• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > De Diên Biên Phu à Kaboul, les fossoyeurs de la République

De Diên Biên Phu à Kaboul, les fossoyeurs de la République

Le vendredi 19 janvier, « jour de la Prière », un supplétif afghan ouvre le feu sur un groupe de militaires français à Gwan, au nord-est de Kaboul. M. Sarkozy annonce illico presto un retrait anticipé, voire précipité d’Afghanistan pour notre contingent. Effet d’annonce certes à moins de trois mois de l’échéance présidentielle, mais tempéré par la mine consternée pour ne pas dire « défaite » du personnage 1 !

M. Sarkozy ne peut en effet ignorer que le désengagement d’Afghanistan est plus facile à dire qu’à faire. Prévue d’ici deux ans, en 2014, l’évacuation de nos valeureuses troupes risque entre-temps de se heurter à la mauvaise humeur des Américains et plus encore à la mauvaise volonté des Russes, lesquels pourraient voir dans la mise à disposition conditionnelle de leurs gros transporteurs aériens - dont nous sommes hélas totalement dépendants - et de la traversée de leur espace aérien, un argument de poids dans les discussions qu’ils ont actuellement avec le camp occidentaliste.

En premier lieu, dans les tractations relatives à l’installation du « bouclier anti-missiles » américain en Europe orientale 2. Et aussi, et surtout, en raison du veto mis par Vladimir Poutine - en principe de nouveau au Kremlin d’ici quelques semaines - à toute intervention étrangère contre le régime laïc syrien. En l’occurrence, Russie et Chine sont décidées à camper sur leurs positions et à refuser à la « Communauté internationale » leur feu vert au Conseil de sécurité en vue d’une action armée contre Damas ; celle-ci orchestrée par Mme Clinton et interprétée par la « Bande des Quatre », France, R-U, Allemagne et Turquie… Cette dernière jouant double partition : néo-ottomane avec les Palestiniens qu’Ankara cajole et avec les nouveaux pouvoirs islamistes du Maghreb ; euratlantique avec l’Otan, malgré ses fâcheries avec l’Élysée à propos de lois scélérates électoralement rentables auprès des communautés arméniennes et israélites, et sa brouille avec Tel-Aviv pour des questions de préséances et d’excuses refusées.

Les Français sont donc « mal-partis » pour se désengager du guêpier afghan dans les meilleurs délais et dans des conditions optimales, même si pour l’heure Kaboul ne paraît pas devoir se transformer - ce qu’à Dieu ne plaise - en « piège infernal » façon Diên Biên Phu… Cela malgré les hommes qui tombent régulièrement mais sûrement : 82 en tout depuis le 6 décembre 2001 et le premier déploiement de 220 combattants à Marzar-e-Sharif… les trois premiers morts attendront 2004 avec le début du soulèvement contre l’occupant à la suite de la rébellion irakienne.

Reste que la presse hexagonale, toujours aussi « objective », oublie de rappeler que quelques jours avant le tir groupé du « traître » afghan, une vidéo de 39 secondes 3 diffusée sur Youtube montrait des GI’s se soulageant sur des cadavres afghans… Du meilleur goût ! Car comme de bien entendu, qui songerait à établir un quelconque lien de causalité entre le spectacle peu ragoûtant de la soldatesque yankee et la morts des soldats professionnels « francaoui » ?

Un scandale donc survenant au moment où Washington s’efforce de négocier son retrait avec les chefs de la résistance pachtoune, autrement appelée « Taliban » pour les besoins de la cause… quand il s’agit de déshumaniser l’ennemi pour le détruire sans état d’âme, il faut en faire un diable repoussant, barbu et voilant ses femmes 4 n’est-ce pas ? Quoi de pire que les infâmes Taliban en sourde révolte contre le monde moderne (excepté le Coca-Cola) ?

La guerre qui n’existe pas vue de Paris plage

Le 25 janvier 2012 à Varces dans l’Isère, devant le 93e régiment d’artillerie de montagne auquel appartenaient les victimes, M. Sarkozy nous a livré le fond de sa pensée « l’ennemi aujourd’hui, c’est, une fois encore, le terrorisme qui prenant le visage de nos alliés, sous les dehors de l’armée régulière, a voulu frapper, à travers la France, l’idée même de liberté. Nous ne nous laisserons pas impressionner par cette barbarie, par cet obscurantisme d’un autre âge, qui doit nous renforcer dans notre détermination à œuvrer pour la paix  ».

Sans décortiquer le propos assez fade, empreint d’un pathos factice, notons que M. Nagy-Bocsa, nous administre - et pas seulement aux militaires rassemblés et à leurs familles - une « piqûre de rappel » : l’ennemi, évidemment sans visage, est le « terrorisme, barbare, obscurantiste », venu du plus profond de l’âge des ténèbres et animé d’une haine viscérale à l’égard de la « Liberté » chérie 5.

Du même ordre discursif, dans son court éditorial du 24 janvier, le directeur de la rédaction de l’Express 6, Christophe Barbier enfile les perles comme d’autres collectionnent les papillons. Notre intention n’étant pas d’épingler le papillon Barbier - ni pire ni meilleur que la plupart de ses confères de la gentocratie médiatique - cela n’interdit pas de le commenter (et cela en vaut la peine) en raison de l’expression particulièrement emblématique de la cécité schizophrénique dont il fait preuve comme tout bon sujet de la « négapensée » dominante... Mais nos sociétés ne sont-elles pas atteintes presque universellement de pathologies mentales lourdes ?

Gageons que le directeur de la rédaction de l’Express croit mordicus en son propre discours, que, de sorte, il en est la première victime et que malheureusement ses facilités de plume en font un propagateur virulent d’une pensée profondément falsificatrice ou « distorsive » du réel. À ce titre, en tant que pécheur récidiviste et non repenti contre l’Esprit, il devrait être puni par la loi… dans la mesure, bien sûr, où la Loi ne servirait pas expressément les intérêts supérieurs du Mensonge, grand maître ès qualité du « Nouvel Ordre du Monde » !

« Quand on tire dans le dos des soldats, la guerre n’est plus la guerre, elle est la jungle. En Afghanistan, désormais, l’armée française en est là. Confrontée déjà à un ennemi invisible, sans règles ni uniforme, sans pitié ni limites… ».

Le code du Bushido nippon ne voyait aucun déshonneur à frapper un homme dans le dos pourvu qu’il fût armé, pour la bonne est simple raison que l’homme d’armes est supposé se trouver en état d’éveil (et de veille) permanent 7. Foin de billevesées ! De façon récurrente les commentateurs se plaignent que ceux qu’ils combattent leur rendent des coups. À les entendre, eux seuls, les envahisseurs, auraient le droit de porter le fer et ceux d’en face seraient censés dire merci ! Quand Barbier geint « la guerre n’est plus la guerre… l’armée française [étant] confrontée à un ennemi invisible, sans règles ni uniforme, sans pitié ni limites… » on en reste pantois. Qu’attendent-ils des combattants d’en face ? Qu’ils leur fassent des risettes, qu’ils leur proposent poliment « Messieurs les Angliches tirez les premiers » ?

Barbier ne manque pas d’air pour leur reprocher de s’afficher « sans règles » alors que la coalition a refusé d’entrée de jeu, en octobre 2001, de leur accorder le bénéfice de toutes lois et coutumes de guerre, les combattants afghans étant considérés, lorsqu’ils étaient capturés, comme « prisonniers du champ de bataille » auxquels les Conventions de Genève ne s’appliquaient pas et à ce titre détenus ab libitum, torturés le cas échéant ! À ce propos, le Secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld n’avait-il pas eu l’extravaguant cynisme d’annoncer que les É-U n’avaient « pas les moyens de faire de prisonniers du champ de bataille », en clair déclarant par là qu’il n’y aurait pas de quartier, que le bain de sang et les massacres étaient à l’ordre du jour…

Ce qui n’avait rien ni de surprenant, ni de nouveau, au vu des antécédents répertoriés de l’Amérique en guerre… habituelle d’un mode opératoire largement inspiré des multiples génocides de l’Ancien Testament. Reste que les forces yankees procèdent de façon moins artisanales, et par conséquent plus industrielles, que les Hutus de base : les sabres d’abatis n’étant pas en dotation dans les armées de l’Organisation du Pacte Atlantique, force est de se rabattre sur le napalm, les bombes à fragmentation, les munitions à l’uranium appauvri, et cætera…

Maintenant il faudrait avoir mauvais esprit pour considérer que l’actuel modèle occidental de la guerre soit « sans règles » et « sans limites »… Mais, détrompez-moi, n’était-ce pas justement « une guerre sans limites », dans l’espace, le temps et les moyens utilisés 8 que GW Bush nous avait annoncés le 12 septembre 2001 ?

Voici donc l’armée française « obligée de se méfier aussi de ses alliés, de ces fantassins auxquels elle apprend à défendre leur patrie (mais ont-ils une patrie ?), à servir leur chef (mais reconnaissent-ils un chef ?), à protéger leur peuple (mais aiment-ils un peuple ?). Des talibans devant, dissimulés dans la nuit des vallées ; des talibans derrière, infiltrés dans les rangs de l’armée dite régulière ». Horreur !

« Les Français sont encerclés » brièvement, ce n’est pas la cuvette de Diên Biên Phu, mais cela commence en effet à y ressembler un peu ! Signalons, ce que savent nos décideurs et les médiacrates, mais qu’ils se gardent bien de dire, que le retrait des troupes françaises va coûter un max - à condition avons-nous écrit que les Russes acceptent de nous louer leurs avions cargos - alors que les « caisses sont vides ». Concluons-en que M. Sarkozy joue les matamores à rebours en annonçant le départ de nos troupes alors qu’ils sait pertinemment qu’il n’en a pas les moyens et que ce « retrait anticipé » désorganiserait complètement l’actuel dispositif de l’Otan.

Cependant, comme le souligne si bien M. Barbier, « c’est être une nation ambitieuse qu’avoir réintégré complètement l’Otan, principal bouclier de l’Occident ». Oui da, mais cela impose des contraintes que feignent d’ignorer tout autant MM. Sarkozy et Hollande tout à leurs vaticinations de campagne électorale, que le « griot » chanteur de louanges de l’Express : être de retour au bercail du commandement intégré de l’Otan signifie que le vrai patron militaire est américain… pour partir il faudra en conséquence négocier et harmoniser les agendas, bref les biffins français ne sont pas sortis de l’auberge et de loin, sauf bien entendu si l’envie devient pressante à Washington et à Tel-Aviv d’aller exercer leurs talents et leurs armes en Syrie.

« C’est être une grande nation qu’avoir répondu à l’appel du droit, en 2001, et chassé Al-Qaeda de son antre ; c’est être une nation lucide qu’avoir cureté au mieux cette région du monde, pour la sécurité de ceux qui y vivent et surtout pour la nôtre ; c’est être une nation ambitieuse qu’avoir réintégré complètement l’Otan, principal bouclier de l’Occident, en attendant une vraie défense européenne. En cette contrée où Alexandre le Grand, Tamerlan, les troupes britanniques et l’Armée rouge s’épuisèrent, la France a tenu son rang, accompli son devoir et préparé l’avenir, car ces conflits vénéneux aguerrissent les hommes et améliorent les armes - ce n’est pas du cynisme, c’est du réalisme pour un monde dangereux ». Si c’est Barbier qui le dit, alors !?

Quant à nous nous poserons cette simple question « que sommes-nous allés faire dans cette galère ? ». un nouveau Vietnam assurément pour les Américains qui eussent dû savoir que « l’Afghanistan est un pays où l’on entre mais dont on ne ressort pas », et méditer longuement l’exemple des Anglais écrasés en janvier 1842 à la bataille de Gandamak par Wazir Akbar, fils du roi afghan Mohammad Khan, avec la participation des aïeux directs de ces sous-hommes - puisqu’exclus des Conventions de Genève et des lois ordinaires de la guerre - qu’affrontent maintenant les forces atlantistes coalisées pour leur plus grand préjudice.

Le Dr. William Brydon, chirurgien de l’armée de la Cie des Indes orientales fut le seul survivant des 4 500 Anglais et des 30 000 indiens ayant vécu et trépassé un jour funeste de janvier 1842. Il n’y a aura évidemment pas aujourd’hui de second Gandamak, les drones et autres robots tueurs gardent les arrières, mais d’ores et déjà la défaite morale de l’Occident est consommée et la honte en rejaillit sur chacun d’entre nous, électeurs et non électeurs des ci-devant Obama, Sarkozy, Cameron, Merkel et consort…

Notes

(1) En décembre 2011 deux légionnaires avaient déjà été tués par un soldat afghan formé par les Français. « L’armée française n’est pas en Afghanistan pour que les soldats afghans lui tirent dessus » vérité de La Palisse platement énoncée par M. Sarkozy le 24 janv. à l’occasion de la cérémonie des vœux au corps diplomatique étranger, précisant « si les conditions de sécurité de nos soldats, comme les conditions du recrutement des soldats afghans (...) ne sont pas clairement précisées et sûres, la France en tirera immédiatement toutes les conséquences » !

(2) Soi-disant déployé dans le but de contrer d’éventuels missiles iraniens lancés dans une attaque sauvage de l’Europe - laquelle soit dit en passant achète à l’Iran plus de 20% de ses approvisionnements en hydrocarbures - il appert que le dispositif vise essentiellement au containment (contention) de l’espace continental grand russien et est-asiatique… ce qui déplaît pas à Moscou.

(3) Diffusée sur Youtube « Marines urinating on dead soldiers Taliban » la vidéo met en scène quatre hommes portant apparemment l’uniforme des tireurs d’élites du corps des Marines en train de compisser trois cadavres afghans. Ponctuées de yeah sonores, les images montrent les quatre hommes alignés devant trois cadavres ensanglantés supposés être ceux d’insurgés. On entend l’un des soldats - sans doute le plus spirituel de la petite troupe - lancer un sonore « passe une bonne journée mon pote ! » à l’adresse de l’une des dépouilles. À peu près 20 000 Marines sont déployés en Afghanistan, dans les régions de Kandahar et du Helmand.

(4) « Hell and Back Again » documentaire américain tourné en 2009 de Dennis Danfung, sorti clandestinement en France dans un unique salle des Halles le 21 déc.2011, et ce malgré les récompenses recueillies, montre à la fois le sale boulot des Marines en Afghanistan et quelques images éloquentes de la vie dans le Helmand. Celles-ci permettent de constater (comme d’ailleurs dans d’innombrables documents) que les paysannes afghanes ne sont évidemment pas voilées (car alors comment travailler ?), cette protection étant réservée aux citadines là où les lois tribales ne s’appliquent plus. Mais cela nul ne le dit car « à beau mentir qui vient de loin ». Or l’Occident n’a-t-il pas la mission sacrée de « libérer » La femme afghane des griffes d’un patriarcat rétrograde pour lui apporter enfin la pleine jouissance de son « corps » et de son corrélat obligé, le droit à l’avortement libre et gratuit ? Chacun ayant conscience que la dignité des femmes tient d’abord à cette « valeur » fondamentale inscrite au panthéon des idoles démocratiques et donnant le libre accès à la mort individuelle pour convenances personnelles et in fine au suicide collectif.

(5) Voir note 4 ce qu’il faut entendre à travers cette notion de « liberté » : entre autres, le droit de pratiquer l’autolyse lente à coup de neuroleptiques, par l’addiction consumériste ou grâce la stérilité égotiste comme finalité et « projet de vie »… Et seuls les « justes » et les héros au micro QI auront le bon goût et l’extrême intelligence d’aller se faire « trouer la peau » sur les marches de l’Empire afin d’en défendre les ineffables beautés civilisationnelles.

(6) Le titre est fondé en 1953 conjointement par Jean-Jacques Servan-Schreiber « issu d’une famille influente aux origines prussiennes et juives » [Wikipedia] et Françoise Giroud, née Lea France Gourdji qui deviendra vice-présidente du Parti radical-socialiste et de l’UDF ; elle détiendra un temps le portefeuille de la Culture. « Niant toute sa vie sa judéité (une promesse faite à sa mère) alors qu’elle est catholique par circonstance et athée par conviction, Françoise Giroud révèle sa confession dans un livre posthume, Les Taches du léopard, écrit sous l’impulsion de son premier petit-fils, Aaron Eliacheff, qui, bien que baptisé, est devenu rabbin » [Wikipedia].

(7) Cf. les nombreux films de sabre japonais tels la saga « Baby Cart ». Kozure Ōkami, « Le loup qui accompagne son petit » récit épique au XVII siècle de la vie d’Ogami Ito, bourreau du Shogun, est un gekiga ou manga historique sur lequel sont basés quelques six longs métrage, quatre pièces de théâtres et une série télévisée.

(8) « Le 12 septembre GW Bush déclare « une guerre sans limites » à tous ceux qui ne se rangeront pas automatiquement derrière la Bannière étoilée ? Lorsque le président américain dit « ceux qui ne seront pas avec nous serons contre nous » il faut entendre que les É-U entendaient s’arroger un droit de suite partout dans le monde : le droit de porter et fer et le feu partout où une menace, réelle ou supposée, se manifesterait. Or c’est bien ce qu’ils firent partout dans le monde avec des enlèvements, des assassinats ciblés et des centres de tortures sous-traités à des États compradores. Une politique dont l’Union européenne se fit peu ou prou le complice » dans« Le 11/9 a-t-il vraiment eu lieu ? » HuffingtonPost.fr

http://www.geopolintel.fr/article460.html


Moyenne des avis sur cet article :  4.56/5   (45 votes)




Réagissez à l'article

44 réactions à cet article    


  • Pierre-Marie Baty 8 février 2012 16:28

    Et à part les truismes, vous en avez d’autres ?

    L’intérêt géostratégique de ces deux pays est loin de se limiter à leurs ressources exportables. Il semble que vous n’ayez pas compris le sens de l’article, et je vous invite à le relire (ou à le lire tout court).


  • Pierre-Marie Baty 8 février 2012 16:25

    Bonjour l’auteur,

    Merci pour cet article très intéressant, de même que le point de vue géopolitique essentiel qui l’accompagne, et que je partage.

    Le malheur des uns, et ici le nôtre, fait le bonheur des autres ; mais nous l’avons bien cherché, et nous récoltons ce que nous avons semé.

     


    • Emmanuel Aguéra LeManu 9 février 2012 08:50

      Oui, merci pour ce résumé de la question afghane, mais aussi pour le costume taillé à Christophe Barbier, ce prototype d’intelligence et de réussite personnelle & professionnelle dont la veulerie n’a pas de limite et dont le juste portrait -nonos, Christophe ?- est dressé dans « les nouveaux chiens de garde » (voir ici sous « boîte à idée »), que je vous recommande d’aller voir et aussi et surtout à votre voisin de palier.
      Avant la présidentielle.
      ps : Vous nous faites quand un topo comparable (de lapin) sur la croisière de l’USS Enterprise ?...



    • Aldous Aldous 8 février 2012 16:44

      Étrange époque ou les va-t-en-guerre célèbrent la victoire avant d’avoir tiré un coup de canon et oú leur successeurs se font décerner des prix Nobel de la paix avant d’avoir cessé le feu.


      Sarko est donc parfaitement dans le ton du moment à évacuer les troupes en les laissant sur place.



      • jef88 jef88 8 février 2012 17:00

        Wikipédia :

        On peut estimer à près de 10 000 le nombre de Vietnamiens tués pendant la bataille et 2 293 morts dans les rangs l’armée française.

        Le cessez le feu une fois signé, le décompte des prisonniers l’Union française, valides ou blessés, capturés à Diên Biên Phu s’élève à 11 721 soldats dont 3 290 seront rendus à la France dans un état sanitaire catastrophique, squelettiques, exténués. Il en manquait 7 801. Le destin exact des 3 013 prisonniers d’origine indochinoise reste toujours inconnu19. Il est probable qu’ils ont été exécutés systématiquement comme traitres.

        Comparer l’afganistan à Diên Biên Phu........ C’est gonflé !!!!

        Des anciens m’on parlé de leur existence en Indochine .......................................

        Mais le vrai problème c’est qu’est on aller faire sur cette galère ?? .....


        • restezgroupir44 restezgroupir44 8 février 2012 19:02

          @jeff,


          « Comparer l’afganistan à Diên Biên Phu........ C’est gonflé !!!!  »

          Sans vouloir trop m’avancer je pense que l’auteur à voulu souligner que comme dans la cuvette de Diên Biên phu ou on a continué des parachutages d’hommes alors qu’il était évident que la bataille était perdue en Afghanistan on maintient des troupes alors que là aussi on sait que la guerre est perdue.

          On devrait envoyer nos hardis politiciens ainsi que ceux qui se servent d’eux cad la finance mondiale ou si vous préférez les Banksters.

        • Emmanuel Aguéra LeManu 9 février 2012 09:15

          « Comparer l’afganistan à Diên Biên Phu........ C’est gonflé. »... dites-vous, Jef.
          Peut-être bien, mais vous l’avez dit vous même :
          « Mais le vrai problème c’est qu’est-on allés faire sur cette galère ?
           »
          Votre question s’applique aux deux situations. Deux pièges, soit-dit en passant, aussi bien militaires que politiques. La comparaison s’impose, toute proportions gardées naturellement. De plus un cadavre de mari ou de fils revenant de la Kapisa vaut bien autant qu’un autre revenu avant lui du Tonkin...
          Reste qu’une fois de plus, comme l’a récemment souligné notre ami Guéant, notre civilisation qui vaut tant de fois mieux que les autres se retrouve face à des contradictions du gendarme étranger tirant sur des manifestants locaux (armés et pour cause !) au nom d’un mandat usurpé de police politique mondiale, un mandat coûteux, vain et inutile.
          Tout ça, n’oublions pas, pour une fiole d’Antrax et une démonstration de démolition de 3 tours digne de Walt Dysney. On est plus à un Pearl Harbour ou un incident de Gliwice près, vous me direz... rien de neuf, donc.


        • jef88 jef88 9 février 2012 12:32

          Et n’oublions pas ....
          Toute armée d’occupation produit automatiquement des résistants !!
          Donc elle renforce « l’ennemi » initial .....


        • Emmanuel Aguéra LeManu 10 février 2012 07:45

          ... en plus !
          Vous avez raison.


        • Massaliote 8 février 2012 17:06

          Barbier, « c’est être une nation ambitieuse qu’avoir réintégré complètement l’Otan, principal bouclier de l’Occident »

          Rendre notre nation (tiens donc, elle ne veut pas mourir !) vassale de l’Empire, c’est l’ambition du vibrion au pouvoir.


          • easy easy 8 février 2012 17:12

            Je trouve beaucoup de choses intéressantes dans ce papier et je vous en remercie.

            Il n’y que votre évocation, presque une invocation, de Dien Bien Phu que je trouve fausse.

            Pas fausse d’un point de vue militaire et tactique car il y a vraiment de ça aux quantités près.

            Mais fausse d’un point de vue impact au sens où quand la base de Dien Bien Phu avait été conçue par l’Etat Major français, la France y voyait la clef de sa victoire et victoire pour garder en poche sa belle Indochine. Ce qui fait que la défaite survenue peu de temps après a produit un effet de sidération d’abord dans l’Armée Française sur place et ensuite en France « Quoi ?????, C’est pas pooooossible ! » . Très grave effet alors sur le chantier algérien.

            Alors que maintenant, c’est archi acquis pour 7 milliards de Terriens, Français compris, nous avons déjà perdu notre guerre en Afghanistan. Plus aucune branlée ne pourra nous sidérer. Nous en serions quasiment à espérer prendre une tannée pour rentrer plus vite à la maison.

            Idem pour les EU en Irak. Aucune défaite massive ne les aurait traumatisés parce qu’ils avaient déjà échoué.

            La défaite de Dien Bien Phu a donc la particularité d’avoir été très surprenante. Et très peu de batailles au monde l’auront été autant. Il convient donc d’évoquer DBP, en termes d’impact psychologique, uniquement si d’autres cas aussi étonnants se reproduisent, ce qui ne peut se constater qu’après coup. 



            Autant signaler un accessoire :

            Dans le contexte de DBP, les soldats français qui y étaient ne se faisaient certes jamais canarder par les supplétifs indochinois particulièrement fidèles mais leurs munitions et armes étaient sabotées depuis nos arsenaux hexagonaux par les ouvriers communistes, camarades de Ho et de Giap. Ce qui minait le moral de nos soldats et aussi de nos chefs (qui s’écrasaient sur ce sujet douloureux).

            Et en ce moment, nos soldats ne voient certes pas leurs armes sabotées depuis Paris, mais ils se font tirer dessus par des infiltrés et sont réprimandés par leurs compatriotes hexagonaux. D’une autre manière, pour d’autres raisons, eux aussi ont le moral miné.



            • jean 8 février 2012 17:53

              J’ai un exemple avec un « pioupiou » fils d’une mére avec qui je fume, il a rempilé pour aller en Afghanistan et tout cela oour payer son appart/maison ; juste il est détruit et il aura rien devant....


              • Annie 8 février 2012 18:00

                « La guerre n’est plus la guerre, c’est la jungle. » En effet, mais la guerre a toujours été la jungle. Seulement nous avons assisté ces dernières années à une désinformation. D’abord la guerre n’était plus sale. Il était soudainement devenu possible de tuer quelques insurgés réfugiés au milieu de la population civile ou de détruire un seul bâtiment dans un quartier très peuplé. Le nombre des victimes civiles a été minimisé et le nombre de morts de notre côté est resté très « acceptable » .

                Mais tout cela, c’est de la fumée qui cache le fait qu’aujourd’hui ce sont les civils qui sont les premières victimes de ces guerres, qui cache aussi comme vous l’avez dit les mesures d’exception qui ont été prises pour soustraire les prisonniers afghans à la protection des conventions de Genève, comme les prisonniers à Guatanamo, qui cache les renditions extraordinaires, auxquelles de nombreux pays européens ont participé en aidant la CIA à acheminer à partir de bases secrètes en Europe des prisonniers dont la culpabilité n’était pas reconnu vers des pays peu regardants où ils étaient torturés. La France devait d’ailleurs se renseigner sur l’utilisation de deux avions français pour le compte de la CIA à la demande d’une commission d’enquête européenne. Je ne sais pas si le ministère a donné une réponse à ce sujet.
                Ajouté à cela le fait que les journalistes sont aujourd’hui « embedded », et qu’il est impossible de savoir ce qui se passe au juste sur le terrain. Alors oui, la guerre aujourd’hui est sans règles et sans limites, seulement il ne faut pas que cela se sache.


                • armand armand 8 février 2012 18:37

                  Comparaisons qui ne tiennent pas la route :
                  Le Bushido s’est développé dans des situations de combat où l’on ne disposait pas de fusils-mitrailleurs. Effectivement, le Iai-Do apprend à se méfier même d’un allié qui fait mine de s’incliner à vos côtés -mais le combat se fait au sabre. Par ailleurs, si un groupe de samourais était visé par des irréguliers, se cachant dans une communauté villageoise, je vous laisse le soin d’imaginer ce qui serait arrivé à l’ensemble du village...
                  Je rappelle tout de même que si on a récemment recommandé aux soldats U.S. de s’inspirer du bushido pour rester sur leurs gardes, et conserver le zanshin, la vigilance, à tout moment, il ne me semble pas que l’ensemble du code d’honneur japonais ait jamais eu cours en Afghanistan...Ni en France, ni aux USA...
                  Quant aux habitudes de l’armée U.S., de tout temps à jamais elle a distingué entre des adversaires qui respectent les règles de la guerre.... et la « guerre sauvage » (Savage War) où tous les coups sont permis. C’est Lincoln qui, le premier, a décrété que les guerilleros sudistes, qui n’appartenaient pas à l’armée régulière, devaient être pendus. A titre d’exemple plus récent, pendant l’offensive Von Runstedt en 1944, au cours de laquelle des SS se sont déguisés en soldats US et ont exécuté des prisonniers de guerre, les troupes US ont reçu la consigne d’abattre tous les SS tombés entre leurs mains.
                  Il me semble que le spectacle de soldats urinant sur des cadavres n’est pas plus terrible que l’état dans lequel les talibans ont coutume de laisser les dépouilles de leurs adversaires - ou des simples civils qu’ils abattent pour un oui ou un non, qu’ils mutilent horriblement, et qu’ils laissent pourrir sur la place publique. En revanche, cela montre les difficultés de recrutement dans une armée de métier, qui doit accepter de plus en plus de jeunes qui sont passés par les gangs... et qui en gardent les habitudes.
                  Il faudrait peut-être rappeler aussi que la population afghane, si elle ne veut plus de la présence des troupes de l’OTAN, ne veut pas des talibans non plus. Et que les talibans ne représentent absolument pas l’ensemble des Afghans, tout au plus les Pachtounes les plus extrémistes, et que les Tadjiks, les OUzbeks et les Hazaras les haïssent.


                  • restezgroupir44 restezgroupir44 8 février 2012 19:22

                    @ l’auteur,


                    Vous citez le code du bushido avec une mauvaise définition.

                    Sous sa forme la plus pure, le bushido exige de ses pratiquants qu’ils jugent efficacement le moment présent par rapport à leur propre mort, comme s’ils n’étaient déjà plus de ce monde. C’est particulièrement vrai pour les formes initiales de bushido ou de budō. D’ailleurs, les traditionalistes critiquent les formes plus tardives : « ils raisonnent clairement avec l’idée de rester en vie dans l’esprit. » 


                    Et pour sa variante le Budo

                    Lorsque l’on évoque le mot « Budo », quelques images viennent à l’esprit de nombreux pratiquants, alors que sa définition même leur paraît souvent moins évidente. D’abord l’image d’une technique « martiale », venue du Japon, pratiquée dans certains lieux et dans une certaine tenue vestimentaire…Puis aussi, parfois, la perception, mais déjà plus floue pour les plus nombreux, d’une pratique rituelle à connotation spirituelle, philosophique, voire religieuse, dépassant le niveau du simple « sport de combat ». Cela fait déjà, comme on dit, « de quoi boire et manger » pour tous, et assez pour diviser ces pratiquants en les faisant camper sur des positions souvent à la limite du sectarisme (type d’art martial pratiqué, style, école, expert ou groupement suivi, objectifs,…) et des accusations d’iconoclastie par les uns ou les autres. Pourtant, tous les Budo projettent (ou devraient projeter, en tout cas) une image commune très puissante, souvent occultée par ignorance ou par souci de querelles superficielles qui accaparent toute l’attention. Il s’agit de celle d’une pratique censée donner à celui ou à celle qui s’y adonne des traits de caractère venus en droite ligne de l’époque des Samouraï et de leur code d’honneur « Bushido » (*) : ainsi, sens de l’engagement, du devoir (Giri), sens du respect (Chugi), esprit de l’étiquette (Reigi), esprit de détermination (Shiki), droiture (Makoto), générosité (Ansha), courage (Yu), humanité (Ninyo), magnanimité (Doryo), attitude juste (Shisei), ou droite (Gishi), authenticité (Honto),… une longue liste de valeurs, de règles d’existence, et de coexistence, qui pourraient utilement rythmer le quotidien des hommes d’aujourd’hui comme ce fut le cas, dit-on, des meilleurs d’entre eux autrefois.

                    Donc absolument rien à voir avec votre interprétation qui est sûrement de type cinématographique.



                    • blh 8 février 2012 22:34

                      Vous oubliez l’essentiel - vous n’êtes pas le seul - un soldat est fait pour combattre, qu’il soit dans des troupes régulières, légion, béret rouge... ou daimyo japonais, servant ainsi un chef, un maître, dont la double mission est la plus simple : tuer son ennemi et rester vivant. Tout le reste n’est que littérature et les résistants de toute obédience, fussent-ils de la 25ème heure, l’ont bien compris.Toutes les conventions voulant réglementer les guerres sont pour le moins hypocrites car ayant du mal à être vérifiées et, surtout, appliquées. ( cf, les jugements de Nuremberg).Qu’il y ait des « codes d’honneur » entre combattants est évident mais ne résout pas le vrai problème : pourquoi combattent-ils ? Et puis aussi,ce sont les vainqueurs qui établissent les règles. Que soit en Indo, Algérie...et maintenant Afghanistan, nos soldats n’ont pas à rougir, mais devraient plutôt se demander pour quelles raisons les politiques les ont abandonnés.


                    • Serpico Serpico 8 février 2012 22:53

                      « les Talibans (si on doit leur donner un nom) n’affrontent pas en face à face »

                      *****************

                      Ah ! parce que bombarder à distance, des centaines de kilomètres, détruire sans contact aucun avec l’ennemi comme pratiqué par toutes les armées de l’OTAN, c’est plus classe ?

                      Vous voudriez que l’avantage technologique soit en plus aidé par la bonne volonté de l’ennemi ? Qu’il se mette de lui-même en ligne de mire pour que ces braves gars rentrent à temps pour le diner ?


                    • armand armand 8 février 2012 23:16

                      Hé oui - comme la police qui normalement devrait user de technologies plus sophistiquées que les criminels. Encore que... de nos jours, avec la prolifération des kalachs dans les cités....


                    • armand armand 9 février 2012 10:44

                      ça y est, les mythomanes panslaves sont de retour...


                    • morice morice 11 février 2012 11:50

                      propos qui vous révèlent... vous n’avez pas choisi un char comme pseudo pour rien !


                    • Le péripate Le péripate 8 février 2012 20:44

                      Une puissance de troisième ordre devrait se contenter de 100 000 soldats bien équipés. Pour se défendre, point.


                      • armand armand 8 février 2012 22:49

                        La France a des traditions militaires mises à mal par des décennies de persiflages et de trahisons. Le détail du combat d’Uzbin montre néanmoins que nos hommes sont largement la bravoure et le savoir-faire de leurs prédécesseurs. Seulement on n’en parle jamais. Et dans les manuels d’histoire au collège on ne parle plus des hauts faits, du courage du soldat français. Mes étudiants n’ont jamais entendu parler de Camerone - d’ailleurs ils ne savent même pas que la France a été engagée militairement au Mexique, ce qui explique bien des tensions car les Mexicains, eux, s’en souviennent.
                        Mais on s’évertue à donner à l’Armée des objectifs impossibles. Une armée ne sert pas à effectuer des opérations de police, ni même à instruire - qui plus est, un peuple qui est en guerre depuis 35 ans. Elle sert à remporter une victoire, soit en enlevant une position stratégique, soit en détruisant la troupe ennemie, soit les deux. De même on ne lui demande pas de faire des sacrifices - pour la retirer ensuite en expliquant qu’on a fait une erreur... Ou alors, au préalable, on la laisse infliger à l’ennemi des dommages dont il se souviendra.


                      • 1984 9 février 2012 00:20

                        Une armée est faite pour défendre son pays, en dehors de ça ce n’est qu’une bande d’assassins.

                        « Ou alors, au préalable, on la laisse infliger à l’ennemi des dommages dont il se souviendra. »

                        Vous êtes prof dites-vous ??? Dans quel centre de torture ?


                      • armand armand 9 février 2012 10:43

                        On défend son pays en Afghanistan, au lieu d’avoir à le défendre dans les rues de Paris. Et encore, certaines de nos troupes seraient mieux employées, sans doute, dans les banlieues.
                        Pour la torture, rapportez-vous aux méthodes des talibans à l’endroit de tous ceux qui s’opposent à eux. Il y a foule de documents concernant leur règne de terreur dans la vallée de Swat, au Pakistan.

                        Je vous passe les détails militaires, mais il est possible de lancer des opérations « search and destroy » qui affaibliraient les talibans avant le retrait.


                      • jef88 jef88 9 février 2012 12:38

                        @ armand
                        bravoure ..... oui !
                        savoir faire ??? non !!

                        j’ai appris l’ouverture de route en 1964 avec un chef qui avait fait la RC4......
                        les blindés doivent toujours pouvoir appuyer les fantassins ....


                      • armand armand 9 février 2012 13:54

                        Jeff,
                        Il y a indéniablement des cafouillages dans la chaîne de commandement... Par savoir-faire je parlais du niveau du soldat, des unités intermédiaires.
                        C’est vrai que les carences tactiques sont une vraie plaie... depuis 1870 !


                      • morice morice 11 février 2012 11:49

                        merde, le revoilà


                      • Serpico Serpico 8 février 2012 22:20

                        Bravo l’auteur !

                        On se souvient aussi des américains se plaignant que les irakiens affichent à la télé les prisonniers US, nous emmerdant avec la convention de Genève et patati et patata alors que des colonnes de soldats irakiens étaient filmées à tour de bras simultanément et dans des situations humiliantes.

                        Cette attitude démontre à l’évidence que l’occident s’estime supérieur à tous points de vue, affiche un mépris total pour les autres, se croit seul autorisé à faire et à défaire les règles et à se prétendre quand même moralement en règle.

                        De quoi vomir.


                        • armand armand 8 février 2012 22:42

                          Serpico,

                          Si vous trouvez que c’est pareil d’être filmés en groupe, une fois qu’on s’est rendus, ou d’être montré sur l’écran, seul, contusionné, obligé de réciter un texte et promis dans bien des cas à être torturé à mort, alors je vous propose d’expérimenter les deux.


                        • Serpico Serpico 8 février 2012 22:49

                          Armand

                          La convention de Genève ne fait pas le distingo...

                          Bien essayé.


                        • armand armand 8 février 2012 22:51

                          ça dépend ce qu’on appelle « dégradant ».
                          Et il y a des degrés : même vous vous conviendrez que torturer à mort un prisonnier est plus grave que simplement de le filmer en train de lever les bras.


                        • Annie 8 février 2012 22:53

                          Faut-il vraiment choisir entre les deux ?


                        • armand armand 8 février 2012 23:14

                          Forcément - comme entre se faire voler son fric à coup de lattes et tomber entre les mains de Fofana. Cessons de tout ramener à la même chose. Les talibans sont des ordures salafistes qui assassinent, torturent, massacrent sans vergogne - et accessoirement tiennent à maintenir la domination pachetoune sur les autres peuples d’Afghanistan.


                        • 1984 9 février 2012 00:16

                          Et les bombardements massifs de population, c’est les talibans aussi ???
                          Avoir autant de merdes dans les yeux ça laisse perplexe !


                        • armand armand 9 février 2012 10:39

                          S’il y avait réellement des « bombardements massifs de la population » il n’y aurait plus guère d’habitants à l’heure actuelle.

                          Par contre les talibans qui font les bombes humaines, notamment au Pakistan, c’est de l’intentionnel.
                          Et de plus, une tactique qui n’a jamais eu cours dans ce pays auparavant, montrant par là l’implication de salafistes arabes.


                        • Emmanuel Aguéra LeManu 10 février 2012 07:49

                          « les talibans qui font les bombes humaines, notamment au Pakistan, c’est de l’intentionnel. »

                          A’que nous, quand on lâche un obus, c’est par erreur.
                          D’ailleurs on a vu comment les lâches talibans on fait sauté 15 Français à Karachi.
                          Salauds de Talibans.


                        • morice morice 11 février 2012 11:42

                          S’il y avait réellement des « bombardements massifs de la population » il n’y aurait plus guère d’habitants à l’heure actuelle.


                          vous rigolez j’espère....




                          Peu auparavant, la police afghane avait annoncé que neuf jeunes enfants avaient été tués au cours d’un raid aérien mardi alors qu’ils ramassaient du bois, dans la province orientale de Kunar, où l’Otan est déjà accusée par le gouvernement afghan d’avoir tué 65 civils dans un bombardement il y a dix jours.

                          plus de 70 personnes, ce n’est rien pour vous : rengainez donc votre sabre.

                        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 8 février 2012 22:33

                          A ce propos, je me souviens avoir commis ce petit article il y a quelques mois :



                          • morice morice 11 février 2012 11:45

                            Ces trois exemples internationaux sont une nouvelle preuve des méfaits de l’héritage de 1789, cette terrifiante entreprise de destruction spirituelle, morale et intellectuelle.


                            pas la peine de venir placer ici votre pub de REAC....

                            repartez donc prier...


                            ous cumulons en effet toutes les tares qui nous interdisent l’accès aux médias officiels :

                            • Catholiques romains et apostoliques, profondément attachés à notre religion et au pape Benoît XVI. Nous combattons là encore le dénigrement systématique opéré par l’intelligentsia de gauche, franc-maçonne et christianophobe. Nous approuvons le retour à la vraie spiritualité chrétienne, débarrassée des vérités matérielles et illusoires qui gangrènent l’Eglise depuis tant d’années. Une Eglise qui défend le programme du Parti Socialiste ne nous intéresse pas. Nous sommes animés par la Foi et le mysticisme chrétiens.
                            • Opposés au droitdelhommisme : Les Droits de l’Homme sont la bible des ignares, une bible bien creuse, qui ne s’applique d’ailleurs qu’aux systèmes gouvernementaux. Ressassés pour un oui ou pour un non par les imbéciles greffés aux micros de la radio-télévison officielle, nous avons, en ce qui nous concerne, fini par en avoir une indigestion de ces Droits de l’Homme... quant aux Lumières, Elles sont devenues si ternes, qu’on se demande si Elisabeth Badinter ou Bernard-Henri Lévy ne les ont pas remplacées par des ampoules à basse consommation. Mais ce n’est pas grave, de toutes façons ces Lumières ne servent plus qu’aux profs syndiqués et aux causes sinistres de groupes communautaires.
                            • Pas gay-friendly : cela a le mérite d’être clair[1].
                            • Pas citoyens : Nous sommes des Hommes et nous ne voulons pas être réduits à l’état de citoyens, c’est pourtant ce que la doctrine officielle nous demande... désobéissance citoyenne (tu parles...), manifestation citoyenne, et bientôt peut-être, violence citoyenne, agression citoyenne. Tout doit être citoyen dans la bonne pensée française. Citoyen c’est comme la lettre blanche au Scrabble, tu cases ce mot quand tu as un trou dans tes refléxions. Quant au terme démocratie participative inventé par la gauche molle, il nous fait beaucoup rire.


                            • Opposés au suffrage universel : contrairement au permis de conduire ou au permis de chasser, on donne le droit de vote à tout le monde, sans exigence particulière ! Étonnant tant les conséquences peuvent être graves (cf la IIIème et la IVème République). Plus grave encore lorsque l’on voit l’ignorance de 60% à 80% de la population détenant le droit de vote, sur des sujets aussi sérieux que la diplomatie, les institutions, les finances publiques ou encore l’économie. Cette ignorance est, il faut bien le dire, fort bien entretenue par les journaleux et autres caviardeux de la pensée frelatée. L’instauration d’un suffrage censitaire, conditionné par un permis de voter nous semble indispensable.
                            • Euro-sceptiques : Le référendum de 2005 et le traité de Lisbonne ont confirmé une fois pour toutes que les institutions européennes étaient illégitimes.
                            • Sur le plan littéraire, nous aimons particulièrement des auteurs comme Céline, Bloy, Bernanos, Micberth, Nabe...


                          • pierre60 pierre60 9 février 2012 06:34

                            Les Américains pissent sur des cadavres de combattants ennemis : des soldats Français sont tués.

                            Cherchez l’erreur ! Y n’y a pas d’erreur !

                            Pensez-vous que les combattants Afghans se soient mépris sur la Nationalité ?

                            Je ne pense pas : ils ont au contraire tire sur le maillon faible.

                            4 GI assassinés, cela aurait provoqué des raids vengeurs.

                            4 Français sacrifiés, ça provoque un désir Français de se désengager de ce foutu guêpier Afghan.

                             

                            En Afghanistan comme en Indochine, la plus grosse erreur est toujours de sous estimer l’adversaire.

                            On a débarqué avec les Américains en Afghanistan pour poursuivre Ben Laden.

                            En fait, c’était une grosse arnaque : Ben Laden n’est pour rien dans les attentats du 11 septembre et les USA n’ont jamais apporté aucune preuve (comme pour les armes de destruction massives en Irak).

                            Bref, on s’est fait avoir pour l’Irak et on cherche a se casser au plus vite.

                             

                            La France n’avait pas a re-coloniser l’Indochine (surtout après avoir laissé les Japonais affamer la pays). L’envoi de pauvres gars rescapes de la seconde guerre mondiale pour recoloniser une pays ou l’on avait perdu la face était une erreur des le départ.

                            Personne n’a à débarquer avec armes et bagages en Afghanistan pour dire aux Afghans comment vivre et gouverner le pays.

                            Quand une « civilisation » a besoin de soldat en armes pour « civiliser » un autre pays, c’est la technologie qui est supérieure, et pas la civilisation.

                             

                            PS.

                            Dans les années 46/50, le chantre de la civilisation supérieure était un moine soldat ; il a fait bombarder les quartiers populaires d’Hai Phong. Ça a convaincu bons nombres indigènes encore hésitants des bienfaits de notre civilisation supérieure.

                             

                             

                             


                            • bo bo 9 février 2012 10:49

                              Il y a eu d’excellent livres.....sur l’attitude américaine mondialiste des 70 dernières années....qui n’ont eu qu’une « diffusion très restreinte »....car très critique « sur les biens faits » apportés aux populations......

                              Les américains et la convention de Genêve ?....vaste sujet qui commence à la fin de la guerre 39-45 ....avec les ordres de tirer sur les colonnes de civils au Japon...les bombardements intensifs de civils..Hiroshima.... Dresde...la liste est très très longue...cela a continué après...dans d’autres lieux...

                              De GAULLE avait eu la sagesse de nous sortir de nos colonies et....de la politique américaine ...que sommes nous retournés dans ces galères (Droite Gauche confondues).. ?...

                              La seule question : combien de temps l’OTAN continuera-t-il d’exister ?


                              • COVADONGA722 COVADONGA722 9 février 2012 20:27

                                yep , il n’y a qu’une regle à la guerre c’est gagner ,vouloir habiller la « boucherie » d’ethique c’est soit mentir éffrontement ou alors se lier les mains.Les talibans utilisent les moyens à leur disposition infiltrer un camps et tirer sur nos soldats et equivalent du drone qui maraude et explose des talibans se croyant dans leur sanctuaire.Par ailleurs nos sociétés de bisounours ne veulent plus veiller aux remparts ce qui leur vaudras de finir egorgées dans leur maisons.Et à lire certains commentaires c’est une évidence que l’ennemi est déja dans nos murs ! savoir si nous aurons le courage de nettoyer le territoire j’entends déja les cris d’orfraies de ceux qui dissimule sous les mots conscience, humanitaire et tolerance ce qui n’est que lacheté et soumission.
                                asinus


                                • morice morice 11 février 2012 11:39

                                  à relire :



                                  date : 4 septembre 2008

                                  La bataille des esprits dans la population est déjà perdue, un second Dien Bien Phu est bel et bien en marche à Kaboul, qui tombera pour la troisième fois donc, après 1841 et 1994. Son sort est déjà scellé.

                                   



                                  • morice morice 11 février 2012 11:56

                                    Reste que la presse hexagonale, toujours aussi « objective », oublie de rappeler que quelques jours avant le tir groupé du « traître » afghan, une vidéo de 39 secondes 3 diffusée sur Youtube montrait des GI’s se soulageant sur des cadavres afghans… Du meilleur goût ! Car comme de bien entendu, qui songerait à établir un quelconque lien de causalité entre le spectacle peu ragoûtant de la soldatesque yankee et la morts des soldats professionnels « francaoui » ?


                                    on se demande bien qui... en effet...


                                    merci de ne pas me citer...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès