• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > De quoi les Femens sont-elles le nom ?

De quoi les Femens sont-elles le nom ?

Le 12 juin dernier trois Femens européennes ont été jugées en Tunisie pour avoir soutenu, d’une manière, disons particulièrement expressive, leur consoeur Amina Tyler (en fait Amina Sboui mais la demoiselle a visiblement quelques problèmes avec son identité).

Je n’ai pas plus de goût pour les procès politiques que pour les résistances made in boboland. Contrairement aux Pussy Riot (que tous le monde semble avoir oubliées – sic transit gloria mundi boborum), les Femens n’ont pas, en l’espèce, perturbé de cérémonie religieuse et il est absurde d’assimiler leurs prestations, aussi histrioniques soient-elles, à de l’exhibition sexuelle.

Les Femens n’ont, en effet, rien inventé dans ce domaine. Les premiers, à notre connaissance, à s’être dévêtus dans un but politique étaient une branche des Doukhobors, une secte chrétienne russe installée au Canada qui protestait contre la scolarisation obligatoire de leurs enfants. La nudité était pour eux une manière d’affirmer leur détachement des choses matérielles, ce qui incluait d’ailleurs parfois les choses matérielles des autres.

Si les Doukhobors eux-mêmes sont en voie de disparition, leur technique de protestation a eu un certain succès et est utilisée bien au delà de l’Ukraine. On peut citer en vrac les anti-corridas de PETA, les pacifistes de Breasts Not Bombs et une canadienne qui en avait plus qu’assez du bruit de ses voisins.

Les Femens n’ont donc rien inventé, même pas leur remarquable capacité à redécouvrir l’eau chaude tous les matins.

Si les Femens posent problème, et elles le font, c’est sur un autre registre. Elles ont été accusées de racisme, et non sans raisons. Certes leur doctrine, au demeurant très simpliste, n’a rien de raciste mais les préjugés sont bel et bien là. Anna Hutsol, une des fondatrices du mouvement a ainsi affirmé que la société ukrainienne avait été incapable "d’éradiquer la mentalité arabe envers les femmes".

Cette idée selon laquelle le "bronzé" est par nature macho, et d’autant plus macho qu’il est "bronzé" n’a rien d’anodine. On la trouve par exemple dans le très raciste Birth of a Nation qui décrit les noirs américains nouvellement libérés comme des bêtes en rut ne rêvant que de violer les femmes et les filles de leurs anciens maîtres. Il s’agissait – et il s’agit d’ailleurs toujours – d’hyperviriliser l’homme (plus ou moins) noir pour le déshumaniser. C’est ainsi qu’on peut lire sous la plume de la suffragette américaine Frances Willard :

La race colorée se multiplie comme les criquets d’Egypte. Le magasin de liqueur est leur centre de pouvoir. La sécurité des femmes, des enfants, de la maison, est menacée dans des milliers de villes en ce moment même.

Ce préjugé se perpétue aujourd’hui dans les discours sur le "machisme naturel" des "arabes" et la "grosse b..." des noirs et constitue une forme de déshumanisation des non-blancs, l’homme blanc étant considéré comme la norme, l’humain complet par défaut. Les noirs et les "arabes" sont eux renvoyés dans une bestialité hyper-virile, que celle-ci soit crainte ou, au contraire, fantasmée.

Bien sûr, les Femens ne conceptualisent pas ces préjugés – ils faudrait pour cela qu’elles soient capables de conceptualiser – mais elles les colportent, tout comme le féminisme "classique" colporte et propage la hiérarchie traditionnelle des rôles genrés en considérant qu’une femme ne peut s’épanouir dans un rôle féminin traditionnel, sauf à être aliéné.

Sur le même registre, les Femen ont été accusées de néo-colonialisme par des féministes du monde musulmans, notamment Sara M. Salem, suite à leur action anti-burqa à Paris .Cette dernière reproche au groupe ukrainien de lier la libération de la femme à l’habillement et de décréter, depuis l’Europe, que pour être libérée ne doit pas porter telle ou telle pièce de vêtement (en l’occurrence un voile). Pour la citer :

En tant que féministe, ces sous-entendus coloniaux me gênaient extrèmement. Ils me semblaient que nous retournions au débat sans fin sur le voile et le féminisme, dans le cadre duquel de nombreuses féministes continuent à affirmer que pour être une "vraie" féministe on doit rejeter le voile.

(…) En délimitant clairement les frontières de ce qui est un "bon" et un "mauvais" féminisme, Femen utilise la rhétorique coloniale féministe qui définit la femme arabe comme opprimée par la culture et la religion.

L’argumentation de Sara M. Salem n’est pas sans problèmes, car il revient à dire que les européens ne peuvent porter de jugement sur les pratiques des non-européens. Si l’on prend la précaution de sanctuariser ce que Michéa appelle la common decency, cependant, elle est d’une remarquable pertinence. Les Femen nient en effet la notion de contexte et affirment que leur modèle est valable en tous temps et en tous lieux – y compris, on le suppose, dans les cultures qui n’érotisent pas la poitrine féminine. Cela aboutit à créer une sorte d’uniforme de la femme libérée, en l’occurrence le topless. C’est bien sûr remplacer un préjugé par un autre et infantiliser les femmes qui ne souscrivent pas à ce modèle. Elles sont supposées être aliénées et participer à leur propre oppression. Leurs opinions et leurs choix sont donc sans valeurs, comme celles de ces jeunes filles d’un lycée de la région parisienne convoquées chez le proviseur pour avoir porté des robes un peu trop longues et un peu trop unies.

Outre que cela revient à considérer les femmes comme d’éternelles mineurs, incapable de prendre une décision et d’en assumer les responsabilités, c’est d’une confondante stupidité. Il va de soi qu’un morceau de tissu – pour reprendre l’exemple du voile – n’a aucune signification intrinsèque. Sa valeur dépend du contexte et on peut tout à fait concevoir que dans des pays dominés par des élites occidentalisées et "laïques" qui utilisaient leur proximité avec l’occident pour accaparer les ressources et disqualifier toute forme de contestation, la mise en avant de telle ou telle tradition peut constituer un acte de résistance, au régime, ou à la logique libérale, importée d’occident qui entend détruire les solidarités organiques traditionnelles pour les remplacer par des rapports marchands qui ne profiteront qu’aux plus favorisés.

Cela nous amène, au delà du cas particulier des pays musulmans, au problème de fond avec les FEMEN : leur inscription dans l’ordre libéral. Dans une société comme la notre, un mouvement comme celui des FEMEN, combinant succès médiatique et faiblesse numérique ne peut qu’être suspect. Il serait absurde de voir une conspiration derrière elles, mais il serait tout aussi absurde de croire que les médias mettraient en avant un groupe qui menacerait réellement l’ordre établi.

Manifestation des Femens contre la grippe porcine

A l’origine les FEMEN protestaient, habillées, contre le tourisme sexuel, un des fléaux de l’Ukraine post-soviètique, et surtout contre l’apathie du gouvernement dans ce domaine. Leur action ne rencontra guère d’écho jusqu’au moment où elles décidèrent de montrer leurs seins. On commença alors à faire attention à elles, pour des raisons qui ont sans doutes plus de rapport avec les "plans nichons" des films de série Z qu’avec une quelconque réflexion politique.

Ce qui n’était au départ qu’une tactique pour se faire entendre a été théorisée sous le nom de "sextrèmisme". Il ne s’agit, cependant, que d’une rationalisation à posteriori. La logique du spectacle est première, et de ce fait, elle condamne les FEMEN à n’être qu’un groupe pseudo-subversif de plus dans une société qui en a accumulé un embarrassant surplus.

Dés l’instant où vous vous engagez dans une logique de spectacle, vous vous condamnez, pour durer, à une perpétuelle recherche du spectaculaire et du choquant, ce qui,n’est pas réellement compatible avec la création d’un mouvement politique structuré et capable de peser sur les décisions. Le fait que les FEMEN soient payées pour leurs actions et que le mouvement, entièrement dépendant de financement extérieurs, entretienne de coûteuses infrastructures – notamment des locaux – renforce cette tendance. En effet, le groupe ne peut financer son train de vie – et assurer celui de ses militantes – que si il attire continuellement de nouveaux dons et donc maintient constamment une forte visibilité médiatique.

   

Les FEMEN sont donc devenues – peut-être à leur corps défendant, d’ailleurs – des entrepreneures de spectacle politique, qui doivent pour exister, rechercher perpétuellement de nouvelles victimes à défendre et de nouvelles oppressions à vaincre, quitte à les inventer.

Le manifeste d’Inna Schevchenko dans le huffingtonpost est de ce point de vue particulièrement révélateur surtout si on le compare, par exemple, à celui de NOW, une organisation féministe américaine, en 1966.

NOW définissait son objectif comme suit :

L’objectif de NOW est d’agir pour que les femmes participent pleinement à la société américaine et exercent tous les privilèges et toutes les responsabilités que cela implique, dans un partenariat égal avec les hommes.

Inna Schevchenko est sur un registre totalement différend. Elle ne prononce pas une seule fois le mot "égalité" et la condition féminine qu’elle nous décrit ressemble plus à un roman de John Normann qu’à notre réalité quotidienne. Elle ne se donne pas non plus de but concrets à atteindre mais entend lutter contre "le système patriarcal", concept vague qui, à l’instar du "capitalisme" des groupes gauchistes ou du "cosmopolitisme" de l’extrême droite, est indéfiniment ré-interprétable et permet donc de justifier, ad vitam aeternam, l’existence du groupe.

Betty Friedan, la fondatrice de NOW, vivait dans un monde où les perspectives des femmes étaient sévèrement limitées, plus en fait que dans les sociétés traditionnelles. Pourtant le statement of purpose qu’elle a contribué à rédiger ne cherche pas à combattre une supposée oppression, mais décrit les femmes comme des adultes qui doivent être considérées comme telles par la société. Il s’agit de ce que Christina Hoff Sommer appelle equity feminism et personne de décent ne s’oppose à cela, sauf peut-être les Femens et leurs soutiens.

Le discours incendiaire d’Inna Schevchenko – elle considère que "les femmes sont des esclaves modernes", ce qui est à la fois surréaliste et profondément insultant pour les vrais esclaves modernes – est lui, représentatif de ce que la même Christina Hoff Sommer appelle Gender Feminism. Il décrit les femmes non comme des adultes mais comme des victimes permanentes qui ne peuvent se libérer qu’en adoptant telle ou telle ligne du parti (en l’occurrence enlever le haut).

La principale caractéristique des victimes est qu’elles n’ont pas de libre-arbitre. Leurs choix et leurs opinions sont l’expression d’une aliénation ou d’une fausse conscience et ne sont donc pas légitimes.

Cette attitude n’est pas limité au féminisme version FEMEN (lequel aurait sans doute horrifié Betty Friedan, soit dit en passant). On la retrouve dans tous les -ismes qui composent la gauche sociétale moderne, à l’exception du mouvement LGBT qui luttant contre des discriminations et des violences bien réelles ne ressent pas le besoin de faire des homosexuels des victimes par nature et cherche avant tout leur intégration dans la normalité républicaine.

Comparons Martin Luther King au CRAN ou Ferhat Abbas aux Indigènes de la République et partout on retrouve cette infantilisation / victimisation. Il ne s’agit plus pour les groupes désavantagés de devenir des citoyens à part entière, mais de se poser en perpétuelles victimes ayant droit à de toutes aussi perpétuelles compensations. Naturellement, cela revient à mettre ces groupes dans une situation de perpétuelle dépendance. On ne peut se voir, en effet, reconnu comme victime que par quelqu’un dans une position d’autorité.

Il est d’ailleurs intéressant que les dominations de classe sont largement absentes de ce discours alors qu’elles deviennent chaque jours plus brutales. C’est loin d’être un hasard. Les classes moyennes-supérieures, auxquels appartiennent la plupart des dirigeants de ces -ismes divers et variés, n’ont aucun intérêt à un mouvement d’égalisation des richesses, car dans un contexte de non-croissance, il se ferait forcément à leur dépends. Les -ismes sociétaux permettent de satisfaire leur soif de bonne conscience sans menacer leur position sociale. Au contraire, la logique des quotas leur ouvrira tout une série d’opportunités et d’emploi – Djemilla du Prisunic et sa nouvelle épouse sont bien entendu priées de rester derrière leur caisse.

C’est à ce mouvement de marginalisation des problèmes sociaux au profit d’une course effrénée à la plus belle victime que concourent les FEMEN, à leur histrionique et flamboyante manière. Cet histrionisme et cette flamboyance sont d’ailleurs parfaitement adaptées à une société libérale qui pratique la concurrence victimaire pour ne surtout pas être interrogée sur ses fondements sociaux et sa viabilité à long terme.

Si les FEMEN étaient vraiment subversives, elles prendraient en compte cette dimension, mais cela leur coûterait leur visibilité médiatique... et la sympathie de nombre de leurs généreux donateurs.

Le Big Bazar est si confortable, et surtout si rentable..

http://vudesruines.blogspot.fr/2013/06/de-quoi-les-femens-sont-elles-le-nom.html

 


Moyenne des avis sur cet article :  2.93/5   (27 votes)




Réagissez à l'article

39 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 20 juin 2013 08:02

    Que de mots et de théories pour ... 3 ou 4 jeunes femmes qui se dévêtent en public. Reconnaissons leur toutefois une grande capactité -d’ailleurs très suspecte- de mobilisation des médias.
    Comment dans un monde logique pourrait on imaginer de donner autant de retentissement à ce fait insignifiant ... s’il ne découlait pas d’une orchestration bien dirigée.

    Va t-on faire évoluer nos sociétés -dans quel sens, au fait ?- juste à cause de seins à l’air ? Si la réponse devait être « oui », cela démontrerait seulement qu’il s’agit là d’une énième manipulation de l’opinion.

    Et si moi j’expose mes parties intimes au grand air, aurais je droit à 150 journalistes et au passage dans tous les journaux télévisés ? Plutôt au « pannier à salade », non ?


    • Damien Perrotin Damien Perrotin 20 juin 2013 10:54

      Les théories du complot sont toujours fausses, toujours. Il y a simplement des groupes qui tirent profit de tendances lourdes de la société. ça ne mène nulle part, mais cela en dit long sur la société elle-même.


    • Alpo47 Alpo47 20 juin 2013 13:04

      « ...Les théories du complot sont toujours fausses, toujours... » dites vous.

      Ah, évidemment, si vous établissez vos raisonnements ou conclusions sur ce « précepte inébranlable », vous n’êtes par prêt à avoir une vision claire de ce monde. Mais il s’agit juste pour vous d’incapacité à sortir de votre « vision » et raisonnement. Un manque de flexibilité face aux faits.

      Toujours, dites vous. Je veux bien vous accorder qu’il circule quelques élucubrations, sur le Net et ailleurs et pourtant ... Etes vous CERTAIN qu’il n’y a eu ces dernières années aucune « entente délictueuse » des banques en vue de faire monter les taux du crédit ? De quelques grandes banques pour s’imposer aux pays ? Des représentants US pour aller faire la guerre en Irak ? D’autres ailleurs ? Que Monsanto et consorts ne cherchent pas à breveter le patrimoine génétique .... Je pourrais remplir trois pages.
      Je crains que tombiez dans le piège de la nov-langue qui va consister ici à utiliser des termes tels « complotiste » pour discréditer les arguments qui les desservent. Ailleurs, on parle aussi de « populisme », toujours dans le même but.

      C’est la « communication » de ceux qui sont à porte à faux et qui n’ont plus d’arguments. Tenter de discréditer est tout ce qui leur reste. Pourriez vous éviter de tomber dans ce piège pourtant basique ?

      Je vous invite donc à l’humilité et non à prétendre avoir tout compris et « donner des leçons » à ... tous ceux qui ne partagent pas votre vision.

      Je suis certain que vous le pouvez. Il faut juste enlever les « oeillères » et tenter de considérer tous les points de vue.


    • Bilou32 Bilou32 20 juin 2013 08:58

      Ce qui est étonnant c’est qu’elles n’ont rien à montrer... Dommage...


      • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 20 juin 2013 09:43

        Je vois à votre avatar, Bilou, qu’à votre manière, vous « soutenez » ce mouvement.


      • pens4sy pensesy 20 juin 2013 09:53

        Merci pour cette fine analyse, appuyée sur des recherches sérieuses.
        Votre articles apportent des éléments de réponses intéressants à des questions que je me posaient .

        http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/qui-veut-la-peau-des-lanceurs-d-137436#forum3751083


        • ZEN ZEN 20 juin 2013 10:18

          Bonjour,
          Le topless est en effet plein d’ambiguïté
          Lire ici l’analyse de Mona Chollet


          • Damien Perrotin Damien Perrotin 20 juin 2013 10:56

            Je connais le papier de Mona Chollet, et il est effectivement trés bon


          • Pierre Régnier Pierre Régnier 20 juin 2013 11:18

            L’article de Mona Chollet serait, sinon « très bon » du moins très utile s’il ne reprenait l’écoeurant mensonge de Caroline Fourest sur les Femen qui "se sont fait agresser par les extrémistes catholiques de Civitas". 


          • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 20 juin 2013 14:49

            Je joins cet article qui dit tout ce que j’aurais à dire sur le sujet.
            (Pas mal de points communs avec le votre d’ailleurs, m’étonnerais pas que vous l’ayez lu...).
            femen partout féminisme nulle part


          • Pierre Régnier Pierre Régnier 20 juin 2013 16:20

            Emmanuel

            Non seulement il a lu cet article mais il s’en est probablement inspiré, ce qui est son droit. 

            C’est aussi son droit de ne pas répondre à ma remarque sur l’écoeurant mensonge de Caroline Fourest transformant l’agression de Civitas PAR LES FEMENS en agression des femens PAR LE SERVICE D’ORDRE DE CIVITAS. 

            On voit plus loin que Perrotin, comme indirectement Mona Chollet, est de ceux qui justifient les agressions quand ceux et celles qui en sont victimes ne leur conviennent pas.

            Voyez plus loin comme il y revient en insistant lourdement dans un douteux amalgame.



          • Aldous Aldous 20 juin 2013 10:26

            Une femme à poil ça fait vendre.

            A part ce postulat de fils de pub, je crois qu’il n’y a pas grand chose à ajouter, à part que ça marche aussi bien pour les gels douche que pour les idéologies.


            • Cocasse Cocasse 20 juin 2013 10:32

              Femen = phénomène baudruche.

              Groupuscule n’ayant aucune légitimité ni crédibilité n’existant que par animation artificielle selon le bon vouloir de son promoteur, le financier soros (dont tout le monde connais la philosophie, et les autres associations qu’il finance, et dans quel objectif).

              La baudruche gonfle jusqu’à la limite de l’éclatement grâce à la caisse de raisonnance des médias meanstream, s’attachant à donner de l’importance à ce phénomène qui n’en a aucun. Spectacle typique du grand-guignol de propagande mondialiste (on peut ranger anonymous et d’autres agitateurs du vide dans la même catégorie).

              Pris plus à plat, cela donne : quelques harpies ukrainoises voyagent en France et s’exhibent dans une manif française pour la protection de la famille, et qui ne les concerne en rien, et ne concerne en rien leur pays. Elles auraient du rapidement se retrouver en garde à vue. Mais qui se trouvent en fait protégées dans des locaux officiels. Bien bonne considération de la gouvernance d’occupation.

              Je vous conseille l’analyse de Soral. Même si vous ne l’apréciez pas sur d’autres sujets, je le trouve très juste sur celui ci.

               


              • Damien Perrotin Damien Perrotin 20 juin 2013 11:00

                Soros a autant le droit que moi de soutenir financièrement les causes auxquelles il croit. Il a juste plus de moyens que moi pour le faire. Ce n’est donc pas un argument.

                Quant à Soral, c’est un complotiste et comme tous les complotistes il cherche surtout à ne pas analyser sa propre situation. Je vous conseille Michéa à la place. Il parle, comme moi à mon modeste niveau, de logique idéologique, pas de sombres comploteurs.


              • Rounga Roungalashinga 20 juin 2013 11:41

                Soros a autant le droit que moi de soutenir financièrement les causes auxquelles il croit. Il a juste plus de moyens que moi pour le faire. Ce n’est donc pas un argument.

                Si les Femen sont bien financées par Soros, ce n’est certes pas un argument contre Soros, mais contre les Femen.

                Quant à Soral, c’est un complotiste et comme tous les complotistes il cherche surtout à ne pas analyser sa propre situation. Je vous conseille Michéa à la place.

                Soral et Michéa font exactement la même critique du libéralisme et de son opposition institutionnelle de gauche.


              • Cocasse Cocasse 20 juin 2013 11:49

                Il y a ceux qui voient des complots partout.

                Et il y a ceux qui voient des complotistes partout.

                 smiley

                Expression préfabriquée décrédibilisante, chargée de constituer un argument d’autorité. Je n’ai pas lu le bouquin de soral, ni vu toutes ses émissions. Mais à celle que j’ai vu récemment (et qui contenait un apparté sur les femen), il apparait qu’il parle davantage de communauté idéologique des élites, de réseaux d’influences. Donc, votre argument d’autorité ne concorde pas avec ce que je constate.


              • juluch juluch 20 juin 2013 10:40

                Bonjour Cocasse...


                Tout à fait d’accord.

                Pour ma part, elles devraient enlever le bas......histoire d’être en harmonie avec le haut.

                • Pierre Régnier Pierre Régnier 20 juin 2013 10:45

                  A cause du glissement malsain dans l’interprétation d’un propos d’Anna Hutsol je ne peux approuver cet article. Mais, plus généralement, il me paraît décrire assez justement l’ambiguïté des femens.

                   

                  Je crois surtout que, aujourd’hui, ce qu’il faut dire avec force c’est que le soutien à Amina et à ses courageuses sœurs femens emprisonnées en Tunisie ne peut être un soutien éfficace quand il vient des femens parisiennes.

                   

                  Plus précisément, il est contre-productif quand il vient de celles qui ont organisé la stupide manifestation femen de Notre Dame, et plus encore de celles qui ont agressé les familles qui manifestaient pacifiquement, avec Civitas, leur opposition au projet de destruction du mariage tel qu’il était jusqu’alors défini.

                   

                  Plus précisément encore, il est contre-productif quand il vient de Caroline Fourest qui, en cette occasion, avait effrontément menti en répandant la rumeur selon laquelle c’était le service d’ordre de Civitas qui avait agressé.

                   

                  Il est contre-productif quand il est popularisé par les mêmes journalistes et autres intellectuels qui, en cette occasion, avaient eux-mêmes amplifié, en le répétant abondamment, le mensonge de Caroline Fourest.

                   

                  La libération des courageuses Amina, Pauline, Joséphine et Marguerite doit être obtenue par de véritables défenseurs, en Tunisie, en France et ailleurs, de la vérité et de la liberté.

                   

                  Voir aussi, éventuellement, cet article :

                   

                  http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-indispensable-restauration-du-137378 



                  • LE CHAT LE CHAT 20 juin 2013 11:39

                    aussi idiotes que les Pussy Riott ! provocations et vulgarité les ont entrainé vers la sanction méritée ...


                    • Cocasse Cocasse 20 juin 2013 11:58

                      Si elles pouvaient aussi aller provoquer dans une église russe, Poutine les enverrait un temps dans un centre aéré. Cela nous fera aussi des vacances.

                       smiley


                    • juluch juluch 20 juin 2013 14:37

                      Par contre, on ne les voit pas manifester dans une mosquée ou une synagogue......un oublie sans doute..... smiley


                    • Cocasse Cocasse 20 juin 2013 15:12

                      Soros a aussi financé la campagne scandaleuse du CCIF « nous sommes la nation », d’où le fait qu’elles n’aillent pas dans les mosquées françaises, peut être.

                      Quoiqu’avec ces agents du système, on n’hésite pas à exploiter la contradiction pour générer de l’agitation.


                    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 20 juin 2013 13:29

                      Il est regrettable qu’elles ne manifestent pas entièrement nues pour souligner leur fragilité.

                      Mais il paraît qu’elles ont déjà du mal à trouver des volontaires pour manifester les seins nus : drôles de féministes qui ont peur de montrer leurs formes !


                      • Cocasse Cocasse 20 juin 2013 14:18

                        Entièrement nues avec un gode dans le cul pour souligner leur opposition à god, aussi.

                        Le manque de volontaires est moins du au fait de manifester seins nus, qu’à la connerie hystérique et malsaine émanent de ce mouvement. En fait, elles arrivent pas à trouver aussi connes qu’elles. Cela me rend espoir en la femme, d’une façon détournée, leur objectif féministe est rempli.

                         smiley


                      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 20 juin 2013 14:38

                        A mon avis, elles ne recrutent pas au bon endroit :

                        http://www.youtube.com/watch?v=L6ThBPs5i4w

                        Soit dit en passant ...


                      • Alain Qroviste Alain Proviste 20 juin 2013 14:02

                        Merci pour cet article. Un autre, très intéressant sur les mouvances « féministes » et les Femens en complément :

                        http://oeil-de-satan.over-blog.com/article-doit-t-on-greffer-des-couilles-aux-femmes-115642110.html


                        • Damien Perrotin Damien Perrotin 20 juin 2013 14:13

                          http://oeil-de-satan.over-blog.com/article-doit-t-on-greffer-des-couilles-aux-femmes-115642110.html

                          Merci, mais je crois que je vais m’abstenir. Nous n’avons manifestement pas les même valeurs.

                          D’ailleurs cela m’amène à me poser une question : pourquoi à chaque fois qu’on s’attaque à tel ou tel aspect du libéralisme, voit-on débarquer les soraliens, meyssanistes, manif-pour-tous-istes, civitasiens et autre frappadingues ?

                          C’est agaçant à la longue


                        • Cocasse Cocasse 20 juin 2013 14:21

                          Alain proviste : smiley !

                          Ton article vient de me faire débander pour la semaine. smiley


                        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 20 juin 2013 14:28

                          Il me semble que justement les FEMEN sont allées se coltiner avec tous ces gens lors de la manif de civitas.

                          C’est donc NORMAL ( l’adjectif, pas le gugusse à Valoche hein ) que ce groupe les intéresse.

                          Et pour tout le monde, c’est toujours intéressant de voir un nouveau mouvement éclore même s’il est financé par Soros.

                          Enfin, si quelqun a son mail ce serait bien de lui dire que ce serait mieux si elles étaient totalement à poil parce que là ça fait juste ambiance plage.


                        • Alain Qroviste Alain Proviste 20 juin 2013 20:21

                          @Damien Perrotin

                          Cet article que j’ai cité met simplement en lumière le problème des « féministes » qui ne revendiquent finalement pas une véritable place harmonieuse et non subie de la femme dans la société, mais bel et bien la place de l’homme.
                          En concluant que nous sommes tous (hommes ou femmes) piégés dans ce système marchand, et que la lutte des sexes est une hystérie.
                          Mais je ne remets évidemment pas en cause le caractère hyper-phallocratique de notre société pour autant et les problèmes qui en sont induits.
                          Voyez-vous la nuance ?

                          Est-ce « conspirationniste » de dire cela ? smiley

                          @Cocasse De rien, tout le plaisir est pour moi... ! smiley


                        • Pierre Régnier Pierre Régnier 20 juin 2013 16:52

                          Damien

                           

                          Oui, Soros a le droit (si c’est le cas, ce que je n’ai pas vérifié), de soutenir « la scandaleuse campagne du CCIF ». Mais il serait bien que vous mettiez un peu de morale dans vos analyses, et que vous argumentiez dans les réponses que vous faites ici car, hélas, votre amalgame "soraliens, mayssanistes, manif-pour-tous-istes, civitasiens" ne fait qu’aggraver l’ambiguïté de votre article.

                           

                          Vous êtes « agacé » par tous ces « frappadingues ». C’est votre droit mais, moi, ce qui, non seulement m’agace mais me révolte, ce sont tous les militants et articles qui prétendent "s’attaquer à tel ou tel aspect du libéralisme" et qui, par leurs tricheries, contribuent, en fait, à sa consolidation.

                           

                          Par votre propre tricherie, vous faites ici un bien mauvais promoteur des livres de Michéa, qui sont effectivement ceux qu’il faut lire aujourd’hui pour comprendre l’aggravation du libéralisme capitaliste par son rejet, toujours plus loin, des limites de la DESTRUCTION de la culture et de la morale.

                           

                          Répondez clairement : est-ce que la réputation de Civitas d’être un groupe de catholiques fondamentalistes justifie selon vous qu’on mente odieusement sur l’agression qu’ont subie les familles qui manifestaient sous ses banderoles ? 


                          • Damien Perrotin Damien Perrotin 20 juin 2013 17:21

                            La réponse est bien sûr non. Je n’ai aucune sympathie pour les gesticulations de la Fourest qui est la caricature de la societalo-bobo.

                            Cela ne signifie pas que je doive avoir de la sympathie pour civitas qui est effectivement un groupe de catholiques intégristes qui rejettent explicitement la démocratie. Si je reconnais le droit aux manif-pour-tousien le droit de manifester, j’ai le plus grand scepticisme quand à la sincèrité de leur discours tant il se focalise sur des points secondaires. Et je ne vois pas en quoi le marriage gay menace la culture et la morale, sauf à en avoir une vision qui n’est pas la mienne.

                            Mon opinion sur la question est qu’il s’agit de querelles d’extrèmistes qui ne me concernent pas et n’ont aucun impact en soi.


                          • Pierre Régnier Pierre Régnier 20 juin 2013 20:12

                            Damien

                             

                            Sur la dénaturation du mariage tel qu’il était précédemment défini, sa destruction et son remplacement pour servir les intérêts d’une petite minorité d’homosexuels égoïstes je pense le contraire de ce que vous pensez. C’est pour moi un bouleversement sociétal et non pas un point secondaire.

                             

                            Mais le problème que je soulève ici n’est pas de savoir si c’est "votre vision" ou la mienne qui est juste. Ce problème n’est pas de savoir si nous devons avoir « de la sympathie » pour ceux qui ont manifesté contre cette opération, et tout particulièrement pour Civitas. Je n’ai personnellement ni sympathie ni antipathie pour ce mouvement que je ne connais pas.

                             

                            Je dis seulement qu’une cause que l’on croit juste ne peut être défendue efficacement par des moyens dégueulasses. Et ce sont bien des moyens dégueulasses qui ont été employés par les femens quand elles ont agressé les manifestants de Civitas.

                             

                            Le mensonge employé par Caroline Fourest pour inverser ensuite la réalité de l’agression fut plus dégueulasse encore.

                             

                            Et la paresse intellectuelle - ou la soumission volontaire au pouvoir en place - des journalistes qui ont largement répandu le mensonge est de la même espèce.

                             

                            Comme, depuis, la rumeur qu’ils ont répandue sur le prétendu « assassinat » de Clément Méric. Voir ici :

                             

                            http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-indispensable-restauration-du-137378 


                          • COLRE COLRE 20 juin 2013 17:41

                            En vous documentant un tantinet, vous nous auriez évité ces analyses routinières et orientées. On n’est pas très loin du micro-trottoir à vous lire. Voilà une tribune bien paresseuse, de l’opinion au km, sans lien, et avec l’unique souci de travestir des faits dérangeants.

                            Le lecteur non averti n’apprend rien.

                            Ainsi, votre petit historique sur la nudité comme arme est indigent. Savez-vous que les féministes du MLF enlevaient déjà leur soutien-gorge qu’elles brandissaient en public ? et cela choquait déjà le bourgeois…

                            Quant au choix de votre photo en noir et blanc des « Doukhobors » - il y aurait bcp à en dire, car elle a des relents d’un fumet peu ragoûtant, je ne préfère pas creuser - je vous rappelle que l’action de FEMEN est un acte volontaire et politique. Pacifique et risqué. 

                            Leur combat politique puisque vous semblez l’ignorer ou vouloir les en déposséder, s’articule autour de 3 cibles : la dictature, l’industrie du sexe et la religion.


                            Je vois bien que vous vous échinez à minimiser la portée de leurs actions et les rabaisser au niveau du futile ou du spectacle marchand. Vous niez, contre toute évidence, leur caractère politique revendiqué et conceptualisé. Les démocrates musulmans ne s’y sont pas trompés, comme l’écrit Abdelwahb Meddeb dans Le Monde, prolongé par la co-signature de 27 écrivains maghrébins : 

                            Amina a écrit en arabe sur sa poitrine et ses seins : « Ce corps m’appartient, il n’est l’honneur de personne. »

                            Ainsi abolit-elle le crime d’honneur dont se croient investis les mâles qui ont un lien de sang avec le sujet féminin.

                            Les intégristes au pouvoir ont, contrairement à vous, compris au quart de tour la subversion absolue de l’acte, exigeant qu’Amina soit « soit lapidée à mort. »


                            • Pierre Régnier Pierre Régnier 20 juin 2013 19:43

                              Oui, Amina doit être défendue contre les islamistes violents au pouvoir en Tunisie. Et leur défense par des intellectuels arabes comme Abdelwahb Meddeb est une véritable défense.

                               

                              Mais leur prétendue « défense » par Caroline Fourest et les femens qui, en France, agressent des militants pacifiques qui ne pensent pas comme elles est, je le répète, contre-productive.

                               

                              Il faudrait cesser de soutenir les prétendus militants et militantes prétendument de gauche qui se donnent le droit aux plus flagrants mensonges et aux plus manifestes agressions contre ce qu’ils et elles considèrent comme contraire à la démocratie et à la République. 

                               

                              Ce qui, en France depuis quelques années, détruit la République et la démocratie c’est leurs mensonges qui s’ajoutent à la démission et à la lâcheté des gouvernants, hier sarkoziens, aujourd’hui hollandiens.

                               

                               

                            • COLRE COLRE 20 juin 2013 20:13

                              Amina se revendique « FEMEN », ce n’est pas à vous d’en juger si elle l’est ou pas. C’est ce mot qu’elle a tagué sur un muret à Kairouan qui lui vaut d’avoir failli être lynchée sur place. 

                              Déjà qu’elle a été condamnée, puis à nouveau emprisonnée, avec des chefs d’accusation délirants (« association de malfaiteur »), vous voulez en plus la déposséder de l’honneur de son combat et des risques qu’elle a pris en toute connaissance de cause ?…


                            • Pierre Régnier Pierre Régnier 20 juin 2013 20:38

                              COLRE

                               

                              Je ne vois pas en quoi je voudrais "déposséder Amina de l’honneur de son combat et des risques qu’elle a pris en toute connaissance de cause".

                               

                              J’ai au contraire très clairement exprimé ainsi, dans mon premier commentaire, la nécessité de la défendre et de soutenir son combat :

                               

                              La libération des courageuses Amina, Pauline, Joséphine et Marguerite doit être obtenue par de véritables défenseurs, en Tunisie, en France et ailleurs, de la vérité et de la liberté. 


                            • L'enfoiré L’enfoiré 20 juin 2013 18:46

                              Chez nous, il y a eu les femens et homenssmiley


                              • alinea Alinea 21 juin 2013 00:02

                                Peut.-être sommes-nous à ce point indigents que l’hystérie peut devenir une arme politique ; personnellement je ne le crois pas et suis, en tout point d’accord avec cet article ; les détournements de fonds, de la société du spectacle semblent convenir à bon nombre de gens ! tant mieux pour eux !l

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès