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Accueil du site > Tribune Libre > Création du nouveau PC, le parti des cocus. Pour un contrat (...)

Création du nouveau PC, le parti des cocus. Pour un contrat anti-social

Les récents événements à la Bourse et dans les rouages des Etats ont montré avec quelle vigueur les gouvernements peuvent réagir. La réaction ne n’est pas fait attendre. Plus de 11 points de hausse pour le Cac 40 et Wall Street dans son sillage. Et plus de 14 pour le Nikkei ! En une seule journée ! Un record depuis la création de cet indice ! Grâce à tout cet argent déployé par les chefs d’Etat occidentaux. Il n’y a pas de miracle. C’est tout simplement l’effet des mesures décidées par les gouvernements des pays les plus riches. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les puissances de la zone euro. Dieu merci, l’addition est en euros, en francs, cela aurait donné 2 400 milliards de francs, une annonce à produire quelques infarctus. Le citoyen lambda qui suit ça d’assez près a l’impression d’être un peu cocu. Non ?

Ce 13 octobre, une folle journée, après le week-end qui a précédé. Ce matin, Borloo osant affirmer que l’analyse de nos gouvernants a été excellente et que l’Europe a presque sauvé le monde. Je vous demande de ne pas rire ! Nous ne savons pas où nous sommes. Les capitaux s’en vont et ça revient comme un lundi au soleil succédant au lundi noir. Les indices se déforment telles des montres de Dali. Honnêtement, nul ne comprend rien sauf une chose, la représentation de cette partie jouée par les élites a tout d’une farce. On dirait une nuit à l’Opéra des frères Marx. Surtout la scène où, pendant le sérieux d’un opéra classique, les décors sont intervertis. En 2008, une nuit à la Bourse, ça donnerait des traders qui se marrent, font des affaires, alors que le décor de la crise de 29 serait déployé, puis le Titanic coulant. Nous avons l’impression de vivre dans un mauvais film de série B. A la pleine lune, quelques promeneurs solitaires hantent les jardins de la philosophie, se souviennent de Rousseau en écoutant du Trust, antisocial tu perds ton sang-froid, mais ne perdons pas la boule et soyons désinvoltes, n’ayons peur de rien, eureka ! L’Occident vient d’inventer le contrat anti-social, que même pas Rousseau il y avait pensé. Le contrat antisocial est basé sur une volonté non générale. La politique se fait au nom de cette volonté particulière, laquelle ? Celle des financiers, des épargnants, des actionnaires ? Nous n’en savons rien, mais si un parti devait se porter garant de ces décisions, ce serait le nouveau parti des cocus. Que nous allons inviter dans ce film de série B. Un peu comme la réflexion d’un intellectuel restant perplexe et n’ayant pas tout compris, sauf que nous n’allons plus regarder les politiques du même œil. Quelque chose dont nous ne savons pas le nom s’est produit semble-t-il. Pour l’instant, c’est étrange, on nous bassine avec ces liquidités qui ont disparu et pourtant, tout d’un coup, sans que les Etats aient encore claqué le moindre sou, les liquidités sont revenues. Car il faut bien quelques liquidités pour acheter toutes ces actions et payer les dix points d’augmentation, ce qui fait une somme vertigineuse au vu des capitalisations à Paris, New York, Londres, Tokyo, et j’en passe… cocu serions-nous, non, j’le crois pas !

Il fut un temps où les prolétaires, les travailleurs, étaient nombreux, aspirant pour la plupart à participer à la vie politique, à élever leur niveau de vie en contrôlant par la voie gouvernementale la répartition des salaires et des revenus du capital. Certains voulaient même prendre le pouvoir au nom d’une classe. Dictature du prolétariat. Le parti communiste pesait 20 % dans les années 1960. Puis, le grand rêve du grand soir s’est achevé. Et l’histoire s’est déroulée. En 2008, un statut spécial justifie que des millions d’individus se rassemblent. Non pas pour changer le système, mais se défendre. Ce statut, ce n’est ni celui de précaire, de prolétaire, de classe moyenne. C’est tout simplement celui de cocu. Il faut trouver un sigle. FLNC, Front national de libération des cocus, ça fait un peu lutte armée. UFC, Union fédérale des cocus, ça fait un peu club de boulistes. Nouveau PC, ça le fait, c’est simple, Parti des cocus, simple comme des histoires de cocus et cocues. Maintenant, il y a les anciens cocos et les cocus.

C’est l’histoire d’une femme. Son mari rentre tous les soirs à 19 heures. Au total, il fait 50 heures par semaine, mais il raconte à son épouse que, s’il refuse, son patron le met à la porte. Jusqu’au jour où cette femme surprend son mari vers 17 h 30 au bras d’une belle. Elle suit le couple illégitime qui entre dans un immeuble… et voilà, le flash, le moment de vérité.

C’est l’histoire d’une autre femme. Son mari lui impose de manger des pâtes à presque tous les repas ou du moins il lui refuse un petit resto. Il lui dit que son patron l’a mis au chômage technique et que son salaire a baissé. Un jour, cette femme passe près du casino. Elle suit son mari, et constate qu’il passe deux heures en face des bandits manchots. Là aussi, tromperie, flash, elle tombe des nues, enfin presque, car l’intuition féminine se doute bien que…

Et maintenant une autre histoire. Qu’on va raconter en France, mais qui pourra être transposée dans d’autres pays occidentaux. C’est l’histoire d’un peuple, à qui on raconte que les Etats n’interviennent pas dans l’économie, parce que le système libéral a ses prérogatives et, tout d’un coup, le citoyen médusé apprend que des centaines de milliards d’euros, de dollars, sont injectés dont une part, pour entrer dans le capital des banques. C’est l’histoire de Français, à qui on raconte que les caisses sont vides. Que, pour financer le RSA, il faut réduire la prime pour l’emploi et faire payer les travailleurs modestes. Face au tollé, on rebrousse chemin et on taxe l’épargne des classes moyennes. Personne ne veut payer pour le RSA. Un milliard d’euros à trouver, ce n’est pas possible. Tout le monde se défile, personne ne veut payer, comme les frais de notaire quand il faut toucher l’héritage de la vieille, au XIXe siècle. Mais 360 milliards pour garantir la finance dont une partie sera injectée pour capitaliser les banques soi-disant en difficulté, c’est possible. De quoi assurer les prêts interbancaires devenus moins sûrs à cause de la voracité des financiers. Une assurance gratuite pour les financiers, ici comme aux States, mais des tas de gens n’ont pas d’assurance santé et ne peuvent se payer des soins. Quoique certains aient plus besoin de soins neuronaux pour vivre et se doter d’une conscience politique.

Les caisses sont vides, mais tout d’un coup elles sont pleines. Les Français ont été trompés. Mais, comme dans l’histoire de la femme cocue, le mari saura raconter les raisons de son attitude. Et ça passera. La femme cocue, tout l’entourage est au courant, mais fait semblant de ne rien voir. Et puis, après tout, elle l’a bien mérité, n’avait qu’à mieux s’occuper de son mari. Les Français l’ont bien mérité, n’avaient qu’à mieux s’occuper de la politique. Les Français sont trompés, cocus, mais ils font semblant de ne rien voir. Comme l’épouse trompée, qui garde son toit et a de quoi manger chaque jour. Les Français sont rassurés de leur épargne. Ils sont cocus, mais heureux au final, rassurés, tout va bien. La femme trompée, même si tout le monde sait, elle fait avec et se dit qu’une petite vie bourgeoise vaut bien quelques arrangements avec les règles morales. Les Français trompés, ils en sont au même stade, ils se disent qu’ils ne s’en sortent pas si mal, après quelque panique sur les marchés et la peur de voir fondre leur épargne. Qu’on soit épouse dépendante ou citoyen tributaire d’un Etat, on doit s’attendre à être cocu parce qu’on n’est pas assez libre, trop dépendant du système, et même que certains s’endettent joyeusement pour se mettre en état de dépendance, ils consomment à crédit et sont heureux dans l’état d’esclavage financier où ils se sont mis.

Toute cette comédie est vieille comme le genre humain dépeint par Molière et Balzac. Mieux vaut en rire, surtout à lire les commentaires des internautes et leur promptitude à ricaner des solutions alternatives, tout en gardant le sérieux affecté face aux mesures décidées, feignant de ne pas être cocus, trompés par leur propre vénalité ou alors leurs croyances formatées.

Ce qui est amusant, dans cette création du parti des cocus, c’est que lorsqu’il y aura des primaires pour les présidentielles, la presse parlera des cocus, comme aux States. On sera vraiment tendance.

Au bout du compte, les cocus de l’Etat financier en sont au même stade que la femme soumise et devant subir l’adultère parce qu’elle n’a pas les moyens de son émancipation. Les citoyens devront subir ou se débrouiller pour s’émanciper. A titre d’exemple, j’ai proposé un plan assez inédit où l’Etat, au lieu de faire cocus les citoyens, tente de les émanciper par la voie financière. Je me suis fait ricaner au nez. Ce qui prouve bien que la majorité des concitoyens n’a pas d’autre issue que d’être cocufiée. C’est d’ailleurs le destin qui colle à leur âme. Ils ont choisi par défaut d’être les dindons de cette farce parce qu’au fond ils ne s’y trouvent pas si mal, ils se sentent dans une bulle et peuvent se défouler sur internet. Tout en prenant la pose du gars responsable, sérieux, le verbe emprunté, affecté par les tourments, prêt à déployer une prose de l’indignation puis retourner dans sa bulle. Le cocu sait parfois exprimer une saine colère, comme la femme trompée qui, à l’occasion, cassera quelque vaisselle après une scène de ménage pour poursuivre sa vie de soumise.

 Les desperate housewifes sourient aux citoyens désespérés, désenchantés, décérébrés d’Europe. L’internationale des cocus sera le genre humain. C’est la chute finale, le naufrage d’une civilisation ! Le naufrage des sociétés occidentales. Cette crise financière est coordonnée au naufrage des sociétés achetées par la finance « comme les Allemands l’ont été par Hitler ? » Des sociétés en décomposition culturelle, vouées aux profits réalisés sur le marasme spirituel de jeunes âmes formées à devenir des sous-hommes, notamment avec la complicité des radios comme Fun, NRJ et Skyrock.

Je viens de créer le parti des cocus, mais je reste marxiste dans le sens Groucho, et ne rejoindrai le parti des cocus que s’il ne m’accepte pas comme l’un de ses membres. Quoiqu’il se puisse bien que, cette fois, j’aie réinventé l’eau chaude. Le parti des cocus, ça existe déjà, sous plusieurs dénominations, le PS, le MoDem, l’UMP.

Ce billet laissera sans doute un goût amer aux lecteurs. Ce qui mérite un adoucissement. Car les Français, même si un bon nombre sont vérolés, ne méritent pas d’être blâmés. Si les Français sont cocus et qu’il y a tromperie, c’est parce que le système de la finance inclut une tromperie qui fonctionne légalement et qui vient d’être soignée par les Etats. Des Etats qui, pourtant, n’iront pas chercher les liquidités où elles se trouvent, dans les paradis fiscaux notamment. De là naît aussi la tromperie, ce qui justifie aussi le sentiment de l’impuissance de la femme trompée par son mari maître du budget, aussi trompée que la société civile face aux règles comptables de la finance internationale qui tolèrent ces zones de non-droit fiscal où se joue la tyrannie financière. C’est étrange, ces nations qui s’entendent pour trouver l’argent en faisant payer le contribuable, mais semblent si démunies face aux paradis fiscaux. Est-ce si difficile d’intervenir avec l’ONU à Monaco ou dans les îles Caïman et y placer des Casques bleus et la police financière ? On ne sait plus qui des financiers ou des politiques ont le pouvoir. Et tout est fait pour que personne n’y comprenne rien, avec des produits financiers qui, si ça se trouve, n’ont pas du tout l’effet dynamisant sur l’économie, mais sont le fait d’une production industrielle du profit financier servant à pomper l’argent de l’économie réelle. Une mécanique du pompage. Des ficelles vieilles comme le monde. Dès qu’on maîtrise un outil, on peut asservir le monde et s’en servir. C’est ce que faisaient les prêtres de la simonie au Moyen Âge. Ils avaient le savoir de Dieu et jouaient sur la peur des gens face à l’au-delà. Une diabolique mécanique s’est sans doute mise en route en 2008, avec des indices qui plongent, des peurs économiques et financières, l’épargne de l’ici-bas, pas un paradis, mais une sécurité, la peur, la peur et, au final, ce même mécanisme, ceux qui en profitent.


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45 réactions à cet article    


  • morice morice 14 octobre 2008 11:04

     Combien ont-ils gagné aujourd’hui avec la HAUSSE de la Bourse ??? n’a-t-on pas intérêt à provoquer une crise pour venir se servir après ??? qui paie ??? comme aux USA, celui qui paie ses impôts. Lagarde est en train déjà de nous explique que "ça va rapporter à l’état" ce plan... gonflé, non ?? 


    • morice morice 14 octobre 2008 11:08

       Ah oui, j’oubliais ; avez-vous vu hier la présentation de Fillon au journal de TF1 ? il a été présenté AVANT le journal comme le lancement publicitaire d’une nouvelle savonnette !! à ma connaissance, c’est une PREMIERE, et on est bien en état de PROPAGANDE, donc !!!! incroyable !! on peut retrouver ça et le mettre en Agoravox TV ??? c’est un MUST, cette présentation de Super-fillon : manque que le collant bleu et rouge ou l’hanit et la cape noire : Sciatic Man était hier soir sur nos écrans !!! monstrueux !! jamais vu pareil lancement !!!


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 octobre 2008 11:21

      Bientôt dans les bonnes librairies

      Le Sarkozy philosophe, de Frédéric Lenoir

      Qui nous explique comment le Président a inventé le contrat anti social


    • vin100 14 octobre 2008 22:38

      Décidément entre eux deux c’est une histoire d’amour.
      Mais sincèrement vos piques perfides "antimorice" sont sans rapport comme a l’habitude avec l’excellent article ci dessus qui seul nous intéresse.


    • Triodus Triodus 14 octobre 2008 11:41

      <<
      Est-ce si difficile d’intervenir avec l’ONU à Monaco ou dans les îles Caïman et y placer des Casques bleus et la police financière ? >>

      Mais oui ! ..Et ils vont gentiment laisser faire. Mwaah !

      Envoie-les déjà plutôt à l’Elysée, à Bercy et à Matignon.


      • LaEr LaEr 14 octobre 2008 12:53

        Et le plus drôle :
        Les îles Caïmans ou îles Caïman ou îles Caïmanes (Cayman Islands en anglais) sont un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni dans les Caraïbes.

        Vive les paradis fiscaux européens !!!


      • Ronny Ronny 14 octobre 2008 11:42

        Tout à fait d’accord avec votre article. J’avais d’ailleurs expliqué sur Avox voila quelques temps que, non, les caisses de l’état n’étaient pas si vides que cela (voir http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=38796 )...

        Ce qui m’interpelle comme vous, c’est l’hallucinant décalage entre le discours, la soi-disant impossibilité de sortir quelques centaines de millions pour des mal logés, ou pour la culture, ou quelques 5 milliards pour la sécu dont nous bénéficions tous, et la capacité de mettre immédiatement sur la table 40 milliards d’euros pour un sauvetage de banque.

        C’est le refus de mutualiser le financement des retraites et l’acceptation de mutualiser les pertes des banques et compagnies d’assurance, pertes liés aux bénéfices collossaux réalisés précédemment par un petit groupe de dirigeants et de possèdants. Bref par une oligarchie qui est celle qui dirige la France en nous laissant dans la mouise !

        C’est aussi le refus de faire intervenir l’Etat pour réguler les rapports sociaux employeurs et employés, le discours relatif au respect des soi-disant critères de Maastricht, et les faits, qui révèlent que les pires libéraux que nous ayons vu en France sont prêt à faire intervenir l’Etat pour secourir des banques, relancer les profits en bourse, et laisser tomber les obligations européennes que l’on nous a mis en avant pendant des années pour nous serrer la ceinture.

        C’est aussi le discours présidentiel qui vise comme à son habitude à stigmatiser quelques "responsables de banques ou d’assurances" alors que la grande majorité de la classe politique - et particulièrement celle de droite - est impliquée dans le coup. Mr Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa pourrait bien être un des tous premiers responsables, lui que l’on n’a pas entendu comme ministre de finances ou du budget sur la nécessaire régulation des milieux financiers...

        Dans le même temps, on ne parle plus de paradis fiscaux à éliminer, de régulation - voire de nationalisation - d’organisme de compensation type Clearstream, ou de taxe Tobbin !

        Effectivement, le plus triste la dedans est le manque de réactivité de nos concitoyens. Ce manque est lié à une inculture politique majeure, à la mise en place d’une stratégie du choc permanent (je casse le système en continu et en entier pour engendrer une perte des repères et des valeurs acceptées, afin d’imposer les miennes plus facilement) et à un dispositif d’aliénation très efficace fondé sur des programmes de télé ou de radios débiles selon les ages. Beaucoup de nos concitoyens sont comme des vaches dans un pré regardant passer les trains de luxe dans lesquels ils ne monteront jamais.

        Seul espoir : agir au niveau local, dans des clubs, associations d’aide aux plus défavorisés, au niveau de commune également en sachat que certains préfets veillent et n’aident que très peu la plupart des initiatives considérées come antilibérales, entendez sociales et humanitaire... Pendant ce temps, les riches continueront à s’enrichir sur notre dos sauf si un mouvement citoyen fort voit le jour. Pour le moment, je n’y coirs pas !



        • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 octobre 2008 11:50

          C’était il y a 10 jours,


          Paris dément vouloir lever 300 milliards d’euros pour les banques européennes &#9;&#9;&#9;
          NOUVELOBS.COM | 02.10.2008 | 07:21

          Une source gouvernementale européenne avait pourtant annoncé le contraire, indiquant que la proposition devait être faite samedi lors d’une réunion convoquée par Nicolas Sarkozy avec les quatre pays européens du G7 (France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne), le président de la Commission européenne, le président de l’Eurogroupe, ainsi que le président de la BCE.


          Confiance en les banques

          Jean-Claude Juncker a, par ailleurs, affirmé que les Européens pouvaient "avoir confiance dans leur système bancaire".
          "Il n’y a pas de menace" sur le système bancaire européen, et les Européens "peuvent avoir confiance" en lui, a-t-il déclaré.
          Il a ajouté que, selon lui, l’Europe n’avait pas besoin d’un plan de sauvetage des banques à l’image du plan Paulson que le gouvernement américain tente de faire adopter car l’état du système bancaire européen "n’a pas la même dimension dramatique" que celui des Etats-Unis.
          Le président de l’Eurogroupe a indiqué que la réunion des quatre pays européens (France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne), membres du G7 convoquée par Nicolas Sarkozy aura lieu samedi à Paris.


        • HELIOS HELIOS 14 octobre 2008 19:27

          Comme vous dites, les banques Européénes sont moins impliquées quue les banques américaines...

          C’est bien pour cela que les americains font une offre chez eux a 700 milliards de dollars, et les européens, enfin les 3 pays qui se sont réunis GB, F et D, vont eux aligner environ 1500 Milliard d’Euros (2000 milliard de dollars) soit pres du triple de ce qui est necessaire a Paulson.

          Quelqu’un pourrait il m’explmiqyuer pourquoi, l’Europe qui est moins impliquée a besoin de presque 3 fois plus pour aider son secteur bancaire ?

          En y reflechissant bien, on en est a se poser la question suivante :
          Et si la crise qui nous est presentée comme une crise financière n’en etait pas vraiment une ?
          Et si la crise financiere ne priovenait en fait que d’une immense depression liée a la desindustrialisation massive, la delocalisation effrenée qui a tout "pompé" dans les economies occidentales ?

          Vu sous cet angle les choses changes de nature car le cercle vertueux vient de se briser : Plus de production, que des importations ! a un moment il faut bien^payer" le fournisseur etranger n’est-ce pas ? a partir de quelle croissance, de quel PIB réel (et non pas celui qui prends en compte n’importe quoi) l’amerique et l’europe peuvent elles payer les chinois (par exemple) autrement qu’en monnaie de singe et ne pas avoir d’inflation qui plus est ?

          Voila, c’etait une petite reflexion, juste pour l’apero, avant le diner et les infos du soir.


        • Internaute Internaute 14 octobre 2008 19:50

          @Helios

          Tout à fait d’accord sur les méfaits du mondialisme mais l’ampleur du plan de sauvetage européen par rapport l’américain est expliqué par un graphique du New-York-Times du 11 octobre 2008.

          Les dettes à court terme des banques américaines représentent 15% du PIB des USA.

          Les dettes à court terme de la Suisse représentent 260% de son PIB, de l’Islande 211%, de l’Angleterre 156%, de l’Italie 86% et de la France 60%. L’impact d’un manque de liquidité est donc bien plus important pour l’Europe que pour les USA.

          Il semble que la Suisse soit actuellement le pays le plus fragile et deuxième sur la liste des banqueroutes à venir aprés l’Islande.


        • Parpaillot Parpaillot 15 octobre 2008 00:00

          @ Internaute :

          "Les dettes à court terme de la Suisse représentent 260% de son PIB, de l’Islande 211%, de l’Angleterre 156%, de l’Italie 86% et de la France 60%. L’impact d’un manque de liquidité est donc bien plus important pour l’Europe que pour les USA. "

          De quelles dettes parlez-vous ? De dettes publiques ou d’engagements de créances des banques ???

          "Il semble que la Suisse soit actuellement le pays le plus fragile et deuxième sur la liste des banqueroutes à venir aprés l’Islande.
          "

           ???

          De quelles banqueroutes parlez-vous, de celle de l’Etat ou de celles des banques ?

          S’agisssant de la dette publique totale de la Suisse (Confédération, cantons et communes), elle représentait en 2007, 47,4 % du PIB du pays (PIB : 509 milliards de CHF).

          Sources : "La Vie économique" et SECO - Secrétariat d’Etat à l’économie.

          Par ailleurs au plan international, ce sont les accords dits de "Bâle II" qui réglementent les méthodes permettant aux banques de déterminer leurs fonds propres destinés à couvrir leurs risques. Le ratio ("tier 1") entre les fonds propres de la banque et la somme pondérée portée à son bilan reflète cette couverture.
          Dans un article du journal "Le Temps" daté du 1er avril dernier, Philippe Gumy présentait ce ratio "tier 1" pour quelques grandes banques internationales :

          Citygroup : 7,1 % (fin 2007), puis 8,8 % après recapitalisation
          Bank of America : 6,9 % (fin 2007)
          JPMorgan : 8,4 % (fin 2007)
          HSBC : 9,3 % (fin 2007)
          Barclays : 7,8 % (fin 2007)
          Royal Bank of Scotland : 7,3 % (fin 2007)
          Deutsche Bank : 7,5 % (fin 2007)
          Credit Agricole : 7,1 % (fin 2007)

          Pour les deux grandes suisses :

          Credit Suisse : 11,1% (fin 2007)
          UBS : 8,8 % (fin 2007), mais 11,9 % à fin 2006, ce ratio est ensuite remonté à près de 12 % à fin février 2008, suite à une augmentation de capital.

          En Suisse, le régulateur (CFB - Commission fédérale des banques) exige un ratio "tier 1" minimum de 8 % en tout temps, ce qui est supérieur aux standards internationaux.

          Même si la situation a beaucoup évolué depuis avril dernier, les derniers événements ne confirment pas la fragilité dont vous parlez à propos de la Suisse, ce serait plutôt le contraire actuellement. Mais il est évident qu’aucun pays n’est à l’abri d’une surprise en cette période troublée ...

          Cordialement !

          PS : Merci à Bernard Dugué pour son article !
          J’ai un titre à lui proposer pour son film de "série B" : "Vol au-dessus d’un nid de cocus" !


        • Internaute Internaute 15 octobre 2008 09:22

          Il s’agit bien de la dette à court terme des banques (UBS+Credit Suisse) et non pas de l’Etat suisse, idem pour les autres pays. La Suisse est un pays peu endetté par rapport aux autres pays européens comme vous le soulignez. Le problème vient de l’hypertrophie des banques suisses par rapport au PIB de la Suisse.

          Nous voyons avec les mesures prises, que chaque Etat garantit ou prend à sa charge d’une façon ou d’une autre, les banques en faillites. Si les banques Suisses avaient des problèmes, le fardeau à porter par l’Etat Suisse serait proportionnellement (17 fois) supérieur à celui du Trésor américain avec les banques américaines.

          Pour les mêmes raisons, nous venons d’en avoir un triste exemple avec l’Islande qui pourtant a toujours été considérée comme pays sûr et prospère..


        • Internaute Internaute 15 octobre 2008 13:50

          Pour confirmer le risque encourru par les banques suisses, voici une dépêche de l’AOF de ce jour :

          (AOF) - Remue-ménage au capital de Credit Suisse. Ces derniers jours, ce sont près de 10% du capital de la banque helvétique qui ont changé de main, sur fond de dégringolade du titre. Les principaux acheteurs sont Morgan Stanley, qui a pris une participation de 6,87% dans l’établissement suisse, et l’israélien Koor Industries, qui a récupéré 3% des parts. La semaine dernière, Credit Suisse a vu sa valeur fondre de 30% en bourse.


        • CaroK CaroK 14 octobre 2008 11:45

          Envie de vomir... On n’a pas de sous, sauf pour les banques. J’ose espérer que cette indécence permettra au moins d’éviter de couper les crédits aux PME et ainsi de provoquer un chômage de masse (je sens pourtant venir le coup du "pardon, madame la PME mais là, on vous coupe tout, c’est la crise et faudrait pas priver les actionnaires de leurs dividendes").

          Le pire, c’est que j’ai l’impression que l’Etat renfloue (avec quel pognon, bordel ? même s’il est "virtuel") pour qu’on continue comme avant, tout pareil, miguel. En attendant, pauvres, crevez la bouche ouverte, mais en silence, on s’entend plus encaisser nos parachutes dorés.


          • hans lefebvre hans lefebvre 14 octobre 2008 11:48

            Babylone ne perd rien pour attendre, sa fin est proche, tous les milliards du monde n’y pourront rien, le système est bien trop pervers pour perdurer ainsi, en toute impunité ! Qu’on se le dise, bénéfices, intérêts, croissance, consommation aveugle, tout cela prend fin, ici et maintenant, sous nos yeux écarquillés, ceci n’ayant ni queue ni tête, si ce n’est celui de chimères. L’humain de demain aura pour seule quête que de jardiner le vivant. L’avenir sera mélange et partage, ou ne sera pas !


            • LE CHAT LE CHAT 14 octobre 2008 12:07

              attaquer les paradis fiscaux , est ce que ça a un sens , à l’heure où le blé est dématérialisé et qu’un simple clic suffit pour faire circuler l’oseille ?

               


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 octobre 2008 12:12

                En fait, une simple décision sur des avoirs peut être efficace. C’est ce qu’on fait les Américains pour obtenir des banques suisses les noms de quelques exportateurs de capitaux ayant contourné le fisc. La presse n’a pas beaucoup parlé de ça. Les Américains, sont quand même plus couillus que nous Français, avec le collabo Accoyer qui baisse son froc devant les fraudeurs du fisc


              • Triodus Triodus 14 octobre 2008 12:12

                Clickons tous très fort, ainsi nous sauvons l’économie avec nos souris !


              • Triodus Triodus 14 octobre 2008 12:17

                Précision : Beaucoup de banques françaises font du private banking en Suisse (et dans tous les paradis fiscaux)

                Avoir des couilles, c’est une chose ; ne pas risquer de se les briser en est une autre, surtout quand elles rapportent gros !


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 octobre 2008 12:09

                J’ai oublié un épisode de la farce qui se joue,

                l’emprunt aux Russes, l’inverse de l’emprunt russe des années 1900 destinés à rétablir les finances russes
                En 2008, c’est la France qui devrait emprunter aux Russes pour rétablir ses finances
                Et puis quand dans 2 ans les Bochéviques conduits par Besancenot font prendre le pouvoir, on ne rembousera pas les Russes et on sera vengé de l’Histoire


                • geo63 14 octobre 2008 12:11

                  En effet, nous venons de voir en VRAIE GRANDEUR le fonctionnement du SYSTEME financier où l’irresponsabilité le dispute à la cupidité et disons-le à la bêtise épaisse. Et pourtant personne ne moufte...sauf quelques commentateurs sur AV !
                  Pour Mme Lagarde : ce n’est pas une crise systémique !!.
                  C’est proprement AHURISSANT.
                  Ce qui me chagrine un peu, c’est de voir tremper là-dedans des mathématiciens de haut vol à Jussieu ou ailleurs qui auraient pu s’employer à des tâches beaucoup plus nobles pour le genre humain...Mais ont-ils seulement perçus quelques bénéfices sur leur savoir, dans la négative (probable), ce sont des benêts.


                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 octobre 2008 12:21

                    En effet,

                    Les mathématiciens de la finance pourraient nous expliquer comment, en situtation de crise des liquidités, les financiers ont trouvé l’argent pour faire monter les Bourses à leur niveau. Peut-être ont-il acheté à découvert. Ils n’auront plus qu’à présenter l’addition au plan Euro, quand ils ne pourront pas payer les actions... enfin, j’en sais rien, ces produits financiers, c’est comme un moteur de bagnole, à part mettre de l’essence et changer les bougies...

                    Help Forest, notre spécialiste de la finance, pour nous expliquer comment les financiers ont retrouvé d’un coup leurs liquidités.


                  • Forest Ent Forest Ent 14 octobre 2008 16:11

                    Comme dirait bulgroz, d’une certaine manière, le pognon ne disparait pas vraiment. Il y a des gens qui croyaient en avoir qui se se sont trompés, comme les banques et assurances. Il y en a d’autres qui en ont vraiment : ceux qui ont vendu avant, comme dans toute pyramide. Il faut bien que le fric soit quelque part. (nb : copyrighted, merci bulgroz pour la précision)

                    Vous dites que la capitalisation boursière a augmenté ? Mais elle est encore très inférieure à celle d’il y a un mois. Une étude a montré que les plus fortes montées d’un jour ont lieu pendant les plus fortes baisses d’un mois. C’est une bonne dernière occasion de se débarrasser des actifs. Mais comme vous ne croyez pas à la suite de la chute ... smiley

                    La cotation de valeurs industrielles au jour le jour n’est de toutes façons pas un bon indicateur pour suivre le déroulement d’une crise financière. C’est plus le coût du crédit à court terme. Pour l’économie réelle, je vous conseille les mises en chantier, les ventes de voitures et les ventes des grandes surfaces.


                  • grangeoisi grangeoisi 14 octobre 2008 12:50

                    Beurk ! Et dire que j’ai tout lu !


                    • Blé 14 octobre 2008 12:57

                      Pour le moment, la complicité des états avec le vol organisé des banques commencent à faire son chemin dans les têtes. Demain, il sera difficile de faire croire qu’en travaillant plus on gagnera plus, les bénefs et les richesses produites étant pompées immédiatement par les banquiers.

                      Le parti des cocus est déjà créé par ceux qui ont voté pour le petit nabo qui gesticule à la tête du pays. Ceux la n’ont pas encore tout vu, le meilleur reste à venir. Non seulement les impôts vont dans les intérêts des emprunts de l’état auprès des banques privées mais encore, il faudra que ces braves cocus fassent comme les autres, c’est à dire payé 50% de plus tout ce que les services publics pouvaient assurer. Plus de service public, la loi du marché libre et sans entrave va pouvoir montrer tout son potentiel.


                      • maxim maxim 14 octobre 2008 13:01

                        Dugué ....

                        juste un petit commentaire technique ....

                        en ce qui concerne l’héritage ,on peut se passer du notaire en demandant un formulaire de Porte Fort ,visé par la Mairie qui portera sur le document la liste des enfants reconnus ,si ,bien sûr il n’y a pas eu de testament déposé chez un notaire au préalable ....

                        ce document sert ce que de droit ,si les héritiers naturels sont tous d’accord pour désigner l’un des leurs comme Porte Fort ,c’est à dire leur représentant mandaté .

                        avantage ,c’est totalement gratuit mais peu utilisé ......

                        j’en parle en connaissance de cause ,nous sommes actuellement dans ce cas de figure ,et j’ai posté afin que ceux qui un jour se retrouveront également dans ce cas sachent que l’on peut sous certaines conditions éviter les frais de notaire .....


                        • Traroth Traroth 14 octobre 2008 14:43

                          Peut-être qu’il y en a d’autres, des milliards, de là où viennent ces 320 là. Faudrait vérifier. Peut-être que les caisses ne sont toujours pas vides...


                          • antitall antitall 14 octobre 2008 17:57

                            c’est de l’argent qui n’existe pas,disont pas encore ou peut-être jamais,...il faudra travailler plus pour rembourser les cadeaux aux requins de la finance......la honte totale,l’enculerie ultime !!


                          • Traroth Traroth 15 octobre 2008 10:48

                            Je pense qu’il faut le dire vite, ça. Je suis certain qu’en entendant parler de ce pognon, les banquiers ont tout de suite eu l’idée d’en récupérer un maximum. Et ils vont s’ingénier à le faire.


                          • Traroth Traroth 15 octobre 2008 10:49

                            C’est de "l’argent virtuel" qui risque fort de se muer rapidement en déficit public bien concret !


                          • omar omar 14 octobre 2008 14:44

                            Bravo M. Dugué !

                            voilà un article salvateur et éclairé sur les mécanismes employés pour endormir les masses.

                            On pourrait dire que c’est du vice de haut niveau ou comment profiter à fond d’une crise réelle et se faire passer pour les sauveurs de la civilisation alors qu’on en serait les fossoyeurs. Décidemment la nature humaine est bien putride. Encore un petit shoot financier, un petit dernier pour la route avant que tout ne s’écroule. Allez 3 à 400 milliards injectés dans les veines du junkie, c’est toujours ça de pris.

                            Après ce shoot majestueux, si la situation périclite, il sera toujours temps d’invoquer d’autres causes et d’autres effets, en attendant jouissons de cet apport de sang frais dans la carcasse branlante du monstre. 

                            Je, tu, il, nous, vous êtes tous des cocus, ceux qui en ont conscience, comme ceux qui ne soupsçonne même pas dans quelle profondeur il se sont fait mettre. Tant que c’est les pauvres qui trinquent, en général personne ne bouge, après tout c’est tous des fainéants qui dorment jusqu’à pas d’heure, ces bouches avides et inutiles. Mais là tout le monde est concerné à part une infime partie qui s’enrichit démesurément au détriment de la grande majorité des gens, classe moyenne comprise, et toujours personne qui bouge...

                            C’est pas possible, ils ont du mettre une substance dans le réseau d’eau potable pour affaiblir les capacités de nos neuronnes à établir des connexions. Aux états unis au moins ils ont prévu rien moins que l’armée pour faire face à des contestations populaires prévisibles. En Europe, tout va bien dans le meilleur des mondes. 

                            Je dors, tu dors...nous dormons à poings fermés.

                            Réveillez moi quand ça sera terminé !!


                            • CAMELEON 14 octobre 2008 15:44

                              @ L’auteur

                              bien trouvée vôtre photo pour illustrer le texte :les petits épargnants jadis si dociles se réveillent !!!

                              Quant à la création d’un nouveau parti communiste ( dans lequel Dugué inclut Besancenot ) je ne pense pas que ça soit pour demain vu tout le passif qu’il traîne/n’oublions pas que durant la guerre civile espagnole ( prémisce de la 2° guerre mondiale ) ce sont les communistes qui ont désarmé à Barcelone les anarcosyndicalistes qui voulaient encore se battre contre les troupes du félon Franco (appuyé par des devises venant entre autres ( via l’Allemagne où il a aidé à la montée au pouvoir des nazis) du grand père Bush . A cette période seulement les gens qui avaient une vision de la plus grande image ,quelques intellectuels et artistes de l’époque,sont venus défendre la République élue démocratiquement.Si la république avait gagné ( et avec elle les réformes qu’elle mettait en place , redistribution de la terre à ceux qui la travaillent ainsi que coopératives ouvrières et augmentation de l’éducation ) ,la 2° guerre mondiale aurait eu peu de chances de commencer.
                              Quand on sait que la révolution russe a été financée par compagnies pétrolières et des banques on ne se pose plus de questions sur la course aux armements de la guerre froide ainsi que sur les nombreux conflits qui ont pris place ni sur ceux qui se déroulent un peu partout dans le monde.
                              CE N’EST PAS D’ETRE COCU QUI FAIT MAL C’EST DE LE SAVOIR  !!!!


                              • Thierry LEITZ 14 octobre 2008 15:49

                                Ceux qui avaient de gros portefeuilles ont vendu massivement dans un climat de doute aggravé : les prix on chuté, mais la liquidité du marché était suffisante pour qu’il y ait preneur. Donc vendu = gros cash récupéré.

                                Mais ce serait dommage de ne rien faire de tout ce cash, alors, dans les starting blocks pour fuser au plus profond du desespoir médiatisé de la planète fi. On rafle tout en bas ce qui, avec des garanties publiques de secours assurés, fait monter les cours et boum ! +11%

                                Une grosse reprise technique.

                                Il suffit maintenant de tout refourguer et regarder la chute. Et on recommence. Bingo.

                                La crise, c’est le pied pour les traders pourvus de cash et de goût du jeu.

                                Le renflouement du système permettra sa continuité et des crises semblables ou pires se répéteront. Or, que voyons nous ? Ceci : pas de remise en cause éthique DANS LES FAITS. Parce que dans les mots seuls les sourds n’entendent pas les trémolos politico-banquiers d’une moralisation indispensable de l’économie.

                                Mais DANS LES FAITS, rien. Rien qui entame ne serait-ce que le début de la fortune des 2% d’hommes les plus argentés du moment, rien qui va vers une distribution plus égale de la valeur ajoutée (soit le PIB et son évolution : croissance-récession), rien vers une fiscalité régulatrice de l’investissement, rien vers des sanctions financières de la responsabilité avérée.

                                Fiscalité, plafonnement des revenus, éthique de l’investissement, paradis fiscaux et sanctions financières internationales. Voilà des pistes rarement évoquées, pourtant indispensables.

                                Si l’exemple doit venir d’en haut, il doit être exigé d’en bas, sur une base éthique et pas sur la jalousie stupide du béotien. Sur un contrat social intelligent, humaniste et démocratique. Rêvons !


                                • Abolab 14 octobre 2008 16:04

                                  Comment expliquer la position ostentatoire pro-vaccination affichée aujourd’hui sur CareVox (Vaccination : sans hésitation) après cette enquête participative questionnant le caractère obligatoire de la vaccination réalisée par le même réseau médiatique ?


                                  • Marc Viot idoine 14 octobre 2008 16:50

                                    >A titre d’exemple, j’ai proposé un plan assez inédit où l’Etat, au lieu de faire cocus les citoyens, tente de les émanciper par la voie financière. Je me suis fait ricaner au nez.

                                    Ca fait toujours mal de se "faire torcher" par celui qu’on voulait enlever de la merde.

                                    Mais ne croyez pas que se faisant, le cocu se foute de vous. Non, si le cocu humilie c’est sa façon de rendre humble ...

                                    Alors concernant votre plan, je vous le demande : avec le recul, n’aviez vous pas l’impression d’utiliser d’un outil, la monnaie, dont le contrôle restait au main des esclavagistes ? Or si l’outil qui sert à vous libérer reste au main de celui qui le contrôle, la libération ne peut être que de courte durée ...

                                    "Si tu es dépendant de la femme qui te fait cocu, prend le temps nécessaire à construire une vie alternative (libère toi déjà en esprit) et le moment venu : quitte là ou ... négocie ta place."

                                    A mon sens, le plan que vous proposiez partez d’une bonne intention, mais ne donnait pas aux "cocus" les moyens de se libérer personnellement et un bon outil de libération doit donner à chaque "cocu" le moyen d’exercer sa liberté : le rester ... ou pas.


                                    • antitall antitall 14 octobre 2008 17:52

                                      La spéculation a repris de bon coeur,c’est reparti jusqu’à la prochaine fois,plus dure encore sera la chute, si ce n’est définitivement fatale..la cocufaction est à nouveau en marche ,mais plus pour très longtemps !


                                      • armand armand 14 octobre 2008 18:06

                                        Bravo Bernard, bien envoyé...

                                        Mais ce sont les fondements de la société d’aujourd’hui qui ont facilité cette crise, et notamment la dématérialisation de la monnaie pour les richissimes joueurs de casino que sont les intervenants sur les marchés financiers, et la faculté qui leur est offerte d’"acheter" ou de "vendre" en quelques clics - comme pour les jeux en ligne.


                                        • HELIOS HELIOS 14 octobre 2008 19:48

                                          Juste une reflexion, comme, ça...


                                          Madame Lagarde nous dit que cela ne coutera rien a l’teat et même que celui ci sera peut être gagnant !

                                          Moi j’ai une proposition a faire, puisque l’etat est un tres bon garant quand il s’agit des banques...


                                          — - Pourquoi , l’etat ne se mettrait-il pas a garantir les prest que les banques refusent au clients qui n’ont pas un CDI de plus de 3 ans ?


                                          — - Pourquoi l’etat ne garantierait pas les locations pour ceux qui n’ont pas un emplio en cdi et un revenu plus de 5 fois superieur au loyer ?


                                          — - Pourquoi l’etat ne garantierait-il pas ses mairies, ses departements et ses regions pour que les petites entreprises participent aux appels d’offres (qui leurs sont interdit et donc reserves au grosses boites) ?

                                          Allons, c’etait juste une reflexion d’innocent... Bonne soirée a tous


                                          • yvesduc 14 octobre 2008 20:10

                                            Bernard Dugué qui se lâche, ce n’est pas tous les jours ! Et en tant que nouveau membre du parti des cocus, je profite de l’occasion pour exprimer ma joie à l’idée que mes impôts de demain renflouent les ultra riches qui nous gouvernent si mal.


                                            • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 octobre 2008 22:04

                                              Mais cher ami je me lâche tous les jours. Mais c’est aujourd’hui que vous en prenez conscience

                                              Demain, vous allez voir, un billet encore plus détonnant


                                            • Internaute Internaute 14 octobre 2008 20:47

                                              On nous dit que 300 milliards ce n’est pas bien grave car l’Etat va emprunter cet argent. On nous dit qu’en plus c’est rentable car l’Etat va prêter à un taux plus élevé que celui où il emprunte.

                                              Résumons nous :
                                              La Société Générale (par exemple) a un besoin urgent de 50 milliards. L’Etat intervient. Il emprunte à la Société Générale (à qui voulez-vous qu’il emprunte sinon auprés des banques ?) 50 milliards à 4% et prête aussitôt ces milliards à la même Société générale au taux de 5%.

                                              Je ne sais pourquoi mais j’ai l’impression qu’on m’a pris pour un con, et vous ?
                                              En effet, nous sommes tous cocus.


                                              • antitall antitall 14 octobre 2008 21:09

                                                Qui ne dit mot con...cent.....


                                              • Will Will 15 octobre 2008 10:12

                                                Plus qu’un commentaire inutile, un conseil, regardez ce film (surrtout la 1ère heure pour la finance internationale), et mettez vous à penser créatif, il y a du pain sur la planche pour aider nos enfants qui vont hériter d’un sacrée merde !

                                                http://www.zeitgeistmovie.com/

                                                le futur est notre présent, car nous le construisons.

                                                Bravo Agoravox, rares sont les lieux où l’on peut encore s’exprimer librement.


                                                • Patrice 15 octobre 2008 10:42

                                                   Même si le fond de l’histoire est juste, tout ce texte sent le populisme de bas étage. J’ai fait l’effort de lire ce très long billet, espérant cette fois ci que l’auteur allait nous gratifier d’une réflexion au niveau de ce qu’il affiche sur son CV. Mais la déception fut une nouvelle fois au rendez vous. Et puis soudain, j’ai compris. Après avoir été largement contesté dans son dernier billet, l’auteur a choisi une démarche susceptible de mieux convenir à la satisfaction de son égo, et en surfant sur la colère légitime des citoyens, il espère ainsi rétablir sa crédibilité de penseur, scientifique, philosophe, sociologue, historien (je n’invente rien, tout cela est dans sa description). Mais surtout il avait des comptes à régler. Je cite :
                                                  "Toute cette comédie est vieille comme le genre humain dépeint par Molière et Balzac. Mieux vaut en rire, surtout à lire les commentaires des internautes et leur promptitude à ricaner des solutions alternatives, tout en gardant le sérieux affecté face aux mesures décidées, feignant de ne pas être cocus, trompés par leur propre vénalité ou alors leurs croyances formatées. "
                                                  L’auteur continue ses insultes. D’abrutis (selon ses propres termes) les gens qui ne voient pas d’intérêt à sa prose deviennent des cocus aux croyances formatées ! Bigre pourquoi tant de haine. En réalité, il n’a toujours pas digéré que certains se moquent des son "Plan monéthique", le vilain rancunier.
                                                  Bon, allez sans rancune Monsieur Dugué. Sachez que je n’accorde pas plus de crédibilité aux gesticulations actuelles de nos politiques et autres experts, qu’à vos dérisoires petits billets. Bien que, pour être tout à fait honnête, cela commence à m’amuser.

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