Et ils sont où, et ils sont où les lycéens ?
Il y a encore quelques jours, une partie des lycéens était dans la rue pour manifester leur opposition à la réforme de l’Education nationale proposée par Xavier Darcos, il semblerait que ceux “qui ne sont pas fatigués” marquent une petite pause...
Alors que les syndicats lycéens et les badauds, venus en nombre aux manifestations, étaient “Motivés, motivés” et remontés comme de coucous contre cette réforme qui allait “mettre en péril tout le système scolaire” (sic), la mobilisation lycéenne marque le pas !
Cette réforme a vocation à permettre à l’Education nationale d’adapter ses fonctionnaires en tenant compte des évolutions de la démographie scolaire. En effet, le système éducatif a perdu 145 000 élèves au cours des trois dernières années et en perdra 40 000 de plus à la rentrée prochaine.
Cette réforme permettra simplement d’adapter notre système aux évolutions démographiques, et la grande majorité des lycéens a bien compris que ces non-remplacements de professeurs ne mettront en rien nos lycées en danger.
Cette réforme tient compte de notre capacité à mieux mobiliser l’emploi existant, et permettra à nos lycées d’enrayer la spirale de régression et d’échecs qui font que les résultats scolaires des élèves n’ont cessé de régresser dans toutes les enquêtes nationales et les évaluations internationales.
Il n’est donc pas question de vouloir “dégraisser le mammouth” par pure idéologie, mais il s’agit bien de réformer nos lycées afin de donner à nos lycées toutes les chances de réussir.
Dans un pays comme la France où le budget de l’Education nationale a été multiplié par deux en vingt ans, où la dépense moyenne par lycéen est supérieure de 22 % à celle de tous les pays développés, il est faux et malhonnête de dire que l’école souffre d’un manque de moyens, et ce, d’autant plus que les économies réalisées permettent d’offrir de nouveaux services aux élèves et aux enseignants : accompagnement éducatif après les cours de deux heures par jour ; stages gratuits pendant les vacances scolaires pour les élèves en difficulté des classes de CM1 et de CM2 ; réaffectation des heures de cours supprimées le samedi matin sous forme de soutien personnalisé aux élèves en difficulté, soit une injection d’un milliard d’euros de pouvoir d’achat lié aux heures supplémentaires pour les enseignants !
La question que je me pose est donc la suivante : où sont les lycéens qui manifestaient il y a encore quelques jours ?
A bout de souffle ? A bout d’arguments ? Je ne peux croire que nos révolutionnaires en herbe, rêvant d’un Mai-2008, se soient laissés manipuler. Quoi qu’il en soit, il semble que la reprise de la lutte attendra la fin des vacances !
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