Fables et chimères financières

La fable est inlassablement alimentée : du dernier commentateur télévisuel au président de la république lui-même, on n’entend plus qu’un message, décliné dans toutes ses formes, les plus improbables inclues. Le problème, nous dit-on, est que l’on dépense trop. Qu’on a trop dépensé, et que le citoyen, l’Etat, l’entreprise cigales doivent payer (au sens biblique) cette faute d’insouciance, doivent faire pénitence, prendre le chemin de Compostelle ou pire, s’auto fouetter publiquement. Le smicard ose timidement se demander si cette pénitence n’est pas rachetée chez les patrons du CAC 40 par des dispenses papales puisque quoi que dépensiers, quoi que frivoles et insouciants, ils se paient des augmentations faramineuses : après tout, quel mérite ont-ils, eux qui sont confortablement assis sur le dos de populations captives subissant des augmentations sur des produits qu’ils ne peuvent pas ne pas acheter ? Vous me direz, les citoyens peuvent toujours décider de ne pas avoir une voiture, pas de téléphone, pas d’électricité, ne pas se chauffer, ne pas manger, ne pas s’alimenter aux grandes surfaces. Dans ce cas (et dans ce cas seulement), Total, la SNCF, France Telecom, le géants de l’alimentation (membres attitrés du club du CAC 40), ne distribueraient pas quelques trente milliards de dividendes à leurs actionnaires et en conséquence leurs patrons ne s’augmenteraient (peut-être) pas de 30% (sans compter tout le reste : jetons, « participations », dividendes, etc.).
Par ailleurs, les investisseurs (lire les spéculateurs) s’auto-inquiètent du fait que les citoyens, les Etats, les entreprises vivent sur le crédit (leur crédit nous dit-on). Et où donc ont-ils trouvé cet argent qu’ils prêtent allègrement ? Mais sur les emprunts eux-mêmes : nous sommes arrivés à cette situation paradoxale où le seul générateur sérieux de monnaie est devenu l’emprunt. Nous n’allons pas refaire l’histoire et recommencer à raconter la crise financière de 2008, mais enfin, rappelons-nous tout de même que ces fameux emprunteurs, en faillite, ont été sauvés par les dépenses des Etats (avec notre argent), qu’on leur a prêté sans sourciller avec des taux défiant toute concurrence, proches de zéro. Toutes ces respectables institutions, bardées des triple A à n’en plus finir, ont « perdu » quelques trois mille milliards, ont été repêchées par les Etats dépensiers ; Tellement dépensiers que ces mêmes banques les considèrent désormais non fiables et, tel le capitaine Dreyfus, leur enlèvent impétueusement sur la place publique leurs A honorifiques. Si les Etats ont dépensé (en fait jeté par la fenêtre) tous ces milliards c’est qu’ils croyaient toujours (la foi étant indestructible quoi qu’il advienne, même dans une arène où pullulent les fauves), à une religion qui raconte que plutôt que de payer décemment les gens, mieux vaux leur prêter de l’argent. Cette foi décline son irrationalité à tous les niveaux de la vie économique et sociale. L’Etat déclare, par exemple, son amour inconditionnel pour la recherche ; que fait-il ? Il finance la recherche civile (c’est-à-dire l’université ?) Non. Il finance l’armée qui vend aux pays tiers ses produits. Mais les pays tiers ont de l’argent ? Non, on leur prête pour qu’ils achètent. Et on leur donne, en prime, brevets et savoir faire en échange des cent deniers d’une main d’œuvre surexploitée… En espérant qu’une partie des innovations seront finalement reprises par le civil, si tout se passe bien. Aux temps bibliques, il y avait les prophètes et autres prédicateurs. Dans cette foi moderne, il y a les « intermédiaires », le « privé » et les « investisseurs ». Et l’argent des pays pauvres du sud (à ne pas confondre avec les pays dit émergeants) qui finance la recherche des pays riches du nord. C’est limpide et rationnel à souhait.
Fins économistes, les gardiens du temple du triple A assument que la croissance (augmentation) n’est plus de ce monde. Qu’à cela ne tienne, ils investissent sur la décroissance. Ce qu’on appelle au marché la tendance baissière (pour tout produit qui ne possède pas de « population consommatrice captive »). C’est-à-dire que leur objectif est d’acheter à long terme, en faisant tout pour qu’à ce moment la valeur soit minime, et qu’ils revendent à court terme, avant que les prix ne s’effondrent. La spéculation baissière mise ainsi sur l’apocalypse, tout en « s’inquiétant » de la « faible croissance » et en accusant les autres, (les écolos par exemple) de vouloir casser la machine. Etant donné que la croissance (augmentation) est devenue un concept qui n’a nul besoin de sujet (augmenter quoi ?), on en fait ce que l’on veut. Enlevez donc du PIB de la Grande Bretagne l’argent spéculatif de la City et vous verrez à quel point sa « croissance » est négative. Les templiers du triple A (ceux qui misent réellement sur la décroissance) appliquent leur sacerdoce faustien. Mais les Etats ? Les partis ? Si on a bien compris, les déclarations des uns et des autres, de la droite dure ou de gauche molle (mais pas seulement), il suffirait d’introduire au sein de cette foi et de ses clercs de la justice. Sociale et fiscale. Comme si, le monde de la finance, les mécanismes de création monétaire actuels, la spéculation étaient toujours d’utilité publique. Or, les temps où l’économie réelle tirait profit de l’économie financière sont révolus. Aujourd’hui, les réformes successives privilégiant l’économie financière aux dépens de l’économie réelle (et du travail) l’ont transformée en prédatrice prométhéenne qui privilégie, au contraire du capitalisme, l’instant sur le projet et le crédit sur le salaire et la production. Elle est devenue un danger pour tout organisme misant sur l’évolution, l’anticipation et la création. Elle condamne tout producteur (qu’il se nomme Apple ou maraîcher) à brûler les étapes, à miser sur l’éphémère, à fabuler des « bonnes nouvelles » au sens exclusivement donné par le « marché ». Toute politique qui fait abstraction de cet état de choses et qui s’attarde sur ses épiphénomènes est vouée à l’échec. Si une réforme est encore envisageable elle devrait concerner l’abrogation de tous les avantages accumulatifs octroyées à la finance depuis l’acte fondateur de cette religion à Bretton Woods.
63 réactions à cet article
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Tout est décidé par les banquiers, c’est un gouvernement de l’ombre qui ne rend aucun compte et qui bien sûr n’est pas élu ! En clair : c’est le Cartel bancaire qui gouverne officiellement les pays de la zone européenne, c’est à dire que les peuples sont soumis à la dictature de la finance. La finance ne veut plus être relayée par des politiciens professionnels, elle veut diriger directement les pays.....
http://2ccr.unblog.fr/2011/11/20/la-finance-dicte-sa-loi/-
C’ EST TOUT A FAIT EXACT
le nouvel ordre mondial se met en place .ceux qui les genent ou qui sont trop mouillés on les met sur le coté (dsk...)...
les peuples sont représentés « par des politiciens corrompus » lobbystes des banksters et des compagnies pétrolière et des labos pharmaceutiques..
nous nous somme Débarassés théoriquement du nazisme en 1944...il revient en faisant alliance avec son plus cher ennemi.....
LES BANQUES ...LA FINANCE INTERNATIONALEle PEUPLE SE TAIT CAR SURENDETTE........
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Il n’y a eu aucun abus du côté du pouvoir d’achat des salariés, fonctionnaires compris.
Depuis le « tournant de la rigueur » de 1983, les salaires ne suivent pas les prix.Et pourtant la productivité explose (informatique).Pour être honnète, les actionnaires, en tous cas les petits, ne sont pas à la fête non plus (voir les krachs boursiers devenus permanents).Les prédateurs bénéficiaires se limitent à une poignée de dirigeants. -
Bonjour ROBERT GIL et à tous,
Très bien vu...
« Quand le pillage devient un moyen d’existence pour un groupe d’hommes qui vit au sein des élites de la société, ce groupe finit par créer pour lui-même tout un système juridique qui autorise le pillage, et un code moral qui le glorifie. »
Frédéric Bastiat (1801-1850), économiste politique.Cette citation (qui ne date pas d’hier), résume parfaitement la situation actuelle...
Le Peuple Français n’est pas responsable de la « dette », ni de la gestion dévoyée et crapuleuse de l’argent Public (NOTRE argent, fruit de NOTRE travail) par ces prétendues « élites élues », qui ne le sont que pour parasiter le Peuple Français, façon morbach...
Ces voyous doivent être enfermés (pas dans un quartier VIP) après avoir rendu le fruit de leur rapines, être déchus de tous droits civiques et gratifiés d’une amende dissuasive.
Un grand pas serait franchi en interdisant la « professionnalisation » de la politique...
Juste un sourire, comme une fleur sur un tas de fumier :...
Ballamou en taule : « Je vous demande de ne pas m’.... » :)
@+
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« La finance ne veut plus être relayée par des politiciens professionnels, elle veut diriger directement les pays.... »
Faux : Mais pourquoi croyez-vous que leurs médias suggèrent sans arrêts, directement ou indirectement que nous vivons en démocratie ? Il faut entretenir l’illusion et comme les politiciens professionnels sont à ses ordres et qu’elle dirige déjà directement les pays quel besoin aurait-elle d’en vouloir plus ?
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Pas de crise pour les grands patrons
Les grands patrons et les actionnaires ne connaissent pas la crise : en cinq ans, les salaires des grands patrons a augmenté de 34 % et les dividendes versés aux actionnaires ont connu une hausse de 31 %. Les entreprises du CAC 40 devraient verser 37,3 milliards de dividendes au titre de 2011, puis 41,7 milliards l’année suivante, selon les analystes...
http://www.news26.tv/econmie/1527-pas-de-crise-pour-les-grands-patrons.html
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Nous sommes juste en train de vivre la « fin d’un monde », d’une société construite sur l’illusion du « toujours plus »... Tous ces mensonges et manipulations ne visent qu’à gagner un peu de temps ... et encore un peu plus ... mais la fin est déjà actée.
Souci tout de même pour nous tous : d’abord une période très difficile devrait être devant nous et ...nous ne savons vraiment pas où nous voulons aller.
C’est d’ailleurs notre problème principal et il est grand temps d’un « brain storming » géant pour définir où nous voulons aller ensemble (et sans nos prédateurs actuels).
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Le « toujours plus » c’est avant tout celui des gouvernement socialistes de gauche et de droite qui veulent « toujours plus » d’impôts, de dépense publiques clientélistes, d’assistanat, d’égalitarisme, etc...
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La fable et la chimère, sont la compétence et la probité des hommes politiques en charge du pouvoir.
Le budget est en déficit depuis 30 ans, tout le monde a pu le voir, le parlement approuvait. Les responsables de ce gâchis, membres de l’exécutif et du législatif, prétendent donner des leçons d’économie aux Français et, sous prétexte de bonne gestion, sabordent la solidarité nationale sous le prétexte du déficit.
Avec cynisme, Ils se montrent, par contre, d’une générosité sans faille pour les riches actionnaires. La baisse record des impôts des plus riches et les dizaines de milliards de subventions accordés aux entreprises, c’est à dire, aux actionnaires, sans contrôle a posteriori, ni de leur usage, ni de leur efficacité.
Les banques devaient-elles être renflouées en 2009 ? Cette question n’a fait l’objet d’aucun débat parlementaire. Les islandais, qui se sont massivement révoltés contre, ont été dénoncés comme des irresponsables et caricaturés par toute les médias de l’oligarchie sans provoquer le début d’un débat national.
Les banques françaises devaient être nationalisées puisque l’état et l’argent des français venaient à leurs secours. Personne, ni au PS, ni à l’UMP, ne l’a exigé « au nom du peuple français ».
Et que penser de tous ces hommes politiques de premier plan, de gauche et de droite, qui dénoncent sur tous les médias la TVA sociale comme un impôt injuste, immoral, anti-social, etc.. En toute logique, ne devraient-ils pas dénoncés et demander la suppression de la TVA normale qui est exactement du même type.
Mais ils ne le font pas et n’avancent aucune piste pour modifier l’assiette d’un impôt finançant la solidarité nationale qui repose toujours, comme en 60, sur des salaires, dont la masse est en proportionnellement en baisse dans le PIB au profit des revenus financiers.
Et qu’en est-il de la corruption avérée et avancées des élites, de ces milliards qui circulent dans les paradis fiscaux ? Du racket organisé par les hommes politiques ? En témoigne abondamment des livres dont « Sarkozy m’a tuer » et ceux de Denis Robert, les trop nombreuse affaires crapuleuses qui ne sont que la pointe émergée de l’iceberg. En réponse, le pouvoir démantèle les sections de répression contre les délits financiers sans que nos élus ne protestent.
Alors tous pourris ? Pas tous, non mais presque et à un point que les français ne soupçonnent pas.
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C’est vrai !
Mais ni le PS , ni le FN , ni le modem ,ni DLR , ni..... etc n’ont imposé la nationalisation bancaire...
Pourquoi ?
Ben peut être qu’ils n’étaient pas aux commandes ! -
« Le budget est en déficit depuis 30 ans » Le budjet a toujours été en déficit (sauf que depuis 30 ans environ ce déficit est financé à crédit.)
« Alors tous pourris ? Pas tous,.. » Si tous ! (Il y en a des plus pourris que d’autres et quelques illusionnés croyants à leurs propres messes, pourris sans en être conscients en quelque sorte.)
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@chanteclerc
Les Nationalisations ne servent à rien, vu que les privatisations viennent ensuite, après que l’Etat est épongé les dettes.
Les nationalisations devraient être immédiatement suivies par une création du style Scop dont les employés et les détenteurs de comptes (pour les banques) deviendraient associés, avec papiers juridiques à l’appui.
Ensuite il serait beaucoup plus difficile de re-privatiser les établissements qui n’appartiendraient plus à l’Etat mais aux employés et citoyens.
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Le sapeur Camembert balaye quelques feuilles tombées dans la cour de la caserne. Avec elles, un petit tas de poussière s’amoncèle.
--- Qu’est-ce que c’est que tout ce tas, faites moi un trou et débarrassez-moi de tout ça - ordonne l’adjudant de semaine ?
Un trou plus profond est fait, le tas de poussière y est enfoui comme ordonné par le sous off, mais le monticule forme maintenant un plus grand tas qui dépasse et déborde... pour cause !
--- Mais mon adjudant j’y peux rien : le trou est trop petit !
--- Ben faites moi un trou plus grand, espèce d’imbécile !!!
Ca ne vous rappelle rien, métaphoriquement parlant ?-
Merci pour votre billet.
Il est bon de le dire, de l’écrire et le re-dire pour que même les plus obtus finissent par le comprendre.
Votre conclusion
"Si une réforme est encore envisageable elle devrait concerner l’abrogation de tous les avantages accumulatifs octroyées à la finance..."
ramène directement à l’introduction
d’un forum dont je vante régulièrement l’intérêt
...justement parce que l’auteur a immédiatement ciblé, début 2009, le coeur du problème :
LE SILENCE DES LOUPS (Décryptage d’un monde interdit aux moins de 16 dents)__________________________________
...
Je suis parti d’un constat : les politiques et les journalistes, pourtant friands de sujets polémiques, n’évoquent jamais certains thèmes se rapportant à l’emprise du monde financier sur la gouvernance de la planète.
Les Etats, les entreprises et les particuliers sont soumis, de manière direct et indirect, à une forme d’impôt scélérat et se voient contraints de verser une sorte de dîme permanente au monde de la finance.
Le caractère « systémique » et pyramidal de l’endettement des Nations permet à un cénacle de « banksters » de s’emparer progressivement d’une part toujours plus grande des richesses produites.
Tels des parasites aliénant leurs proies.
...
____________________________________Son dernier message, ne parle pas de la dette mais de l’âme
et nous offre 2 cartes de voeux originales.Sinon,
Frédéric Lordon a écrit des choses très justes sur le thème de la dette,
notamment ce billet sur son blog :
La dette publique, ou la reconquista des possédants-
Très juste, ce que vous écrivez.
Vous êtes un des rares qui citent Frédéric Lordon : c’est bien. -
d’une clarté évidente comme à l’accoutumée chez vous
« Si les Etats ont dépensé (en fait jeté par la fenêtre) tous ces milliards c’est qu’ils croyaient toujours (la foi étant indestructible quoi qu’il advienne, même dans une arène où pullulent les fauves), à une religion qui raconte que plutôt que de payer décemment les gens, mieux vaux leur prêter de l’argent »50 ans que l’on vit au dessus des moyens de notre planète : la faute à qui ?au capitalisme.-
Il faut aller plus loin !
- Tu paye correctement les gens : ils se contenteront de vivre bien. Les choses restent immuables...
- Tu prêtes de l’argent aux gens pour qu’ils vivent bien : ils devront rembourser avec intérêts ! Comme il leur faudra de nouveaux prêts tu crée la croissance qui oblige à vivre au dessus des moyens de la planète.
Seul le capitalisme (dont la finance est le coeur) a besoin de croissance.
(Et je simplifie encore.) -
je comprend pas
Je n’ai fait qu’un emprunt , il y a 25 ans
Je vis bien et j’ai pas à me plaindre , pourquoi accuser le capitalisme et les banques et pas cette envie comme disait De Closets toujours plus -
à Lagabe :
Tu as su t’arrêter et tu as eu de la chance d’avoir toujours une place, certainement aussi un niveau de servilité salvateur...
De mon coté je n’ai jamais rien emprunté et ça va bien aussi
En plus je ne suis donc jamais entré dans le jeux des chaises musicales où se perdent les sujets français !
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@ Alchimie
"En 2007 on avait plein d’articles sur AVOX nous expliquant que la dette publique n’est pas un problème.... Ces analystes citoyens ont disparu, mais la dette est restée."
Sur AgoraVox, un article peu en cacher un autre.
(Septembre 2007)
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/41-7-milliards-un-trou-ou-un-29508 -
En 68 l’essence était plus chère qu’aujourd’hui (rapporté à ce que les gens gagnaient.)
promotion sociale : Hé bien oui, grâce au plein emplois, surtout dans le privé ! Mais aussi parce que cette génération a été la dernière à ne pas se laisser faire !
retraite à 60, voire 55, voire 50 ans. : C’étaient en effet les promesses de l’époque... Seulement des promesses !
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le monde dirigé par les banquiers mais surtout par les spéculateurs qui gagnent aussi bien à la baisse qu’à la hausse. Ce n’est pas le cas des pauvres qui lorsque les tarifs augmentent de 5% voient le pouvoir d’achat diminuer à 100% de la hausse car les salaires ne sont réajustés que très faiblement 1,5% à 2%
30 milliards de dividendes sans compter les hauts salaires voilà de quoi payer pendant 5 ans le cout de la retraite à 60 ans.Le départ des retraités laissant la place au jeunes moins payer mais plus optimistes et moins révoltés.
Quelques pistes d’impositions beaucoup impopulaires et touchant moins de personnes à bas revenus, mais le choix semble difficile faire payer les riches ou les pauvres http://www.arcrachatcredits.org/news/art729-teb-tac-tva-sociale-que-choisir.html
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Si l’euro explose, ce sera à la suite de défauts souverains tels qu’ils entraîneront immédiatement un effondrement bancaire – à moins que celui-ci ne se produise tout seul, par pure et simple anticipation des premiers. Dans tous les cas, le coeur de l’affaire sera une fois de plus le système bancaire et l’impossibilité de le laisser aller à la ruine sans autre forme de procès – proposition dont il faut sans cesse redire qu’elle n’est pas équivalente à « le remettre sur les rails et le faire repartir pour un tour » ; j’en profite donc pour ajouter qu’après m’avoir fait longtemps très peur, la perspective de cet effondrement m’est presque devenue agréable, car l’occasion serait enfin créée d’abord de nationaliser intégralement le secteur bancaire par saisie pure et simple, puis de le faire muter sous l’espèce d’un « système socialisé du crédit ». Si donc nous nous plaçons dans l’hypothèse de l’effondrement bancaire, la question est de savoir quelle est, en l’absence des États, eux-mêmes ruinés, l’institution capable d’organiser le redressement financier des banques pour leur faire reprendre leur activité de fourniture de crédit. Dans cette configuration, il n’en reste plus qu’une : la banque centrale européenne. Elle ne devrait pas seulement leur assurer un soutien de liquidité (ce qui est déjà le cas) mais les débarrasser de leurs actifs dévalorisés et les recapitaliser, et enfin garantir les dépôts et les épargnes. Inutile de dire qu’à l’échelle du secteur bancaire entier, c’est une opération de création monétaire massive à laquelle il faudra consentir. La BCE y est-elle prête ? Sous influence allemande, il est à craindre que non. Or l’urgence extrême de restaurer dans leur intégrité les encaisses monétaires du public et de rétablir le fonctionnement du système des paiements appellera une action dans la journée ! C’est dire que les longues tergiversations pour « parler à nos amis allemands » ou renégocier un traité auront depuis belle lurette disparu de la liste des solutions pertinentes. Face à ce qu’il faut bien identifier comme des enjeux vitaux pour le corps social, un État, confronté au non-vouloir de la BCE, prendrait immédiatement la décision de réarmer sa propre banque centrale nationale pour lui faire émettre de la monnaie en quantité suffisante et reconstituer au plus vite un bout de système bancaire en situation d’opérer. Observant alors au coeur de la zone une ou des source(s) de création monétaire hors de contrôle, c’est-à-dire une génération d’euros impurs, susceptible de corrompre les euros purs dont la BCE a seule le privilège d’émission, l’Allemagne, cour constitutionnelle de Karlsruhe en tête, décréterait immédiatement l’impossibilité de rester dans une telle « union » monétaire devenue anarchique et la quitterait sur le champ, probablement pour refaire un bloc avec quelques suiveurs triés sur le volet (Autriche, Pays-Bas, Finlande, Luxembourg). Quant aux autres nations, elles auront alors à choisir entre reconstituer un bloc alternatif ou bien retourner chacune à son propre destin monétaire, la France quant à elle tâchant de faire des pieds et des mains pour embarquer avec l’Allemagne, sans être le moins du monde assurée d’être acceptée à bord.
Frédéric Lordon.
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La fin de l’Euro expliquée en 5 minutes par un économiste bien plus intelligent que Lordon : Charle Gave
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M .Sarkozy est à Domremy aujourd’hui : ne savez-vous pas que Jeanne d’Arc va vous sauver ?
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oui on dépense trop , y a rien à ajouter la dessus
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/21-aout-2010-le-jour-du-79989
21 août 2010 : le jour du dépassementLe 19 décembre 1987, pour la première fois de son histoire, l’humanité vivait au-dessus de ce que la terre pouvait lui offrir en un an. Selon l’ONG Global Footprint Network, le jour du dépassement (Earth Overshoot Day) aura lieu cette année le 21 août.
L’humanité aura consommé le 21 août 2010 les ressources que la nature peut produire en un an. Incroyable non ?
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/l-aie-et-la-manipulation-du-marche-96956
Qui sont les fautifs qui dérangent l’ébriété énergétique de l’Occident
La Chine vient de supplanter les Etats-Unis à la tête des plus gros consommateurs mondiaux d’énergie, révèle le rapport statistique annuel de BP. La consommation énergétique mondiale, tirée avant tout par les pays émergents (Chine, Inde, Brésil, etc.), a cru de 5,6 % l’an dernier. La Chine serait promise au premier rang de l’économie mondiale d’ici à 2030,compte tenu de la croissance présente de son Produit intérieur brut. Le New York Times a choisi cette semaine de mettre en avant une tribune soulignant l’impossibilité physique, économique, écologique, matérielle, substantielle (etc.) de voir s’étendre à la population de la Chine ou de l’Inde le ’rêve américain’ commercialisé tout autour du globe. Voilà qui est clair, les Chinois ne doivent pas prétendre à un mode de vie à l’américainehttp://nouvellesociete.wordpress.com/2009/02/15/la-societe-obese/
Nous vivons dans une société qu’on a gavée et dont le foie éclate. On a dit que la pauvreté cesse lorsqu’on a un pantalon et que la richesse commence quand on en a deux, puisque l’on n’en porte qu’un. Il faudrait ajouter que la pauvreté revient quand on en veut un troisième, car on est toujours pauvre quand on a un désir qui n’est pas satisfait et le système de production actuel, en ce sens, s’est donné pour but principal de nous appauvrir. De nous appauvrir et de nous engraisser. Comme ces roitelets des îles mélanésiennes qui voient l’obésité comme un signe de succès, dans une culture dont la faim n’a jamais été éradiquée.
rien à ajouter et arrêter d’accuser la finance
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« et arrêter d’accuser la finance »
Eh bien non justement !Vouloir un troisième pantalon n’est pas naturel : La pub est passé par là !
La finance a besoin de croissance, donc de vendre toujours plus de pantalons, alors elle a inventé la réclame CQFD !
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Alors on ne dépense pas assez c’est ça ? 56% du PIB c’est trop peu, il faut 100% du PIB de dépense publique, comme en Corée du Nord ?
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"Alors on ne dépense pas assez c’est ça ? 56% du PIB c’est trop peu, il faut 100% du PIB de dépense publique, comme en Corée du Nord ?« (jojo)
Si 100% du PIB est dépensé par le secteur non marchand, alors cela veut dire que 100% du PIB est produit par le secteur non marchand. Seuls les QI inférieurs à celui d’une huître ne comprennent pas cela.
»Pour évacuer l’idée que le financement d’une activité non marchande proviendrait d’un prélèvement sur le fruit de l’activité marchande, plaçons-nous dans une hypothèse irréaliste aujourd’hui, mais qui vaut pour la logique d’un raisonnement « à la limite », dans une perspective dynamique. Supposons que la sphère non marchande s’élargisse progressivement et que le paiement des biens et services qui y sont produits soit socialisé par l’impôt. Si la part de cette sphère dans la production totale tendait vers le maximum de 100 %, il serait impossible de considérer que son financement est assuré par un prélèvement sur une sphère marchande en voie de disparition.« …
»Ainsi, dans toutes les sociétés capitalistes contemporaines, se combinent principalement trois formes de mise en œuvre des capacités productives. La première, dominante, concerne le travail salarié qui aboutit à une production de valeur marchande destinée à grossir le capital. La deuxième concerne le travail salarié dans les administrations produisant des valeurs d’usage monétaires bien que non marchandes (éducation et santé publiques). Enfin, il existe un troisième pan de l’activité humaine, dans la sphère domestique ou dans le domaine associatif, dont le produit est non monétaire. L’idée soutenue ici est que les deux dernières ne sont pas nées d’une soustraction au produit de la première, ni à celui du travail indépendant"
pour renvoyer le discours libéral au musée des idéologies -
Un service « non marchand » vaut ce qu’il coûte, sauf que sans prix on est incapable de mesurer s’il crée ou détruit de la valeur ! Sans marché pour évacuer les organisations destructrices de valeur, vous avez l’économie d’un pays communiste, c’est à dire la famine...
Vous êtes grave sérieux, même un CE2 comprendrait ça... -
Ben voyons ! un service public tel l’enseignement, ou la santé, ou la protection civile, on n’est pas sûr ! ça détruit peut-être de la valeur !!!!
Imbécile !
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Mon dieu qu’il est bête c’est pathétique... Bien sur qu’un service public peut détruire de la valeur !
Quand la police laisse courir les malfrats et qu’on est obligé d’engager des milices privés pour sa sécurité, c’est qu’elle détruit de la valeur... Quand l’éducation forme des chômeurs à moitié illettrés et qu’on est obligé d’envoyer ses gosses dans le privé, elle détruit de la valeur... Quand une organisation coûte 10 pour produire 1 en valeur, alors oui elle détruit de la valeur c’est des maths de CE2 ! Sauf que quand on ne connait pas la production de valeur d’une organisation, parce qu’il n’y a pas de marché libre pour la mesurer, alors on est incapable de savoir si elle produit plus de valeur qu’elle n’en consomme, ou si elle en produit moins ! Pas de marché, les incompétents demeurent, tout le monde y perd.J’arrête de me fatiguer avec quelqu’un d’aussi bas de plafond. Je ne vous connais pas, mais vous m’avez tout l’air du vieux communiste complètement endoctriné qui répète les mêmes âneries depuis 40 ans. Rien à garder. Soit vous avez 12 ans et vous êtes trop jeune pour comprendre, soit vous en avez 70 et vous êtes déjà gateux. Entre les deux, je vous plains ! -
Un service public détruit, non pas de la valeur mais un profit potentiel.
Mais je doute, jojo, que vous ayez assez de culture et d’intelligence pour comprendre ça :
Pour les prédateurs financiers, il n’y a pas de différence entre profit et richesse ou valeur. C’est pourquoi, ils détruisent ou s’approprient tout ce qui est gratuit - les ressources naturelles, les espaces publics -, ou tout ce qui ne rapporte pas un bénéfice à un investisseur : les services publics.
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C’est bien ce que je disais : complètement gateux, c’est plié.
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jojo,
ou vous êtes un gamin arrogant et inculte, ou bien un abruti absolu, ou alors un provocateur qui fait campagne pour faire haïr le libéralisme. Je pense à la première, matinée de la seconde, puisque vous voyez en moi un gâteux : mon seul tort en la matière c’est d’avoir marché sur vous, et depuis, comme de merde, vous me collez aux semelles.
Vous n’avez pas un seul commentaire qui ne mélange pas le propos et l’insulte aussi gratuite qu’aisément inversible (c’est la même chose, mais je doute une fois encore que vous compreniez cela).
Avec des amis comme vous, les libéraux n’ont pas besoin de détracteurs !
Dont acte, je ne vous répondrai plus jamais, j’aurais peur de passer pour votre faire valoir dans cette entreprise de démolition volontaire ou imbécile, démolition qui pourtant ne me défrise pas ; je ne vous répondrai pas, sauf peut-être, si d’aventure, je tombais sur l’un de vos propos qui mériterait d’être pris au sérieux. Je doute que cela se produise.
Je vous laisse, j’ai d’autres chats à fouetter.
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JL,
ou vous êtes un gamin arrogant et inculte, ou bien un abruti absolu, ou alors un provocateur qui fait campagne pour faire haïr le collectivisme. Je pense à la première, matinée de la seconde, puisque vous voyez en moi un gamin : mon seul tort en la matière c’est d’avoir marché sur vous, et depuis, comme de merde, vous me collez aux semelles.
Vous n’avez pas un seul commentaire qui ne mélange pas le propos et l’insulte aussi gratuite qu’aisément inversible (c’est la même chose, mais je doute une fois encore que vous compreniez cela).
Avec des amis comme vous, les socialos n’ont pas besoin de détracteurs !
Dont acte, je ne vous répondrai plus jamais, j’aurais peur de passer pour votre faire valoir dans cette entreprise de démolition volontaire ou imbécile, démolition qui pourtant ne me défrise pas ; je ne vous répondrai pas, sauf peut-être, si d’aventure, je tombais sur l’un de vos propos qui mériterait d’être pris au sérieux. Je doute que cela se produise.
Je vous laisse, j’ai d’autres chats à fouetter.
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J’ai l’impression d’un contresens remarquable .
Actuellement nous avons payé largement plus en intérêt de dette que de remboursement de dette .
Chaque année c’est la totalité de l’IR qui y passe .Est ce parce que l’on a trop dépensé ?
Non, simplement depuis 73 l’état est obligé d’emprunter aux marchés et non plus à la banque de France . (secret des trente glorieuses ).
Et certes avec l’effondrement des économies en parallèle , livrées à la mondialisation libérale, la descente aux enfers s’accélère .
Désolé de vous rappeler l’arnaque rothschildienne de base , qui a été répétée mille fois ici et ailleurs , mais quand je lis « on vit au dessus de nos moyens » , alors qu’il y a dix millions de pauvres et une minorité qui capte 40 % des richesses , ou que c’est à cause des soixante huitards !, j’ai l’impression de vivre un double cauchemar ....
Cr.
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Ridicule, la loi de 73 n’oblige pas les gouvernements à faire des déficits. Quand on sait gérer un budget, on n’a pas besoin d’emprunter, que ce soit à la banque de France (inflation, donc dans la poche des français) ou sur les marchés. Lisez plutot ceci :
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Hem, pour les soixante-huitards, pouvez vous me rappeler quel age ils avaient en 1973 ?
Plus de 21 ans pour la plus part. Donc, puisqu’en démocratie, le peuple a un certains contrôle sur ses dirigeants, la réforme qui nous impose d’emprunter aux marchés, c’est bien les soixante-huitards qui l’ont laissé passé.
Ce qu’on reproche aux soixante-huitards, c’est d’avoir tenu le monde dans leur main (tout était, à l’époque, en place pour une purification du monde), et de l’avoir laissé sombré, achetés par une hausse des salaires.
Vous pouviez avoir la tête des Dassault et Betancourt et vous avez refusé de les prendre.
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pour payer quoi à ton avis ? réfléchis un peu
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C’est vous qui êtes ridicule et qui faites semblant de ne pas comprendre :
Aucune structure industrielle , d’aménagement (autoroutes , rail , nucléaire ) n’auraient pu se faire sans l’ emprunt...Pendant longtemps la banque de France prêtait à 0 % à l’état et se contentait du remboursement .
Puis « on » a décidé qu’il fallait passer par les banques avec des emprunts soumis à un taux élevés , comme pour les particuliers , quand ils achètent une maison ou une automobile .
Ensuite la BCE a pris le relai pour imposer cette soumission aux marchés .
A partir de là , les états ont commencé à nourrir l’hydre bancaire qui a aujourd’hui tant de puissance qu’elle fait la pluie et le beau temps . Y compris de prêter sans aucune garantie , certaine d’être sauvée in fine par les contribuables .
Un monstre a été créé .
Et c’est à lui que tous les pays occidentaux doivent d’être surendettés et pressurisés .
Je vous répète que les contribuables ont déjà remboursé largement cette dette elle même , rien qu’en payant les intérêts.
Ce qui veut dire que si les états avaient continué à emprunter à un taux 0 ou 0, 01 nos finances seraient saines .
Maintenant vous avez aussi raison : à partir du moment où les politiques ont mis en place le système d’emprunt sur les marchés , ils se devaient de ne plus emprunter .
Mais cela est assez difficile surtout dans le cadre du néolibéralisme et de la libre concurrence généralisée .
Et ce n’était pas évidemment l’intérêt des banques, toutes puissantes .
Donc le système a perduré .
Plein de pays ont pris la tasse après que leurs dirigeants corrompus ou des dicstateurs aient accepté des prêts FMI qu’ils ont détournés à leur profit personnel . l
Laissant les conséquences aux populations qui pour rembourser n’ont plus que le choix de brader leurs actifs et de tout privatiser , y compris les retraites, la santé ,l’enseignement etc, etc selon leurs « plans structurels » néolibéraux mais qui prend bien soin d’en exempter les bénéficiaires devenus très riches .
Nous sommes dans ce cas avec les mesures de rigueur répétitives , les privatisations à marches forcées et la destruction des services publics .
Et les Grecs en savent plus que quelque chose .
Auparavant la gestion d’un pays était du domaine du politique , aujourd’hui elle relève des intérêts financiers auxquels sont soumis les politiques quand ils ne sont pas complices .
Cr.
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On ne dépense pas l’argent que l’on n’a pas, dans le cas de l’Etat l’argent qu’il a prélevé par les taxes. C’est pas plus compliqué que ça.
Des tas de pays ont des lois similaires et n’ont pas de problèmes particuliers avec leur dette, ils savent équilibrer un budget et pas dépenser plus que ce qu’ils ne gagnent. Ca s’appelle de la bonne gestion, et tout le monde le comprends sauf les socialos qui nous dirigent. -
Ah bon je n’avais pas compris que vous étiez un libertarien : état réduit à néant ...
Je ne discute plus avec les membres de cette secte ...
Les salariés se doivent d’assurer seuls leurs retraites , c’est ça ? Ou de payer les soins de santé ...
En allant nourrir à la bourse les bulles de font de pension , d’assurances privées ? Ou en spéculant sur l’immobilier ? Parlez en aux Américains .
Quant à la solidarité , c’est façon ancien régime : retour à la charité .
Tchao . -
fonds de pension , oups ! Distrait ce matin .
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Non, rien à voir. Décidément vous non plus ne comprenez rien au libéralisme, c’est fou. Le point commun à tous les gauchistes, c’est leur inculture, c’est ahurissant.
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Chante beau merle !
Pour les libertariens tout le monde est gauchiste, auparavant le terme était soviétique !
Par contre le Pinochet de 73 a vos faveurs !
Comme quoi le mot liberté n’a pas le même sens pour tous.
Vous me rappelez un autre contributeur borné qui a sévi des années sur AgX et ailleurs ...Comment s’appelait il déjà ? Perip ....hérique ? Un nom comme ça !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarianisme
Cr. -
Bonjour l’auteur,
merci pour votre article. D’une part, c’est marrant que vous évoquiez les profits des patrons du CAC40. Ceux-ci sont actuellement bien embêtés, car il ne savent pas comment annoncer que, dans le contexte de crise actuelle, ils ont engrangés des profits records (38 milliards d’Euros je crois), profits qui passent d’autant moins que leur imposition est 2 fois et demi moins importante que celle des PME Françaises.Et d’autre part, je ne puis m’empêcher de remarquer que la situation en zone Euro s’aggrave. Par exemple, la CDC vient de dire qu’elle ne pourrait pas assumer Dexia, ce qui va forcer l’état à la nationaliser. Mais ce ne sera pas une nationalisation à grand spectacle, ou l’on pourrait par exemple exposer toute l’équipe dirigeante à la télé avant de l’interdire à vie d’exercer dans les domaines financier, et de saisir sans indemnisation l’ensemble de cette structure. L’état va tout simplement reprendre la totalité de l’ardoise à sa charge sans condition, et ne changera rien à l’équipe dirigeante .
Puis il y a également Lordon qui commence à redonner de la voix, en expliquant un scénario possible de collapsus généralisé. Celui là, si on le voit un soir au 20H de France2, vous pouvez directement mettre le stock de patates dans la baignoire et commencer à cultiver le jardin.
Le coté inquiétant : lorsque le système capitaliste dérégulé s’effondre (et il l’as déjà fait plusieurs fois), cela ne donne pas une remise en cause de ce capitalisme, mais le fascisme - voir ce qui se passe en Hongrie par exemple, et qui ne date pas d’hier. La sortie se fait toujours en finale par la guerre ... et vu que nous sommes à l’ère des ADM, ça fout franchement les jetons....
Bref, bonne année 2012 !
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Autre chose aussi : le vrai problème de dette n’est pas les finances publiques : si un état décide de faire défaut, il le fait et ça apure instantanément le problème. La Grèce ainsi que d’autres y viendra, et lorsque cela arrivera, l’acropole ne va pas s’enfoncer dans le sol et disparaitre.
Le vrai problème, c’est la dette privée. Si les banques Européennes ont quelques centaines (1 ou 2) de milliards de dettes publiques qui ne seront pas remboursé, elles ont aussi des milliers de milliards de dette privée qui sont bien plus douteuses que les dettes publiques. Les banques espagnoles par exemple sont toutes des zombies, principalement de dette privée (d’ailleurs, l’Espagne a toujours été le meilleur élève de l’Europe concernant la fameuse règle des 3% de déficit public).
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Les impôts servent à payer l’Etat dans lequel on vit et dans lequel on produit. Si on vit et travaille au Japon, qu’on roule sur les routes japonaises, est protégé par la police japonaise, boit de l’eau japonaise, etc., etc., on paie ses impôts à l’Etat japonais, pas au français, et c’est bien normal. Une entreprise multinationale paie des impôts dans les pays où elle réalise ses activités, selon la même logique. Il ne s’agit pas là d’évasion fiscale.
Les banquiers doivent être tenus responsables. L’Etat n’a pas à renflouer des perdants, c’est précisément parce qu’ils se savent renfloués d’avance que les banquiers prennent autant de risques.Quand au « capitalisme », je rigole. Quand on renfloue les perdants ce n’est pas du capitalisme. Quand la dépense publique est en augmentation constante depuis 50 ans pour atteindre 56% du PIB, ce n’est pas du capitalisme. Quand on fait des déficits depuis 1974 ce n’est pas du capitalisme. Ce qui s’effondre aujourd’hui, c’est un système profondément étatiste de corruption entre des gouvernants trop puissants et des oligarques illibéraux. Le capitalisme lui ne disparaîtra jamais, et il renaît déjà sous d’autres formes. -
Bonjour Wesson. J’essaie, article après article et depuis quelques années déjà, de toucher un ou deux aspects à la fois, pas plus. C’est déjà compliqué par ce que à chaque fois tout est ramené aux fondamentaux (pour ou contre, peu importe). La question que j’essaie de decortiquer en la prenant de plusieurs bouts c’est « pourquoi la dette », pourquoi les defficits (essentiellement des intérêts), pourquoi les dettes génèrent de lamonnaie, pourquoi enfin il n’y a pas d’autonomie de pensée au sein des gouvernements. Ce que vous faites remarquer sur l’Espagne (et plus généralement sur la dette privée) est exact. Mais, une fois encore, pourquoi les banques ont-elles joué à ce point l’exposition, si ce n’est pour générer de la monnaie ?
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« pourquoi les banques ont-elles joué à ce point l’exposition, si ce n’est pour générer de la monnaie ? »
je crois que c’est encore plus simple que cela. Ce que les banques ont fait, c’est de la politique afin de faire accepter le capitalisme par le peuple comme le seul système valable.
Pour le dire autrement : comment maintenir une activité économique et une consommation si les gens n’ont plus les moyens d’acheter quoique ce soit ? Le crédit s’est alors imposé comme la béquille permanente aux politiques de mise en concurrence des salariés et de réduction des coût salariaux. Sauf que évidemment à la fin, il faut payer la note, qui par l’autre coté de la politique libérale - empêcher l’inflation - rends le remboursement de ces crédits insupportables.
Et ça, pour le savoir il suffisait d’écouter Alan Greenspan en 2008 lorsque il était mis en accusation de la crise financière. De mémoire, il a dit un truc du genre : « oui, nous savions parfaitement que nous prenions des risques énormes en laissant les banques prêter de l’argent à n’importe qui, mais nous pensions que c’était nécessaire pour augmenter l’acceptation par le public du système capitaliste ». Si ça c’était pas un programme politique, alors je ne m’y connais pas !
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en france chaque année 200000 ménages deviennent propriétaires , on va dire à un prix de 200 k euros , donc on crée chaque année 40 milliards d’euros
Tout les 7 ans , la superficie d’un département français est prise en infrastructure , immobilier et zone industrielle , est ce normal , non , il faut à chaque fois créer de nouveaux services
Les gens préfèrent vivre en habitat individuel que collectif, alors que l’habitat collectif prendrait moins de place et couterait moins cher
Les gens demandent de plus en plus à la collectivité d’être pris en charge
Si vous regardez un famille dans les années 60 , elle gagnait moins payer plus d’impôts et se prenait plus en charge (moins d’activité collective)
de toute façon , c’est une crise purement occidentale -
Un semi remorque belge (ou suisse ou...français) s’engage sous un pont trop bas pour le véhicule et reste coincé. Le chauffeur est en très colère, il enrage et fustige ces incapables des ponts et chaussées d’être aussi cons et de construire des ponts aussi bas !!!
Un passant genre Tati s’approche, timidement et lui suggère avec modestie :
--- dites-voir monsieur, comme il ne vous manque simplement que quelques centimètres pour passer si vous dégonflez légèrement vos pneus vous passerez facilement...
--- Mais espèce d’andouille - répond le chauffeur belge (ou suisse ou...français) furieux, c’est pas en bas que ça frotte : tu vois bien que c’est en haut !!!!
Un peu comme la dette, c’est la faute à... ???-
Toujours on culpabilise les peuples, salauds d’ smicards, vous avez vécu au d’ssus d’vos moyens !! saloperies d’ hérémistes qui coutent chers, mais si on fait l’totale de l’évasion fiscale, et les salaires mirobolants versés à des gros loosers incompétents mais ayant un gros cercle qui fait la plus grosse ardoise ?
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les familles font des enfants
les individus travaillent
les institutions gerent les affaires de la nationdonc depuis 30 ans la faute a qui ?
1- aux familles qui ne devaient pas faire d’enfants ?
2 - aux individus qui ne devaient pas travailler ?
3 - aux institutions qui ont mal géré parce que menées quoiqu’il en soit par des individus qui ne voient que l’election suivante et des hauts fonctionnaires qui ne voient que leur carriere et future bonne retraite ?Pour ma part j’ai répondu 3 et le fait savoir régulièrement aux institutions en envoyant des mails sur les sites des ministeres car il ne suffit pas de remplir les bases de données des blogs et il faut aussi exprimer sa colère aux interessés...car ils sont sensés travailler pour nous et pas pour eux..
sur mon dernier mail (au ministère de l’intérieur je crois) je demandais comment seraient établies leurs responsabilités.
j’attends toujours une réponse.
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Pour donner un éclairage inédit sur ces affaires, je vous conseille la lecture de cet excellent billet de Paul Krugman publié dans rtbf.be. Il analyse la dette américaine vue de l’intérieur, mais la transposition en France est facile étant donné que Sarkozy fait la même chose. Notons à ce sujet que cette copie du modèle relève de ce qu’on désigne par hystérie dans le sens d’imitation compulsive. Ce qui, pour une raison au moins (l’euro n’est pas le dollarl’euro) est extrèmement crétin.
Personne ne comprend rien à la dette 2 janvier 2012 :
Extraits : « lorsque les gens de Washington ( la « fameuse communauté internationale) parlent de déficits et de la dette, en gros ils n’ont aucune idée de ce dont ils parlent - et ce sont ceux qui en parlent le plus qui la comprennent le moins…
Ceux qui s’inquiètent des déficits peignent le tableau d’un futur dans lequel nous sommes appauvris à cause des sommes que nous devons rembourser après nos emprunts. Ils voient l’Amérique comme une famille qui aurait contracté un crédit trop important et qui aurait donc des difficultés à payer ses échéances tous les mois. Ceci est une analogie vraiment mauvaise, sur au moins deux plans. Tout d’abord, les familles se doivent de rembourser leurs dettes. Pas l’état - tout ce qu’il doit faire est de faire en sorte que sa dette augmente moins vite que son assiette fiscale.)
La dette de la seconde guerre mondiale n’a jamais été remboursée ; elle s’est seulement retrouvée de moins en moins pertinente à mesure que l’économie américaine croissait et avec elle le revenu soumis à l’imposition. Ensuite, et c’est le point que presque personne ne semble comprendre, une famille surendettée doit de l’argent à quelqu’un d’autre ; la dette américaine est dans une grande mesure de l’argent que nous nous devons à nous-mêmes….Pour la dette due à des étrangers : chaque créance étrangère sur l’Amérique d’une valeur d’un dollar correspond à une créance américaine sur les créances étrangères d’une valeur de 89 cents….
Nous avons besoin de davantage - et non de moins - de dépenses d’État pour nous sortir de ce piège du chômage. Et cette obsession malavisée nourrie d’inexactitudes au sujet de la dette nous barre la route. » ’Paul Krugman)
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Je vous donne le lien Agx qui explique cela parfaitement par l’entremise d’ E. Chouard .
Il me semble que c’est la seconde vidéo « la pince » qui est pertinente dans la discussion .
http://www.agoravox.tv/actualites/citoyennete/article/etienne-chouard-citoyen-d-or-2011-33014
Cr.
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Le cartel bancaire contrôle monde à travers la FED et lorsque JFKennedy a voulu enlever aux
Banksters le contrôle de la monnaie, par l’Ordre Exécutif 11110 du 4 juin 1963, il y a récolté la mort
Son remplaçant , le texan Lyndon Jonhson annule immédiatement cet ordre exécutif 11110
détails dans les liens
http://www.futurquantique.org/2009/03/18/trois-raisons-pour-lesquelles-jfk-a-ete-assassine/
http://rockefeller666.canalblog.com/archives/2011/02/15/20394933.html-
Pas de crise pour les grands patrons
Les grands patrons et les actionnaires ne connaissent pas la crise : en cinq ans, les salaires des grands patrons a augmenté de 34 % et les dividendes versés aux actionnaires ont connu une hausse de 31 %. Les entreprises du CAC 40 devraient verser 37,3 milliards de dividendes au titre de 2011, puis 41,7 milliards l’année suivante, selon les analystes...
http://www.news26.tv/econmie/1527-pas-de-crise-pour-les-grands-patrons.html
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Bonjour M. l’auteur,
On dit que les français ont le moral en berne, et ça se comprend. Votre article montre on ne peut plus clairement que l’absence de réglementation des marchés financiers a conduit à son hypertrophie. Devant l’impuissance des Etats à calmer ce cheval fou, on reste confondu par tant de bêtise, d’opportunisme ou d’attentisme.
Le monde de la finance peut se rengorger (mais peut-être pour un temps), car jusque-là les Etats sont demandeurs de capitaux. Et, comme chacun sait, le demandeur n’a pas le pouvoir de fixer ses conditions. Surtout quand les comparses du capital tirent les ficelles dans les coulisses.
Une chose m’intrigue cependant. Comment une agence de notation peut-elle prévoir l’état d’une économie dans 10 ans, càd. au terme d’un emprunt ? C’est de la magie ?
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@ Jason,
et à tous les curieux des mécanismes financiers, voici l’explication d’Etienne Chouard et Myret Zaki.
Déjà mis en lien sur Agoravox.
Fondamental pour éclairer notre lanterne. -
@ Riorim,
Merci pour ce lien. C’est proprement stupéfiant. Je suis étonné que les presses européennes ne parlent pas (ou si peu) de cette escroquerie planétaire.
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