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Accueil du site > Tribune Libre > Et finalement, le cannabis, pour ou contre ?

Et finalement, le cannabis, pour ou contre ?

A l'occasion de cette nouvelle année m'est venue l'envie de revenir sur un débat bien pauvrement lancé et mené (selon moi du moins) lors de l'année précédente : la question de la dépénalisation du cannabis. Et même si il n'est plus à l'agenda politique, il ne m'en apparaît pas moins important, car sous son aspect de simple autorisation/non-autorisation d'un stupéfiant donné (le cannabis) se cachent bon nombre d'implications dont la portée dépasse de beaucoup celle qu'on aperçoit au premier abord.

Fondamentalement, la question de la dépénalisation de la consommation du cannabis se résume en fait à cette interrogation : doit-on être libre de consommer librement du cannabis ? Elle touche ainsi à la liberté de consommer. Du point de vue de cette liberté de consommer, la distinction entre dépénalisation et légalisation n'est pas très importante : elle n'existe pas sur le plan juridique mais uniquement sur le plan « pratique » (en effet, un cannabis seulement dépénalisé serait probablement plus difficile à trouver et plus cher, car la vente resterait interdite par la loi). Je reviendrais plus loin sur la distinction entre ces deux options, mais pour l'instant considérons-les comme identiques.

Quel(s) motif(s) pourraient-ils justifier le refus de cette liberté ?

Rappelons tout d'abord qu'un refus de liberté n'est pas condamnable en soi quand on la prend au sens de droit de faire quelque chose, tant qu'on y trouve des arguments justifiant cette privation : ainsi le refus de la liberté de meurtre ne scandalise-t-elle personne, parce que le droit à la sûreté ne permet pas d'offrir cette liberté.

Le principal motif est la santé du consommateur : on lui interdit de consommer telle substance car elle est dangereuse pour lui. Ce à quoi on peut répondre cette maxime de J-S. Mill qui reprend en fait la définition « classique » de la liberté, qui est alors posée comme comme droit de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui, en la prolongeant : « La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres. Contraindre quiconque pour son propre bien, physique ou moral, ne constitue pas une justification suffisante. » (1). Ainsi, si l'individu est majeur et ne présente pas de troubles psychologiques et mentaux importants, pourquoi ne pourrait-il pas consommer du cannabis si tel est son désir ?

Mais dans le même ouvrage où il expose cette règle, Mill reconnaît le problème posé par le cas des drogues : l'intérêt du vendeur est opposé à celui du consommateur. Et ce que cela soit pour les drogues « dures » ( il veut pousser à une consommation intrinsèquement dangereuse ) comme pour les drogues « douces » ( il veut maximiser sa vente alors que la consommation doit être modérée, et peut rechercher à rendre « accro » ses clients ). La situation est alors problématique, car le vendeur peut alors user de ce que les économistes appellent les asymétries d'information ( le vendeur en sait plus que l'acheteur sur le produit ) pour maximiser son profit, par exemple en niant la dangerosité de ce qu'il vend.

L'information du consommateur apparaît ici primordiale : c'est ce qui est fait avec l'alcool et les cigarettes ( prévention scolaire, campagne de prévention à la télé, messages d'avertissement sur les emballages, etc). On pourrait donc conclure avec Mill qu'une autorisation du cannabis ( au moins à la consommation ) est légitime à condition que l'information soit assurée. Cela pourrait se faire dans la cadre d'une simple dépénalisation de la consommation qu'on accompagnerait alors de campagnes de prévention, ou bien dans le cadre d'une légalisation, avec des obligations d'information sur les emballages tels qu'ils en existent pour l'alcool et le tabac.

Mais est-ce suffisante que d'informer le consommateur du caractère nocif du cannabis ? Car a-t-il réellement conscience de ce qu'il fait ? Le peut-il seulement ? L'Homme est en fait attaché d'un défaut majeur, l'incohérence temporelle  : il n'arrive pas à tenir les engagements qu'il s'est fait à soi-même, autrement dit il regrette. Un symptôme tout simple : la vague de repentance parmi les fumeurs ayant commencé vers leurs 20 ans et qui arrivent à la trentaine en soupirant « j'ai été con... ». En fait, l'être humain attache plus d'importance au présent, et ainsi il n'arrive pas à évaluer correctement l'impact de ses décisions : ainsi le cancer du poumon promis aux fumeurs pour la quarantaine ne fait pas peur à vingts ans, c'est trop loin. Dans la même veine, on peut se dire que, même informé, le consommateur n'appréciera pas à leur juste valeur les conséquences de ses prises de cannabis. Ainsi, interdire le cannabis apparaît alors comme « le protéger de lui-même ».

Pourquoi ne pas alors élargir cette règle à l'alcool et à la cigarette ? N'offrent-ils pas eux aussi des possibilités d'incohérence temporelles ? Mais est-il seulement possible de faire disparaître toute consommation de tabac et d'alcool du sol national par une loi ? Le principe se heurte ici à la réalité. Ainsi, et ce même au delà des principes ( comment justifier l'interdiction de l'alcool dans le pays du vin ), ces deux drogues que sont le tabac et l'alcool ne disparaîtront jamais du fait d'une interdiction légale.

Force est de constater que, dans le cas du cannabis, la loi seule semble elle aussi impuissante à empêcher sa consommation : se procurer du cannabis est aujourd'hui à peine plus compliqué que d'acheter de l'alcool ou des cigarettes pour un mineur, c'est-à-dire assez facile, voire très si le consommateur connaît déjà son vendeur.

Dans ces conditions, la prévention apparaît comme la meilleure façon de faire reculer la consommation de cannabis, mais doit-on pour autant dépénaliser le cannabis, voire le légaliser ?

Il existe dans le cas du cannabis un autre aspect que ceux évoqués ci-dessus : son statut de source de revenu principale du crime organisé en France ( au travers de son statut de drogue la plus consommée) . Ainsi, tout comme la Prohibition permit la mutation du crime organisé américain en véritable mafia ( 2), la pénalisation du cannabis est en train de fournir d'énormes sources de revenus au crime organisé français. Légaliser le cannabis (pour les majeurs, à la manière de l'alcool ou du tabac) permettrait de couper cette source de revenus, et donc d'affaiblir grandement ce crime organisé afin de l'éradiquer avant qu'il ne devienne incurable. Légaliser, et non pas dépénaliser, car dépénaliser laisserait la vente aux mains de la pègre en la conservant sous le coup de sanctions pénales.

Quoi ? Sacrifier la santé des citoyens pour étrangler le crime, est-ce digne d'une démocratie ? Je ne pense pas que légaliser le cannabis en augmenterait la consommation, je pense même que cela aurait quelque effets bénéfiques ( en plus du coup porté au crime organisé ) :

  • faciliter le dialogue, et donc la prévention ( avec le médecin par exemple ), car il est toujours plus aisé d'aborder une pratique si elle n'est pas illégale

  • permettre à ceux qui sont devenus dépendants et qui veulent en sortir de solliciter de l'aide sans craindre de sanctions

  • ces deux outils de luttes contre la consommation ( la prévention et l'accompagnement des dépendants qui veulent arrêter ) pourraient être financés par une taxe sur le cannabis

  • contrôler les produits vendus pour éviter certaines « coupes » dangereuses pratiquées par des dealers peu scrupuleux

Oui mais, me direz-vous, dans ce cas pourquoi s'arrêter au cannabis, pourquoi ne pas aussi légaliser cocaïne, héroïne, ecstasy et consorts ? D'abord, parce que, je l'ai dit, l'interdiction du cannabis n'a que très peu d'effets réels sur la consommation et fournit de grands revenus au crime organisé. Ensuite, parce que le cannabis est une drogue dite « douce » : une consommation modérée n'est pas vraiment dangereuse et n'engendre pas de dépendance ( tout comme l'alcool ), ce qui n'est pas le cas de la cocaïne, de l'héroïne et autres drogues dites « dures », dangereuses et addictives même à petites doses, voire dès la première prise pour certaines.

Vous l'avez compris, je suis en faveur d'une légalisation du cannabis, et pour finir j'aimerais souligner la stupidité d'une dépénalisation : car ou on souhaite maintenir l'interdiction du cannabis, et donc on ne dépénalise pas ; ou alors on souhaite l'autoriser, et dans ce cas on le légalise pour pouvoir contrôler ce marché comme tout marché. Mais bon, d'un autre côte, la mesurette semble à la mode ces temps-ci...

 

(1) John Stuart Mill, De la liberté, 1859

(2) voire à ce sujet, mais aussi ( et surtout ) à celui plus général des mafias, l'excellent livre de Jean-François Gayraud : Le monde des mafias. Géopolitique du crime organisé, 2005


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60 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 4 janvier 2013 10:51

    la lutte contre le traffic de drogue est un fiasco complet, il est donc temps de reflechir differement...

    voir :SALLES DE SHOOT ET HYPOCRISIE


    • cogno4 4 janvier 2013 11:15

      C’est même au dela du fiasco, c’est la débandade généralisée.

      Une part de plus en plus importante de la consommation est produite sur place, le matériel se trouve facilement et chacun peut faire sa petite plantation chez lui pour quelques centaines d’euros.
      J’ai deux magasins dans un rayon de 5km, avec publicité sur panneau 4x3m, on y trouve tout, y compris les conseils qui vont bien.

      La particularité, c’est que cette production voyage peu, ne passe pas de frontière, et est donc difficilement repérable par les forces du désordre... en clair, les petites installations sont indétectables.

      Ajoutez ça au fait que ceux qui ont « testé » le pétard sont de plus en plus nombreux, qu’en conséquence, de plus en plus de gens prennent conscience que tout le foin fait autour de ça est une fumisterie, et donc n’en ont rien à battre de la prohibition.

      La plupart des fumeurs, n’en déplaise aux flics sur le tard ou aux vieux machins qui aiment qu’on réfléchissent à leur place, sont des gens normaux, qui travaillent, qui recouvrent à présent une tranche d’âge allant de 20 à 50 ans, et présents dans tous les milieux sociaux.
      Le plus drôle, c’est que tous ces « anti » primaires doivent avoir dans leur entourage des gens qui fument la pétard.
      Les premiers ne voient strictement rien (il faut savoir de quoi on parle pour s’en rendre compte), et les seconds se gardent bien de dire aux premiers qu’ils sont de dangereux délinquants zombifiés qui attendent l’heure de passer à l’héro..

      La France et le pétard, c’est comme Mao et la grande famine, ça consiste à nier l’évidence envers et contre tout.... une chance que le ridicule ne tue pas.


      • Sword 5 janvier 2013 11:28

        En fait c’est une affaire de pognon au black dissimulée par une idéologie hygiéniste à deux balles.

        Petite correction, j’ai trois potes qui affichent 62, 69, et 72 ans qui fument Marie Jeanne depuis leurs vingt ans ! Il sont toujours en super forme et ne sont pas devenus Alzheimer comme la plupart de ceux qui ne fument pas...
        Une belle paire de claques aux bonimenteurs de la santé dite publique...


      • latortue latortue 4 janvier 2013 11:37

        il est grand temps de dépénaliser vue le fiasco total de la lutte contre la drogue ,je dis bien dépénaliser et non légaliser ,il faut quand même encadrer la consommation Cela ne signifie pas que tout est autorisé. Comme pour l’alcool, l’ivresse n’est pas un délit, mais l’ivresse publique et l’alcool au volant restent réprimés .
        c’est le seul moyen pour que le trafic s’écroule totalement .
        les bandes armées qui détiennent le trafic de drogue mènent les banlieues avec leur fric et font la loi .
        de plus l’alcool est bien plus dangereuse que le cannabis et elle est légalisé . Arrêtons de nous voiler la face nous allons droit dans le mur avec ces ghettos et ces zones de non droit et nous allons bientôt nous en mordre les doigts si nous ne faisons rien .
        le principal argument des contres c’est que les autres drogues vont exploser ,non c’est faux un fumeur de pétard reste un fumeur de pétard rien a voir avec la coke ou l’hero . 


        • Punkonfou Punkonfou 4 janvier 2013 13:28

          Il faut légaliser si vous dépénaliser c’est là où vous laissez le champs libre aux dealers, demain si c’est légal beaucoup de consommateurs se mettront à cultiver et certains dealers se mettraient à l’heure compte légal, et puis bien informé les gens, les responsabiliser sur leurs actes aussi c’est important...Voyez la prohibition de l’alcool au USA ça n’a pas fonctionné et en plus ça a développé la mafia...voyez l’exemple du pays bas où le proprio du coffee shop peut vendre mais pas acheter ou cultiver d’où provient l’herbe qu’il vend ?!? Sinon voyez aussi l’exemple du Portugal où toutes les drogues ont été dépénalisé, les dealers sont toujours là mais point positif : le toxico n’est plus un délinquant mais un malade et il est aidé, de plus la consommation n’a pas explosé et ce n’est pas devenu un état mafieux....Faut regarder ce qui se fait ailleurs aussi !!!


        • latortue latortue 6 janvier 2013 11:26

          vous avez du mal lire mon post ,il faut dépénaliser mais encadrer pourquoi , ce ne sont pas les consommateurs qu’il faut comme actuellement punir ,et si comme vous dites chacun cultive son petit plant de cannabis les prix vont forcément s’écrouler donc il ne sera plus intéressant de dealer
          renseignez sur ce que rapporte une seule cage d’escalier dans ces zones dite de non droit un plan , un charbon, comme ils disent , un point de vente rapporte 50000 euros par mois a son propriétaire car ces Messieurs se revendent les points de vente entre eux ,ces gens là brasse un fric formidable ce qui leur permet de tout acheter dans les quartiers .
          donc si les prix s’écroulent adieu le magot car tous le monde pourraient cultiver sa petite plante ou chez lui dans son jardin ou sur sa vérandas dans un bac a fleurs .et en plus ça fera moins mal que leur daube de résine ,la fleur de cannabis et bien meilleure .


        • luluberlu luluberlu 4 janvier 2013 11:59

          N’est ’il pas venu le temps de ne plus se poser la question ?


          • lionel 5 janvier 2013 09:06

            Exactement luluberlu !!


            Cet article est excellent. 

            Le débat sur le Cannabis est un de ces « buzz mérdiatiques » destiné à enfumer la situation catastrophique où notre pays se trouve. TSCG, MES, soutien Français aux Takfiro-sionistes, impunité des N.Sarkozy Nagy Bocsa et la mafia qui l’entourait (sans parler de celle qui l’a mis en place) pour tous les crimes où il est impliqué, impunité des réseau pédo-satanistes et inquiétude au sujet du héro Stan Maillaud Etc...Etc...

            Le cannabis a bien d’autres vocations que psychotropiques et il constitue même une solution économique à notre pays (et à tant d’autres !).



          • psain psain 4 janvier 2013 12:20

            Si on analyse avec rationalité et objectivité les raisons de la prohibition du cannabis on en vient à la conclusion que nos dirigeants politiques doivent être liés aux bénéfices du trafic.
            L’autre possibilité est que nous sommes gouvernés par des abrutis décervelés et à l’hypocrisie sans limite,
            Surement les deux à la fois.


            • Sword 5 janvier 2013 11:14

              C’est exact, depuis une quinzaine d’années, nous avons déjà fait cette analyse, et nous sommes convaincus que de nombreux élus et politiques se gavent sur le trafic et les victimes de cette législation illégale (toutes ces lois violent les droits de l’homme et la constitution).

              La dernière preuve que j’avais trouvée, c’est évaporée comme par enchantement..
              Car sans cela, il y aurait eu des têtes qui seraient tombées et pas des moindres, a moins que la mienne ne soit tombée avant...

              Pour préciser sans dénoncer nominativement, il y a des élus de tous bords et majoritairement de droites, des préfets, des policiers, des gros trafiquants, des banquiers, des investisseurs étrangers, et bien sur, tout ce joli monde n’a pas du tout apprécié la polémique de dépénalisation ( qui comme nous le savons n’abolirait pas les trafics) il y a donc aussi de gros intérets financiers derrière la pénalisation des usagers (stages et amendes).

              Cette vérole sociétale est très bien organisée, et peu de preuves subsistent après chaque transaction, (la plus grande peur de cette racaille, ’n’ayons pas peur des mots) c’est l’autoproduction qui mettrai en faillite les trafics.
              D’ailleurs, vous en trouverez la preuve dans la loi ou un pauvre petit planteur se retrouve avec 20 ans de tôle pour un seul pied de Cannabis, comme pour un violeur ou un meutrier !

              Vous l’avez compris, une dissuasion visant à protéger le monopoles des financiers de l’économie fantôme qui sert de caisse noir hors fiscalité.
              Si vous commercez sans faire partie du « clan » vous faites les frais de la police, de la justice, pour vous dissuader de manger une part du gâteaux, et en plus, l’arrestation médiatisé du « pique assiette » va conforter l’opinion publique qui avale la couleuvre à tous les coups.

              En dehors d’attendre des décennies que la population comprenne qu’il faut légaliser ;
              la solution est de trouver un milliardaire qui finance un groupe bancaire en charge du commerce Européen de Cannabis avec filiales Française (pas facile).
              Alors les financiers occultes seront obligés de s’intégrer, ou s’expatrier, et curieusement viendra le moment de légaliser...

              Sans cela , c’est le black out total et l’omerta !

              La preuve, toute ombre de débat est aussitôt enterré avec violence de la part des opposants que ce soit pour une légalisation ou une dépénalisation (attention, ça touche à leur fric au black).

              Désolé pour la longueur de mon propos, mais je tenais à lever vos doutes, car nous sommes peu nombreux à savoir ce qui se passe réellement.


            • Mmarvinbear Mmarvinbear 4 janvier 2013 12:30

              Le liberté n’est pas restreinte, ce qui l’est c’est l’atteinte à la liberté d’autrui provoqué par ses actes.


              A cela, vient se greffer l’histoire et la culture, qui font que le tabac et l’alcool sont des drogues légales, à l’usage laissé libre et limité aux seules personnes majeures, même si les énormes failles dans la distribution permettent aux mineurs de s’en procurer aussi facilement d’un américain peut acheter un bazooka. Il est difficile d’éradiquer un usage présent sur un territoire parfois depuis des milliers d’années. Ce qui est possible en revanche, c’est d’empêcher un usage de prendre.

              La question de la légalisation de la consommation et de la vente, en revanche, ne permettront pas d’affaiblir les réseaux criminels.

              Soit le marché devient libre, et les dealers se contenteront de vendre leur marchandise au grand jour comme avant, alimentant toujours les réseaux mafieux avec de l’argent qui sera plus facile à blanchir.

              Soit la vente est légalisée, mais reste un monopole de l’ Etat : on continuera alors à voir le marché alimenté par des productions illégales au prix moins élevé, justifié par une absence de taxes. La distribution postale ou le trafic en provenance de l’étranger resteront des façons de se procurer du shit en dehors des circuits légaux.

              Il n’existe pas de solution miracle à court terme.

              En revanche, si on retire du champ du remboursement les traitements et les soins des maladies induites par les drogues légales ou non, avec le temps, on peut être certain que les consommateurs y réfléchiront à deux fois avant de boire ou de fumer. 

              Il n’est pas question de cesser de les soigner, mais de cesser de faire payer les autres pour leur comportement irresponsable. Quand ils verront, et feront savoir, les couts faramineux (un traitement atteint vite des dizaines de milliers d’euros) induits, nul doute que la consommation baissera.

              • Francis, agnotologue JL 4 janvier 2013 13:02

                Mmavinbear,

                vous écrivez : « ... Quand ils verront, et feront savoir, les couts faramineux (un traitement atteint vite des dizaines de milliers d’euros) ... »

                Mmarvin, si ces coûts c’est de l’argent qui sort des caisses de la collectivité, cet argent, il rente bien quelque part, non ? Vous qui êtes si malin, dites nous donc dans quelles poches cet argent atterrit, et quel en est l’impact cela a-t-il sur le PIB !


              • révolté révolté 4 janvier 2013 14:39

                "Soit la vente est légalisée, mais reste un monopole de l’ Etat : on continuera alors à voir le marché alimenté par des productions illégales au prix moins élevé, justifié par une absence de taxes. La distribution postale ou le trafic en provenance de l’étranger resteront des façons de se procurer du shit en dehors des circuits légaux.« 

                Donc en suivant ce »raisonnement" et partant du principe que alcool et tabac sont les 2 drogues légales (gérées par l’état...) qu’un individu lambda peut produire lui même,on devrai voir des vendeurs de feuilles de tabac ou d’alcool frelaté à tous les coins de rues depuis des décénies,nous pouvons constater qu’il n’en est rien.

                Mmarvinbear,
                votre raisonnement ne tient pas la route.


              • Totor le fort Totor le fort 4 janvier 2013 16:13

                Mmarvinbear : « En revanche, si on retire du champ du remboursement les traitements et les soins des maladies induites par les drogues légales ou non, avec le temps, on peut être certain que les consommateurs y réfléchiront à deux fois avant de boire ou de fumer. »

                Aille, ça pue bien du cul comme pensée, ça… Aussi réac que débile : 

                - Par définition, les gens addicts aux drogues légales, ou pas, se foutent bien royalement de ce genre de considérations…

                - Déterminer le degré de responsabilité des « drogues » dans des pathologies à long terme multi factorielles est impossible (en dehors de bien sûr des toxicomanies lourdes)

                Il faut vraiment être un ourson de l’an pour pouvoir croire à ce genres d’âneries ! :D


              • Mmarvinbear Mmarvinbear 4 janvier 2013 20:16

                « Donc en suivant ce »raisonnement » et partant du principe que alcool et tabac sont les 2 drogues légales(gérées par l’état...) qu’un individu lambda peut produire lui même,on devrai voir des vendeurs de feuilles de tabac ou d’alcool frelaté à tous les coins de rues depuis des décénies,nous pouvons constater qu’il n’en est rien."


                Les ventes de tabac de contrebande explosent grâce à la vente sauvage sur les marchés ou par le net. Les prises des douanes sont là pour nous le montrer. La production se fait à l’étranger, là ou l’Etat n’a aucune prise.

                Quand à l’alcool, son prix très modique et sa grande distribution rendent inutiles tout trafic parallèle.

                Augmenter les taxes à des niveaux stratosphériques comme en Russie ou en Estonie ferait par contre naître un circuit parallèle.

                Ce n’est pas pour rien le gros Gérard veut se planquer en Russie...

              • Sword 4 janvier 2013 20:22

                Je vous invite à lire les textes de lois de la santé publique ( L34xx) et vous vérrez si la liberté n’est pas restreinte ! Après cette lecture vous direz que ces lois sont irrecevables en matière des droits de l’homme.
                Par ailleurs je ne vois pas en quoi je réduirait la liberté d’autrui en consommant ou revendant du Cannabis. En revanche, nombreux sont ceux qui ne consomment pas, ne connaissent pas le Cannabis et qui se permettent de vouloir pénaliser les autres. Ces prohibitionnistes sont des faussoyeurs de libertés qui méritent d’être remis à leur place et principalement « de s’occuper de leur santé avant celle des autres ».
                En ce qui concerne le consommateur, aucune loi ou disposition légale n’aura pour effet d’en réduire la consommation, car ce choix dépends de l’individu et non de la société.


              • Attilax Attilax 5 janvier 2013 02:05

                Je rappelle pour info que la France, pays européen le plus sévère juridiquement en matière de cannabis, est également première consommatrice de cannabis...
                CQFD


              • Mmarvinbear Mmarvinbear 5 janvier 2013 10:07

                « Je rappelle pour info que la France, pays européen le plus sévère juridiquement en matière de cannabis, est également première consommatrice de cannabis... »


                On a eu Chirac, Villepin et Sarkozy ces dernières années.

                On a une bonne excuse je trouve...

              • Punkonfou Punkonfou 5 janvier 2013 10:15

                Exactement ça a bien rempli leur poche....


              • asterix asterix 5 janvier 2013 10:41

                A lire les réactions à la réaction, je me demande si les lecteurs jugent encore une argumentation en fonction de sa logique ou tentent de faire de celle-ci un plébiscite pour leur propre position.

                J’estime de plus en plus qu’AGORAVOX ne devrait pas mettre en exergue les 5 commentaires les plus plébiscités, mais ceux qui ont été le plus pointés.
                C’est ça la démocratie, non ?


              • kettner 4 janvier 2013 12:32

                A tous ceux à qui la prohibition ne donne pas des boutons

                pour 2013

                Bon engrais et meilleure beuh .


                • asterix asterix 5 janvier 2013 10:46

                  Quinze plus ici, 11 moins chez l’intervenant qui précède....
                  Le nivellement.
                  J’ajouterai que je suis pour le cannabis. Du moins l’herbe totalement naturelle au taux de THC de 15 mais pas plus. Cela éviterait bien des dérapages...


                • onvalefaire onvalefaire 5 janvier 2013 13:32

                  Merci pour tes meilleures beuh...


                • kettner 5 janvier 2013 14:04

                  essaie la luzerne asterix

                  faible rendement en thc mais excellent pour le nivellement des prairies .


                • Roosevelt_vs_Keynes 4 janvier 2013 13:58

                  "Fondamentalement, la question de la dépénalisation de la consommation du cannabis se résume en fait à cette interrogation : doit-on être libre de consommer librement du cannabis ?"

                  Ok, ça c’est le cache-sexe pour que le grand public avale la pilule.

                  Mais tout le monde sait que derrière ce lobby, se cache l’intégration totale du trafic de drogue au système bancaire mondial.


                  • eau-du-robinet eau-du-robinet 4 janvier 2013 14:15

                    Le constat est simple, enfin pour moi.

                    Les drogues sont omniprésent dans notre société, malgré les interdictions et des répressions sévères !

                    L’interdiction et la répression sont donc un échec total !

                    Les interdictions ne servent à rien si c’est à remplir les prisons inutilement.

                    Certaines « drogues » comme l’alcool ou certains médicaments sont accessible librement hors d’autres comme le cannabis sont interdites. Personnellement je trouve le cannabis moins dangereux que l’alcool (mais bon ça me regarde) !

                    Je pense en ce qui concerne le cannabis il devrait être autorisé tout comme les boissons alcoolisées.

                    Les gens devront néanmoins être informé sur les risques encourue et adapter leur comportement en fonction, par exemple ne pas prendre le volent après avoir fumé son joint.

                    Des excès sont malheureusement inévitables, indépendant du fait que le cannabis soit autorisée ou non..... On vois bien le problème avec l’alcool et les accidents de la route ...

                    En ce qui me concerne, j’ai grandit en Allemagne, mes œils ont été très tôt ouvertes, quand j’ai vue dans mon enfance des gens « ivres mortes » comme des « Zombies » dans la rue, ou des gens drogue avec de la héroïne les seringues trainent à coté des gens shooté, puis la prostitution est souvent liée au milieu de la drogue. Ce dégout face à ses images ma permis de me tenir loin des drogues dit « interdites ».

                    OUI, le Cannabis doit être autorisé accompagné des mises en garde comme pour l’alcool.  Arrêtons avec cette hypocrisie de vouloir maintenir l’interdiction du cannabis, hors celui-ci est omniprésent dans notre société.


                    • Roosevelt_vs_Keynes 4 janvier 2013 14:23

                      Comme je l’ai souligné dans mon post précédent, l’enjeu a tout à voir avec le système bancaire.

                      Pris autrement, ce débat ne sert que de cache-sexe.



                    • tf1Goupie 4 janvier 2013 14:30

                      Bon article, très didactique, merci.


                      • spongebobby 4 janvier 2013 19:11

                        merci de cet article !


                      • LE CHAT LE CHAT 4 janvier 2013 15:02

                        Pourquoi l’Etat dealer vend l’alcool et le tabac , mais pas le chichon ???
                        quelle hypochrisie ..........


                        • hopzzz 4 janvier 2013 19:14

                          Bonjour l’auteur,

                          article qui contient des éléments de réflexions intéressants sur la dépénalisation/légalisation et sur la prévention entre autre. Sauf qu’à la fin....

                          Revenons sur la prévention. Nous sommes d’accord que la prévention consiste à informer une personne, à lui donner des connaissances ; afin qu’elle puisse prendre des décisions réfléchies et matures, en connaissance de cause...
                          Ainsi le discours « la drogue c’est de la merde » n’a jamais été un bon discours de prévention. C’est un discours d’infentilisation, qui fera plus de mal qu’autre chose dès lors que la cible se rendera compte que non, la drogue c’est pas que de la merde. Il sera donc laissé face au produit sans connaissances sur ses véritables caractéristiques et donc entre autre ses dangers, toujours présents en matière de drogue.
                           
                           Cela dit on arrive à l’avant dernier paragraphe, avec cette « magnifique » phrase, que du point de vue de la prévention je qualifierais de « criminelle » tellement elle contient de désinformations :
                           
                           « Ensuite, parce que le cannabis est une drogue dite « douce » : une consommation modérée n’est pas vraiment dangereuse et n’engendre pas de dépendance ( tout comme l’alcool ),
                           ce qui n’est pas le cas de la cocaïne, de l’héroïne et autres drogues dites « dures », dangereuses et addictives même à petites doses, voire dès la première prise pour certaines. »
                           
                          Premièrement vous bous dites qu’une consommation modérée n’est pas dangereuse ; forcément puisque c’est en gros la définition de « modéré ». Un abus aurait été dangereux je présume.  
                           
                          Ensuite vous êtes partisan de la différenciation « drogue douce/drogue dure ». Ca se discute, je ne suis pas forcément d’accord, mais soit, prenons ça comme établi.
                           
                           Vous nous classez le cannabis avec l’alcool dans les douces et l’héroïne et la cocaïne dans les dures. La différence étant que les « dures » sont « dangereuses et addictives même à petites doses, voire dès la première prise pour certaines. »
                           
                          Je n’ai jamais vu un tel classement de l’alcool dans une étude médicale. L’alcool est toujours classée dans les drogues dures, et pour cause : drogue léthale (possibilité d’overdose), accoutumance, dépendance de type physique très forte, état de manque caractérisé par des douleurs violentes, voire des hallucinations (delirium tremens) pouvant meme entrainer la mort.
                          Ce qui est amusant, c’est que la classification et la description de l’héroïne est la meme, d’un point de vue médical ceux sont deux drogues quasi identiques en matière de dangerosité. La cocaïne elle est différente, notamment parce que sa dépendance, très forte également, est essentiellement de type psychologique.
                          Ainsi personne n’a jamais été « accroc » après une prise d’héroïne (ni d’aune drogue traditionnelle à ma connaissance, meme le crack n’accroche pas aussi vite), la dépendance de l’héroïne est physique comme celle de l’alcool, et donc nécessite que le corps s’habitue au produit. Etes vous accrocs à l’alcool après trois jours de beuverie ?
                          Non. Et bien vous ne serez pas accrocs a l’héroïne après trois jours de défonce non plus.

                          Là où l’heroïne est plus dangereuse que l’alcool, c’est que son effet psychotrope est moins désocialisant que celui de l’alcool, il altère moins la pensée, relaxe, et est aussi par exemple un très bon anxiolytique. Tout ça fait qu’il est beaucoup plus facile de s’enfermer dans une consommation journalière d’héroïne que d’alcool, et donc de se créer une dépendance physique dont il sera difficile et douloureux de se débarasser.
                          Ensuite certains modes de consommation sont plus dangereux que d’autres, d’autant plus quand la qualité du produit est douteuse. Mais rassurez-vous, la plupart des héroïnomanes fument la came plutôt que de se l’injecter aujourd’hui, merci a la prévention, c’est déjà ça.

                          Enfin, tout ça pour vous dire que vous minimisez les risques de l’alcool et maximisez ceux des autres drogues dures, c’est de la désinformation pure et simple (par manque de connaissance je suppose).
                          Et la désinformations c’est l’ennemi de la prévention, qui est le seul moyen de lutter efficacement contre les dangers liés à l’usage de drogues.


                          • L.F. L.F. 4 janvier 2013 20:40

                            Bonsoir Hopzzz


                            en gros, ce que vous me reprochez, c’est de ne pas classifier les drogues en suivant les classifications médicales officielles, et aussi l’omission de descriptions précises et médicales des effets des différentes drogues. Evidemment que l’aspect médical est plus complexe que je le décris, mais il en est de même pour tous les autres aspects. Je pourrais ainsi me voir reprochés :
                            - par un adepte de philosophie : ma trop brève définition de la pensée de Mill ainsi que l’’absence de références aux autres pensées philosophiques de la liberté
                            - par un juriste : la distinction juridique dépénalisation/légalisation qui pourrait sans doute être mieux exposée
                            - par un spécialiste du crime organisé : la non-description sur la manière dont le trafic de cannabis finance le crime organisé, ou bien quel crime organisé il finance
                            - etc
                            Car j’ai essayé ici d’aborder tous ( ou du moins plusieurs ) aspects du problème ; et à moins d’écrire un livre à ce sujet on pourra toujours me reprocher de ne pas détailler tel ou tel point.

                            Quand à ma distinction drogues dures/douces, si elle n’a pas une rigueur médicale exemplaire, c’était ma tentative ( apparemment maladroite ) d’expliciter quelque chose qui me paraît ( mais sans l’ignare que je suis se trompe ) assez évident : il y a des drogues plus dangereuses que d’autres, et l’alcool et le cannabis me semblent bien moins nocifs que les autres stupéfiants, et ce d’après ce que j’ai pu entendre et même voir ( mais pas toujours vivre je le concède ).
                            Et si je précise « modération », c’est pour rappeler qu’à forte dose il existe un danger, ce qui n’est pas vraiment le cas pour tout : ainsi, s’il me paraîtrait étrange de recommander la modération dans la consommation de carotte ou dans le bonheur, pour l’alcool et le cannabis il me semble bon de rappeler qu’il vaut mieux veiller à ne pas trop consommer.

                            Quand à l’aspect « criminel » de mon odieuse entreprise de « pure et simple désinformation », il me semble vous dramatisez un peu : nous sommes dans le cadre d’un article publié sans aucun « titre » qui donnerait à ma parole une valeur de vérité absolue ( je ne suis ni ne prétend être un spécialiste, et je crois les gens assez intelligents pour ne pas se fier aveuglément à tout ce qu’ils lisent sans vérifier ), sur un site ouvert au débat et qui permet donc la rectification par d’autres ( ou plutôt dans votre cas la précision ) d’éventuels points erronés ou incomplets. Ainsi, je doute que ma « pure et simple désinformation » ait assez de portée pour mériter d’être qualifiée de « criminelle », et j’ai bien peur de devoir être relégué au rang de simple délinquant.

                          • hopzzz 5 janvier 2013 01:58

                            Bonsoir L.F,

                            tout d’abord désolé pour le mot « criminelle ».
                            Je pensais l’avoir suffisamment atténué et mis en contexte pour qu’il passe, je n’avais aucunement l’intention de vous attaquer personnellemnt.

                            Cela dit je ne vous reproche absolument de ne pas rentrer dans la description des effets, ou de ne pas prendre le bon point de vue.
                            Je vous reproche de dire quelquechose de faux.

                            Voyez-vous la distinction drogue dure/douce n’est une classification qui est libre a chacun. C’est une classification basée sur l’intensité de la dépendance.
                            L’alcool fait donc partie des drogues dites dures, c’est un fait. Si vous utilisez une classification drogue dure/douce personnelle, il serait bon de le préciser pour la compréhension de tous. Et d’en préciser les critères.

                            Quand vous dites « ... : il y a des drogues plus dangereuses que d’autres, et l’alcool et le cannabis me semblent bien moins nocifs que les autres stupéfiants », je me dois de vous demander des précisisons.
                            Qu’est ce qui vous fait penser que l’alcool est moins dangeureux qu’un autre stupéfiant ? Déjà quel stupéfiant ? Ils sont tellement nombreux et variés que vous ne pouvez avoir raison.
                            Pour faire plus simple, en quoi d’après vous, l’héroïne, qui est l’archétype de la drogue phantasmée, est plus dangeureuse que l’alcool ? C’est une vraie question, à laquelle vous répondrez si vous en avez envie.
                            Mais comprenez qu’il me faut un peu plus de détails que « ce que vous avez vu ou entendu » pour balayer l’avis médical qui classe l’alcool et l’héroïne au même niveau de nocivité. Et ce que moi j’ai vu également.

                            Encore une fois il n’y a pas d’attaque personnelle, et hormis ça j’ai trouvé votre article intéressant. Mais comme vous avez le droit d’écrire un article, j’ai, il me semble, le droit de répondre également.
                            Après ça, les écrits vallent ce qu’ils vallent....

                            Bien à vous.


                          • Attilax Attilax 5 janvier 2013 02:09

                            Oui. D’accord avec Hopzz : l’alcool est bien une drogue dure. D’ailleurs on en meurt tous les jours, et bonjour les gravats. Rien à envier aux junkies.
                            Mais chacun son trip.


                          • L.F. L.F. 5 janvier 2013 11:42

                            Hopzzz,


                            pas d’inquiétude sur l’attaque personnelle, j’ai juste voulu dédramatisez un peu la chose ( c’était d’ailleurs presque flatteur, au regard de l’influence que vous accordiez à mes propos ).

                            Evidemment que c’est votre droit de me répondre ( tout comme c’était mon droit de répondre à votre commentaire ), mais j’ai juste tenu à vous rappeler que, étant donné le peu de temps que j’accorde à l’aspect médical ( car il est celui qui est constamment évoqué sur cette question et j’ai voulu un peu sortir du pur débat médical ), il était évident  que des erreurs se glisseraient : et c’est à ce moment que les commentaires de personnes bien informés sur tel ou tel sujet rentrent en scène pour préciser un point de mon exposé général.





                          • brieli67 4 janvier 2013 19:59

                            une cuisine aménagée

                            dans sa cuisine et sur son vélo le chimiste suisse Hofmann a expérimenté le LSD

                            La détection de production de chanvre local à « usage perso »est aisément détectable consommation d’eau, d’électricité... matériel spécialisé.

                            Tous les Etats veulent faire perdurer cette étape « verte » des substances de confort...

                            stade catnip

                            en spray 

                            Faut pas sortir de l’X ni avoir une licence de chimie orga pour concocter son cocktail vitaminé. 


                            • Sword 4 janvier 2013 20:05

                               Très bon exposé, mais une des vrais raisons de l’interdiction du Cannabis n’est pas évoquée, pourtant c’est elle qui en est l’origine avant la santé publique...

                              Et voici pourquoi :
                              Le prétexte de santé publique n’a été évoqué que depuis les années 90, la lutte contre les drogues a été ratifiée par la France auprès de l’ONU en 1961. Or cette loi internationale est totalement idéologique, car elle fut crée par un sénateur évangéliste Américain contre les coutumes des travailleurs Mexicains qui entrèrent dans la société occidentale.

                              D’ailleurs, ce dernier précisa que la religion Chrétienne interdit d’altérer son corps et son esprit qui doivent rester « sains », ce qui est un comble sachant que l’alcool tue des milliers de personnes et provoque de nombreux drames familiaux depuis bien des siècles.

                              Ainsi pour justifier cette aberrante interdiction, le gouvernement précédent à instrumentalisé une diabolisation médiatique autour de la santé mentale afin de rallier l’opinion publique à sa cause, une fois la couleuvre avalée, il ne restait plus qu’a légiférer à l’extrême (toute la commission des lois était d’accord à l’avance et aucune association n’en fit partie).

                              En conséquence, toutes les lois contre les stupéfiants (de santé publique et pénales) sursoient les droits constitutionnels des citoyens comme la liberté de disposer de soi-même et la liberté d’expression ou d’opinion, des droits fondamentaux que la constitution définit comme étant inaliénables (mais largement violées par le législateur).

                              Devant ce tour de force contre la liberté d’autrui, les Français concernés rejettent massivement cette législation inacceptable, et ils ont décidés depuis peu de procéder contre le manque de lucidité de l’état, en légalisant de fait (clandestinement) l’usage et la distribution du Cannabis, pour la simple raison que l’alcool (drogue mortelle) est légale et en vente libre.
                              Ce qui annule immédiatement toute raison de santé publique, laissant alors que l’idéologie comme seule et unique raison (un peu légère face aux conséquences de crimes et trafics ).

                              Conclusion, que le gouvernement légalise ou pas cet usage, il est de fait et quelque soient les dispositions de la loi, depuis longtemps les Français consomment du Cannabis pour leur bien-être, et cela n’est pas opposable par un gouvernement dont la mission première est justement de servir le bien-être du peuple, souverain de sa patrie.

                              « On ne change pas les meurs et coutumes d’une population constituée de dizaines de millions d’individus avec des lois ! » cette simple règle mathématique est invariable lorsqu’il s’agit de vie privée.

                              N.Roland (Ingénieur, Edt. droit constitutionnel).



                                • Sword 5 janvier 2013 11:41

                                  Pas si sur !
                                  A mon avis, c’est une façade, car quelques partenaires du groupe (europe et caraïbes) financent certains réseaux en France, en Europe, au Maroc, et dans les Balckans.
                                  Il n’y a hélas pas de preuves, mais de très fortes présomptions.
                                  N’oublions pas que dans ces affaires, que le plaignant est souvent le coupable...


                                • 666mon 5 janvier 2013 00:05

                                  Le cannabis est dangereux car il est très facile, sans en consommer, d’halluciner sur ses effets et de trouver des hordes de culs-bénis prêts à dire à qui mieux-mieux qu’il s’agit d’un poison et que les consommateurs de cette substance ne sont que des zombies assistés.
                                  La consommation de cannabis rend cons ses détracteurs.

                                  Ici en France on préfère la dictature de la bonne santé, quitte à dilapider des millions d’euros par centaines dans une lutte perdue d’avance contre les réseaux de distribution clandestine.
                                  Le réel danger n’est pas le cannabis lui-même, mais tout le crime organisé à qui il profite actuellement.
                                  Tout cela pour conserver une image de « France forte » et son électorat de conservateurs et autres parents complètement à côté de la plaque, passant le plus clair de leur temps à dicter aux autres ce qu’ils doivent manger/boire/fumer.

                                  Et dire que j’paie des impôts pour ça...


                                  • Attilax Attilax 5 janvier 2013 02:01

                                    Moi je suis contre. Tout contre.
                                     smiley


                                    • charles-edouard charles-edouard 5 janvier 2013 09:44

                                      la question de la dépénalisation du cannabis

                                      avons nous le droit d’être contre et de le dire ,j’ai bien peur que non dans notre monde lobotomisé


                                      • spongebobby 5 janvier 2013 10:06

                                        étant donné que vous l’avez fait en vous plaignant de l’impossibilité à le faire il semble que oui


                                      • Sword 5 janvier 2013 11:47

                                        On ne vous empêche pas d’êtres pour le fait de nous persécuter, mais nous vous répondrons.
                                        Car je doute que soyez ravis que l’on soit pour vous pénaliser, sachant que nul ne vous oblige à consommer du Cannabis !


                                      • charles-edouard charles-edouard 5 janvier 2013 12:07

                                        @Par sord

                                        je vous persécute vous dite smiley


                                      • spongebobby 5 janvier 2013 12:15

                                        j’attends aussi votre réponse à la mienne. le mot persécuter était un joli filet tendu, malheureusement, vous qui visiez ce genre de réactions. il est plus difficile de s’opposer à une personne modérée


                                      • charles-edouard charles-edouard 5 janvier 2013 12:44

                                        @sponge

                                        la je suis mort de rire je parles à sord et c’est sponge qui répond sans vouloir vous offenser serais-se du au effet du canabis


                                      • Mr-J 5 janvier 2013 13:17

                                        @ Charles- Edouard


                                        En effet, depuis le moyen-âge l’on brûle des êtres vivants pour consommation de drogues le motif ? La sorcellerie, bien sûr ! Aujourd’hui c’est le premier acteur de la surpopulation carcérale. Alors arrêtez de jouez la victime puisque vous vous grillez de toute façon vous même en vous attribuant un nez de clown ainsi que de part votre nom de compte qui suggère implicitement le peu de connaissances que vous pourriez avoir en la matière. Ni voyez rien d’insultant pour cette dernière appréciation. Quoi qu’il en soit votre liberté n’en est nullement remise en cause, mais ne voyez-vous pas qu’en vous cachant derrière elle vous cautionner un crime contre l’humanité ?

                                      • spongebobby 5 janvier 2013 17:13

                                        non, je n’en consomme plus. c’était du à votre approche, mais ça vous le saviez sans doute avant même que je réponde. j’essayais aussi de donner un conseil à l’autre contributeur. ne pas utiliser de mots forts face à des anti, car ils cherchent ce genre de messages pour y répondre de façon vive. tout est dans l’esquive et la persévérance et pour défendre sa cause, il faut parfois ruser


                                      • spongebobby 5 janvier 2013 17:15

                                        et je ne me sens pas offensé, je suis pour le libre échange d’idéees. dieu merci il ya des personnes comme vous qui affichent haut et fort leur mépris du cannabis, que ferait on sans contradiction, n’est ce pas ?


                                      • Sword 6 janvier 2013 11:35

                                        Indirectement, ceux qui s’opposent à une dépénalisation, sont donc logiquement pour la pénalisation de leurs concitoyens, c’est à dire favorables à la répression .

                                        La répression pour ceux qui n’en connaissent pas le sens signifie que l’on vous poursuit pour un acte délictueux, lorsque les poursuites s’étendent à des millions d’individus dont certains sont harcelés plusieurs fois par jour, cela s’appelle une persécution...

                                        J’espère que vous avez saisi le sens de mon propos, même s’il ne va pas dans le votre.


                                      • Mr-J 5 janvier 2013 11:10
                                        @ L.F et à toi éventuel Pékin.

                                        La mesurette à toujours été à la mode pour les gouvernements ouvertement conservateurs ou prétendument progressifs, libre à chacun de définir la catégorie d’ont font partit nos tans aimés dirigeants actuellement au pouvoir, mais là n’est assurément pas la question.

                                        J’ai voté pour votre article mais j’émets toutefois mon mécontentement concernant votre appréciation paternaliste à géométrie variable pour ce qui concerne les autres substances catégorisés : illicites. Car selon moi ce qui s’applique au Cannabis est d’autant plus vrai pour les drogues que l’on a pris l’habitude de qualifier de dures, notamment dans les quatre points bénéfiques que vous mettez en avant.

                                        Si les conséquences sanitaires de la consommation de ces drogues n’est plus à prouvé il est tout à fait vrai d’affirmer que ces personnes ont besoin plus que les consommateurs de cette sympathique plante verte d’une aide que ce soit pour s’assurer de consommer un produit non frelaté, ou de trouver de l’aide sans se sentir stigmatisé. Durant le siècle dernier ce type de projet avait été adopté pour le cas des héroïnomanes en Grande Bretagne, cette politique fut un colossal succès mais elle à dû cesser suite aux pressions du grand frère américain. Je vous invite à approfondir le sujet.

                                        Bref, tout ça pour dire que ce n’est pas en abandonnant certains wagons que notre locomotive aura plus de chance d’arriver à la bonne gare.

                                        Enfin pour contrer les marchés noirs existants une seule solution : le droit à l’auto-production + la légalisation. Vous verrez qu’on en attirera de l’investisseur, vous verrez que les gens préféreront consommer le bio de leur jardin plutôt que de s’approvisionner par les réseaux terroristes que nos gouvernements prétendent combattre à l’étranger.

                                        Enfin à l’usage des moralisateurs : arrêtez de dire que l’on peut empêcher quoi que ce soit : c’est faux et ça l’a toujours été ; arrêtez de vouloir protéger ceux qui ont toujours été assez grand pour s’occuper d’eux-mêmes, mais essayez de les placez devant leurs tords : c’est bien plus efficace ; enfin : contentez-vous de balayez devant votre porte et votre existence sera un exemple de vertu que les futures générations suivrons. 

                                        Le problème de ce débat c’est qu’il s’appuie sur la méconnaissance et la peur d’une part et de l’autre une marginalité incompatible avec la démocratie et l’intérêt personnel qui pousse certains à s’arrêter à la ’mesurette’ alors qu’il faudrait taper dans le global que ce soit chez les consommateurs, les dealers ou bien encore certains politiciens qui ont plus tôt défrayé la chronique.

                                        Imaginez un instant : la France productrice de toutes les drogues connues : si les autres états n’emboîtaient alors pas le pas notre pays deviendrait tellement riche que l’ont auraient plu besoin de payer d’impôts, ben quoi ? On peut encore rêver... Plus pragmatiquement ça lutterait bien contre le chômage, attirerait des touristes d’un nouveau genre tout en faisant de nous un pôle culturel certain, d’autre part cela nous permettrais de faire des recherches scientifiques sur des sujets tabous, notamment en ce qui concerne le chanvre cultivable substitut parfait au pétrole fossile, j’ajoute à cela un sauvetage inespéré de nos producteurs agricoles et un rééquilibrage de la portion urbains/ruraux qui ne ferrait de mal à aucun des deux partis, du moins faut-il l’espérer (surtout en ce qui concerne notre mère nature) en plus de cela un nombre considérable d’amnistie serait à prévoir ce qui devrait faire baisser le déficit de l’état et reconstituer certaines familles tout en limitant comme chacun sait les revenus de réseaux criminels et la criminalité juvénile, dois-je vous rappeler que la vente de drogue est souvent le premier pas que les criminels en devenir sont amener précocement à effectuer ?

                                        Il y’a une phrase qui je trouve s’applique très bien au débat et que je ne me lasse pas d’user lorsque j’en ai l’occasion, cette fois-ci je décide de la forcer : « L’enfer est pavé des meilleurs intentions », je vous laisse le droit de l’appliquer à mon cas mais sachez qu’à la base elle vous est dédiée à vous qui aurez le courage de me contre-dire :).

                                        Bonne année à tous :D !

                                        • charles-edouard charles-edouard 5 janvier 2013 13:46

                                          @mr-j

                                          oui et en effet depuis le moyen age certain prenne leurs vessie pour une lanterne

                                          j’ai pas vu mon nez de clown ,mais bon si vous en voyez un je ne vais pas vous contre-dire

                                           :-S


                                          • Mr-J 5 janvier 2013 13:49

                                            « je vous persécute vous dite  »


                                            Au temps pour vous.

                                          • Mr-J 5 janvier 2013 13:59

                                            Le smiley que j’ai copié collé ne s’affiche pas, mais vous n’aurez assurément pas à beaucoup cherchez pour le retrouver. Mes excuses pour la gêne occasionnée.


                                          • spongebobby 5 janvier 2013 17:08

                                            une emission de France inter se finissant à l’instant. le sujet n’est pas le cannabis, mais la communication autour d’un sujet. je ne sais pas si on peut parler de printemps vert, mais j’en conseille l’écoute :
                                            http://www.franceinter.fr/emission-le-grand-bain-internet-a-t-il-transforme-la-guerre


                                            • spongebobby 6 janvier 2013 12:33

                                              idée idiote du matin : sur le principe d’adopteunmec, Lucienne et yannick Noah pour dédiaboliser ce sujet ?


                                              • lulupipistrelle 6 janvier 2013 15:13

                                                Retour à la législation d’avant 1962 : tous les stupéfiants en vente libre. Plus de trafic, des rentrées fiscales... et la fin du puritanisme institutionnel venu tout droit des USA. 




                                                • spongebobby 7 janvier 2013 20:04

                                                  et pendant ce temps sur europe1.fr
                                                  http://www.europe1.fr/International/Algerie-trois-tonnes-de-resine-de-cannabis-1370553/

                                                  information pertinente s’il en est, n’est ce pas.... j’ai tenté de commenter, je ne pense pas que mon message passera, mais sait on jamais, leurs modérateurs peuvent en laisser passer un de temps à autre

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