« Décentralisation, il faut que tout change pour que rien ne change » (*)
Quel est le thème de ce livre ?
La décentralisation, c’est-à-dire de l’exercice de compétences attribuées par l’Etat aux collectivités territoriales (transports, routes, social, collèges, lycées, Incendie et secours, urbanisme, éducation populaire, …)
Pourquoi écrire un livre sur ce sujet ?
Parce que ce partage des compétences est largement méconnu des citoyens qui ont du mal à se retrouver dans ce dédale administratif entre Etat, Régions, Départements, Intercommunalités, Communes et Syndicats. « Qui fait quoi ? »
Aussi, parce qu’après 40 ans de « bricolage », le dispositif est à bout de souffle et coûte très cher : trop de collectivités et des financements insuffisants pour que chaque niveau décide à lui tout seul de ses investissements. C’est l’enchevêtrement des compétences avec ses financements croisés qui génèrent chaque année un surcoût de dépenses de fonctionnement à hauteur de 7,5 Milliards d’€ (réunions, instructions et gestion multiples des dossiers, frais de personnel, …)
C’est la photo de cet immeuble à 6 étages sur la couverture de l’ouvrage, avec en haut l’Etat (qui n’a plus les moyens de financer la décentralisation), et en dessous les autres strates de ce mille-feuille qui courent après l’argent. La tuyauterie en façade illustre symboliquement les transferts d’argent entre les niveaux.
Peut-on réformer ce système ?
Oui, à condition de le vouloir. Ce n’est pas la volonté des élus locaux élus qui freinent des quatre fers, pas plus que celle des partis politiques, car il y a des mandats à la clé, voire du cumul de mandats, des carrières politiques et, in fine, du pouvoir....
Deux rapports parus en 2024 (décortiqués dans le livre) ont été réalisés par deux élus (*). Ils font quelques constats pertinents mais se refusent à faire des propositions d’économies sérieuses.
D’où le sous-titre de ce livre « il faut que tout change pour que rien ne change ». Les rapports cités ne proposent que des aménagements mineurs, au lieu d’envisager la redistribution de compétences vers d’autres niveaux (y compris l’Etat, pour le social, par exemple), en réformant le système de financement des collectivités, beaucoup trop coûteux, et en supprimant une strate du mille-feuille.
(*) Eric Woerth, Député et Boris Ravignon, Maire de Charleville-Mézières
(*) « Décentralisation, il faut que tout change pour que rien ne change » aux éditions l’Harmattan. Livre disponible sur le site de l’éditeur ou sur d’autres sites de vente en ligne (FNAC, …)
https://www.editions-harmattan.fr/catalogue/livre/decentralisation-1/77881
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