexualité. »


                        • Antoine Vielliard (Saint-Julien-en-Genevois) Antoine Vielliard 6 juin 2009 15:12


                          Je vous engage à regarder le reportage diffusé cette semaine sur le sujet par la Télévision Suisse Romande.. un reportage qui ne sera jamais diffusé sur les chaines françaises.
                          http://minilien.com/?HmCXt7Swxk

                          Cordialement,

                          Antoine Vielliard


                          • Philou017 Philou017 6 juin 2009 16:53

                            Cette polémique est du niveau de la campagne : d’un niveau extrêmement faible.

                            Les médias sont dans leur registre habituel, c’est à dire dans la polémique superficielle et pas dans un débat de fond où de toute façon les candidats n’ont pas grand chose à dire, à part votez pour nous.

                            L’Europe est devenue un étendard creux et profondément anti-démocratique, ces élections le rappellent avec éclat.

                            Les choses sérieuses se décident au niveau de la commission et des discussions occultes entre gouvernements. Les candidats au parlement-alibi n’avaient plus qu’à se déchirer lamentablement pour des raisons partisanes. C’est fait.


                            • casp casp 6 juin 2009 20:02

                              @l’auteur

                              Bonjour... Je suis adhérent Modem.
                              Et j’aimerai bien avoir une lecture aussi naive que vous de l’incident.

                              Hélas depuis maintenant un petit moment que je vois comment fonctionne F.B au sein du modem et dans les médias, j’ai de gros doute...

                              Regarder attentivement l’expression de Francois Bayrou.
                              Il lance sa première attaque sur la conivence avec sarkosy sachant pertinement que c’est légèrement de la démagogie et que vu le caractère de Dany C.B. Il ne se laissera pas faire.
                              La DNB en réaction prononce le mot « minable ! »
                              Regader le regard de FB et ce qu’il marmonne ! avant même que l’attaque de Dany ne porte sur le fait de pouvoir être présidentiable ou qu’il le traite d’ignoble.
                              F.B a déjà prevu sa contre attaque. La première n’était clairement qu’une feinte pour sortir sa botte préparé. On est loin ici de la spontanéité que j’aime bien d’habitude chez Bayrou.
                              Le reste n’est que théatre.. le fait de se bloquer sur le mot ignoble, ou de ne pas vouloir evoquer de quoi il parle et de se faire prier par DNB .. Tout cela est mise en scène sans aucun doute possible.

                              j’aime beaucoup F.B c’est un fin politicien qui a une bonne culture , et vue le peux de choix qu’on a il est sans doute l’un des rare qui me donnent envi de voter.

                              Mais la son petit jeu était vraiment nul...
                              Je savais que je ne devais pas trop en attendre de lui . ; Je l’ai compris en le voyant créer petit à petit le Modem. C’est un politicien et il le restera. Mais la pfiou... quel idée idiote... Au lieue de travailler dans l’esprit que devrais être le Modem.. Qui serait de travailler main dans la main avec les vert qui sont eux aussi dans l’ensemble démocrates... Le voila parti en logique politicienne de nouveau et de facon pas très reluisante... Dommage vraiment dommage.


                              • Voltaire Voltaire 6 juin 2009 20:57

                                Bayrou est sans doute un bon politique, mais préparé, ce coup, je n’y crois guère. Je doute qu’il pouvait anticiper une réaction aussi virulente de Cohn Bendit. N’est pas Machiavel qui veut, et le risque eut été trop important. Bayrou a simplement fait une erreur de réaction, mais on a vu bien pire, même de la part de politiciens célèbres (le coup du bruit et de l’odeur de Chirac était 100 fois pire, et pourtant il fut élu peu de temps après...).

                                Ce qui est en revanche génant, c’est ce haro sur Bayrou, quand on a suivi l’intégralité de l’émission. De bonne guerre de la part des opposants (bien que venant de l’uMP, quand on se soubvient du « Salope » adressé par Devedjan à propos de Mme Comparini, cela fait sourire), c’est plus limite de la part de la presse : qui a relevé les nombreuses accusations de « menteur » adressées à Xavier Bertrand, l’attaque violente portée par Philippe de Villiers à Cohn Bendit, les remarques de Mr Mélanchon à Mme Chabot (et je ne parle pas de Mme Le Pen).

                                Pour le reste, je pense que l’ADLE et les Verts travailleront ensemble au parlement européen sur beaucoup de sujets, et d’abord pour évincer Barroso, même s’il y a une nette divergence sur l’adhésion de la Turquie par exemple (Cohn Bendit y est très favorable, contrairement à Bayrou). Les relations politiques ne se décident pas sur la base d’un différent ponctuel.


                              • Oui Finalement c’est Xavier Bertrand qui s’en sort bien. En braquant les projecteurs sur Bayrou, la presse fait oublier tous ces mensonges et ces non-dits ! Abracadabra ! « A votre service monsieur le président ».

                                OUI à la Turquie (en partenariat privilégié)
                                NON à la Truquie !


                              • Paradisial Paradisial 6 juin 2009 21:01

                                Journalistes nous sommes là pour vous libérer !

                                Incisive Conférence de Presse

                                Dédiée tout d’abord à la presse, quant au respect des règles déontologiques du métier de journaliste, cette conférence fut du début à sa fin jonchée de leçons de morale adressées à l’intention des professionnels du journalisme, avant même le citoyen sensé voter aux européennes..

                                Des moments inédits que l’on ne saurait jamais voir ailleurs dans une conférence de presse livrée par des politiciens.

                                « Messieurs les journalistes nous sommes là pour vous libérer ».

                                Tel était le mot entonné par le Parti Antisioniste.

                                • Mise au point de Dieudonné sur sa sortie concernant Pascal Bernheim
                                • Quelle est la réelle identité des agresseurs du cortège Dieudonné ?!
                                • Qui est le cinquième homme caché par la justice ?
                                • Les médias en plein flagrant délit de mensonge
                                • Définition du Sionisme par la Liste elle-même
                                • Le Parti Antisioniste de France n’est qu’un début
                                • Presse et Justice : le deux poids deux mesures
                                • Commentaire de l’attitude de Christophe Barbier
                                • La peur du débat public par les contradicteurs
                                • Point de vue sur la campagne électorale
                                • Appel à un syncrétisme national, transcendant les différences
                                • Appel particulier aux chrétiens de France
                                • Appel à une résistance loyale
                                • ....

                                Le métier de journalisme revu par la Liste Antisioniste.

                                Tout un programme, plein de leçons, d’étonnement, de rires, et de bons sens.


                                • moebius 6 juin 2009 21:54

                                   @ Voltaire, philosophe éclairé de mes deux..... ; Ce coup a été préparé ?... C’est sans doute Khan qui la briffé sur ce bouquin qu’il connaît par coeur, c’est le genre de truc qui peut faire saliver des lecteurs, miam miam. Il l lui a peut être apporté cette sciences du miam miam populaire qui devait le propulser dans les sondage en lui ouvrant l’espace d’un monde inconnu ,disons moins modéré. Bayrou, la sainte colère, touché au plus profond de son âme comme il la expliqué au lendemain de ce débat était-il seulement au courant de cette vieille affaire, nous n’en savons rien et je n’insinue absolument rien... Oh ! que non (Voyez le procédé...connu n’est ce pas ? et à qui la fait ’on d’habitude ? hein !. J’vous l’demande un peu entre parenthése). Pour revenir au plancher des vaches qui trouentla couche d’ozone, Benhamias qui au moment de cette affaire avait signé la pétition de soutient en faveur de Cohn Bendit a peut être apparemment raté une occasion de l’ouvrir, là, et il doit se mordre les orteils de ses pieds


                                  • moebius 6 juin 2009 22:08

                                     @ paradisial....Quand au sieur si bien nommé, Dieudonné ; c’est bien le seul qui demande des sous sur ce qu’on pourrait appeler « des professions de foi », de celle qui nous sont envoyées en urgence et on verra bien si l’antisionisme nourrit mieux son pauvre monde que le banal antisémitisme


                                    • kristin66 7 juin 2009 17:58

                                      Je n’ai pas compris l’attaque de Bayrou sur les connivences entre Cohn Bendit et Sarko.
                                      Bayrou a montré que ce n’était pas un grand stratège, qu’il ne pouvait pas être à l’heure actuelle président de la république francaise, comme lui a fait remarquer Cohn Bendit à raison.
                                      Cohn Bendit que on aime ou que l’on n’aime pas (pour ma part, je n’apprécie pas trop le personnage), fait du bon travail au parlement européen. Il fait partie des personnes, qui ont mis des bâtons dans les roues de Sarko. Comment l’accuser de connivences, à moins de n’avoir rien compris à ce qui se passe ?
                                      Tout cela pour gagner une place aux européennes !!!
                                      Bayrou a du confondre les européennes avec des présidentielles.
                                      Il faut savoir copiner avec ses « ennemis » pour combattre un ennemi commun Et Bayrou n’a pas saisi l’occasion.

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