L’analyse ne manque pas d’arguments, mais la conclusion relève un peu de la méthode coué.
Je souscris donc largement à vos deux premiers « cadrages » : à l’insulte, Bayrou aurait dû prendre de la hauteur, au lieu de rester dans l’arêne, et l’exploitation était ensuite facile face à celui qui menace tant l’ordre établi.
Mais sur le troisième, très hypothétique je demande à voir... D’abord parce qu’un tel évènement, aussi médiatisé qu’il soit, ne restera pas longtemps dans l’actualité. Nous sommes dans un monde de zapping, et quel politique n’a pas dérapé de temps en temps. Ce qui compte, pour le politique, et particulièrement en France, c’est la durée. Et sur ce point, Bayrou est consistant.
Ensuite, parce qu’il ny a pas d’alternatives. Ce débat a démontré l’immense isolation de le la majorité présidentielle, réduite à la portion congrue. Et ce débat ne solutionnera pas les problèmes du PS. Enfin, les Verts ne constituent pas une alternative présidentiable.
dès l’an prochain, la gauche se retrouvera devant le problème de l’alliance avec le MoDem, pour gagner les régions. et Bayrou demeurera le seul opposant bien identifié à Sarkozy, à un moment où notre pays comptera 500,000 chômeurs de plus.
Le score du MoDem aux européennes sera ce qu’il sera, eurodéputés MoDem et Verts sont de toute façon assez proches et de bonne qualité. Mais pour 2012, face à Sarkozy, les chances de voir une autre alternative à Bayrou sont quasi nulles, et son projet de société demeure séduisant. Le reste est, relativement, accéssoire.