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Accueil du site > Tribune Libre > Croyance et athéisme

Croyance et athéisme

L'athée pourrait se sentir bien seul sur la Terre, quand il regarde les millions de personnes se prosterner à l'annonce de l'élection d'un nouveau pape, quand il entend en réplique les représentants d'autres religions proclamer que celles-ci seules détiennent la vérité. L'islam est de celles qui vont le plus loin en ce sens. Ses textes affirment que ceux qui ne croient pas à leur vérité n'ont pas leur place sur cette même Terre et méritent la mort.

 

 Mais qu'est-ce exactement qu'être athée ? Est-ce ne croire à rien ? L'athée, dans la définition courante du terme, ne croit pas à l'existence d'entités extra-matérielles susceptibles d'interagir avec le monde matériel, quels que soient les noms par lesquels on les désigne, dieux, esprits, forces surnaturelles. Il ne dit pas « je ne sais pas » comme l'agnostique, mais plus radicalement « je suis persuadé que cela n'est pas ». Le nouveau pape François en a surpris plus d'un, même parmi les catholiques, en rappelant qu'il fallait croire, non seulement en Dieu, mais au Diable. L'athée ne refuse pas d'admettre que certains actes relèvent de ce que la morale commune considère comme le Bien, et certains autres de ce qu'elle considère comme le Mal. Mais il a depuis longtemps abandonné cette croyance venue du fond des âges selon laquelle des entités réelles, fussent-elles spirituelles, dieux ou diables, pourraient les incarner.

Ceci ne veut pas dire que l'athée ne croit à rien. Etant généralement un scientifique, ou de culture scientifique, il admet volontiers la justesse de ce qu'affirment la plupart des anthropologues, selon quoi les humains ne peuvent pas se construire et agir à l'écart de toute croyance, comme à l'écart des rituels sociaux par lesquels celles-ci se manifestent. Il s'agit sans doute du produit de contraintes cognitives qui se sont construites dès les premiers millénaires de l'hominisation, qui préexistent peut-être même au sein de certaines espèces animales. Il serait donc impensable de prétendre s'en affranchir, à titre individuel ou social. Par contre, un travail critique s'impose. L'athéisme consiste en grande partie à identifier les croyances, conscientes ou inconscientes, dont même les athées peuvent se trouver porteurs. Les analyser de façon philosophique, pour les faire entrer si possible dans la sphère de la rationalité scientifique, constitue un devoir pour tout athée. Il ne s'agit pas de croire avec la foi du charbonnier, selon l'expression, mais sue le mode raisonné, introduit en Europe par le siècle dit des Lumières..

Un tel travail relève en principe de la sociologie, c'est-à-dire de l'étude objective. Mais inévitablement, il relève aussi de l'introspection. Autrement dit, un athée conscient de l'être ne peut pas ne pas se demander à quoi il croit lui-même, et en quoi d'ailleurs ces croyances sont supérieures en qualité à celles dont il constate la présence chez les autres humains et qu'il se refuse à partager. Les réponses que les athées donnent à cet « examen de conscience », tout au moins dans les sociétés européennes, sont généralement connues. Evoquons les principales d'entre elles.

Le Je

L'athée croit d'abord en lui-même, autrement dit à l'existence d'un Je le personnifiant, lui et ses valeurs, un Je dont il s'efforce de préserver l'existence à travers les vicissitudes de l'existence. Les sciences cognitives considèrent pour la plupart que ce Je est une illusion. Mais l'athée fut-il scientifique, refuse en général de les suivre, tout au moins en ce qui le concerne.

L'amour

L'athée croit aussi à l'amour, amour d'abord pour telles personnes bien précises avec lesquelles il entretient des relations de grande intensité, Amour ensuite, au delà de ce premier cercle, pour ses proches et pour ceux constituant son environnement social familier. Il est rare (et plutôt sain) que cet amour s'étende à l'humanité toute entière, bien plus difficile à imaginer, et souvent perçue comme porteuse de menaces. On peut définir l'amour comme un attachement très fort, pouvant dans certains cas extrêmes conduire au sacrifice de son précieux Je.

Des valeurs transcendantes

Au delà d'une possibilité d'amour pour des personnes physiques, l'athée croit à des valeurs morales, intellectuelles ou esthétiques que l'on dira transcendantes, c'est-à-dire suffisamment fortes pour donner un sens à son existence toute entière. Ces valeurs ressemblent dans une certaine mesure aux valeurs religieuses, mais elles portent exclusivement sur des domaines de la vie terrestre. Les plus altruistes concernent la recherche de formes d'organisations sociales et politiques susceptibles d'être améliorées par rapport à celles aujourd'hui dominantes. Bien que matérialistes, au sens philosophique du terme (c'est-à-dire excluant la possibilité d'atteindre à un monde extra-temporel) ces valeurs sont inspirées par une quête spirituelle, du fait qu'elles impliquent la mise en oeuvre des qualités les plus éminentes des esprit, fruits des cerveaux et des corps.

 La connaissance scientifique

 Parmi ces valeurs, pour les athées ayant eu la chance d'acquérir une culture scientifique, se trouve la recherche d'une connaissance toujours plus complète du monde. Définissons celle-ci comme la capacité de construire des représentations ou modèles de l'univers qui d'une part aient une portée intersubjective (partageable par des communautés de chercheurs) et qui d'autre part résistent à l'épreuve de l'expérience. Ces deux propriétés suffiront pour leur conférer une valeur de vérité, vérité non pas en soi, absolue et indiscutable, mais vérité toujours relative, vérité par conséquent toujours évolutive, en fonction de l'avancement des instruments et des contenus cérébraux.

 Le point par lequel cette conception de la recherche scientifique diffère profondément d'une croyance religieuse est que l'athée (en général) ne lui fixe pas de limites a priori. Autrement dit il croit que de telles recherches peuvent en principe aboutir à des descriptions toujours plus étendues de l'univers, d'une part, à des constructions toujours plus renouvelées et plus ambitieuses de modèles d'univers, d'autre part. Ces modèles seront constituées de composantes physiques et biologico-anthropologiques de plus en plus intriquées. C'est ainsi que l'athée de formation scientifique n'exclut pas la possibilité de découvrir à terme, dans la galaxie ou au-delà, des formes de vie et de conscience encore inconnues.

 On voit que ces croyances, ancrées solidement dans le travail de la science, sont autrement plus exaltantes que celles imposées par les religions, notamment celles dites du Livre. Pour elles, tout a déjà été dit par des Ecritures inspirées d'une relation avec ce qu'elles appellent Dieu. S'en éloigner relève du sacrilège ou pire de la profanation, pouvant mériter la mort. L'athée n'envie pas aux croyants de ces religions les certitudes morales qu'ils en tirent, d'autant plus qu'elles s'accompagnent de la peur incessante du blasphème.

 


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149 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 19 mars 2013 09:01

    Attention, l’athéisme militant ne doit en aucune façon devenir intolérant, arbitraire et dictatorial. Il doit, au contraire, considérer les religions comme un lieu de la pensée humaine élaborée et soumise à des contradictions dialectiques qui postulent en même temps l’idée de Dieu et, du coup, celle de son inexistence.

    voir : L’ATHEISME FACE AUX RELIGIONS


    • Aldous Aldous 19 mars 2013 13:17

      Pourtant on a interdit le voile...


    • La mouche du coche La mouche du coche 19 mars 2013 18:31

      Cet article est une flaque de lieux communs. Si l’athéisme était réellement ce lieu de remise en question permanent dont parle l’auteur, il y aurait des critiques, des écoles qui s’étriperaient sur des modèles de conception du monde. Or, on ne voit pas cela. Ils pensent tous pareils, comme, non pas une religion, mais une secte. smiley


    • ffi ffi 19 mars 2013 15:17

      Cela dit, le moral ne concerne que les esprits, les êtres dotés d’intelligence et de liberté de choix.

      C’est sûr que quand je considère le monde physique tel qu’il est, je n’y vois pas d’intelligence : le monde physique n’est qu’une ossature, et comme toute ossature, elle subit, inerte.
       
      Donc selon cette perspective, il est impossible de voir un Dieu moral, je ne vois Dieu que comme un Horloger qui a réglé sa machine.

      Mais si je me penche sur le destin de ce qui est vivant et spirituel, de même que sur leurs agrégats, les hommes et les sociétés, alors je peux en effet discerner une action morale de Dieu, si je considère des temps longs, à travers le destin des sociétés.

      Une société qui sombre dans l’horreur finit tôt ou tard par péricliter.

      La souffrance, personnelle ou collective, est le pendant des idées fausses, personnelles ou collectives.

      La sanction morale, personnelle ou collective, est le fruit du déni de la vérité, personnel ou collectif.

      Nietzsche a cru réfuter le Dieu moral, mais voyez donc comme il a fini fou....
      Il me semble que l’histoire de son destin a contredit les récits de son intelligence.
       
      Il y a donc bien une loi morale : la preuve, des gens deviennent fou.

      Lire la suite ▼

    • Dwaabala Dwaabala 19 mars 2013 09:44

      Un très bel, et juste, article d’athéisme militant.
      Avis aux croyants de tout acabit : leur foi ne doit en aucune façon devenir intolérante, arbitraire et dictatoriale. Qu’ils cultivent leur jardin en paix et ne jettent pas la pierre dans celui du voisin qui pense, lui que l’impuissance des classes exploitées dans leur lutte contre les exploiteurs engendre, tout aussi nécessairement, la croyance en une vie meilleure dans l’au-delà, comme l’impuissance du primitif dans sa lutte contre la nature engendre la croyance dans les dieux, les diables, les miracles, etc.

      Enfin, tout à fait à la marge, il est loisible de se poser une question au sujet de la possibilité de découvrir à terme, dans la galaxie ou au-delà, des formes de vie et de conscience encore inconnues : ces formes de vie éventuelles auront existé quelques centaines de millions, voire quelques milliards d’années-lumière en arrière. Il ne pourra donc s’agir, au mieux, que de paléontologie cosmologique, mais de communication à espérer : nada.

       


      • Aldous Aldous 19 mars 2013 13:30

        Voir dans la religion l’expression de l’impuissance des exploités est une réduction de la réalité.


        Elle est aussi une référence morale pour juger des actes des puissants.

        Dans une société athée, comme le fut l’URSS ou le IIIe Reich l’arbitraire était total car il n’y avait pas de morale opposable aux volontés des dirigeants.

        Et encore ! Ces sociétés étaient freinées par le substrat culturel ancien.

        Dans une société durablement athée, ce substrat s’effiloche de génération en génération.

        Les nouvelles génération acceptent ce qui était impensable aux anciennes.

        Ainsi on a remisé l’Habeas Corpus aux oubliettes, la séparation des pouvoirs au rayons des accessoires démodés...

        On a légalisé la torture, la détention sans jugement, le meurtre par drone...

        Le mariage est une parodie d’engagement, l’argent une illusion comptable...

        La liberté d’expression est muselée par la pensée unique et le story-telling tiens lieu de vérité historique.

        Mais, réjouissons nous : les pauvres sont désillusionnés, il n’y a pas de paradis pour eux dans l’au-delà.

        Alleluia !

        Heu... Et aprés ? Ça change vraiment la donne ?
        Lire la suite ▼

      • tikhomir 19 mars 2013 14:42

        « ces formes de vie éventuelles auront existé quelques centaines de millions, voire quelques milliards d’années-lumière en arrière. »

        Voilà encore du grand scientifique athée... Les années-lumière, c’est pour mesurer des distances et non pas le temps.


      • Dwaabala Dwaabala 19 mars 2013 20:45


        Voir dans la religion l’expression de l’impuissance des exploités est une réduction de la réalité.

        Pas plus réducteur que ce que je lis sur les athées (plutôt que sur l’athéisisme) sous la plume des croyants.


      • Rounga Roungalashinga 19 mars 2013 10:00

        L’athée n’envie pas aux croyants de ces religions les certitudes morales qu’ils en tirent, d’autant plus qu’elles s’accompagnent de la peur incessante du blasphème.

        Je rebondis sur cette conclusion.
        Il faut peut-être arrêter de penser que les « croyants » sont remplis de certitudes. Les « croyants », c’est-à-dire tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à une ou à plusieurs religions et y voient un chemin valable vers une spiritualité authentique, n’ont qu’une seule chose pour eux : une conviction profonde et intime. Mais il ne faut pas confondre cela avec de la certitude, car en réalité, de cette conviction naît inévitablement une série de doutes intellectuels, souvent insolubles et insupportables, mais qui représentent un inconvénient ne pesant rien face à la conviction intime dont j’ai parlé. La foi est ce qui permet de s’accomoder franchement de ces doutes intellectuels. Elle est un saut dans le vide, sans savoir si on a un parachute ou pas. Sur des questions que la raison ne parvient pas à trancher, la foi consiste à s’engager pleinement, à tout miser sur une voie. Par rapport à celui qui ne bouge pas de peur de se tromper, le croyant se lève et marche. S’il n’a aucune certitude quant à la stabilité du sol qu’il foule, il a une entière confiance.
        Le mot est lâché : la foi n’est pas la certitude, mais la confiance.


        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 20 mars 2013 04:13

          Excellent commentaire !


        • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 19 mars 2013 10:49

          Les athées sont en général les plus tolérants vu qu’ ils ne sentent pas obligés de convaincre leurs concitoyens : ils ne sont pas prosélites.L’ athée considère que chacun est suffisemment mûr et responsable pour se forger lui-même une opinion sur la question de Dieu.
          L’ athée essaie de donner une intelligibilité à l’ univers qui l’ entoure tout en reconnaissant que les limites de sa conscience ne lui permettent pas d’ y accéder complètement, tout comme le rat de laboratoire enfermé dans une cage qui ne peut comprendre l’ expérience scientifique à laquelle il participe bien involontairement.
          Parfois je vois les humains de cette manière, tentant de déchiffrer derrière les barreaux d’ une cage terrestre un monde à la fois intelligible mais dont ils ne peuvent détenir toutes les clés.
          Enfin, notons les tentatives louables de physiciens comme Hawking qui essaie de proposer une explication de l’ univers, de l’ espace-temps sans y inclure aucune entité extra-matérielle.
          Finalement la question morale de Dieu passe au second plan vu que les athées vont se construire une morale sans Dieu, et même , et c’ est le comble certains athées comme moi adopteront certains aspects de la morale chrétienne( non-violence, amour du prochain, etc...) tout en renonçant à l’ explication d’ un Dieu omnipotent et omniscient.
          Croire au dieu vengeur de la Bible ou du Coran qui chatie pour l’ éternité dans les flammes de l’ enfer me paraît aussi irréaliste que l’ existence du Père Noel.
          Un dernier détail : les religions qui se disent monothéistes sont en réalité des impostures vu qu’ elles inventent d’ autres créatures extra-matérielles( diables, démons, anges, esprit saint, etc...)en fait c’ est du polythéisme déguisé en monothéisme.

          Lire la suite ▼
            Lire les 8 réponses ▼ (de Rounga , ALEA JACTA EST, Gollum, ffi, ZEN, cathy30)

          • Aldous Aldous 19 mars 2013 11:34

            L’athée ne croit pas forcément en l’amour. 


            L’athéisme, c’est chacun a ses propres valeurs, sa propre morale.

            Il y a des gens de bonne volonté parmi les athées mais il y a eue aussi Staline, Pol Pot et Hitler.

            On peut dire que leur croyance en l’amour est toute relative.

            L’athéisme nie la préexistence du bien et du mal et donc les limites du bien et du mal sont modifiables à volonté.

            Pour certains, il est bien d’euthanasier ou d’avorter, de marier les homos, de speculer en creant des famines, de bombarder des civils pour leur apprendre la democratie, de liquider des opposants depuis des drones, de torturer les opposants, de detenir les gens sans procès à guantanamo...

            L’athéisme peut mener à tout, tout comme la recherche scientifique, dont le principal moteur reste la domination militaire et la conception d’armes toujours plus meurtrieres.

            Bref l’article affirme l’existance d’une bonté malheureusement illusoire.

            L’amour par contre est explicitement au coeur du message du Christ : 


            Mathieu 5 : 43-48 « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »


            Lire la suite ▼
              Lire les 15 réponses ▼ (de ALEA JACTA EST, Aldous, Rounga , ffi, L'enfoiré)

            • Bubble Bubble 19 mars 2013 11:54

              L’athée pourrait se sentir bien seul sur la Terre, quand il regarde les millions de personnes se prosterner à l’annonce de l’élection d’un nouveau pape, quand il entend en réplique les représentants d’autres religions proclamer que celles-ci seules détiennent la vérité.

              Haha, déjà faux. Quel pourcentage d’articles sur le pape par des athées ici ?
              Je n’ai pas la télé ni de radio. J’ai appris l’habemus papam par Agoravox, sur des articles visant déjà à mesurer l’intégrité de l’arrivant. En paroisse ? Nada, on en parle presque pas. On verra bien. L’athée a bien plus de fascination pour le pape que le catho de chez moi.
              D’ailleurs, quand on lit les commentaires, on s’aperçoit que les médias ont inondés leurs infos avec le pape, et vous conviendrez que justement les médias ne sont pas spécialement très cathos. Après, on me dira qu’ils aiment bien mettre des infos inutiles à longueur de journée pour faire écran de fumée, mais un média, c’est financé par le chiffre d’audience aussi ; bref, mine de rien, le pape ça intéresse des gens.

              Vous vous en foutez du pape ? Oui, dans ce cas là vous pouvez vous sentir bien seul dans cet position. Mais ce n’est pas du tout celle de l’athée commun. Très simplement, parce qu’il est impossible de prouver quoi que ce soit sur Dieu, et donc on argue sur ce qu’on croit être ses représentants.


              • Dwaabala Dwaabala 19 mars 2013 12:01

                L’amour par contre est explicitement au coeur du message du Christ

                Oui, par exemple :

                Matthieu 10.34. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.

                35 Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ;

                36 et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison

                  Lire les 4 réponses ▼ (de Rounga , Aldous, Deneb)

                • Kookaburra Kookaburra 19 mars 2013 12:37

                  L‘athéisme, qui consiste à tenter d’être heureux malgré le tragique de la vie, au lieu de lui chercher un sens aléatoire, trouvent beaucoup d’acceptation. Cependant, l’Européen, en abandonnant ses croyances, ne les quitte pas tout à fait : il en conserve des fragments, comme l’humanisme de type chrétien, qui se détache de son socle transcendant mais demeure objet de croyance, parce que l’on ne se sépare si vite des référents religieux qui vous en fait vivre pendant des millénaires.

                  Religion dogmatique et matérialisme athée sont tous les deux des dogmatismes. Si la religion dogmatique divinise la transcendance, l’athéisme s’évertue à en nier l’existence, réduisant ainsi l’homme à un animal comme les autres, supérieur sans doute en certains points, mais par le degré seulement, ou la quantité.

                  Kant, avec “La Critique de la Raison Pure”, a résolu certains des principaux problèmes épistémologiques soulevés par Hume, mais au prix du rejet de la possibilité de rien connaître au-delà des apparences du phénomène. Nous ne pouvons pas connaître Dieu mais l’idée de Dieu est une nécessité pratique, selon Kant.

                  Il avait aussi bien démontré que croire ou ne pas croire ne change rien à la morale et presque rien à l’éthique, mais détermine la possibilité de l’espoir : la croyance offre l’espoir, alors que l’athéisme, comme Pascal l’avait vu et comme Kant le confirme, se voue au désespoir ou au divertissement.


                  • Loatse Loatse 19 mars 2013 12:38

                    L’athée croit aussi parfois en un Principe universel qui régit toute choses... Nous l’appelons Dieu, lui l’appele « chance ».... smiley

                    L’athée croit également en toutes sortes de choses : En lui-même, en la science, en ce qu’il voit, parfois en l’homme (selon qu’il en a une vision optimiste ou pessimiste)...

                    Il porte en lui également des idéaux, lesquels repose sur le postulat suivant : la capacité de l’homme par ses seules forces de changer le monde... ces idéaux se traduisent par des engagements politiques, humanitaires...

                    L’athée humaniste croit que la concrétisation de ses idéaux peut rendre le monde meilleur et donc le changer...

                    Le croyant que l’homme à lui seul ne peut changer le monde....


                    • cathy30 cathy30 19 mars 2013 13:38

                      Alea jacta est

                      Non les chrétiens sont réellement monothéistes :

                      Car il y en a trois qui rendent témoignage , le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois là ne sont qu’un. 1 Jean 5:7

                      Quand Jean parle de trois témoignages, il ne dit pas trois personnes.

                       

                        Lire les 8 réponses ▼ (de ALEA JACTA EST, ffi, cathy30, Rounga , Walid Haïdar)

                      • tikhomir 19 mars 2013 14:30

                        "L’athée n’envie pas aux croyants de ces religions les certitudes morales qu’ils en tirent, d’autant plus qu’elles s’accompagnent de la peur incessante du blasphème.« 

                        Quelle drôle de conclusion... L’athée montre encore une fois qu’il ne pige rien à rien mais qu’il croit avoir tout compris de la foi. C’est ce qui s’appelle être complètement à côté de la plaque.

                        L’athée, au lieu de demander aux gens de foi ce qu’il en est, s’attache à ses petites certitudes misérables et aux conclusions farfelues qui en découlent. Suite à ça, il prétend avoir un »raisonnement scientifique« et nous nous marrons bien.

                         »les religions, notamment celles dites du Livre.« 

                        Je vais faire un rappel salutaire ici : il n’y a qu’une seule »religion du Livre«  : l’islam. Le judaïsme est la religion du Verbe divin, le christianisme la religion du Verbe divin incarné en Jésus-Christ. Il n’y a que les musulmans pour prétendre que leur bouquin est directement tombé du ciel.

                        De plus, le paragraphe sur »l’amour« fait bien de la peine, l’amour étant réduit à une simple affectivité ridicule, digne d’une adolescente.

                        Voici l’amour tel que décrit par Jésus-Christ, ça a quand même un peu plus de valeur : Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (ou : pour ceux qu’on aime, suivant les traductions) (Jn 15:13).

                        Il ne s’agit donc plus de bons sentiments assez mièvres (youhou, j’aime le moooonde, bisous les loulous !), il s’agit d’un agir, d’un don total de soi-même au service des autres. La charité (au sens du latin »caritas"), agissante, c’est quand même autre chose que des bons sentiments.

                        Une dernière chose et j’en fais régulièrement la demande : j’aimerais vraiment que les athées puissent théoriser ou parler sans se comparer à des gens de foi. Déjà, ce serait mille fois plus intéressant et cela montrerait que l’athée peut exister par lui-même. Les gens de foi ne sont pas sans arrêt en train de parler des athées dès qu’ils parlent de foi, pourquoi les athées ne peuvent ils pas en faire autant ? Je laisse à chacun le loisir d’y penser smiley

                        Lire la suite ▼

                        • ffi ffi 19 mars 2013 15:32

                          Précision : j’avais entendu dire qu’il y avait eu un courant dans le judaïsme antique, après la fins des royaumes juifs, de considérer la Torah comme la parole d’Elohim « inscrite dans le ciel », et non plus comme une série de témoignages.

                          Cela permettait de remplacer l’obéissance au « Roi des juifs », mis sur le trône par la providence divine, mais qui n’était plus en place, par l’obéissance à la « Loi des juifs » copie conforme de la « Loi divine inscrite dans le ciel ».

                          Remplacer le Roi par la Loi...


                        • Neymare Neymare 19 mars 2013 16:13

                          " L’athée, dans la définition courante du terme, ne croit pas à l’existence d’entités extra-matérielles susceptibles d’interagir avec le monde matériel« 
                          Donc les athées ne croient pas aux champs magnétiques, ni a tout ce qui est immatériel mais interragi avec le monde matériel ? Nos pensées elles memes sont immatérielles et pourtant !!
                          C’est pas terrible comme définition.
                          Par ailleurs, on peut croire en Dieu (pour donner un terme générique) et ne pas avoir de religion. J’ai moi meme été athée dans le passé (ou agnostique), et je me suis rendu compte que je me suis lamentablement trompé car ma vue des choses et ma perception de la réalité étaient tronqués, incomplètes. Et vous avez raison de noter que c’est le cas de beaucoup de scientifiques qui subissent un lavage de cerveau en faveur du paradigme dominant dans la science.
                          Science qui ne prend pas en compte l’expérience empirique humaine qui montre précisément le contraire (NDE, etc...)
                          Vous dites aussi »Il s’agit sans doute du produit de contraintes cognitives qui se sont construites dès les premiers millénaires de l’hominisation« qui ont poussées les humains a croire : non ce sont précisément ces expériences de contact avec »l’autre monde« qui ont poussé les humains à croire.
                          L’erreur principal des athées est de croire qu’il n’existe que 2 alternatives : soit un univers sans cause, soit un univers causé par le Dieu des religions qui est souvent peu crédible et largement anthropomorphisé
                          Il ne leur vient pas à l’esprit qu’il peut exister un principe organisateur et conscient : l’athée est le summum du dogmatisme car il ne laisse pas de place au doute, il voit un effet et dit : »cet effet n’a pas de cause"
                          C’est assez stupide (je peux le dire, je l’ai été, je tiens à remercier l’entité tout à fait immatérielle qui m’a sortie de là)

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                          • Vincent Frédéric Stéphane 19 mars 2013 16:27

                            Le « Je » est la base de tout et y croire est une condition de survie.

                            Celui qui ne croirait pas en lui-même ne pourrait croire qu’en rien.

                            Croire en soi n’est même pas un choix. C’est une évidence, une obligation de vie.

                            Pour un individu, croire en lui-même est la seule vérité absolue.
                             
                            Et dans la mesure où rien ne permet à qui que ce soit de démontrer qu’il n’est pas tout simplement, par exemple, un cerveau dans un bocal relié à un calculateur qui lui donne l’illusion d’être ce qu’il perçoit être, il me paraît sain de considérer que tout ce qui n’est pas « Je suis une conscience » est un choix personnel.

                            Ma vérité, c’est moi. Le reste, je choisis de le croire.

                            Et je choisis de croire qu’il existe quelque chose en dehors de moi.

                            Ce quelque chose est soit le fruit du pur hasard, soit le fruit d’un libre arbitre.

                            Ce choix est le choix fondamental. Et l’alternative la plus puissante est celle du libre arbitre créateur de ce dont je suis issu car ce libre arbitre a tout loisir de ne se manifester à ma conscience que comme pur hasard.

                            Durant la première moitié de ma vie, je croyais savoir que Dieu n’existait pas. Dans la seconde partie de ma vie, j’ai choisi de croire que Dieu existe (la faute sur la concordance des temps est volontaire), tout en sachant que ce n’était qu’un choix.

                            Mais Dieu n’est utile qu’à la condition qu’on le cherche. Seul un mort peut l’avoir trouvé.

                            Je rêve d’un monde peuplé de consciences qui en ont conscience et qui savent qu’elle ne sont que pour Le chercher.

                            Et la science est une quête de Dieu, c’est l’étude des interactions entre Dieu et Sa création.

                            Et Dieu est évidemment amour. Ce qu’Il est d’autre ne saurait être en contradiction avec l’amour.

                            Et croire en l’Amour est un excellent début pour dialoguer avec ceux qui croient en un Dieu qui pourrait être autre chose qui serait contradictoire avec l’Amour.

                            Croire en l’Amour c’est ne pas accepter les dictats du cortex incompatibles avec l’Amour. C’est faire dialoguer la raison avec l’amour.

                            Mais le concept de Dieu a ceci de supérieur à celui d’Amour qu’il est par construction hors de ce monde (l’Amour est de ce monde puisqu’il n’est qu’un concept). Dieu est aussi ce qui permet de sortir de ce monde pour tenter d’en formuler une explication.

                            Et cela permet de sentir qu’il existe des choses qui ne relèvent pas de la science mais qui existent néanmoins. Mais il est impossible de le prouver.

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                            • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 19 mars 2013 18:08

                              Etre athée demande le courage de faire face à son destin et d’ accepter une situation assez despérante.Ne pas croire en un « ailleurs », c’ est admettre courageusement notre condition mortelle, l’ accepter humblement et se bâtir une philosophie de la vie tout en sachant que celle-ci s’ arrêtera probablement de façon définitive et programmée.
                              La position du croyant est quand même bien plus réconfortante puis qu’ il lui suffit de se convaincre que la vie continuera sous une autre forme dans un au-delà plein d’ espoir....
                              La majorité des personnes croyantes que je connais ont une foi qui ressemble à celle que j’ avais moi-même pour le père Noel...celle de prendre ses profonds désirs pour une réalité...Sauf que là, on est dans le monde réel, où la mort est un état parfaitement irréversible et absolument rien d’ autre qu’ une foi non raisonnée, et non fondée sur la moindre expérience du réel, peut nous faire croire en l’ existence d’ une âme.
                              Pourquoi aurais-je une âme et le chimpanzé n’ en aurait pas ??? si nous partageons à peu près 90% de notre patrimoine génétique...Les chimpanzés sont organisés de manière sociale, avec des sentiments et des émotions également...Le chimpanzé meurt définitivement et pas moi ??? au nom de quo i ??? de ma conscience supérieure..... ??? Tout cela est bien trop simpliste et ne peut me donner des clés de compréhension de mon univers.

                                Lire les 53 réponses ▼ (de Rounga , Francis, agnotologue, ALEA JACTA EST, ffi, nico31, Deneb, L'enfoiré)

                              • Frabri 19 mars 2013 20:21

                                Entre les religions il n’y a pas que des conflits, il y a aussi le dialogue inter-religieux comme a Assise en 2011

                                http://www.ktotv.com/cms/Assise-2011

                                Et tous les ans en France il y a une semaine de rencontres islamo- chrétiennes.

                                http://www.lavie.fr/religion/islam/11e-semaine-de-rencontres-islamo-chretiennes-15-11-2011-21869_20.php


                                • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 19 mars 2013 21:22

                                  L’athéisme n’est pas une croyance, mais une pensée. L’athée dit : « Je pense qu’il n’existe rien dans l’Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent »dieu« . »


                                  • zelectron zelectron 19 mars 2013 23:09

                                    La position d’agnostissisme me semble être bien plus modeste, humble et au fond confirmant le doute*. Être athée ou déiste c’est une position de certitude et par là même, qui cache mal un certain orgueil, une suffisance et surtout amène à l’intolérance que l’agnostique n’a aucun mal a ressentir et appliquer naturellement.
                                    *cf Einstein.


                                    • Dwaabala Dwaabala 19 mars 2013 23:25

                                      A ceux qui, toute leur vie durant, travaillent et demeurent dans le besoin, la religion a longtemps enseigné l’humilité et la patience dans la vie terrestre, en leur faisant espérer une récompense au ciel.
                                      Quant à ceux qui vivent du travail d’autrui, la religion leur enseigne la bienfaisance dans la vie terrestre ; elle leur offre à très bon marché la justification de toute leur existence d’exploiteurs et leur vend à un prix modique des cartes d’entrée au paradis des bienheureux.


                                      • nico31 19 mars 2013 23:33

                                        Quand a l’athéisme, comme il ne peut rien promettre, il ne lui reste que la menace du Goulag pour obtenir quelque chose de ses esclaves. Lénine, Staline, Mao, Pol-Pot telles sont les principales figures de l’athéisme !


                                      • Walid Haïdar 20 mars 2013 00:27

                                        Telles sont surtout les figures que vous vous plaisez à mettre en exergue. Il ne me semble pas que les pays où les religions sont les plus faiblement influentes soient les pays les plus violents, bien au contraire.


                                        L’Amérique latine est une contrée fort violente, et fort catholique. La Scandinavie est fort peu pieuse, et fort pacifiée. Les états-unis sont aussi prospères que le Canada, mais plus à cheval sur la religion, et bien plus violents. Enfin excusez moi mais des figures de l’athéismes qui ont pour principale caractéristique de vouloir s’imposer aux hommes tels des dieux, c’est pas très consistant comme concept.

                                        Douceur de vivre et athéisme sont loin d’être incompatibles, et pour ce qui est de la morale, les prêtres pédophiles vont avoir du mal à nous convaincre qu’elle fait bon ménage avec la chasteté.

                                        Au fond, l’essentiel est qu’on vienne pas nous faire chier, c’est à dire qu’on reste dans un cadre laïc où chacun a sa liberté de conscience, et garde pour lui ses convictions sur le sexe des anges.

                                      • nico31 19 mars 2013 23:54

                                        Un certain Pierre Tevanian dans un livre que je n’ai pas lu intitulé La haine de la religion – Comment l’athéisme est devenu l’opium du peuple écrit : « L’irréligion est le soupir du gauchiste déprimé, le supplément d’âme d’une gauche qui a perdu la sienne »

                                        Je ne connait pas le reste de la pensée de ce Tevanian mais je trouve cela assez bien vu.


                                        • Walid Haïdar 20 mars 2013 00:40

                                          Il confirme surtout que tout le monde peut faire des phrases.


                                          Ceci dit, je vois pas l’intérêt de haïr les religions.

                                          Traquer l’imbécillité suffit, et je ne suis pas certain que celle-ci épargne les uns ou les autres, elle est partout et en chacun de nous.

                                          L’essentiel est d’être en capacité de reconnaître ses erreurs et de s’améliorer. Un peu comme les dogmes... heu, qu’est-ce que je raconte moi ?

                                          Mais de même qu’il est salutaire de poser un regard critique sur les régimes politiques passés et présents, il paraît intéressant de se rendre compte des errements des religions, tout simplement.

                                          Typiquement, vous êtes bien content de pouvoir croire ce que bon vous semble sans qu’une police de la pensée vienne vous envoyer au bûcher pour avoir nié la non existence de Dieu. Comme quoi sur ce point on fait mieux aujourd’hui que sous l’inquisition. Mais si vous ne comprenez pas que la liberté de conscience est indispensable à l’intelligence humaine, que sans elle l’esprit étouffe, vous êtes encore plus pathétique qu’une loi Gayssot, alors j’espère que ce n’est pas le cas.

                                        • soi même 20 mars 2013 01:00

                                          un athée m’est qu’un nombrilisme qui s’ignore, le fait qui piétine toute croyance, ne le net pas à l’abri d’être un égocentrisme et face à la mort, il n’échappera pas à la vision des conséquences de son choix.
                                          Il se pense libre, alors qu’il est prisonnier de ses préjuger et ne pense pas qui sont pris aux même titre que les autres par le spirituel.

                                          Il y a un beau mot de Goethe,

                                          « Ces pauvres gens ! jamais cela ne soupçonne le diable , pas même lorsqu’il les tient au collet. »

                                          .


                                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 20 mars 2013 04:38

                                            "C’est ainsi que l’athée de formation scientifique n’exclut pas la possibilité de découvrir à terme, dans la galaxie ou au-delà, des formes de vie et de conscience encore inconnues.« 

                                            Dès lors l’athée de formation scientifique n’exclut pas la possibilité d’une conscience extra-corporelle (NDE etc.) et donc, l’existence de consciences étrangères à toute corporéité.

                                            L’athée de formation scientifique connaît les limites de la science, il est donc modeste et se garde bien de juger ceux que certains appelle les »croyants« car, comme vous le suggérez assez bien, il sait qu’il n’est lui-même qu’un croyant en ce qu’il a choisi de croire.

                                            Nous sommes tous des croyants. Chacun fait son marché, en fonction de ses inclinations ou de la pression sociale... Actuellement la religion au pouvoir c’est celle de la rationalité et de la »vérité scientifique« . L’athée de formation scientifque sait discerner les abus de langage derrière cette sociologie de la science.

                                            Il respecte donc la minorité (que constituent de fait) les croyants et se garde de les juger, sachant que :

                                             (a) (bis repetitas placent) il est lui même un croyant en toutes choses (tout honnête homme »sait« que nul ne sait quoi que ce soit ; les autres, les naîfs, croient qu’il existe quelque chose qui s’appelerait »savoir« et qui serait distinct du »croire« sous prétexte que cela ferait l’objet d’un consensus entre »observateurs« qui croient à ce qu’ils voient smiley,

                                            (b) et que, surtout, il existe tant de »croyants" ... qui ont, eux aussi, une formation scientifique.

                                             smiley

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                                            • ffi ffi 20 mars 2013 07:56

                                              l’athée de formation scientifique.
                                              L’auteur voulait dire, bien-sûr, le scientifique de formation athée.


                                            • Francis, agnotologue JL 20 mars 2013 09:02

                                              @ ffi,

                                              Vous dites : ’’L’auteur voulait dire, bien-sûr, le scientifique de formation athée’’

                                              Ainsi, on serait scientifique comme ça, par nature ? Et il existerait des formation à l’ athéisme ? De plus en plus décoiffant ce qu’on apprend quand on parle avec des créationnistes !

                                              @ LLS,

                                              En somme, si on vous suit, l’enseignement dans son ensemble, ne serait qu’une transmission de croyances ? Mes professeurs de maths, de physique et autres sciences m’auraient trompé ?

                                              Si vous ne croyez pas vraiment que tout est croyance, autrement dit que rien ne serait vrai, je crois en revanche que vous tenez là un discours étrangement réducteur.


                                            • Deneb Deneb 20 mars 2013 09:20

                                              LLS est un enfant du « Matrix ». La réalité est une illusion, en fait on est plongé dans une cuve rempli de liquide nourissant avec des tuyaux de partout. Vite, une pilule rouge !


                                            • cathy30 cathy30 20 mars 2013 08:04

                                              ALEA

                                              Genèse 9:3-4
                                              « Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : je vous donne tout cela comme l’herbe verte.
                                              Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang
                                              . »

                                              l’âme de l’animal est dans son sang ;


                                              • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 20 mars 2013 11:44

                                                Merci pòur cette précision cathy...décidément il faudra que je lise la bible un de ces jours !!!


                                              • Loup Rebel Loup Rebel 20 mars 2013 08:59

                                                Bonjour à tous,

                                                Tout ou presque a été dit dans les commentaires.

                                                j’ajoute que le titre oppose simplement deux croyances :

                                                1- Croire en l’existence de Dieu
                                                2- Croire en la non-existence de Dieu

                                                L’auteur fait de son athéisme non seulement une religion, mais il prend son bâton de pèlerin... et de prosélyte ! Un vrai petit soldat de son église.

                                                Ah ! La science ? La belle affaire ! Et quelle arrogance de prétendre que les croyances scientifiques des origines du monde seraient plus « vrais » que les représentations mythologiques.

                                                Franchement, plus athée que moi, j’en connais peu, mais là je ne me reconnais absolument pas dans ce discours.

                                                L’égo de l’athée n’est en rien différent de celui du non-athée. Le moi, l’amour de soi et des autres, zéro différence.

                                                J’ai une grande admiration pour l’abbé Pierre, et l’humanité gagnerait énormément
                                                s’il y en avait des milliers comme lui. Mais cet homme avait ri-gou-reu-se-ment le même égo que vous et moi : tout ce qu’il a fait, il l’a fait parce que c’est ce qui lui apportait la plus grande satisfaction personnelle. La seule différence tient à l’objet de la satisfaction : pour l’auteur, c’est la recherche scientifique et la robotique (gadgets pour nantis) qui flatte son égo, pour l’abbé Pierre, son égo était comblé en aidant les plus démunis. Entre les deux, si je dois en choisir un, sans aucune hésitation c’est l’abbé Pierre.

                                                Se faire bienfaiteur de l’humanité en prenant son pied, que peut-on trouver de mieux ? Et ce n’est pas l’apanage des seules religieux, tant s’en faut. Des milliers d’athées trouvent leur épanouissement en se dévouant pour les plus indigents. Le plus souvent dans la discrétion et l’humilité, sans en faire étalage.

                                                Dommage que notre ami JP Basquiast ne prenne même pas la peine de lire et répondre aux commentaires... Sans doute considère-t-il qu’il n’a pas à s’abaisser au niveau de ses lecteurs dont les croyances ne sont pas « ancrées solidement dans le travail de la science » comme les siennes : -p

                                                Affligeant.

                                                Lire la suite ▼
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                                                • Gollum Gollum 20 mars 2013 09:08

                                                  Mais cet homme avait ri-gou-reu-se-ment le même égo que vous et moi 


                                                  Je crois que vous vous trompez lourdement. Cet homme avait beaucoup moins d’ego que les autres et c’est pour cette raison qu’il a pu faire preuve d’une empathie peu commune...

                                                  Je rajoute que le fait qu’il en soit arrivé là par une adhésion fervente à un certain christianisme vécu ne doit rien au hasard...

                                                  On peut toujours courir pour trouver des laïcs, hommes de gauche, capables de la même chose..

                                                  Et là non plus ce n’est pas un hasard.

                                                  Sinon j’approuve votre vue sur l’auteur qui est en effet dans une démarche religieuse, idéologique, qui ne diffère en rien de celle du croyant..

                                                  • Loup Rebel Loup Rebel 20 mars 2013 10:45

                                                    Les restos du cœur, c’est l’initiative d’un athée nommé Coluche. Pas d’adhésion à un vécu christique, juste fils d’une famille modeste.

                                                    Et que dire des grands patrons de l’époque Zola, ces cathos qui allaient à la messe le dimanche, puis les autres jours exploitaient leurs esclaves par milliers ?

                                                    Je crois que vous vous trompez lourdement : l’empathie est une composante de l’égo. Ni plus, ni moins. Composante indispensable, je vous l’accorde, mais dont l’absence ou la présence s’observe ni plus ni moins chez les chrétiens que n’importe quel autre.

                                                    Quand arrêterez-vous cette vanité qui consiste à crier haut et fort, en tout lieu et en tout temps, que la charité ne s’exerce que sous le copyright de Dieu, Jésus, le pape, les chrétiens... C’est insupportable à la fin ; ne vous étonnez pas des réactions allergiques que vous occasionnez chez ceux qui ne partagent pas vos croyances : ils deviennent par la force des choses des antireligieux, par réaction à la tyrannie idéologique que vous tentez de leur imposer.

                                                    Il n’y a pas les croyants d’un côté et les incroyants de l’autre, mais les croyants, et d’autres croyants, ceux qui croient à Dieu, et ceux qui croient à autre chose (aux hypothèses scientifiques entre autres).

                                                    Mais au fond, vous vous définissez comme « croyants ». Celui qui croit. Vous dites de moi que je suis un « incroyant », juste parce que je ne crois pas à la même chose que vous ? Mais moi aussi je crois, je suis un croyant, sauf que mes croyances sont différentes des vôtres. Ce que votre intolérance semble incapable de supporter.

                                                    Arrêtez de vous prétendre au-dessus de tous, et surtout au-dessus de ceux que vous nommez stupidement incroyants. Ça fait de vous un incroyantophobes, tient, je viens de la trouver, celle-là smiley

                                                    Lire la suite ▼

                                                  • Gollum Gollum 20 mars 2013 12:33

                                                    Houlà mais quelle diatribe là ! Mais calmez-vous ! smiley


                                                    Je ne suis pas un croyant je ne me suis jamais défini comme tel... Et j’avoue ne pas me sentir à l’aise avec les croyants dont la « foi » m’agace.... (pour une raison bien simple, c’est qu’il y a suffisamment à glaner un peu partout pour acquérir là-dessus une conviction suffisamment étayée) ainsi qu’avec les structures confessionnelles dont je me suis écarté il y a bien longtemps... Donc tout votre speech tombe à l’eau en ce qui me concerne..

                                                    L’exemple de Coluche est l’exception qui confirme la règle j’ai envie de dire.. Il n’en reste pas moins vrai que l’essentiel du charitable est le fait d’hommes religieux.. (et là aussi il y a des exceptions, on connaît tous ces hommes de foi au cœur sec) C’est vrai chez nous mais c’est aussi vrai en Orient avec les bouddhistes..

                                                    Désolé mais l’athéisme ne porte pas vers l’autre de par nature.. Que des athées puissent être charitables et des non athées l’inverse, cela est une évidence..

                                                    Mais ne me dites pas que le refroidissement des cœurs à notre époque et qui coïncide comme par hasard avec une perte globale sociologique de la foi chrétienne soit un hasard...

                                                    Bien évidemment non, et ceci explique cela. L’athéisme n’a jamais produit qu’une vertu de surface appelée humanisme dont on voit bien quelle escroquerie elle est.
                                                    Lire la suite ▼

                                                  • Terrecendre Terrecendre 20 mars 2013 10:33

                                                    Pour l’athée le je est une évidence... c’est même la seule chose dont il soit certain... il doit donc construire une structure autour qui soit suffisamment étayée pour le maintenir en position d’où son attachement aux sciences où il puise la substance nécessaire à remplir son ballon.

                                                    Pour l’athée l’amour est une évidence... c’est un mal nécessaire pour satisfaire son ego, ce je si solitaire, mais cet amour ressemble à de la science, il ne peut s’empêcher de le passer au mixeur, le réduisant à des flux électriques et hormonaux, le transformant en ballon, en masturbation.

                                                    Pour l’athée la transcendance est une évidence... la stagnation, l’acceptation, ne peut que détruire son système si ingénieux, il lui faut donc de la nouveauté, du progrès, de la science pour expliquer, pour faire évoluer tout ça mais il a beau faire tout ce qu’il peut, le ballon se dégonfle toujours.

                                                    Pour l’athée la science est une évidence... c’est le ballon avec lequel il joue chaque jour que dieu fait...


                                                    • L'enfoiré L’enfoiré 20 mars 2013 15:00

                                                      « Pour l’athée le je est une évidence... c’est même la seule chose dont il soit certain... il doit donc construire une structure autour qui soit suffisamment étayée pour le maintenir en position d’où son attachement aux sciences où il puise la substance nécessaire à remplir son ballon. »


                                                      Voyez-vous un problème personnel à cette vision ?
                                                      La science ne pointe pas vers une existence morne, vide de sens et sans but, mais peut-être une source jaillissante de réconfort et d’espoir.

                                                    • Terrecendre Terrecendre 21 mars 2013 10:08


                                                      « Voyez-vous un problème personnel à cette vision ? »

                                                      En aucun cas, je faisais juste l’exercice inverse de l’auteur... en beaucoup plus court (et moins chiant aussi mais ça c’est mon point de vue) évidement...


                                                    • L'enfoiré L’enfoiré 20 mars 2013 14:35

                                                      Qui a créé la vie ? Une question qui sort de la bouche d’un croyant.

                                                      La vie ne dépendrait-elle pas de la mort ? 

                                                      A cette question, une émission montrait l’expérience de la vie après la mort. On y voit comment la matière se décompose. Une véritable guerre entre fossoyeurs pour réinventer la vie et remarquer que chaque atome, chaque composant est réutilisé pour la recréer. C’est découvrir comment de nouveaux écosystèmes vont se mettre à envahir les lieux après la mort pour découvrir que le vieillissement est la capacité qu’a la nature à se recycler. Derrière tout cela, pas très gratifiant ni du goût des nécrophores, comme les bactéries, les champignons, les asticots, c’est comprendre que la vie est constituée de niveaux très variés, faite de simplicités et de complexités. Les myxomycètes comme organismes les plus primitifs, sans cerveaux, sans coeur, sont là avec pour seul but de se reproduire. Construits avec les briques fondamentales de la vie, ils parviennent à reconstituer, avec efficacité, les organismes, les plus sophistiqués. Ce sont les virus qui vont contrecarrer ce processus et faire évoluer les espèces. 


                                                      • Gollum Gollum 20 mars 2013 16:09

                                                        Un petit texte de Nietzsche : 


                                                        « Chaque époque possède son genre particulier de naïveté divine, dont d’autres époques pourraient lui envier la découverte. Et quelle naïveté, quelle naïveté vénérable, enfantine et maladroite au delà de toutes les limites il y a dans cette prétention du savant à se croire supérieur, dans cette tolérance avec une bonne conscience, dans la certitude, simple et imperturbable, avec laquelle son instinct traite l’homme religieux, comme un type inférieur et de valeur moindre, qu’il a lui-même dépassé à tous les points de vue, — lui qui n’est qu’un petit nain prétentieux et populacier, ouvrier laborieux et appliqué, dans le domaine des « idées », des « idées modernes » ! »

                                                        Par delà Bien et Mal, paragraphe 58.

                                                        • L'enfoiré L’enfoiré 20 mars 2013 16:52

                                                          Gollum,


                                                           « cette prétention du savant à se croire supérieur, dans cette tolérance avec une bonne conscience, dans la certitude, simple et imperturbable »

                                                          Le scientifique que vous définissez ainsi est un faux scientifique.
                                                          La véritable science n’a absolument pas peur de se remettre en question.
                                                          Comme je l’ai dit plus haut Pour Dawkins, l’existence de dieu doit être une hypothèse scientifique comme les autres.
                                                          La probabilité est seulement « extrêmement faible ».
                                                          Le Bien et le Mal, ça c’est une invention anthropomorphique de l’humanisme religieux

                                                        • Gollum Gollum 21 mars 2013 09:50
                                                          La véritable science n’a absolument pas peur de se remettre en question.

                                                          Bien d’accord là-dessus.

                                                          Comme je l’ai dit plus haut Pour Dawkins, l’existence de dieu doit être une hypothèse scientifique comme les autres.
                                                          La probabilité est seulement « extrêmement faible ».

                                                          Je vous met bien au défi de me donner les chiffres exacts quant à cette soi-disant probabilité... smiley

                                                          Sinon sur le reste je ne faisais que citer Nietzsche dont l’avis sur les scientifiques vis à vis de la mentalité religieuse mérite d’être noté... d’autant plus que Nietzsche n’était pas tendre sur le religieux.

                                                        • Terrecendre Terrecendre 21 mars 2013 10:30

                                                          Prenez votre sac de bille, vous savez le nombre de billes… en êtes vous certain ? Vous connaissez les couleurs… mais en êtes vous certain ? Vous savez le nombre de billes de chaque couleur… mais en êtes vous vraiment certain ?
                                                          Bon vous pouvez vous amusez à compter les billes au travers du sac, vous pouvez même le peser le sac, on permet même de peser une des billes, reste le sac en lui-même mais on ne va pas le vider sinon il ne sert à rien… pour les couleurs on fait ça à la louche ?… bon on vous permet de vider le sac pour voir les billes, comme on en est là autant permettre de les compter comme ça… maintenant on remet tout dans le sac… et donc avec tout ça vous devez me donner une probabilité que le mec qui tient le sac qui contient les bille existe…
                                                          Bref… les errances scientifiques sont parfois réellement rafraichissantes pour un croyant.


                                                        • Pierre Régnier Pierre Régnier 25 mars 2013 11:50


                                                          Décidément, mes frères humains de ce début de XXIème siècle m’étonneront toujours. Alors que la violence d’origine religieuse est partout, ils pensent toujours que la question importante c’est : Dieu ou pas Dieu ?

                                                           

                                                          Et non pas : là où il y a croyance en Dieu, doit-on continuer de justifier que ce Dieu appelle - ou a appelé - à pratiquer une prétendue juste violence ? Voir à l’adresse ci-dessous :

                                                           

                                                          Le nouveau pape devra supprimer la pire des croyances

                                                           

                                                          (même si le mot « supprimer » dans son titre était mal choisi, ce dont je ne me suis rendu compte qu’après la publication : on ne peut décider de supprimer une croyance et ce que l’Eglise doit faire très vite c’est la rejeter, cesser de la justifier et de la transmettre à ses futurs adeptes) :

                                                           

                                                          http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-nouveau-pape-devra-supprimer-la-130677 

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