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Accueil du site > Tribune Libre > Envoyé Spécial : « Les profiteurs de la crise »

Envoyé Spécial : « Les profiteurs de la crise »

Ce soir ( jeudi 28 mai 2009 ), l’émission « Envoyé Spécial » de la chaine publique France 2 est consacrée aux « profiteurs de le crise ».

Parmi ceux a priori considérés comme tels, il y a les opérateurs du rachat de crédits.

Le titre accrocheur donne le ton.
Encore une fois, l’objectivité est sacrifiée sur l’autel de l’audimètre !
 
Je suis intermédiaire en opérations de banque spécialisée en rachat de credit.
Le rachat de crédit des particuliers, technique bancaire classique dans les pays anglo-saxons notamment depuis longtemps, a démarré très lentement en France à partir du milieu des années 70. La technique et les IOB -qui en ont été les instiguateurs et les distributeurs essentiels- ont fait l’objet de toutes les critiques imaginables. C’est fou le nombre d’idées reçues qui ont pu ainsi etre véhiculées ! Pour les "bien pensants", le surendettement des ménages doit faire l’objet d’un traitement social, autrement dit par l’Etat et lui seul. Outre qu’on confond aisément les notions de surendettement et de mauvaise gestion budgétaire, voire même ( puisque c’est la cause principale ) les accidents de vie, on ne sait justifier au nom de quelle solidarité la collectivité devrait prendre en compte les conséquences d’excès de consommation de la part d’emprunteurs parfaitement solvables. Evidemment, ils sont victimes de la société de consommation et des publicités aussi tapageuses que racoleuses des banquiers et de leurs complices les commerciaux de tous poils qui tiennent la main des acheteurs pour leur faire signer les contrats de crédits ... Jamais l’irresponsabilité de certains et l’insuffisance du salaire direct des français ne sont mises en cause ! Il est singulièrement intéressant d’examiner la composition des "surendettés", c’est à dire des français bénéficiant d’un plan de désendettement ou de la dernière procédure de rétablissement personnel ... C’est pas là que s’enrichissent les "profiteurs".
Le rachat de crédit -qui est un crédit comme un autre- permet simplement de corriger, une structure d’endettement inadaptée aux revenus d’un emprunteur soit par sa volonté ( "surconsommation" ) soit à la suite d’un accident de vie ayant entraîné la baisse de ces derniers de façon plus ou moins durable. Le cumul des mensualités trop lourdes au titre de crédits dont la durée d’amortissement est trop courte ou dont le coût est trop lourd ( revolving ) absorbant l’essentiel des revenus disponibles d’un emprunteur, le rachat de crédit permet, en quelque sorte, de réétaler le paiement de sa dette globale. Souvent à des taux moindres que ceux des crédits consolidés. Mais, bien entendu, même à taux moindre, un remboursement plus long produit plus d’intérêts, autrement dit un coût de crédit plus lourd. Quel coût de location d’un appartement est moindre : six mois à 500 € ou deux ans à 300 € ? Quel loueur exagère ?
On est bien fondé à justiger l’utilisation inadaptée ou excessive des crédits revolving, d’une part, et également, leur présentation et certains modes de commercialisation. On dénonce des taux excessifs. On ne fait même pas attention qu’avec des taux compris entre 18% & 21%, par exemple, la "réserve" ne se réalimente que d’à peine la moitié de la mensualité payée dans la plupart des cas, d’où une durée de remboursement dont on n’imagine pas la longueur ...
 
Racheter de tels crédits n’aggrave pas la situation de l’emprunteur. C’est tout le contraire !
Sur mon blog http://rachatcredit.blog.capital.fr il y a déjà quelques temps, j’ai écrit un article intitulé : "Qui veut tuer son chien accuse le rachat de crédit". Je vous invite à le lire.
Si le rachat de crédit s’est autant développé en France en une bonne dizaine d’années, c’est que les consommateurs se sont rendus compte par eux-mêmes, nonobstant les attaques incessantes ( elles se sont adoucies et calmées ces dernières années ) des médias et des associations de consommateurs, qu’il rendait un véritable service. C’est effectivement un excellent outil de gestion de l’endettement pour qui sait s’en servir ( quand apprendra-t-on à nos enfants à gérer un budget avec toutes ses composantes et ses outils ? ) et à condition qu’il réponde autant à la situation qu’aux besoins de l’emprunteur. Ce n’est pas une panacée ni un acte anodin.
Enfin, sachez que :
- si le nombre des dossiers de surendettement déposés aux guichets de la Banque de France a augmenté en ce début d’année, il avait légèrement baissé en 2007 et 2008 et que le rachat de credit n’y était pas totalement étranger ;
- le montant des crédits à la consommation est en net recul, la baisse atteignant 18,7% en avril ;
- le rachat de crédits s’effondre quant à lui : le recul atteint 28,6% !!!
En effet, le rachat de crédit est risqué ( "taux de casse" important ) et, qui plus est, en raison de la crise financière, les fonds propres des banques ont souffert, d’où un problème de liquidités dont pâtit le rachat de crédit en premier lieu.
Doit-on s’en réjouir ? Pensons aux consommateurs pris à la gorge auxquels aucune autre réponse n’est apportée par quiconque ...
Depuis le début de la crise, un grand nombre d’intermédiaires en opérations de banque dont le rachat de crédit est le cœur de métier sont confrontés à de grandes difficultés financières en raison d’une baisse brutale de leur chiffre d’affaires et les dépôts de bilans s’amoncellent ...
Drôle de situation pour des profiteurs !
Françoise FONDADOUZE
Gérante RAINBOW FINANCE
 
 
 

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25 réactions à cet article    


  • Trashon Trashon 28 mai 2009 18:51

    J’ai un peu la flemme de chercher alors :y a-t-il des liens entre les sociétés de rachat de crédits et les sociétés proposant les crédits révolving ?


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 28 mai 2009 19:09

      « Quel coût de location d’un appartement est moindre : six mois à 500 € ou deux ans à 300 €  ? » Il existe des paliers courts où la conjoncture est idéale. Ces moments permettent d’acheter un logement au même prix qu’il en coûterait de le louer. Il suffirait d’une structure légale pour faciliter les transferts en cas de déménagement. Personne n’encourage ces solutions simples et profitables pour le citoyen puisque tous les acteurs misent sur les vagues pouvant devenir scélérates.

      « ( quand apprendra-t-on à nos enfants à gérer un budget avec toutes ses composantes et ses outils ? )  » Pour le moment, ces mêmes acteurs droguent nos enfants dès les premières heures du matin en diffusant des programmes lobotomisants entrecoupés de flash de pubs racoleuse...Comment voulez vous qu’ils passent à travers de ce filet ravageur. On fait naitre en eux le besoin bien loin de la simple envie et encore plus de la satisfaction.

      Bien à vous, creditgirl.


      • NICOPOL NICOPOL 29 mai 2009 11:36

        "Pour le moment, ces mêmes acteurs droguent nos enfants dès les premières heures du matin en diffusant des programmes lobotomisants entrecoupés de flash de pubs racoleuse...Comment voulez vous qu’ils passent à travers de ce filet ravageur."

        C’est simple : pas de télé à la maison.

        C’est trop facile de rejeter la faute sur la pub, les médias, les vendeurs ou racheteurs de crédits... Les premiers responsables de l’éducation et des valeurs de nos enfants, c’est quand même nous, les parents.


      • Yérémiah Yérémiah 29 mai 2009 03:36

        "Si le rachat de crédit s’est autant développé en France en une bonne dizaine d’années, c’est que les consommateurs se sont rendus compte par eux-mêmes, nonobstant les attaques incessantes ( elles se sont adoucies et calmées ces dernières années ) des médias et des associations de consommateurs, qu’il rendait un véritable service.« 

        un service dites vous ? surtout à ceux, comme vous, qui vivent de la misère des autres en leur fourguant des « solutions » qui n’enrichissent qu’eux...

        "Depuis le début de la crise, un grand nombre d’intermédiaires en opérations de banque dont le rachat de crédit est le cœur de métier sont confrontés à de grandes difficultés financières en raison d’une baisse brutale de leur chiffre d’affaires et les dépôts de bilans s’amoncellent ..."

        fallait directement commencer par la bonne nouvelle au lieu de la mettre à la fin...

        sinon c’est une belle pub gratuite que vous vous offrez la grâce à Avox. j’espère que vous n’oublierez pas de dire merci !


        • NICOPOL NICOPOL 29 mai 2009 11:59

          « un service dites vous ? surtout à ceux, comme vous, qui vivent de la misère des autres en leur fourguant des « solutions » qui n’enrichissent qu’eux... »

          Ah lala les méchants financiers, que le monde serait beau sans banquiers, assureurs, courtiers, traders, sans argent aussi, tiens, l’Etat devrait donner gratuitement à chacun tout ce dont il a besoin, sans obligation de travaillerbien sûr, selon l’adage communiste bien connu « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », nous serions tous égaux, heureux, sans inquiétude sur notre avenir, béatement déresponsabilisés, ayant confié notre destinée et celle de nos proches dans les mains de Big Brother...

          Madame Credit Girl, vous avez bien du courage de venir vous faire insulter comme ça par la pbèbe ulcérée !


        • creditgirl creditgirl 29 mai 2009 12:12

          Bonjour,

          En attendant la prochaine révolution, et si ce n ’est pas déjà le cas, mettez-vous au vert d’urgence car votre méchanceté va vous valoir des ennuis de santé ( un trou dans l’estomac, c’est pas mieux que dans le budget et ça me rapporte rien ! ).

          Et si je devais apprécier la qualité des intervenants sur ce forum à votre aune, vous avez raison : c’est une super pub !!!

          Mais où vais-je bien pouvoir placer l’argent que je vais gagner ?


        • creditgirl creditgirl 29 mai 2009 12:15

          Bonjour,

          Merci pour votre soutien.

          Il y a des êtres humain qui, comme vous, me réconcilient avec l’humanité !

          Vous avez raison : Que suis-je donc venue faire dans cette galère ?

          Aussi, je romps les chiens et m’en retourne à mon boulot : il y a des gens biens qui ont besoin de moi.

          Cordialement,

          Françoise


        • mallory9 29 mai 2009 10:34

          En effet, le beau « service » que voila :
          tu as eu un accident de la vie ? l’assurance ne veut pas t’aider ? ok, alors je te rends un service : deviens mon esclave pour de nombreuses années et tu gardera le droit de vivre avec une apparence de dignité.
          Franchement faut pas déconner et faire passer des vessies pour des lanternes.
          C’est bien joli de vouloir se donner bonne conscience, mais qui est dupe ???


          • creditgirl creditgirl 29 mai 2009 10:55

            Bonjour,

            Il s’agit d’une opération de crédit dans laquelle chacune des parties est libre de son consentement. Son objet est simplement de modifier l’amortissement d’un encours de crédit pour l’adapter à une baisse de revenus à la suite, selon votre exemple, d’un accident de vie. Un esclave n’est pas libre, un emprunteur si ! Qui plus est, il bénéficie d’une législation la plus protectrice du monde en la matière. Personne ne trompe personne. L’emprunteur sait qu’il a affaire à une banque comme celles auprès desquelles il a souscrit tous les crédits qui lui posent problème. Une banque est à but lucratif ( il faut des investisseurs, des structures, des ressources humaines et tout ça, ça se paie ). Si ne pas être philantropique doit donner mauvaise conscience ... Pour ma part, je me regarde avec bonheur dans mon miroir et je suis fière de ce que je fais. D’ailleurs, tous mes clients sont satisfaits d’être mes esclaves !


          • bobbygre bobbygre 29 mai 2009 12:13

            Une banque est à but lucratif ( il faut des investisseurs, des structures, des ressources humaines et tout ça, ça se paie )

            Et moi, bêtement qui pensait qu’une banque ne servait qu’à tondre ses clients pour pouvoir servir les actionnaires. Ah, oui, et aussi, à siphonner les comptes de la collectivité quand ils accusent des pertes trop lourdes.
            Je ne dis pas que votre activité précisément « profite de la crise » mais je suis aussi un peu enervé par votre article qui a l’air de vouloir vous faire passer pour une travailleuse sociale. On dirait presque qu’il s’agit là d’un acte purement social et desinteressé de la Banque , rassurez-moi, votre activité existe bien pour faire des benefices, non ?

            Vous continuez à aller bosser avec le sourire ? La crise actuelle ne vous a fait prendre aucun recul sur votre métier et sur le bien fondé des activités des banques, de vos employeurs ?
            La crise n’a rien changé pour vous et sur votre vision des choses ?


          • bobbygre bobbygre 29 mai 2009 12:15

            Il s’agit d’une opération de crédit dans laquelle chacune des parties est libre de son consentement.

            Peut-on vraiment dans ce cas-là parler de liberté pour le client ? Sachant à quel point ces personnes peuvent être acculés, c’est un peu ridicule... Il a le choix de par qui et comment il va être mangé, mais ça s’arrête là.


          • creditgirl creditgirl 29 mai 2009 12:28

            Le candidat à un rachat de crédit bénéficie de la même liberté qu’au moment où il a souscrit les crédits qu’il veut faire consolider et les assurances qui couvrent certains accidents de vie. Il me semble plutôt positif qu’il existe, pour ceux qui se trouvent dans cette situation, une solution en tous points comparables aux causes de leurs difficultés, autrement dit un crédit qui ne s’ajoute pas aux autres mais s’y substitue, le plus souvent à taux moindre, en permettant, grâce à une durée plus longue, d’adapter la mensualité aux nouveaux revenus en laissant un reste à vivre décent à l’emprunteur.*

            Si vous avez une meilleure solution à leur proposer, n’hésitez surtout pas, ils vous en seront très reconnaissant et moi je sais faire autre chose.


          • creditgirl creditgirl 29 mai 2009 12:41

            Vous avez le droit de penser ce que vous voulez des banques. Aucune institution humaine n’est parfaite. Dans la crise financière internationale qui frappe le monde entier, les nôtres se sont plutôt bien comportées. Aucun client n’a perdu son épargne ni ses avoirs. Les taux d’intérêts français sont parmi les plus bas. Cela dit, il y a des réformes à faire en matière financière et bancaire.

            Pour ma part, je perçois ce que je considère être une juste rétribution de mon travail qui ne dépasse pas le salaire d’un cadre moyen. Je ne me considère pas comme une « travailleuse sociale » mais comme une prestataire de service qui attache énormément d’importance au dernier terme de la locution.

            La crise ne me réjouis pas et ce n’est pas parceque, contrairement, à ce qu’on voudrait faire croire, elle ne m’enrichit pas. Nombreux sont dans mon entourage proche, familial et amical, qui en souffrent. Contrairement à vous, le malheur des autres ne me réjouis pas. Ce n’est pas du social mais de l’humain, tout simplement.

            Alors, moi aussi je souhaite que des mesures soient prises au niveau international pour que les errements du passé ( peut-on déjà employer ce terme ? ) soient effectivement corrigés.


          • ASINUS 29 mai 2009 11:49




            yep le crotale lui, prévient qu il vas mordre


            • Nautile 29 mai 2009 13:00

              Pourquoi vitupérer ainsi ?
              CréditGirl est un rouage d’un système.
              Je veux bien la croire quand elle dit qu’elle essaye de bien faire son travail. je veux bien la croire aussi quand elle dit qu’elle rend un service à ses clients.
              Le problème ne vient pas d’elle ni des sociétés de rachat de crédit. Ils ne sont que l’ultime maillon d’un engrenage. L’ultime charognard d’un système bancaire conçu pour tondre les plus faibles et enrichir les plus triches.
              Je dis cela sans animosité et je remercie Créditgirl d’avoir eu le courage de son intervention.
              Dans une chaine alimentaire, même les vautours sont indispensables .
              N’en déplaise à Nicopol, il ne s’agit pas de donner gratuitement à tout un chacun. Laissez de grâce cet épouvantail éculé qu’est la peur du communisme dont vous caricaturez les principes.
              Il ne s’agit pas de tout donner à tout le monde, mais simplement mettre en place des mécanismes qui fassent que les individus ne soient pas acculés à ce genre de situations.
              C’est tellement facile aujourd’hui d’obtenir un crédit (surtout revolving !) dès lors qu’on a une envie (merci les publicitaires !) ou que l’on traverse une phase délicate financièrement.
              Travaillons d’abord en amont pour que ces situations de sur endettement ne se produisent plus. par une réglementation du crédit mais aussi par des salaires plus décents.
              Qui osera dire aujourd’hui que l’on peut vivre avec un (ou deux) smics ? Regardons la réalité des chiffres et des faits.
              Etes vous prêt aussi à vendre les quelques souvenirs familiaux pour manger un peu de viande ?

              Mais je diverge néanmoins sur quelques points :
              - « opération de crédit dans laquelle chacune des parties est libre de son consentement. ». Créditgirl, est on vraiment libre quand on est acculé(e) par ses dettes ? Entre la noyade et la bouée (quelle qu’elle soit), que choisiriez vous ?
              - L’exemple présenté dans l’émission était aussi révélateur du comportement de certains de ces gens - je ne sais si Creditgril a le même comportement - : profiter du rééchelonnement des prêts pour en glisser un petit plus .. je trouve cela encore plus écoeurant !

              Des intermédiaires en opérations financières ont des difficultés ? non, je suis désolé,cela ne m’arrachera pas de larmes ... il y a trop de gens qui souffrent de ne pouvoir travailler ou même de pouvoir travailler avec des revenus décents !


              • creditgirl creditgirl 29 mai 2009 13:42

                Je ne ferais pas de commentaires sur les charognards, derniers maillon d’un système conçu à tondre les pauvres au profit des riches.

                Cela dit, c’est vrai que c’est un amont qu’il faut prendre les mesures propres à éviter le risque de surendettement ( passif tout au moins ).

                Je suis la première à dénoncer l’insuffisance du salaire direct des français dû à une politique sociale très coûteuse et, à en juger par ses résultats, pas si efficace que ça. Aucun pays d’un niveau comparable au nôtre n’a voulu de notre modèle social et quand on compare les coûts et les résultats des politiques françaises d’éducation et de santé, pour ne prendre que celles là, avec celles d’autres pays européens notamment, le résultat n’est pas toujours à notre avantage.

                Cependant, ce n’est pas ce ce surendettement là dont je parle. La plupart de mes clients gagnent beaucoup plus que le smic par tête ( pour des raisons faciles à comprendre et qui rejoignent vos idées, les banquiers n’acceptent plus de salaires inférieurs à 1300 € net pour un rachat de crédit ). Je ne vois pas au nom de quel principe de solidarité, ils devraient bénéficier d’un traitement social, c’est à dire bénéficier de la solidarité nationale. Ils sont responsables et solvables. Il leur appartient de se sortir de leur mauvais pas par eux-mêmes.

                Voulez-vous aider les traders imprudents et autres golden boys, les plays boys qui ont perdu leur Ferrari au casino ?

                Si un intervenant a, selon vous, caricaturé les principes du communisme, que dire de celui qui ne verse pas de larmes quand un scteur d’activité est sinistré. Sachez que les IOB ne sont pas des riches et qu’ils emploient de nombreux salariés au niveau national qui apprécieraient tant de sollicitude.

                Pour ma part, je me débrouillerai très bien par moi-même, je ne suis pas de celles et ceux qui vivent aggrippés des quattre pattes aux roberts nourriciers de l’Etat providence et je n’ai nul besoin qu’on me plaigne. Je voulais juste rétablir une contre-vérité : un secteur sinistré ne profite pas de la crise qui est la cause de ses difficultés.

                J’en finis là. Bonne journée à tous.


              • NICOPOL NICOPOL 29 mai 2009 14:28

                "N’en déplaise à Nicopol, il ne s’agit pas de donner gratuitement à tout un chacun. Laissez de grâce cet épouvantail éculé qu’est la peur du communisme dont vous caricaturez les principes.« 

                Je réponds à la caricature par la caricature. Je n’ai pas tiré le premier.

                Mais je préfère 1000 fois le discours argumenté, rationnel, constructif, sincère, d’une personne comme Creditgirl ; ou de toute autre personne, d’ailleurs, qui ne serait pas d’accord avec elle et penserait sincèrement et objectivement que le rachat de crédit est un »mauvais« service, mais l’exprimerait courtoisement, sans procès d’intention et noms d’oiseaux hâtifs ( »charognard" et consorts).


              • Nautile 29 mai 2009 14:35

                Je vous soupçonne, Creditgirl, de mal interpréter (déformer ?) mon propos.

                Soyez gentille ne véhiculez pas vous aussi les clichés qui tendent à dénigrer notre système social !

                Aucun pays n’en a voulu ? D’où tenez-vous cette idée ? Certes, il est mal en point aujourd’hui. Est-ce pour autant qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain ? Notre système éducatif pour commencer. Si mauvais ? au point que nos étudiants sont appréciés dans les universités étrangères ? Bon, je vous concède, il a été mieux fonctionné. Mais ce serait trop long d’en débattre.

                Notre système de sante ? C’est vrai qu’en tarissant la source de financement du budget de la sécu avec l’augmentation du chômage et la baisse des salaires, en augmentant les coûts avec l’augmentation des rémunérations des médecins et les nouvelles techniques de soins particulièrement onéreuses, on est certains d’avoir un bon résultat !

                Avez-vous comparé avec d’autres pays ? Notre système est tellement mauvais que les anglais viennent se faire soigner chez nous ! Que les suisses payent des cotisations bien plus élevées que les nôtres. Que nous sommes les seuls ou presque a avoir, dans le cadre des samus, un service hospitalier qui se déplace à votre chevet, et non l’inverse. De vrais médecins, pas des ‘paramedics’

                Vous avez raison, personne n’en veut ! Comme les américains qui vous demandent d’abord votre carte d’assurance avant même de vous soigner ..A moins que vous ne préfériez passer votre journée à attendre dans les rares hôpitaux qui acceptent ceux qui n’ont pas d’assurance.

                Il est mauvais notre modèle ? Tiens donc, j’avais justement cru entendre qu’il nous avait justement permis d’atténuer les effets les plus violents de la crise …

                Sans doute pensez vous aussi que les assedics sont couteux et inefficaces lorsqu’ils permettent de supporter les effets immédiats d’un licenciement. Tellement mieux sans doute pour vous de se retrouver dehors du jour au lendemain avec son petit carton d’effets personnels ! mais c’est vrai que leur bilan n’est pas brillant !

                Mais vous avez raison, la solidarité nationale n’est pas faite pour que ceux qui ont eu une certaine chance sociale en abusent et se tournent vers la société et l’état pour épancher leurs excès. Je crois qu’à ce niveau nous sommes d’accord.

                 

                Enfin, ce n’est pas aux salariés de ce secteur d’activité dans lequel vous travaillez auxquels je pensais en faisant cette remarque. J’ai le plus profond respect pour ceux qui vivent de leur salaire. Qui échangent du temps de leur vie et leurs compétences contre rémunération (honnête !), quel qu’en soit le secteur.

                Comme j’ai également le respect de tous ces patrons petits et moyens qui mouillent leur chemise et se battent avec leurs salariés pour sauver leur entreprise.

                Tant mieux pour vous si vous avez la capacité de vous débrouiller par vous même. Tout le monde n’a pas forcément votre force de caractère ni même peut être votre éducation.

                 

                Quant à l’état providence, je crois que l’actualité a montré ces derniers temps qu’il était plus du coté des financiers que des travailleurs.

                De plus, vous n’êtes pas sans savoir que nos budgets sociaux ne sont pas le budget de l’état.

                 

                Est il vraiment si sinistré ce secteur dans lequel vous exercez ? Ce n’est pas ce que laissait entendre le reportage hier. Il est vrai qu’il faut se méfier des journalismes !

                La crise cause de vos difficultés ? peut être mais aussi raison d’être de votre activité !

                Mais peut être est ce que le cadavre n’est pas assez gros pour la meute de charognards ?

                 

                Je vous souhaite en tout cas sincèrement de pouvoir vivre de votre travail. Mais aussi de pouvoir bénéficier de notre système social si – ce que je ne vous souhaite pas- vous deviez en avoir besoin.

                 

                Bonne journée à vous et bon week-end.


              • Cbx Cbx 29 mai 2009 14:42

                Autant je trouvais l’article assez modéré et j’étais tenté d’y souscrire (je ne suis pas pour la diabolisation à outrance du secteur bancaire), autant en vous lisant vos commentaires je ne suis plus d’accord du tout. Deux choses :

                * Premièrement vous vous élevez contre le traitement « social » de l’endettement en disant que tous vos clients étaient responsables de leurs actes quand ils ont contracté un crédit. Il est donc selon vous normal qu’ils ne reçoivent aucune aide sociale (comprendre à but non lucratif). Hors vous dites que la principale cause qui incite les gens à se tourner vers vous sont les « accidents de la vie ». Selon vous les accidents de la vie ne méritent pas la solidarité ? Vous devez avoir une conception assez particulière du mot « social ». C’est pour ça que la plupart des commentateurs réagissent de manière aussi intempestive : votre métier consiste à fournir une « aide » payante alors que le bon sens voudrait qu’on ait recours à une solidarité à but non lucratif. Vous critiquez le recours à un gouvernement tout puissant qui « assiste » les gens. Mais le principal intérêt du gouvernement est qu’il n’a pas vocation à tirer bénéfice de l’aide qu’il apporte, contrairement aux banques de rachat de crédit.

                * Dans votre commentaire vous vous en prenez directement au système social qui est selon vous mauvais et qui est la cause de l’endettement... Quel est le rapport entre l’endettement de l’état et l’endettement des ménages ? A part prouver que vous avez plutôt le coeur à droite, à tendance libérale, je vois pas ce que ça vient faire ici.

                Pour ce qui est de l’article, désolé d’entendre que votre secteur se porte mal. Pour moi il n’y a pas de bon chaumeur, même chez les banquiers. Admettez cependant que votre travail n’a rien de caritatif, et que le secteur bancaire a trop profité du système pour qu’on le plaigne.


              • Nautile 29 mai 2009 14:57

                Par NICOPOL (xxx.xxx.xxx.238) 29 mai 11:59

                Par Nautile (xxx.xxx.xxx.244) 29 mai 13:00 (dixitAgora)

                Ne vous en déplaise, NICOPOL,a moins d’avoir remonté le temps, je vous accorde le premier coup ! Pour votre caricature grossière du communisme.

                Et si vous me lisiez avec un peu plus d’attention, vous auriez constaté que ce n’est pas aux individus que je m’attaque, mais aux systèmes et à leur fonctionnement.
                je crois même avoir remercié Créditgril pour son article et salué son initiative.

                Enfin pour votre gouverne, il y a des charognards dans toutes les classes animales. pas seulement les oiseaux !

                 mais l’exprimerait courtoisement, sans procès d’intention et noms d’oiseaux hâtifs ( »charognard" et consorts).


              • NICOPOL NICOPOL 30 mai 2009 14:23

                @ NAUTILE :

                "Ne vous en déplaise, NICOPOL,a moins d’avoir remonté le temps, je vous accorde le premier coup ! Pour votre caricature grossière du communisme."

                Je n’ai pas tiré le premier loin de là...

                Par Yérémiah (xxx.xxx.xxx.138) 29 mai 03:36

                « ceux, comme vous, qui vivent de la misère des autres en leur fourguant des « solutions » qui n’enrichissent qu’eux... »

                Par mallory9 (xxx.xxx.xxx.225) 29 mai 10:34

                "tu as eu un accident de la vie ? l’assurance ne veut pas t’aider ? ok, alors je te rends un service : deviens mon esclave pour de nombreuses années et tu gardera le droit de vivre avec une apparence de dignité."

                Par NICOPOL (xxx.xxx.xxx.238) 29 mai 11:59

                "Ah lala les méchants financiers, que le monde serait beau sans banquiers, assureurs, courtiers, traders, sans argent aussi, tiens, l’Etat devrait donner gratuitement à chacun tout ce dont il a besoin, sans obligation de travaillerbien sûr, selon l’adage communiste bien connu « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », nous serions tous égaux, heureux, sans inquiétude sur notre avenir, béatement déresponsabilisés, ayant confié notre destinée et celle de nos proches dans les mains de Big Brother...« 

                Ceci étant rectifié,

                 »Et si vous me lisiez avec un peu plus d’attention, vous auriez constaté que ce n’est pas aux individus que je m’attaque, mais aux systèmes et à leur fonctionnement.« 

                Je ne vous ai jamais reproché quoi que ce soit !?! Qu’est ce qui vous fait dire que je ne vous ai pas lu avec attention ?!? je vous incluais même dans la catégorie des personnes sensées...

                 »Enfin pour votre gouverne, il y a des charognards dans toutes les classes animales. pas seulement les oiseaux !« 

                 ????? Pourquoi croyez vous ainsi utile d’éclairer ma lanterne ?

                Bref, avec tous le respect etc., vous pouvez gardez pour vous vos »Ne vous en déplaise« , »Et si vous me lisiez avec un peu plus d’attention« et autres »pour votre gouverne", qui tombent un peu à l’eau.

                A+


              • ZEN ZEN 29 mai 2009 13:06

                "Travaillons d’abord en amont pour que ces situations de sur endettement ne se produisent plus. par une réglementation du crédit mais aussi par des salaires plus décents."

                Comment dire mieux ?...
                La personne de Creditgirl n’est pas en cause, même si le pseudo me donne de l’urticaire...
                IL faut prendre du recul et penser le système
                C’est plus facile maintenant qu’on a pu observer le caractère prédateur des banques
                Même Stiglitz n’est pas tendre...


                • ZEN ZEN 29 mai 2009 13:11

                  -« Qui est responsable ? Les banques, évidemment, qui ont oublié que le coeur de leur métier était d’évaluer les risques, et qui, pis encore, les ont transférés à d’autres. Mais les pouvoirs publics également : ils ont conduit des politiques à courte vue, et, surtout, ils ont été des régulateurs déficients.
                  « Qui est coupable ? En arrière-fond, c’est un modèle idéologique, libéral et anglo-saxon qui a failli. On ne peut impunément se préoccuper exclusivement du profit à court terme. » Voilà ce qu’écrivent Matthieu Pigasse et Gilles Finchelstein . L’un est vice-président de la banque Lazard, l’autre directeur de la Fondation Jean-Jaures

                  -Il faut que le métier de banquier redevienne ce qu’il était : ennuyeux...(- Making Banking Boring) :


                  • herve33 29 mai 2009 14:12

                    France 2 a raison de souligner que les opérateurs de rachats de crédits sont des profiteurs , certes , ce ne sont pas les seuls , mais ils font partie d’une chaîne qui utilisent l’infortune ou l’ignorance d’une partie des consommateurs pour se faire de l’argent .

                    Le plus grand scandale est évidemment le crédit revolving que l’on peut ouvrir avec un simple carte d’identité , et une fois dans le processus , l’emprunteur peut se trouver aspirer dans un système qui peut mener au sur-endettement . Au final , l’emprunteur qui ne peut faire face à ses remboursements devra faire appel à une société de rachat de crédits qui évidemment se servira au passage .

                    Bref , l’emprunteur sera pénalisé 2 fois , une fois avec des intérêts exhorbitants du crédit revolving , puis par la société de rachat de crédits .

                    Dans un système financier sain , la possibilité d’emprunter ne devrait etre offerte aux emprunteurs dont on s’assure qu’ils en aient effectivement les moyens . Au lieu de cela , c’est l’exploitation de l’ignorance ou de la détresse humaine .


                    • Kobayachi Kobayachi 29 mai 2009 17:18

                      @ creditgirl

                      ce qui m’intéresserait avant tout dans cette histoire, ce serait de savoir a quoi ressemble votre clientèle.
                      S’agit-il avant tout de personnes solvables (du moins sur le long terme) souhaitant regrouper plusieurs crédits et/ou d’avoir la possibilité d’en renégocier le taux ?
                      Ou sont-ce en majorité des personnes acculé de dettes (cad dans l’incapcitée, meme a tres long terme, de raisonnablement pouvoir repayer leur dette) et dont vous êtes le dernier recours ?

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