Comment passer du Rafale aux banlieues enflammées
Trop drôle : la semaine dernière, je reçois un mail d’un des réacteurs de talent d’Agoravox me précisant que les Rafales, de retour sur le Charles de Gaulle, sont bloqués sur le pont. Ne peuvent pas décoller. Impossible de récupérer leur plan de vol... les ordinateurs leur téléchargeant étant atteint d’un virus... l’annonce me désole, bien sûr. Non pas pour le Rafale, qui s’en remettra, mais pour mon pays. On a laissé sa défense, visiblement, aux mains de Microsoft... et ça, déjà, ça frise la poursuite des responsables pour haute trahison !! Avec Microsoft, on serait vite tenté de remettre en marche la guillotine ! Bon, je me dis, ce n’est pas tout ça, on va attendre un peu plus de détails pour en parler, car pour l’instant, à part le blog Secret Défense, que l’on conseille à tous, on n’a pas grand-chose à se mettre sous la souris. J’ai bien fait ; aujourd’hui, notre journal de droite préféré, celui qui donne des résultats de sondages sarkoziens inverses de ses confrères, en parle... alors vite on lit ce qu’il en dit : " blah bla blah... virus Confiker (ce fléau)... blah blah blah... les agendas électroniques des amiraux (qui doivent donc être sous cette daube de Windows Mobile et on les plaint sincèrement !!!) .. blah blah blah... spécialistes de la Direction centrale de la sécurité des systèmes d’information (DCSSI)... blah blah blah..." voilà, c’est fait on en a parlé. Pour ne pas en dire grand chose, au final. Je me dis que c’est un peu court, finalement. En gros, c’est un "mauvais rhume" informatique nous dit le Figaro, qui minimise à mort les dégâts (c’est ça ou la honte de pas être fichu de mettre un antivirus gratuit à jour pour protéger le pays, remarquez !). Certes, mais ça ne m’empêche pas de penser aussitôt au premier (et unique à ce jour) crash du Rafale, expliqué par la "désorientation spatiale du pilote"... ce qui m’avait paru un peu court de cheveu. Ça évite surtout à Serge de dire que son zinc pourrait présenter une malformation congénitale insoluble, également, qui sait. Et si les trois écrans LCD du chasseur de la Navale avaient affiché en même temps le même écran bleu de Windows ??? "The blue death screen" aurait bien porté son nom, hein ? Imaginez ça, vous sortez de votre looping, vous préparez tranquillement votre ressource et tout à coup "server not found, retry to connect".. argh... "press any key to continue".... gasp !!! "Press control-alt-reset" gloups... sur ça ??? Non, non, ça ne peut pas être aussi bête et aussi idiot que ça. Les gens qui s’occupent de la sécurité informatique, dans le secteur de la défense sont des kadhors, c’est sûr... ben ouais, s’ils sont comme notre ministre, on craint rien, on peut faire sauter la ligne Maginot tant on se sent en sécurité avec un gars comme Morin. Non ? Et au gouvernement, au fameux DCSSI là, ils ont tout prévu : ils bossent même avec les potes du coin de Netasq, c’est dire...euh. ce sont des ch’tis, comme dirait Beauvais.. non ?
Attendez ce n’est pas fini : l’article est daté du 9 février 2009 et jamais encore on avait osé relier auparavant ce phénomène de banlieues qui s’embrasent à une attaque informatique : ça me paraît encore plus important comme news qu’un bête virus Windows pour agenda d’amiral (sous Windows Mobile et non Windows Flottant). On continue donc la passionnante lecture : "Ces pirates non identifiés ont ainsi pris la main sur des milliers d’ordinateurs, devenus zombis, pour s’attaquer à l’État. Tout comme certains ont visé la puissance publique et des journaux lors de l’affaire des caricatures de Mahomet". Euh... mais que viennent donc f.... les caricatures de Mahomet dans une attaque informatique semblable ??? Etrange, très étrange propos. Lors de l’affaire des caricatures, on a bien eu des attaques et des effacements.. mais pas d’attaque virale. Les 3/4 des touchés étant des PME sans sécurité aucune. On a bien lu partout que "ça s’était répandu comme un virus", mais de là à l’être... lors des caricatures de mahomet, il y a bien un virus qui circule, mais c’est Nyxem, qui fera moins de dommages que prévu... Et aucun élément n’a jamais jusqu’ici été évoqué pour relier des mouvements épars à une structure organisée capable en même temps d’attaque virale. Notre homme, quelque part, cherche plutôt à nous faire passer un message déjà entendu... dans la bouche de Nicolas Sarlkozy. En faisant des émeutes de 2005 un système organisé, ce que visiblement il n’a jamais été. C’est une rumeur, un hoax de plus.
L’article est très court, et il se termine par un fantomatique "des sites publics parmi les moins défendus, comme les mairies, ont été momentanément bloqués." Même en faisant marcher le magnétoscope à news qu’est l’nternet, impossible de retrouver pareille info... Etrange assertion : 4 ans après, on nous ressortirait le coup de la banlieue qui s’enflamme comme des paillottes corses avec derrière une organisation méthodique bien entendu islamiste qu’on ne s’y prendrait pas mieux, semble-t-il. Etrange reminiscence... Etrange propos de qui, déjà ??? Du "chef du département sécurité économique de l’INHES (Institut national des hautes études de sécurité)". Gérard Pardini, nous précise Le Figaro...
Gérard Pardini, est effectivement le chef de "sécurité économique". L’homme a fait des interviews, dont une au magazine "Vigilances" en juin 2007, où on apprend que son service est un "Etablissement public sous tutelle du Ministère de l’Intérieur et de l’aménagement du territoire"... ça se confirme donc. En 2004, il a sorti un livre sur "Le Mariage des Prêtres, histoire du célibat religieux", où il n’hésite pas à ... s’enflammer contre l’église : "L’Eglise romaine justifiera le célibat de ses prêtres mais s’accomodera de leurs relations sexuelles. Les proclamations répétées de la doctrine du célibat n’ont jamais pu éradiquer les tentations de la chair chez les ministres du culte. Plutôt que de changer la régle, l’Eglise a préféré la voir bafouée, fusse au prix d’un silence couvrant parfois des crimes... " dit-il.
Notre homme, présente au procès comme "faible", se serait-il fait à nouveau embobiner ? Oui, mais par qui ? Par par le préfet Bernard Bonnet, qui coule une paisible retraite, aujourd’hui, "implicitement". Il n’est pas sur la paille, rassurons-nous, et à même récupéré en 2007 ses droits civiques. Mais alors par qui ?
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