Education Nationale - Devoir de mémoire
En 2008, les enseignants déclarent qu’une classe de 30 élèves est surchargée pour mener à bien l’instruction de nos enfants.
Les enfants, nés entre 1935 et 1940, ont connu la guerre et les restrictions. L’Education nationale a formé ces enfants, en cette période difficile, avec des classes de 40 à 50 élèves. Les instituteurs étaient compétents et respectés. Il suffit de regarder les photos d’archives de cette époque. Plusieurs gamins entraient dans la vie active, en sachant lire et écrire, à 14 ans titulaire ou non du Certificat d’Etude soit comme apprenti dans les entreprises ou employé dans le milieu agricole. Environ 30 % de la classe d’âge (16 ans) arrivait au niveau du brevet (BEPC), quant à l’accès au bac, cela était réservé à l’élite.
Cette génération a pourtant, malgré ce bagage scolaire, su progresser dans la vie active. Elle s’est adaptée à l’évolution rapide des nouvelles technologies : de la dactylo au traitement de texte, tableur et graphisme ou du travail manuel à la conduite des machines robotisées. Adaptation qui s’est faite sur le tas, les stages de mise à niveau étant rare.
Actuellement, la vie active commence aux environs de 22 ans. On forme des bac à la pelle et des filières +++ qui n’ont aucun débouché directement sur le marché du travail. Former des BTS et des bac pro est prioritaire. Encore, faut-il tenir compte qu’un bon nombre d’entreprises forment elles-mêmes leurs salariés dans des stages spécifiques.
Arrêtons de pousser les jeunes dans des filières qui ne mènent que vers le chômage. Mais, pour ce changement, il faut impérativement :
- une meilleure orientation, le plus tôt possible, des élèves vers les offres du marché du travail ;
- supprimer les filières sans débouchés sur la vie professionnelle (n’en déplaise aux enseignants de ces filières qui défendront leurs postes).
A souligner que cette classe d’âge, née entre 1935-1940, a cotisé plus de quarante ans pour son droit à la retraite.
15 réactions à cet article
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Les instituteurs étaient compétents et respectés.
Ils étaient surtout craints : pas moyen d’ouvrir la bouche en classe.
Pour les compétences, peut-on dire que connaître par coeur les départements et leurs chef-lieux d’arrondissement était de la "compétence" ?
Enfin, les objectifs de l’école n’étaient absolument pas les mêmes. Il n’y avait pas sur l’instit la pression actuelle : passaient leur certificat d’études primaires ceux que l’instit en croyaient capables. Les autres... ? Ben, désolé pour vous, mais une grande partie sortait du monde scolaire sans savoir lire ou écrire et allait rejoindre les parents aux champs ou à l’usine. Pour ça, pas besoin d’instruction. Cette situation, dont tout le monde s’accommodait a duré jusqu’en 1959.
La réforme Berthoin de 1959
Pour répondre notamment aux nouveaux besoins liés à la croissance (entre 1956 et 1961, 51 000 ingénieurs ou scientifiques sont nécessaires mais on ne prévoyait que 24 000 diplômés de l’enseignement), le gouvernement gaulliste mène une politique de modernisation et de démocratisation du système éducatif.
Le ministre de l’Éducation, Jean Berthoin, prolonge par une ordonnance (n° 59-45) la scolarité obligatoire de 14 à 16 ans et réforme par un décret du même jour (n° 59-57) l’organisation du système éducatif.
Les centres d’apprentissage deviennent des collèges d’enseignement technique (CET), les cours complémentaires de l’enseignement primaire supérieur se transforment en collège d’enseignement général (CEG). A leurs côtés, les " petits lycées " continuent d’exister.
Un cycle d’observation de deux ans (6ème , 5ème ) commun à toutes les sections est mis en place dans le but d’orienter les élèves à la fin de ce cycle vers l’enseignement qui leur convienne le mieux selon leur mérite et non selon leur origine sociale. Il existe quatre possibilités : deux filières générales, courte ou longue, et deux filières techniques, courte ou longue.
A partir de ce moment, les effectifs du premier cycle progressent rapidement. Ainsi, dans les CEG, on passe de 474500 élèves en 1959-1960 à 789300 en 1963-1964.Votre article verse plus dans la nostalgie que dans le réalisme : ce monde ne reviendra pas, à mon avis. Inutile de rêver. Heureusement, car j’ai moi-même connu des classes uniques (CP, CE, CM) de 36 élèves. C’est lourd à traîner !
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Le monde que vous décrivez a un peu disparu.On a toujours tendance à croire que si ça ne marche plus c’est surtout parce que les enseignants ne sont plus ce qu’ils étaient, qu’ils sont moins compétents et moins motivés.C’est un peu vite oublier les autres termes de l’équation à savoir les enfants, les parents et la société qui les entoure.
A l’époque pas de télévision avec son lot d’émissions et de séries "culturelles" où on n’hésite pas à mettre sur un pied d’égalité une voyante et un prix Nobel de physique.
Pas d’écran ou de jeux vidéo dans la chambre, ni de parents démagos qui font copain-copain avec leur enfant allant parfois jusqu’à envoyer des sms à leur gamin pendant les cours.
Dans une société qui offrait du travail à tout le monde, même les moins diplômés, et dans laquelle le fait de faire un peu d’études permettait assez facilement d’accéder à des postes à responsabilité, il était certainement plus facile de motiver les enfants à travailler.
Alors des classes de 40 c’est peut être possible , ça se fait d’ailleurs dans certains pays où l’école est encore considéré comme un privilège et où l’on ne s’y rend pas en concommateur blasé.
Mais des groupes de 40 enfants rois qui vont parfois jusqu’à vous dire qu’ils n’ont pas de raison de travailler puisqu’ils ne sont pas payés, je demande à voir...
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@ Cerram,
Tout à fait d’accord avec vous. Mais comme je l’ai déjà écrit, il y a environ 5% de gauchistes irrécupérables dans l’Education Nationale qui arrivent à poluer 20 à 25 % de professeurs enclins à refuser la réalité. Ces derniers sont pollués par les idées de ces gauchistes.
On se retrouve ainsi avec 30% environ de professeurs qui polluent complètement le reste, car les 70% restant non pollués sont littéralement "neutralisés". C’est le système bien connu du Communisme qui avec une minorité très agissante arrive à neutralier la majorité (souvenez vous des communistes au Portugal qui avec 6% des voix, leur leader était Mr Cunhal) sont arrivés à foutre un bordel pas possible. Soarès (socialiste) est toutefois arrivé à surmonter la crise.
Il est évident qu’il va falloir envoyer en préretraite les vieux machins qui empêchent tout progrès. Je serais même partisan, d’en licensier certains (les jeunes) s’ils ne rentrent pas dans le rang. Il faut faire celà, "à la Tatcher".
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Djanel 21 mai 2008 15:46Dalat 1945
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Je doute que vous soyez ingénieur car je vous trouve complètement stupide. Votre commentaire est redondant. Vous raisonner comme si vous étiez encore dans les années 50 avec un parti communiste à 35% des voix dans l’électorat. Mais descend de ta planète illusion, le parti communiste n’est plus qu’à 3 ou 4 % et les autres partis se réclamant du marxisme sont à 5 ou 6% des voix ce qui fait un total entre 8 ou 9 %. Mais débarque un peu.
Quant à moi, je suis aller en primaire dans une école catholique. Dans la classe nous étions bien une quarantaine, il y avait les CM2, CM1, le CE1 et le CE2. L’instituteur faisait cour aux quatre classes en même temps. C’était dans les années 60. Cet instituteur pouvait-il s’occuper de tout le monde équitablement ? Non et je me souviens comment, il m’a traité. Considéré par lui comme un débile, il m’avait placé dans un recoin dans le fond de la classe juste derrière les CE2 alors que j’avais l’age d’être en CM2. D’ailleurs, je me souviens que je suivais les cours donnés aux CM2 en le regardant par la diagonale. Jamais, il ne m’adressait la parole sinon pour me punir. Je suis sorti de cette école avec deux ans de retard pour rentrer au collège en 6eme.
Bien sur, en 6eme nous étions 34 élèves en classe, et moi toujours considéré comme un cancre, j’étais au fond de la classe à jouer mon rôle. Ceci jusqu’en troisième où j’ai décroché avec une moyenne annuelle de 3, 5 sur 20. Pas obtenu le BEPC. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir fait l’école buissonnière mais c’était impossible, mon père était trop sévère, je le craignais.
Et pourtant, c’est dans la nature et avec les animaux de la petite ferme que tenait ma mère que j’ai appris le plus de chose. Chats, chiens, vaches, poule canards, cochons, corneilles et autres animaux sauvages que j’avais apprivoisés et qui n’ont pas vécu longtemps un connard de voisin les avaient tués au fusil.
Pauvre enfance.
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@ Djanel,
Je n’ai parlé que de 5% de gauchistes (des communistes ou très proches des communistes). Ce pourcentage est suffisant pour attirer/convaincre les 20 à 25% qui ne sont pas communistes (mais des socialistes ou proches, du type Mélenchon, Emmanuelli et autres petits cons qui déshonorent le PS) à refuser tout changement et à saborder l’Education Nationale. Et celà vous le savez très bien.
Quand à vos études, vous n’avez pas eu de chances. J’ai fait mes études (probablement à la même époque de vous) dans le Public et le Privé et je suis très satisfait des 2.
- 5 ans pour le Primaire dans le Public (Ecole primaire de mon village). Très satisfait.
-6 ans de la 6ème à la 1ére dans le Privé, dans la ville d’a côté. Très satisfait.Mention Bac au Bac 1ère partie
- 1 an dans le Public pour la Termiale. Excellent. Mention Bien au Bac, 2ème partie.
- 2 ans en classes préparatoires scientifiques dans le Public. Excellent
- 3 ans dans une Ecole d’Ing"nieur (Public). Excellent
- 1 an de spécialisation dans une autre Ecole d’Ingénieur. Excellent.
Je dois reconnaitre que la qualité de mes professeurs dans le Public était remarquable. Rien à voir avec les professeurs de mes enfants (notamment dans le secondaire) qui ont fait toutes leurs études dans le Public.
C’est un fait, je n’ai rien à dire de plus.
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Jouer à la plus grosse sur un site internet. Qui a dit puéril ?
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Je crois qu’il ne faut pas comparer des situations incomparables...
Les enfants des années 35- 40 avaient reçu, de leurs parents, une éducation qui n’a rien à voir avec les enfants d’aujourd’hui.
Le système scolaire de cette période n’était en rien comparable, non plus.
La société et le monde du travail étaient aux antipodes de ce qu’ils sont actuellement.
Rendre, une fois encore, les enseignants responsables de tous les maux... c’est un peu facile !
Dans les années 40 et au-delà, "l’instituteur était considéré par les pères de famille comme le Régent" (c’est-à-dire, celui auquel le père, seul autorisé à exercer l’autorité dans la famille, déléguait cette autorité à l’enseignant). La discipline était la règle : il fallait faire de "bons petits soldats". Ceci était admis, tant à l’intérieur de l’école, que dans les familles tout imprégnées des "valeurs patriotiques". Les punitions, voire quelques "paires de giffles" étaient de mise, tant à la maison qu’à l’école... Qu’en-est-il aujourd’hui où les enfants sont rois et où les enseignants ne disposent d’aucun droit ?
Dans les années 40 et au-delà, le système scolaire était hiérarchisé :
une école pour les enfants d’origine modeste, menant au certificat d’études primaires (parfois au Brevet, ou même au brevet supérieur, pour ceux qui avaient réussi le concours, puis l’examen d’entrée en 6°, et continuaient leurs études dans des écoles primaires supérieures ou des cours complémentaires... mais ils étaient triés sur le volet !)... Ces classes même nombreuses, étaient homogènes, tant dans le public que dans les aspirations des enfants et de leurs familles...
Un lycée "bourgeois", réservé aux "riches" allant de la 11° à la terminale, et menant au seul baccalauréat. Là encore, public trié... On ne "mélangeait pas "les serviettes avec les torchons"... et le dilettantisme était permis... Pas dans les écoles du peuple !
La société de l’époque était cloisonnée... chacun pouvait y trouver sa place ; Le chômage de masse appartenait au passé, et dans l’imaginaire des familles populaires, "l’école devait venir à bout de toutes les discriminations". "Le seul malheur du pauvre était l’ignorance". L’école jouait bien son rôle intégrateur et son rôle d’ascenceur social.
Je schématise beaucoup... mais la réalité est là ! (Les citations entre guillemets sont empruntées aux "histoires de vie" des enseignants et parents de cette période, interrogés lors de ma thèse).
Quant aux enseignants actuels, soit ils se conforment à des instructions contradictoires d’une réforme à l’autre, soit, ils sont "hors la loi", s’ils veulent agir autrement. Les responsables du malaise sont à rechercher du côté de ceux qui nous "pilotent" et qui, actuellement, ont une seule idée en tête, démolir notre système public d’éducation pour mieux le vendre au plus offrant : "Une vaste réforme du secteur public d’éducation est en cours, orientée vers et par le marché". "Les pouvoirs publics n’auront plus qu’à assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable, et dont l’exclusion de la société en général s’accentuera à mesure que d’autres vont continuer à progresser". (Publications de l’OCDE... de 1996 !)
Regardons tous la réalité en face ! Le cynisme est grand... et les coupables ne sont pas forcément ceux que l’on désigne comme tels !
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Il y a encore en Afrique francophone des classes avec une centaine d’élèves, ça doit être super et les maîtres sont obéis !! Il faut dire que le bâton n’est pas loin.
Le recteur d’Orléans doit être du même avis que l’auteur de cet article, il a affirmé à la rentrée dernière que les effectifs n’étaient pas un problème puisqu’il avait enseigné dans un amphi avec plus de 250 élèves !!!
Je suppose qu’il faudrait une autre guerre avec des restrictions pour retrouver le bonheur d’enseigner.
En Irak ils sont sûrement heureux de cette situation.
Il vit sur quelle planète l’auteur de cet article ?
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Je n’envi personne de leur réussite scolaire ou sociale.J’ai passé le certificat à 33 ans. Le Brevet des collèges en 1996. Je me suis présentée en candidat libre aux épreuves de français du Baccalauréat en 2004. ( note 11)
J’avais une revanche à faire, suite à mon echec scolaire du à une mauvaise audition et qui n’était pas suivi ( non appareillée)
L’éducation parentale n’existe plus. Les enseignants n’arrive plus à se faire obéir. Les enfants deviennent libre de tout agissement ( mauvais comportement social).
Comment peut-on retrouver les moments de respect de l’autre ?
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@ Djamel
Je suis apolitique. Je ne suis pas ingénieur. Parfois pour vire heureux il vaut mieux être grand parmi les petits que petit parmi les grands pour travailler sans stress et débrime.
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Je me permets de rappeler que cette génération 35 - 40 a dû interrompre ses études ou sa vie professionnelle pour aller faire du "maintien de l’ordre", en Algérie, au péril de leur vie. Certains y sont rester pendant plus de deux ans, avec au retour les conséquences psychologiques que celà à comporter par la suite.
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@ Cerram,
Qu’on s’entende bien : j’ai effectivement connu des jeunes qui sont partis en AFN ou en Indochine et qui en sont revenus dans des cercueils ou complètement amochés physiquement ou moralement. Certains sont mort dans l’alcool avant d’atteindre leurs 40 ans.
Mais est-ce bien le sujet de votre billet ? Je vous réponds en tant qu’ancien instit et je vous confirme que vous avez raison de décrire ce qu’était l’enseignement pour cette génération.
Etant d’origine rurale, j’ai connu également beaucoup de jeunes, qui avec ou sans certificat d’études en poche, ont subi les méfaits du machinisme agricole et qui ont été contraints de partir "à la ville" pour trouver du travail qu’ils n’avaient plus à la ferme ou au village. Beaucoup sont même montés directement à Paris.
Ceci dit, il faut revenir au sujet de votre billet. Le titre (Education nationale - Devoir de mémoire) me trouble quelque peu. On jurerait qu’il faut rendre un hommage. Mais à qui ? Aux instits de l’époque, ces derniers "hussards noirs de la République" ? Aux élèves ? A ceux qui sont tombés loin de leur pays ?
Quoi qu’il en soit, c’est se leurrer que de croire que les conditions d’enseignement sont restées figées. Pour commencer, à cette époque, il n’y avait pas d’ Education nationale, mais un ministère de l’Enseignement public. Cela avait le mérite de clarifier la tâche de l’enseignant, encore que, bien souvent, les parents déléguaient purement et simplement leur autorité à l’enseignant, qui, au grand jamais, n’aurait été sermonné pour avoir outrepassé ses droits. Donc, de fait, l’éducation et l’enseignement se faisaient à l’école.
Comme je l’ai écrit dans mon premier commentaire, le métier actuel n’a plus rien à voir avec ce qu’il était à l’époque : on demandait à l’instit d’apprendre aux élèves à lire, écrire et compter du mieux qu’ils pouvaient, sans jamais se focaliser sur le pourcentage de réussite. Un élève pouvait rester au niveau CE2 jusqu’à la date de ses 14 ans, sans que personne n’y trouve à redire. Ce n’était d’ailleurs pas très grave, le travail non qualifié attendant ces enfants-là. Quelques élèves étaient présentés au concours des bourses et partaient en 6°. D’autres passaient le "certif", d’autres rien du tout.
La manière d’enseigner a également totalement changé : les cours d’alors étaient déversés de l’estrade directement dans les oreilles des élèves qui n’avaient d’autre droit que de se taire, sauf à être interrogés. On peut regretter cette époque, où l’instituteur était encore une "personnalité" dans son village, au même titre que le maire ou le curé. Mais cette époque est décidément révolue. C’est ainsi, et il n’y a pas à porter un jugement de valeur sur ces faits.
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Diantre, au temps de papy on savait y faire et les p’tits jeunes ils filaient droits ! Ils ressemblaient pas à ceux d’aujourd’hui, tous couille molle gavés d’internet et de jeux vidéos... D’ailleurs, au temps de papy, en matière de jeux vidéo, on avait du grandeur nature : Stalingrad ou le Débarquement en Normandie, voir même, pour les férus d’exotisme, la guerre du Pacifique avec son bouquet final : le magnifique champignon d’Hiroshima. De quoi vous graver le ciboulot pour le reste de l’éternité. Alors heureux ceux qui, comme papy, on fait leur service en 1940... Heureux aussi les plus jeunots de ce temps-là, ceux qui étaient un chouïa trop gamin pour le joyeux casse-pipe, car ils pourront encore se consoler en se paluchant sous le portrait d’un vieux monsieur à moustache. "Patience les p’tits gars" qu’il leur disait le vieux monsieur, "çà sera bientôt votre tour ! En attendant, mes chers enfants, vous pouvez bien me pousser un peu la chansonnette : " Maréchal nous voilà..."etc".
Et bien plus tard,il se met même à penser tout haut papy : "et en plus on a cotisé pour vous bande de branluchons à la mord-moi-le-net !" Moralité : faut pas tirer les moustaches à papy,sinon il vous assome avec son nain de jardin...
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Bien sur, des esprits chagrins pourraient citer le 9° théorème de VIAN qui dit que : « Dans quelque contexte social ou politique que vous vous trouviez, vous trouverez toujours une bande de vieux « chnoques » pour dire : - De mon temps – ç’- était mieux, sans se rendre compte que le – ç’ – ne s’applique strictement qu’à eux-mêmes…
Bien sur aussi, la nostalgie n’est plus ce qu’elle était !
Né pendant la guerre, j’ai du subir les affres des coups de règles sur les doigts, des mises au coin, des retenues, des punitions (Vous me ferez cent lignes… Tiens, cela me revient, nos Instituteurs, nos Maîtres nous vouvoyaient et c’est sans exercer la moindre contrainte qu’ils étaient respectés).
On ne leur demandait pas de nous éduquer, seulement de nous instruire cinq jours sur sept, samedi compris !
Et que se soit en ville ou à la campagne, quel que soit l’effectif des classes, ça marchait.
On nous apprenait à lire, à compter d’abord puis on nous enseignait l’Orthographe, le Calcul, l’Histoire, la Géographie (tiens nous avions encore des Colonies en ce temps-là et l’Algérie était Française) ; on nous initiait à la Musique et aux Arts Plastiques, nous exécutions des Travaux dirigés en Sciences et en Technologie.
On ne parlait pas « d’égalité des chances » mais la réussite à un examen (pas à un concours) vous ouvrait les portes de la 6° puis de la 4°.
La réussite au Certificat d’Études Primaires vous ouvrait les portes de la vie active.
L’obtention du B.E.P.C assurait un probable développement de carrière.
Quoiqu’on en dise, il y avait peu de « laissés-pour-compte » car l’Apprentissage en usine, en atelier ou en bureau avec des cours du soir obligatoires permettait de passer un C.A.P.
En deux mots, c’était « l’ENFER » dans un autre Siècle, un autre Monde !
A présent, diverses études statistiques nous disent que 20% des élèves entrant en 6° sont illettrés et je ne vous parle même pas du nombre d’analphabètes recensés dans des tranches d’âge supérieures.
Une REFORME s’impose ! Laquelle, je ne saurai le dire n’étant pas - Technicien en Éducation - comme se nomment eux-mêmes certains de nos brillants Pédagogues.
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Il y a 33 ans :32 de mes élèves sont admis à la sixième,un seul ne passera pas
le jour même notre directeur se présente à l’Académie pour s’enquérir du recalé.....
et me fit remarquer que le 33eme candidat avait eu une note éliminatoire dans une discipline dont j’avais la responsabilité...et moi qui attendais des félicitations !
Une idée de l’enseignant,comme de son directeur il ya 33ans... ....
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