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Accueil du site > Tribune Libre > En Europe, l’espoir a un nom : Syriza. Il a un visage : (...)

En Europe, l’espoir a un nom : Syriza. Il a un visage : Tsipras

Hier soir mardi, la chaîne Arte a proposé une remarquable enquête concernant la situation économique actuelle de l'Europe en montrant la genèse de la dette et son poids absolument anormal dans la vie des États et donc des gens.

« Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation,et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. » disait, avec cynisme le ci-devant Mayer Amshel Rothschild (1743-1812).

Ce cynisme est illustré jusqu'à la caricature par la main-mise des « marchés financiers » sur la politiques des États, particulièrement en Europe. Qui crée la monnaie ? La BCE ? Mouais... C'est avant tout et surtout les banques qui créent ex nihilo de l'argent-dette.

Ainsi vous allez voir votre banquier pour obtenir de Sa Suffisance un prêt de quelques milliers d'euros pour acheter par exemple votre appartement. S'il vous l'accorde, il fabrique à partir de rien les quelques milliers d'euros qu'il vous prête. Pour lui, c'est une simple ligne d'écriture, gagée de toute façon sur le bien acheté par vous. Vous, vous allez trimer toute votre vie pour « honorer » votre dette. Elle – la banque – vous a prêté de l'argent qu'elle n'a pas (puisqu'elle peut légalement prêter 9 si elle a 1 en caisse !). Notez que vous remboursez d'abord et avant tout les intérêts que la banque s'arroge ! C'est une gigantesque escroquerie basée sur le système pyramidal à la Ponzi, comme l'a expliqué hier soir le regretté Oncle Bernard Maris... Les banques créent de la monnaie de singe avec laquelle elles escroquent ceux qui n'ont que leur force de travail, et s'approprient la seule vraie valeur : le fruit du travail des humains.

Les États n'ont plus la main sur cet outil essentiel de leur souveraineté qu'est la création et la gestion de sa monnaie. Ceci depuis que le banquier de Rothchild Pompidou et son complice Giscard d'Estaing ont imposé à la France, avec la loi de 1973, de passer par l'intermédiaire des banques privées pour emprunter auprès de la Banque centrale nationale. Et on a mis ce système d'escroquerie caractérisé dans les traités qui fondent l'Europe puisqu'il a été repris in extenso par le traité de Maastricht ! Dès lors le surendettement des États était évident. Il est la conséquence d'un système bancaire inepte. Et les banksters ont le cynisme de prétendre que ce sont les États qui sont responsables... Et de dire qu'il faut que ces États réduisent leurs dépenses, privatisent les meilleurs fleurons de leurs économies, détruisent leurs services publics et pressurent d'impôts les classes les plus précaires. Si les États européens n'avaient pas racheté les dettes des banques privées – dettes provenant de l'économie de casino des banquiers – ils ne seraient pas devant un endettement gigantesque qui, de toute façon, ne sera jamais remboursé mais qui engraisse jusqu'à la goinfrerie ces banksters.

Selon les critères des banksters (appelés dans la novlangue « les marchés »), le meilleur élève, celui qui rafle tous les « prix » est l'Allemagne. Budget à l'équilibre, fort excédent commercial, paix sociale, etc. Ben voyons ! La bonne santé économique de ce pays est la conséquence de l'effacement total de la gigantesque dette allemande consécutive aux désastres, aux ruines, aux massacres de la guerre monstrueuse menée par les dirigeants fous que les citoyens allemands s'étaient librement choisis. Il ne faut pas qu'ils l'oublient, et il ne faut surtout pas éviter de le leur rappeler. Chez ce « meilleur élève », le pouvoir politique se plie aux desideratum des grands groupes industriels champions de l'exportation. Réduction des impôts des plus riches, réduction des charges des entreprises, pression sur les salariés pour qu'ils acceptent un gel et même une baisse de leurs salaires, travail forcé pour les chômeurs. Á cela s'ajoute une exploitation éhontée de ses voisins, de ses traditionnelles « marches de l'est ». Les machines outils, les grosses bagnoles « allemandes » sont fabriquées, par pièces ou segments séparés, en Hongrie, Slovénie, Tchéquie, Pologne, Roumanie, par des ouvriers payés au lance-pierre, puis seulement assemblées en Allemagne pour bénéficier du prestigieux label « Made in Germany ». Sans oublier l'exploitation jusqu'à la limite de l'esclavagisme de la force de travail d'ouvriers et d'employés étrangers au titre de « personnels détachés », avec les abus que l'on connaît en matière de salaires, de charges, de conditions de travail. C'est cette politique économique allemande qui est responsable de la situation dramatique de nombreux pays de l'Union européenne. Mais ceci va se retourner contre elle. En effet, 60 % des exportations allemande se font dans les autres pays européens. Donc si ses principaux débouchés se contractent à cause des politiques d'austérité imposées par ses diktats arrogants, elle va en subir gravement les conséquences.

Que faire ? Bernard Maris préconisait de revenir au traité de Maastricht : 60 % maximum d'endettement. La manière ? Que tout l'endettement de chaque pays au-dessus de ce seuil soit « gelé », voire supprimé ou avalé par le BCE. En n'hésitant pas à faire comme les Etazuniens : faire tourner la planche à billet pour maintenir une inflation raisonnable autour de 2 %. Ce qui stimulerait les économies des autres pays de la zone euros. Sans cela, la monnaie unique n'y survivra pas.

Nous sommes dans un cercle vicieux : les salaires sont bas parce qu'il y a trop de chômage, et le chômage ne baisse pas parce que la demande - et donc la croissance - sont atones. Ce n'est pas l'Allemagne qui nous sortira de ce piège. Mais l'espoir vient du sud et plus particulièrement de Grèce. Il a un nom : Syriza. Il a un visage : Tsipras.

Aujourd'hui, le dirigeant de l'Espoir rencontre notre François, mais aussi le président de la Commission européenne et le premier ministre italien Renzi. Puisse-t-il être suffisamment convainquant – ou effrayant selon l'optique que l'on adopte – pour que les dirigeants les plus puissants d'Europe écoutent enfin le sourd grondement de la révolte qui monte. Conseil amical : que ceux qui se font des couilles en or y pensent...

Illustration : merci à Na
 

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19 réactions à cet article    


  • velosolex velosolex 4 février 2015 14:09

    J’ai vu moi aussi cette émission. Intéressante, mais n’exprimant rien de concluant.


     Les conditions ont en effet pas mal changé depuis les années 50, une époque où les pays étaient autonomes et créaient surtout leur propre richesse.
     La vrai, dirais-je, issue du travail, de l’industrie, et ne reposant pas sur les artifices de la spéculation. 
    On sait ce qu’il est advenu de tout ça....

    La planche à billets ?
    Ce serait les plus pauvres qui verraient leurs économies partir en fumée, les plus riches délocalisant leurs richesses illico.

    Idée intéressante, faire financer la dette par le capital des 10% les plus riches, comme invoqué. Les . 1% en fait suffirait, étant donné qu’ils détiennent 50% de la richesse. Chose morale au demeurant quand on sait que cette fortune s’est construite sur une spéculation honteuse.

    Mais seront ils d’accord ? Ils occupent un pourcentage bien plus important au niveau des organes de décision....peut être 99%

    L’Allemagne a tout de même bon dos dans votre analyse.
     C’est tout de même les grecs qui ont triché sur leurs comptes avec l’aide des yankees pour entrer dans l’euro. 
    La Grèce dés le départ savait qu’elle n’avait pas les reins assez solides pour cette entité, mais comptait bien se servir de son crochet d’attelage. 
    C’est ce qu’elle continue de faire, avec les moyens qu’elle possède ; ce qui se résume à une sorte de chantage. 
    Les Mercedes roulent aussi en Grèce, on a tendance l’oublier.

     Et les armateurs ne paient pas un rond d’impôt, ou si peu....les avoirs grecs déposés à l’étranger déposent le montant de la dette. Il y aurait tout de même matière la dedans à exiger de sérieuses réformes avant de se lancer dans une nouvelle ligne de crédit. 

    J’allais dire une nouvelle ligne de coke !...


    • Scual 4 février 2015 14:41


      La planche à billet a pour conséquence l’inflation et la baisse de la valeur de la monnaie dont on sait qu’elle est une plaie avant tout pour les riches qui voient la valeur de leur capital baisser et une aubaine pour les emprunteurs qui voient la valeur des montants à rembourser diminuer avec le temps. De plus c’est très bon pour les exportations et donc l’activité.

      De plus les riches ne peuvent pas si facilement et sans conséquences se débarrasser d’une fortune libellée dans une monnaie en fortune libellée dans une autre. Là encore le retour de bâton est dramatique pour eux.

      Autre incroyable manière de voir les choses : ce n’est pas la Grèce qui a triché mais certaines personnes et la banque Morgan Sachs. Ce qu’ils ont caché l’a été tout autant au peuple Grec qu’aux autres pays et c’est les responsables qui doivent payer et pas le peuple Grec. Bref cette dette odieuse doit être payée par Morgan Sachs et les élus traitres (donc non légitimes) qui ont fait ça aux grecs.


    • Auxi 4 février 2015 15:28

      Ce serait les plus pauvres qui verraient leurs économies partir en fumée


      Les plus pauvres n’ont pas d’économies. Pour eux, la fin du mois commence le 15, pour les moins malchanceux. Vivez-donc avec moins de mille euros par mois, et vous verrez si vous pouvez faire des économies…

    • velosolex velosolex 4 février 2015 16:18

      Je vous laisse à votre conception assez infantile de la lutte des gentils contre les méchants, et penser que les grecs ne sont pour rien dans ce qui leur arrive, et croire que l’inflation débridée est la reine des mesures !


      Pas sûr pourtant que votre salaire suivra l’écroulement de la devise. 

      En Allemagne, dans les années 30, il fallait une brouette de marks pour s’acheter un pain.....

      Si l’inflation a eu un sucés après guerre, c’est qu’elle s’appuyait sur une réalité industrielle offensive. Le pays était autonome, au niveau productif, alimentaire, et avait des projets autre que de vendre ses brevets et machines aux chinois. 
      Ses frontières lui garantissaient une protection, en raison des droits de douane, qui sont une véritable protection contre le dumping et la prédation. 
      Avec ça, je veux bien parler du bonheur de l’inflation. C’est comme de parler de promesses à un adolescent. Mais nous avons transformé nos pays en asiles de vieillards recroquevillés sur leurs acquis

      La richesse d’une nation se mesure à ce genre de choses tangible : L’autonomie, et non une richesse spéculative, virtuelle ! 
      Qui peut parler de construire une maison commune sur de pareilles fondations. C’est ce que l’Europe des banquiers a oublié. Ils s’en foutent, ils n’ont plus de pays, plus qu’une raison sociale délocalisée aux îles caïmans, les bien nommées. 

      Les grecs les plus riches, en tout cas, et ils existent, ont viré leurs avoirs à l’étranger : 
      On sait que le montant des avoir grecs placés dans les paradis fiscaux ( et oui de telles choses existent) est supérieur au montant de la dette. 

      La marine commerciale grecque est la première du monde.
      Pas mal pour ce petit pays, et ça serait bien que les armateurs ces grands phobiques administratifs, paient tout de même des impôts, plutôt que de refiler le mistigri aux autres européens. 
      Mais peut être ne savent ils pas, qu’on leur a caché aussi ces choses....

    • doctorix, complotiste doctorix 4 février 2015 16:33

      Velosolex, ce n’est pourtant pas difficile à comprendre.

      Avec une inflation de 10%, si vous avez dix euros vous perdez 1 euro.
      Si vous avez dix milliards vous perdez un milliard.
      L’inflation est un excellent moyen de taxer les riches sans qu’ils puissent s’y opposer, et ceci au profit général.
      Je crois que votre petit discours sur « les pauvres vont perdre leurs économies »est cousu de fil blanc, comme la plupart de vos interventions.
      C’est terrible, comme les riches ont toujours ce réflexe de toujours vouloir nous faire pleurer sur les pauvres...
      J’ai pu acheter une première maison en 76 grâce à une inflation à 10%. Cinq ans après, les intérêts avaient diminué de moitié. Je n’ai pourtant volé personne.
      J’en serais bien incapable aujourd’hui...
      Vive l’inflation, et merde à l’euro, surtout l’euro fort.

    • velosolex velosolex 4 février 2015 16:54

      doctorix


      Je pense qu’il serait bien plus pertinent de taxer les 1% voir un peu plus des plus riches, étant donné qu’ils ont construit une richesse spéculative, ce qui suffirait aisément à redresser les comptes. 

      Cela ne pourrait se faire que sur une action concertée des pays européens, et la chasse aux paradis fiscaux. La richesse est là, pas ailleurs. Le monde de la finance n’est plus du tout cette chose recroquevillée sur des placements nationaux....

      La marine grecque a inaugure la chose, avec onasis, et ses techniques de dumping, et de pavillons de complaisance, et nous a fait entrer dans ce monde opaque, plein d’opportunistes.

       Et se délocalisera d’autant plus d’ailleurs si ces ultra riches voient un risque inflationniste. 
      Le paysage n’est plus du tout ce qu’il était il y a 30 ou 40 ans, et les mirages d’une inflation galopante ne correspondent plus du tout à la réalité économique de l’Europe actuellement. 

      J’ai bien peur tout simplement que si l’inflation repart, les salaires ne suivront pas, comme il le faisait en 76 et avant. 
      Et vous serez encore plus gros jean comme devant qu’avant.

    • doctorix, complotiste doctorix 4 février 2015 18:37

      Quand la BCE émet mille milliards d’euros, c’est une dévaluation, en fait.

      Chaque euro vaut moins.
      Le problème est que si un Etat fait ça avec sa monnaie, Il prend un peu à tout le monde et il est plus riche.
      Si c’est la BCE qui le fait, c’est elle qui est plus riche. Elle transforme cette monnaie de faux monnayeur en dette.
      Sortons-nous de là !

    • velosolex velosolex 5 février 2015 00:10

      Construire de l’inflation sur la misère, c’est une misère inflationniste, tout simplement.


       S’il suffisait de faire marcher la planche à billets, personne ne travaillerait plus depuis longtemps. 

      Le travail, et ses outils, ses marchés, l’’économie vraie, voilà le problème. 

      L’inflation dans les années 60 se faisait dans des années de prospérité et d’industrialisation, ou les forces vives du travail étaient garantes de cet expansionniste monétaire. 
      Rien à voir avec maintenant où l’on a externalisé les richesses. Ou la puissance du capital est passé de la participation à l’industrie à une spéculation sur les marchés extérieures :

      En clair, si l’inflation repart demain, ce sera pour diminuer le pouvoir d’achat, car si les denrées augmenteront, vos salaires resteront identiques.


    • Scual 5 février 2015 11:07

      Payer l’ensemble de toutes les dettes européennes et pas seulement la grecque entrainerait une inflation de... 7% grand maximum.

      Alors arrêtez avec votre inflation « débridée », c’est de la propagande. Quand on donne 1000 milliards aux banques c’est plus d’émission de monnaie que la totalité de la dette grecque de plus de 500% ! Et là pas d’inflation ?

      La BCE injecte 1000 milliards ex nihilo régulièrement et sans contrepartie depuis 2008 et elle pourrait pas injecter 200 milliards en contrepartie de sauver l’UE sans qu’on se retrouve dans la même situation que la République de Weimar ? Vous nous prendriez pas un peu pour des idiots des fois ?

      Si on paye uniquement la dette grecque l’inflation sera presque inexistante, bien en dessous de 1%. Et si on fait pareil avec TOUTES les autres, et il y a du lourd, l’inflation sera quand même tout à fait supportable si on ne le fait pas n’importe comment.

      L’inflation comme dit plus haut est le moyen le plus efficace pour faire payer une dette aux riches, il y a justes deux ou trois mesures à prendre pour que ça soit pas dramatique pour les pauvres, comme par exemple l’indexation des salaires sur les prix et que l’argent qui n’est plus voué à rembourser la dette soit investit dans les infrastructure et les emplois détruits par l’austérité. Une telle somme dans tout les pays de l’UE serait largement suffisante pour amorcer la transition énergétique et donc ni plus ni moins que de se lancer dans 20 années de plein emploi et de croissance.

      Bref on retrouve exactement la même chose qu’après la seconde guerre mondiale, sauf que cette fois ci l’UE doit être reconstruite d’une autre catastrophe. Au final comme à l’époque l’inflation pour faire payer l’ardoise aux responsables et financer la reconstruction, plein emploi et croissance pour 20, 30, voir 40 ans dans la transition écologique, une telle croissance et une telle activité au final bénéficient aussi malheureusement à ces même riches qui détiennent les entreprises dont on aura besoin pour cela...


    • colere48 colere48 4 février 2015 14:48

      Ah ... Il est loin l’heureux temps où les Princes et Souverains passaient par le fil de l’épée, ou faisait grillé au bucher , ou exilé au cachot « ad vitam » les banquiers et autres bailleurs de fonds qui avaient l’outrecuidance ou la folie d’ empiété sur leur prérogatives régaliennes !


      • Le p’tit Charles 4 février 2015 15:46

        Vous allez vite redescendre sur terre...comme avec le clown italien.. !


        • riff_r@ff.93 [email protected] 4 février 2015 16:46


          L’émission d’hier sur Arte était ( comme toujours sur cette chaîne de m...) une oeuvre de pure propagande européiste. Sous prétexte d’expliquer la réalité de la création monétaire ( l’argent dette ), le message était le suivant : la dette est injuste, donc il est injuste que les Grecs assument seuls la leur, donc les autres européens doivent accepter de mutualiser la dette à l’échelon de la BCE, ce qui règlerait les problèmes de tout le monde. On y voit Bernard Maris promouvoir cette solution. La journaliste a bien sûr omis de dire dans sa présentation que depuis, Maris avait radicalement changé d’avis, et qu’il avait rejoint le camp des économistes lucides qui veulent la dissolution de la zone euro.

          La mutualisation de la dette ne règlera en rien les problèmes posés par l’euro qui nous désavantage de façon flagrante face aux allemands. La dette est une chose, le chômage de masse en est une autre. Seul la sortie de l’UE et le retour de chaque pays à sa propre monnaie peut relancer nos économies et faire baisser le chômage. Et retrouver le contrôle de sa monnaie, c’est aussi se donner les moyens de régler le problème de la dette. Note : Dans son programme présidentiel de 2012 F. Asselineau prévoyait un referendum sur la dette . Allez voir ce programme et comparez-le avec les prospectus que tous les autres partis vous en distribué à l’époque à la sortie des grandes surfaces.


          • BA 4 février 2015 21:23

            Bon anniversaire, les 560 traîtres !

            C’était il y a sept ans, le 4 février 2008, à Versailles. Les députés et les sénateurs étaient réunis en Congrès pour voter le projet de loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution. En clair :

            - Si les députés et les sénateurs avaient voté « contre », un référendum sur le traité de Lisbonne aurait été organisé.

            - Si les députés et les sénateurs avaient voté « pour », il n’y aurait pas eu de référendum sur le traité de Lisbonne.

            Résultat :

            Les députés et les sénateurs se sont rendus complices d’un coup d’Etat : ils ont voté « pour » (560 voix).

            560 traîtres ont trahi le peuple français.

            560 traîtres ont refusé de soumettre le traité de Lisbonne à référendum, alors que ce traité de Lisbonne reprend 98 % du Traité établissant une constitution pour l’Europe.

            Seuls 181 députés et sénateurs ont sauvé l’honneur. Seuls 181 députés et sénateurs ont résisté au coup d’Etat : ils ont voté « contre ».

            Conséquence : il n’y a pas eu de référendum sur le traité de Lisbonne. Le traité de Lisbonne a été adopté trois jours plus tard par le Parlement français, le 7 février 2008.

            Conclusion : la construction européenne est anti-sociale, anti-populaire, anti-démocratique. Elle doit être détruite.

            Pour savoir qui sont les 560 traîtres qui ont voté « pour », c’est ici :

            http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo9000.asp


            • Spartacus Lequidam Spartacus 4 février 2015 22:47

              C’est vrai que quand on regarde Arte on regarde la Pravda.


              On a jamais vu de tels programmes purement gauchistes.....

              • BA 5 février 2015 10:09

                La BCE tente encore une fois clairement l’intimidation qui avait réussi par deux fois à faire céder les pouvoirs en place : en 2010 en Irlande et en 2013 à Chypre. La BCE affirme encore une fois un rôle politique qui n’est guère en accord avec sa soi-disant indépendance. Reste la question : Athènes baissera-t-elle la tête comme jadis Nicosie et Dublin ? Impossible à dire. Ce soir, Athènes a répété qu’il n’était pas question d’accepter la poursuite de l’austérité. La BCE est-elle prête à prendre le risque d’une sortie de la Grèce de la zone euro et le gouvernement grec est-il prêt à abandonner ses promesses électorales ? Toute la question est là. 

                http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150204trib38e533885/grece-le-coup-de-force-de-la-bce.html

                « Rodrigue, as-tu du cœur ? » (Corneille, dans sa pièce Le Cid)

                « Alexis, as-tu des couilles ? » (BA)


                • eric 5 février 2015 10:14

                  Je dirai que l’espoir ce serait plutôt les Etats Unis. Croissance forte, salaires moyens de l’ordre de 30% supérieures aux nôtres, beaucoup moins d’impôts et de charges, un système de santé qui assure le même résultat que le notre (80 ans d’espérance de vie pour les hommes en perspective, comme en France, à couts moindre) beaucoup moins de chômage, une fantastique capacité à accueillir les migrants ( premier pays pour l’immigration dans le monde), les pauvres les plus riches de la planète, une politique culturelle beaucoup plus efficace. (la balance des biens culturels, les meilleurs comme les pires est excédentaire, nos productions culturelles à nous se vendent mal), des logements sans comparaison avec les nôtres dans toutes les tranches de revenu,
                  Une dette fédérale dans le genre de notre dette publique.

                  Tous cela grâce à une politique économique plus libérale que les nôtres.

                  Après bien sur on peut, sentimentalement préférer la Grèce. Surtout quand on ne fait pas partie des plus pauvres....

                  L’alliance rouge-brune changera-t-elle quelque chose à la gabegie grecque ?

                  C’est douteux. Le principal parti de cette coalition, avec ses 36% des suffrages exprimés, récupérés largement sur la gauche traditionnelle et ses clientèles habituelles, est très mal placé pour imposer à son cœur de cible électoral de partager les efforts commun de redressement.

                  C’est parce qu’il a adhéré à des programmes qui voulait que ce ne soit pas les seuls employés du privé qui payent les pots cassés par les secteur public, que le Pasok s’est effondré.

                  Syriza est la représentation électorale des catégories sociales qui ont été bénéficiaires de l’argent gaspillé et qui ne veulent pas participer à l’effort.

                  Cela étant, si le PS a put imposer à sa base en 83, de cesser de faire la fête à nos frais, si il a pu utiliser les salaires des fonctionnaires comme variable d’ajustement pour lutter contre la catastrophe qu’il avait causé, c’est aussi parce que ceux-ci, paniqués par son ampleur, ont été d’accord pour faire des efforts pour leur partis. Évidemment, comme en Grèce, ce sont surtout les pauvres qui ont payé ( les « nouvelles » pauvreté sont apparues et se sont développées à l’époque, marquant la préférence des gauches pour le chômage des pauvres au bénéfice de la préservation au moins partielle de leurs avantages acquis).
                  Les rouges et bruns grecs seront ils aussi raisonnables ?

                  En fait, il y a gros à parier qu’ils n’auront pas le choix.

                  Maintenant si espoir il y a dans tous ce cirque, son nom n’est pas Syrisa, mais Lazard....

                  Je ne comprends pas comment quelqu’un de raisonnablement informé peut croire à ces rodomontades d’une alliance rouge brun qui confie ses intérêt à cette banque...

                  C’est de la méthode Coué ?


                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 5 février 2015 10:48
                    «  »En Europe, l’espoir a un nom : Syriza. Il a un visage : Tsipras«  »

                    Vous voulez dire : ’’La fin de l’utopie européenne a un nom : Syriza. Il a un visage : Tsipras’’

                    Cette élection grecque a le seul mérite de tout remettre sur le dos de Bruxelles ! Des décennies de corruption, de mauvaise gouvernance, de détournement qui ont fait naitre les innombrables milliardaires avaient provoqué la ruine du pays. L’Europe s’est alors précipitée à étouffer la Grèce par les milliards sans même murmurer la véritable cause de la faillite grecque ! Il y a eu combien d’élections depuis... Mais est-ce qu’un cirque électoral peut être la solution, j’ai toujours dit que NON !!! Du fait même que ceux qui sont responsables de la faillite ne sont pas interpelés, que les fortunes illégitimes ne sont nationalisées, on ne peut concevoir une solution qui consisterait à « donner de l’argent aux Grec » qui se déverserait fatalement dans les mêmes comptes privés parce que le système socio-politique est resté le même ! Devant l’échec à trouver eux-mêmes la solution, sachant que cette solution n’est pas facile à prendre sans s’attaquer énergiquement au cancer de la corruption qui touche tous les tissus de la société, alors les Grec « terrorisés » ont fini par se mettre d’accord « L’EUROPE EST RESPONSABLE DE NOTRE FAILLITE, OU ELLE PAIE OU ON NE REMBOURSE RIEN »  ! Comme l’utopie européenne est dans une situation des plus fragile, on voit qu’elle se met en branle pour trouver « tout ce qui peut arranger le nouveau gouvernement grec » qui peut à tout moment claquer la porte de la baraque de Bruxelles !!!

                    Vous croyez qu’il faut être un « grand économiste » pour comprendre... non, il faut juste être honnête et rationnel ; c’est-adire que des citoyens qui travaillent n’ont pas à payer l’oisiveté délibérées des autres, et que le monde s’il veut se redresser doit impérativement sortir de son hypocrisie maladive !


                    • julius 1ER 5 février 2015 18:18
                      Par julius 1ER (---.---.---.150) 5 février 16:56

                      Alexis Tsipras, le nouveau premier ministre de la Grèce, a envoyé ce courrier [1] au journal Allemand Handelsblatt.

                       

                      « Chers lecteurs de Handelsblatt,

                      Je sais d’avance que la plupart d’entre vous ont probablement une opinion déjà formée sur le contenu de cette lettre. Je vous invite, cependant, à la lire sans préjugés. Les préjugés n’ont jamais été un bon conseiller, et encore moins à un moment où la crise économique les renforce, en entretenant l’intolérance, le nationalisme, l’obscurantisme, et même la violence.

                      Avec cette lettre ouverte, je souhaite vous exposer un récit différent de celui qui vous a été fait au sujet de la Grèce depuis 2010. Et je tiens aussi et surtout à exposer avec franchise les projets et les objectifs de SYRIZA, si le 26 Janvier par le choix des électeurs devient le nouveau gouvernement grec.

                      En 2010, l’État grec a cessé d’être en mesure de servir sa dette. Malheureusement, les dirigeants européens ont décidé de faire croire que ce problème pourrait être surmonté par l’octroi du plus grand prêt jamais consenti à un état, sous condition que certaines mesures budgétaires seraient appliquées, alors que celles ci, manifestement, ne pouvaient que diminuer le revenu national destiné au remboursement des nouveaux et anciens prêts. Un problème de faillite a été donc traité comme s’ il s’ agissait d’un problème de liquidité. En d’autres termes, l’attitude adoptée, était celle du mauvais banquier qui, au lieu d’admettre que le prêt accordé à la société en faillite a « sauté », il lui accorde des prêts supplémentaires, prétextant que les anciennes dettes restent servies et prolonge ainsi la faillite à perpétuité.

                      Il s’agissait pourtant d’ une question de bon sens de voir que l’application de la doctrine « extend and pretend » [étendre les maturités de la dette et prétendre que payer les intérêts ne pose aucun problème] dans le cas de mon pays aboutirait à une tragédie. Qu’au lieu de stabiliser la Grèce, l’application de ce dogme installerait une crise auto-alimentée qui sape les fondations de l’UE.

                      Notre parti, et moi-même, nous nous sommes opposés à l’accord de prêt de mai 2010, non pas parce que l’Allemagne et nos autres partenaires ne nous ont pas donné assez d’argent, mais parce que vous nous avez donné beaucoup plus d’argent que ce qu’il fallait et que nous pouvions accepter. De l’argent qui par ailleurs ne pouvait ni aider le peuple grec puisqu’il disparaissait aussitôt dans le trou noir du service de la dette ni arrêter l’alourdissement continu de celle-ci, obligeant de la sorte nos partenaires prolonger ce fardeau à perpétuité aux frais des citoyens.

                      Et cette vérité était bien connue par les gouvernants allemands, mais ils n’ont jamais voulu vous la dévoiler.

                      Et en effet, et avant même que la première année ne se soit écoulée et depuis 2011, nos prévisions ont été vérifiées. L’enchaînement des nouveaux prêts aux réductions drastiques des dépenses a non seulement échoué à dompter la dette, mais il a par surcroît puni les citoyens les plus faibles, en transformant les citoyens ordinaires qui avaient un emploi et un toit à des chômeurs sans-abri qui ont tout perdu, de plus, leur dignité.

                      L’effondrement des revenus a conduit à la faillite de milliers d’entreprises, augmentant ainsi le pouvoir oligopolistique des entreprises qui ont survécu. De ce fait, les prix diminuaient moins que les revenus tandis que les dettes, publiques et privées, ne cessaient de s’alourdir. Dans ce contexte, où le déficit d’espoir a dépassé tous les autres déficits « l’œuf du serpent » n’a pas mis longtemps pour éclore – et les néo-nazis ont commencé à patrouiller les quartiers en semant la haine.

                      Malgré son échec manifeste, la logique de « extend and pretend » continue à s’appliquer systématiquement encore aujourd’hui. Le deuxième accord de prêt de 2012, a ajouté une charge supplémentaire sur les épaules affaiblies de l’état grec, en réduisant les fonds de pension, en donnant un nouvel élan à la récession, en finançant aussi une nouvelle kleptocratie avec l’argent de nos partenaires.

                      Des commentateurs sérieux ont parlé récemment de stabilité et même de croissance à propos de mon pays pour « prouver » que les politiques appliquées ont été efficaces. Aucune analyse sérieuse ne soutient cette « réalité » virtuelle. L’ augmentation récente de 0,7% du revenu national réel ne marque pas la fin de la récession mais sa poursuite, puisqu’elle a été réalisée dans une période d’inflation de 1,8%, ce qui signifie que (en euros) le revenu national a continué de baisser. Simplement, il diminue moins que la moyenne des prix – tandis que les dettes augmentent.

                      Cet effort de mobilisation des « statistiques grecques », pour démontrer que l’application de la politique de la troïka est efficace en Grèce, est outrageant pour tous les européens qui ont enfin le droit de connaître la vérité.

                      Et la vérité est que la dette publique grecque ne peut pas être honorée tant que l’économie sociale grecque se trouve en situation de simulation de noyade budgétaire (fiscal waterboarding).

                      En outre, persévérer dans ces politiques misanthropes et sans issue, dans le refus de reconnaître une simple question d’arithmétique, coûte au contribuable allemand et condamne en même temps un peuple fier à l’indignité. Et le pire : de cet fait, les Grecs se retournent contre les Allemands, les Allemands contre les Grecs, et l’idée d’une Europe Unie Démocratique est offensée cruellement.

                      L’Allemagne, et plus particulièrement le contribuable allemand qui travaille dur n’a rien à craindre d’un gouvernement SYRIZA. Au contraire. Notre objectif n’est pas d’entrer en conflit avec nos partenaires. Notre objectif n’est pas d’obtenir des prêts supplémentaires ou un blanc-seing pour de nouveaux déficits. Notre objectif est la stabilité économique, des budgets primaires équilibrés et, bien sûr, la cessation des saignées fiscales opérées sur les contribuables depuis quatre ans par un accord de prêt inadéquat aussi bien pour la Grèce que pour l’Allemagne. Nous exigerons la fin de l’application du dogme « extend and pretend » non pas contre le peuple allemand, mais pour le bénéfice de nous tous.

                      Je sais, chers lecteurs, que derrière les demandes d’une « stricte application des accords » se cache la peur que « si nous laissons les Grecs de faire ce qu’ils veulent, ils vont refaire le même coup ». Je comprends cette inquiétude. Mais ce n’était pas SYRIZA qui a érigé en institutions dans mon pays la collusion des intérêts privés et la kleptocratie qui feignent de se soucier de l’observation « des accords » et des réformes puisque celles ci ne les affectent pas, comme le démontrent les quatre dernières années des réformes engagées par le gouvernement Samaras sous la direction de la troïka. Nous, nous sommes prêts à entrer en conflit avec ce système afin de promouvoir des réformes radicales au niveau du fonctionnement de l’état, en établissant la transparence de l’administration publique, la méritocratie, la justice fiscale, la lutte contre le blanchissement d’argent. Ce sont ces réformes que nous soumettons à l’appréciation des nos citoyens aux prochaines élections.

                      Notre objectif est la mise en place d’ un New Deal pour l’ensemble de la zone euro qui permettra aux grecs comme à l’ensemble des peuples européens de respirer, de créer, de vivre avec dignité. Avec une dette publique socialement viable. Avec une croissance qui est stimulée par des investissements publics financés – seul moyen de sortir de la crise – et non pas par la recette échouée de l’austérité qui ne fait que recycler la récession. En renforçant la cohésion sociale, la Solidarité et la Démocratie.

                      Le 25 Janvier en Grèce, une nouvelle opportunité surgit pour l’Europe. Ne ratons pas cette chance 


                      • BA 8 février 2015 17:06

                        Après l’ultimatum de la BCE, voici maintenant l’ultimatum de l’Eurogroupe.

                        Vendredi 6 février 2015 :

                        La Bourse de New York a perdu près de 0,5% vendredi, plongeant dans le rouge en fin de séance après que Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe, a dit que la Grèce avait jusqu’au 16 février pour demander un prolongement de son programme d’aide, faute de quoi le pays risquait d’être privé de soutien financier.

                        http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20150206.REU9325/lead-1-wall-street-finit-en-legere-baisse-avec-la-grece.html

                        En clair :

                        Lundi 16 février, si la Grèce ne demande pas officiellement un prolongement de son programme d’aide, la Grèce n’aura plus aucun soutien financier de la zone euro.

                        Et si la Grèce ne reçoit plus aucun soutien financier de la zone euro, elle sera obligée d’en sortir.

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