Des petits trous, des petits trous... et une dernière polémique (10)
On croit donc que tout est terminé, et à nouveau ça coince quelque part. L’information troublante va arriver en 2008. Elle concerne à nouveau les camps de concentration et surtout leurs archives, promises à être totalement disponibles au bout de cinquante ans. A l’évidence ; c’est encore un vœu pieux. Les archives de l’holocauste ont été confiées en 1955 à la Croix Rouge, pour des tas de raison sur lesquelles on ne va pas s’apesantir. La Croix Rouge avait été choisie pour le diriger, ceci afin de ne froisser personne, et aussi parce qu’elle gérait plutôt bien depuis des années le registre des prisonniers de guerre de 1914, à Genêve. Onze pays l’avaient décidé ainsi : Belgique, France, Allemagne, Israel, Italie, Luxembourg, Hollande, Angleterre et Etats-Unis, la Pologne et la Grèce se joignant après aux autres. Or, en 2009, les archives de Bad Arolsen ne sont toujours pas intégralement disponibles pour le commun des mortels, malgré les formidables progrès de l’informatique et de la numérisation. En fait de mise au numérique, le travail de transfert de données n’a véritablement débuté à Bad Arolsen, ou sont déposées toutes les archives de la Shoah, qu’en.... 2006 seulement, dans leur forme utilisable sur le Net. C’est tout simplement inimaginable et révoltant : pourquoi donc a-t-on aussi longtemps tenu à distance l’accès à ses documents primordiaux ? L’article 3 pourtant de la convention des 11 pays qui l’ont créé affirmait pourtant que “chaque membre de la Commission internationale a libre accès à toutes les archives et aux documents déposés à l’ITS". A la lecture de ce qui précède, vous devez vous en douter un peu. Oui, les archives d’Arolsen demeurent dérangeantes, et surtout pour les personnes dont on vient de parler longuement ici-même. Retour sur un fiasco entretenu sciemment pendant plus de cinquante années... et dont tout est loin d’être résolu en 2009. Aujourd’hui, nous nous intéresseront surtout aux problèmes récents. Demain, nous reviendrons sur l’après-guerre à Bad Arolsen.
Notre journaliste, lassé d’attendre plusieurs mois la réponse à sa demande, téléphone au responsable du centre du mémorial de Buchenwald, Volkhard Knigge, pour s’entendre dire que lui-même ne sait absolument pas ce qu’il y a exactement dans ce Centre d’Arolsen ! Surprise et atterrement ! "Nobody knew exactly what was inside, it became … a place of imaginations, of fantasies." ajoute Knigge. Deux ans après, en 2008, notre homme a enfin et péniblement obtenu un droit de compulser les documents sur sa famille,... Or cette année-là également, le directeur de L’ITS nommé par la Croix-Rouge jette l’éponge, alors qu’il n’était là que depuis deux ans : Arolsen est à nouveau en crise, dit-on dans la presse : que se passe-t-il depuis... 54 ans maintenant dans cet organisme pour que rien n’aille comme prévu ? Et qu’on ne sache toujours pas ce qui lui a été légué et dont il doit faire l’inventaire ? Qu’est ce que le fiasco d’Arolsen ? Pourquoi une telle gabegie et un telle désorganisation ? A-t-elle été souhaitée, ou sciemment organisée, et par qui ?
Le centre d’Arolsen, en réalité, situé en 1945 en en zone américaine, a subit une histoire assez mystérieuse et chaotique surtout, qui peut se résumer à un accès difficile depuis des années. De 1955 à 1970, le centre était pourtant largement ouvert à tous, ce que continua à faire A. de Coquatrix, son directeur de 1970 à 1977. De 1977 à 1985, changement à 180° d’optique de direction, avec l’arrivée de P. Züger, qui limitera progressivement les accès : de 162 854 demandes de dossiers de visite acceptées en 1976 on passe à 38 380 seulement en 1982. Evidemment, la fermeture progressive donne du grain à moudre aux négationnistes qui s’y engouffrent avec délectation. Selon eux, c’est évident : si l’on cherche à cacher quelque chose, c’est que c’est donc faux. Faurisson se répandra en articles, où il ne sera même pas capable d’orthographier correctement le nom du directeur du site, preuve de sa légèreté habituelle. Evidemment, pas un seul des révisionnistes ou des négationnistes n’a jamais déposé de demande à Bad Arolsen. Le mot négationnisme apparaîtra en France pour la première fois en 1987 : Faurisson ne se contente plus alors de jouer avec les chiffres, il nie l’existence même des camps d’extermination avec des considérations oiseuses sur la taille des trous d’insertion des boîtes de Zyklon B dans les chambres à gaz, et autres inepties. Faurisson est avant tout un falsificateur de chiffres ou de preuves, comme son maître Rassinier. "Les chambres à gaz n’auraient jamais existé et seraient une invention des Juifs", telle est sa thèse, mais on sait tout de suite pourquoi, comme le repère Charlotte Delbo dans le Monde du 11 août 1974 : "On veut effacer la vérité pour qu’une renaissance du fascisme ne paraisse pas une menace mortelle." Les négationnistes ne font que poursuivre l’action des nazis, qui avaient décidé dès 1942 d’effacer les traces de leurs méfaits, afin de ne pas être poursuivis après guerre. Nous en avons expliqué la matérialité ici-même.
Mais ce n’est rien encore au regard de la catastrophe qui va suivre avec l’arrivée en 1985 de Charles-Claude Biedermann, qui ferme carrément certains secteurs aux accés, ce qui commence à énerver soigneusement tout le monde, en particulier le Musée de l’Holocauste de Washington créé en 1993, et à son directeur, Paul Shapiro, auquel Biedermann restera ostensiblement sourd à toutes les demandes de renseignements. Dans le centre même, il a étrangement engagé des jeunes de la région dont pas un ne parle de langue étrangère, et a interdit à ses services différents de communiquer entre eux... Bref, il a verrouillé tout le système pour qu’on n’y accéde que fort difficilement. Pourquoi ? Tout le monde l’ignore ! Comme les critiques pleuvent, il se retranche dans des plaquettes publicitaires où il se met en avant, bien entendu, sur lesquelles il explique que la préservation des documents papiers qui s’acidifient avec le temps est sa propriété primordiale. N’importe quel bibliothécaire aurait commencé ses travaux de préservation bien avant lui, mais bon... En prime, le rangement des archives est une vraie calamité : tout a été fait par nom, et nom par lieu par exemple, certains rayons portent le numéro de leur nombre d’accès... Et Biedermann n’y change rien, c’est comme ça depuis 1955. Autre point incompréhensible : on trouve des traces d’écrits de Biedermann précisant que son centre s’attelle dès 1998 à la numérisation de ses archives.... Or il est de notoriété publique que c’est en 2006 seulement qu’on achète les scanners spéciaux pour le faire. Qu’a-t-on tenté de faire et pas réussi à faire à Bad Arolsen ? Un scannage raté étalé sur... 10 années ? A-t-on tenté d’archiver numériquement sans s"y être arrivé, par manque de logiciel pointu d’archivage informatique ou en raison d’un mauvais choix de fichier au départ ? Les deux, mon général serait-on tenté de répondre pour le seul côté informatique de la chose.
Selon le spécialiste américain Peter W. Landé, le "règne" de Biederman, a en effet vraiment été catastrophique pour l’image du Centre : "those who wish to confirm, or question, such assertions, might wish to view a German language television documentary prepared on the ITS several years ago. It was called “Biedermann’s Reich”, (Biedermann’s empire), the name of the director. Interviewing users and former employers, as well as the ITS director, a devastating portrait of this institution appears. ITS has a poor reputation with virtually any German or international Holocaust memorial/museum". En 1994, pourtant, une décision d’ouverture vers l’extérieur avait été prise, celle de tout photocopier, lors du transfert de la direction du site à la seule Allemagne : "When it was decided to transfer control of the Center to
En 2006, la direction de la Croix- Rouge se débarrasse (enfin) de Biedermann, poussé vers la sortir en raison des critiques extérieures qui s’accumulent, et nomme dans un Bad Arolsen en crise majeure Reto Meister, le spécialiste... des gestions de crise à la Croix Rouge (il revient d’avoir traité les suites du Tsunami). L’homme tiendra à peine deux ans : le site est visiblement et décidément ingérable : il laisse la place en février 2009 à un suisse (obligé par les statuts), du CICR toujours, Jean-Luc Blondel. Depuis deux ans, le site était l’objet de vives critiques américaines : le 28 mars 2007, Paul Shapiro, directeur ud Musée de l’Holocauste de Washington, avait tiré la sonnette d’alarme : devant la Commission pour les affaires étrangères du Congrès (dans la sous-commission de l’Europe), il fustigeait le manque de transmissions de données d’Arolsen, ses méthodes de travail, et surtout révèlait que rien n’a été fait avant 2006 ou presque pour digitaliser les documents (sans jamais citer les microfilms de 1994 !). Personne, en particulier Biedermann, qui est arrivé au moment même de l’apparition de l’ordinateur individuel et du scanner, n’a songé à protéger les documents d’origine en les scannant systématiquement ! Les techniques le permettant existent pourtant depuis l’avènement de l’ordinateur individuel en 1983... avant même l’arrivée de Biedermann. Des photocopies, qui ne sont autres que des scanners non sauvegardés, ont pourtant bien été faites rapidement en 1994, mais personne n’a songé à en garder des traces numériques, seuls des microfilms ont été fabriqués. La gestion de Bad Arolsen est bien... scandaleuse.
Bad Arolsen a navigué à vue pendant toute l’ère Biedermann, jusque 2006, pourquoi, c’est ce que tout le monde cherche à savoir aujourd’hui ! 25 km de fichiers papiers attendent toujours d’être examinés. Meiser aura au moins eu le mérite de tenter de rattraper le retard informatique du Centre : le 25 août 2008 il annonce que toute la partie sur le travail forcé à été digitalisée et sera aussitôt disponible sur Internet. L’ensemble tient en 1,87 terabyte de données et contient 13 millions de scans, pour 6,7 millions de documents. On peut l’obtenir sur des disques durs Iomega de 500 Mo. Mais finalement ce n’est toujours pas mis en ligne à la date indiquée, et on repart donc vers une période de doutes. On est encore loin du scannage intégral, qui ne devrait pas être fini avant 2011 maintenant. Les fichiers disponibles ne concernent pour l’instant que le travail dans les camps, et pour certains camps, tout a brûlé, ou presque, dans la débâcle. Le travail de scan n’a commencé que fort tardivement en réalité : c’est ainsi en août 2008 seulement qu’on a appris l’investissement en scans : " A major archive in Germany has purchased 15 custom-made scanners to digitize and catalog a huge collection of virtually untapped Holocaust records. The scanners cost more than $280,000 and are large enough to digitize the odd-sized papers." Le coût, une des excuses tenues par les représentants du CICR pour expliquer les lenteurs. Onze pays parmi les plus riches de la planète n’avaient pas 280 000 dollars à mettre ?
Même son de cloche chez Edwin Black lorsqu’il cherchera à partir de 1998 à se renseigner sur les camps de concentration via l’ITS. Et tombera sur un os de taille en 2007 à Arolsen : selon lui, cette année-là, c’est le musée de la Shoah français qui aurait bloqué la diffusion directe des documents sur internet. En réclamant un accès par code et non une plus large diffusion ; au nom de la protection de la vie privée (ce qui se comprend également : la vie des familles y est décrite). "Moreover, a Swiss Red Cross official revealed that in March 2007, France actually suggested to the eleven nation Commission that governs the records that all Bad Arolsen files be accessed via a secure “virtual private network” on terminals of the archival repository on the territory of a given member state. Later, the idea was one of three technology options formally proposed by Bad Arolsen officials during a mid-May 2007 Amsterdam conference of the Commission". Bad Arolsen avait proposé le format XML, un format universel, les français on proposé un accès de scans en TIFF ou JPEG via un réseau sécurisé : pourquoi donc ce refus de disposer d’un format universel ? Selon Black toujours , le musée de la Shoah renvoyait en fait vers les américains, qui eux.... ne répondaient pas. Aux Etats-Unis, l’annonce de l’accès via un réseau privé (et donc un blocage) provoque un tollé général des survivants.
En fait, ce sont les américains qui bloquent autant l’accès que les français, mais le directeur de Washington préférait en accuser les français. La raison du blocage US est vite découverte : les firmes ayant collaboré, qui ne voulaient pas voir leur nom apparaître ! Après Biedermann, c’est Shapiro, aux USA, qui bloquait donc les accès ! Et notre homme, dans le genre, va faire tout aussi fort en recourant au "secret obligatoire" : "Critics also are concerned that the museum’s unwritten taboo on issues relating to corporate involvement in the Holocaust is inconsistent with a collection that largely involves slave labor. The museum repeatedly has refused to discuss questions involving IBM, General Motors, Ford, Standard Oil, the Carnegie Institution, the Rockefeller Foundation and other leading American corporate icons that funded, supported, participated or profited from the Holocaust. Paul Shapiro, the museum’s point man for Bad Arolsen, told JTA that he has quietly assembled a list of companies he has seen in Bad Arolsen archives, but it remains secret. Museum officials refused to discuss "Shapiro’s list." Les 6 disques durs d’images non indexées étaient arrivés d’Allemagne en août 2008. Six de 500 Mo : 3 terabytes, pour 8 au total : "onstructive exchange is taking place between the ITS and these institutions on the technical solutions that will enable the integration and use of the electronic copies of the Arolsen archives - we are talking about eight terabyte of data, or the equivalent of 10’000 CD-ROM - for the benefit of all people who take interest in them".
En 2007, en effet, malgré les promesses d’ouverture au grand public, on en était donc encore des deux côtés à des images et un index papier séparé, sans liens entre eux : "the ITS Central Name index was originally a paper index file, sorted in an alphabetical-phonetical way that matches the requirements of the ITS work. It was built (in paper) from the early 1950´s to 1998 and contains in its physical form 42 million cards related to 17 million identities. Between 1998 and 2000 the complete CNI was digitized. To maintain the operational status of the Organisation during the 2 year scanning-work and the following digitisation process, the CNI was digitized in the same order than the paper file. An additional 8 million pieces of information and 0.5 million identities were added to the digital CNI since the year 2000. Due to the absence of a standardized format and because most of the original cards were hand-or typewriter written, only 8-10% of the images could be OCR´ed [Optical Character Read]". Bref, il n’y a pas de liaison entre le document et une base informatique par recherches croisées : c’est tout simplement anachronique et scandaleux, et on a du mal à imaginer qu’en 23 ans d’informatique on n’aît pas réussi à archiver à Bad Arolsen la moitié au moins des 47 millions de documents, même avec seulement 15 scanners. En tout cas il y avait bien eu une phase de scans, mais de 1998 à 2000 seulement : pourquoi donc avoir arrêté de le faire ???
Une liste secrète et un sacré problème d’archivage : les documents de Bad Arolsen transmis sont inutilisables car non indexés ! Car tout le problème est là : il ne suffit pas d’avoir les scans, encore faut-il avoir le bon logiciel pour les retrouver parmi 47 millions de documents : or, là dessus, il y a bien eu plantage ou incompétence manifeste à Bad Arolsen, mais pas uniquement. Une incompétence manifeste reproduite au musée de Washington : " ...Museum executive director Sara Bloomfield made statements about the archival technology to the Jewish Telegraphic Agency.... Bloomfield’s remarks to the JTA reporter about why the Bad Arolsen files could not shared, it seems, amounted to a calculated misinformation effort to pretend such sharing was impossible. The opposite is true. Her remarks were implausible on their face, and completely contrary to the published facts" . Bref, il y a bien eu méprise. Comme le fait remarquer l’auteur de l’article : selon Bloomfield, l’indexation aurait coûté des millions de dollars et n’a donc pas été faite : "Converting those images to searchable files will take much time and millions of dollars, officials of the U.S. Holocaust museum said at a news conference last Thursday morning, before the meeting with survivor groups " Or, comme le fait remarquer l’auteur de l’article : a quoi peuvent servir des images scannées en vrac ? A rien, on est incapable de les retrouver à moins de toutes les regarder une à une ! 10 000 CD-ROMs ? Comme la méthode même d’archivage d’Arolsen privilégie le nom, et npn pas le lie ou d’autres éléments, c’est bel et bien inutilisable !
Et dans ce cas, qu’a-t-on fait à Arolsen depuis vingt ans ? "That raises the obvious question : if the files are not “searchable,” what will the trained staffers search ? What has the staff at Bad Arolsen been searching for years ? Answer : they, of course, won’t search jpegs of documents, because jpeg are mere picture images of documents which are not easily translated into raw text. Instead they will search the databases common to virtually all image management systems used by banks, historical archives and government repositories. All of Bad Arolsen’s jpegs are in fact indexed in some way in a relational database". Oui, mais sur une feuille de papier "relationnelle" ! Finalement, le musée américain décidait de transférer en 2008 la fameuse liste papier sur une base de données relationnelle classique, enfin liée à un site Web : "Investing months of work, the museum translated the index of all of the collections and created a search tool for the inventory in German and English and posted it on the Web," Shapiro said. "We have a responsibility to show the survivors what is there and to demonstrate the scholarly significance of the collection." Des "mois de travail" seulement alors qu’en 23 ans personne ne l’avait fait à Bad Arolsen ? De qui s’est-t-on moqué ? La gestion des archives de Bad Arolsen a été jusqu’ici un beau fiasco, espérons que les années à venir vont rétablir la tendance. Et que l’on va pouvoir voir les 111 440 fiches de prisonniers de Ravensbrück, ou les 101 063 fiches de la Gestapo de Coblence, car cela ne concerne pas que les camps. Manque d’argent, de moyens, de personnel s’est-on défendu pendant des années ; certes : mais pas au point d’avoir fait si peu en autant de temps ! Il y a dû y avoir autre chose pour expliquer un tel désastre ! Tout le monde songe oblgatoirement, et à juste raison, à des pressions politiques !
La liste des collaborateurs du nazisme resterait néanmoins "secrète", disait Shapiro : on se doute bien de pourquoi : les épisodes précédents vous l’ont démontré ! Shapiro, qui avait tant crié au Congrès que c’étaient les allemands eux-mêmes qui avaient bloqué l"accès aux archives avant l’an 2000, ce à quoi il n’avait pas tort maintenant qu’il les avait, refaisait la même chose qu’avait faite Biedermann : à savoir d’empêcher l’accès à certains documents : il y a bien une continuité à cacher ces archives, qui a démarré très tôt et qui se poursuit depuis 54 ans. Même aujourd’hui encore, c’est trop compromettant semble-t-il pour certains ! La honte existe, semble-t-il ; c’est déjà ça : pour le déshonneur, les entreprises ont déjà été dénoncées... depuis longtemps. Hollerith est néanmoins visible.... sur microfilm, notamment sur Mauthausen, au Musée de Washington, mais pas encore sur le net.... Pour Mauthausen, c’est logique : le camp disposait d"un bureau Hollerith sur place ! "Hollerith operators located in the Arbeitseinsatz, across from the Political Section, could see the entire parade grounds, including the arrival of every prisoner transport. A low-level SS officer supervised Mauthausen’s Hollerith Department. But day-to-day sorts and tabulations were undertaken by a Russian-born French army lieutenant POW name Jean-Frederic Veith. Veith arrived at Mauthausen on April 22, 1943, just days before his fortieth birthday. Among Veith’s duties was processing the many Hollerith lists from other camps, not only transferred prisoners for new assignment, but also those the sorts had determined were misrouted". Notre homme ayant soigneusement estampillé ses archives d’un tampon "Hollerith erfasst", il est facile de tracer les archives existantes : "Veith compiled both the voluminous death lists and new arrival rosters, and then dispatched the daily "strength numbers" to Berlin. His section stamped each document Hollerith erfasst - "Hollerith registered" - and then incorporated the figures into the camp’s burgeoning database. Hence, the enormity of Mauthausen’s carnage was ever-present in his mind as he ran the machines".
Pour les allemands eux-mêmes, ce fut une tout autre situation, essentiellement politique, celle que nous verrons demain...
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