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Conflits réels ou virtuels : Le droit international humanitaire doit-il être intégré aux jeux-vidéo ?

S’il est une catégorie de jeux-vidéo dont le succès actuellement ne se dément pas, il s’agit bien des simulations de guerre. Vendus à plusieurs millions d’exemplaires chaque année, rapportant jusqu’à plusieurs millions de dollars (voire le milliard !), ces jeux se vantent de pousser le réalisme des conflits armés jusque dans ses derniers retranchements à défaut de proposer un scénario digne de ce nom.

Souci du réalisme oblige, ces jeux devraient en tout état de cause appliquer également les conditions et autres règles qui régissent les conflits armés – le droit international humanitaire – et que chaque belligérant en situation réelle est tenu de respecter. Pourtant, force est de constater que beaucoup d’éditeurs de jeux-video ne prennent guère en considération cette exigence, faisant ainsi passer leur produit pour de véritables défouloirs qui n’ont de simulation que le nom.

Le droit international humanitaire pour limiter l’inhumanité des guerres.

Le droit international humanitaire, que l’on désigne également sous l’appellation de droit des conflits armés ou droit de la guerre tient notamment son origine de l’action de Henry Dunant – le fondateur de la Croix-Rouge – selon qui, après avoir été témoin de la bataille de Solferino en 1859, il était nécessaire d’apporter une assistance médicale aux blessés, quel que soit le camp pour lequel ils s’étaient battus. Cette idée est devenue la pierre fondatrice du droit humanitaire, qui au moyen des Conventions de Genève de 1949 et de leurs protocoles additionnels vise à limiter les effets de la guerre.


L’article 3 des Conventions de Genève dispose ainsi que « les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces armées qui ont déposé les armes et les personnes qui ont été mises hors de combat par maladie, blessure, détention, ou pour toute autre cause, seront, en toutes circonstances, traitées avec humanité ».
Le droit international humanitaire a également vocation à réglementer voire à prohiber des pratiques. Sont ainsi interdites au titre de l’article 3 des Conventions de 1949 « les atteintes portées à la vie et à l’intégrité corporelle, notamment le meurtre sous toutes ses formes, les mutilations, les traitements cruels, tortures et supplices ; 
les prises d’otages ; les atteintes à la dignité des personnes, notamment les traitements humiliants et dégradants ;
 les condamnations prononcées et les exécutions effectuées sans un jugement préalable, rendu par un tribunal régulièrement constitué, assorti des garanties judiciaires reconnues comme indispensables par les peuples civilisés  ». De la même manière, l’utilisation de certaines armes est également prohibé, à l’image des bombes à sous-munition.

Un autre principe essentiel du droit international humanitaire est contenu à l’article 48 du Protocole additionnel de 1977, lequel prévoit que « les Parties au conflit doivent en tout temps faire la distinction entre la population civile et les combattants ainsi qu’entre les biens de caractère civil et les objectifs militaires et, par conséquent, ne diriger leurs opérations que contre des objectifs militaires ».

De la nécessité d’intégrer le Droit international humanitaire dans les jeux-video.

Selon un rapport de Novembre 2009 (Playing by the Rules : Applying International Humanitarian Law to Video and Computer Games [Jouer selon les règles : application de la loi humanitaire internationale aux jeux vidéo]) tiré d’une étude réalisée par l’organisation suisse TRIAL et l’association Pro Juventute, il est révélé que parmi une vingtaine de jeux examinés (notamment Battlefield, Call of Duty, World in Conflict, Splinter Cell…) ceux-ci représentaient souvent des scènes de violence et incitaient les joueurs à les reproduire au sein des jeux.

À titre d’exemple, Call of Duty 4 : Modern Warfare comporte une mission de mitraillage depuis un hélicoptère où le joueur est amené à utiliser un imageur thermique pour déterminer leurs cibles sans qu’il soit fait de différence entre un militaire et un civil. Dans le jeu Call of Duty : Modern Warfare 2, une scène intitulée « Civilian slaughter » (Massacre de civils) propose au joueur de coopérer avec des terroristes russes afin massacrer des centaines de civils dans l’aéroport de Moscou. Un autre jeu avait également soulevé une vive polémique avant de voir sa sortie finalement annulée, à savoir « Six days in Fallujah », lequel devait retracer l’offensive militaire américaine dans la ville de Fallujah en Irak, en octobre 2004, et qui s’est soldée par le massacre de près de 1 000 civils.


« Les jeux vidéo devraient saisir l’occasion de promouvoir [les] normes [du droit international humanitaire] plutôt que de donner l’illusion que la violence est sans limites » estiment ainsi les ONG dans leur rapport de 2009, de telle sorte qu’ils « ne constituent [pas] des espaces indifférents à la loi et à l’éthique. Il serait donc souhaitable que les jeux de guerres fictifs soient régis par les mêmes normes que celles qui régissent de véritables conflits armés ».

Pourtant, beaucoup de joueurs et l’ensemble des développeurs crient au scandale lorsque ces éléments de réflexion sont avancés, prétextant qu’« il ne s’agit que de jeux », et que ce ne sont pas ces loisirs qui inciteront quiconque à commettre un massacre dans sa ville. Ce à quoi Frida Castillo – membre de l’association TRIAL – répond que « même si la majorité des joueurs ne seront jamais soldats, ces jeux font passer le message que les militaires ont droit de vie ou de mort en temps de guerre. C’est faux et il est important de le rappeler en intégrant la loi humanitaire dans les jeux vidéo. Les tortures et les humiliations d’Abou Ghraib montrent ce qui arrive quand on s’imagine avoir tous les droits ».

Enfin, le Comité International de la Croix Rouge a affirmé lors d’une réunion sur la question de la violence dans les jeux-vidéo et leur portée sur les joueurs qui s’est tenue en parallèle à la 31e conférence internationale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge à Genève en décembre 2011, qu’« il y a une population d’environ 600 millions de joueurs qui semble violer le droit international humanitaire dans un monde virtuel ».


Quelle soit réelle ou virtuelle, la guerre rapport gros.

Si un jeu se décrivant comme le « meilleur » en matière de reproduction de conflit armé devait être choisi, ce serait certainement Call of Duty : Modern Warfare 3. Fort de ses 100 millions de jeux sous licence « Call of Duty » vendus dans le monde, le développeur du jeu Activision a annoncé avec fierté une semaine après la sortie de son dernier épisode – Call of Duty : Mordern Warfare 3 – avoir écoulé plus de 5 millions d’exemplaires du jeu en une semaine dont 3,5 millions en un seul week-end. Véritable archétype de la simulation de guerre qui rapporte gros, il est annoncé au bout de seize jours que le jeu a réalisé un bénéfice de plus d’un milliard de dollars – dépassant ainsi et de loin les plus grosses productions cinématographiques dont Avatar de James Cameron – et que le réseau social dédié aux adeptes du jeu – ils seraient 30 millions de personnes, soit l’ensemble des habitants réunis des villes de Tokyo, New York, Londres, Paris et Madrid – pourrait également rapporter en 2012 près de 50 millions de dollars à la firme vidéolodique.


Ce succès sur le marché du jeu-vidéo, s’il n’est toutefois pas véritablement comparable, peut être rapproché de l’industrie de l’armement et donc de la guerre. Véritable marché dont l’échelle est démesurée, il est estimé que l’armement a généré dans le monde 1 200 milliards de dollars en 2007, et que ces ventes d’armes ont augmenté de 22% sur la période 2005-2009 par rapport aux cinq années précédentes. S’agissant uniquement des armes dites légères, on en recenserait pas moins de 700 millions en circulation. Rajoutons à cela que 14 milliards de balles sont produites chaque année, soit deux par être humain.

Précisons également que ces armes légères contribuent à elles seules à causer la mort de mille personnes par jour.
 Par ailleurs, la récession mondiale ne semble pas affecter les cent plus grands fabricants mondiaux d’armement puisque ceux-ci auraient écoulé 401 milliards de dollars de leurs marchandises en 2009, avec une augmentation de 14,8 milliards de dollars en 2009 par rapport à 2008. Si les Etats-Unis représentent 61,5 % de ce marché (247 milliards de dollars), l’Europe représente quant à elle 30% (soit 120 milliards de dollars).

Seule inquiétude perceptible par ces marchands de la mort : le désir du peuple à se débarrasser de l’autoritarisme comme cela s’est vu avec le Printemps Arabe. En effet, comme l’affirme Charles Edelstenne, actuel président de Dassault Aviation, ces événement rendent « la situation [du marché de l'armement] un peu plus difficile », d’autant plus que la société Dassault s’est vue retirée un client de taille pour son Rafale après la chute de M. Kadhafi. Revendications obligent, les dépenses militaires dans les pays du Golfe – qui représentent plus d’un quart des exportations françaises d’armement – s’opposent au risque d’être suspendues afin de financer à la place des programmes sociaux comme en attestent les 36 milliards de dollars débloqués à cette fin en Arabie Saoudite.

Toutefois, bien que le manque d’éthique du milieu militaire reste incontestable, cela n’entache visiblement pas la confiance que les jeunes français accordent à l’armée.

Les jeunes français et l’armée, perçue comme une « symbole de valeurs, du sens du devoir et de l’esprit d’équipe ».

C’est en effet ce que révèle cet intéressant un sondage conjointement réalisé en novembre 2011 par le Centre de recherche politique de Sciences Po et l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire. Réalisée auprès de 993 lycéens et étudiants, l’enquête et son rapport consécutif expliquent que bien que leurs connaissances du monde militaire passent avant tout par les jeux vidéos, 90% des 15-23 ans interrogés considèrent le métier des armes comme une activité honorable. En comparaison, seul 15% des sujets interrogés expriment quant à eux de la défiance vis-à-vis de l’armée.


De là à dire que la simulation de guerre est le meilleur moyen de dédramatiser ce qui est pourtant source d’inhumanités et de fournir de potentielles nouvelles recrues, il n’y a qu’un pas, à l’image des campagnes de publicité complémentaires en 2010, entre l’armée de terre française (« Devenez vous-même ») et le développeur Electronic Arts pour la sortie de son jeu Battlefield (« Devenez plus que vous-même »).

Alors, la guerre virtuelle et le droit, compatibles ?

On ne le répètera jamais assez – et n’en déplaise aux gamers –, la guerre n’est véritablement pas un jeu. Elle est une réalité qui reste la cause principale d’atrocités commises sous des prétextes aussi divers que variés. Elle est la source de trop nombreuses impunités et est également en partie responsable de crises alimentaires dans le monde. Chaque année et pour chaque conflit, la guerre fait plusieurs milliers de morts et ce genre de loisir que représentent les simulations de guerre tend à le faire oublier.

Quoi qu’en disent les joueurs les plus libertaires et les défenseurs de la création vidéoludique sans limite, l’objet d’une réflexion en vue d’intégrer le droit international humanitaire n’a pas de finalité purement moraliste, barbante au possible, pas plus qu’elle n’est aucunement nourrie par les hypothèses les plus folles selon lesquelles la violence dans les jeux-video encouragerait qu’elle soit reproduite dans l’espace de vie réel.

Scène de jeu de COD : Modern Warfare 3

Au contraire, il s’agit davantage d’éclairer la pensée des joueurs pour qu’ils ne soient pas rendu insensibles aux bavures et autres exactions qu’un véritable conflit armé peut provoquer. Il est également question d’éviter de faire passer la guerre comme un défouloir soumis à aucune règle si ce n’est celle de la survie.

De plus, intégrer les règles du droit international humanitaire permettrait à ces jeux de véritablement se définir comme étant proches de la réalité, pas uniquement au niveau des graphismes, mais également au niveau du contenu.

De la même façon qu’une simulation de sport comporte tout l’attirail des réglementations à respecter sans qui quiconque ne s’en plaigne, il serait en définitive logique que la guerre virtuelle se voit également dotée des règles du droit des conflits armés.


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36 réactions à cet article    


  • Pierre-Marie Baty 29 décembre 2011 13:08

    Article intéressant, mais quelque part cynique.

    La guerre et le droit... Suprême oxymore, fumisterie. Et s’il fallait la démontrer, deux points suffiraient :

    Le but du droit est de protéger l’individu contre la violence de la société ou des autres individus. Or, l’attentat physique est la manifestation ultime de cette violence des individus entre eux.

    Le but du droit international est de protéger les nations contre la violence du monde ou des autres nations. Or, la guerre est la manifestation ultime de cette violence des nations entre elles.

    Est-il nécessaire de conclure ?


    • anomail 29 décembre 2011 14:11

      Je suis absolument d’accord avec cela.

      Qu’on arrête de nous bassiner avec les règles de la guerre : c’est une fumisterie.

      Tout ce qui importe dans une guerre est de gagner, et pour cela en pratique tous les moyens sont bons (les obus à l’uranium appauvri c’est pas joli-joli hein ?).

      En ce qui concerne les jeux vidéos : Un jeu reste un jeu, aussi sanglant et machiavélique soit-il.

      Et si avant de censurer les jeux on commencait par sensibiliser les parents à la classification PEGI, ça éviterait peut-être que des mômes de 10 ans ne jouent à GTA.

      Si les gens ne sont pas capables de faire la différence entre un jeu vidéo et la réalité, c’est qu’il manque quelque chose à leur éducation, et ce ne sont pas les coupes sombres dans les budgets de l’éducation qui vont arranger cela.


    • Sonny B. Sonny B. 29 décembre 2011 19:53

      Bonjour, je ne suis pas d’accord avec votre vision du droit et d’une éventuelle fumisterie. Globalement, le droit ne se résume pas à une simple protection contre la violence. Le droit est un outil de régulation des relations humaines dans leur ensemble. La protection contre la violence n’est qu’une petite partie de ce peut régir le droit.

      Quant à l’idée du droit international humanitaire comme étant une protection contre la violence de la guerre, d’accord. Celui-ci n’a toutefois pas pour objet d’interdire la guerre, mais uniquement de la délimiter, de la rendre moins inhumaine (quand bien même nous sommes d’accord pour affirmer que rien n’est humain en ce qui concerne la guerre), de restreindre le droit des parties à un conflit armé d’utiliser des méthodes et des moyens de guerre de leurs choix.

      Donc oui, le droit international humanitaire (ou droit de la guerre) a vocation a exister, et sans aucun cynisme, dans la mesure où il ne légitime pas un conflit, mais tente de le circonscrire dans ses effets, à l’image d’un bouclier intellectuel face aux armes destructrices d’une partie de l’Humanité.


    • foufouille foufouille 29 décembre 2011 14:26

      et ensuite on mettra du sang vert comme dans carmageddon version allemande
      puis on interdira pour faire des gentils moutons


      • Sonny B. Sonny B. 29 décembre 2011 19:59

        Bonjour,


        Bien sûr que non, il ne s’agit pas d’interdire, ou de modifier de façon grotesque ce que le jeu à vocation à reproduire, à savoir un conflit armé. Voyez cela comme un bénéfice pour le jeu, pas comme une restriction envers le joueur.

        Je ne comprends franchement pas le malaise que suscitent ces idées. Il ne faut pas voir cela comme une réflexion anti-joueur (j’en suis moi-même un mais pas de type de jeux, certes). Cela pourrait pourtant être un vrai plus dans la mesure où ce serait ludique et éducatif, apportant une certaine culture générale pour ne pas dire juridique des situations conflictuelles. Je le répète, il est davantage question de bénéfice que de restriction. Et comme indiqué dans plusieurs commentaires, pour les quelques jeux qui ne se résument pas qu’à être un défouloir anesthésiant, le plaisir de jouer reste toujours présent.

        À quand donc une simulation de conflits avec risque de blâme, rétrogradation, tribunal militaire, CPI ? Un VRAI jeu de guerre en somme.


      • foufouille foufouille 30 décembre 2011 11:19

        @ sonny
        en dehors des jeux qui servent d’entrainement pour soldats, je vois pas l’interet
        le sang vert pour carmageddon est reel


      • anomail 3 janvier 2012 13:31

        @Sonny

        Je trouve ce dernier commentaire intéressant et je suis d’accord avec vous.

        Pour ce qui est des jeux guerriers, il faut également voir où se trouve le curseur entre jeu d’arcade et simulation.

        Si il s’agit d’une simulation, il serait intéressant qu’il comporte les mécanismes que vous décrivez, quoi qu’en cherchant bien cela existe certainement déjà.


      • Tonio Tonio 29 décembre 2011 15:05

        Dans SWAT 3 (ou 4 ?), il était interdit de flinguer les gens en rentrant dans la pièce, on allait à l’échec de la mission. Il fallait d’abord braquer les opposants (armés), leur intimer l’ordre de se rendre, ne tirer que si ils semblaient vouloir tirer eux-mêmes, et leur passer les menottes. C’était plutôt bien fait, pas artificiel, et c’était un ressort du jeu.


        Il n’y a aucun obstacle ludique à faire de même dans des jeux de guerre. La mention « adulte » sur les jeux a plus tendance à désigner de la pornographie que du supplément de réflexion et de contexte. 

        • Wiwef 29 décembre 2011 18:35

          Merci, j’avais rarement autant ri sur un article de ce site.
          Dans le même ordre d’idée, maintenant il faudra respecter le code de la route dans les jeu de course. Par contre pour les films et les livres ça va être plus compliqué d’appliquer aux réalisateurs/ecrivains cette censure. Mais bon, c’est vous qui voyez....

          En tout cas merci pour cette bonne rigolade.


          • Sonny B. Sonny B. 29 décembre 2011 20:07

            Si cela vous fait rire, tant mieux pour vous. C’est vous qui voyez après tout !..

            Mais que je sache, un jeu de course à également des règles, qui ne correspondent pas au code de la route, c’est évident, mais à celles d’une compétition sportive. C’est simplement le b.a.-ba de ce qui se définit comme une simulation. De la même manière, vous n’avez rien contre la présence d’un arbitre sur le terrain de foot de votre partie de Fifa/PES ? Vous trouvez même cela normal qu’il pénalise les fautes de l’équipe adverse, voire celles de votre équipe ? Il en va de même pour un conflit armé, lequel est encadré par des règles, certes méconnues du grand public et qui peuvent faire rire, mais qui existent.


          • paul 29 décembre 2011 19:29

            + pour l’article, mais il y aurait beaucoup plus à dire, même rien que sur les jeux vidéos :
            ces jeux vidéos sont une véritable culture de la guerre donnée de façon ludique aux plus jeunes, sans les protections ou censures définies contre la pornographie .

            On observera que la guerre avec les drones que développe surtout les US, peut s’assimiler à un jeu vidéo ; engagement invisible de l’attaquant, élimination virtuelle de l’adversaire constatée sur un écran vidéo à des milliers de km de là . Et en cas de « bavures », ( fréquentes ) pas vu, pas pris. Une guerre soft, propre, une guerre de lâches .

            N’en déplaise à certains, la guerre est encadrée, en principe, par certaines lois internationales, dont des droits pour les prisonniers et l’interdiction de la torture : faits pour les lesquels Bush et sa clique risquent d’être poursuivis en justice .


            • Sonny B. Sonny B. 29 décembre 2011 20:54

              Bonsoir et merci pour votre réaction et vos précisions.

              En effet, vous faites bien de rappeler que G. Bush et ses collaborateurs risquent d’être poursuivis en justice. Amnesty International est régulièrement présent pour le rappeler, et tout dépend d’une véritable volonté politique. Et cela peut fonctionner, ou du moins rappeler à ces personnes qu’elles ne sont pas intouchables, à l’image du voyage annulé de ce même G. Bush lorsqu’il devait se rendre en Suisse, avant qu’Amnesty International appelle à son arrestation pour faits de tortures notamment.

            • vincem13 2 janvier 2012 01:30

              Je me demande qui peuvent être les 4 crétins qui ont « moinsé » votre commentaire...



            • Marco07 29 décembre 2011 20:36

              Bonsoir ;

              Et la prochaine étape, elle est où ? 

              Obligation d’utiliser des champignons soporifiques pour bloquer les attaques de zombis dans l’excellent titre plants vs zombies (plutôt que d’utiliser des plantes tueuses de zombis) ?

              Le jeu vidéo est le jeu vidéo et reste le jeu vidéo. Au même titre qu’un film pornographique reste un film pornographique et ne sera pas non plus forcément à reproduire. (tant MST que niveau comportement), ou au même titre qu’un film d’horreur ne sera pas à reproduire aussi (a-t-on suggéré au réalisateur de SAW ou Hannibal -ou autre- de respecter les lois/droits de l’Homme ?!) 

              Marre de voir cette troupe de pseudo législateurs/autres penseurs (ça inclus ceux qui véhiculent ce genre d’idées) qui nous pourrissent la vie à tout bout de champ, à tel point qu’aujourd’hui en France, la question n’est pas qu’est-ce qu’on peut faire, mais plutôt est-ce autorisé... Et ce, dans tous les domaines (et le pire, c’est que ceux qui décident de ces choix sont ceux qui ont pu jouir de toute liberté à leur époque) ;

              Pour le droit humain dans les jeux vidéo, un personnage n’est qu’une série de variable... Ne pas être foutu de faire la différence entre fiction et réalité (que ce soit pour le jeu vidéo, film, livre ou autre) relève plus de problèmes mentaux qu’autre chose, que ce soit pour le joueur déséquilibré ou le législateur/penseur (ou ONG, ou autre) qui n’est pas fichu de faire la part des choses.


              Un jeu est un jeu, un film est un film, un livre est un livre. La personne qui ne sait pas faire la différence doit se faire soigner.

              Prochaine étape ? Abolir le corruption dans Tropico ? Limiter le type de capacités utilisables dans Warcraft ? (les morts vivants utilisant des armes biologiques)

              Ridicule.

              • Sonny B. Sonny B. 29 décembre 2011 21:12

                Bonsoir, sauf votre respect, c’est plutôt votre réaction qui frise le ridicule.

                Il n’est pas question de légiférer à tout va. Je pensais avoir été suffisamment précis, mais sachez que l’objet de cette réflexion concerne les jeux qui se définissent comme étant une simulation. Ça tombe sous le sens pourtant, rien à voir avec un quelconque jeu de zombie ou s’inscrivant dans un univers fantastique. À titre d’exemple, on ne reprochera jamais à un Mario football/tennis ou autre de ne pas respecter l’ensemble des règles d’une compétition sportive, contrairement à un Fifa/PES. Il en va de même avec les jeux que vous citez en comparaison d’un Battlefield ou d’un Call of Duty.

                Ces jeux (COD, Battlefied...) se décrivent comme étant réalistes, proches de la réalité ? Que cela deviennent vrai alors ! Et de toute manière, en quoi cela gênerait véritablement le joueur que l’objectif de sa mission comprennent les quelques règles d’humanité qui encadrent un conflit armé ? Voyez d’ailleurs les réactions positives qui ont précédé votre commentaire, par Tonio et Netanya.

                Quant à la distinction entre film/livre/jeu-vidéo, la différence tient du fait que le joueur est un véritable acteur, pas un simple spectateur, même si je vous accorde volontiers que l’on pourrait discuter longtemps sur ce sujet ! Tout en sachant rester cordial, bien entendu...


              • Marco07 30 décembre 2011 00:57
                Ces jeux (COD, Battlefied...) se décrivent comme étant réalistes, proches de la réalité ? Que cela deviennent vrai alors ! 
                Les éditeurs ont encore le droit de décider du degré de réalisme/simulation des jeux vidéo... (sinon vous passeriez au moins 95% du temps à marcher et courir, et userez le millième des munitions et les briefing dureraient peut-être plus longtemps qu’un simple « continu », le tout entre 2 sauvegardes)..
                Content ou pas, libre à vous d’acheter ou pas ces titres. Si vous voulez de la simulation au détail, dirigez-vous vers les titres qui vous paraissent à l’image de ce que vous appréciez.
                Dans ce monde, pour un produit, seul le consommateur est juge, le fait est que quelques millions de joueurs ne partagent pas vôtre point de vue (en tant que joueur occasionnel, j’avoue que moi non plus). 

                Quant à la distinction entre film/livre/jeu-vidéo, la différence tient du fait que le joueur est un véritable acteur, pas un simple spectateur.
                Un joueur qui n’arrive pas à faire la distinction réalité/jeu ne le fera pas forcément avec un film ou autre, si il est influençable par un jeu, alors pourquoi pas une série tv, un livre etc....


              • vincem13 2 janvier 2012 01:37

                Interdire tout simplement les jeux de guerre ! Ca serait mieux !

                Quel est leur intérêt ? Se défouler ? En tuant virtuellement des gens mais de la façon la plus réaliste possible ? Et après on s’étonne qu’un abruti prenne un fusil d’assaut pour tirer sur les gens en Norvège... LOL
                De la merde en barre oui !
                Avec son lot de gros cons qui payent pour ça en plus !
                Allez voir ce qu’est une guerre ! Participez-y tant qu’à faire ! Vous verrez je pense que ça n’a rien d’un défouloir, rien d’une partie de plaisir.
                On est juste dans un monde qui légitime le meurtre, en le mettant en scène dans des jeux vidéos accessibles au plus grand nombre, ce qui aide bien à rendre « acceptable » les horreurs perpétrées par nombre de gouvernements ces dernière années, auprès de la masse des moutons et des boeufs.

              • Switcher 29 décembre 2011 21:43

                Space Invaders… Je me rappelle les interventions de la Croix Rouge. Et de l’intervention de l’ONU chez Mario pour éviter le génocide de Koopas...

                Comment ça, non ?  smiley

                Jeux vidéos = virtuel, point. Et pas moins virtuels aujourd’hui qu’hier, juste plus immersifs. Le « réalisme » dans le jeu vidéo, c’est un peu le « réalisme » chez Christopher Nolan quand il produit ses Batman : un argument marketing.

                De plus, les jeux de guerre trop réalistes n’intéressent guère les plus jeunes - j’ajoute qu’ils sont interdits aux mineurs la plupart du temps (hahahahaah, quand on sait ce que valent les interdictions du SELL).

                Switcher, gamer depuis 1979

                • Switcher 30 décembre 2011 21:01

                  Tiens, je me suis fait « moinsser »…

                  ^^
                  Quel honneur… :)

                • franck2012* 30 décembre 2011 02:34

                  Alors qu’on aimerait seulement dessouder du ricain dans les jeux vidéos .....


                • franck2012* 30 décembre 2011 19:54

                  pourquoi on me moinsse là ?

                  je ne joue pas aux FPS car massivement USSolâtre ?? il n’existe pas de FPS massivement anti-amerloques .....

                  aussi j’ai encore tué personne et déjà je me fais engueuler !

                  c’est trop injuste !!  smiley


                • Marco07 30 décembre 2011 01:03

                  Au fait, est-ce que tuer tout un groupe d’extra-terrestre dans un jeu peut-être considéré comme génocide par le TPI ?



                  Je commence à m’inquiéter, sur Agoravox, entre les verts extrémistes qui veulent ma peau et mon électricité, et l’amicale de familles de France qui veut me pourrir les jeux vidéo...

                  • franck2012* 30 décembre 2011 02:31

                    Le droit international humanitaire encourage les exactions armées occidentales.

                    Ainsi, on verrait des joueurs respecter le droit humanitaire quand les armées occidentales ne le respecteraient pas ....

                    Encore une belle idée de bobos ça !

                    Je regrette seulement que nous subissions la propagande US dans les jeux vidéos ...

                    Ça fait chier votre idée en définitive !  :->


                    • King Al Batar King Al Batar 30 décembre 2011 10:36

                      Bonjour,
                      Je ne suis pas du tout d’accord avec le débat lancé par l’auteur, même si j’estime qu’il est interessant de le poser.
                      Le premier point est que le jeux vidéo reste un jeu. Par conséquent, il doit quand même etre complétement libre, mais avec les indicateurs PEGI qui font que l’on ne peut pas les vendre à n’importe qui.
                      Je ne comprends pas que l’on puisse même imaginer censurer les jeux vidéo pour que le comportement soit similaire à ceux que les loies du monde réel prévoit. A ce moment là, et là on sort complétement du cadre de la guerre, on devrait se poser la question de l’interdiction d’un jeu comme GTA. Pour rappel, GTA est une série de jeu ou le but et de grimper les échelons d’un mafia locale, en braquant, tuant, volant, et dealant de la drogue... D’un point de vue moral comme légal, ce jeu est complètement aux antipodes de la réalité, mais comme on dit c’est ca qui est bon.
                      Si on suit votre principe, on devrait interdire les tacles par derrière dans les jeux de foot, et les coup bas dans les jeux de boxe... Soyons sérieux !

                      Et puis on peut aussi appliquer votre raisonnement au cinéma à ce moment là.
                      Pour que tout le monde voit l’ampleur du délire, je vais prendre Star Wars comme exemple. Tout le monde connait plus ou moins l’Empire contre attaque et le Retour du Jedi ?
                      Il me semble qu’à la fin de la guerre des Etoiles, ou peut être de l’Empire, l’Alliance rebelle réussit à détruire partiellement l’Etoile Noire. Pour les non initiés, l’Etoile Noire est une gigantesue planête artificielle qui sert de lance missile capable de détruire les autres planètes. Donc je répète l’Etoile Noire est bien endommagé à un moment de la série. Or dans le derniers épisode, elle est en reconstruction. On imagine que les mechants n’ont pas demandé à des militaires de reconstruire la planète artificielle, mais on plutot sollicité des entrepreneurs particuliers pour faire des travaux (plomberie, aération, clim etc...) Bon ben quand à la fin de la série, l’Etoile Noire est complétement détruite par les Rebelles, le gentils ne se posent pas la question de l’extermination des millions d’entrepreneurs innocents, qui n’ont été embauché que pour faire des travaux...

                      Je vous rassure, cette argumentation sur l’Etoile Noire n’est pas que de moi. Je l’ai entendu d’un film très amusant qui s’appelle Clerks.

                      Il faudrait aussi qu’on songe a interdire le porno pour l’immoralité de la relation sexuelle et la promotion de l’adultère !

                      Bon allez j’arrete de déconner, mais c’etait surtout pour illustrer l’absurdité du débat soulevé.

                      Je vous avoue volontier être un bon gros gamer, et vous invite à vous faire les Metal Gear Solid, au moins c’est un jeu de guerre avec une grosse conscience pacifiste.

                      Cordialement,
                      Al Batar.


                      • lsga lsga 30 décembre 2011 12:52

                        Je propose qu’on applique le code pénal à Mario et qu’on l’envoie en prison pour génocide de tortues, torture de lézards, saccage de châteaux et vol de pièces abandonnées sur la voix publique.
                        http://img.chan4chan.com/img/2010-08-08/1281277203128.jpg

                        Et qu’on condamne Peach pour racolage actif de plombier :



                        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 30 décembre 2011 13:29

                           Bonjour SB,

                          Bonjour,

                          vous dites « il y a une population d’environ 600 millions de joueurs qui semble violer le droit international » il n’y a plus qu’à attribuer aux meilleurs un drone en direct sans même qu’il ne le sache ou simplement une tourelle de bombardier et la guerre virtuelle devient effective jusqu’à l’auto destruction de tous les matériels habités au final et hop ! torpilleurs coulés mission accomplie, terre nettoyée chef ! OUI CHEF  !

                          La destruction de l’humanité par l’humanité est prête et que le plus brute gagne. http://www.ecrans.fr/Derriere-le-joystick-la.html ,

                          Enchanté de vous avoir connu Sonny.


                          • Lisa SION 2 Lisa SION 2 30 décembre 2011 18:22

                            Bonjour,

                            Pour Noël, j’ai commandé un drone, mais pas armé pour mutiler des enfants ou des innocents, mais qui largue des paniers de terre arable là où la caméra thermique intégrée détecte de l’eau proche, avec une graine de Jhttp://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=jathopra&source=web&cd=9&ved=0CH4QFjAI&url=http%3A%2F%2Fwww.boatdesign.net%2Fforums%2Fopen-discussion%2Fend-world-near-what-yacht-will-you-build-12218-7.html&ei=wuz9TqnWCsjsOZ3LuaQB&usg=AFQjCNGEWX6pDGfFFICE4niEvr_DjVrpPQ&cad=rja http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=id&u=http://regionalinvestment.bkpm.go.id/newsipid/en/commodity.php%3Fic%3D2076&ei=RO39TrOQOIGCOurakKEB&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=1&ved=0CC0Q7gEwADgK&prev=/search%3Fq%3DJathopra%26start%3D10%26hl%3Dfr%26client%3Dfirefox-a%26hs%3DbU1%26sa%3DN%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official%26nfpr%3D1%26biw%3D940%26bih%3D411%26prmd%3Dimvns ou de cèdre du Liban, si elle est bien placée, on peut ainsi reboiser le désert, ou du moins, loger un foyer de résistance contre le vent et la sécheresse. Largué au pied d’une falaise à l’ombre jusqu’à midi.

                            Un autre immatriculé OMC et larguant des jouets pour enfants, cet avion solaire ultra léger, une fois détaché de son paquet cadeau suit l’enfant dans sa progression et envoie les images...

                            UN autre immatriculé ONU et larguant des rousses médicales avec synthol compresses et dessin explicatif .

                            C’est curieux personne ne songe à faire des jeux vidéos humanitaires... ???

                            veilleurs mieux ...


                          • vfcc 30 décembre 2011 14:19

                            Le droit de la guerre n’existe pas. C’est la loi du plus fort, les faibles ne peuvent pas se défendre (devant une cours de justice), et pour cause un cadavre ne parle pas.
                            D’ailleurs ca veut dire quoi « droit de la guerre » ? C’est du novlangue comme une « frappe chirurgicale ». Un non sens.

                            C’est vraiment se tromper de cible que de penser faire de l’éducation dans un jeu vidéo de guerre.
                            L’éducation doit se faire au niveau de la famille, de l’entourage, de la nation par l’école. Education par savoir transmis mais aussi par mimétisme.

                            C’est cette base indispensable qui permet à l’enfant de grandir avec des convictions utile.

                            Le feu brule. Il ne faut pas y toucher.
                            C’est basique et indispensable a inculquer à un enfant.

                            Les dieux n’existe pas mais sont une invention des hommes.
                            C’est basique et indispensable a inculquer à un enfant.

                            Les armes a feu tuent. Il ne faut pas y toucher
                            C’est basique et indispensable a inculquer à un enfant.

                            La société format les enfants, la papier peint de la chambre en rose pour les filles et en bleu pour les garçons. Les poupées (rose donc) pour les filles et les camions (bleu) pour les garçons.
                            Qui a décrété que ce devait etre comme ca ?
                            Pas spécifiquement les parents, c’est encré en eux par mimétisme. Ils ne font pas express, ils répètent simplement ce qui est encré dans la société.

                            Les gens utilisant des oeuvres d’art (lecteurs, spectateurs, joueurs, ...) sont sensés, de par leur éducation, faire la part des choses. Savoir que ce n’est pas une transcription du réel mais un montage d’un ou plusieurs auteurs.
                            Quand James Bond 007 a le permis de tuer ou que Luke Skywalker découpe des soldats de l’empire avec son sabre laser, les gens (spectateurs, lecteurs, joueurs) savent que ce n’est qu’une oeuvre de fiction. Ils ne sortent pas ensuite dans la rue pour tuer des gens.
                            Pourquoi ce serait différent avec un jeu de guerre ?

                            De là à dire que la simulation de guerre est le meilleur moyen de dédramatiser ce qui est pourtant source d’inhumanités et de fournir de potentielles nouvelles recrues, il n’y a qu’un pas, à l’image des campagnes de publicité complémentaires en 2010, entre l’armée de terre française (« Devenez vous-même ») et le développeur Electronic Arts pour la sortie de son jeu Battlefield (« Devenez plus que vous-même »).

                            Un pas que vous ne devriez pas franchir.

                            Vous vous trompez de cible. Attaquer vous au coeur du soucis, l’éducation des enfants par la société.

                            Si vous pensez que la société doit pénaliser les oeuvres de fictions, vous devriez alors pénaliser toute la société.

                            La question que l’on doit se poser : Comment changer l’éducation de toute une société ?


                            • lulupipistrelle 30 décembre 2011 17:01

                              @vfcc:L’éducation des enfants est l’affaire des parents.

                              Changer l’éducation de toute une société ? de quel point de vue ? du vôtre sûrement. .. et si moi je préfère le bushido... ça vous dérange ?

                              @Sonny B. Les passionnés de jeux de rôles sont là pour prouver qu’ils aspirent à un autre monde que celui dans lequel ils vivent...

                              La censure des bien-pensants, et des faux-culs qui arrivent dans les bagages des armées d’invasion y en a marre. Votre Droit Humanitaire International vous fera vivre...mais n’imaginez pas que vos concitoyens soient dupes... ni consentants.


                              • vfcc 30 décembre 2011 17:58

                                La question était ouverte (pour un débat). J’ai bien mon idée sur la question, donc un « point de vue », mais pas de réponse a apporter. Du moins pas avant qu’une discutions a ce sujet soit née.

                                Le comportement de nos enfants reflète ce que nous sommes.
                                S’ils veulent aller faire la guerre, c’est que nous avons gravement manqué à l’éducation que nous leur avons apporté. Selon moi, mais selon d’autres ce sont au contraire de bons « patriotes ».

                                Selon la proposition de la croix rouge qui est rapporté ici, la réflexion (proposition ?) est d’appliquer un « droit de la guerre » dans un monde virtuel. Réduisant ainsi la personne a une entité incapable de réfléchir par elle même. Puisque ce qui se passe dans ces jeux, « inciterait » les personnes a agir de même pendant les conflits auxquels elles pourraient prendre part. C’est a dire, tuer sans discernement, torturer, violer, etc ...

                                C’est comme de vouloir changer le contenu d’un livre de TolsToi sous prétexte que cela pourrait « inciter » les lecteurs a agir de même pendant les conflits. Et ne me dites pas que les livres de Tolstoi sont moins « réaliste » que les jeux de guerres cités.

                                Ca me choque de voir ce type de proposition aussi je réagis en conséquence.


                              • lulupipistrelle 30 décembre 2011 19:03

                                Cher vfcc,

                                Bienvenue ans le monde de la Croix Rouge, dont deux de mes proches ont été les vaillants missionnaires, lors de conflits majeurs en Afrique et en Asie...

                                La Croix Rouge donneuse de leçons ferait mieux de se remettre en question... elle qui exige que ses membres s’engagent par écrit à ne jamais témoigner des nombreuses exactions dont ils seront témoins en mission, histoire de ne pas se faire jeter par les belligérants, si on peut appeler comme ça les factions barbares qui s’étripent impunément dans ces coins de la planète...Soi-disant pour garder une petite place sur le terrain, la Croix Rouge couvre sous le sceau du secret les pires comportements...
                                Si on avait su dès le début de leur histoire (Kaboul, Kandahar 1996...), les horreurs perpétrées par les talibans, on aurait sans doute pu ruiner leur réputation dès le départ, et personne n’aurait eu l’idée ni de les soutenir ni de se réfugier auprès d’eux... etc...

                                Qui veut faire l’ange fait la bête...

                                Si on veut vraiment faire l’éducation de ses enfants, et mettre en lumière la cruauté des combats, et l’absurdité... de la guerre...on peut regarder avec eux les deux magnifiques films de Clint Eastwood : La mémoire de nos pères et les Lettres d’Iwo jima qui présentent la même bataille , le premier du point de vue des marines américains qui attaquaient Iwo jima, le second de celui des soldats japonais enterrés dans des galeries, qui défendaient Iwo Jima... et puis parler...

                                Sinon, faut arrêter... la transgression fait sans doute partie de certains jeux (GTA) , et c’est sûrement pas si négatif... faut voir avec les pédo-psys...
                                En outre, n’importe quel jeu video de guerre peut se jouer « moralement »...
                                Combien de fois a-t-on refait les batailles du Pacifique, en famille ? Ah, la conquête de l’atoll Tarawa...


                              • Luxum Luxum 30 décembre 2011 19:52

                                Ce serait énorme ! :D

                                Peut être faudrait il demander un dossier à ce propos sur jeuxvidéo.com.


                                • Sonny B. Sonny B. 30 décembre 2011 20:10

                                  Bonsoir,


                                  Si j’avais été davantage « maso », j’aurais pris la peine de les contacter, quitte à participer de près ou de loin à la rédaction d’un article. Mais déjà qu’ici il est peine perdue de pouvoir avoir des échanges constructifs (qui ne tournent pas autour des mêmes arguments, lesquels appellent toujours aux mêmes réponses) et/ou d’être pris au sérieux sur ce sujet, je ne préfère même pas imaginer sur un site dédié aux jeux-vidéo, qui plus est jeux-video.com.


                                • lulupipistrelle 30 décembre 2011 23:03

                                  Exactement votre morale et votre prêt à penser , les mômes en rigolent et leurs parents vous désavouent. Les temps changent.


                                • Sonny B. Sonny B. 2 janvier 2012 12:10

                                  Vous êtes complètement hors-sujet.

                                  Ai-je émis l’idée de restreindre les jeux de simulations de conflits armés aux seuls militaires ? Non.

                                • Bilou32 Bibi32 2 janvier 2012 08:59

                                  En tant que simulation de guerre, en effet, ces jeux devraient respecter les règles. Certes, celles ci sont la plupart du temps bafouées, mais justement, un peu de pédagogie humanitaire ne ferait pas de mal. Pour ceux qui comme moi ont effectué leur service militaire, on y enseignait les bases de ce droit international... Et puis, flinguer des civils ne présente aucune difficulté, où est le plaisir du jeu ?? Qui dit simulation dit le plus proche possible de la réalité, donc il serait normal que dans un rôle de soldat « un peu » intelligent on se soucie un minimum de la convention de Genève, non ?

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