Déni cosmique
Nous n’avons plus de limites et c’est normal, nous avons passé les bornes.
On parle beaucoup en ce moment du film « Don’t Look Up. Déni cosmique » diffusé sur Netflix. Le casting est superbe avec, entre autres, Jennifer Lawrence, Leonardo DiCaprio, Kate Blanchett et Meryl Streep.
C’est l’histoire des deux scientifiques découvreurs d’une météorite qui va prochainement percuter la Terre avec pour conséquence la destruction de toute vie humaine. Ils font de leur mieux pour amener leur gouvernement à agir en conséquence mais la tâche n’est pas facile tant, à tous les niveaux des médias et de la politique, chacun est empêtré dans ses petites habitudes, son narcissisme et ses intérêts égoïstes.
Le film est très apprécié en tant que dénonciation du laissez faire des politiciens vis-à-vis des nombreuses menaces écologiques actuelles mais ce n’est pas en cela qu’il est le plus intéressant.
Ce film me paraît surtout une magnifique illustration de ce à quoi a mené la modernité en tant qu’entreprise de mise à l’écart systématique de l’ordre religieux. Depuis la Renaissance, les hommes ont fait de l’Homme leur priorité et leur étalon de valeur. Le divin a progressivement perdu sa place dans les affaires humaines jusqu’à ce que l’ère des révolutions amène une complète mise à l’écart et, surtout, un activisme anti-religieux radical destiné à éradiquer l’idée même de Dieu dans l’esprit humain.
Tout a été systématiquement « naturalisé », biologisé, mécanisé par la science, les médias et le monde politique de sorte qu’il n’y a plus de transcendance : tout est à l’horizontale, tout est issu de la matière, tout provient de la nature. Ainsi, chacun va pensant et répétant « mon cerveau fait ceci, mon cerveau fait cela » de sorte que tous se retrouvent « naturalisés », c’est-à-dire, dépossédés de leur être, de leur esprit, se réduisant eux-mêmes à la conception économique de l’humain : celle d’automates biologiques rationnels cherchant à maximiser leur jouissance et autres bénéfices.
C’est exactement cela que donne à voir le film Don’t look up : une société à l’horizontale qui, en s’interdisant de facto de regarder à la verticale, a perdu le sens du sacré, le sens des valeurs et, surtout, celui de leur hiérarchie. De sorte que tout se vaut et, par conséquent, rien n’a de valeur hormis ce qui via les médias et les réseaux sociaux, se trouve être l’objet des vogues ou des modes qui polarisent mimétiquement et momentanément l’attention de foules hédonistes autant que moutonnières.
Ceci est particulièrement vrai de nos sociétés occidentales dont c’est peu de dire qu’elles ont perdu leur orient. Nous allons à la catastrophe ou plutôt nous sommes dans la catastrophe, mais avec le « cerveau lessivé », l’œil torve et l’automatisme mental poussé au maximum. Nous obéissons à la propagande qui nous dit quoi penser et, à coup de « fact-checking », nous dissuade de penser dans la marge, de sorte que nous suivons docilement le troupeau qui va à l’abattoir en rang serrés, la tête baissée, oublieux des étoiles, oublieux de la verticale.
Nous sommes dans un déni cosmique, c’est-à-dire, un déni de l’ordre imprimé par le divin dans le monde, un déni du divin donc. Nous refusons de lui être soumis. Nous voulons être libres et imbus du sentiment de notre propre puissance, habités que nous sommes par la promesse du serpent : « vous serez comme des dieux ». Nous rêvons de transhumanisme, d’allongement de la vie à l’infini, etc. Nous n’avons plus de limites et c’est normal, nous avons passé les bornes.
Seul un reality shock pourra nous réveiller et amener les nécessaires prises de conscience. Cela se voit très bien à la fin du film quand, au moment crucial, les protagonistes retrouvent le chemin de la prière faite au Père.
Puissions-nous ne pas attendre d’être confronté à pareille extrémité. La pandémie nous offre déjà l’occasion de réfléchir au sens de la vie. Il s’agirait de découvrir qu’elle ne se situe pas toute entière dans l’horizontale, comme si nous étions de simples animaux savants et jouisseurs. L’Homme est censé se tenir debout, à la verticale, avec un esprit habité par la question de ses origines et de son destin.
Ce n’est pas seulement pour maximiser notre jouissance et en faire des selfies que nous sommes sur Terre. Nous sommes supposés rejoindre la grande marche humaine qui, en conscience — mais aussi, de plus en plus, dans la solidarité fraternelle et même la joie — va de l’Alpha à l’Oméga (au sens de Teilhard de Chardin, pas de Gates & Fauci).
Il est terrifiant de constater à quel point nos vies sont devenues étrangères à cette perspective, à quel point nous nous sommes égarés dans ce monde mondain. Si ce n’est pas un signe de fin des temps, ça y ressemble fort. Quoi qu’il en soit, rien de tel que le visionnage du film Don’t look up pour comprendre la misère de ceux qui vivent à l’horizontale sans conscience de ce qu’ils doivent à la verticale, c’est-à-dire, à Dieu. Pour cette raison, ne vous en déplaise, ce film est à voir, absolument !
60 réactions à cet article
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Message à Monsieur Luc-Laurent Salvador,
C’est un bel article et merci du conseil du visionnage de ce film « Don’t look up » même si les productions Netflix doivent être vues avec un esprit très critique.
Le déni de la transcendance conduit à un nivellement radical vers le bas et une hypnose par son propre petit « moi ». C’est ce que vit actuellement l’Homme occidental.
L’humain qui ne sait pas sortir de ses propres préoccupations ne peut comprendre l’Alpha et l’Oméga au sens de l’Apocalypse de Jean.
Respectueusement
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@Yann Esteveny
Bonjours,
j’ai juste vu votre mot avant de lire l’article, je dois le préciser.
Oui je vois la même chose que vous, comme d’autres aussi.
Non pas parce que je le voudrais ainsi.
Auto hypnose faite par « moi » sur « moi », certes,
chaque « moi » ainsi illusionné ne se regarde que lui en fait....rien n’existe dans un tel mental, sauf mon mental..ce que MOA je veux, désire, rejette , fuit, etc
En clair ? C’est une forme de suicide, fuite de la vie car naître = mourir..car la vie et ce qu’elle est et contient est le miracle..
Il fut un temps lointain où les humains étaient connectés à l’aspect transcendant du fait de vivre, et puis Eve passa par là...en mode allégorique, hermétique..disons à saisir lors d’une vision involontaire, donc au delà de l’analyse.
C’est du moins ce que je perçois.respects .
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Message à avatar Géronimo howakhan,
Nous voyons bien la même chose sur ce qui constitue l’essence de notre vie humaine. Mais je pense qu’une partie importante de l’Humanité jusqu’au XXème siècle était resté connecté à l’aspect transcendant du fait de vivre. L’Homme occidental entraîne le reste de l’Humanité dans le matérialisme et tout son savoir enfonce le Monde dans la perdition. L’Homme occidental n’est il pas en train de rejouer le rôle d’Eve et empoisonner la vie humaine ?
Respectueusement
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@Yann Esteveny
Merci pour ce commentaire encourageant qui me permet de comprendre que le message est passé.
Merci aussi pour ce rappel tout en délicatesse : l’Alpha et l’Oméga c’est au sens des Evangiles avant que de l’être au sens de Teilhard de Chardin -
@Yann Esteveny Mais qu’est-ce que EVE vient faire là-dedans. Tout au plus PANDORE. Mais c’est exactement le contraire. La gnose ou spiritualité est l’accès à son féminin intérieur....Et d’ailleurs EVE rime avec rêve qui est une excellente porte d’entrée vers la spiritualité.... Pandore serait plutôt Lilith.. Enfin bref....
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@Yann Esteveny
Merci de cette réponse que je partage assez bien,
aparté : comprendre, POUR MOI.. dans ce propos bien sur !l’aspect transcendant, au delà de la pensée ? pour moi oui, est soit un désir de plus donc lié à ce moa, moi centre du monde car le référent de moi c’est ....moi...j’ai donc toujours raison si je reste coincé là dedans..,
bien sur c’est le cas majoritaire..çà n’est pas un jugement, juste ce qui pour moi est un fait.
ce transcendant sera soit une intuition profonde juste, soit un vécu soit un désir comme les autres etc ....ce vécu sera nécessairement au delà de la pensée, au delà de l’analyse, au delà de l’intellect, au delà de la dite science , au delà de mon contrôle, la pensée ne peut rien en faire..etcDieu, L’Origine, Quelque chose x etc touche alors la psyché, la pensée au mieux est alors un très très très lointain spectateur superficiel, des fois elle n’enregistre plus rien de tels moments, et alors on atterri des minutes ou heures après ce « voyage »..pas de peur, de souffrances, de frustrations et bien plus...toute description est vaine dans le sens de transmettre avec précision, impossible..en parler il faut je pense cependant..
Le dit matérialisme pour moi c’est issu d’un de nos processus devenu totalitaire, appelé pensée, ( entre autre le txte hermétique de Adam et Eve en évoque le propos..enmode vision..l’analyse ne menant une fois deplus à rien du tout sur ces sujets..mon avis et experiences..l’analyse donc qui donne aussi les techniques et cette science devenue démente, car elle est vide de sens profond et ne transcende strictement rien du tout...., c’est un processus qui n’a de validité QUE dans les domaines pratiques et physiques du fait de vivre, et encore il peut y commettre des ravages épouvantables si il s’ auto utilise au delà de la petite enfance et dans des aspects de la vie non matérielle, ce que bien sur l’on fait, à tel point que je me demande si il y a une seule faute que nous n’avons pas commise ??
A bien la naissance la pensée outil moyen, a cette capacité de s’ auto-utiliser, car ce doit être ainsi au départ..sinon pas de désir y compris celui de rester en vie physique..
et puis plus rien ne se passe..globalement les humains sont enfermés là dans une sorte d’enfance démente, en souffrance, frustrés etc
En mode suicide aujourd’hui...
Pour une personne la souffrance comme processus, fonctionne exactement de la même façon....sur le principe..merci d’être passé..salutations
PS : à l’auteur, je n’ai pas encore lu votre article , ,je vais le faire demain..désolé.. -
Message à Monsieur Luc-Laurent Salvador,
Finalement, j’ai regardé hier soir le film « Don’t Look Up. Déni cosmique ».
Même si le film est caricatural, il souligne bien des travers des humains actuels et je vous livre quelques impressions.
Nous voyons des gens obnubilés par leur image numérique sur écran au détriment de leur être. Le paraître paradisiaque fantasmé sur son portable supplante la réalité avec le consentement plus ou moins accepté de la population. L’hyperréalité tue la vie. L’avant-dernière scène où la vie tue l’hyperréalité incarnée par la présidente des Etats-Unis remet brutalement un ordre plus légitime. Goût effréné du spectacle de masse au détriment de la conscience politique et religieuse individuelle. Enfants trompés n’étant eux-mêmes que des instruments émotionnels pour vendre de nouveaux gadgets. Soif de pouvoir et d’argent mais sans évoquer les grands financiers derrière les gourous présentés.
C’est un film Netflix et la Matrice n’insiste pas trop sur ce qu’elle est. Elle évoque que très légèrement ce qu’elle est.
Montrer son pass-vaccinatoire pour aller voir Matrix n’est pas le signe d’une bonne santé : https://i.redd.it/hhc732nefi681.jpgPour conclure, le vrai danger n’est pas la comète, le réchauffement climatique ou le virus. Le vrai danger est ce que chacun d’entre nous est devenu.
Respectueusement
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@Yann Esteveny
Oui, votre analyse me convient, il y a du narcissisme derrière cette dynamique moutonnière et la présentation d’un pass pour aller voir Matrix est un signe assez révélateur de l’aveuglement des masses. Celles-ci sont obnubilées par les « sweet dreams » vendus par la Matrice. C’est quasiment un état d’hypnose.
Donc oui, vous avez bien raison, le problème est ce que nous sommes devenus : des automates hédonistes sans plus aucune conscience de la valeur des choses simples. Comme dit DiCaprio à la fin du film : « on avait tout et on en avait pas conscience ». -
Message à Monsieur Luc-Laurent Salvador,
Voici une analyse intéressante du film :
https://lesakerfrancophone.fr/deni-cosmique-il-ny-a-personneIl y aurait encore beaucoup à dire.
Respectueusement
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Votre point de vue est tout à fait respectable. Une opinion métaphysique parmi d’autres, me semble-t-il. Pourriez-vous préciser si le Dieu évoqué est celui des chrétiens ?
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@rogal
Le Dieu évoqué par qui ?
Dans le film la prière commune finale fait seulement référence au Père. Vu le contexte étasunien, on peut penser en effet que le sens est chrétien.
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@Luc-Laurent Salvador
Alors je distingue mal dans l’article ce qui est de vous et ce qui est dû au film. -
@rogal
L’article traduit mon interprétation du film. Il est très clair que ce que je vois dans ce film n’y est pas exprimé noir sur blanc. D’où l’intérêt de souligner ou même formuler clairement ce qui doit, à mon sens, être compris.
Chacun voit midi à sa porte et beaucoup passent donc à côté de l’essentiel pour n’y voir qu’une savoureuse (mais alors vaine) critique de l’incurie de nos gouvernants. -
@Luc-Laurent Salvador
« Le Dieu évoqué par qui ? »
Par toi, deux fois dans ton article, plus une fois les « dieux ». -
@Lucadeparis
Tu penses sérieusement m’apprendre quelque chose là ?
Si j’ai posé la question « le Dieu évoqué par qui ? » c’est qu’il y avait ambiguïté, cela pouvait être par le film ou par moi.
Si tu as pensé que cette question était une figure de rhétorique niant implicitement que Dieu ait été évoqué, tu t’es trompé. -
100 pourcent d’accord. Mais il n’y a pas que la religion catholique qui elle rejette le féminin. La spiritualité elle, l’intègre. Babylone ne fut pas détruite à cause de la sexualité, mais par excès de matérialisme. Construire une tour de brique (synonyme d’argent) que la Tour de Babel a été détruite...... Ainsi que le mélange des langues et le déni de nos différence et particularité (théorie débile du genre). ESpérons que le Covid nous fera prendra conscience du vide spirituel de notre restant de « civilisation ».... Ecoutez Annick de Souzenelle. Elle donne de l’espoir.... Mais patience....
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
La religion catholique rejette le féminin ? Il me semble pourtant qu’on lui reproche sa dévotion extraordinaire pour la Vierge.
Cela s’est exprimé en particulier par cette idée qui m’a frappé ou séduit et selon laquelle « le sein de Marie est plus grand que le monde ».
Je ne vois là aucun rejet du féminin.
Seul le diable peut laisser croire cela -
@Luc-Laurent Salvador Oui, comme les hommes qui disent : toutes des P...es sauf ma mère.... La religion catholique est aussi celle où il y a le plus d’homosexuels..... Ce qui est aussi une forme de rejet du féminin..
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Votre esprit s’égare en raison de la propagande anticléricale des « puissances de ce monde ». Le célibat des prêtres a longtemps fait de l’Eglise un lieu très attirant pour les homosexuels (cf. le livre Sodoma) mais cela n’a pas eu d’influence sur la doctrine.
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Un jour, vous direz merci le Covid vous nous avez ramené au divin qui est en nous. A voir absolument le spectacle haï par les communistes : SHEN YUN : Dans la spritualité il est dit que le bien jaillit du mal. Le TAO en danse. SUPERBE : https://www.youtube.com/watch?v=rwVWIbhHS6g
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Si je puis me permettre ce conseil, gardez vous de penser ou d’écrire que « le bien jaillit du mal ». Tout au plus Satan expulse-t-il Satan laissant alors la place au bien toujours-déjà là, car éternel.
Autrement dit, le fait qu’« à quelque chose malheur » est bon ne peut légitimer, me semble-t-il, l’idée que du mal puisse jaillir le bien.Ceci dit je suis un fan absolu de la pensée taoïste et de la culture chinoise. S’ils devaient passer chez moi, j’irai sans aucun doute admirer les artistes de Shen Yun. Je regrette seulement que leur vidéo-pub française indique en sous-titre « la Chine avant le communisme ». Cela introduit une forme d’antagonisme anti-chinois tout à fait regrettable.
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@Luc-Laurent Salvador cela se discute. Je ne crois pas comme Rousseau que l’homme naisse : BON. Sa première préoccucapation est de survivre (ce qui n’est ni bien, ni mal). Mais comme l’humain n’est pas un animal, il prend (dans le meilleurs cas : conscience de l’existe,ce de l’autre et aussi de sa dépendance à celui-ci). C’est à ce moment que ses parents diront. Ce que tu fais n’est pas bien.... Au début, il le prendre juste comme une punition. Mais en avançant en âge et en acceptant la différence, il acceptera ses limites. Le mal étant une notion relative (en temps de guerre, il est permis de tuer...). Mais je pensais à cet adage : c’est parfois sur les charniers que naissent les plus belles roses...
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@Luc-Laurent Salvador je ne suis plus du TOUT communiste.. Ce qui ne signifie bien sûr pas l’inverse....
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
« c’est parfois sur les charniers que naissent les plus belles roses... »
ça je veux bien le croire parce que cela renvoie au sacrifice qui est la plus haute expression de l’amour.
Sous ce rapport, je ne saurais trop vous recommander cette très belle chanson pacifiste des années 60. Qui plus est, l’interprète est féministe, vous allez apprécier... :https://www.youtube.com/watch?v=PS3-lyqCl80
On trouve d’autres versions plus mélodieuses comme celle-ci par exemple :
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Je n’ai jamais été communiste et aurait été plutôt anti-communiste mais je ne suis pas manipulable au point d’être anti PCR ou anti-chinois parce que le parti au pouvoir se dit communiste.
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@Luc-Laurent Salvador Est-ce à SHEN YUN d’intégrer le communisme. Ou l’in verse.... ? Un très beau film sur la démesure du monde : https://www.youtube.com/watch?v=VU40ahuldD4
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
« Mais comme l’humain n’est pas un animal »
C’est toi qui le dit. La science affirme le contraire (et le bouddhisme aussi). -
@Doume65
OK, parle pour toi Doume65, déclare que tu es un animal. Personne ne te dira le contraire. Car personne ne veut pas avoir de problème avec toi. Mais reconnaît qu’un animal qui croit en la science et dans le bouddhisme aussi, c’est quand même un sacré animal
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@Luc-Laurent Salvador
« parle pour toi Doume65 »
Non, non, il ne s’agit pas de moi, ni même de mes opinions. C’est la religion du livre qui a différencié l’homme de l’animal. La science, elle ne les différencie pas. Si nous n’étions pas des animaux, elle ne se risquerait pas de tester les médicaments sur des souris. Et puis je sais que Darwin n’est pas apprécié des créationnistes (autres animaux) mais il a ouvert la voie à d’innombrables travaux qui reconnaissent la nature animale de l’homme.
Tu peux si tu veux rester dans ces siècles obscurs où la femme n’était pas vraiment humaine et les personnes noires pas du tout, mais reconnais au moins que tu es minoritaire. -
@Doume65
Je souhaiterais rester en effet dans ces siècles religieux que vous qualifiez d’obscurs et qui (entre autres saines perspectives) s’attachaient à rappeler la différence entre l’animal et l’homme.
Vous Doume65 vous ne voulez pas faire la différence. Soit mais j’en conclue qu’aussi sûrement que nous bouffons de l’animal, vous allez, vous, bientôt bouffer de l’homme. Et je vous épargne les détails de la piste zoophile.
Si vous ne voulez pas faire de différence, pourquoi feriez-vous celles-là ?
Je vous souhaite bon appétit et bonne... satisfaction
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@Luc-Laurent Salvador
Il y a certes des différences entre les hommes et les autres animaux. L’homme n’en est pas moins un animal. Sinon, qu’est-ce que c’est ? -
@Doume65
Voilà un questionnement d’honnête homme auquel je réponds bien volontiers en reconnaissant à mon tour qu’il y a assurément des ressemblances formidables entre l’Homme et les autres animaux.
Celles-ci établissent une origine commune mais elles ne permettent pas pour autant que l’on réduisent le premier à ces derniers pas plus qu’il ne ferait sens de réduire la feuille de l’arbre au tronc sous prétexte qu’il en serait la condition nécessaire. Le bois porte la feuille, elle en est issue mais la feuille n’est pas du bois.
Toutes choses égales par ailleurs, il en va de même pour l’Homme.
Le tronc (animal) a été utile mais le destin de la feuille (Homme) n’est pas de rester de bois, il est de s’ouvrir (à l’Esprit) afin de se placer au mieux sous la lumière divine afin d’en recueillir l’énergie-amour.
Comme la pensée new-age ou idolâtre (du soleil) pourrait facilement revendiquer cette métaphore, je m’empresse de préciser que la feuille n’est feuille que parce elle ne garde rien pour elle, elle offre toute l’énergie-amour reçue à l’arbre (le corps social), elle se sacrifie pour lui et, ce faisant, s’accomplit (exactement comme la graine qui meurt afin que l’arbre soit).
C’est le fait de ne rien accumuler qui la rend sensible au moindre souffle et qui fera que, le moment venu, ce souffle (Pneuma=l’Esprit) l’emportera.
Le tubercule qui accumule l’énergie reste sous terre. Il n’y a pas plus chance que le vent l’emporte qu’il n’y a de possibilité pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille.Aussi incroyable que cela puisse sembler dans le grand bordel du moment, nous sommes dans ce monde là, baignant de Lumière. Tels des feuilles faites pour la lumière nous pouvons donc en tant qu’humains nous situer (si nous le voulons) à la charnière entre le terrestre et le céleste, ce à quoi l’animal reste étranger quelle que soit la « qualité » de sa présence au monde.
La propagande matérialiste pluriséculaire nous a fait perdre cela de vue, nous faisant miroiter une fausse divinité mêlant plaisir, amour de soi et toute puissance, (la maléfique trinité des mondes sublunaires), autant de « sweet dreams » via lesquels les puissances de ce monde soumettent l’Homme.
C’est rien de dire que s’arracher à ces illusions est nécessaire. C’est vital. Mais ce n’est pas facile. C’est même très exigeant. Cela suppose avant toute chose de voir clair et de ne pas effacer toutes les différences car on perd alors tout repère et on s’égare.
Bref, l’Homme est bien plus qu’un animal !
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L’occident est catholique et patriarcal. L’Orient avec le YIN et LE YANG intègre les deux dans leur complémentarité...
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La verticalité et l’horizontalité n’a rien à voir avec le sexe. Il y a des femmes très Yang (intellectuellement) et des hommes très YIN... La femme celte était YIN et très YANG. Georges Sand était YIN (excellente cuisinière) et YANG (écrivaine et habillée en homme).
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En hébreux, l’Oméga c’est le TAV. OU TAU : Croix de Saint-ANTOINE. Mais aussi Saturne. La verticalité, c’est la montagne (le signe du capricorne-saturne). Ce sont les obstacles qui nous verticalisent. Pas la facilité. Ce n’est pas la fin DU MONDE mais d’UN MONDE. Celui du matérialisme..... Ces quarante années quarante : chiffre symbolique) ont été partfaitement décrites par ZYGMUNT BAUMAN : la socité liquide. Il faut remettre du ROCHER, DES DOLMENS, DES ROCS, DES PIERRES....Exemple : Macron est plus YIN que YANG et Valérie Pécresse, l’inverve. Différence entre le « M » et le « V ». Ce sont des exemples bien sûr....
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MERCI LE COVID... La spiritualité c’est l’eau et l’air avec un peu de feu : la rosée de l’aurore. Le signe du verseau : 20 « 26 ». PATIENCE....
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Désolé, mais ça ne va pas être possible...
Un film dans lequel personne, jamais, ne porte de masque ni se frotte les mains au gel hydroalcoolique, ça me paraît totalement surréaliste... et criminel ! (Je vais d’ailleurs demander au Conseil Scientifique de censurer ce genre de dystopies abracadabrantesques)
Sinon, « Dieu » connais pas. « Dieu », au fait, c’est son nom ou son prénom ?
« La pandémie nous offre déjà l’occasion de réfléchir au sens de la vie ».
Ça faisait longtemps que je n’avais entendu quelque chose d’aussi relevé... Je plains déjà les mouches.
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bonne parodie,comme mars attack (mais plus sérieux ?) avec la fin qui ne donne en fait que le doute...
noyé le pois(s)on a toujours été une des spécialité d’hollywood, on se rapellera kubrik et la bombe,network et les médias...etc etc.... et les fioles de powel au nations uniesgood flick
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@Xenozoid
« bonne parodie »
Oui, il semble que le caractère humoristique de ce film n’ait été perçu par ses commentateurs. -
@Doume65
il n’est pas sortit par hasard non plus
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Les joies a la substitution de la vie
Vous pouvez faire une rapide liste de tous les désirs de l’homme bourgeois juste en allumant sa télévision ou entrer dans une de ses salles de cinéma. Il passe le plus clair de son temps comme il peut dans ces diverses réalités virtuelles, car il sent instinctivement qu’ils peuvent lui offrir plus d’excitation et de satisfaction que le monde réel. Le plus triste est que, tant qu’il y demeure, cela peut effectivement être vrai. Et tant qu’il accepte le déplacement de ses désirs dans le marché en payant pour des imitations de leur réalisation, il sera lui même pièger dans ce vide qu’ il croit combler avec des illusions.
Ces désirs ne sont pas toujours joli à voir, joué en Technicolor et surroundsound : les rêves et les appétits de l’homme bourgeois sont comme infectés par la fétichisation de pouvoir et de contrôle que sa société offre. Il semble être en mesure d’offrir à une expression de la liberté, le désir libéré et le fantasme de tous les consommateurs de destruction qui apparaît encore et encore au coeur noir de ses rêves les plus fous sous inflence d’une fièvre cinématographiques. Cela a un sens après tout , dans un monde de rien, a part les centres commerciaux linéaires et les parcs à thème, quelle est la chose à faire, si ce n’est détruire ?-
@Xenozoid
Depuis l’époque romaine le pouvoir sait qu’il faut à la populace du pain (réel) et des jeux (du virtuel) pour la calmer. Mais quand le virtuel prend toute la place et que le pain est sans saveur ni odeur, alors la populace se fait foule délinquante en quête... de pouvoir sur le monde réel. Et toute création (d’un monde nouveau) commence par la destruction de l’ancien.
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Je ne vois dans cet article que le besoin ou le confort psychique ou social de cette transcendance, proche de ce que René Girard distinguait dans Mensonge romantique et vérité romanesque, entre les délétères médiateurs internes ou immanents (les modèles proches avec lesquels on entre en rivalité, en conflit, provoquant envie, jalousie, haine, violence), et les médiateurs externes et transcendants (dont l’imitation ne cause pas de telles rivalités), ce que René Girard annonçait en citant en exergue Max Scheller : « L’homme possède ou un Dieu ou une idole. ».
Bref, je ne vois là rien de plus de convaincant que lors de notre discussion sur la réalité de Dieu (https://koz.ronkoze.info/t/de-lexistence-de-dieu/1775/117), où, amenant les arguments éculés de la soi-disant preuve cosmologique (dont on peut aussi trouver des réfutations proches des miennes là : http://atheisme.free.fr/Repondre/Preuve_cosmologique.htm), tu concluais (dans la publication du 27 décembre 2021 à 18h48) sur un argument ad hominem (la motivation orgueilleuse que tu supputes pour être athée, dans laquelle je ne me reconnais pas) :
« Concernant ce dernier, telles que je les vois, les choses sont simples et claires : c’est la pulsion d’emprise (dominante chez l’Homme sur toute autre, y compris la sexuelle) qui pousse à vouloir passer outre toutes les contraintes, en particulier celles du Ciel.
L’athéisme est une rationalisation de cette pulsion. ».Quelles seraient donc ces contraintes ?
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@Lucadeparis
Aurai-je blessé ton orgueil ?
Je maintiens complètement ce que j’ai écris et je te laisse aux conclusions qui sont les tiennes.
En dépit du thème de l’article, la question de l’existence de Dieu n’est pas ici en débat et elle n’a pas à l’être.
Ce que le film donne à voir ce sont des foules mimétiques en crise car en quête incessante de satisfactions éphémères valorisées par le miroir social. La question n’est pas celle de la médiation interne ou externe mais bien celle de la construction sociale d’une réalité, externe par définition.
La mise à bas de la transcendance religieuse font que les hommes se retrouvent comme des électrons libres, en hyperconductivité mimétique et susceptibles de converger en flash mob accusatrices et violentes ici et là, le tout dans la plus parfaite désunion et donc, il faut y insister, dans l’incapacité de converger sur une réalité partagée (car les foules sont antagonistes les unes des autres).
C’est ce qui, par exemple, exaspère autant les tenants des V.O. que leurs adversaires complotistes. La réalité se vend en bulle, chacun la sienne.
Et le film nous donne un beau miroir de comment ça se passe actuellement : c’est le pouvoir médiatique qui dit le réel in fine, en sélectionnant ses intervenants, tous interchangeables en définitive.
C’est ce qui arrive aux démocraties quand elles négligent le transcendental, cad, ce qui, supposément, nous rassemblent tous absolument. Il n’y a pas de convergence possible car il n’y a pas d’accord préalable sur le fondamental.
Sans ce rassemblement fondateur, la discorde est garantie, le conflit va tout emporter et ... une nouvelle refondation aura lieu, fatalement -
@Lucadeparis
Ma précédente réponse ne me satisfait qu’à moitié car je l’aurais voulue très simple, beaucoup plus simple, comme l’article d’ailleurs.
Donc je vais essayer de redire ce qui m’a semblé tellement important parce que tellement éloquent dans le film.
C’est essentiellement le fait que les foules synchronisées sur les tambours médiatiques des « puissances de ce monde » puissent en venir à 1) nier l’évidence (ici une comète qui approche) et 2) se retourner contre tous ceux qui ne marchent pas au son du tambour et se voient alors attribuer tous les travers et toute la culpabilité du dysfonctionnement sociétal.
Les affirmationnistes de la comète sont ainsi vus comme tous les « no vax » du covid ou comme les complotistes de tous poils, en tant que des tarés qu’il ne faut pas du tout écouter et avec qui il ne faut pas chercher à discuter.
D’où la désinvolture de ceux qui sont du côté du pouvoir « cognitif » quand il s’agit d’argumenter. Comme les provax ou les debunkers du 9/11 ils se contentent de marteler des trivialités sans regarder là où ça fait mal car ils savent qu’ils jouent sur du velours, puisqu’ils ont les « puissances de ce monde » et les foules moutonnières avec eux.
Cela je pense que tu le vois bien car je sais que tu es en bonne place pour le voir. Mais maintenant je te demande de voir que tu es exactement à la même place que les négationnistes de la comète lorsqu’il s’agit de la question de Dieu.
Tu baignes complètement dans les foules moutonnières de l’ère moderne et postmoderne. Tu es complètement aligné sur l’injonction des « puissances de ce monde » qui, depuis des siècles, poussent à la pensée matérialiste et nous répètent : « don’t look up ».
Tu penses te tenir dans un consensus fort et même scientifique de l’athéisme, ce qui t’amène à tenir a priori comme une évidence que Dieu n’existe pas et tu penses pouvoir facilement démonter les arguments que les théistes tenteront de faire valoir.
Tu ne fais que vérifier tes croyances et, à ce jeu, forcément tu vas gagner. Tu vas rester avec tes croyances supposément « naturelles ». Et donc tu manqueras de voir que ta croyance matérialiste a été activement promue depuis des siècles par ceux qui sont aux portes du pouvoir mondial. Tu ne feras pas la connexion et pourtant, elle est incontournable.
Quand cette élite sera officiellement au pouvoir tu comprendras alors que Max Scheler avait raison et que, ayant refusé Dieu, tu as suivi une idole.
Voilà, désolé, tu ne vas pas aimer, mais je suis content, j’ai dit ce que je pensais et je suis sûr qu’un certain nombre ici comprendront de quoi il retourne.
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@Luc-Laurent Salvador
Je demande quelles seraient « les contraintes […] du Ciel » et au lieu d’y répondre, tu me demandes comme un cheveu sur la soupe si je serais blessé dans mon orgueil, j’ignore pourquoi. Projection ? Moi, j’ai trouvé cette discussion passionnante et rare, même si un peu décevante quand au fait que tu ne proposes par de nouvel argument théiste.
Lorsque tu reproches à notre époque moderne son « hyperconductivité mimétique », c’est ce que Girard reprochait comme augmentation des médiations internes dans l’évolution du roman dans la modernité, du chevalier idéal dans Don Quichotte vers Le Double de Dostoïevski. Bref, ce que je vois dans « la transcendance religieuse », ce sont les modèles pour éviter les « flash mob accusatrices et violentes » : c’est utile socialement, c’est pratique, c’est pragmatique, mais cela ne suffit pas à en faire une réalité indépendante de notre « construction sociale ».
Bref, je me demande si cette motivation sociale ne fait pas conclure de façon constructiviste comme Voltaire : « Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer. ».
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@Lucadeparis
La question est bien celle du constructivisme social vs réalisme.
Le réalisme est le mode « naturel » de pensée de l’humain puisqu’il consiste à dégager des causes qui sont autant de choses jugées réelles, en tant, précisément, qu’elles sont causes.
Nous faisons ça depuis l’origine de l’humanité avec l’invention du sacré et nous le faisons TOUJOURS sur la base de consensus qui, de manière mimétique, attribuent la causalité ici ou là.
Ce que j’ai essayé d’expliquer dans mon dernier message (6 janvier 12h54) que tu t’es empressé de négliger pour t’attacher à des détails sans importance alors que je te questionnais directement, c’est qu’en raison d’une prise de pouvoir des « forces matérialistes » sur les mentalités depuis que l’Eglise a commencé à se « compromettre » avec les « puissances de ce monde » (essentiellement pour des raisons financières depuis la Renaissance), les représentations collectives au pouvoir sont matérialistes et c’est donc la logique du pouvoir que tu déroules à l’insu de ton plein gré (en dépit de ta croyance en la rationalité de ta pensée). Je ne vais pas reproduire ici ce que j’ai écris juste au-dessus, je t’invite à la relire.
Je n’ai donc pas, en effet, avancé de nouvel argument théiste puisque je t’explique pourquoi c’est inutile, pourquoi étant dans le consensus dominant, tu resteras sourd à mes arguments comme les debunkers restent sourds aux arguments des truthers alors que les deux prétendent être dans la pure rationalité argumentative.
Ce qu’il faut admettre ici, je crois (c’est une invitation, pas une démonstration) c’est que nous n’avons, de part et d’autre, qu’une rhétorique plus ou moins efficace qui ne convaincra que les convaincus d’un bord ou de l’autre. Exactement comme toi qui penses être dans la rationalité et la vérité vis-à-vis de debunkers du 9/11 que tu sais être sourds et aveugles en lisant leur prose, je pense moi être dans la rationalité et la vérité vis-à-vis de toi qui appartient au consensus matérialiste des dominants.
Je ne m’attends donc pas à ce que tu fasses le « quantum leap » de la foi pour admettre inductivement (de manière pas vraiment logique donc) qu’il y a une réalité au-delà du monde phénoménal. La réalité tu te satisfais de la rabattre directement sur ce monde phénoménal avec des petits arrangements de la pensée causale qui te permettent de trouver une place confortable dans la Weltanshauung matérialiste, scientiste et passablement new age de nos sociétés occidentales post-modernes.
Donc, oui, en effet, la question est bien celle du constructivisme social vs réalisme et tu sais que je me situe sur cette ligne de crête depuis ma thèse.
J’ai d’abord penché pour une interprétation du constructivisme qui était « déconstructrice » au sens où je disais : « c’est une construction sociale, donc ce n’est pas une réalité » (par exemple, la volonté, l’agence) jusqu’à ce que je comprenne que le raisonnement contraire est tout aussi vrai : c’est une construction sociale qui fait consensus donc c’est une réalité que nous validons à chaque instant puisque c’est le lieu que nous « habitons » et à partir duquel nous nous inscrivons dans des relations qui nous valident en tant que tel.
Tu crois comme moi à ta volonté, à ton agence, etc. Tu fais donc à ce niveau le saut de la foi inductiviste (via un consensus attributionnel vu dans le miroir social) mais tu refuses de le faire pour Dieu. Là est l’incohérence.
Pour ma part, ayant admis qu’il était vain d’être dans la posture provoc de négateur de la réalité de la volonté et de l’agence (parce que construites mimétiquement), ayant admis la réalité d’icelles, j’ai reconnu que je devais logiquement avoir la même posture vis-à-vis du plan divin (auquel j’étais resté croyant de sorte que venir à cette conclusion ne posait aucune espèce de difficulté, bien au contraire).
Tel que je le vois, le constructiviste « conséquent » fait dans l’auto-organisation, il CROIT en l’idée d’émergence, il admet l’idée que l’idée qu’au cours de l’évolution ont émergé la conscience, le soi, l’agence, la volonté, etc. qu’il tient pour des réalités et, par conséquent, il admet rétroactivement la réalité du divin qui a émergé AVANT les premières.
L’idée matérialisto-évolutionniste d’un processus uniquement bottom-up est une naïveté adossée à une conception linéaire de la causalité.
Dès que la causalité est circulaire, on doit penser ledit processus d’émergence comme inscrit dans une double direction bottom-up et top-down (la fameuse (ou pas) « downward causation »).
Nous avons donc une dualité au sein même d’un monisme... du cycle, que je défends.
C’est pour ça que je peux conserver le sentiment d’une cohérence intellectuelle qui ne cesse d’ailleurs de s’étendre puisque je peux dorénavant inclure dans ce tableau la Trinité et même l’Incarnation, grâce, bien sûr à la théorie sacrificielle de René Girard. -
@Luc-Laurent Salvador
Je comprends que lorsque tu prétends prouver la réalité de Dieu avec la « preuve cosmologique », tu es réaliste, car ton Dieu serait réel indépendamment des humains, et non construit par les théistes. Où alors il y aurait du constructivisme dans le fait que Dieu serait aussi construit dans la causalité circulaire ?
Tu peux toujours invoquer mon conformisme quant à l’athéisme, mais je n’étais simplement pas logiquement d’accord avec ton raisonnement en huit assertions. Je ne crois pas que ce soit assimilable aux attentats du 11 Septembre, avec des milliers d’éléments, d’analyses et témoignages contradictoires.
J’ai conscience de la difficulté de communiquer par exemple avec des anticomplotistes, surtout parce qu’il y une énorme quantité de données cumulée par nous qu’ils n’ont pas. Le formatage que j’ai vu chez des médecins fait que certains peuvent contester la version officielle du 11 Septembre mais ne pourront pas contester celle de la causalité virale de sidas.
Je peux voir aussi avoir une autre difficulté de communiquer avec des ultra-complotistes qui propagent n’importe quelle publication erronée, biaisée, non sourcée, ou non étayée, ou sans élément de preuve.
D’autre part, tu me fais une fausse attribution car je suis certain « qu’ il y a une réalité au-delà du monde phénoménal », comme je l’avais déjà écrit (choses en soi, noumènes).
Par ailleurs, tous les phénomènes paranormaux (dont ce que j’ai vécu comme transcommunication instrumentale) font que la science, avec son paradigme dominant scientiste matérialiste étroit, éliminant des témoignages comme elle l’avait déjà fait (par exemple à propos des météorites, des neiges équatoriales ou des vagues scélérates), est insatisfaisante pour moi, et est faite par les dominants pour continuer de dominer. Donc je suis ouvert à autre chose.
En tout cas, tu confirmes que ton théisme est bien antérieur à la « preuve cosmologique », et que donc que tu es dans ce paradigme actuellement non dominant socialement, cette habitude, depuis longtemps. La « preuve cosmologique » apparaît dans ce paradigme comme ce que Kuhn nommait la science normale après une révolution scientifique : une sorte de confirmation, de confortation, un peu comme la création de nouveaux épicycles afin de rester dans le paradigme géocentriste. Mais peut-être pourrais-tu me guider vers des textes plus convaincants. Peut-être réuniras-tu toi-même tes conceptions dans un ouvrage global.
Tu écris que je crois en ma « volonté », mon « agence » : il s’agit que j’ai des désirs (causés par imitations, par besoins ou autres) qui deviennent, par confrontation des représentations, des souvenirs, etc., des intentions causant des actions. Quel est le rapport avec « Dieu » et quelle serait « l’incohérence » ?
En quoi l’apparition sur une planète de « la conscience, le soi, l’agence, la volonté, etc. » devrait faire « admet[tre] rétroactivement la réalité du divin qui a émergé AVANT les premières » ?
Je ne comprends certainement pas bien ton dernier paragraphe sur la causalité circulaire, mais je crois comprendre que puisqu’il y a la matière et l’esprit dans l’évolution de la vie, et que l’esprit, la conscience causent des réalités physiques (causalité du « haut » vers le « bas »), l’esprit devrait déjà exister partout et toujours là où il n’y aurait pas encore l’évolution de la vie. Je ne vois pas là d’élément nécessaire.
Il semble aussi que tu conclurais que les meilleurs temps sont ceux du Moyen-Âge avant la Renaissance, lorsque la théologie chrétienne dominait, et avant que la ploutocratie advienne.
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@Lucadeparis
Hormis l’argument basé sur le principe de causalité (dont nous n’avons pu convenir de sorte qu’en effet tu ne peux le suivre jusqu’à son terme vu que tu n’es pas d’accord avec le premier pas), rien dans ce que j’ai avancé n’est nécessaire. Ce sont des propositions que les incroyants peuvent facilement écarter. Il suffit de dire, comme tu le dis si bien : je ne vois pas de nécessité.
Ce que je propose est juste une manière de voir, d’organiser le réel, de le comprendre et, surtout de l’habiter car il a alors (au moins pour moi) une plénitude de sens que n’ont pas les visions du monde athées toutes plus ou moins engluées dans l’absurde et, quoi qu’il en soit, sans espoir d’en sortir.
Je ne comprends pas cette idée des meilleurs temps dans le passé. Le meilleur temps pour moi c’est maintenant car il correspond exactement à ce dont j’ai besoin et que j’ai pu satisfaire, grâce au Ciel. Si j’avais vécu au Moyen-Age je n’aurais rien compris, tout comme si j’avais vécu au temps de l’existentialisme ou du structuralisme. Je suis né juste au bon moment pour moi.
Tout est parfaitement à sa place, sauf moi, bien sûr, qui suis gentiment décalé et terriblement en retard car il y a plus à faire que simplement comprendre. Il faut ensuite partager et, donc, expliquer et là, il y a du boulot !
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@Luc-Laurent Salvador
J’ai cherché à quel passage, j’aurais écrit : « je ne vois pas de nécessité » ; c’est lorsque j’ai écrit :
« Là où j’en reste à un monde (un « étant » ou un « être ») éternel, les événements s’y succédant éternellement, tu sembles avoir besoin d’aller vers un Dieu là où je ne parviens pas à en saisir la nécessité logique ou métaphysique. » (https://koz.ronkoze.info/t/de-lexistence-de-dieu/1775/68). En fait le désaccord qui précède ce propos concerne le fait que pour toi, il faut comme chose incausée Dieu, alors que le monde (ensemble de ce qui existe) comme incausé, et donc éternel, me satisfait logiquement, et métaphysiquement.
Lorsque tu écris : « Ce que je propose est juste une manière de voir, d’organiser le réel, de le comprendre et, surtout de l’habiter », ce « surtout » montre qu’il y a d’abord cette motivation adaptative, pragmatique. Comme l’a plusieurs fois écrit Nietzsche, il n’y a pas de nécessité que ce qui soit le plus vrai soit le plus satisfaisant (http://lucadeparis.free.fr/anthoweb/nietzsche.htm). Il en est par exemple ainsi du bien que nous veulent les dirigeants de nos sociétés…
Je comprends qu’on puisse trouver « une plénitude de sens que n’ont pas les visions du monde athées », et l’« espoir » qu’elle offre de « sortir » de la condition animale (que je ne qualifierais pas d’« absurde »).
Un espoir est un souhait de la réalisation de quelque chose. Quelle réalisation souhaites-tu ?
L’espoir est agréable en soi, évite le désespoir.
Par ailleurs, les autres animaux sur Terre, n’ont pas besoin de cet « espoir », vivent leurs besoins selon leurs instincts, et engendrent. Tu répétais souvent qu’il n’y a pas de différence ontologique entre l’humain et les autres animaux de la Terre. Mais là, tu sembles en trouver une dans ce besoin ou ce désir d’« espoir », ou de « plénitude de sens ». Peut-être le sens chez les humains consiste à la nécessité d’avoir des modèles. J’admets qu’il n’y en a guère de meilleurs que Jésus Christ, même si je trouve qu’un Epictète sans dieu est exemplaire.
Sur le Moyen-Âge, je pointais juste que c’était la période où le christianisme était dominant et que cela devait donc être la période la plus heureuse. Après, tant mieux si ton temps est le meilleur pour toi, et que tu le justifies de façon téléologique.
Bon courage pour expliciter tout ce que tu as compris ! J’espère toujours que tu élabores un ouvrage global sur internet.
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Amusant anagramme : si on intervertit des lettres, qu’on retourne le « n », « Déni » donne « Dieu ».
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À mon avis c’est la famille qui fait le lien entre le quotidien et la transcendance. J’espère que vous en avez avez bien profité pendant les fêtes, et je vous souhaite à tous une excellente année !
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Aller voir des films de fiction pour se distraire c’est vraiment comme se masturber. Grand bien vous fasse !
Ce film américain est, comme tous les films américains, une ode au bon Messie, capable de convaincre les indifférents et terrasser les méchants.
Comme tous ces films il est abrutissant d’anthropocentrisme. Nous (la race fille de Dieu !) sommes capables de vaincre et de survivre malgré les pires catastrophes, etc etc.
En fait tous ces films américains racontent toujours la même fable. Et vous, comme des millions de couillons, ne vous lassez pas de les regarder et de vous auto-hypnotiser.
Il ne vous vient jamais à l’idée que l’humanité est surtout formée de singes habillés (avec parfois quelquesrares grands esprits) et que notre « histoire » depuis que nous avons inventé « Dieu » pour justifier le massacre du reste de la « création », n’a pas duré plus de quelques milliers d’années.
Histoire à laquelle n’importe quel accident (une épidémie réelle (pas le covid), une pollution, l’éruption d’un gros volcan, etc) mettrait un terme final sans que la Terre s’en émeuve plus que cela. L’évolution n’a pas besoin de nous (ni de notre « intelligence ») pour continuer.
Mais peut-être avez vous LA FOI. Dans ce cas pourquoi discuter ?
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@xana
A l’évidence vous avez FOI en ce que vous dites. Or, vous croyez qu’avoir la foi est une entrave à la discussion. Alors pourquoi discuter en effet ?
Bien le bonjour chez vous ! -
@xana et comme le gros débile que tu es, tu parles d’un film que tu n’as pas vu et qui dit l’inverse de ce que tu viens de chier en commentaire.
Comme d’hab avec toi ici !
Un jour, peut-être, tu te renseigneras VRAIMENT sur un sujet avant de l’ouvrir. -
Bonjours, j’aurais pu ou du tout reprendre, j’en ai pris un bout :
Nous sommes dans un déni cosmique, c’est-à-dire, un déni de l’ordre imprimé par le divin dans le monde, un déni du divin donc. Nous refusons de lui être soumis. Nous voulons être libres et imbus du sentiment de notre propre puissance, habités que nous sommes par la promesse du serpent : « vous serez comme des dieux ». Nous rêvons de transhumanisme, d’allongement de la vie à l’infini, etc. Nous n’avons plus de limites et c’est normal, nous avons passé les bornes.
Seul un reality shock pourra nous réveiller et amener les nécessaires prises de conscience. Cela se voit très bien à la fin du film quand, au moment crucial, les protagonistes retrouvent le chemin de la prière faite au Père.
Oui, je trouve cela assez bien résumé, le « assez » n’est pas une critique négative, car pour résumer parfaitement, cela me semble impossible.
Sans en faire des tonnes à rajouter, je préfère en rester là, car après tout je trouve cela juste, mais oui , le reality shock peut nous réveiller...ou détruire..
apprendre à regarder l’inconnu « je » dois, la pensée, une de nos capacité, ne peut le faire, mais elle doit le faire...et là quelque chose x s’enclenche...respects
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@Géronimo howakhan
Merci pour ce retour. Il m’encourage et, en ce moment, ça fait du bien !
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@Luc-Laurent Salvador
Mais pas de problème, c’est sincère...continuez à écrire sur cette route, car c’est LE chemin, je serais lecteur comme d’autres..et plus selon temps à y consacrer...
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Tout à fait d’accord avec vous que nous avons perdu le Nord. Nous : notre civilisation.
Le sens de la vie ?
C’est une grande question et dans le contexte dans lequel vous la posez signifie hiérarchie des valeurs communes (je suppose que vous y conviendrez) et c’est là où il y a, selon moi, LE problème…
Vous suggérez la morale religieuse comme la sortie de l’impasse…
Personnellement. Je n’y crois pas, à ceci. Car si on parle du monde occidental, sa région principale, le Christianisme, avait perdu, selon moi, sa crédibilité.
Les arguments ? … L’Histoire : colonisation, esclavage, écrasement de peuples indigènes, guerres … Contre tous ces maux l’église catholique, principal dans le monde chrétien (et les autres ne se distinguent pas plus, selon moi, dans le sens positif), ne pas seulement n’a pas été à la hauteur pour y remédier, mais s’est fait instrumentaliser devenant ainsi leur catalyseur. On peut y rajouter encore son combat contre la science ; sainte inquisition, est quelques d’autres pêches…
Bien évidemment, sur tout ceci on peut débattre des heures…
En bref, selon moi, nous devons chercher d’une eschatologie (ensemble des doctrines relatives aux fins dernières de l’homme et du monde) nouvelle … Fondé absolument dans l’esprit d’un départage entre le savoir et la croyance. C’est, tout simplement, le moment de l’histoire dans lequel nous vivons qui le « veut »… Mais ça, c’est un sujet tout juste abyssal…
Est cependant, je pense, que c’est la seule voie qui tienne.
[Malheureusement j’ai pas vu le film]
Bien à vous
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@Staniszewski
Je comprends vos réserves vis-à-vis de l’Eglise car je les ai longtemps partagées.
Mais si vous me permettez cette image, elle est un peu comme une femme qui a eu la faiblesse de se prostituer avec des salauds qui, ensuite, l’ont désignée à la vindicte publique afin de s’en débarrasser.
Je ne lui jette plus la pierre car, tout en voyant ses faiblesses, je sais ne pas être en position de le faire, faute d’être moi-même innocent.
Dès lors, je peux regarder au-delà de l’Eglise elle-même et de la somme de ses égarements comme de ses fautes pour entendre le message dont elle est porteuse.
Et celui-là je pense pouvoir contribuer utilement à la démonstration de sa pertinence... scientifique !
Je me base sur l’anthropologie girardienne et sur la psychologie fondamentale que je développe.
J’espère pouvoir vous en donner bientôt des nouvelles.
Mais voyez déjà mon article sur la Trinité, ça vous donnera une petite idée de mes orientations théoriques.
Quoiqu’il en soit, nous sommes d’accord sur l’essentiel qui est de devoir s’accorder sur des valeurs authentiques et non pas démagogiques comme celles avec lesquelles on nous bassine depuis deux siècles au moins.https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-trinite-c-est-plus-fort-que-toi-236200
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