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Accueil du site > Tribune Libre > Dilemme entre neutralité passive et pluralisme actif : faut-il réviser le (...)

Dilemme entre neutralité passive et pluralisme actif : faut-il réviser le pacte laïc de 1905 ?

La laïcité, une valeur si chère et si précieuse pour la république française. Qu’est ce qu’elle renferme comme sens ? Peut-on la considérer comme principe intransgressible qui ne tient pas compte de la notion de l’espace-temps ? Ou peut-on l’assimiler à un état d’esprit mutant qui accepte mieux le changement ? Le fait qu’elle est, à la fois, un règlement juridique et un art de vivre ensemble, nous ne devrions pas l’adapter aux nouvelles valeurs sociétales ?

Pour ma part oui, j’opte pour la deuxième proposition tout en considérant la mutation dans le sens d’acceptation d’un nouvel ordre et non un changement caméléonesque qui change de visage au regard du moindre effet. Par principe, j’ai horreur de l’assimilation et je refoule catégoriquement l’idée qui préconise la non-mutation de tel ou tel principe. Aujourd’hui, la laïcité est confrontée au développement de revendications culturelles et religieuses, souvent d’ordre identitaire. Laïcité telle qu’elle a été conçue depuis le début du siècle se voit, désormais, interpeller pour actualiser son contenu. Avant de creuser en profondeur la question de la révision du principe de la laïcité, j’aimerais donner sa définition telle qu’elle est dans « le petit robert » ; le temple qui veille sur la langue française :
Conception politique impliquant la séparation de la société civile et de la société religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique.

Si je me tiens au règlement juridique, la laïcité me paraît constituée de trois principes essentiels : le respect de la liberté de conscience et de culte ; la lutte contre toute domination de la religion sur l’État et sur la société civile ; l’égalité des religions et des convictions les « convictions » incluant le droit de ne pas croire. Il faut arriver à tenir ensemble ces trois préceptes si l’on veut éviter toute position arrogante et péremptoire. Mais évidemment, dans la pratique, les acteurs ont tendance à privilégier l’un ou l’autre de ces trois principes : les croyants se réfèrent surtout à la liberté de culte ; les agnostiques (et les anticléricaux) s’appuient plutôt sur la lutte contre la domination des religions ; quant aux minoritaires, ils insistent sur l’égalité des religions et des convictions.
 
Donc, la laïcité stipule la séparation des Eglises et de l’Etat. En d’autre terme, la laïcité est un principe essentiel qui représente la récolte bénéfique d’une longue histoire conflictuelle opposant pendant longtemps deux visions antagonistes, celle de ceux qui défend l’idée que la société redevienne « la fille aînée de l’Église » à celle de ceux qui pensent que la société moderne doit être la fille de la « Révolution de 1789 », jusqu’à la loi de séparation qui permet une pacification de ce « conflit des deux antagoniste » et la construction de ce que j’appelle « le pacte laïque  ». Cette définition relate tacitement le non ostentation des signes religieux dans les lieux publics, c’est-à-dire la mise en valeur indiscrète d’un avantage religieux quelconque. Cette définition tient compte des paramètres socioculturels de l’époque lorsque les conflits entre la classe prolétaire et féodale font rage dans un contexte religieux plus au moins homogène, c’est-à-dire le conflit qui oppose des acteurs issus majoritairement de la même religion « christianisme ». Malgré les différences qu’on peut observer au sein de cette même communauté, les non-religieux s’efforcent tant bien que mal d’écarter les religieux de la vie civile afin de les empêcher d’avoir une emprise sur le pouvoir politique ainsi ils les écartent de toute intrusion dans les affaires de la société contre et toue atteinte à la liberté au sens universel.
 
Forcément, la promulgation des règles de la laïcité ne jouît de sens que dans des sociétés issues de même entité religieuse qui partage les mêmes niches conceptuelles et conventionnelles. Les sociétés occidentales ou d’autres sociétés moins développées qui partagent les mêmes valeurs chrétiennes, rendent facilement assimilable les règles de la laïcité qui consistent à refouler toutes formes d’exhibition ou d’affichage d’un signe religieux par contre elle tolère d’autres formes d’exhibitionnisme. Le pacte laïc est contradictoire dans ce sens car il ne tient pas compte du changement de la société civile qui devient de plus en plus hétéroclite.

Prenons par exemple, la religion musulmane est devenue la deuxième religion de France voire même partout et on assiste aussi à l’émergence d’autres croyances comme les bouddhistes et j’en passe. Ces populations accordent une importance majeure à leurs tenus vestimentaires qui, en fait, les distinguent et les singularisent des autres. Les français, les américains, les italiens etc... fils des émigrés de la troisième génération ont d’autres soucis que se plier au pacte laïque de la république. Ce sont les soucis de l’intégration dans la société civile qui les tracassent et cherchent à jouir d’une reconnaissance qui met en valeur leurs êtres. Il est bien clair que l’individu peu importe son origine a tendance à se replier sur lui-même dès qu’il ne ressente pas une gratification à sa personne. Donc le seul lieu de refuge pour lui, c’est de se vêtir de quelque chose qui le distingue de ceux qu’il les considère les mêmes. Dans ce métaphore lui appartient aux autres.
 
Tout pour les mêmes et rien pour les autres
[Adam Smith]

Prenons le port de hijab comme autre exemple de signe ostentatoire d’après le pacte laïc. Le pourquoi le port de hijab a une double réponse, celle de forme qui permet de sa porteuse un signe qui la différencie des autres et celle de fond qui est à mon sens la plus plausible, c’est pour marquer la supériorité masculine. Je rappelle qu’il y plus de 15 siècle en arrière les tributs de moyens orients et de l’Asie mineur, les hommes enterraient les filles vivantes à leurs naissances parce qu’elles sont des filles. Ce n’est qu’à l’arrivé de l’Islam que cette pratique a été abolie « Cf sourate Takwir n° 81 ». On a changé la tuerie collective par un emballage qui s’appelle le hijab. Ceux-ci me ramènent à affirmer que le port de hijab ainsi que d’autres signes ostentatoires tirent leurs essences depuis le registre conventionnel qui appartient à des normes ancestrales qui existaient bien avant l’arrivé de la société religieuse « Islam ». D’ailleurs, je vous fais observer qu’il y a une différence flagrante de la forme de hijab d’une société à l’autre : Le port de « hijab » chez les femmes afghanes, qui ressemble plutôt à une prison ambulante de couleur bleu, n’a pas la même signification que chez les femmes africaines ou orientales malgré le fait qu’elles appartiennent à la même entité religieuse.
 
A mon sens, je pense que la laïcité est plurielle et je peux imaginer plusieurs seuils de laïcisation suivant la société et le pays en question. Par exemple en France, Le premier seuil s’est construit au moment de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » Le deuxième seuil s’est construit en 1905 « la loi de séparation des Églises et de l’État ».
 
Quelles sont les frontières de la laïcité ?

Il me semble que c’est très difficile de tracer les frontières de la laïcité et du surcroit varient selon les pays. Par exemple dans un pays comme le Canada qui se veut une société multiculturelle. Ce multiculturalisme n’était pas un relativisme culturel, qu’il fonctionnait sous l’hégémonie d’une anthropologie des droits de l’homme. C’est à partir de cette anthropologie que l’on peut définir le « non négociable ». De ce point de vue des pratiques telles que, la polygamie, l’excision, le mariage forcé font partie du domaine de « non négociable ». En revanche, je reviens sur la question du port du hijab dans les pays comme l’Amérique du Nord (USA, Canada), cette question apparaît, relativement anodine, en tout cas gérable. L’important, c’est de déterminer où l’on met le curseur. On a intérêt à le mettre à un endroit qui permette aux gens de faire une démarche sans avoir l’impression de devoir renier leur culture. En sachant aussi faire la distinction entre ce qui est réversible et ce qui ne l’est pas sur ce qui est irréversible, il y a urgence, et il faut être ferme ; alors que sur ce qui est réversible, il peut y avoir négociation, dialogue, compromis, processus. L’excision, c’est tout un destin, on ne peut tergiverser. Le hijab, on peut discuter.
 
En se gardant bien de chercher à établir une définition précise du concept de laïcité, le rapport s’efforce d’appréhender son contenu, sous les angles suivant :
  • La laïcité ne se résume pas à la neutralité de l’Etat, ni à la tolérance. Elle ne peut ignorer le fait religieux et implique l’égalité entre les cultes.
  • Laïcité et pluralisme : hormis le fait qu’en 1905, la catégorie des cultes reconnus a disparue, et si l’Etat ne doit donc reconnaître aucune religion, il ne doit en méconnaître aucune.
Parmi les acquis de la laïcité apparaissent l’affirmation que toutes les religions ont droit de s’exprimer librement et, en contrepartie il ne doit pas y avoir une ou plusieurs d’entre elles qui nient des principes fondamentaux sur lesquels repose l’Etat de droit.
Faut-il reconsidérer la définition de la laïcité comme elle a été promulgué 1905 ?
A mon sens oui parce que le seuil de la laïcisation de 1905 repose sur des données propres à cette époque. Plusieurs paramètres ont été modifiés ou introduits à l’aube de XXI siècles qui nécessitent une révision de cette valeur pour assurer sa continuité. Si les grands principes laïcs ne sont pas remis en question, les modes organisationnels des cultes prévues par la loi de 1905 sont parfois discutés par exemple comment inscrire l’Islam dans la société française. Cette question a été invoqué par La revue Regards sur l’actualité, dans le numéro « Etat, laïcité, religions » qui propose deux points de vue différents sur la question de la révision de la loi de 1905 : celui de Jean-Arnold de Clermont, président de la Fédération protestante, qui se prononce pour une révision de cette loi, et celui de Henri Pena-Ruiz, philosophe, qui défend un point de vue inverse.
 
Conclusion

Au début du siècle passé, le principe de la laïcité prône plutôt la notion de la "neutralité passive", c’est pour cette raison que la loi de 1905 doit être revue dans la perspective de l’actualiser à la lumière des changements observés. La laïcité telle qu’elle a été promulguée au début du siècle passé avait une raison d’être, et avait été comprise par la majorité des sujets qui croient à la même entité religieuse. En plus, les mêmes sujets avaient le ferme désir d’instaurer d’autres jeux de règles pour rendre le système plus viable, plus cohérent et surtout plus neutre. Dans le contexte historique du début de siècle passé, le principe de la laïcité était compréhenssible, car il traduit exactement une attitude passive vis- à-vis des valeurs socioculturelles homogènes, c’est laïcité qui traduit une neutralité passive. Tandis qu’aujourd’hui, le monde a changé et le socle sociétal a par conséquent a changé lui aussi dans le sens de diversité et de pluralité des croyances. La neutralité passive a été fondée sur des valeurs socioculturelles propres à l’époque qui valorisaient tacitement les percepts religieux plus au moins homogènes « judéo-chrétiennes » Tandis qu’aujourd’hui, nous vivons dans des structures hétéroclites avec un métissage culturel, identitaire, et religieux sous l’effet de la globalisation.
Au regard de ces changements sociétaux, il est grand temps de substituer la vieille notion de laïcité qui prône la neutralité passive par une laïcité plus globale et diversifiée qui tient compte de la diversité des cultures, des croyances et de tout simplement de la singularité des sujets qui forment la société. Dans ce cas de figure, la laïcité qui était, autrefois une neutralité passive devient une laïcité plus universelle qui défendra des valeurs plurielles et objectives de « pluralisme actif ».

Karim El Idrissi

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15 réactions à cet article    


  • fouadraiden fouadraiden 26 septembre 2008 19:46

    salut frère,


    "Ces populations accordent une importance majeure à leurs tenus vestimentaires qui, en fait, les distinguent et les singularisent des autres. "


     de qui tu parles au juste ? c’est rigoureusement faux des "arabes muslsulmans" nés en Europe. et qd bien meme ils( les quelques écervelés" musulmans" issus des écoles européennes) se mettent à la dejallaba ou au voile les raisons de cette pratique vestimentaire sont évidemment différentes de celles qu’on imagine a l’oeuvre ds les sociétes arabes.
     
     en tt cas moi qd j’etais à l’école en Belgique je n’ai jamais constaté une distinction vestimentaire entre les personnes reputées de confession ( en fait de faciès) différentes.


     faites un tour ds les écoles ou on( la société majoritaire) entasse les Arabes et les Africains.vs verrez P par vs meme.

     je n’ai pas pris en compte les vêtements des ma gd-mère.naturellement.

    autre chose. prétendre que le voile, le hijabmachin, varie en fonction d’un beld à un autre est relativement faux. ts les pays arabes muslmans avant la colonisation occidentale dissumulaient drastiquement leurs femmes. rappelons à notre mémoire ttes ces images de femmes mulsulmanes sous l’ère coloniale.aucune variation en terre d’islam .la femme l’islam en vase clos la cache.


     qt à dire que l’islam des ancêtres à sauver des petites filles de la tradition arabe paienne de les enterrer vives, c’est grotesque. et citer a l’appui un verste pour se le faire croire , c’est une méthode ridicule d’autant que ns ne savaons pas gd -chose qt à la realité de cette pratique ds la société bédouine.


    et la variétés de voiles constatées par nos spécialistes de l’islam procèdent en fait du choc d’avec l’imeprialisme occidental , qui ds les faits a ravagé ces sociétés devastées de tte part.

     bon fin de ramadan....


    • sisyphe sisyphe 27 septembre 2008 14:22

      Pas question de modifier la notion de laïcité, sous le prétexte que d’autres religions seraient plus répandues. ??????
      Le choix de s’habiller comme on veut existe aujourd’hui, et rien ni personne n’empêche des musulmanes de porter le hijab, chez elles, dans la rue, en allant faire leurs courses, etc....

      Ce qui n’est pas négociable, ce sont les principes d’une république laïque ; pas de signe ostentatoire de religion à l’école, dans les services publics, pas de séparation des hommes et des femmes dans les écoles, les hopitaux, etc...
      Interdiction de pratiques religieuses mutilantes ou infamantes telles l’excision, la discrimination.

      Au lieu de parler de l’adaptation de la laïcité aux religions, il s’agit exactement du contraire : ce sont les lois de la république qui s’imposent ; les religions n’ont qu’à s’y adapter, c’est tout. 



    • civis1 civis1 26 septembre 2008 22:08

      La laïcité n’est pas un "pacte" .
      Il n’y a pacte que dans un contexte conflictuel et entre ennemis.
      Cette notion de PACTE laïc qui ne veut rien dire montre ce qui sous-tend votre argumentation.
      La laïcité est le premier garant de la paix entre les peuples et les hommes sur la base de ce qui les unis et non sur ce qui les différencie pour les opposer ;
      C’est un principe républicain inscrit et heureusement protégé par une loi en France.
      L’auteur cite Henri Pena-Ruiz. C’est le livre le plus documenté et surtout le plus argumenté concernant le concept de laïcité. Mais tout montre ici qu’il ne l’a pas lu.
      Il y aurait quelque chose d’obsolète dans la loi qu’il faudrait changer. Ces histoires de croix, de kipa ou de voile qui ne devraient être que des histoires de chiffons et de colifichets sont des signes d’un communautarisme rampant. Dans la guerre des gangs les signes de reconnaissance jouent le même rôle.


      • JONAS JONAS 27 septembre 2008 00:51

        @ L’Auteur,

        Votre article est un charabia* démagogique ! *Charabia de l’Arabe algarabia.

        Cette logorrhée aurait pu se résumer en quelques lignes, la laïcité devrait accepter les signes ostentatoires religieux, compte tenu que nous serons bientôt majoritaires dans ce pays.

        Vous êtes un bon Musulman, puisque la Charia dit approximativement, que : " toutes terres où les Musulmans sont majoritaires, deviennent automatiquement terres Musulmane ".

        Moi, j’aurais préféré que vous nous parliez de la réciprocité….en particulier pour la construction d’églises en Arabie Saoudite par exemple… !

        Je verrais bien une cathédrale à proximité de La Mecque, comme à Rome, où l’on peut voir le minaret d’une mosquée depuis le Vatican.

        Si mes souvenirs sont exacts, il n’y a pas très longtemps, un Premier Ministre Turc Musulman, a déclaré : " Les mosquées sont nos casernes, leurs coupoles nos boucliers, leurs minarets nos épées ". ? ? ? Qu’en pensez-vous ?

        Que diriez-vous, si je vous disais que : " Nos cathédrales sont des centres de tirs, les clochers des rampes de lancements et les cloches, leurs ogives… ! ".

        Déjà que vous n’en voulez pas en terres Islamiques, vous aimeriez que l’on vienne en construire chez vous ?

        Non-Monsieur ! Vous êtes très malin, vous êtes comme le loup caché sous une peau de brebis, prenant les Français pour des benêts, c’est vrai ils sont nombreux ! Mais du haut de nos clochers, comme lors des invasions Maures et Sarrasines et donc bien avant les Croisades, nous vous voyons venir !

        À mon humble avis, vous devriez faire profil bas, car en ce moment, si vous manifestez comme vous venez de le faire des intentions hégémoniques, vous risquez de nuire sérieusement à la majorité de votre communauté, qui bénéficie d’une tolérance qui va bien au-delà de la laïcité.

        Cordialement.

         

         

         

         

         

         

         

         

         


        • Yohan Yohan 27 septembre 2008 11:12

          @ Jonas
          Parfait


        • Daniel Roux Daniel R 27 septembre 2008 09:42

          Tout homme doit prendre conscience et gérer ses propres contradictions pour comprendre et accepter l’Autre.

          "Je refoule catégoriquement l’idée qui préconise la non-mutation de tel ou tel principe." Est le type même d’un principe affirmé qui ne semble pas supporter de mutation.

          La laïcité est un principe important dans la république et même la démocratie, si nous y arrivons un jour. Elle garantie la liberté et l’égalité des citoyens. La religion en France est une affaire privée et comme telle, elle ne doit ni s’exhiber, ni interférer dans les affaires publiques.

          La morale est un des codes du "vivre en société". Elle régit les rapports humains. Ses fondements peuvent être religieux à première vue mais en réalité, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit. Ce sont les principes moraux et sanitaires de leur époque que les prophètes fondateurs, qui n’étaient que des hommes, ont repris dans les religions, d’où une impression d’archaïsme dans certaines pratiques actuelles de religions anciennes et notamment les habits des éclésiastiques et les pratiques alimentaires.

          Concernant les signes ostentatoires, il ne faut pas chercher dans la laïcité les causes du rejet de certaines pratiques mais plutôt dans les us et coutume ou la culture des peuples.

          En Occident et donc dans notre pays, ceux qui dissimulent leur visage, hommes ou femmes, sont assimilés à des bandits qui préparent ou exécutent un mauvais coup. Ils font peur et sont donc inconsciemment rejetés.

          En Orient, seules les femmes dissimulent leur visage. Il est remarquable que les hommes qui le font, en palestine par exemple, sont des soldats voués à donner ou recevoir la mort.



          • Pierrot Pierrot 27 septembre 2008 10:52

            Bonjour,

            La loi sur la laïcité date de plus d’un siècle et non a apporté un siècle de paix sociale sur le plan des religions trop souvent agressives.

            Je ne voie aucune raison, ni aucune urgence à la supprimer, la modifier ...

            J’observe que ce sont les fondamentalistes des religions chrétiennes et musulmanes qui souhaitent sa disparition afin d’essayer de retrouver leurs pouvoirs sur le citoyen.

            Ces fondamentalistes sont intolérants obscurantistes et fascichants.

            Après la laîcité ils s’en prendront aux femmes, aux athés, aux communistes, aux socialistes, aux démocrates, libre penseurs, intellectuels à chacun d’entre nous.

            Ils sont insatiables.


            Ne les laisons pas agir.

            Défendons la démocratie contre l’emprise des religions obscurantistes.

            Pas d’église, de temple ni de mosquée payés par le citoyen.

            Vive la laîcité !


            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 29 septembre 2008 15:20

              Il faudrait plutôt appliquer complètement la loi de 1905, en l’étendant à l’Alsace-Moselle et à Mayotte, ce qui n’est pas le cas actuellement.


            • La Taverne des Poètes 27 septembre 2008 11:47

              C’est assez sarkoziste en somme : la laïcité doit être passive ou "positive" comme dit Sarkoy, ce qui revient au même. Mais la laïcité n’est pas passive. Elle est neutre mais elle sait aussi se montrer vigilante et combattre les excès de religion, les tentatives de retour par la fenêtre de ce que la République a mis à la porte.

              La laïcité est une valeur forte enracinée dans notre République. Indissociable de notre histoire, personne ne la mettra parterre, ni Sarko ni les immams. Alors que les religions divisent les êtres, la laïcité rassemble les individus sur un socle commun de valeurs : respect de la liberté de conscience mais séparation du religieux et du politique (et du civil).



              • Radix Radix 27 septembre 2008 12:58

                Bonjour

                Quelle modifications concrètes souhaitez-vous à la loi de 1905 ?

                Vous dissertez en mélangeant le culturel et le religieux, les deux ne sont pas forcément liés. Lorsque l’on change de pays et de société on peut garder ses croyances religieuses mais le culturel doit s’adapter aux lois du pays ou disparaître.

                Dans la religion musulmane le culturel et le religieux sont fortement imbriqués et deviennent source de conflits. Il va falloir que les musulmans fassent le ménage, sinon c’est la laïcité qui le fera à votre place.

                Par exemple la polygamie ? Est-ce culturel ou religieux ? De même pour le hijab, cette mode autrefois confinée à quelques pays arriérés gagne du terrain : politique ou religieux ?
                C’est évidemment politique sinon on n’obligerait pas des non-musulmanes à le porter dans certains pays, du point de vue de la religion celà ne veut rien dire, par contre politiquement...

                Ce qui est à l’ordre du jour ce n’est pas d’aménager la loi de 1905 à votre convenance, c’est de faire la séparation du politique et du religieux dans la religion musulmane.

                A Rome, fait comme les romains !

                Radix


                • fouadraiden fouadraiden 27 septembre 2008 19:01


                  séparer ne veut rien dire.trouvez autre chose.


                • barbouse, KECK Mickaël barbouse 27 septembre 2008 16:07

                  bonjour,

                  un jour mon voisin de pallier, français musulman moderne, accroc a internet et qui espère voir sa fille devenir infirmière depuis qu’elle a de bonne note en biologie, m’a expliqué qu’il avais failli, comme on lui a conseillé, entre " frère", inciter fortement sa fille a mettre un voile. 

                  A aucun moment les arguments réels n’étaient de nature religieuse, où avaient une quelconque considération pour l’éventuelle sincère conviction et foi de la dite fille, mais par contre, on lui a gentiment expliqué que si sa fille ne portait pas le voile, alors elle risque...

                  derrière ce risque, il y a celui d’etre traité en " exclu de la communauté", en fille sans moeurs, en proie a lascars du bas de l’immeuble qui la verront comme une... Sans oublier bien sur le mauvais exemple qu’elle donnerai aux autre filles " biens et voilées", surtout si en plus elle a de bonne note,

                  sans oublier non plus cet "entre fille" dont la férocité quand elles veulent s’affirmer facilitent aussi les joutes verbales et l’envie d’humilier une rivale sans voile pour finir sous le charmant vocable de pute. 

                  Mon voisin de pallier a pris un peu peur, s’est dit merde, ces cons vont nuir à ma fille pour un bout de tissu,
                  comme si l’allah universel dans lequel il croi a sa manière, était une fashion victime jugeant la pureté des âmes au mètre de hijab portée dans une vie. 

                  Mon regret, et s’il y a des agoravoxiens comme mon voisin qui passent sur cet article, c’est qu’on ne donne jamais la parole a ceux qui comme mon voisin vivent une religieusité d’inspiration musulmane mais adapté à l’ici et maintenant, à 2008, a la francophonie, a une certaine idée de la liberté trés éloigné des dérives sectaires.

                  amicalement, barbouse. 



                  • fouadraiden fouadraiden 27 septembre 2008 17:58


                     t’inquiète ,les Maghrébines mettent le voile par solidarité avec leurs hommes. c’est aussi simple que ça.rien de spirituel mais simplement un comportement qui est une reponse "adéquate" au traitement ( discriminant) que fait subir la société majoritaire aux hommes "musulmans".


                     on a vite cru que les filles arabes (je ne parle que d’elles) allaient se ranger naturellment du coté du feminisme occidental pendant que leurs hommes ds les société occidentale sont en bas de l’échelle.pas possible.


                     d’ailleurs observez les filles qui ne se voilent pas , vous croyez qu’elles passent pour autre chose que des étrangères ds les sociétés européennes ? évidemment non.

                     


                  • fouadraiden fouadraiden 27 septembre 2008 18:19

                     en lisant les commentaires de nos compatriotes (les mieux disposés pourtant) on comprend en quoi consite l’erreur de la part de certains" musulmans" ,comme notre auteur, qui persiste à disserter inutilment sur la laicité et autres vertus depuis longtemps stabilisés.


                     qd on s’appelle Mohammed ou Fatima on devrait éviter de parler d’islam devant un parterre d’occidentaux.c’est un piège à con.ou alors faut vraiment chercher a donner raisons à ses adversaires.


                     faut aller à l’essentiel qd on plaide devant des tribunaux occidentaux et n’aborder que la sitautaion des Magrhebins en Europe. c’est là que ca fait mal vu la situation catastrophique de la jeunesse maghrébine un peu partrout en europe.


                     parlez d’islam c’es se condamner à l’avance surtout qd on voit l’état des sociétés arabes actuelles.


                     faut parler d’échec scolaire, de prisons et de ttes ces condamnations systématiques qui accablent la jeunesse maghrebine , de discriminations à ts les niveaux et de la ghettoisation dont font l’objet les populations maghrébines. pas d’islam.


                     ces sociétés ont liquidé cette jeunesse . est il utile après ça de se masturber sur la laicité ? 

                     sil fallait faire diversion on s’y prendrait pas autrement.


                  • Blé 28 septembre 2008 16:01

                    Beaucoup de citoyen-ne-s français-es de culture musulmane demandent à être soutenus quand ils luttent pour maintenir la laïcité telle qu’elle est. Ce genre d’article ne va pas dans ce sens.

                    Il est vrai que l’espérance des pauvres dans un paradis après la mort (qu’importe la religion) pose moins de problème aux classes dominantes pour le partage des richesses sur cette terre.Or ces classes dominantes ont besoin de valets de pieds (prêtres, imams, rabins, maîtres en tout genre,popes, journalistes, etc...) pour faire ce travail de terrain.

                    Je respecte profondément les gens qui suivent une voie spirituelle car ils n’ont pas besoin de religion pour rester de bout. Mais encore faut-il savoir et être capable de faire la différence entre la spiritualité (qui émancipe) et la religion qui maintient l’individu dans une dépendance à "un maître" ou à une église quelconque.

                    L’individu subit déjà un pouvoir, celui de l’état : a t-il vraiment besoin de subir en plus le pouvoir d’une religion ?

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