En Europe, l’espoir a un nom : Syriza. Il a un visage : Tsipras

Hier soir mardi, la chaîne Arte a proposé une remarquable enquête concernant la situation économique actuelle de l'Europe en montrant la genèse de la dette et son poids absolument anormal dans la vie des États et donc des gens.
« Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation,et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. » disait, avec cynisme le ci-devant Mayer Amshel Rothschild (1743-1812).
Ce cynisme est illustré jusqu'à la caricature par la main-mise des « marchés financiers » sur la politiques des États, particulièrement en Europe. Qui crée la monnaie ? La BCE ? Mouais... C'est avant tout et surtout les banques qui créent ex nihilo de l'argent-dette.
Ainsi vous allez voir votre banquier pour obtenir de Sa Suffisance un prêt de quelques milliers d'euros pour acheter par exemple votre appartement. S'il vous l'accorde, il fabrique à partir de rien les quelques milliers d'euros qu'il vous prête. Pour lui, c'est une simple ligne d'écriture, gagée de toute façon sur le bien acheté par vous. Vous, vous allez trimer toute votre vie pour « honorer » votre dette. Elle – la banque – vous a prêté de l'argent qu'elle n'a pas (puisqu'elle peut légalement prêter 9 si elle a 1 en caisse !). Notez que vous remboursez d'abord et avant tout les intérêts que la banque s'arroge ! C'est une gigantesque escroquerie basée sur le système pyramidal à la Ponzi, comme l'a expliqué hier soir le regretté Oncle Bernard Maris... Les banques créent de la monnaie de singe avec laquelle elles escroquent ceux qui n'ont que leur force de travail, et s'approprient la seule vraie valeur : le fruit du travail des humains.
Les États n'ont plus la main sur cet outil essentiel de leur souveraineté qu'est la création et la gestion de sa monnaie. Ceci depuis que le banquier de Rothchild Pompidou et son complice Giscard d'Estaing ont imposé à la France, avec la loi de 1973, de passer par l'intermédiaire des banques privées pour emprunter auprès de la Banque centrale nationale. Et on a mis ce système d'escroquerie caractérisé dans les traités qui fondent l'Europe puisqu'il a été repris in extenso par le traité de Maastricht ! Dès lors le surendettement des États était évident. Il est la conséquence d'un système bancaire inepte. Et les banksters ont le cynisme de prétendre que ce sont les États qui sont responsables... Et de dire qu'il faut que ces États réduisent leurs dépenses, privatisent les meilleurs fleurons de leurs économies, détruisent leurs services publics et pressurent d'impôts les classes les plus précaires. Si les États européens n'avaient pas racheté les dettes des banques privées – dettes provenant de l'économie de casino des banquiers – ils ne seraient pas devant un endettement gigantesque qui, de toute façon, ne sera jamais remboursé mais qui engraisse jusqu'à la goinfrerie ces banksters.
Selon les critères des banksters (appelés dans la novlangue « les marchés »), le meilleur élève, celui qui rafle tous les « prix » est l'Allemagne. Budget à l'équilibre, fort excédent commercial, paix sociale, etc. Ben voyons ! La bonne santé économique de ce pays est la conséquence de l'effacement total de la gigantesque dette allemande consécutive aux désastres, aux ruines, aux massacres de la guerre monstrueuse menée par les dirigeants fous que les citoyens allemands s'étaient librement choisis. Il ne faut pas qu'ils l'oublient, et il ne faut surtout pas éviter de le leur rappeler. Chez ce « meilleur élève », le pouvoir politique se plie aux desideratum des grands groupes industriels champions de l'exportation. Réduction des impôts des plus riches, réduction des charges des entreprises, pression sur les salariés pour qu'ils acceptent un gel et même une baisse de leurs salaires, travail forcé pour les chômeurs. Á cela s'ajoute une exploitation éhontée de ses voisins, de ses traditionnelles « marches de l'est ». Les machines outils, les grosses bagnoles « allemandes » sont fabriquées, par pièces ou segments séparés, en Hongrie, Slovénie, Tchéquie, Pologne, Roumanie, par des ouvriers payés au lance-pierre, puis seulement assemblées en Allemagne pour bénéficier du prestigieux label « Made in Germany ». Sans oublier l'exploitation jusqu'à la limite de l'esclavagisme de la force de travail d'ouvriers et d'employés étrangers au titre de « personnels détachés », avec les abus que l'on connaît en matière de salaires, de charges, de conditions de travail. C'est cette politique économique allemande qui est responsable de la situation dramatique de nombreux pays de l'Union européenne. Mais ceci va se retourner contre elle. En effet, 60 % des exportations allemande se font dans les autres pays européens. Donc si ses principaux débouchés se contractent à cause des politiques d'austérité imposées par ses diktats arrogants, elle va en subir gravement les conséquences.
Que faire ? Bernard Maris préconisait de revenir au traité de Maastricht : 60 % maximum d'endettement. La manière ? Que tout l'endettement de chaque pays au-dessus de ce seuil soit « gelé », voire supprimé ou avalé par le BCE. En n'hésitant pas à faire comme les Etazuniens : faire tourner la planche à billet pour maintenir une inflation raisonnable autour de 2 %. Ce qui stimulerait les économies des autres pays de la zone euros. Sans cela, la monnaie unique n'y survivra pas.
Nous sommes dans un cercle vicieux : les salaires sont bas parce qu'il y a trop de chômage, et le chômage ne baisse pas parce que la demande - et donc la croissance - sont atones. Ce n'est pas l'Allemagne qui nous sortira de ce piège. Mais l'espoir vient du sud et plus particulièrement de Grèce. Il a un nom : Syriza. Il a un visage : Tsipras.
Aujourd'hui, le dirigeant de l'Espoir rencontre notre François, mais aussi le président de la Commission européenne et le premier ministre italien Renzi. Puisse-t-il être suffisamment convainquant – ou effrayant selon l'optique que l'on adopte – pour que les dirigeants les plus puissants d'Europe écoutent enfin le sourd grondement de la révolte qui monte. Conseil amical : que ceux qui se font des couilles en or y pensent...
Illustration : merci à Na
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