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Des pourris et des hommes

S’il est un océan que nulle pollution ne menace, c’est bien l’océan de bienveillance attendrie qui baigne , entoure et protège nos amis déclarés des fleurs et des petits oiseaux.

Plus un seul de nos dirigeants, qui ne se penche avec une tendresse inquiète et une douce sollicitude sur notre si jolie planète, qui n’évoque avec effroi le réchauffement climatique et la fonte des glaces sur les terrasses de la Croisette.

Même ceux qui jour après jour bombardent l’ Afghanistan ont la voix brisée d’émotion en évoquant le sort des pauvres bébés phoques, il parait qu’ Hitler lui même adorait son chien, ce qui nous rassure un peu sur la nature humaine.

La fable que l’on nous sert et qui fait les délices des plus crétins d’entre nous, nous parle d’une très ancienne communion de l’Homme et de la Nature, un très ancien Paradis perdu où nous pouvions gambader librement au milieux des gentils animaux et manger des fraises ou des racines, forcément biologiques.

Il semble, malheureusement, que le cours de l’histoire humaine ait été bien différent que ce que l’on veut bien nous raconter et que nos ancêtres aient eu quelques démêlés avec nos amis les bêtes et que Home ne fut pas toujours très Sweet avec nous, n’en déplaise aux rebelles subventionnés.

Ainsi, selon certaines rumeurs répandues dans les milieux scientifiques, les plus noirs soupçons pèsent sur nos ancêtres quant à la disparition du mammouth, de l’ours des cavernes, ou du tigre à dents de sabre, il paraitrait même que la plus grande partie des aurochs qui broutaient paisiblement l’herbe tendre des grandes plaines de l’ Europe, auraient disparu dans les flammes des barbecues néolithiques..

Nos si coupables ancêtres ont bel et bien chassé et traqué des animaux, pour les cavernes, pour la viande, les os avec lesquels ces vilains fabriquaient des armes et même les fourrures et les peaux avec lesquels ils protégeaient leurs corps.

Si seulement ils avaient pu continuer à courir cul nu comme nos sympathiques bobos du Lavandou, combien de vies auraient été sauvées et si seulement ils s’étaient contentés de brouter ou manger des salades, le cours de l’histoire en aurait été changé.

Dans leur révolte insensée contre l’ordre naturel, les hommes ont aussi construit des villes et des villages, dans lesquels s’est développée la division du travail, la spécialisation des tâches, la lente accumulation du savoir technique et scientifique et comme il fallait bien nourrir tout ce monde là, il a bien fallu augmenter les rendements agricoles, le fatal processus menant à l’apparition des OGM était ainsi initié.

Dans les campagnes, sans doute lassés de bouffer des racines et aussi dans le but de constituer des réserves permanentes de nourriture, on s’est mis à sélectionner les graines, à semer de manière préférentielle certaines variétés de blés et à pratiquer la sélection, pas naturelle du tout, du mouton, du porc de la vache et de tout ce qui pouvait fournir de la viande ou du lait.

Tout ceci était certes très nuisible à la variété biologique, mais très pratique pour bouffer

Les Pharaons de l’ Egypte, comme tous les chefs des grands Empires, avaient bien d’autres occupations que de chasser les Hébreux dans le désert, ils devaient construire des digues , aménager les rives des fleuves, construire des complexes systèmes d’irrigation, constituer des greniers à blés, toutes choses qui répugnent à nos libéraux et sauveraient pourtant 1 milliard d’homme de la faim permanente.

Nous pourrions poursuivre avec les grands défrichements en Europe, expliquer que la richesse des sols de la grande plaine européenne n’est pas une donnée naturelle, mais le produit du travail accumulé de générations de paysans , mais à quoi bon parler à ces gens.

A quoi bon parler à ceux qui considèrent tous les fruits de notre civilisation comme un héritage maudit avec lequel il faut en finir.

A quoi bon parler avec ceux qui considèrent que mourir à 30 ans dans la forêt équatoriale est le nec le plus ultra de la liberté, alors qu’eux mêmes ne traversent le Sahel ou l’ Amazonie qu’avec une caravane de quarante camions chargés de vivres et d’équipements

Quoi de moins naturel que la division de la société en classes, que l’exploitation de l’homme par l’homme, que le règne sans partage de la loi du profit , que la soumission de toute décision ou action humaine au principe de la concurrence libre et non faussée, à la loi d’airain du marché.

Pourtant, le libéralisme est l’horizon indépassable de ces gens là, les diktats de l’ Union européenne sont la seule loi écrite à laquelle ils se référent et qu’ils respectent avec la soumission tranquille qu’ils partagent avec le plus vieil ami de l’homme.

Prenez le problème de l’eau avec lequel on nous rabat les oreilles, comme si les moyens techniques de production d’eau douce n’existaient pas, comme si les techniques de retraitement des eaux usées n’étaient pas parfaitement au point et comme si surtout le seul obstacle à la mise en œuvre et au déploiement de ces techniques n’était pas économique et financier.

Des millions d’hommes sont privés d’eau potable, tout simplement parce qu’ils ne constituent un marché solvable, parce que le marché de la distribution de l’eau est dominé par quelques grandes multinationales dont le contrôle a été renforcé par les privatisations.

Il en faut du cynisme et une absence de tout scrupule pour nous conseiller de prendre des douches et de moins tirer la chasse d’eau et il en faut de la connerie humaine pour croire que l’on va sauver la planète en laissant flotter ses étrons ou en les enterrant dans le jardin..

Que l’on veuille me pardonner, mais je ne crois pas en l’autorité morale ou scientifique d’un champion de saut à l’élastique et d’un aventurier politique, je ne crois pas en la compassion de Sarkozy ou d’ Obama pour les hommes ou pour les bêtes, ni pour quoi que ce soit.

Je crois que l’humanité a un mode d’existence particulier qui repose sur la transformation du milieu naturel, de la socialisation et la division du travail..

Je crois au progrès scientifique et en la possibilité pour l’humanité de parvenir à un monde libéré de la faim et capable d’offrir à chacun un travail, un toit et un couvert..

Je crois qu’il existe, en Afrique et ailleurs, des millions d’hectares de terres qui n’attendent que le soc de la charrue, les semences et les moissons et l’eau des grands fleuves mise au service de l’irrigation.

Je crois que l’ouvrier français ou américain a le droit de vivre de son travail et par son travail de produire les richesses dont le monde a tant besoin.

Je crois que le rêve de Sarkozy d’une France sans usines et sans ouvriers est un rêve de barbare et une menace contre tout ce qui fonde notre civilisation et qu’il faut être crétin comme un député socialiste pour ne pas prendre cette menace au sérieux.

Je crois que toutes ces foutaises de développement durable , de commerce équitable ne sont qu’un masque et un prétexte, un leurre idéologique pour justifier la destruction engagée de l’économie réelle et la subversion de tous les droits sociaux..

Je crois que ceux qui veulent repousser à 70 ans l’âge de la retraite, qui veulent fermer nos écoles et nos hôpitaux, détruire notre système de santé et fermer nos usines, ne sont pas qualifié pour défendre les baleines, les otaries, ni rien de ce qui vit et respire sur cette Terre.

Je crois enfin que l’humanité se trouve en état de légitime défense contre ces Huns et ces Vandales et qu’il est temps de se battre pour la reconquête de nos droits, pour le rétablissement de notre souveraineté, pour l’interdiction de tous les licenciements et pour en finir avec les plus grands prédateurs que la terre n’ait jamais portés.


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22 réactions à cet article    


  • emachedé emachedé 30 juin 2009 15:26

    Ma-gni-fi-que ! Si beau qu’on en friserait l’utopie, mais vous avez dit l’essentiel, malheureusement.


    • rakosky rakosky 30 juin 2009 15:47

      Merci pour votre commentaire,nous sommes tellement nombreux à penser ainsi que l’ exprime mon article et bien moins stupides que ce qu’ils imaginent....


    • david354 30 juin 2009 15:50

      Je ne comprends pas ce que vous cherchez a défendre :
      Que l’homme d’aujourd’hui n’est pas plus mauvais que celui d’il y’a 200 000 ans ?
      Que la Nature est cruelle ?
      Vous qui etes professeur d’histoire, vous devez connaitre l’évolution démographique complètement démente de l’homme au cours de l’histoire...
      Vous citez le progrès scientifique, quels progrès scientifique ? L’irrigation ???
      Celle qui a causé tant d’asséchements de lacs et de mers ?
      Vous pourrez avoir tout le progrès scientifique que vous voulez, avoir 10 millards d’hommes sur Terre ne sera confortable ni pour les autres espèces, ni pour nous.


      • mimine mimine 1er juillet 2009 12:11

        je crois que l’auteur voulait surtout dire que l’homme doit s’inquiéter surtout de régler l’organisation de la société, comme il l’a toujours fait : l’Homme s’est constitué en s’opposant à la nature.

        j’ajouterais que la planète se fiche pas mal de cette espèce de primates voués sans doute à l’autodestruction, et que dans quelques millions d’années une autres espèce peut-être plus intelligente nous remplacera.

        commençons à résoudre les problèmes de l’homme par l’homme : économie, distribution de la richesse, éducation,et on verra qu’il y en a pour tout le monde, c’est trop facile de brider la croissance des autres quand la notre est déjà en place (heureusement cette crise va redistribuer le carte, et pas à notre avantage)


      • Yannick Harrel Yannick Harrel 30 juin 2009 16:18

        Bonjour,

        Une juste colère devant le gâchis qui s’offre à nous, victime d’un mode de vie imposé et dissocié des réalités naturelles. 

        Tout comme vous je n’incrimine pas le progrès, car je reste tel un enfant fasciné par les découvertes du monde inconnu qui nous environne et face auxquels nous ne sommes que fourmis. En revanche je suis éminemment critique envers son exploitation majoritairement consumériste. Ce modèle de société est à bout de souffle, idéologiquement (le libéralisme est dans une impasse) comme techniquement (épuisement des matières premières), cependant plus farouche sera sa résistance et son raidissement.

        Du reste, je suis très dubitatif sur la mode du bio actuellement car comme toute mode, il y a du profit à profusion : comment se fait-il que des produits non traités en arrivent à être plus onéreux sur nos étals que des produits traités (nécessitant par conséquent une mobilisation plus conséquentes de moyens) ? Nous prendrait-on pour des gogos ? Faut-il se ranger à l’idée que ceux qui mangeront plus sainement à l’avenir seront ceux qui en auront les moyens ? Une autre victoire du libéralisme appliqué à la préoccupation écologique ?

        Cordialement


        • sheeldon 1er juillet 2009 22:42

          bonjour

          "Du reste, je suis très dubitatif sur la mode du bio actuellement car comme toute mode, il y a du profit à profusion : comment se fait-il que des produits non traités en arrivent à être plus onéreux sur nos étals que des produits traités (nécessitant par conséquent une mobilisation plus conséquentes de moyens) ? Nous prendrait-on pour des gogos ? Faut-il se ranger à l’idée que ceux qui mangeront plus sainement à l’avenir seront ceux qui en auront les moyens ? Une autre victoire du libéralisme appliqué à la préoccupation écologique "

          il me semble que l’agriculture bio est bien moins subventionnée , de plus les exploitations en bio sont plus petites et donc sont moins concurrentielles .

          je ne suis pas spécialiste de ce genre de chose mais sans doute auront-nous un agoravoxien pour approfondir ou infirmé .

          cordialement


        • Yannick Harrel Yannick Harrel 2 juillet 2009 01:49

          @Sheeldon

          Bonjour,

          Effectivement un avis d’expert sur le sujet serait bienvenu.

          Cependant je doute que ce soient les exploitants agricoles de produits bio qui puissent véritablement fixer les prix à l’étal. Ca c’est l’affaire des réseaux de grande distribution qui seraient plus enclins à demander de compresser les prix d’achat à leurs fournisseurs pour pouvoir bénéficier d’une marge encore plus conséquente dans leur unique intérêt (c’est à dire sur le dos des consommateurs comme des agriculteurs). Le bio c’est une réalité, salutaire même pourrais-je ajouter tant l’épuisement des sols et la pollution des nappes phréatiques m’inquiète au plus haut point, mais c’est malheureusement aussi une affaire de gros sous par des personnes dont le souci est moins le respect des cycles biologiques de mère nature que le veau d’or.

          Depuis un réglement de 1999, l’Union Européenne est très impliquée dans le domaine de l’agriculture biologique et je subodore que les fonds soient en conséquence à travers la PAC qui impose désormais des obligations de respect de l’environnement conditionnant l’octroi d’aides. Maintenant quant à savoir si ces fonds sont correctement distribués, là c’est une autre problématique... Au niveau national je sais qu’il existe même un crédit d’impôt pour les exploitations agricoles biologiques.

          Cordialement


        • LE CHAT LE CHAT 30 juin 2009 16:31

          l’homme est un loup pour l’homme , mais il doit y avoir beaucoup plus de moutons que de loups chez les hommes , car sinon la population se stabiliserait ! quelques loups se repaissent donc du gibier abondant ...........


          • franck2009 30 juin 2009 18:44

            Totalement d’accord mais : « S’il est un océan que nulle pollution ne menace, c’est bien l’océan de bienveillance attendrie qui baigne , entoure et protège nos amis déclarés des fleurs et des petits oiseaux.  »....je ne vois pas que la protection de l’Homme fasse l’économie de la protection animale.


            • omar omar 30 juin 2009 23:21

              Comment osez-vous nous ôter si joliment les mots de la bouche (du clavier en l’occurence) ?

              Je souscrit tout à fait à votre réflexion.



                • Anakin Skywalker 30 juin 2009 23:30

                  Je pense que l’auteur a bien fait de montrer que les promoteurs actuels de l’écologie sont les mêmes qui ont démantélé les systèmes sociaux et l’idée de relations humaines plus pacifiques en général.

                  Pour ce qui est de la défiance envers un discours diabolisateur de toute la technique et des activités humaines, que l’on retrouve chez certains écolos, j’y souscris tout à fait également.


                  • Walid Haïdar 1er juillet 2009 02:55

                    Superbement dit.


                    Le thème de la division du travail n’est pas discuté ici, mais il est très intéressant. La division du travail découle du bon sens économique.

                    Cependant, la division du travail entraîne de facto une division de la conscience collective.

                    J’ai toujours été séduit par l’idée d’un service civil. Non pas pour apprendre à exécuter des ordres, mais pour expérimenter pendant un an ou deux un métier totalement différent de celui que l’on souhaite exercer pendant sa vie.

                    Par exemple, que tous les polytechniciens fassent 1 an de boulots manuels pour qu’ils comprennent ce que fait concrètement un ouvrier, et oublient moins ce que ça implique, en tant qu’être humain, de travailler à la chaîne ou de faire tourner des machines.

                    La morale, dans le progrès, étant au bout du compte d’inventer des machines pour faire tout ce qui peut être fait par une machine, et de libérer ainsi du temps pour de plus en plus d’être humains, qui pourront alors inventer d’autres machines, découvrir d’autres planètes, écrire plus de poèmes, et faire découvrir le mondes à nos enfants.

                    Mais face à ces idées simples comme bonjour, des intérêts de l’establishment sont mécaniquement liés et ligués pour imposer un ordre réactionnaire au monde entier, et ruiner la civilisation, l’émancipation de l’espèce humaine.

                    • NAHASH NAHASH 1er juillet 2009 04:12

                       

                      Le problème fondamental est que la dite « écologie » tombe dans le piège de l’idéologie, et comme toute idéologie, elle tendra à persévérer dans ce qu’elle est, contenant alors les germes du nihilisme.

                       

                      L’écologie, ou plutôt « l’écologisme » rejoint par conséquence la catégorie des « idéologies pseudo-alternatives stériles et/ou nihilistes » ou celle de l’idéalisme-romantisme propre à notre société post-héroïque : car elle se fonde sur un aspect particulier d’un problème mondial et non pas sur une remise en cause radicale de notre modèle de société : remise en cause qui elle seule nous permettra de parvenir à un équilibre global rendu impératif par la mondialisation et le processus de dislocation/fragmentation politique/social/culturel qu’elle produit.

                       

                      Le dit « développement durable », formule absconse qui pourrait s’appliquer stricto sensu à l’Histoire humaine, est impensable sans un changement complet non seulement de notre modèle de société mais aussi de nos modes d’existence et de pensée, bref un changement opérant au niveau de la société et de l’individu, et non pas une réforme pour rendre ce système pérenne au travers d’un dit « développement durable ». Changement nécessaire bien que presqu’inconcevable au vu du degré de conditionnement actuel, et de l’importance du « contrôle » de « l’environnement mental » collectif et individuel.

                       

                      Il y a nécessité vitale de sortir de ce dogme où les aspects technologique et économique définissent à eux-seuls définir le Progrès dans nos sociétés post-industrielles voir post-historiques. Le Progrès ne saurait être le Progrès si sa dimension humaine et sociale n’est pas incluse. Si l’instinct de l’Universel ne le motive pas. Alors que nous sommes entrés dans l’âge global, il ne peut y avoir de progrés ethno-centré ou confiné à une seule société humaine.

                       

                      Les sociétés humaines sont définissables à partir de certains critères qu’on pourrait lister ainsi : Culture, Politique, Economie et Environnement. Culture entendant modes d’existence partagés, comportements, représentations mentales et systèmes de pensée, etc…Politique comme mode d’organisation principalement ; Economie dans son acception usuelle, enfin Environnement qui dépasse le terme « Nature » dans nos sociétés post-industrielles et inclut nos « environnements artificiels ».

                       

                      Partant de là, « l’écologisme » ne saisit pas les enjeux véritables de la situation actuelle en ne s’intéressant que sur la partie Environnement, et en considérant que sans changement radical il puisse apporter quelque chose de nouveau en jouant sur la culpabilité comme levier émotionnel d’accès au pouvoir politique, bref le piège de l’idéalisme romantique post-héroïque. Problème majeur, l’accès au politique risque de ne plus avoir autant d’importance ni même de sens si le processus de dépolitisation de l’Economie n’est pas ralenti ou  remis en cause : car ce processus entrainera d’abord la neutralisation du Politique, puis enfin sa disparition, avec lui la dite « démocratie » et le prétendu « pouvoir citoyen ». A ce moment là, la diversité et variété d’opinions ou courants politiques ne sera intéressante que pour un ethnologue s’intéressant à la persistance-survivance de folklores et traditions particulières dans des sociétés post-démocratiques, post-étatiques, post-politiques : bref dans la société rêvée par les ultra du libéralisme économique et du processus de « terra-forming » actuel en progrès constant plus généralement connu sous le terme de « mondialisation ».

                       

                      Bref, après le trépas annoncé du Politique, celui actuel de la Culture, devenue anti-culture de Contrôle et Conditionnement après sa « vampirisation » par l’Economie, qui enlève encore une des caractéristiques permettant de définir telle ou telle société humaine.

                       

                      Faisons les comptes : dépolitisation de l’Economie, donc neutralisation puis disparition du Politique, « marchandisation-vampirisation » de la Culture donc sa mort et naissance de l’anti-culture…facteur aggravant ce processus est global et nous dit-on inéluctable. Après calcul reste donc l’Environnement, sujet essentiel de l’écologisme. Question : une fois établie cette équation, la gestion de l’arrosage, le recyclage de tetrapaks, le fromage de chèvre bio, etc…quel impact cela peut-il avoir ?

                       

                      Conclusion : écologisme et (ultra)libéralisme économique ne diffèrent dans la perspective qu’ils nous offrent que sur la question : à savoir la vitesse d’exploitation et de destruction de ce qui fonde nos sociétés et de notre Environnement ou plutôt nos « environnements »…On fait çà rapidement (version ultra-libérale) ou on y va piano (version développement durable de l’écologisme idéalo-romantique sponsorisé par RP et les autres) ?

                       

                      Le drame est qu’il y a bien urgence, le collapsus ne sera pas juste écologique, mais politique, culturel, social, etc…si nous ne sommes pas à même de sortir du piège de l’idéologie et de revenir à l’instinct de l’Universel au-delà du Particulier…bref préparons-nous à la société post-humaine.

                       

                      Pas de tendance apocalypto-messianique, nulle prédiction de la Fin de l’Histoire, l’Histoire continuera, à nous de savoir si ce sera avec ou sans « nous » dans le rôle principal.

                       

                      Cordialement,       

                       

                        


                      • mimine mimine 1er juillet 2009 12:16

                        très bien dit

                        l’écologie (science encore très approximative) prétend de remplacer le Politique : comme le darwinisme sociale (pseudo-science) avait formé et informé la culture qui produisit Hitler et Mussolini


                      • Emile Red Emile Red 1er juillet 2009 14:46

                        Ouai.... bof.

                        L’ultra technicité qui sauverait l’homme, Curie et Hadopi dans la lignée de la liberté ou la mort.


                        • Traroth Traroth 1er juillet 2009 17:57

                          On fonce droit sur le mur, et on cherchera jusqu’à la dernière seconde comment appuyer plus fort sur l’accélérateur !


                          • Mustrum 1er juillet 2009 18:00

                            Je suis agacé : je suis d’accord avec cet article (mon esprit gauchiste) et je ne suis pas d’accord avec cet article (mon esprit écolo).

                            En un sens, OUI, c’est con de parler écologie alors qu’il est plus important que tout le monde ait un travail.

                            Mais je ne comprend pas cette habitude de l’extreme gauche de taper sur tout ce qui n’est pas à l’extreme gauche.
                            Les gens ont le droit d’être pour le progrès social ET écolo non ? Je ne vois pas d’opposition entre les deux. On se croirait dans un sketch de Palmade...

                            On peut considérer qu’il est important que tout le monde ait un accès à l’eau : on peut le faire en se débrouillant pour que ceux qui n’en n’ont pas accès aient de quoi la payer ET on peut se débrouiller pour économiser l’eau.

                            On peut considérer qu’il faut nourrir tout le monde MAIS aussi que le mieux est l’ennemi du bien : on peut essayer de le faire intelligemment, sans détruire des écosystèmes et sans (désolé de vous contredire) diminuer peu à peu la fertilité des sols dans nos zones tempérées.

                            Et je trouve très (hum... J’ai failli être grossier et utiliser le terme « Faux cul »... Disons plutôt « un petit peu taquin ») de parler de bienveillance attendrie pour les écolos et d’autre part de parler de donner un toit, un travail et à manger à tout le monde. C’est quoi alors ça ? De la tendresse mielleuse ?


                            • Traroth Traroth 1er juillet 2009 18:46

                              Il y a un film à voir pour se rendre compte des proportions qui gouvernent notre réalité : « Let’s make money ! »

                              Dans ce documentaire, on parle notamment de la Costa del Sol, en Espagne. On peut y voir des bungalows de vacances et des marinas, chacune et chacun accompagné de sa petite piscine, à perte de vue, dans toutes les directions ! Et tous les quelques centaines de mètres, un golf, simplement pour augmenter la valeur des logements (c’est pas que les gens jouent plus au golf là qu’ailleurs). De nos jours, rien que les golfs qu’on trouve en Espagne consomment autant d’eau que 18 millions de personnes ! Alors quand on me dit que je dois tirer moins longtemps la chasse que je vais poser une pêche, ça ne me fait même plus rigoler, ça me met en colère ! On se fout du monde !

                              Personnellement, je ne nie pas la réalité du problème environnemental, mais je prétends que tout ce qui est entrepris pour le résoudre n’est que poudre aux yeux. On recycle massivement du verre usager, alors que je sache, le sable ne fait pas partie des matières premières dont on risque prochainement de manquer. Ca nécessite des filières de collecte et d’acheminement coûteuses en énergie, simplement parce que les industriels ne veulent pas de la seule solution qui vaille : la réutilisation des contenants en verre (les bonnes vieilles bouteilles consignées) ! Le recyclage du verre n’est que de la poudre aux yeux ! On contraint les ménages à trier leurs déchets alors que la capacité de traitement des déchets recyclables n’est représente qu’une faible fraction des déchets recyclables effectivement collectés. On va imposer des ampoules dites basses consommations qui ne génèreront pratiquement pas d’économie d’énergie, mais risquent de générer une pollution chimique (mercure) beaucoup plus directement nocive pour la population, et caetera, ad nauseam.


                            • Joe Liqueur 1er juillet 2009 20:47

                              Je viens de m’inscrire sur Agora Vox juste pour vous dire à quel point votre article me semble pertinent. Je suis moi-même de plus en plus écolo quant à mes positions sur certains sujets (nucléaire, agriculture et autres) mais je ne pourrai jamais admettre que l’homme appartienne à la nature. C’est la nature qui appartient à l’homme ; sinon ce n’est plus l’homme.

                              Simplement, elle appartient à tous les hommes ; pas aux gros actionnaires de Monsanto, Sanofi et autres multinationales. La nature est par excellence res communis ; c’est pour cela qu’elle doit être gérée de manière démocratique et dans un esprit républicain.

                              Je visitais l’autre jour un site écosociétaliste (http://wiki.societal.org, la page est inaccessible depuis hier), par ailleurs très riche et souvent très intéressant, mais certaines pages écolos radicales m’ont navré justement pour le motif évoqué plus haut.


                              • Cug Cug 2 juillet 2009 10:16

                                Nous sommes entrés dans le 3eme millénaires, enfin si nous partons de JC, et nous assistons à un monde en totale décomposition et déliquescence.
                                Les gouvernements occidentaux s’échine à sauver le système piloté en sous mains par l’oligarchie financière issue de l’ancien régime.
                                Depuis deux siècles l’occident pille la planète, exploite les ressources des autres et impose son mode de vie. Avec la mondialisation et la fin du dollar/or l’occident à mis en place la « financiarisation » de l’économie car le maitre c’est l’actionnaire, ainsi assit sur un gros matelas de dollar l’occident s’est payé une bonne partie du monde après l’avoir soumis.
                                Mais la cupidité étant éternelle, le voilà arrivé au bout du chemin, nu devant un monde en feu.
                                L’oligarchie est prête pour la guerre (Bush, Sarko, etc ....) mais y aura t’il une issue heureuse comme avec la WW1 et la WW2 ? L’occident gagnera t’elle la WW3 ?

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rakosky

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