Dieudonné : la suite logique
A mes vénérables détracteurs, néanmoins respectés, qui verraient ici une obsession suspecte pour un personnage sulfureux, qu’ils passent leur chemin, parce-qu’en effet l’actualité de ce billet, n’est pas là juste pour leur déplaire mais est plutôt la suite logique d’une information à propos du "cas Dieudonné".
"Jusqu’où va-t-on descendre pour atteindre la liberté d’expression de tous ceux qui la défendent et à travers eux, de ceux qui n’ont rien à dire sur le sujet...pour le moment ?"
A cause de la cabale monstrueuse, au moins par l’ampleur, dont est victime ce fils de la République, voilà Dieudonné dans l’obligation de se défendre sur le terrain où l’a conduit la folie de l’abus de droit, mais cette fois dans un petit Royaume voisin. Mercredi, son avocat Belge, a déposé plainte auprès du parquet de Bruxelles, contre le bourgemestre de Saint josse, où Dieudonné s’est récemment produit, malgré l’interdiction communale levée in extrémis par le Conseil d’Etat. Le jugement de cette Cour fut sans appel : interdiction au bourgemestre d’invoquer l’atteinte à l’ordre publique pour des raisons "idéologiques" . En somme, les juges ont rappelé au détenteur de l’autorité communale que si son jugement de valeur, qui justifiait à ses yeux l’interdit, pouvait être une opinion personnelle légitime, compte tenu de la liberté d’expression et d’opinion qui prévaut, il ne pouvait en aucun cas servir à l’exécution du pouvoir judiciaire, à fortiori pour sanctionner un individu uniquement pour ses idées.
Si, avec l’interdiction communale on a approché très près la punition légale qui sévit en toute quiétude, actuellement en France, avec ce "jugement de valeur à la Belge" émis contre Dieudonné par une autorité publique et largement relayé par les médias, on est en plein dans l’atteinte à la personnalité par le harcèlement, l’injure et la diffamation et c’est tout aussi grave lorsque on vit exclusivement de sa notoriété. Le jugement de la cour suprême sous-entend cette atteinte, lorsqu’elle dénonce les motifs abusifs qui ont conduit le bourgemestre à prendre sa mesure d’interdiction. En revanche elle n’ exclut pas de condamner des propos jugés racistes ou infamants et incite même le bourgemestre à faire tout ce qui est nécessaire si de tels méfaits étaient constatés. Conseils sous-entendus et avisés qui furent reçus cinq sur cinq. Des policiers anonymes étaient parmi les spectateurs. Pour la partie civile, des vigiles présents à la représentation bruxelloise de Dieudo étaient là pour veiller à ce que la dignité humaine ne soit pas bafouée. Quelques-uns ont quand même tortillé leur derrière et crispé leurs zygomatiques pour ne pas hurler de rire devant les mimiques négroïdes de l’humoriste, mais personne n’a remarqué de propos indignes sortant de la bouche du raciste le plus célèbre de la France et ceci pendant toute la durée de sa représentation. Aucun des éminents membres des associations anti-atteinte-à-la-dignité-de-la personne-humaine, pourtant tous très attentifs à remplir parfaitement leur mission, n’a été révulsé par les diableries calomnieuses et dénigrantes de l’humoriste sur les pygmées au point de se lever de son siège pour protester...Mais c’est normal, c’était pour rire...Parfois Dieudo est cynique mais il n’y a pas eu matière à touiller dans une jurisprudence concernant des peuples en voie d’extermination. Ca n’existe pas. Et puis de toute façon Dieudo a raison : un pygmée c’est petit, pauvre, porteur de maladie, c’est sale, et ça doit pas sentir très bon !
Ce n’est donc pas là qu’est l’injure ou la diffamation.
Récemment, l’artiste Bantou a lui-même été condamné pour des propos injurieux et calomnieux qu’il a proféré sur une antenne canadienne. Une plainte a été déposée contre lui parce-qu’il avait porté atteinte à la réputation d’un de ses confrères, le chanteur Patrick Bruel, personnage lui aussi public et populaire. L’émission incriminée n’a été diffusée qu’une seule fois à la télévision et environ 50 000 fois sur le net. Ce qui est peu d’après les sources officielles, et ce qui a d’ailleurs incité le juge à une certaine clémence. L’amende initiale de 150 000 dollars canadiens, suggérée au tribunal par l’avocat du chanteur a été ramenée à la moitié au terme du procès, soit l’équivalent d’environ 50 000 euros. Le salaire moyen annuel d’un avocat en Belgique.
La suite cohérente à la plainte de Dieudo, serait que la même cause ( juridique) puisse produire le même effet (droit) et qu’il puisse ainsi espérer un traitement pénal équivalent au moins à celui dont a bénéficié Patrick Bruel. Si la justice Belge adoptait strictement la position juridique de son homologue canadienne, sachant que les propos diffamants du bourgemestre ont été diffusés sur toutes les ondes, qu’il est notoire que cela a contribué à nuire gravement à la réputation et à l’exercice de la profession de l’humoriste, que les calomnies ont un caractère répétitif et dangereux, cette plainte devrait normalement ruiner la petite commune de Saint Josse...Mais là n’est pas l’enjeu.
Si le droit à la protection de sa personnalité est refusé à Dieudonné, ce qui serait peu compréhensible au vu des faits qui sont notoires, on peut imaginer avec effroi que, l’étape ultime, après un lynchage belgo-médiatico-politico-nauséabond impuni, serait, lors de sa prochaine visite chez nous, le passage à l’acte et la pendaison filmée. Une alternative pour faire taire un homme à la mauvaise réputation qui pourrait effleurer les esprits les plus nerveux...
Alors la suite logique pour Dieudonné, c’est le droit ou l’échafaud ?
Affaire à suivre...
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