• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Des médias traditionnels au service de la défense de M. Kerviel (...)

Des médias traditionnels au service de la défense de M. Kerviel ?

Quitte à verser dans la criminalité, autant le faire en grand. Le gagne-petit est méprisé, l’escroc de haut vol qui brasse des milliards, frappe les esprits de stupeur quand il n’inspire pas vénération N’est-ce pas ce qui arrive à l’ancien « trader » de la Société Générale qui, accusé d’avoir fait perdre 5 milliards d’euros à sa banque, comparaîtra à partir du 8 juin prochain devant le tribunal correctionnel ?

Le premier round d’une stratégie de défense : l’appel au peuple
 
À un mois de son procès où il sera défendu par un ténor du barreau, il vient d’entamer le premier round de la stratégie mise en place pour sa défense : l’appel au peuple. Il ne s’en cache pas lui-même, puisqu’il demande à d’autres personnes de témoigner que les traders ne sont que des rouages imbriqués dans un système dont ils ne sont pas responsables : « Je lance aujourd’hui un appel aux bonnes volontés, déclare-t-il au Journal du Dimanche, parce que je croise énormément de gens, des milieux financiers ou universitaires qui m’assurent de leur soutien mais refusent de témoigner, parce qu’ils ont peur de représailles ou de perdre leur emploi. Le milieu de la finance est très fermé, ils ne peuvent pas dire ouvertement que ce que la Société Générale raconte ne tient pas debout. J’espère, par cet appel, que certains passeront le pas, soit publiquement avant le procès, soit pendant le procès.  » (1).
 
Il faut avouer que ce tir d’artillerie préparatoire est assez réussi. Un livre, « Mémoires d’un trader  », a été écrit à cette fin et, avant même sa parution, fait l’objet d’un plan médias d’enfer. Le Journal du Dimanche du 1er mai 2010 a publié une interview de l’auteur qui, le soir même, était reçu dans le « 20 heures » d’une chaîne publique, France 2. Comment est-ce possible ?
 
Les intérêts convergents des médias et de M. Kerviel ?
 
Car on finit par oublier de se poser la question, tant les informations choisies par les médias semblent devoir l’être impérativement comme si d’autres ne pouvaient l’être à leur place. On sait pourtant que la masse d’informations qui coule du tonneau ne peut être contenue dans la bouteille d’un journal. Des choix draconiens doivent-être effectués, excluant plus qu’ils n’élisent. Or, les médias officiels ont cette autorité singulière de conférer aux informations choisies arbitrairement l’autorité de la nécessité de l’être qu’on ne songe même pas à contester, de même que sa seule exhibition dans un musée suffit à faire de l’objet le plus laid et trivial une œuvre d’art. Duchamp l’a excellemment démontré en ayant le culot de proposer d’exposer dans un musée un urinoir baptisée « Fontaine ». Bien d’autres ont depuis suivi son exemple au point que n’importe quelle toile monochrome, blanche, bleue, noire ou rouge peut aujourd’hui être offerte à la vénération des badauds abrutis sous l’emprise de l’argument d’autorité.
 
Comment M. Kerviel a-t-il donc pu obtenir cette « couverture médiatique » ? Nul doute qu’il faille avoir des relations dans les médias concernés. Mais elles ne suffisent pas. Une telle chance d’élection ne peut provenir que de la rencontre des intérêts convergents de ces médias et de M. Kerviel. Ceux de l’ancien trader sont évidents : son conseil a décidé apparemment de faire de son procès un cas exemplaire de la nuisance du système financier : « Il faut ouvrir les yeux à l’opinion publique sur ce qui ne va pas dans ce milieu-là,  » conjure l’ancien trader au JDD, brandissant l’étendard de la révolte. Livre et publicité s’imposaient donc pour alerter le peuple.
 
Mais quels intérêts ont motivé les médias qui se sont empressés de s’ouvrir au plan-médias de M. Kerviel avant même la parution de son livre que nul ne peut avoir lu ? On songe à la promesse d’audience que le seul nom de ce trader sulfureux peut susciter en stimulant un réflexe de voyeurisme. Autrefois on exhibait dans les foires la femme-tronc ou « elephant man », aujourd’hui les télés montrent le trader accusé d’avoir claqué 5 milliard d’euros. Mais est-ce suffisant à une chaîne de service publique pour recevoir en grandes pompes à une heure de grande écoute quelqu’un qui est tout de même accusé d’un délit grave ? Une chose est sûre : tous les accusés n’ont pas le droit à un tel traitement de faveur par une chaîne publique.
 
Le leurre de la vaccine 
 
L’effet recherché de ce tir d’artillerie préparatoire n’est-il pas de présenter l’accusé devant l’opinion publique comme une victime pour exercer une pression morale sur le tribunal devant lequel il va comparaître ? La défense de M. Kerviel est habile. On n’entend pas dans sa bouche la formule des accusés devant le Tribunal de Nuremberg « J’ai obéi aux ordres : je ne suis pas coupable  » Non, il ne fuit pas apparemment ses responsabilités : « J’ai une part de responsabilité  », reconnaît-il dans le JDD et sur France 2. Mais c’est pour aussitôt la minimiser : « Je faisais partie du système, s’empresse-t-il d’ajouter. J’ai fonctionné avec ce système. Mais ce système, ce n’est pas moi qui l’ai mis en place, tout le monde en a profité, et je ne veux pas être le seul à payer. Je prends ma part de responsabilité. J’assume mes actes. J’aimerais juste que les autres fassent de même. » Tout le monde en a profité, dit-il. Qui donc ? Ceux qui l’écoutent ou le liront ?
 
On reconnait ici le leurre de la vaccine. Il consiste, en effet, selon R. Barthes, à admettre un peu de mal pour faire reconnaître un grand bien, comme le vaccin inocule des germes inactivé d’une maladie pour susciter dans l’organisme des anticorps salvateurs : ainsi peut-on concéder qu’une institution a des défauts et commet même des bavures, mais c’est pour mieux faire reconnaître son caractère indispensable et les grands services qu’elle rend. Ici, M. Kerviel avoue lui aussi un peu de mal – « une part de responsabilité  » – mais c’est pour le minimiser aussitôt par rapport au mal infiniment plus grand commis par le « le système » d’où peut ressortir un grand bien si on écoute son analyse et ses conseils.
 
La stimulation du réflexe d’indulgence envers le repenti
 
Il se présente comme la victime de ce « système » conçu pour maximaliser des profits et qui emporte ses agents dans une spirale infernale d’où, prisonniers, ils ne peuvent pas sortir. L’opinion publique est ainsi prise à témoin d’une distribution manichéenne des rôles où, si le camp du Bien a laissé toute la place au camp du Mal, dans celui-ci il y a tout de même deux quartiers distincts, celui des exécutants plus victimes que coupables qui méritent sinon compassion, du moins indulgence, réunissant les traders, et celui du « système », bourreau informe, sorte de Léviathan bancaire qui les aspirent et les broient. Fort de cette indulgence probable, M. Kerviel se mue du coup de victime en justicier : « « Il faut ouvrir les yeux à l’opinion publique sur ce qui ne va pas dans ce milieu-là,  » prêche-t-il bannière au vent. Ce rôle ne devrait-il pas lui ouvrir, à lui, dans cette distribution manichéenne, les portes du camp du Bien et lui valoir cette fois l’approbation et même l’admiration qu’inspire le repenti ? L’’Évangile ne dit-il pas qu’ « il y aura plus de joie dans le ciel pour un pêcheur qui fait pénitence que pour 99 justes qui n’en ont pas besoin ? »
 
On reste admiratif devant ce retournement, cette conversion soudaine. Une telle stratégie de défense peut faire merveille. Nul ne songe, en effet, à faire porter au trader repenti la responsabilité d’une machinerie conçue par le système financier international pour rapporter le plus de profits possible. Les dirigeants ont-ils pu ignorer la dérive de leur trader ? Sûrement pas ! Ils se taisaient tant que « la gagneuse », selon le sobriquet délicat dont ils l’affublaient, rapportait le soir ses gains juteux à l’heure du « relevé des compteurs ». Mais ce système diabolique aurait-il pu fonctionner sans le dévouement de son trader, consentant à « l’état agentique » selon l’expression de Stanley Milgram, et dont l’appât de bonus faramineux suffisait à faire taire le filet de voix de la conscience ? En somme, il ne paraît avoir entendu sa conscience que lorsque les bonus se sont tus à leur tour et qu’il a tout perdu. N’est-il donc pas un peu tôt tout de même, quand on est fraîchement repenti, de jouer aussitôt les prédicateurs pour prêcher la croisade contre le diable auquel on a si longtemps complaisamment vendu son âme ? Paul Villach
 
(1) Le Journal du Dimanche, « Jérôme Kerviel : j’ai pris la mauvaise route  », 1er mai 2010
 

Moyenne des avis sur cet article :  1.97/5   (37 votes)




Réagissez à l'article

28 réactions à cet article    


  • Voris 5 mai 2010 10:40

    « Des médias citoyens au service de l’omniprésence de Paul Villach ? »

    C’est le sentiment que partagent beaucoup de commentateurs qui demandent à ne plus être destinataires de réponses méprisantes de sa part (quel voeu pieu ! ) et de silences tout aussi méprisants de la part d’Agoravox la Grande Muette aux questions oppressantes qu’ils posent sans cesse mais en vain !

    Quant au fond de l’article, je verrai plus tard...



    • L'enfoiré L’enfoiré 5 mai 2010 11:24

      "Le Journal du Dimanche du 1er mai 2010 a publié une interview de l’auteur qui, le soir même, était reçu dans le « 20 heures » d’une chaîne publique, France 2. Comment est-ce possible ?"

      Interview de l’auteur ? Paul Villach ? Non, impossible, en effet. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 mai 2010 11:27

      Je dirais encore chez Faux Gel, mais au 20h, mais un 1er mai.... ?
      Non, impossible. smiley


    • Lorenzo extremeño 5 mai 2010 15:58

      @ Perseús,

      je crains que beaucoup ne soient passés á côté du caractére sybillin et tout en finesse de
      votre commentaire, pourtant si parfaitement applicable tant aux banques... qu’a un certain
      média qui se veut citoyen !

      Bien á vous


    • Il est leurre laquestion 5 mai 2010 13:24

      L’ironie n’est qu’un leurre pour les prétentieux, les autres ont de l’humour.

      Les vrais pédagogues savent enseigner, ils sont très rarement enseignants

      Les personnes intelligentes ne manient pas le mépris, elles se mettent au niveau de chacun

      Les voyous sont souvent des personnes ayant par le passé reçu une éducation de mauvaise qualité de la part d’enseignants médiocres, prétentieux et méprisants.

      S’il ne suffit pas d’être de gauche pour être social, il ne suffit pas non plus d’être de droite pour avoir reçu une éducation.


      • Yohan Yohan 5 mai 2010 13:28

        « N’est-il donc pas un peu tôt tout de même, quand on est fraîchement repenti, de jouer aussitôt les prédicateurs pour prêcher la croisade contre le diable auquel on a si longtemps complaisamment vendu son âme »
        et pourquoi pas ? On voit bien que votre connaissance des réalités des grands groupes est sommaire. L’argent, la carrière, ça altère bien des choses comme la conscience ou la mémoire, au point d’oublier un bébé sur un parking en plein cagnard ou se risquer à jouer des milliards au Lotto des banques. Kerviel dit qu’il veut bien payer mais pas seul. De ce point de vue, il a bien raison. Ce serait trop facile pour les entreprises de s’exonérer de leurs propres responsabilités. Faire payer un lampiste du greed ne changera en rien les mauvaises pratiques des patrons du CAC, champion des profits indécents . Il faut que la justice passe et partout où elle doit passer


        • Il est leurre laquestion 5 mai 2010 13:36

          Yohan, si vous attendez une réponse, il vaut mieux la poser à un auteur compétent comme M. Santi par exemple.
          ici, c’est un genre de BHV, on vend de tout, mais sans connaître réellement ce que l’on vend, le but étant d’augmenter sa marge de notoriété, et non d’expliquer le mode de fonctionnement.

          Signé Mr Bricolage


        • non666 non666 5 mai 2010 14:25

          Je crois que vous n’avez pas compris la situation, monsieur villach, si tu permet.

          Acte 1 : Kerviel, COMME TOUS LES TRADERS est soumis aux « objectifs » de sa banque
          Ces objectifs ne peuvent mathematiquement pas etre atteint sans deux conditions :
          1) Avoir une croissance de son portefeuille SUPERIEURE à la croissance de l’econmoie en general et de la bourse’ en particulier
          2) Violer les règles concernant les limitations de son encours.

          Pour reussir la pierre philosophale, il faut donc user et abuser de tous les mecanismes bien connus des traders :
          Effet levier maximum
          Couverture fictive (je n’assure pas le risque)
          => Pile je gagne , face je joue la carte « risque systémique »

          Il perd, et ose montrer du doigt les pratiques de la SG et a travers elle de toute la place de paris mais aussi de toute la finance ...
          Pour limiter une blessure , on cauterise.
          Kerviel est montré du doigt , on sacrifie le bouc emissaire à la cause.
          Comme le disait l’etat lmajor apres Dien Bien phu : «  il faut trouver un coupable d’un grade subalterne, mais suffisant ! »
          Ce n’est d’autand moins de chance que Paris vantait ses merites professionels, sa parfaite maitrise de la gestion des règles prudentielles (Bale II) et la SG faisait figure de vaisseau amiral, d’etendard de la place de paris.

          Tant que Kerviel etait en instruction, les médias pouvaient lui chier dessus, avec la benediction du ministere des finances, de Sarkozy aux doigts crochus et de tous les banquiers.

          2) Phase II ; le procès arrive.
          Le risque de voir Internet faire ENCORE des revelations que la presse officielle auraient bien etouffé oblige celle ci a ecouter Kerviel et a lui donner la parole.
          On a de toute façon un autre coupable de substitution : daniel Bouton a finalement été sacrifié « à la cause »
          Du coup c’est la faute d’UN PDG negligents, de la course aux resultats dans la SG et la balle passe au dessus des politiques...

          3) Ce qui va arriver, INEVITABLEMENT , c’est que les journalistes se retournent vers Bouton.
          Il faudra bien livrer un coupable a l’opinion publique.
          Lui a du toucher gras pour accepter de payer pour tout le monde : il ne parlera pas s’il n’est pas poursuivi penalement.
          Mais le fond du dossier est ailleurs :

          Pourquoi continuer a laisser les banques utiliser ces fameux « effets leviers ».
          Pourquoi les banques auraient elles le droit de ne poser sur la table que 12,5 % de l’argent qu’elles engagent ?
          Pourquoi remunerer sur la meme source ceux qui sont poussés a tricher et ceux qui doivent les controler.... ?
          Pourquoi cet argent geré depuis Paris , issu des benefices majoritairement français est il en fait domicilié dans des paradis fiscaux (Luxembourg) ?
          Pourquoi le gain usuel est il privatisé et luxembourgeoisisé (!) et les pertes sont elles nationalisées en France ?
          Pourquoi Sarkozy a t’il fait vendre l’or de la banque de France et laisse t’il les babnques seules acheteuses du « grand emprunt » ?

          hein, on en a des questions ?

          Bref Kerviel a fini son cycle d’utilisation dans le grand jeu médiatique et comme il pourrait parler , on le laisse pointer du doigt la SG et Bouton, puisqu’au final, cela sauve et epargne tous les autres.




          • Paul Villach Paul Villach 5 mai 2010 14:53

            @ non666

            Vos observations son intéressantes, mais elles ne sont pas incompatibles avec les miennes. Paul Villach


          • L'enfoiré L’enfoiré 5 mai 2010 15:52

            A demain, Paul
            On va encore rire un coup, je le sens...
             smiley


          • docdory docdory 5 mai 2010 18:58

            Cher Paul Villach


            La bourse, c’est le tiercé du riche. La probabilité de gagner est , à peu de choses près , équivalente à celle de perdre .
            Ce Kerviel avait donc, lors de son opération boursière, environ une chance sur deux de gagner 5 milliards et une chance sur deux de les perdre .
            S’il les avait gagnés au lieu de les perdre, nul doute que personne ne se serait penché sur la façon douteuse qu’il aurait eu de faire empocher une telle somme à sa banque, et qu’il aurait eu droit à son portrait à la une des journaux économiques en tant que trader de l’année . Evidemment, il ne serait pas retrouvé en correctionnelle non plus .
            Au fond, nous sommes-là devant la démonstration de la morale élastique du capitalisme : la même action, qui est morale et digne d’éloges lorsqu’elle fait du profit, devient hautement condamnable par les tribunaux dès qu’elle entraîne des pertes ! 
            A la morale de l’intention, qui est essentiellement celle qui est à la base du système judiciaire, se substitue une morale du résultat .
            Comme, dans la nature , rien ne se perd et rien ne se crée, il y a fort à parier que les cinq milliards perdus par Kerviel n’ont pas disparu pour tout le monde, mais ont été gagnés par des traders ayant fait le pari boursier inverse, et que les parons de certains concurrents de la société générale ont du se frotter les mains .

            • Paul Villach Paul Villach 5 mai 2010 19:18

              @ Cher Docdory

              Nous sommes tout de même devant une guerre insupportable.

               N’est-ce pas celle qui est en train de mettre à genoux les pays les uns après les autres. Après la Grèce, à qui le tour ?
              Les soldats de cette guerre sont ces inconscients aguichés par les bonus obscènes qu’ils guignent... Je n’ai vraiment aucune sympathie pour cette engeance. Paul Villach


              • Il est leurre laquestion 5 mai 2010 20:22

                « Je n’ai vraiment aucune sympathie pour cette engeance. Paul Villach »

                C’est pourtant pour celle-ci que vous votez .... Remarquez que vous n’êtes plus à une contradiction près, surtout si cela fait un peu de mousse.

                D’ailleurs, on ne devrait plus dire une contradiction, mais un Villach ! Alain Térieur


              • docdory docdory 6 mai 2010 00:28

                @ Paul Villach


                Moi non plus , je n’ai aucune sympathie pour ces parasites de la société. Je pense que le monde fonctionnerait beaucoup mieux sans la bourse et les traders. 
                Mon commentaire ne faisait que mettre en évidence un des aspects de l’absurdité morale de ce système, mais évidemment ne visait pas à défendre Kerviel ni ses supérieurs et autres margoulins, pour lesquels quelques années derrière les barreaux ne seraient pas superflues ...

              • Il est leurre laquestion 5 mai 2010 21:25

                « cela clôture ce sujet. »

                pour vous peut-être, dommage que vous n’ayez visiblement pas le temps ou l’envie de répondre aux points évoqués.

                « en tout cas vous semblez animer la meute désormais que d’autres sont partis »

                Absolument pas, car j’ai l’habitude d’assumer seuls mes actes et mes erreurs (je ne suis pas M.Villach, et il m’arrive d’en commettre).

                Désolé, mais pour moi le mot citoyen n’est pas un leurre d’appel promotionnel et se doit d’être défendu.


                • Il est leurre laquestion 5 mai 2010 21:28

                  j’avais oublié :
                  « 

                  C’est sûr que vous serez abondamment plussé, ou en tout cas, pas pollué si vous publiez. . 
                  si c’est le but... »

                  Pas du tout car je ne suis pas là non plus un des protégés, mon compte étant régulièrement supprimé dès que je remplis ma fiche auteur par respect aux lecteurs.

                  De plus comme l’enfoiré, je n’ai pas attendu après AV pour exister, même si ce média a des qualités certaines, ne serait-ce que celui d’exister, je ne l’ai jamais utilisé, MOI, à des fins personnelles.


                  • L'enfoiré L’enfoiré 5 mai 2010 22:35

                    django,

                    « mon post précédent répondait à l’enfoiré »

                    Voilà, que vous avez pris la même « maladie de Morice » dont vous semblez apprécié les articles.
                    Vous n’adressez pas vos commentaire à la personne auquel il est destiné. Les quiproquos sont donc normaux. Je lui ai signalé. Croyez-vous qu’il ait changé quelque chose ?
                    Lui, je ne l’ai attaqué qu’une fois. On s’est entretenu par mail et on s’est compris. Enfin, presque...
                    Mais je ne vais pas ouvrir cette vanne-là, si vous le voulez bien.

                    Vous m’avez longtemps apprécié. Jadis...
                    J’en suis fort aise. Mais je n’ai pas souvenance de votre visite sur mes articles qui n’ont pas changé dans leur philosophie : la recherche de l’originalité. Non, le fond n’a pas changé. Les sujets, eux, la manière de les aborder, la forme parfois, sont en évolution constante.
                    Celle-ci, je vais vous le dire comme un secret, n’est pas possible si l’on garde un rythme quotidien. Certains articles demandent des jours, des semaines avant de trouver la publication.

                    « Les anciens faire bloc pour conserver l’éthique de l’époque. »
                    Anciens, dont je fais partie, je rappelle.
                    L’éthique, peut-être, mais pas baigner dans la même soupe de jour en jour. Puis, il faut du sang neuf, beaucoup de sang neuf. Ce qui veut dire partager et parfois, sauter son propre tour. Lâcher du lest, oui, absolument.
                    Je rappelle aussi qu’un commentateur peut très avoir plus d’intérêt que l’article lui-même. L’article devient alors un prétexte, une amorce à la discussion.
                    Mais je ne vous apprend rien, non ?

                    Si vous allez sur mes articles, sur d’autres dans lesquels j’interviens, il n’est nullement trouvé de questions, commentaires qui ne trouvent réponse qui peuvent demander bien plus que quelques mots de remplissage et de renvoyer l’interlocuteur dans un bac à sable parce que cela ne correspond pas à l’idée du rédacteur. 

                    Quand, une attaque déguisée se cache, néanmoins, derrière un commentaire, pas de problème, l’humour, l’humilité et l’auto-dérision font le reste. C’est une marque de fabrique, un label de qualité qui doivent trouver racine dans votre éducation.

                    J’ai eu également plaisir à dialoguer avec vous.

                    Bonne nuit, 
                     smiley)


                    • khayyam 1er khayyam 1er 6 mai 2010 00:01

                      il est clair que les article de cet auteur suscite toujours une polémique., parfois même plus intéressante que l’article en soi (le mérite revenant toujours à celui qui a lancé le débat) et creant évidement une audience supplémentaire. Je me demande même parfois si tous ces trolleurs sois disant révolté n’était pas de mèche avec lui.


                      • Il est leurre laquestion 6 mai 2010 05:34

                        @django :"

                        si j’ai bien compris, vous avez subi ce que subissent Villach et Morice, et au lieu de vous attaquer aux responsables des coups de bâtons, vous juger de faire pareil à d’autres qui ne vous auraient pas soutenu ?
                        C’est une façon de voir !"

                        Pas du tout et il semble que vous triez le grain de l’ivraie :

                        ce que je vous ai écrit est ceci :

                        M. Villach et Morice étant déjà des vedettes, j’avais naïvement pensé qu’ils viendraient m’épauler en leurs qualités de citoyens-auteurs. Si cet article a été largement lu et commenté, me mettant à une place, disons inconfortable, bizarrement, les deux auteurs les plus prolixes n’ont pas eu assez de co….es pour se joindre à ce débat."

                        Maintenant, et au grand bonheur d’un certain nombre, je me retire, ayant dit ce que j’avais à dire.

                        La rédaction ou modération m’a laissé m’exprimer, ce dont je la remercie.

                        Villach ( je ne dis plus Monsieur dans le doute) s’est tue, mais là aucune surprise, cette personne n’ayant aucun courage citoyen, ni autre d’ailleurs.

                        Comme tout bon chien de garde, j’ai aboyé, montré les crocs, je rejoins ma confortable niche.

                        Bonne continuation et longue vie à agoravox,.



                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 mai 2010 08:23

                          Giordano , présent ..... smiley

                          Bonjour les assidus et assidutes ,

                          Pour notre bien-aimé Django je lui conseille la parution en quinze volumes chez les Editions du Square « Le leurre , la métonymie , l’ aposie et la mise en abîme , depuis les amibes qui sont nos amibes puisque les amis des amibes sont nos amis jusqu ’ à nos jours .

                          Un autre traité intéressant  » les effets de meute en 58 volumes de Loup Sullitzer.

                          Puis un troisième qui pourra faire ses choux gras «  Lâche nous les baskets  » à l’ intention du petit flic qui est en lui .

                          Salut bien-aimé d’ amour toujours Django roi de je sais tout et que ton avis c ’est le bon puisque c ’est toi qui le dis ........ smiley

                          Vive Villach

                          Vive Morice

                          Salut Giordano bonne journée à toi .


                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ S.Ô.I BAD Ier izZ BAKk 6 mai 2010 08:34


                            bahhh....Zâ va mieûuhh : ze croyé ke tavé zété envoyé ô réchô : rezyclé koî...

                            DONK TRANKIL Barbeux Nervu zé vivant zé pâ dêdd zound tôtt, zilé pâ enkôrrr dessiké...ZaléYooYa...

                            Pâ pour zôzourdwi, donK la bananization zé splitage pozt-mortem de l’ôtre brunette luzitanieuse !!!....

                            bahh...zalé Gôuutt Tague Hêrr Ad-Hoc et Nunc et Kraut und Wôoorstttt.....bahhh... smiley


                          • Francis, agnotologue JL 6 mai 2010 08:39

                            Faites comme si j’étais pas là ! smiley


                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ S.Ô.I BAD Ier izZ BAKk 6 mai 2010 08:53


                            oké, zi zé vrément ze ke tu veux : JL IL é PALAâa...

                            mébon, té pâ dizkré sur ce kôo...next time, zévite les ray ban...za fé un peu Zarko-ztyle...ze voodré pâ ke tu zoppes la karlatine...ou une mzT...

                            bahhhh...


                          • Il est leurre laquestion 6 mai 2010 10:00

                            "C’est sans doute là qu’on atteint le summum de ce qui fait la qualité de AV, tant appréciée par les classes des écoles primaires évoquées plus haut."

                            Il semble que le virus de l’insulte qui caractérise les interventions Villachoise se propage bien plus que celui du H1N1.

                            Je vous répondrai qu’il vaut mieux être dans une classe primaire ce qui laisse l’espoir de parvenir à celles plus élevées, que d’appartenir à celle des primates qui vous sied à ravir.

                            je constate également que votre annonce d’une clôture du sujet, n’est en fait qu’une manière peu courageuse de ne pas répondre aux points que j’avais évoqué.

                            Vous m’avez reproché de vous confondre avec votre maitre, mais il semble que vous ayez tellement bien appris la leçon que vous en devenez une copie, du moins dans le secteur du ce courage d’expression dont vous semblez tous les deux manquer étrangement.


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 mai 2010 10:35

                            Puisque vous semblez préférer le petit nègre au bon français je vous dirais simplement que dans votre conceptualisation,la métaphore métonymique conceptualise synonymiquement le paradigme structurant à travers une grande rigueur formelle.

                            Django 

                            Putaing cong ,

                            Pour parler comme ça vous êtes au moins cadre dans une usine à vélo , rayon dynamo et petite lumière 12 volts .

                            Yes you can ........ smiley

                            Prenez garde quand-même à l’ allure où vous allez  smiley


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 mai 2010 09:40

                            merde je suis disparu ...... smiley

                            oin-oin


                            • Il est leurre laquestion 6 mai 2010 10:32

                              "Puisque vous semblez préférer le petit nègre au bon français je vous dirais simplement que dans votre conceptualisation,la métaphore métonymique conceptualise synonymiquement le paradigme structurant à travers une grande rigueur formelle."

                              J’adore l’allusion raciste de django, créant ainsi un autre point commun avec son illustre mentor.

                              Il vaut toujours mieux django, mal écrire une langue, mais avoir quelque chose à dire compréhensible par tous, que jouer l’intellectuel avec le dictionnaire de la langue française à ses côtés, tout cela pour montrer uniquement que l’on sait lire et recopier sans trop les comprendre des termes aussi popeux que tous ces leurres dont nous abreuve votre copie carbone.


                              • Deneb Deneb 7 mai 2010 08:11

                                J’avoue que j’y perds mon latin, à la lecture des commentaires. L’article est intéressant, à fustiger la connivence des milieux financiers et de la presse écrite. Mais les note des commentaires c’est vraiment n’importe quoi. En tête nous avons une volée de bois vert contre l’auteur. C’est un peu dans l’air du temps - ce n’est pas l’article qui est critiqué, mais son auteur. Dans cette France occupée par les quêtes identitaires, il est évident que ce qui est important n’est pas ce que l’on Fait, mais ce que l’on Est. Être plutôt que Faire. Aussi, ce qui est important ce n’est pas de Savoir mais de Posséder. C’est du moins ce que les puissants s’efforcent de faire rentrer dans nos petites têtes. On suit, on suit ...

                                C’est surtout la différence des votes entre les commentaires qui vont dans le même sens qui est flagrante. Un docdory moinssé, mais un non666 abondamment plussé, leurs commentaires ne sont pourtant pas en contradiction mais plutôt complémentaires. AV devient-il un terrain de reglement de petits comptes personnels, via la triche aux votes ? Consternant !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès