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Accueil du site > Tribune Libre > Ecologie : Appel à la raison des « Démographosceptiques »

Ecologie : Appel à la raison des « Démographosceptiques »

..Pour ce qui est de l’avenir, il ne suffit pas de le prévoir, mais de le rendre possible… Antoine de SAINT - EXUPERY

Sept milliards d’êtres humains aujourd’hui, combien demain ?

D’après les Nations unies, la population mondiale franchit le seuil de 7 milliards d’habitants fin octobre 2011. Elle n’en comptait qu’un milliard en 1800 et a donc été multipliée par sept au cours des deux Derniers siècles http://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale. Force est de constater que l’environnement se dégrade partout et de plus en plus vite, l’humanité consomme chaque année 1,3 planète, un Européen moyen en dévore trois. Au rythme de sa croissance actuelle, la population mondiale va passer de 7 milliards aujourd’hui à 10 milliards en 2050 (c’est demain) http://www.notre-planete.info/actualites/3839-croissance-demographique-population-mondiale et les pays dits émergeants n’ont rien de plus pressé que de vouloir rejoindre le niveau de vie occidental, ce qui est physiquement impossible.

Alors que l’on ne compte plus les documentaires télévisés ou les articles scientifiques qui tirent la sonnette d’alarme tous azimuts : raréfaction des matières premières, épuisement des sols arables, tarissement des ressources halieutiques, assèchement des nappes phréatiques, déforestation, désertification, extinction massive des espèces, pollutions de l’air, de l’eau, de la terre, extension des mégalopoles, réchauffement climatique, fonte des glaces, montée des océans, prochaines guerres pour l’eau ou le dernier baril de pétrole, impossibilité de produire de la viande pour tous, relance de l’industrie nucléaire pour satisfaire aux besoins énergétiques croissants des milliards de clones urbanisés concentrés dans ou autour de gigantesques mégapole qui ne cessent de croîtrent… Une Terre à l’agonie de par le seul effet du nombre. Ou comme le déclare Ban KI -MOON « il sera bientôt trop tard pour sauver la santé environnementale de la planète si on ne met pas un instrument contraignant d’ici à 2015 » http://www.les-crises.fr/trop-tard-pour-sauver-la-planete/

7 milliards le 31 octobre 2011 : en est-on sûr ?

D’après les Nations unies, c’est le 31 octobre 2011 exactement que le chiffre de 7 milliards est atteint. Mais en sommes-nous Certains ? Grâce aux recensements, nous disposons d’informations sur l’effectif de la population pour tous les pays du monde, même si leur qualité varie d’un pays à l’autre. Elles permettent d’estimer le nombre total des êtres humains à quelques pour cent près. Il est donc possible que le seuil de 7 milliards ait été franchi un ou deux ans plus tôt que 2011, ou un ou deux ans plus tard. Il n’empêche, les tendances démographiques mondiales sont bien connues et permettent d’annoncer entre autour de 10 milliards d’habitants sur la planète en 2050

Même si certains experts estiment que la croissance démographique décélère : ayant atteint selon eux, un maximum de plus de 2 % par an il y a cinquante ans, elle a diminué de moitié depuis (1,1 % en 2011) et devrait continuer de baisser jusqu’à la quasi-stabilisation de la population mondiale dans un siècle autour de 10 milliards d’habitants. Bien que ces estimations soient controversés, tous sont d’accord pour reconnaître que l’un des grands changements à venir est le formidable accroissement de la population de l’Afrique qui, Afrique du Nord comprise, pourrait malgré le sida quadrupler d’ici un siècle, passant de 800 millions d’habitants en 2000 à 3,6 milliards en 2100.

Pour les ‘’ Démographosceptiques’’ la planète peut accueillir 10 milliards d’individus, voire plus, ce n’est une question de partage.

C’est possible, mais à condition d’avoir une empreinte écologique équivalente à celle d’un paysan pauvre du Tiers - Monde souffrant de malnutrition tout en travaillant la terre à la houe. Or, le paysan du Tiers- Monde achètera lui aussi plein de « biens » de consommation dès qu’il en aura les moyens. Il serait donc temps que les politiciens et les « experts » en démographie osent dire : si vous continuez à faire des enfants sans vous poser la question de leur futur, sachez que vous leur préparez une bien triste vie, car pour survivre dans nos actuels pays riches, fini la voiture, l’ordinateur, le téléphone portable, la console de jeux, la télévision, le magnétoscope, le lave-linge, le sèche-linge, le lave-vaisselle, le four à micro-ondes, l’aspirateur et peut-être même le réfrigérateur… Il est évident que les 10% les plus riches de la planète qui détiennent 86% des richesses mondiales, Les 1% les plus fortunés qui concentrent 46% du patrimoine mondial, ou les quelques 10 millions de milliardaires dans le monde passeront eux aussi de gré ou de force ‘’à la moulinette’’

Excepté les dictatures, dans une Démocratie, ou du moins ce que l’on peut supposer être une démocratie, un problème culturel tel que celui de la natalité n’est certes pas simple à résoudre et il ne s’agit pas de réduire la régulation de la population à une simple équation quantifiable du choix entre un enfant et un réfrigérateur. Notant au passage qu’en dépit du Droit de l’enfant, certains n’hésitent pas à vendre un enfant qui est en sur nombre dans une famille nombreuse pour se payer une télé ou un frigo… ou simplement éviter d’avoir une bouche supplémentaire à nourrir…

Il ne s’agit pas de dire non à ceci ou cela, mais oui à la régulation choisie des naissances, c’est une urgence écologique.

Un nombre croissant de données montre de façon irréfutable que les changements climatiques récents résultent essentiellement de l'activité humaine, dont le mode d'influence est certes complexe. Qu’il s'agisse de ce que nous consommons, des types d'énergie que nous produisons et utilisons, du lieu où nous vivons, du pays, ville, périphérie ou zone rurale, riche ou pauvre, de notre âge, jeunes ou vieux, de notre nourriture et même de la mesure dans laquelle femmes et hommes jouissent de l'égalité des droits et des chances.

Avec une population Mondiale croissante qui progresse de 1,5 Millions d’habitants par semaine, pour une 2000 Km2 de terres arables qui disparaissent dans le même temps, soit une superficie supérieure à la Guadeloupe. Ainsi au cours des dernières 40 années la population a presque doublé, passant de 3,7 Milliards en 1970 en 2000 à plus de 7 Milliards d’habitants aujourd’hui, alors qu'à l'échelle du globe la perte des terres arables étant estimées à environ 100 000 Km2 par an par B. SUNDQUIST de l'université du Minnesota, ce qui correspond à celle des études de nombreux autres experts. Autrement dit entre 1970 et 2010 (40 ans) c'est plus de 4 Millions de Km2. Soit la superficie des 27 pays de l’union Européenne…La rapidité de cette croissance démographique, de celle des économies et de la consommation distance toujours plus la capacité de la planète à opérer les ajustements nécessaires, les changements climatiques vont devenir beaucoup plus extrêmes, voire catastrophiques. La formule dite équation de KAYA http://www.manicore.com/documentation/serre/kaya.html, absolument géniale comme le dit justement JANCOVICI, parce que mieux que des longs discours elle résume parfaitement ce qu'est la réalité écologique de l’Homo Sapiens.

La problématique de la surpopulation ne dit qu'une partie d'une histoire plus vaste et plus complexe concernant la manière dont certains pays et individus ont recherché le développement et défini le progrès et la manière dont d'autres ne pouvaient à peu près faire entendre leur voix dans les décisions qui affectent leur vie. Il est évident que lorsqu’un enfant naît en France il aura une empreinte écologique environ 15 fois supérieure, voire beaucoup plus que celui qui naît au même moment dans un pays de l’Afrique subsaharienne, lequel a d’ailleurs de fortes chances de vivre moins longtemps.

Mais faut-il pour autant ne retenir que ce paradigme pour considérer qu’une meilleure répartition des richesses entre pays pauvres et pays riches permettrait de résoudre les problèmes, notamment celui de ralentir et stopper les dérives climatiques, quand on sait par exemple que le taux de natalité au Niger qui oscille entre 7, 03 et 7,06 enfants par femme, selon l’INED ou les Nations Unis, est le plus élevé au monde. La population du Niger pourrait passer à 55 millions d'habitants en 2050, contre 15,7 millions en 2011 et 2 millions en 1950. La forte croissance démographique s´explique par la jeunesse de la population (âge moyen de 15 ans), un faible niveau d'éducation et une société patriarcale où les hommes travaillent aux champs (79 % de la population en zone rurale) tandis que les femmes restent au foyer, font du maraîchage. Pas de retraites : les enfants s´occupent des parents quand ils sont vieux. Les mariages sont de plus en plus précoces près des villes.

Un autre exemple avec le Nigeria, la population est estimée aux environs de 172 millions d’habitants en 2012. En raison de son fort taux de natalité, 5,40 enfants par femme, la population du Nigeria devrait s'accroître considérablement d’ici 2050. Les projections de population pour 2050 sont estimées à environ 440 millions d’habitants. Les projections pour 2100 portent sur une population de 914 millions d’après les Nations -Unies (variante médiane)

Il faut se rendre à l’évidence, si d’ici à 2050 un milliards d’habitants des pays riches, dont la population de ces pays va augmenter réduisaient de 70 % leur empreinte écologique et que les pays pauvres ne changent rien à leur mode de vie actuel, sachant que leur population va être multipliée par trois ou quatre, cela ne changerait rien si l’on engage pas une Décroissance équitablement choisie

L'influence des changements climatiques stimule la migration, détruit des moyens d'existence, perturbe les économies

S’appuyant de manière rigoureuse sur les derniers travaux du GIEC, qui estime qu’en 2080, 3,2 milliards de personnes, soit un tiers de la population mondiale, manqueront d’eau et que 600 millions manqueront de nourriture, ce rapport prévoit qu’en l’absence de " mesures préventives fortes", le réchauffement climatique portera à un milliard, en 2050, le nombre de réfugiés. Selon cette étude, ces flux migratoires envenimeront certains conflits et en créeront de nouveaux dans les pays en développement. Ces "réfugiés climatiques chercheront évidemment à tout prix à quitter leurs pays d’origine pour se rendre dans les pays plus riches et notamment en Europe, ce qui provoquera des tensions économiques et politiques très fortes…

On peut toujours rêver et imaginer que la recherche Scientifique permettra de trouver des solutions pour de nouvelles ressources et énergies, y compris en allant les chercher à l’extérieur de la planète, Mars, ceinture des astéroïdes etc. pour satisfaire les besoins d’une population de 15 à 20 milliards de terriens, qui grâce à une meilleure répartition de ces richesses vivront tous heureux en parfaite harmonie…Soyons sérieux c’est une illusion de croire que grâce à la science l’homme échapperait aux lois qui régulent l’équilibre général des espèces. Aucune espèce ne peut indéfiniment se développer au détriment des autres espèces, comme le fait l’Homo Sapiens sans se mettre elle-même en danger.

Quelle politique Mondiale de régulation des Naissances pour une  stabilisation à terme

 ?...

On connaît la politique de l’enfant unique en Chine qui bien que controversé et aujourd’hui remis en cause a toutefois permis de limiter la croissance de la population. Il y a également en Inde des pratiques d’ordre économique et culturel, en particulier dans les régions les plus riches, qui consistent à l’avortement sélectif par lequel on élimine parfois à 15 / 20 semaines le fétus féminin, ce qui est insupportable pour ces femmes, d’ailleurs il y a aujourd’hui dans ce pays un déséquilibre puisque pour 100 naissances de filles il y environ 140 naissance de garçons.

Il est évident que la régulation des naissances de ces pays n’est pas un exemple à suivre et il convient d’opérer une distinction des mesures qui sont à prendre dans les pays riches, et celles à prendre dans les pays pauvres.

Dans les pays riches, notamment en France :

Selon l’INSEE, la France bat tous les records de reproduction en Europe. Aucun pays Européen, en dehors de l’Albanie, n’arrive à de tels sommets. Avec 2.02 enfants par femme, La France est loin devant l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou le Japon qui se traînent à des taux raisonnables de 1.3 enfants par femme. Ne parlons pas des Russes et des Ukrainiens qui stagnent presque dans les mêmes eaux, avec une espérance de vie moindre. Certes, nous n’atteignons pas les taux faramineux du Niger ou du Mali, mais nous égalons la Tunisie ! S’Il y a par ailleurs urgence à réguler la population Mondiale, encore faudrait-il que la France donne l’exemple.

Outre un renforcement des campagnes d’information et de gratuité de la contraception, rompre avec les politiques natalistes

1- En supprimant le quotient familial, une exception Française en Europe où par exemple, plus on a des revenus élevés et plus on a d’enfants moins on paye d’impôts. Le principe :   Au nombre de parts fiscales composées par les adultes s’ajoutent les parts des enfants à charge : 1 enfant ajoutera 0,5 de parts fiscales des adultes. 2 enfants ajouteront 1part. 3 enfants ajouteront 2 parts, ainsi de suite…

 2- En supprimant purement et simplement les prestations familiales par son aspect d’universalité. En lieu et place de ces prestations familiales, dans le cadre de la solidarité Nationale pour les plus démunis et afin d’aider correctement les seuls enfants on pourrait concevoir dès la naissance à partir du premier enfant un système de ’’bons d’achats’’ (comparables aux tickets restaurants) valable uniquement sur des produits de première nécessité, alimentation bébés, vêtements, fournitures scolaires... valables de la Naissance à la fin de la scolarité.

3- Plutôt que de faire la chasse aux prostituées et à leurs ‘’clients’’ il faut faire la chasse à la location du ventre de la femme pour éviter que demain la France voit apparaître, comme en Inde des "usine à bébés" où elles vont désormais y voir le jour, car autorisées depuis 2002. Bien drôle conception du rôle et du respect des femmes… 

Dans les pays pauvres

Les sociétés des pays pauvres, de type patriarcales où les hommes travaillent aux champs sans mécanisation, sont essentiellement rurales comme on peut le constater au Niger. Les populations ont un très faible niveau d'éducation, il n’y a pas de sécurité sociale, pas de retraites : les enfants doivent ainsi s’occuper des parents quand ils sont vieux et ne peuvent plus travailler. Les familles nombreuses sont une obligation pour leur permettre de survivre.

Pour parvenir à une régulation et une réduction de la population, on doit agir dans trois directions si l’on veut rompre avec la logique du beaucoup d’enfants pour permettre à la famille de survivre :

1- l’autosuffisance alimentaire grâce à des outils rénovés et améliorés pour une meilleure production qualitative agraire et l’arrêt d’exportations des excédents, tels, par exemple des volailles en provenances des pays riches, où c’est la ville qui nourrit la campagne, un comble qui bouleverse ces économie rurale, en générant une extrême pauvreté par l’exil des campagnes vers les villes.

2- Mise en place de fonds mondiaux de solidarité santé et vieillesse, en évitant les problèmes récurrents de corruption dans ces pays. Aujourd’hui, sur le terrain, de nombreuses associations initient de ci et de là de des projets divers dans le domaine de la santé et de la mise en place de coopérative locale d’épargne solidaire pour couvrir les coup durs de la vie. Ces initiatives doivent être soutenues mais ne sauraient compensées le pillage des ressources de la plupart de ces pays avec la complicité de régimes politiques corrompus.

3- L’éducation, notamment sexuelle par la contraception, en s’efforçant d’y associer dans toute la mesure du possible les autorités morales et religieuses qui exercent une très forte influence sur ces populations.

Se dire Ecologiste et anti Malthusien est incompatible, Il faut d’ailleurs réhabiliter et rénover MALTHUS

Certes, en ayant eu le tort d’avoir raison deux siècles trop tôt, Thomas Robert Malthus, lors de la révolution industrielle, en 1798, avait pris le risque de proclamer que la population de son pays, l’Angleterre, croît plus vite que les ressources et que cette disparité allait induire une misère grandissante, alors que contrairement à ses affirmations l’Angleterre connut une croissance tant économique et démographique que la misère prit la tangente. Il est vrai qu’en 1800 La population Mondiale s'élevait à peine à un milliard d’habitants. L’Europe comptait 187 millions. 8 Millions en Angleterre et 29 Millions en France…

Pour conclure a regret d’ailleurs qu’en France, à aucun moment, l’extrême gravité de la crise écologique et les défis écologiques du XXIe siècle qu’elle suppose n'ont été et ne sont placés au cœur des préoccupations de François HOLLANDE, à aucun moment les difficultés financières et économiques de l’Europe n’ont et ne sont reliées aux difficultés d’approvisionnement en énergie, à aucun moment la menace du réchauffement climatique, le décalage entre les ressources disponibles et la croissance démographique, la faiblesse des stock alimentaires ou l’effondrement de la biodiversité n’ont et ne trouvent leur juste place dans les directives politiques du Préside la République au Gouvernement. En raison de cette absence et de la dérive d’un discours excessivement anthropocentriste, une grande partie de l’électorat écologiste se sent aujourd’hui trahi par les dirigeants d’EELV qui ont privilégié leurs ambitions personnelles au détriment de l’urgence de la gravité de la crise écologique, si tant est qu’il en aient eu conscience. Les Militants d’EELV qui refusent la stratégie suicidaire de la troïka dirigeante de ce Parti et les écologistes qui ont choisi l’indépendance politique sont aujourd’hui dispersés et hélas incapable de susciter une dynamique nouvelle de l’écologie.

Egalement : http://www.statistiques-mondiales.com/taux_de_fecondite.htm

http://www.ined.fr/fichier/t_telechargement/62775/telechargement_fichier_fr_482.pdf

http://www.demographie-responsable.org/


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30 réactions à cet article    


  • Abou Antoun Abou Antoun 4 novembre 2013 10:36

    Se dire Ecologiste et anti Malthusien est incompatible, Il faut d’ailleurs réhabiliter et rénover MALTHUS
    Oui, oui, oui ....


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 4 novembre 2013 11:18

      Même sous la pression des crises (biodiversité, ressources etc.), il faudra bien 50 ans avant une prise de conscience globale et des mesures actées par tous. Et encore 50 ans avant d’observer un hypothétique effet de ces mesures. Autant dire que ça se réglera autrement, et moins gentiment, que par la raison...


      • Aiane Aiane 4 novembre 2013 11:36

        Bonjour,

        Les théories Malthusiennes ont déjà été revues et corrigées au début du XXème siècle, le néo-malthusianisme, dont Octave Mirbeau était un fervent défenseur.

        Octave Mirbeau, humaniste et anarchiste dont l’oeuvre est étonnamment d’actualité, près de 100 après sa mort, bien qu’il soit un peu et malheureusement oublié.

        A lire ou à relire :

        http://mirbeau.asso.fr/dicomirbeau/index.php?option=com_glossary&id=196


      • bourrico6 4 novembre 2013 11:40

        Autant dire que ça se réglera autrement, et moins gentiment, que par la raison

        La raison étant quelque chose réservé à une minorité, on peut la négliger.
        La majorité ne réfléchit pas, elle obéit à ses pulsions et instincts, son comportement découle non pas de quelque chose de rationnel, mais de quelque chose d’émotionnel, donc d’irrationnel.

        Or cette majorité irrationnelle, c’est elle qui va décider de la suite du programme, et la suite est très simple : « surtout ne rien changer », la technologie va résoudre les problèmes qu’elle a engendré, ayez confiance !

        La suite est prévisible, évidente, même si la majorité autiste refuse de la voir, c’est la guerre.
        La guerre, c’est l’hygiène du monde, elle va résoudre la surpopulation et la « crise » économique.


      • Iren-Nao 4 novembre 2013 12:07

        Daniel Martin

        Vous avez bien raison on est vraiment très mal barres.

        Et ce ne sont pas vos solutions germano pratine de bobo humaniste genre politique mondiale de régulation des naissances qui risque de voir le jour « démocratiquement » ou un abandon de la politique nataliste en France.

        Il y faudrait quelque part de la conviction politique et le courage de la brutalité. Rassurez vous, pas de risque en vue.

        Inévitablement Dame Nature va frapper, nous avons déjà connu des siècles de grandes invasions dues au climat, a la recherche de pâturages, donc de bouffe.

        Les envahisseurs migrants qui ont faim et encore qq gosses a nourrir sont plus virulents que les bourgeois grassouillets avec des échines dures comme des éclairs au chocolat, donc ils se font exterminer par les affames, d’où beaucoup de guerres exterminatrices avec ce qui suit comme famines, épidémies et si besoin qq bombes zatomiques pour effacer les barbares abondamment.
        On ne sait jamais trop ou ça s’arretent ces histoires la.

        Ça devrait tout remettre d’équerre en moins d’un siècle et les gentilles abeilles reviendront butiner.

        Qu’un sang impur abreuve nos sillons

        Iren-Nao


        • Daniel MARTIN Daniel MARTIN 4 novembre 2013 12:13

          Au paragraphe n° 1 dans :Dans les pays riches, notamment en France : un complément de phrase a été omis de ma par après ’’ainsi de suite...’’ il s’agit : Par ailleurs il est anormal que les retraites soient majorées lorsque vous avez 3 enfants ou plus. Il convent d’abroger ce dispositif.


          • spartacus spartacus 4 novembre 2013 12:15

            C’est un sujet intéressant, mais pourquoi les écolos s’obstinent à sortir des chiffres et des phrases « empiriques » sortis des chapeaux verts de fumeux ? Ça gâche tout.

            l’humanité consomme chaque année 1,3 planète
            Quelle phrase ubuesque et stupide.
            Nous avons consommé plus que la terre et nous vivons encore ? Quelqu’un est capable de quantifier les ressources alors que les nouvelles de demain n’existent pas encore ? 

            Le malthusianisme consiste à considérer que les ressources de la terre sont limitées parce que la terre est « limitée en surface » et qu’elle ne pourra pas s’adapter sa surface à une démographie croissante. 
            Sur la forme c’est une idée plausible qui ouvre le débat, mais sur la réalité, toutes les prévisions Malthusiennes de 1750 se sont avérées des erreurs et des niaiseries dans le futur que nous constatons actuellement. 

            Non seulement la terre abrite plus de monde mais en plus les famines ont pratiquement disparues de la terre. Elles subsistent uniquement dans des pays fermés comme la Corée du Nord. 

            Simplement, l’analyse de Malthus porte sur une échéance à milliers d’années décalées. La créativité de l’homme laisse encore des marges considérables comme les denrées génétiquement modifiées, la productivité sera toujours en croissance, la marge de croissance est telle que nous pouvons dormir tranquille pour plusieurs siècles. On appelle en économie cela : l’abondance créative. 

            Lorsque nous en seront arrivé à cette limite, il faudra plusieurs centaines de générations, et on imagine que dans quelques milliers d’années, les limites physiques de la terre seront dépassées et que nous occuperons économiquement les autres planètes ou lieux. 

            Déjà à son époque William Golwin avait répondu à Malthus par l’abondance créative, et les prévisions de Golwin se sont avérées exactes. L’humanité pourra faire vivre pendant encore quelques dizaines de milliers d’années la population, l’homme est incapable de quantifier les ressources comme le laisserait penser cet article. 

            L’abondance créative est encore une chose que l’endoctrinement marxiste de l’éducation nationale n’enseigne pas à nos enfants. Elle devrait. 
            Sur l’Internet Français il est impossible de trouver les écrits sur cette théorie de base économique..

            • Didier Barthès 4 novembre 2013 15:35

              Malthus n’a pas été démenti, il avait juste raison avant les autres. Si les famines ne se sont pas produites aussi vite qu’il l’avait prévu, c’est juste que nous avons puisé dans les réserves d’énergies fossiles ce qui a fait explosé les rendements agricoles, mais cette abondance est terminée. Dans 30 ans le pétrole fera sérieusement défaut.

              Dans le même temps nous avons appauvri la Terre (97 % de tigres et de lions en moins en un siècle , il faut le faire !)

              Quant à aller dans les étoiles... allons donc, cela relève de la (mauvaise) science fiction, nous allons rester sur la Terre et nous devrons nous heurter à sa finitude. N’oubliez jamais les effets terribles des mécanismes exponentiels, aucune réalité matérielle n’y résiste. La croissance se heurtera à cela et ce heurt sera douloureux.


            • spartacus spartacus 4 novembre 2013 16:38

              Mais quand le pétrole sera fini on passera à autre chose !

              Nous avons créé de nouvelles espèces de vaches, de poulets et autres. C’est la destruction créatrice. C’est vrai moins de tigres ou lions. 
              Nos ancêtres ont supprimé les mammouth. Nous existons encore.

              Comme déjà répondu

              En économie, les ressources ne sont pas jamais « naturelles » mais « crées » par l’homme ou les besoins économiques.

              Telle matière première clairement identifiée (le charbon, le pétrole, etc.) est évidemment limitée et donc épuisable. Mais qui décide qu’un matériau est une ressource ? L’homme. 

              L’économie est un flux qui s’adapte aux changements de ressources. La ressource du mammouth est épuisée depuis longtemps, même si elle a permis a des générations d’hommes de vivre. Le monde a régulièrement changé de ressources.

              On n’exploite même pas 0,1% des matériaux présents dans les profondeurs de la terre et des océans. Et l’espace n’a jamais fait l’objet d’exploitation. 

              Chiffrer les ressources est une chimère ubuesque.


            • Mowgli 4 novembre 2013 12:33

              J’espère que Monsieur Sa Sainteté Le Pape va prendre la chaire pour dénoncer urbi et torbi ce nauséabond nartic visiblement commandité par le lobby des capotes anglaises et des petites pilules Carter pour les ovaires.

              Allez, Fanfan, du courage !


              • Didier Barthès 4 novembre 2013 13:07

                Un excellent article qui fait bien le tour du problème. Cela prendra du temps (trop sans doute hélas) pour que la mouvance écologiste s’imprègne de ces réflexions sur la question démographique. C’est pourtant tout à fait nécessaire. Sur une planète surpeuplée, tous nos autres efforts seront réduits à néant. Nous aurons occupé tout l’espace et le reste du vivant sera entré dans le monde des souvenirs.


                • ovomaltine 4 novembre 2013 15:25

                  Article salutaire : tout est dit ou presque . Hélas, comme on peut le voir dans les commentaires ici-même, il y a encore des démographosceptiques ( comme Spartacus) qui pensent dormir tranquilles pendant des centaines d’années grâce aux OGM, à l’abondante créativité scientifique et technique et les ressources de Mars. Souhaitons que l’abondance créative trouve le moyen de multiplier les pains et les terres arables, l’espace dévolu à chaque population (hors zone désertiques ou haute montagne) et puisse recréer la biodiversité que la précédente abondance créative avait détruit, qu’elle repeuple ainsi la terre en espaces sauvages, en forêts, en grands mammifères, les océans en poissons etc...le tout sans polluer et pour le plus grand bonheur de 20 milliards d’humains .


                  • Didier Barthès 4 novembre 2013 15:52

                    Oui tout à fait, il est illusoire de croire que la technologie relève d’une sorte de magie qui inventerait de nouvelles richesses. Elle nous a juste permis de consommer plus vite les ressources de la Terre, une sorte de répit trompeur. Grace à elle, en 200 ans, nous aurons épuisé tout le pétrole et peu après tout le gaz et le charbon.

                    Et pourrions-nous nourrir les hommes, où les mettre ? Dans de gigantesque tours ? Des monades urbaines comme le suggérait un célèbre livre de science fiction ? Il n’y a pas de fuite en avant dans une boîte fermée, il faut ménager l’intérieur, nous faisons exactement le contraire.

                     


                  • spartacus spartacus 4 novembre 2013 18:59

                    Regardez donc vos pommes et vos tomates, et toutes les denrées que vous utilisez tous les jours. 


                    L’homme a toujours modifié son environnement et modifié sa nourriture dans son évolution.
                    Si vous aviez des pommes sauvages originelles, vous n’auriez pas connu les tartes de votre grand mère. 
                    Et pourtant vous les méritez au propre comme au figuré !

                  • ovomaltine 4 novembre 2013 20:00

                    Spartacus, si vous avez déjà envie de filer des tartes à ceux qui sont pas de votre avis, la cohabitation avec quelques milliards d’autres va être difficile : vous n’aurez pas assez d’espace pour vous isoler et il faudra jouer de l’épée et du trident sans cesse !


                  • Rémi Manso Rémi Manso 4 novembre 2013 16:33
                    L’écologie politique de gouvernement est au delà du scepticisme démographique : elle est carrément nataliste. 
                    De plus, par son choix désastreux de choisir la gauche plutôt que de rester au centre, puis par son virage à l’extrême gauche (Islamophilie, PMA, GPA et j’en passe...) cette organisation a provoqué un rejet durable de l’écologie chez une majorité de nos concitoyens (Bonnets Rouges et Cie...). 

                    Son désastre annoncé aux prochaines élections européennes, où elle sera très loin de ses 16,5% de la dernière fois, sonnera-t-il le glas de cette façon d’agir ? Une recomposition du paysage écologiste français autour des notions de population serait en tout cas salutaire...

                    • Ruut Ruut 4 novembre 2013 17:30

                      Il est temps de coloniser d’autres planètes pour récupérer d’autres ressources.

                      La guerre n’est jamais une bonne solution.


                      • Carl V 4 novembre 2013 19:20

                        Ces humains sont fascinants, dirait le bon vieux Spock…voilà un article de plus qui nous dit qu’on va tous mourir étouffés par notre voisin tellement on sera nombreux. Le pire est que la plupart des lecteurs pressés vont lire ce genre d’élucubration et  vont vraiment croire que nous faisons trop d’enfants ! Alors que la vérité, au moins dans nos contrées occidentales, est exactement l’inverse : nous sommes loin, très loin, en-dessous du seuil de maintien de la population qui est de 2,1 enfants par couple en moyenne. Par exemple, l’Allemagne est tombée à 1.5-1.6 et la France n’est pas loin. En d’autres termes, les pays dits civilisés sont tout simplement en train de s’éteindre, nous serons bientôt une civilisation de vieillards avançant lentement vers la tombe.

                        Et nos bons gouvernants, au sommet de leur incompétence et de leur veulerie, encouragent l’immigration à tout va, creusant les déficits causés par l’invasion d’une main-d’œuvre non-qualifiée, au lieu de recourir à des politiques de re-natalisation intelligente, notamment par le biais fiscal. Oui, c’est vrai, il y a un problème de surpopulation, et c’est principalement dans les pays du tiers-monde. Chez nous, c’est exactement l’inverse.


                        • ovomaltine 4 novembre 2013 20:09

                          La France s’enorgueillit suffisamment de son taux de natalité, le meilleur d’Europe. NOus assurons avec 2, 1 notre descendance. Nous ne serons pas longtemps un peuple de vieux car la vieillesse est éphémère , heureusement ! je ne pense pas qu’il soit souhaitable de chercher à rivaliser avec le Tiers-Monde sur ce point !


                        • kimbabig 4 novembre 2013 22:28

                          Pas d’accord, M.Martin.

                          La vitalité d’une société humaine dépend de sa natalité, une société ne peut survivre si elle n’est pas capable de se renouveler, si les seniors y prennent le dessus en nombre sur les jeunes.

                          Le vieillissement d’une société la mène à la sclérose, à une prédominance des comportements rétrogrades et conservateurs.

                          C’est un atout considérable pour ce pays d’avoir une natalité qui lui permette de renouveler par lui-même sa population. La situation de déclin démographique de l’Allemagne, du Japon, de l’Italie ainsi que de la plupart des pays d’europe n’est pas une situation enviable, bien au contraire : ces pays ne font que préparer leur disparition.

                          Il y a certes le problème des ressources, qui devient préoccupant. Il faut mieux les répartir, mieux les utiliser, c’est évident.

                          Il faut renoncer à une société consumériste visant au profit immédiat, à l’accumulation de biens dont l’obsolescence est programmée à court terme.

                          Mais doit-on pour autant passer à la décroissance, notamment démographique ?

                          Certaines tribus amazoniennes avaient un moyen simple d’organiser leur décroissance démographique lorsque leur nombre dépassait celui que pouvait nourrir le territoire qu’ils occupaient : soit ils déclenchaient une bonne guerre contre la tribu voisine, soit ils organisaient une session de sacrifices humains.

                          L’article prône certes la décroissance démographique « douce » par l’infécondité, il ressort quand même de cet article que le simple non-renouvellement des populations ne peut plus permettre d’éluder le problème de surpopulation. Ce qui veut dire que pour être efficace, la décroissance démographique devra être sanglante...

                          La race humaine n’est elle pas plus imaginative que cela ? Une fois débarrassés des rênes de la cupide boulimie capitaliste et son exigence de profit immédiat, nos sociétés humaines auront les mains libres pour construire des projets à long terme aux ambitions correspondant à notre niveau technologique, mais qui restent irréalisables si on est soumis à des objectifs de rentabilité immédiate.

                          Comme celui-ci :
                          http://lesdefisdelespacetpe.e-monsite.com/pages/iii-comment-rendre-les-planetes-habitables-et-s-installer/a-les-moyens-technologiques-pour-atteindre-les-planetes/2-le-projet-daedalus.html

                          La planète est trop petite pour l’humanité ? Il est donc temps de s’agrandir ! D’en chercher d’autres, l’univers est si vain et il serait peu probable que notre planète soit la seule à être accueillante, ne serait-ce que dans notre galaxie.

                          Impossible ? Pas si on y met les moyens. Trop ambitieux pour notre époque ? Le projet date de 1973...

                          A terme, la solution à la surpopulation est là !


                          • France 4 novembre 2013 23:03

                            Les préservatifs, c’est incomparablement plus simple, plus efficace et moins onéreux que de chercher une autre planète où envoyer quelques milliards d’humains surnuméraires ! un peu de bon sens ne fait pas de mal !


                          • kimbabig 4 novembre 2013 23:26

                            Les préservatifs, c’est peut-être efficace (ça gâche un peu le plaisir, mais bon...), mais ça ne suffira certes pas pour stabiliser la population à un niveau correspondant aux ressources disponibles.

                            Or, chercher une autre planète est une nécessité.

                            On aura l’air malin, une fois qu’on aura organisé une petite boucherie à 5 milliards de morts pour préserver les ressources par la décroissance démographique, qu’on aura renvoyé 95% de la population restante au néolithique dans un souci de décroissance tout court afin de préserver les ressources, si ensuite un vulgaire astéroïde nous fait subir le sort des dinosaures, fin funeste à laquelle il aurait été possible de parer en ne laissant pas tous les humains sur la même planète.

                            « La Terre est le berceau de l’humanité mais on reste pas éternellement dans son berceau ».

                            Il faut abandonner ce raisonnement mesquin et court-termiste inhérent au capitalisme et essayer de voir plus loin.


                          • Didier Barthès 5 novembre 2013 08:28

                            Non non non, on ne trouvera pas une autre planète, c’est physiquement impossible. Cela a coûté l’équivalent d’environ 200 milliards d’euros pour envoyer 12 hommes quelques heures sur la Lune je vous laisse imaginer ce que coûterait d’envoyer 7 milliards d’hommes définitivement à des distances plusieurs millions de fois plus importantes.

                            D’ailleurs comme l’humanité a quadruplé ses effectifs en 100 ans cela ne servirait à rien. De plus l’homme est le résultat d’une sélection naturelle alimentée par les conditions physiques de sa planète (densité et composition atmosphérique, température en niveau comme en variation, rythmes circadiens, humidité, gravité, luminosité, relation avec les autres espèces vivantes proies et prédateurs etc. ) par définition la Terre est la planète la plus adaptée à notre condition. Hubert Reeves ajoute à juste raison que si en plus nous allons ailleurs nous reproduirons nos mêmes comportements et que donc, cela fait une raison de plus pour ne pas le faire.

                            Il faut toujours prendre en compte les ordres de grandeur, aujourd’hui nous sommes 7 milliards c’est tout simplement trop, et contrairement à ce qu’a dit un vieux savant russe, (intéressant par ailleurs mais qui, là, s’est laissé allé au n’importe quoi pour le plaisir d’une jolie phrase) oui, nous resterons dans notre berceau et c’est très bien ainsi.

                             


                          • Pepe de Bienvenida (alternatif) 5 novembre 2013 09:26

                            La SF de gare a commis beaucoup de dégâts. Il faudrait éviter de polluer le débat et la laisser à sa place : le divertissement. Si vous voulez quelque chose de plus crédible que des élucubrations sur la conquête de nouvelles planètes, lisez Les monades urbaines de Silverberg.


                          • Pepe de Bienvenida (alternatif) 5 novembre 2013 09:34

                            kimbabig,
                            je viens de regarder le site que vous recommandez. Ma réponse est simple : avant de chercher les solutions dans d’hypothétiques avancées technologiques, il faut déjà être capables d’en proposer avec ce que nous connaissons aujourd’hui, applicables à l’échelle d’une planète. Le reste est de la poudre aux yeux.


                          • kimbabig 5 novembre 2013 15:35

                            Physiquement impossible de trouver une autre planète M.Barthès ?

                            Lord Kelvin lui-même avait affirmé qu’il était physiquement impossible de faire voler un plus lourd que l’air. Tout le monde peut se tromper : à la fin de sa vie, il fut contemporain des débuts de l’aviation. Cela dit, il était vrai au moment où il l’a dit que faire voler un plus lourd que l’air était impossible : les moteurs n’avaient pas encore la puissance nécessaire pour arracher un appareil à la gravité.

                            Dans la 1ère ½ du 20éme, des gens ont ri au nez du Pr Esnault-Peltrie, d’Hermann Oberth, de Tsilovski ou du Dr Goddard quand ces derniers parlaient d’astronautique. Dans la 2de ½ du siècle les rieurs ont pu voir le rêve de ces précurseurs commencer à se réaliser avec Gagarine et Neil Armstrong.

                            C’est sûr, les voyages dans l’espace coûtent extrêmement cher, posent tout un tas de problèmes techniques majeurs. C’est pourquoi je précisais qu’un tel projet ne peut en aucun cas être mené à bien avec une mentalité capitaliste de recherche du profit immédiat.

                            Les USA avaient bien su mettre en veilleuse cette mentalité cupide que pourtant ils revendiquent haut et fort habituellement pour mobiliser toutes les ressources du pays afin de remplir l’objectif défini par Kennedy en 1961, objectif dont le seul intérêt était de montrer qu’un pays capitaliste peut faire mieux qu’un pays communiste... En planifiant ses efforts, en mobilisant les meilleurs de ses savoirs-faire pour atteindre le but fixé par l’autorité politique, comme dans un pays à économie planifiée...

                            Pour mener à bien l’exploration et la colonisation d’autres planètes, il faudra être capable de mobiliser des ressources énormes pour lesquels le retour sur investissement ne pourra être obtenu dans l’espace d’une vie humaine.

                            Il faudra un aventurier qui sera un peu « ce 1er socialiste qu’était Christophe Colomb », pour reprendre une vieille blague de droite : un mec qui ne sait ni où il est, ni où il va, et qui voyage avec l’argent des autres. Colomb est d’ailleurs un bel exemple : ses mécènes avaient rechigné à le financer pour la bonne et simple raison qu’en vertu des calculs (presque exacts) d’Eratosthène sur le périmètre terrestre, Colomb aurait dû mourir suite à l’épuisement de ses provisions avant d’avoir pu atteindre les Indes par l’ouest, ce qui serait sûrement arrivé s’il n’y avait eu ce grand machin nommé Amérique sur le chemin.

                            Au 18ème siècle il fallait l’énergie d’un éclair de foudre pour obtenir un tout petit peu de courant dans une install électrique extrêmement sommaire destinée à actionner un moteur rudimentaire ou redonner un semblant de vie à une grenouille morte.

                            Depuis le 20ème, on sait produire assez d’électricité pour illuminer la planète la nuit, faire rouler des trains à 300 km/h, rendre notre musique plus forte que le tonnerre lui-même.

                            Fin 19ème siècle, Clément Ader a pu faire un saut de puce avec son avion, chose dont un des plus éminents savants de l’époque était persuadé de l’impossibilité.

                            Depuis la fin du 20ème l’avion est devenu un moyen de transport courant.

                            En 1969, il a fallu mobiliser toutes les ressources d’une super-puissance pour envoyer 12 types faire un petit saut de puce sur notre satellite.

                            Rien ne permet d’affirmer ce qui sera impossible ou non dans ce domaine à la fin du 21ème. Les idées, outils et moyens existent déjà en grande partie pour les voyages interstellaires : le projet de sonde interstellaire Daedalus de 1973 n’utilisait que des techniques accessibles à l’époque.

                            Comme vous le dites si bien, M.Barthès, l’Homme est le produit d’une sélection naturelle. Et cette sélection continue actuellement, elle se fait essentiellement par les naissances, vu que les progrès de la médecine tendent à rendre inopérante la sélection naturelle par les décès précoces. L’humanité de demain ressemblera aux humains les plus féconds d’aujourd’hui.

                            C’est pourquoi les pays peu féconds comme l’Allemagne, l’Italie ou le Japon se résolvent à peu à peu s’effacer de la scène mondiale pour laisser la place aux gagnants de cette sélection naturelle à la démographie plus dynamique.

                            De plus le vieillissement d’une population entraîne une sclérose sociale, l’enfermement dans un certain conservatisme nostalgique de nature à freiner les évolutions.

                            Donc une nation qui, comme la France, a une fécondité qui lui permet de se maintenir dans cette concurrence darwinienne entre les différentes sociétés humaines, aurait tort de s’évincer elle-même de cette sélection naturelle en réprimant sa fécondité, surtout que rien n’indique que les pays à trop forte croissance démographique aient l’envie ou les moyens de réprimer leur fécondité.

                            Si on choisit l’option de la décroissance démographique pour minimiser l’impact humain sur les ressources planétaires, il arrivera hélas un moment ou il faudra l’imposer au reste de la planète, à ceux qui continuent dans la croissance démographique, aux pays qui n’auront pas forcément envie d’entrer en décroissance.

                            Cela risque donc fort de finir avec des solutions sanglantes, quand on voudra appliquer une décroissance démographique à des pays dont la population sera de plus en plus envieuse de nos ressources, et se dira qu’elle ne voit pas pourquoi elle ne pourrait pas elle aussi adopter le confort dispendieux en ressources des pays développés.

                            Les pays émergents voudront la connaître la belle vie des pays développés, et risquent de moins en moins bien accepter que ces derniers leur disent : « désolés les gars, mais on a mené la grande vie on a cramé toutes les ressources, donc pour vous la grande vie c’est mort, ça va juste continuer un peu pour nous parce qu’on est devenu vieux et qu’il nous faut le temps de nous désaccoutumer, mais vous, vous allez rester dans votre merde et surtout ne faites pas de gosses car on est trop nombreux sur cette planète. »... Ce à quoi les « émergents » pourraient rétorquer : « nous aussi on veut notre part du gâteau » ou encore : « puisque vous avez tout cramé les problèmes sont de votre faute donc vous allez pas encore venir nous emmerder ».

                            Il est bien plus aisé de mobiliser pour obtenir des bénéfices que pour éviter des pertes, surtout quand cela implique de consentir à des sacrifices. Il vaudrait donc mieux que les « développés » disent à ces émergents : « Bon les gars, on a mené grande vie et on a cramé les ressources planétaires. Vous aussi vous voulez connaître le confort moderne, la grande vie, c’est bien naturel. Mais on peut pas tous le faire en même temps sur une seule planète, on est trop. Donc ce qu’on va faire, c’est qu’on va tous se mobiliser, se creuser les méninges et se retrousser les manches pour trouver les moyens de se rendre sur d’autres planètes et de les coloniser. Ca peut paraître énorme comme objectif, mais si tout le monde s’y met, on peut le faire. Ainsi, à terme le problème de ressources ne se posera plus, et chaque pays de cette planète pourra, d’ici quelques décennies, avoir son petit empire stellaire qui lui permettra de poursuivre sa croissance comme les cités grecques avec leurs colonies dans la Méditerranée antique ou les pays occidentaux et leurs empires coloniaux acquis à l’époque des grandes découvertes. »

                            Ca pourra paraître de « la S-F pour romans de gare » à certains, mais une opinion similaire à prévalu à propos du voyage sur la Lune de Jules Verne, avant que celui-ci ne devienne réalité. Dans le domaine technique et scientifique, derrière les grands projets et les grandes avancées il y a bien souvent des gens qui sont considérés comme de doux rêveurs.

                            Il peut aussi y avoir des situations inextricables qui poussent à écouter ces doux rêveurs et à leur donner les moyens de réaliser leurs projets. Or le problème de la surpopulation humaine par rapport au ressources est clairement une situation de ce type.

                            La solution décroissante ne peut finir que de façon génocidaire. Reste donc celle de la S-F...


                          • Bilou32 Bilou32 5 novembre 2013 09:31

                            Si l’homme ne règle pas le problème par lui même, et si il n’arrive pas à s’ accommoder de sa planète, c’est la nature qui s’en chargera. La terre en a connu d’autre, et ce n’est pas un soucis si elle doit revoir sa copie... Notre espèce et beaucoup d’autres pourraient en faire les frais.


                            • Montdragon Montdragon 5 novembre 2013 09:33

                              Nous sommes malheureusement les seuls avec les chinois à avoir compris que le développement a pour corolaire la baisse du taux de natalité.
                              L’effet pervers de la colonisation fut de procurer la médecine occidentale à des peuples incapables de se réguler intelligemment.
                              Auparavant ils pondaient 10 gosses ou plus, 3 survivaient ; désormais 6 survivants sur 7 grosso modo...
                              Faut-il aider l’Afrique en médecins médocs et vaccins sachant que leur population va exploser ?

                              Faudra-t-il miner la Méditerranée ?


                              • Didier Barthès 5 novembre 2013 21:15

                                Plus nous attendons pour prendre des mesures douces contre la surnatalité, plus nous serons condamnés demain à des mesures plus douloureuses. Soyons raisonnables abaissons notre fécondité et réduisons ainsi nos effectifs pour garder une planète habitable.

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