Confronté à un problème, un Musulman se demande ce que le Prophète Mohamed ferait s’il vivait en 2016, un islamiste ce qu’il a fait en 622
Cette réfutation du discours d’Eric Zemmour selon lequel l’Islam serait incompatible avec la France est le point-de-vue d’un fils de Musulmans élevé dans le respect de son libre-arbitre et formé à l’école française, républicaine, laïque et rationaliste, spinoziste convaincu, passionné par les religions en tant que philosophies, non croyant et se reconnaissant dans cette disposition d’esprit qu’Albert Einstein appelait la « religiosité cosmique ».
Elle fait suite à l'article Eric Zemmour, oiseau de mauvais augure - L’islam est compatible avec la France
Confronté à un problème, un Musulman se demande ce que le Prophète Mohamed FERAIT s’il vivait en 2016, un islamiste ce qu’il A FAIT en 622-632. Cette boutade qui n’est pas que ça signifie que la question de l’islamisme ne dépend pas de l’Islam mais des Musulmans. Selon qu’il est lui-même bon ou mauvais, le Musulman peut tirer de l’Islam le meilleur ou le pire. Dieu merci, si j’ose d’ire, depuis 634, date à laquelle auraient été consignés les premiers « messages » divins portés à Mohamed[1] par l’ange Gabriel, le Corann’a jamais cessé d’être interprété. Et, depuis toujours, d‘aucuns, au sein même de l’Islam, ont proclamé qu’il n’était pas, interprétable ; d’autres tout aussi musulmans mais infiniment plus nombreux leur ont répondu : « Cause toujours ! » et ont continué à exercer leur raison sur le texte sacré.
Mais je ne ferai pas le travail – qu’Éric Zemmour aurait dû faire avant d’énoncer ses horreurs – de recenser ici cette cohorte de théologiens et de philosophe musulmans qui ont établi que l’Islam était non seulement perméable à la raison mais qu’il était une religion DE raison. Loin de vouloir éclairer ceux qui les lisent ou les écoutent, Éric Zemmour et quantité d’ignares et de boutefeux, qui ne rêvent que pogroms et nettoyage ethnique, se prennent pour des docteurs de la foi islamique. Je n’ai pas la prétention, moi qui n’ai pas les titres pour cela, de faire une exégèse du Coran. Mon propos, politique, est, modestement, de faire comprendre à nos concitoyens que la guerre civile qu’Éric Zemmour, ses admirateurs et ses disciples semblent appeler de leurs vœux n’est pas inscrite dans les astres. Et qu’il y a dans les textes de l’Islam et surtout dans son histoire d’innombrables raisons de s’en convaincre.
Et il y a dans les textes et dans l’Histoire toutes les ressources utiles à une clarification de cette question de l’Islam de ou en France. Compte tenu de l’exacerbation des haines, compte tenu du climat de pré-guerre civile qui règne aujourd’hui, et compte tenu des agissements et des discours des extrémistes de tous bords, il est du devoir du politique de s’emparer de cette question. Or, à l’évidence, et j’y reviendrai plus loin, il n’y a pas de volonté dans ce sens. C’est donc aux Français de faire pression sur nos gouvernants pour qu’ils prennent leurs responsabilités[2].
Une chose est sûre : les obstacles ne sont pas dans l’Islam lui-même. Encore une fois, les textes et l’histoire prouvent que l’établissement d’un islam anglican français est possible. Compte tenu du contexte, il est même nécessaire.
Ces textes et cette histoire, quels sont-ils ?
Les différents types de messages du texte sacré de l’Islam n’ont pas la même portée dans le temps. Le premier, le message théologique et purement messianique du Coran, est immuable car il porte une cosmogonie, c’est-à-dire une explication théologique du monde[3]. Celle-ci ne peut pas varier car elle ne résulte pas de connaissances (science) mais de la croyance (religion). Laquelle se manifeste par une série de signes auxquels le fidèle s’astreint. En Islam, ils sont très limités, très simples, et basés sur le principe que Dieu (Allah) est seul juge de la foi des Musulmans. D’ailleurs, leur comportement personnel au regard de la pratique des vertus morales de tout temps en vigueur dans tout le monde antique. Ces vertus, qui rappelleront quelque chose aux disciples de Platon et d’Aristote sous le nom de « morale des quatre vertus », sont : la prudence, la tempérance, la force d’âme et la justice. Connues du Christianisme comme les « vertus cardinales », elles sont, aux yeux de l’Islam, bien plus importantes que le respect de prescriptions rituelles d’ailleurs aménagées pour s’adapter aux nécessités et aux vicissitudes de la vie quotidienne.
En revanche, les autres messages du Coran, à caractère social et juridique, ne peuvent pas avoir de portée universelle ni éternelle. Ils correspondent à une époque et à un contexte ; ils ne sont tout à fait valides que pour les gens et la géographie du temps du Prophète. Autrement dit, ils sont adaptables selon les sujets, les lieux et les époques. C’est encore plus vrai des message guerriers, qui correspondent à des conflits auxquels Mohamed, chef de clan, chef de guerre, a participé. Ils pourraient pratiquement être assimilés à une compilation des ordres du jour d’un commandant en chef à ses armées.
Le Coran est à la fois le verbatim du message que Dieu a adressé aux Hommes par la voix de Mohamed et la chronique des temps du Prophète. Or, la deuxième partie de sa vie est marquée par les conflits et les guerres. Des conflits internes et des guerres avec les tribus pour la conquête des esprits, des territoires, des biens et, en dernier ressort, du pouvoir. La première des tribus à lui avoir fait la guerre est la sienne propre, celle, sans doute en partie chrétienne et en partie animiste, des Quraychites[4], que, selon une vision caricaturale dont on verra plus loin qu’elle est plus nuancée, son oncle Abu Lahab souleva contre lui en 622, le chassant de la Mecque vers Médine. Un autre est Abû Sufyân ibn Harb, converti au moment de la prise de la Mecque par les partisans de Mohamed en 630, et qui laissera un nom comme le père du premier calife ommeyade, Muʿāwiya Ier.
Cela dit assez que la prédication de Mohamed, commencée vers 610, ne fut pas immédiatement reçue comme parole d’évangile. Elle prit peu à peu la forme d’un prêche destiné à faire revenir les siens, qu’il accusait de se laisser aller au culte des idoles, à une pratique plus saine de la religion. Celle-ci, le culte nazaréen, auquel Mohamed appartenait sans doute, est ce que j’appellerais un proto-christianisme. Les Nazôréens (ou Nazaréens) sont des Juifs qui reconnaissent en Jésus le Messie. Pratiquement disparue des zones de forte influence romaine qui furent peu à peu « christianisées » c’est-à-dire converties à l’Église de Rome telle qu’elle fut codifiée et formalisée à partir du Concile de Nicée de 325, la religion nazôréenne se maintint et prit une orientation différente en Arabie où elle cohabita avec le judaïsme originel et avec des cultes proto-islamiques animistes locaux.
Pendant toute cette période d’une dizaine d’années, le message de celui qui n’était qu’un des prophètes d’Arabie fut de caractère essentiellement théologique et doctrinal. Dans la période 610-615 : définition d’un monothéisme hyper simple, accessible car parfaitement étranger aux spéculations abstraites qui compliquent à loisir le christianisme et le judaïsme, et mettant le croyant seul face à son Dieu, mais inscrit dans la lignée des religions du Livre. La révélation de Mohamed est conçue comme la dernière étape du développement d’une seule et même religion commencée avec Adam et qui s’est précisée et affirmée via les révélations des grands prophètes Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mohamed ; énonciation des bonnes pratiques, c’est-à-dire les prescriptions d’ordre moral et les obligations rituelles, prémices de ce qui constituera les cinq piliers de l’islam. A partir de 615 : prêches et imprécations contre ceux qui refuseraient de suivre la « juste voie » et énumération de tous les désagréments auxquels ils s’exposaient dans l’autre vie.
Tant que le père adoptif de Mohamed, son oncle Abû Tâlib, et sa riche épouse Khadija, apparentée à la puissante tribu probablement nestorienne Banu Asad contrôlaient La Mecque et les lieux sains, ces prêches ne firent pas de vagues. Mais quand, après leur mort en 619, le pouvoir passa à son autre oncle Abû Lahab, il fut considéré comme un élément perturbateur pour les affaires et symboliquement chassé du clan, ce qui signifiait qu’il pouvait être tué sans que son assassin encoure la vengeance de celui-ci. Il conserva néanmoins le soutien d’un autre clan moins important, ce qui lui permit de ne s’exiler, avec ses quelques dizaines de partisans, que progressivement. C’est à 450 km au nord de La Mecque, à Yathrib, où il avait des soutiens, qu’il s’établit en 622 : c’est l’Hégire. Baptisée par Mohamed Al Madina al Mounawara, « la ville éclairée » (sous-entendue, par la religion), Yathrib fut peu à peu désignée sous le nom de Médine.
Les deux tribus arabes et les trois juives de Yathrib qui acceptèrent de se rallier à lui constituèrent le noyau de l’oumma ou confédération. Celle-ci fut progressivement formalisée par huit documents qu’on appelle « la Constitution de Médine » et qui constituent un pacte, un traité de solidarité dans les droits et les devoirs, entre les Mecquois, les membres des tribus de Yathrib ayant adopté la nouvelle religion à titre individuel, les tribus juives et, les tribus arabes de Yathrib en tant que telles. Chose remarquable pour un esprit d’aujourd’hui habitué à compartimenter les appartenances, ce pacte affirme la liberté de religion ; les muslim mecquois (muslim, ou musulman en Français signifie quelqu’un qui s’est « soumis » volontairement, c’est-à-dire ayant fait profession de foi d’appartenance à la nouvelle religion) et les tribus juives et arabes non idolâtres de Yathrib membres de la confédération sont libres d’exercer leur rites. Mais la chose est aisée car il y a peu de différences entre les deux cultes. Les rituels islamiques sont un mélange de rituels juifs comme le jeûne, la prière du midi, la commémoration duYom Kippour sous le nom d’Achoura et préislamiques : le pèlerinage à la Kaaba, par exemple. Tous sont soumis aux même obligations et aux mêmes droits, et tous paient le même impôt : la nafaqah (à ne pas confondre avec la pension alimentaire : la nafaqa).
Autrement dit, l’oumma n’est pas une communauté religieuse mais politique.
Mohamed et ses partisans à Médine, c’est la naissance d’une nation. A partir de cette époque, TOUT le message du Coran est celui d’un chef d’État civil et militaire, pas d’un prophète. « Certes, [Mohamed] recherchait l’expansion de sa vérité et de sa foi, mais il l’a fait par le jeu de la puissance et de la guerre, avec les moyens de son temps et de son monde. » (Hichem Djaït, historien, islamologue et penseur tunisien).
Toutes les sourates du Coran appelant à l’extermination des ennemis, toutes ces sourates qui se complaisent dans le sang, ne sont pas d’essence religieuse mais politique et militaire. L’ami Zemmour les exploite pour signifier que l’Islam (je mets une majuscule) est guerrier et barbare par essence – sans préciser qu’elles sont dirigées autant contre ses cousins (au sens propre du terme) de la Mecque que contre les tribus juives qui, selon lui, ont rompu le pacte de Médine (je ne veux pas savoir qui a commencé, qui a raison, qui a tort car ce n’est pas notre propos et, même, ça ne nous regarde pas !).
Un autre argument des fauteurs de guerre civile et des nostalgiques des pogroms suivis d’holocaustes est que l’Islam est immuable, figé, irréformable. Faux ! Il y a encore trente ans, les femmes musulmanes allaient au bureau au volant de leur voiture, en mini-jupes et perchées sur des talons hauts, avec des lunette ray-ban sur le front. Depuis toujours et sans aucune interruption, il y a eu des penseurs parmi les plus éminents pour discuter, interpréter et adapter le Coran à son temps. Mieux, les courants dominants de l’Islam l’inscrivent dans une logique rationaliste. Seule la secte wahhabite a, à trois reprises, imposé par la force et la barbarie une vision pire que fondamentaliste, arriériste (j’ai bien écrit « arriériste » et non « arriéré ») de l’islam. A chaque fois, les Musulmans ont réussi à la chasser du pouvoir. Elle s’est emparée de l’Arabie en 1923 grâce au soutien des Américains et à la trahison des Britanniques (cf. la geste d’Hussein avec Laurence d’Arabie). Cette fois-ci comme les deux fois précédentes, elle sera balayée.
D’ailleurs, le mouvement est très engagé : les plus hautes autorités du sunnisme réunies en congrès le 5 septembre dernier à Grozny ont exclu le wahhabisme du sunnisme. (Lire) On notera que cette réunion coïncide avec le retournement d’alliances qui a vu la Poutine, Assad et Erdogan décider de combattre ensemble les mouvements djihadistes soutenus par l’Arabie saoudite en Syrie. Le Cheik d’El Azhar, la plus haute autorité du sunnisme, a par ailleurs déclaré : « Les wahhabites répandent le blasphème et l’athéisme ». (Lire) Sunnites et chiites, qui n’ont jamais été en guerre, contrairement à ce que l’ignorance crasse fait dire à nos « spécialistes » aveuglés par une vision du monde communautariste à l’américaine, semblent décidés à se débarrasser des Saoud et des émirs du golfe que TOUS considèrent comme illégitimes. Les Américains eux-mêmes sont en train de comprendre que du chaos qu’ils ont semé au Levant est née une volonté farouche des tribus apparentées au Prophète (et ça fait beaucoup de monde !) de chasser les Saoud. La monarchie saoudienne elle-même a manifestement pris conscience de la mauvaise tournure des choses, d’où sa fuite désespérée dans la guerre à outrance sur plusieurs fronts. Ce sera, avant deux ans, la revanche des Sadate, Saddam, Kadhafi, Assad, Moubarak, tous ennemis de l’islamisme et, pour certains d’entre eux, athées, que l’Arabie saoudite et le Qatar ont fait ou voulu faire tomber à coups de pétrodollars avec la complicité des Américains et de leurs caniches britanniques et français.
Seuls les Musulmans d’Europe – pas tous – restent à l’écart de ce grand mouvement de retour au bons sens dans la galaxie islamique. Pourquoi ? La raison est qu’ils sont tenus dans l’ignorance d’enjeux planétaires qu’ils sont bien incapables ne serait-ce que de concevoir. Ce, parce qu’ils s’abreuvent à la même source d’information que ceux qui rêvent d’en découdre avec eux : une télévision et des médias liés à la politique par une connivence intéressée, trouble et obscène mais aussi, en conséquence, une profusion de sites dits « d’information » mais qui ne sont en réalité que les réceptacles des rumeurs sans fondements mais propres à exacerber l’imagination des complotistes de tous poils.
Le tout dans un contexte politique particulier : la mise en œuvre du projet de nos élites d’instaurer en France une société sans frontières, oublieuse de son Histoire et de ses traditions, sans foi ni loi, ouverte à tous les vents, immigrationniste et communautariste. Les promoteurs de ce projet sont au pouvoir : à l’UE, dans les gouvernements, dans les assemblées, à la Présidence de la République française, dans les rédactions de journaux, dans les médias audio-visuels, dans les think-tanks, dans les associations, à la direction des entreprises du CAC40. Pour eux, les tueries de Toulouse, Paris, Nice et ailleurs sont des dégât collatéraux : rien ne les fera dévier de leur projet qui prévoit la satisfaction de toutes les revendications des islamistes qui contrôlent et rackettent les Musulmans de France.
Dans cette affaire, les Musulmans sont passés par pertes et profits. Qu’ils se soumettent aux islamistes ! Voilà le mot d’ordre de nos élites au cerveau ravagé par l’idéologie mondialiste et leur haine de la France.
Cela, ces formidables enjeux géopolitiques et civilisationnels, nos penseurs à la sauce Zemmour n’en ont pas même l’idée ; ils ne voient pas non plus que la salafisation des Musulmans de France, leur enrôlement consentant ou forcé par les islamistes, ont quelque chose à voir avec ces projets antinationaux que, pourtant, ils combattent par ailleurs. La raison est qu’ils sont aveuglés par leurs propres passions, par leur haine de l’Arabe héritée de leur histoire personnelle ou de leurs allégeances tribales.
Alors, ils mettent leur intelligence en mouvement non pour essayer de voir comment dissiper les menaces qui planent sur notre société mais pour trouver dans les textes coraniques de quoi cautionner leurs propres élucubrations. Pour cela, ils vont même jusqu’à prendre pour argent comptant les délires de ceux qui tuent au nom de l’Islam et à en user pour accabler ceux des Musulmans qui, par leur civisme et leur comportement irréprochable, démontrent l’inanité, l’illégitimité et, surtout, la barbarie du terrorisme islamique. Ainsi, les salafistes rêvant d’un islam conquérant et leurs ennemis adeptes du « pas d’islam en France » se trouvent-ils alliés objectifs contre des Musulmans pris en otage par les uns et menacés de pogroms par les autres.
Je dis aux Français de bonne volonté : « insurgez-vous contre cette injustice ! » Pas par bonté d’âme ou charité chrétienne mais par amour de la vérité et de la paix. La vérité est que l’Islam est une religion et l’islamisme une secte.
L’Islam, c’est la sixième et dernière révélation d’une série dont les prophètes furent Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mohamed. Cette révélation porte sur le dogme, la foi (ce en quoi il faut croire) : unicité d’Allah, les Anges, les Écritures (Torah, Psaumes de David, Evangile, Coran), les Prophètes (Abraham/Ibrâhîm, David/Dâwoûd, Isaac/Ishâq) Ismaël/Ismâ’îl, Jacob/Ya’qoûb, Jean-Baptiste/Yahyâ, Jethro/Chou’ayb, Job/Ayyoûb, Jonas/Yoûnous, Joseph/Yoûçouf, Loth/Loût, Moïse/Moûçâ, Noé/Noûh, Salomon/Soulaymân, Zacharie/Zakariyyâ, Jésus/Issa), le jugement dernier et la résurrection, la prédestination, le retour de Jésus précédé de la venue d’un roi universel, leMahdi, l’existence des Djinns (démons) ; sur les devoirs du Musulman : la profession de foi ou chahada, la prière quotidienne ou salat, le jeûne du mois de ramadan ou saoum, l’aumône ou zakat, le pèlerinage à La Mecque ou hajj.
Vient ensuite l’énoncé des prescriptions sociales et morales dont le respect est censé permettre aux croyants de se rapprocher de la perfection vue comme un idéal mais jamais comme un accomplissement (seul Dieu étant parfait). Le Musulman s’intéresse à cette partie du Coran.
L’islamiste s’attache au reste, qui relève de la politique ; c’est de l’islamisme. L « Islam anglican français » que j’appelle de mes vœux OBLIGERAIT tout Musulman vivant en France à ne garder que la partie du Coran qui relève de la religion est qui est parfaitement compatible avec la France, la République et, même, la laïcité. L’islamisme, lui, est un poison pour la France. Les mouvements qui le prônent et encouragent les signes extérieurs d’appartenance à ce courant doivent être considérés comme des forces de subversion et traités comme des sectes.
Disons immédiatement que mon projet d’un « Islam anglican français » n’est pas fait pour des idéalistes de gauche qui confondent tolérance et complaisance. Ce n’est pas non plus pour plaire aux tenants d’une France simple sous-préfecture d’un ensemble euro-afro-américain voué au communautarisme et sous emprise des forces de l’argent. Mon projet est un projet national. Il ne peut être porté que par une personnalité politique inspirée par le seul souci de l’intérêt national et dotée d’une volonté farouche d’aboutir, au besoin en forçant, avec le soutien de son Peuple consulté par référendum, les volontés contraires. Pour mettre en œuvre un tel projet, il faut un Kemal Atatürk au masculin ou au féminin, peu importe, déterminé à frapper fort et vite, sur le principe de la « réforme radicale ». Ce personnage existe ; aux Français de l’identifier et de lui donner les moyens d’agir.
___________________
[1] Toute ma démonstration part des données disponibles sur l’Islam ; certaines sont objectives – le texte coranique -, d’autres invérifiables : par exemple, la genèse de l’Islam et l’existence du Prophète Mohamed lui-même. L’Islam pourrait aussi bien avoir été développé à Petra (Syrie) et la première mention attestée de Mohamed est postérieure d’au moins 17 ans à sa mort officielle (649, sur un manuscrit daté au carbone 14) et même probablement beaucoup plus tard (53 ans). De fait, il semble acquis que la figure du Prophète Mohamed ait été construite a posteriori sur le modèle de Moïse.
[2] De ce point de vue, la déclaration de Marine Le Pen sur TF1 selon laquelle l’Islam est compatible avec la République est courageuse et rassurante.
[3] Une cosmogonie parfaitement familière aux populations arabes de l’époque puisque c’est celle de « l’univers imparfait créé par un être parfait lui-même incréé » d’Aristote déclinée par les religions dites « du Livre ».
[4] De Quraych, l’aïeul de Mohamed au dixième ou au onzième degré (je m’y perds un peu) qui, à la tête d’une fédération de tribus locales, s’empara de La Mecque et de ses deux richesses principales : d’une part, les puits, d’autre part, la Kaaba, qui faisait l’objet d’un pèlerinage déjà extrêmement lucratif à l’époque.
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