Demain : le défaut de la Grèce ; et ensuite ... le désastre européen
Les taux des prêteurs à la Grèce évoluent dans des conditions dramatiques : plus de 95 % d'intérêts pour une obligation à un an ; demain la Grèce ne pourra plus emprunter ... pour rembourser, c'est-à-dire que le défaut est pour demain.
Ce sera l'effet domino des récessions, état européen par état. L'Allemagne n'aura d'autre choix que de se retirer de l'Euro ... ce sera sa seule possibilité d'éviter un nouveau " Weimar ".
Il eut suffi de refuser les conditions des banquiers anglo américains et que la BCE émette des euros obligations sur le marché international. Nombre de pays n'attendait que cela de la part de " l'Europe " .
... il eut suffi, ... il eut fallu
Pour la France ce sera une longue et terrible période de récession dont il n'est pas certain qu'elle sorte indemne.
En ne prenant pas l'option d'un " Q E " européen - c'est à dire d'une émission massive par la B.C.E. d'obligations européennes libellées en euros - , les chefs des états européens ont manqué l'occasion de faire échapper la Grèce, puis d'autres pays à la débâcle.
Il eut suffi de déclarer que l'Europe se déconnectait du système financier américain, et que dorénavant les états européens ne s'aligneraient plus sur les conditions des prêteurs de l'axe Londres- Washington,
... il eut suffi de faire tourner la "planche à billets euro " au lieu de se fournir auprès du système dollar dont la planche à billets de la F.E.D. tourne à plein régime.
... il eut suffi de placer des obligations européennes de la BCE sur le marché international dses capitaux, pour recueillir ainsi des fonds, et ensuite pouvoir refinancer les états défaillants sous condition européennes et non sous conditions du FMI.
... il eut suffi ... il eut fallu !
Rappelons que la FED est une institution financière privée fondée par les banquiers qui sont les maîtres du monde : Rotschild, Rockefeller, et cies, et que la FED imprime les dollars en lieu et place de l'Etat fédéral américain. Et que lorsque les états européens souscrivent des dettes à ces banquiers, il les enrichissent en intérêts et en assurances. Alors qu'il eut été possible de verser ces intérêts à la BCE !
c q f d
C'est perdu : à la suite d'un théâtre de guignol ou l'empire a fait croire au monde qu'il se trouvait en difficulté par le fait qu'il perdait son tripleAAA - qu'il va ensuite ... retrouver - , les Européens sont tombés dans le piège des notations à la baisse et ils ont accepté des hausses de taux d'intérêts qui vont ruiner leurs finances. Dès lors les taux sont partis en flèche, à commencer par la Grèce ... petit pays qui a attiré les sarcasmes plus que l'empathie ; mais viendra le tour d'états plus proches, puis de la France.
... il eut suffit de renier le système financier de l'empire et de croire en l'Euro. Nombre de pays se serait ralliés à la position de l'Europe ; pas seulement la Syrie qui a changé ses dollars contre des euros (ce qui explique la guerre que lui livre Washington, par oppositon interne) mais, par exemple l'Iran, etc. et plus près de nous la Suisse qui bataille dure contre le dollar depuis deux jours en soutenant l'Euro " sans limite " ( ce qui est une réponse suisse courageuse aux attaques de Obama qui lui a donné 48 heures pour révéler les noms des comptes bancaires de citoyens américains en Suisse).
Nos dirigeants ont préféré défendre les banques nationales mouillées dans les obligations grecques. Pour sauver des banquiers irresponsables comme la " Soc Gén ", ils ont préféré rester dans le système financier international piloté depuis Washington au lieu de donner un coup d'accélérateur à l'Euro.
Ils ont aussi fait " comme si " nos déficits ne sont pas LE problême crucial - pour des raisons électorales en France - d'où l'absence d'un plan de retour aux équlibres budgétaires : évidemment il eut fallu remédier aux désastreux déséquilibres des comptes fiscaux et sociaux de plusieurs états, dont en tête la France avec près de 3.500 MDS EUR de dettes publiques ( en comptant les retraites acquises par les fonctionnaires en activité, à payer plus tard.) Il eut fallu le faire s é r i e u s e m e n t et pas à coup de taxe sur les boissons gazeuses.
Il eut fallu " réduire le train de vie de l'état français ( et de tous les états ) pour être crédibles sur les marchés internationaux et que les émissions d'obligations d'euros par la BCE soient couvertes par les prêteurs du monde entier : prêteurs individiduels et institutionnels d'Europe, mais aussi d'Asie, du Moyen Orient, d'Amérique du Sud, et peut être des EUA où il y a encore des banques libres que les banksters n'ont pas encore ruiné. Il est poignant de constater que nos concitoyens s'accommodent de cette absence de réformes alors qu'elle précipite à la ruine.
Sans entrer dans le détail, l'émission d'euros bond aurait entrainé une dévaluation de l'euro, - qui aurait été bienvenue face au dollar - et une inflation intérieure à la zône euro, allégeant les ménages et les entreprises endettés. Bref on sortait de la rigidité improductive imposée par Trichet à la BCE. Une " monnaie retrouvée " en quelque sorte malgré les défauts de la monnaie européenne unique, c'eut été jouable.
Au contraire, étant donné que le théâtre américain estival a fonctionné ( Standarst & Poors etc ... ) les taux fixés par les banksters de l'axe Londres Washington ont explosé pour la Grèce ; le défaut de paiement de la Grèce est pour demain : le taux des obligations à un an atteint plus de 95 % d'intérêts et celui à deux ans approche 60 % ! Du jamais vu ! Pour 1 MDS EUR emprunté ce sera autant d'intérêt à payer ... en 1 ou 2 an. Les taux à 10 ans sont énormes aussi et dans un défaut de paiement il n'y a plus de prêteurs à long terme.
La Grèce ne tiendra pas et sa chute emportera les banques françaises comme la Société Générale, et le Crédit Agricole. La fausse course contre la montre dans laquelle les états européens se sont engagés il y a plusieurs mois n'a plus de fin et l'Allemagne rechigne ... évidemment, il a fallu l'accord de son Conseil Constitutionnel pour autoriser les prêts à la Grèce et par la suite le gouvernement de Merkel devra soumettre ses projets de soutien à des pays étrangers au peuple allemand, devant son parlement.
Après le défaut de paiement - c'est à dire l'impossibilité pour la Grèce de continuer à emprunter à ces tarifs plus qu'usuraires - que va t il se passer : effet domino sur le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la France ? Récessions et crises économiques et sociales sans précédents, pays par pays concernés ? A la façon de l'Argentine
Puis mouvement sociaux ou guerres civiles ?
... il eut fallu croire dans le destin des peuples européens et à leur capacité à se prendre en main. L'Allemagne aurait suivi et ... payé ;
mais dans un système ruiné, elle devra tenter sa chance et personne en pourra le lui reprocher : Weimar, plus jamais ça ! Chine, Russie, EUA ... ce ne sont pas les clients qui lui manquent ; et les Allemands placeront leur excédents en Suisse, en Asie et aux EUA aussi.
La France entrera en récession grave, les pires folies seront présentées comme des solutions alors qu'elles aggraveront la situation : retour au franc ( obligé si l'Allemagne sort de l'Euro ... ) fermeture des frontières aux produits étrangers donc en retour asphixie de nos exportations éventuelles, fiscalisation accrue, donc chômage et récession : appauvrissement du peuple ... misère.
Les nationalistes nostalgiques de la grandeur du " Franc " et autres chimères vont crier victoire ...
Pire qu'une faute cette politique aura été un crime contre les peuples de l'Europe.
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