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Accueil du site > Tribune Libre > EDF et le filon des transitions énergétiques subventionnées

EDF et le filon des transitions énergétiques subventionnées

Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, dans « Vivre EDF l’Hebdo » du 4 décembre 2015 : Il faut reléguer aux oubliettes le vieux débat sur l’énergie, focalisé sur l’antagonisme supposé du nucléaire et des renouvelables. Ce vieux débat n’a déjà plus lieu d’être en Asie (1). Il faut partout changer de logiciel, passer de l’antagonisme à la complémentarité“. C’est pourquoi le projet CAP 2030 veut accélérer le déploiement des énergies renouvelables en doublant les capacités installées du Groupe dans le monde… …Quant à l’étude de l’ADEME qui imagine qu’en 2050, l’électricité pourrait être d’origine 100 % renouvelable, “Bien sûr, cela serait formidable si tous les pays pouvaient avoir 100 % d’énergies renouvelables. Aujourd’hui, il n’y a que quelques régions où c’est envisageable, où il y a beaucoup d’eau, beaucoup de vent (2)

(1) En Chine, aux Vietnam, Cambodge et autre Laos, la place ne manque pas pour toutes les technologies susceptibles d’y apporter une production électrique cruellement déficitaire. Mais, dans ces pays comme ailleurs, c’est le marché et la subvention qui déterminent le succès commercial de chacune d’elles. En France, de place il n’y a plus dans son parc de production et la LTE demande au nucléaire d’en céder aux éoliennes.

(2) En taisant soigneusement une exigence de stock, sans laquelle aucun système électrique n’est stable, cette affirmation en dit long sur l’intention publicitaire. Venant d’un Jean-Bernard Lévy, l’imposture est impardonnable.

Depuis la promulgation de la loi Cochet, au début des années 2000, EDF se fait l’instrument servile d’une politique énergétique partisane, axée sur la promotion du renouvelable et sur un moratoire du nucléaire plus ou moins larvé, quel que soit le pouvoir en place.
Le changement de statut de l’opérateur historique, devenu S.A en 2005, n’a en rien entamé la souveraineté du Politburo qui en inspire encore aujourd’hui la gouvernance, par-delà les changements de majorité ; les investisseurs ne s’y sont pas trompés qui se défient en masse d’une action EDF sur le point de ne plus rien valoir.

De fait, le groupe s’est très vite vu poussé dans un piège diabolique, sournoisement tendu par la politique électro énergétique inique, menée avec constance depuis 15 ans par les gouvernements successifs : voir ses comptes inexorablement érodés par une obligation d’achat de Kwh hors de prix – obligation jamais totalement compensée par la ressource CSPE – ou s’inviter aux agapes du marché léonin créé de toute pièce par l’État, sur le compte de ses administrés et des usagers de l’électricité.
Pour le « préfet EDF » alors placé devant ce dilemme, le choix de céder à une tentation bien compréhensible s’est d’autant plus facilement imposé qu’il y a été chaudement encouragé par sa tutelle. Ainsi, EDF n’a-t-elle plus eu – ou si peu ! – à quémander le recouvrement des dettes d’État, que ce dernier lui permet désormais de dissoudre dans la manne « renouvelables ». De tarifs en impôt et paraît-il de bonne grâce, les Français gratifient de cette manne les vertueux agents industriels de la transition énergétique, leurs obligés publics et para publics et toute une roture foncière, de bute en blanc métamorphosée en notabilité.

Il ne faut pas chercher plus loin les motifs de la création artificielle d’une EDF ENR ne correspondant à aucun besoin économique, industriel ou technologique préalable. Non seulement cette entité administrée est perverse dans ses fondements socio économiques, mais le récent emballement de sa dynamique ne laisse d’inquiéter. Poussé par un alizé « rose-vert » que les ascendances du réchauffement climatique portent très haut dans les sphères de la démagogie, cet emballement prend aujourd’hui la forme d’une fuite en avant de la politique industrielle d’un acteur majeur de l’économie française, dont le moteur partisan n’a jamais été aussi vigoureux.

Or, si personne en haut lieu n’y prenait garde suffisamment tôt, certaines des implications de cette imprudente fuite en avant pourraient peu à peu la rendre irréversible et, demain, priver tout gouvernement d’une voie de repli exempte de dommages financiers, en cas de fourvoiement avéré.
C’est pourquoi il conviendrait que la représentation nationale, à laquelle la tutelle du très provisoire PDG d’EDF doit des comptes, pose d’urgence à ce dernier les questions ci-après, introduites par cette évidence : dans aucun pays au monde, où l’éolien et le photovoltaïque industriels sont en concurrence avec les moyens classiques de production d’électricité, la viabilité économique des premiers ne peut se passer d’un subventionnement massif des États :

- Quels arguments scientifiques, technologiques et économiques possédez-vous pour affirmer implicitement, à travers vos engagements, qu’il n’en sera pas toujours ainsi ?

- Trouvez-vous invraisemblable qu’il puisse en être définitivement ainsi ?

- Si oui, à quelle échéance estimez-vous que la compétitivité de l’éolien et du photovoltaïque, sans assistance d’État, sera une réalité ?

- Et, quand bien même, qu’est-ce qui vous fait penser que les peuples et leurs gouvernants ne finiront pas, tôt ou tard, par se lasser d’attendre cette réalité, par se lasser d’en payer indéfiniment le prix exorbitant, sans jamais en jouir ?

- Enfin, qu’adviendra-t-il à EDF ENR, au groupe industriel tout entier, au niveau de vie et au confort de vos compatriotes, le jour où la non-compétitivité de l’éolien et du photovoltaïque industriels sera définitivement avérée, rendue patente par les performances et les progrès des technologies éprouvées, auxquelles notre pays tend aujourd’hui à tourner le dos ?

Ce qu’il adviendra alors ne devrait pas être très difficile à imaginer par l’actuel syndic de liquidation d’Areva : bien que désemparée par un naufrage financier de plus et par la casse sociale en résultant, une gouvernance politico industrielle depuis longtemps disqualifiée et sclérosée ne posera même pas un regard sur ses errements structurels, n’obligera pas les responsables du nouveau désastre à en répondre sur leurs deniers, ni ne tirera un quelconque enseignement du mal qui ronge les finances publiques depuis le scandale du Lyonnais.
Ainsi continuera d’aller cette France où, une fois encore, des diplomates et des fonctionnaires statutaires ou élus remembreront une industrie sinistrée comme on remembre le cadastre et gèreront en notaires les transferts de patrimoines qui s’imposent dans l’urgence.

André Pellen


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17 réactions à cet article    


  • Clark Kent M de Sourcessure 12 décembre 2015 12:18

    Excellent article qui démontre d’une manière très claire les interactions entre élus et lobbys, mais aussi comment utiliser la caution écologiste pour amasser des profits privés. 


    Al Gore a été un pionnier et reste un maître en la matière.

    • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 12 décembre 2015 13:22

      Désespérés par l’effondrement de l’atome (cf ci-dessous), les pronucléaires tentent de trouver les justifications les plus saugrenues. La faillite d’Areva, Fukushima, le désastre de l’EPR ? Tout est de la faute... des antinucléaires et des renouvelables !!! Ha ha ha !!!

      La part du nucléaire dans l’électricité mondiale s’est effondrée de 17% en 2001 à 9% à ce jour, un véritable effondrement commencé bien avant Fukushima, et qui va continuer au rythme des fermetures de vieux réacteurs (plus de la moitié des 400 réacteurs sur Terre a dépassé 30 ans)

      En France, les actions d’EDF et Areva sont respectivement passées de 87 et 82 euros à 13 et 6 euros : on arrive presque à leur valeur réelle : ZÉRO !

      Mais les pronucléaires peuvent se rassurer : ils laissent des factures gigantesques, des centrales à démanteler et des déchets pour des millions d’années : contents hein ?


      • PELLEN PELLEN 12 décembre 2015 15:14

        @Stéphane Lhomme


        Depuis le temps que vous nous servez la même logorrhée... et prenez vos désir - voire vos fantasmes ! - pour des réalités, faudrait peut changer de disque. Car des réalités - authentiques, elles ! - comme celles qui suivent, je vous en sers systématiquement, à chaque fois, qui laissent manifestement votre portefeuille de marbre.
        Le rapport ONU-UNEP sur les investissements dans les renouvelables dans le monde (préfacé par Ban Ki Moon) chiffre à 691 milliards de dollars les investissements nécessaires pour relier à un réseau électrique les 1,2 milliards d’être humains privés d’électricité (la moitié en Afrique). Cette même étude chiffre à 1460 milliards de dollars les investissements dans les renouvelables pour la planète de 2004 à 2012, dont la moitié pour le solaire.
        L’Allemagne aura dépensé 28,2 milliards d’euros pour les renouvelables en 2015, d’après une étude demandée par le grand quotidien économique Handelsblatt à l’institut de Recherche Économique de Cologne (IK). Cette étude confirme des informations données par le gouvernement allemand. Tout cela pour un échec lamentable : le secteur énergétique allemand émet plus de CO2 par unité d’énergie consommée en 2014 qu’en 2010. L’année 2010 est la dernière avant l’arrêt de certains réacteurs allemands.
        Tous détails et références précises se trouvent sur www.geopolitique-electricite.fr du 16/10/2013 « Histoire d’un espoir - les énergies renouvelables 2004 - 2013 » et « transition énergétique et Climat - la question du nucléaire » le 30/11/2015.

        On peut par ailleurs signaler une étude d’Ellisphère, ex Coface Service, décrivant la « forte hausse des disparitions d’entreprises dans les énergies renouvelables ». Bref, tout ça ne marche pas et ne marchera probablement jamais, en particulier pour des raisons techniques qui vous passent très largement au-dessus de la tête et dont votre vocation de propagandiste n’a de toute façon que faire. Des raisons techniques qui sont autant de limitations et d’instabilité introduite dans un service public élémentaire, pourtant délibérément précipité dans la spirale de la pénurie, par pure idéologie.
        Hélas, à l’instar des Allemands, les Français sont bel et bien en voie de payer très (très) cher d’avoir donné la main à un pouvoir politique qui a suivi aveuglément des bavards comme vous.

        André Pellen 

      • Homme de Boutx Homme de Boutx 12 décembre 2015 22:11

        @PELLEN
        Ce qui tue le renouvelable, c’est le manque d’industrialisation de produits standard et l’appât du gain des entreprises "spécialisées dans le renouvelable qui ne vous vendent que votre économie sur 10 ans, les bénéfices pour eux. La profitabilité, ... et effectivement ça profite au nucléaire, qui organise la filière renouvelable à sa façon.

        Imaginez simplement que l’on développe une micro pompe à chaleur monobloc de 1 kWh thermique, 250 w électriques (c’est l’équivalent d’un congélateur). Elle ne devrait pas dépasser 200 € pour remplacer un radiateur de 50 €, installé presque aussi rapidement qu’un radiateur

        sur 2000 heures de fonctionnement, 300 € d’économie, pour seulement 75 € c’est amorti en un an :

        - 3/4 centrales devenues inutiles (200 milliards d’investissement*0,4 de vétusté)

        - perte de marché de l’installateur véreux : 2250 € * 50 millions de radiateurs de 1 kW (112 milliards)

        soit 50 GW sur 66 GW nucléaires, on reste cohérent et on comprend mieux l’enjeu « escronomique » pour un simple investissement de 200*50 millions : 10 milliards


      • PELLEN PELLEN 13 décembre 2015 09:25

        @Homme de Boutx

        Un bavardage partisan de plus qui veut faire croire que les lois de la physique et de la technologie se votent au parlement ou se décident dans les États-Majors politiques. Il occulte soigneusement la parfaite inutilité désormais avérée de l’éolien et du photovoltaïque, pour se réfugier dans le salutaire argument de la pompe à chaleur. Ce faisant, notre Homme de Boutx affirme implicitement et sans complexe que notre industrie lourde et nos TGV, par exemple, pourraient fonctionner à la pompe à chaleur, obligeant à rencarder 50 de nos tranches nucléaires !
        Que l’industrie de l’aluminium appelle quelquefois en instantané des intensités de l’ordre 400000 ampères, qu’une seule motrice de TGV réclame 10 MW ou que la stabilité du réseau électrique exige la mise à disposition d’un stock énergétique considérable ne semblent guère le gêner !
        Bref, pour cet homme là et ses coreligionnaires, le bonheur est dans la sobriété à tout crin, dans la prolifération des énergie éolienne et photovoltaïques très diffuses dans l’espace et dans le temps, au taux de charge moyen compris entre 12 et 22 %, qu’il faudra continuer de subventionner ad vitam eternam dans la plus grande allégresse. C’est, en tout cas, ce que démontre aujourd’hui le parangon allemand de la vertu écologisque planétaire, qui fait exploser chez lui l’impôt de la transition (notamment sur les plus humbles), tout en empestant l’Europe avec ses centrales à charbon.
        Faudra dire à notre Homme de Boutx que, à rencarder une production électrique rendue superflue par la miraculeuse pompe à chaleur, autant commencer par liquider les parcs éolien et photovoltaïque qui nous coûtent un bras, bientôt les deux, avant de carrément nous empêcher de marcher. Qu’il regarde seulement sur sa facture d’électricité le montant de sa CSPE : elle a doublé en 4 ans et est tellement promise à s’envoler, dans les prochaine années, que le gouvernement socialo écologiste envisage de la répartir sur toutes les énergies consommées dans ce pays.
        Mais je crains que ce type d’homme, encore très présent sur notre sol, ne reste sourd à mon appel, car il me paraît se caractériser par une propriété très particulière : le masochisme consumériste. 


      • Homme de Boutx Homme de Boutx 13 décembre 2015 16:11

        @PELLEN
        désolé pour votre pédigrée
        - j’avais par regardé où je mettais ma plume !
        votre TGV de 10 MW, c’est à peine 1 % d’une centrale nucléaire et il se fout pas mal de savoir si c’est le soleil ou le vent qui le propulse (cf la centrale solaire de 350 MW de cestas- certes, il faut peut-être 10 éoliennes et la nuit ou en cas d’anticyclone, c’est la galère, mais il y a des solutions « ancestrales » pour stoker toutes ces énergies et vous devriez les connaitre. De plus un TVG doit-il nécessairement rouler à 300 à l’heure dans un monde où le travail est délocalisé en chine)
        Votre taux de charge des 58 centrales nucléaires qui est largement rempli par des chauffe-eau la nuit, 4 centrales rien que pour compenser les pertes desdits chauffe-eau... et le jour le chauffage électrique, summum de la technologie "à la Française", et d’ailleurs inexistante ailleurs.

        http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/cop21-pour-reduire-le-174780?pn=1000#forum4439399

        Quant à l’industrie de l’aluminium, je la croyait délocalisée en chine !

        Il y a 40 ans vous vous souvenez peut être que l’on avait des idées (peut être pas vous, aveuglé par la supériorité du nucléaire), ces mêmes idées ont été bloquées pendant tout ce temps et dans 15 ans, lorsque toutes vos centrales seront périmées, qu’allez-vous expliquer à vos petits enfants ? Qu’avez-vous fait de votre vie ? Allez-vous les inciter à faire ce que vous avez fait ?

        Vous pourrez alors leur expliquer, "d’accord, mais c’était pas ma faute, c’était la faute à l’esprit de serre du CO2 et pas du nucléaire" et à la COP21.

        Et pourtant vous n’avez aucun remord de leur laisser votre dette de 2000 milliards auxquels il faudra ajouter 200 milliards pour faire disparaître vos « joyaux périmés »

         smiley


      • JMBerniolles 12 décembre 2015 16:18

        Le copié/collé de Stephane Lhomme sur ses déclarations antérieures donne l’occasion de repondre sur le fond à cette question de L’énergie mondiale.

        Une des seules choses réalistes que révèle la Cop21 est qu’au niveau énergétique on ne peut mettre sur le même plan les pays sous développés et les autres.

        Faire une statistique nondiale sur le nucléaire n’a pas de sens. Il n’est pas souhaitable qu’un pays en retard dans tous les domaines soit doté de centrales nucléaires.

        Donc, il ne reste que le gaz et le charbon pour ces pays là.

        En dehors de la France où les mouvements anti nucléaires sont installés par le pouvoir, - voir le cinéma habituel de Greenpeace sous la haute bienveillance du ministère de l’intérieur dans le contexte de l’état d’urgence-, tous les pays développés reviennent au nucléaire.

        Etats Unis, Angleterre, Japon qui redémarre des réacteurs nucléaires dans des procédures où les pouvoirs locaux et les gens sont consultés....

        Le deuxième point d’appréciation est que la stagnation relative des investissements dans les réacteurs nucléaires est due à l’immense crise économique mondiale. Qui entraîne notamment l’effondrement du prix du baril. Dont on aura bien noter qu’il n’a nullement relancé l’économie.

        En France l’EPR symbolise bien l’emprise néfaste de la mouvance anti nucléaire qui siège à l’ASN sur un de nos derniers bastions industriels.

        Dans la mesure où les materiels sont déjà fabriqués, parfois depuis 10 ans, l’augmentation du prix du kWh est l’expression de la ponction qu’exerce le capital privé sur cette réalisation.


        • Homme de Boutx Homme de Boutx 12 décembre 2015 22:15

          @JMBerniolles
          vous mériteriez aussi une réponse copiée/collée, mais il vous suffit de lire ma réponse

          @PELLEN ci-dessus !


        • JMBerniolles 12 décembre 2015 23:27

          @Homme de Boutx

          Je ne vois trop où est la réponse là dedans. Je n’ai rien contre les pompes à chaleur, au contraire..

          L’éolien et le Photovoltaique constitue un support à une bulle financière dont André Pellen vous a donné une idée de l’ampleur.


        • Homme de Boutx Homme de Boutx 13 décembre 2015 16:36

          @JMBerniolles
          « L’éolien et le Photovoltaique constitue un support à une bulle financière »
           Cela me rappelle mon premier PC à 30 000 F(4500 €), ma première imprimante laser à 4000 €, 25 ans déjà, je faisais envie à mes collègues centraliens ou polytechniciens salariés qui n’avaient même pas le droit de s’en servir pour faire des calculs scientifiques, alors que je réalisais des programmes pour la turbopompe à hydrogène liquide d’Ariane5 (1 TGV au démarrage) et même pour son moteur.. Depuis la bulle s’est dégonflée et le PC est à moins de 400 € (il a pas tellement gagné en disponibilité, car la pub s’est emparé des gains de puissance).

          En cinq ans, le photovoltaïque est passé de 20 000 €/30 m2 soit 660 € à 180 € aujourd’hui ! Cela met le kWh à moins de 15 cts... et directement chez vous, sans lignes à haute tension. Peut-être qu’EDF l’a payé cher mais s’ils n’avaient pas investi, qui l’aurait fait ? et c’est pareil pour les PAC ! et tout système capable de produire de l’électricité puisque le monopole d’EDF a enfin été brisé et qu’il est possible de raccorder n’importe quelle source au réseau qui est le meilleur « accumulateur » qui soit.


        • PELLEN PELLEN 14 décembre 2015 08:46

          @Homme de Boutx


          Ils sont brillants ces écolos, forcément lorsqu’ils ont collaboré au prestigieux programme Ariane. À les entendre implicitement, la progression indéfinie du rendement photovoltaïque finirait par être telle que l’on pourra tirer un jour de l’astre solaire une énergie électrique nette supérieure à l’énergie brute qu’il nous prodigue depuis le nuit des temps ! À savoir, 500 w/m2, tout au plus, sous nos latitudes, de jour, à la bonne saison, sans nuage et le soleil au zénith. Bravo ! Le rêve prométhéen de l’Humanité est à portée de main...

          Mais qu’attendez-vous donc, vous, personnellement, pour croquer à plein dans cette auto suffisance qui vous tend déjà les bras et pour vous séparer dare-dare d’EDF ? On se demande d’ailleurs ce que vient faire EDF dans cette histoire et, surtout, à quoi peuvent bien servir les écrasantes subventions qui arrosent de leur manne les innombrables profiteurs de la filière photovoltaïque ?

          Comment un projet aussi grandiose que le projet Désertec, soutenu avec tant de conviction par les admirables Allemends, a-t-il pu capoter ? Je vous le demande...

        • Homme de Boutx Homme de Boutx 3 janvier 2016 17:46

          @PELLEN
          un peu de lecture interdite... sachant que le nucléaire mondial produit autant de vapeur d’eau, principal gaz à effet de serre, que la combustion du pétrole..

          Conclusion inavouée de la COP 21 : l’« homme taupe » déterre chaque année... son déclin

          Toujours pas de conclusion à la COP 21 mais savez-vous que l« homme taupe » d’aujourd’hui déterre chaque année de quoi :

          - réchauffer l’atmosphère de la planète de 0,2 °C/an, alors qu’elle n’a réchauffé que de 0,6°C « constatés » en un siècle,

          ou

          - augmenter son taux d’humidité de 2 %/an à température constante,

          ou

          - réchauffer le sol de 0,2°C/an sur 1 mètre de profondeur

          ou même

          - faire fondre 1200 milliards de tonnes de glaciers, aussi à température constante, lorsque seulement 300 milliards de tonnes de glaciers disparaissent à l’année.

          Aujourd’hui, avec un réchauffement climatique de seulement 0,6 °C en un siècle et donc une augmentation de 6 % de l’humidité de l’air et de l’effet de serre associé à la vapeur d’eau, on peut considérer que la planète a « planqué » six années de nos consommations d’énergie actuelles rien que dans l’atmosphère.

          Elle en a certainement planqué davantage sous forme d’humidité supplémentaire à raison de 2% par année de consommation, mais comme on ne surveille pas l’humidité « moyenne » de l’atmosphère, c’est difficile à affirmer pour la partie de l’air qui ne passe jamais par les pôles pour être sûr de libérer toute son humidité par l’action du froid.

          Si on considère que 25% de l’énergie déterrée passe dans la fusion « constatée » des glaciers « à température constante », on peut rajouter 12,5 années de consommation planquée sur les 50 années de consommation moyenne planétaire actuelle équivalente à la consommation totale en énergie du siècle dernier.

          Reste donc à trouver la cachette de 31,5 années de cette consommation : le sol, la mer réchauffés de 0,6°C sur un peu plus de 10 mètres font largement l’affaire ! Rien d’absurde, même si on doit observer un gradient sur 20 ou 50 mètres de profondeur.

          Il paraît donc évident que l’énergie consommée sur terre y reste ! On devrait observer une forte augmentation de l’humidité de l’air, qui favorise l’effet de serre, donc le maintien du sol à une température supérieure et qui limite les refroidissements à la fois nocturnes et hivernaux en relibérant la chaleur accumulée le jour ou pendant les saisons plus chaudes, ce que l’on constate de jour en jour.

          Avec l’avènement du tout nucléaire, la France ouvre la voie vers un réchauffement à 1,2 °C, donc avec 12 % d’humidité supplémentaire, ce qui tend aussi à marginaliser l’influence du CO2 sur l’effet de serre, la particularité du nucléaire étant d’abuser des tours aéroréfrigérantes qui injectent directement 1,7 kg de vapeur par kWh électrique produit, vapeur qui lorsqu’elle fini par être condensée réchauffe l’atmosphère qui ne peut se refroidir autrement qu’en revaporisant indéfiniment de l’eau, si elle ne passe pas par les pôles pour une cryodéshydratation.

          On peut donc retrouver à la surface de la planète et sur seulement 20 mètres de profondeur toutes les calories brûlées par l’homme pendant le siècle dernier, cela sans aller chercher l’esprit de serre du CO2 car il faut se dire que si la planète a réussi à vivre aussi longtemps malgré tous ses prédateurs, c’est bien parce qu’elle gère son intégrité en « bonne mère nourricière » et ne laisse pas partir son capital dans l’espace : "rien ne se perd, …, tout se transforme".

          Chacun comprendra peut être qu’il faut arrêter avec le gaspillage éhonté des ressources de la planète, car même si les centrales électriques rapportent 30 % de taxe directes, au moins 330 millions d’€ par centrale nucléaire, il n’est pas honnête vis à vis de nos enfants de conserver 4 centrales lorsqu’une seule suffirait à produire plus d’énergie utile. C’est possible en supprimant les radiateurs au profit de pompes à chaleur, ou en supprimant les chaudières au profit de cogénérateurs, … etc ou simplement en appliquant les idées émises du temps où l’on en avait encore.


        • joletaxi 3 janvier 2016 18:52

          @PELLEN

          bonjour Mr. Pellen, comment allez-vous ?
          mes meilleurs voeux , et surtout ,une bonne santé,car si vous ne le saviez pas, heureux homme, nous vivons dans in monde toxique( entendu dernièrement sur RMC)

          Pour ma part, j’avoue en avoir soupé de me confronter à d’aussi brillants commentateurs.
          On se demande si l’on ne devrait pas vcouper la wifi dans certaines institutions ?
          Ils ont la démonstration sous les yeux, en Allemagne, en espagne, au Danemark, toutes les sociétés qui ont engrangés des milliards sont en faillite ou dans le rouge,et cerise sur le gâteau, les sociétés actives dans le secteur conventionnel sont en difficulté, Eon enregistre des pertes avec ses centrales hydrauliques c’est dire.
          Le réseau est malmené, au point que par exemple en UK, on subventionne la mise en place de générateurs de secours diesel.

          Les zinzins verts ont gagné la bataille de la communication, il faudra que l’on touche le fond pour se débarrasser de cette engeance.

          Bah, on a bati des cathédrales, on en est pas mort


        • Homme de Boutx Homme de Boutx 4 janvier 2016 09:49

          @joletaxi
          « on a bati des cathédrales, on en est pas mort »

          allez recycler les centrales nucléaires en lieu de culte !

          A vrai dire, ce ne serait pas une mauvaise solution pour éradiquer l’obscurantisme généralisé en ce début de millénaire, à commencer par les nucléopathes !

          Mais que cette nouvelle année vous soit intellectuellement plus propice ainsi qu’à la planète


        • PELLEN PELLEN 5 janvier 2016 08:44

          @joletaxi

          Bonjour Jo.


          C’est un réel plaisir de constater que vous aussi n’avez pas totalement déserté ce forum. Probablement que vous vous y faites de plus en plus rare pour les mêmes raisons que moi. Dur dur, en effet, d’y appréhender la réalité physique avec les outils intellectuels dont les hommes ont l’inestimable privilège d’avoir été dotés et de s’y voir systématiquement opposer la psalmodie et l’incantation moralisante, quant au devenir de la condition humaine et au souhaitable asservissement des lois physiques au bon vouloir des porte-parole habilités de dame nature.
          Même l’envolée du denier du culte, la CSPE, ne parvient plus à détourner de leur foi les croyants en la félicité « renouvelable » du devenir énergétique de la planète. Il faut dire que la Curie du récent concile COP21 n’a pas lésiné sur les moyens pour ramener à la bergerie les brebis égarées... ou simplement prises de doute, devant les radieuses expériences hispano germaniques.
          Hélas, le réveil brutal qui les guette ne nous épargnera pas.
          Tous mes voeux de santé et d’une prospérité de plus en plus précaire pour vous et pour les vôtres.

          André Pellen


        • Homme de Boutx Homme de Boutx 3 janvier 2016 17:55

          D’ailleurs, à quoi bon continuer avec ce parc nucléaire qui sert en grande partie à alimenter l’Europe !
          Garder les risques pour nous et vendre l’électricité à perte aux étrangers qui nous remercient en nous inondant de produit bon marché, à moins que ce ne soit un moyen de déguiser les bénéfices en pertes !


          • Homme de Boutx Homme de Boutx 6 janvier 2016 22:30

            @Homme de Boutx
            au fait, savez-vous qu’au niveau mondial les énergies renouvelables représentent 9 % d’énergie finale et primaire alors que le nucléaire est à moins de 2 % soit 7 % de l’énergie primaire qui contribue largement au réchauffement de la planète, sans compter les énormes quantités de vapeur qui s’accumulent au moins toute l’année dans l’atmosphère pour bloquer le refroidissement hivernal.

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