Enseignement Immersif : Une Belle Connerie
Avant que de leur apprendre le Basque, Le Breton ou le Corse,
il faudrait d'abord apprendre un Français correct à nos bambins.
Si, comme beaucoup, je suis respectueux de la mosaïque culturelle qui fait la richesse de notre pays, je reste pour le moins réservé quant à l’enseignement immersif des langues régionales.
À l’heure où le séparatisme communautaire nourrit le débat politique pré Présidentielles, il m’apparaît inconvenant de défendre bec et ongles des origines de terroirs. Pour dire plus, en métropole, je trouve cet attachement superfétatoire à un périmètre culturel étriqué, qu’il soit basque, breton, corse, chti, ou autre, tellement dérisoire, face aux immenses défis environnementaux, sociaux, économiques sécuritaires, et sociétaux qui se dressent devant nous.
Pour autant il ne s’agit pas de s’ériger <Français un et indivisible>, au risque de tomber dans l’excès inverse d’un nationalisme aux accents xénophobes. Le juste milieu passe par le respect de tous, au travers d’une langue commune qui est le Français, autorisant l’apprentissage des langues régionales. Tout comme, au demeurant, celui de l’arabe, dont la seule hypothèse a hérissé beaucoup de poils, y compris parmi les irréductibles apôtres du langage immersif.
Poussons la caricature plus loin
Si demain un breton, un basque et un corse se retrouvent à débattre, et que chacun use de son propre langage, quelle cohérence aura leur discussion. On voit bien dans cette hypothèse, certes volontairement exagérée, que seule une langue commune cimentera leur conversation.
Est-il de surcroît nécessaire
De remuer le couteau dans la plaie béante dont souffre la maîtrise de l’orthographe, depuis nos écoles jusque dans nos lycées. Quand j’entends François BAYROU prendre la défense de l’immersif, sans que l’incommensurable lacune de l’enseignement du français ne fasse sourciller l’ex ministre de l’éducation qu’il fût, j’ai le sentiment qu’on se trompe de combat.
Les élections régionales
Sont une formidable vitrine pour ces lilliputiennes revendications, et c’est sans doute à la faveur de ce calendrier, que l’on assiste à tout ce tapage.
Pour faire simple
Je résumerais ma pensée ainsi : Exception faite des 12 territoires ultras marins, où reconnaître la légitimité des langues locales apparaît comme un devoir, à la lecture de notre histoire, en métropole, la devise devrait être : « Enseigner les langues régionales OUI. Enseigner par les langues régionales : NON. Cette formulation ne m’appartient pas, mais, à l’heure où nos regards devraient tous converger vers les immenses challenges qui attendent l’humanité, plutôt qu’à s’attarder sur des futilités, je la partage.
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